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15 avril 2007

Merry Hermanus inculpé de faux et détournement

Merry Hermanus (PS), ex-patron de la Société de Développement Régional de Bruxelles, a confirmé, samedi, à l'occasion de son retour de vacances, son inculpation qui lui a été notifiée par courrier. M. Hermanus a été inculpé de faux et de détournement. Il a répété samedi son étonnement, considérant que toutes les précautions juridiques avaient été prises dans le cadre de ce dossier de réurbanisation de l'hôpital militaire d'Ixelles. "Je ne comprends pas mon inculpation. La SDRB n'a ni réalisé le cahier des charges, ni rédigé les termes essentiels de la convention" a réagi M. Hermanus.

Il a expliqué qu'il avait agi sur des instructions du gouvernement bruxellois et que le cahier de charges avait été imposé par le gouvernement comme l'atteste une note ministérielle de 1995 qui avait été signée par Didier Gosuin (MR) alors ministre régional. La SDRB avait été chargée d'une mission déléguée et devait à ce titre exécuter les décisions du gouvernement. Selon M. Hermanus, le cahier des charges a été réalisé exclusivement par le cabinet du ministre-président Charles Picqué, et plus particulièrement par deux collaborateurs de celui-ci.

La SDRB a reçu un premier document en mai 1991 qu'elle a critiqué à plusieurs reprises en raison de la complexité de la formule proposée. M. Hermanus estime aujourd'hui subir les conséquences de la complexité de la formule retenue. Le cahier des charges a été approuvé par le gouvernement le 17 juillet 1991. La SDRB a été chargée de lancer un appel d'offres européen qui n'a débouché sur aucun résultat.

A la suite du lancement de l'appel d'offres au niveau national, deux sociétés ont répondu. Un jury où figuraient les deux collaborateurs du cabinet de Charles Picqué, a estimé que la première offre était vide et que celle de Bâtipont-De Waele était valable à 95%. La SDRB, qui a pris un avocat, lequel a suivi toute la procédure, a reçu une instruction du gouvernement de négocier de gré à gré avec la société momentanée Bâtipont-De Waele pour aboutir à un projet de convention.

Selon M. Hermanus, les termes de la négociation ont été imposés par le gouvernement. Un avenant d'une convention de 1990 précise que c'est le gouvernement qui est le seul décideur, ajoute-t-il. En 1994, le ministre-président Charles Picqué a encore consulté un avocat spécialisé pour s'assurer une nouvelle fois de la conformité de la procédure, a-t-il enfin dit.

Le Président de la SA Bruxelles-Midi
et un administrateur d’Espace Midi


parmi les inculpés d’une affaire de fraude


Dans son édition du 14 avril 2007, “La Libre Belgique” dévoile le nom des 7 inculpés de faux et de détournement par la Cour d’Appel de Bruxelles dans le dossier immobilier de la réhabilitation de l’ancien hôpital militaire d’Ixelles. A côté du nom de Merry Hermanus (PS), ancien président de la Société de Développement de la Région bruxelloise (SDRB), ceux de certains promoteurs également actifs dans la SA Espace Midi, ainsi que celui du Président de la SA “de droit public” Bruxelles-Midi, Jacques Van Grimbergen, font partie de la liste. En 2006, Charles Picqué a également été cité dans ce dossier de fraude… où l’on retrouve quelques-uns des principaux protagonistes des opérations immobilières en cours depuis 15 ans au quartier Midi.

Pourquoi cette information mérite d’être relevée ici? Pourquoi mettre en parallèle l’histoire de l’Hôpital Militaire d’Ixelles avec celle du PPAS Fonsny 1 à Saint-Gilles, des plans d’expropriation successifs qui en ont découlé et de l’opération “Bruxelles-Midi” qui jette le trouble sur ce quartier depuis une quinzaine d’années…?

Parce que l’époque à laquelle ont démarré ces deux projets (parmi d’autres aux débuts de la Région bruxelloise) est la même, c’est celle où s’élaborent les premiers outils urbanistiques de la Région balbutiante. Coïncidence? Nous sommes en présence de plusieurs acteurs publics et privés identiques. Ceux-ci, à l’époque, commencent à élaborer ensemble différents projets immobiliers à Bruxelles placés sous le sceau du “partenariat public-privé”. Et si les pratiques utilisées ici et là ne sont pas exactement les mêmes, elles semblent relever d’un même mépris pour la chose publique.

