Un milliard d’euros pour un stade à Bruxelles
MAJ 05/10/07
Le stade à Schaerbeek-Formation suscite le débat
Le dossier d'un stade national à Schaerbeek Formation, voué à remplacer celui du Heysel, suscite une série de questions. Le MR demande le lancement d'un débat et souligne les opportunités de ce projet, tandis que Ecolo défend la rénovation du Stade Baudouin.
(belga) - Le groupe MR du parlement bruxellois a demandé vendredi au gouvernement Picqué de lancer le débat sur le dossier du stade national sans se précipiter et en tenant compte de l'intérêt commun.
Par contre, la section Ecolo de la Ville de Bruxelles a estimé qu'il n'y avait pas 36 solutions: il faut rénover le stade Roi Baudouin, tant le projet à Schaerbeek Formation est parsemé d'obstacles.
Ce dossier était revenu sur la table jeudi. La Région et la Ville de Bruxelles avaient démenti avoir définitivement opté pour la construction d'un nouveau stade sur le site de Schaerbeek-formation.
Pour le MR, le gouvernement régional doit parler d'une même voix avec la Ville de Bruxelles, et éviter de confisquer la débat sans entamer une large concertation avec l'ensemble des acteurs de la capitale, à propos des coûts, des études de projets et d'incidence.
Les députés régionaux Françoise Schepmans et Alain Destexhe ont notamment rappelé que le site de Schaerbeek-Formation, envisagé pour accueillir le stade national, constituait la dernière grande réserve foncière (près de 40 hectares) en région Bruxelloise.
"Il s'agit d'une chance unique d'y réaliser des projets phares, utiles pour tous les Bruxellois: un stade national, du logement, mais aussi des infrastructures touristiques ou culturelles d'envergure", ont-ils commenté.
"Seul hic, de taille, aujourd'hui: ni la Ville ni la Région ne sont maîtres dans ce dossier. C'est Infrabel (SNCB) qui détient la jouissance du terrain jusqu'en 2020, date à laquelle celle-ci reviendra au Fonds de l'infrastructure ferroviaire (FIF). Sans oublier que les voies de chemin de fer doivent être enlevées pour 2015, un délai plutôt lointain", ont-ils souligné.
Les deux députés régionaux du MR se sont également interrogés sur le sort à réserver au stade Roi Baudouin, entièrement rénové pour l'Euro 2000.
Faut-il le raser sous prétexte qu'il n'est pas équipé pour accueillir des événements VIP? Que vont devenir les cercles sportifs installés à sa proximité? Le projet de logements que la Ville semble appeler de ses voeux ne sera-t-il pas trop dense? , ont pour leur part demandé les députées et conseillères communales MR Marion Lemesre et Carine Vyghen.
Le MR a enfin insisté sur le fait que, hormis ceux d'Anderlecht et du White Star, plusieurs stades jouant un rôle social pour les jeunes bruxellois attendaient d'être rénovés.
De son côté, la section Ecolo de la Ville de Bruxelles s'est dite très surprise par le décision du Fonds d'Investissement Ferroviaire de lancer un appel à projets pour un stade à Schaerbeek Formation.
La conseillère communale Marie Nagy a rappelé que la Ville de Bruxelles avait commandé une étude sur les différentes options envisageables et que le site de Schaerbeek Formation ne pouvait légalement pas être aménagé avant que d'autres zones de Bruxelles l'aient été complètement, soit pas avant de nombreuses années.
"On risque dès lors de se retrouver dans une situation où les promoteurs immobiliers dictent l'avenir de la ville", a-t-elle dit.
A ses yeux, il y a par conséquent lieu d'examiner en priorité avec plus d'attention la piste de la rénovation du stade Roi Baudouin dans lequel on a déjà beaucoup investi.
Copyright © L'Echo
MAJ 03.10.2007
Il sera hall événementiel, stade de football, musée d'art moderne et centre commercial
Le Fonds des infrastructures ferroviaires (FIF) de la SNCB a lancé un appel d'offres portant sur la mise en valeur des 40 hectares du site de Schaerbeek Formation, d'après un quotidien économique. Cet appel d'offres porte sur un "potentiel" comprenant un nouveau stade de football, un hall événementiel, un musée d'art moderne, de l'infrastructure touristique, un centre commercial, du logement et des bureaux.
Dans les milieux professionnels, on estime qu'un tel projet représenterait un investissement d'un milliard d'euros.Les candidats disposent de 15 jours pour faire la preuve de leur capacité technique et financière à relever un tel défi et présenter des références pour des travaux similaires.Le développement du site de Schaerbeek Formation prévoit également une connexion au réseau RER et une liaison avec le Ring.
L'appel d'offres a été lancé en collaboration avec le cabinet Deloitte. Le projet tiendra du partenariat public-privé puisque les candidats retenus seront amenés à collaborer avec le FIF.
C'est la fin du Heysel...
(04/10/2007)
La Ville et la Région sont d'accord pour raser le stade
BRUXELLES Le stade du Heysel vit ses dernières heures. Sur papier en tout cas. Le 17 octobre prochain, le ministre-président de la Région bruxelloise Charles Picqué (PS) présentera le détail de son Plan de développement international (DPI). La présence d'un grand stade digne de ce nom constitue l'un des éléments phares de ce plan.
Si le contenu de ce plan reste bien gardé, il ne fait aucun doute que Charles Picqué se joindra à la position du maïeur bruxellois Freddy Thielemans : le grand stade doit aller sur le site de Schaerbeek-Formation (sur le territoire de la Ville de Bruxelles malgré son nom). Freddy Thielemans n'a jamais caché qu'il préférait développer cette zone ferroviaire à l'état de friche et consacrer le site du Heysel aux logement, commerce et bureaux.
L'appel à candidatures lancé le 24 septembre dernier et délibérément transmis à la presse avant-hier par le propriétaire de 40 hectares de terrain sur le site de Schaerbeek-Formation - le Fonds de l'infrastructure ferroviaire (Fif) - a provoqué l'ire des pouvoirs publics bruxellois. Et délié certaines langues. Cet appel concerne "la construction d'un stade de foot polyvalent, d'un centre commercial, de bureaux, d'un musée d'art moderne contemporain, d'une infrastructure événementielle et de bâtiments résidentiels."
Certes, Ville et Région fustigent l'attitude du Fif, entreprise publique qui use ici d'une "méthode absurde et contre-productive", dixit le cabinet Picqué. À la Ville, on assure que le fait de se la jouer ainsi en solo est "la meilleure manière qu'il ne se passe rien pendant vingt ans." Certes, le Fif assure que Ville et Régions restent des partenaires privilégiés et qu'ils auront leur mot à dire dans le choix du partenaire privé, indispensable à la concrétisation d'un tel projet.
Il n'empêche. Le choix de Schaerbeek-Formation remet d'office en cause l'existence même du stade du Heysel. À la Ville, la logique est d'une rare limpidité : "Le nouveau stade, sur le site de Schaerbeek-Formation, sera le stade national. Il accueillera une équipe à demeure (NdlR: forcément Anderlecht). Ce qui permet de raser le Heysel."
Au cabinet Picqué, on suit la même logique en se basant sur l'idée qu'il serait complètement stupide de garder une telle infrastructure, dont les coûts de maintenance et de rénovations sont élevés, pour un seul événement par an. Il ne reste désormais plus qu'à caser le Mémorial Van Damne que tout le monde veut néanmoins absolument garder...