L’affaire remonte au début des années ‘90. A cette époque, la Région bruxelloise rénove le site de l’ancien Hôpital Militaire d’Ixelles: 6 hectares à transformer en un petit millier de logements. Charles Picqué (PS) est alors ministre-Président et il a la tutelle sur la SDRB, qui gérait les rénovations. Contrat est passé avec l’association de promoteurs Batipont-De Waele. Ce marché a-t-il été surévalué, permettant aux promoteurs d’empocher plusieurs millions d’euros d’aides déguisées? La Cour des Comptes le soupçonne et porte plainte au Parquet de Bruxelles à la fin des années ‘90.

En 2006, c’est le quotidien économique flamand “De Tijd” qui avait mis en cause Charles Picqué, Ministre-Président de la région bruxelloise, pour le rôle qu’il a joué vers 1991-1994 dans cette affaire de contrats publics douteux.

Aujourd’hui, on apprend que la Justice vient d’inculper dans ce dossier 7 personnes pour faux et détournement. Charles Picqué ne fait pas partie de la liste, mais deux de ses collaborateurs de l’époque (où il exerçait déjà la fonction de Ministre-Président) en sont, si l’on en croit “La Libre Belgique”. Il y a d’abord Paul Vermeylen, urbaniste et architecte, maître en management public, consultant auprès de la Commission européenne, ancien Directeur de Cabinet adjoint du Ministre-Président, et actuellement Vice-président de Ramboll Management Brussels. Il est notamment l’auteur de “Pour Bruxelles”, un livre d’entretiens avec Charles Picqué.

Parmi ses co-inculpés, on retrouve un autre ancien Directeur de cabinet adjoint de Mr Picqué: Jacques Van Grimbergen. Actuellement directeur général de l’administration régionale de l’Aménagement du Territoire et du Logement, Mr Van Grimbergen est l’une des chevilles-ouvrières du PPAS Fonsny 1 qui a condamné 4 îlots au quartier Midi. Il est de ce fait le Président de Bruxelles-Midi, la “société anonyme de droit public” mise-en-place par Mr Picqué en 1991-1992 pour réaliser ces plans et dont les pratiques sont dénoncées tout au long de ces pages (lire la présentation de Bruxelles-Midi).

Autres inculpés membres du Parti Socialiste et occupant ou ayant occupé des fonctions publiques importantes: Mery Hermanus, actuel échevin PS à Jette, déjà connu comme ayant été l’une des vedettes du feuilleton Agusta, et ancien directeur la Société de Développement Régional de Bruxelles (SDRB) de 1989 à 1996… Et sa femme, Mireille Francq, elle-même Présidente du CPAS de Jette et “Administrateur général” de la SDRB! La SDRB qu’on connaît pour ses nombreux projets à Bruxelles, dont quelques-uns dans les 4 îlots du PPAS Fonsny 1.

Jean Thomas, tout puissant promoteur actuellement à la tête de la Compagnie Immobilière de Belgique (CIB - Immobel) et anciennement de l’Immobilière Louis De Waele, fait également partie des inculpés. A Saint-Gilles, on connaît la SA Louis De Waele notamment pour sa spectaculaire spéculation sur l’îlot désormais appelé “Midi Atrium”, anciennement constitué d’habitations et transformé en bureaux avec la bénédiction de Charles Picqué, bourgmestre de Saint-Gilles (lire “Mr Picqué réinvente le sens du mot spéculation”). Via la SA Louis De Waele, le groupe CIB est aussi l’un des actionnaires d’Espace Midi: un consortium qui est l’un des principaux promoteurs privés auxquels la SA Bruxelles-Midi revend des terrains dans le quartier Midi, terrains expropriés grâce à la Commune de Saint-Gilles et à la Région bruxelloise.

Notons que les mêmes acteurs immobiliers qui sont présents au sein d’Espace Midi (lire la présentation d’Espace Midi) se retrouvent dans un autre “partenariat public-privé” à Bruxelles: la société Espace Rolin, qui réalise un important projet dans la Commune d’Etterbeek. Commune dont l’Echevin des Finances, Isi Halberthal (PS), est aussi (ou était jusque récemment) directeur à l’immobilière Immomills-Louis De Waele Development et administrateur de la SA Espace Midi! Curieux cumul… Et justement, Isi Halberthal fait partie aujourd’hui des inculpés de l’affaire de l’ancien Hôpital Militaire d’Ixelles.

Enfin, la liste se termine par un autre “gros poisson” de l’immobilier bruxellois. Il s’agit de Philippe Blaton, ancien patron de Bâtipont, désormais à la tête des sociétés Philippe Blaton et Amart, actives dans la construction et la rénovation. Bâtipont Immobilier, alias BPI, est la filiale de développement immobilier du groupe BPC, appartenant lui-même à CFE (Vinci). CFE est également l’un des actionnaires d’Espace Midi. Quant à la société BPI, elle est depuis 2005 copropriétaire de “l’îlot C” du PPAS Fonsny 1 (encore virtuellement pour certaines maisons appartenant toujours à des propriétaires particuliers, menacés d’expropriation depuis 15 ans), en consortium avec le groupe Atenor. Ils vont y construire 39.595 mètres carrés de bureaux et un hôtel de 142 chambres, conformément à la volonté politique de la Région et de Saint-Gilles telle qu’inscrite dans le PPAS Fonsny 1.

Evidemment, la comparaison s’arrête là. Pour l’instant du moins. Autre quartier, autres enjeux. Autre commune, autres moyens… Mais outre les liens personnels qui apparaissent à travers cette comparaison (et qui apparaîtraient sans doute plus encore si nous nous intéressions à d’autres projets immobiliers à Bruxelles), ces opérations semblent animées, en toute complicité, par une même volonté d’élaborer des “win-win” privés-publics sur le dos de la collectivité.

Pas de pas de côté à Etterbeek

Figure emblématique de la vie politique etterbeekoise, aux côtés du bourgmestre Vincent De Wolf (MR), avec lequel il a tissé depuis près de 20 ans une relation de confiance et d'estime, le socialiste Isi Halberthal s'apprête-il à faire un pas de côté ?
Inculpé avec six autres personnes dans le dossier de l'ancien hôpital militaire d'Ixelles pour faux et usage de faux, ou encore détournement de fonds publics comme auteur ou coauteur (lire aussi en page 5), l'actuel échevin de la culture, de l'enseignement et de la cohésion sociale est en tout cas sur la sellette.

Averti cette semaine, à son retour de vacances, des soupçons pesant sur sa personne, l'homme se dit à la fois serein et surpris.
« Je suis très étonné d'être inculpé dans ce dossier qui remonte à 16 ans, nous a-t-il déclaré ce week-end, en soulignant que ces poursuites n'étaient en rien liées à son activité de mandataire public à Etterbeek. Cela concerne mon activité professionnelle de consultant pour Immobel, un travail que j'effectue depuis 18 ou 19 ans. »
C'est à ce titre qu'il s'est penché sur le dossier dont question, et ce après que le gouvernement régional bruxellois de l'époque a annoncé sa volonté de réurbaniser les anciennes casernes. « Immobel s'est intéressé à ce dossier, comme il l'a fait aussi pour la caserne Dailly (NDLR, à Schaerbeek) et, en tant que consultant, j'ai participé à ce projet, aux études de plans ou d'esquisses. »
Deux échevinats
sur la sellette
Seize ans plus tard, Isi Halberthal le dit franco : « Je ne vois pas très bien ce que l'on peut me reprocher. J'y verrai peut-être plus clair à la lecture du dossier mais, en tout cas, il est établi qu'il ne s'agit pas de corruption ou d'enrichissement personnel. »
Ces poursuites auront-elles un impact sur son mandat public ? L'intéressé bénéficie en tout état de cause de la présomption d'innocence. « Cela ne devrait donc pas, a priori, m'empêcher d'exercer mon mandat, mais on verra. »
Signalons que la même ligne de conduite est adoptée à Jette par Merry Hermanus (PS), également inculpé.
Encore en charge des finances sous la législature précédente, Isi Halberthal n'a pas rempilé sous cette casquette au sein de la nouvelle majorité (qui, outre le MR et le PS, est également composée d'Ecolo).
Bien avant l'annonce de son inculpation dans le dossier de l'hôpital d'Ixelles, Isi Halberthal avait dit et répété qu'il se présentait pour la dernière fois, laissant même entendre qu'il n'irait pas forcément au bout de son mandat dans l'optique de céder, en cours de route, la place à un plus jeune que lui.
Un relais désormais inéluctable et urgent ? Rien n'est écrit, répond-on du côté du bourgmestre Vincent de Wolf. « C'est au collège qu'il appartient de prendre attitude sachant, d'un côté, que l'inculpation n'implique pas la culpabilité mais que de l'autre, on ne peut pas faire comme si rien n'était arrivé. Ce dossier ne touche en rien à la gestion communale mais une fois rendue publique, l'inculpation est-elle compatible avec l'exercice d'une fonction publique, fut-ce à titre provisoire ? La question est ouverte et je saisirai le collège à ce sujet. »
Rendez-vous est pris pour jeudi au plus tard, date du prochain collège.