Mathieu Ladevèze
© La Dernière Heure 2007
Meert rassurant
Ce n'est pas la première fois que se pose la question de l'avenir du Mémorial Van Damme au départ d'une rumeur de démolition du stade Roi Baudouin. Mais, cette fois, Wilfried Meert se dit surpris. "Je ne suis au courant de rien ! explique le patron du Mémorial. Ni de la démolition de l'enceinte actuelle, ni de la construction de la future... Où, quand, comment, pourquoi et, surtout, à quel prix construirait-on un nouveau sta- de ? Mais je ne m'inquiète pas. Quelle que soit la solution envisagée, le Van Damme n'est pas menacé ! Les décideurs politiques savent sa contribution à la notoriété de Bruxelles et ils m'ont toujours assuré d'une solution pour la pérennité de l'événement. Et nul n'ignore que le Mémorial a encore été élu meilleur meeting d'athlétisme du monde." Qu'on s'oriente donc vers la construction d'un ou deux stades, selon que le monde du foot accepte ou non de côtoyer celui de l'athlétisme, voire d'autres. "Je ne vois pas pourquoi, si le stade Roi Baudouin est démoli, on ne pourrait pas construire, là ou ailleurs, à Schaerbeek par exemple, un stade avec une piste susceptible d'être recouverte par des tribunes comme c'est le cas au stade de France !"
Raser le Heysel? "Pas une décision à prendre sur un coin de table"
MAJ04/10/2007
La décision de raser la Stade Roi Baudouin ne serait pas encore d'actualité selon les cabinets de Thielemans et Picqué
L'information selon laquelle la Ville de Bruxelles et la Région bruxelloise sont tombées d'accord pour raser le stade Roi Baudouin, situé sur le plateau du Heysel est un peu prématurée.L'option de la construction d'un stade sur la zone ferroviaire de Scharbeek formation actuellement en état de friche est défendue par le bourgmestre de la Ville de Bruxelles. Elle va de pair, selon ce dernier, avec le réaménagement du site du Heysel en zone de logement, commerces et bureaux.Mais jusqu'à présent, aucune décision n'a été prise, a-t-on souligné jeudi matin au sein des cabinets des deux éminences socialistes bruxelloises. On y rappelle que plusieurs études de faisabilité sont en cours au sujet de l'avenir du stade national (démolition-reconstruction, rénovation, nouveau stade à Schaerbeek-formation ou sur le site de la Petite ïle à Anderlecht) et que leurs conclusions seront déterminantes pour le chois définitif à opérer.Ce qui est nouveau, c'est que le Fonds des infrastructures ferroviaires (FIF) de la SNCB, en collaboration avec le consultant Deloitte, a lancé un appel d'offres portant sur l'urbanisation des 40 hectares de Schaerbeek Formation, en intégrant la construction d'un stade. Mais il préjuge, ce faisant, d'une décision qui ne lui appartient pas, a-t-on commenté au cabinet du bourgmestre Freddy Thielemans. Celle-ci relève des pouvoirs publics et nous nous désolidarisons par conséquent de cette démarche, a ajouté le porte-parole du bourgmestre.On ne prend pas une telle décision sur un coin de table. Il y a des discussions également au sein du gouvernement pour faire des choix en matière d'aménagements de plusieurs infrastructures destinées à profiler Bruxelles sur le plan international. Mais leur concrétisation dépendra de toute manière des résultats des études de faisabilité et de négociations avec le pouvoir fédéral, a-t-on souligné par ailleurs au cabinet de Charles Picqué.
1 commentaire:
http://www.jeanyveshuwart.be/2007/10/07/bruxelles-manque-dun-projet-aussi-fou-que-jadis-latomium/#comment-1693
" ” “A Bruxelles, rien n’a changé dans la ville depuis l’après-guerre. C’est un désastre!”. ”
Rien de plus faux, cet article commence mal.
La jonction Nord-Midi (liaison ferroviaire partiellement souterraine située dans le centre de Bruxelles) a été inaugurée le 5 octobre 1952 par le roi Baudouin.
Je pense que ce seul élément incarne à lui seul, le plus grand désastre urbanistique de l’après-guerre.
Quant à construire – je suppose avec des fonds publics- un nouveau grand stade de foot à Bruxelles, cela relève du même genre de grande connerie qu’un circuit de Cuba-Francorchamps en Wallonie.
Rendons simplement la ville aux Bruxellois et à ceux qui la vive; cette ville appartient à ses habitants et non aux docteurs Strangelove de la politique."
Enregistrer un commentaire