19 mars 2007

L'Europe pèse sur l'économie et l'emploi bruxellois

Une étude de l'ULB a mesuré l'impact de la présence des institutions dans la capitale

Les fonctionnaires européens ne paient pas d'impôts et ils contribuent à la flambée du marché immobilier.
Voilà la perception généralement répandue dans la population.
A l'approche du cinquantième anniversaire du Traité de Rome, les ministres Benoît Cerexhe (CDH, Economie et Emploi) et Guy Vanhengel (VLD, Finances) ont commandé à des chercheurs de l'ULB une étude sur les retombées socio-économiques de la présence de l'Europe et d'autres institutions internationales à Bruxelles. Il en ressort que 12,9 % de la valeur ajoutée (le produit intérieur brut moins les taxes) produite en Région bruxelloise sont générés directement ou indirectement par les institutions internationales. A titre d'exemple, l'implantation de bureaux, l'organisation de congrès ou les liaisons aériennes sont autant d'activités qui dépendent fortement de la présence de l'Union à Bruxelles.

L'étude relève un impact comparable en termes d'emplois : 12,7 % du volume total en Région bruxelloise. Les 92.000 emplois liés directement ou indirectement aux institutions internationales se divisent en quatre catégories d'intensité variable. L'emploi direct (Union européenne, Otan, corps diplomatiques) représente 32.000 unités, dont 27.000 fonctionnaires européens parmi lesquels plus de 60 % habitent Bruxelles. Les organisations annexes (représentations officielles auprès de l'UE, journalistes accrédités, associations d'intérêts, employés des écoles européennes et internationales) pèsent 12.000 emplois. Il faut y ajouter les 20.000 postes qui ne sont pas structurellement liés aux institutions, mais dépendent d'elles directement, comme les services aux entreprises, les associations internationales, etc.

Enfin, l'étude évalue à 28.000 le nombre d'emplois générés dans des secteurs dont une part de l'activité est liée à la présence de l'Europe. C'est le cas des services destinés aux ménages, des commerces, de l'horeca...
Certains sont particulièrement porteurs d'emplois en lien direct avec les institutions internationales. Le tourisme d'affaires, par exemple, avec 45 % des voyages. Ou bien encore l'horeca : le tourisme européen représente 60 % des nuitées en Région bruxelloise. Sans même tenir compte de l'impact des sociétés qui investissent à Bruxelles en raison de son statut international, l'étude de l'ULB estime qu'un huitième de l'emploi bruxellois dépend de la présence européenne.

Les communes bruxelloises au bord du gouffre

"Seules deux communes ont une chance de ne pas entrer sous plan de financement à court terme", souligne Charles Picqué, sans préciser lesquelles. Selon Charles Picqué, ministre-président de la Région bruxelloise, 17 des 19 communes bruxelloises seront sous plan financier à très court terme. "Un grand nombre de communes sont au bord du gouffre et dans l'impossibilité de remplir leurs missions.
Tout laisse à penser que seules deux communes ont une chance de ne pas entrer sous plan de financement à court terme", souligne Charles Picqué.Cette dégradation "en cours depuis une dizaine d'années", s'explique selon M. Picqué, par l'appauvrissement des populations. Par ailleurs, le ministre-président précise que "la réforme des polices coûte toujours très cher et les réformes fiscales diminuent les recettes des communes".

24 novembre 2006

Gosuin

A Auderghem, un comité de vigilance et de soutien créé pour le Rouge-Cloître

Le dossier régional du Rouge-Cloître n'avance pas depuis deux ans. Didier Gosuin s'énerve.
Où une famille peut-elle se balader un dimanche ? Au Rouge-Cloître bien sûr. Ce site exceptionnel accueille des milliers de promeneurs et pourtant, ses bâtiments sont laissés à l'abandon depuis des années. Didier Gosuin, bourgmestre d'Auderghem, a décidé de faire pression auprès de la Région pour qu'elle fasse les rénovations nécessaires.

Depuis sept ans, l'ancien cloître est inoccupé. Le restaurateur qui l'exploitait, a été expulsé par la Région pour effectuer des travaux de rénovation. Mais ils n'ont jamais eu lieu. Légalement, elle avait deux ans pour les faire. Le restaurateur a donc porté plainte et demande des dédommagements, ce qui complique encore l'affaire.

Pour réhabiliter le site, trois ministres sont compétents : Charles Picqué, Emir Kir et Evelyne Huytebroeck. Du coup, il n'existe pas de concertation. Maintenant, la Région souhaite lancer une étude pour déterminer ce qui peut être fait.

« Ils vont dépenser de l'argent pour rien, s'énerve Didier Gosuin. Nous
savons depuis des années ce qu'il faut faire sur ce site. C'est un lieu de
nature, de récréation, de culture et de pédagogie. Je ne vois pas ce qu'ils
peuvent encore inventer. »

Le bourgmestre regorge d'idées. Il souhaiterait développer un centre d'information sur la forêt de Soignes.
« Nous avions depuis des années cet outil, mais il a été fermé car madame Huytebroeck souhaite installer un musée dans la Maison du Portier. Mais elle doit encore être rénovée ce qui prendra des mois. On fait les choses à l'envers, comme pour les jardins. Ils vont les aménager et ensuite des grues viendront pour rénover le bâtiment. »


Le Rouge-Cloître doit également être un lieu de récréation. Une structure horeca est indispensable. « Le mieux est de donner le lieu à un privé pour un euro symbolique avec un bail emphytéotique et toutes les rénovations à sa charge. La Région demande en garantie l'exploitation du bien. » Mais quel partenaire peut investir un million d'euros ?

« Actuellement, les seuls bâtiments réhabilités sont ceux gérés par la
commune. La ferme n'est plus entretenue. Elle devrait devenir une ferme pédagogique centrée sur le cheval. »

Afin d'éviter le vandalisme et de faire entendre sa voix, la commune a décidé de créer un comité de vigilance et de soutien, véritable groupe de pression.

La première pierre

Le réaménagement du quartier Delta est une priorité de Didier Gosuin. Le projet Omega, porté par la CIB et Deximmo en est la première pierre.
Lorsque Didier Gosuin évoque le quartier Delta, il n'y va pas par quatre chemins. Le bourgmestre d'Auderghem parle d'"urbanisation chaotique", de "balafre urbaine" en parlant du viaduc des Trois Fontaines, de "mer de béton" à propos du parking de dissuasion, de "galette" pour le bâtiment de la Stib, etc...
C'est dire si l'avancement du projet Omega le réjouit. Cet ensemble immobilier, financé par la Compagnie Immobilière de Belgique et Deximmo, la branche immobilière de Dexia, fait figure de première phase de redéveloppement du quartier.
"L'autoroute et son prolongement, l'avenue Cockx, résultaient d'une politique ne visant qu'à engloutir des dizaines de milliers de véhicules dans la ville de services que voulait être Bruxelles à l'époque", explique Didier Gosuin, pour qui l'enjeu est de transformer le quartier pour en faire une véritable porte d'entrée de ville.
Avec Omega, une direction semble avoir été donnée. L'îlot mixe bureaux et logements avec un souci manifeste de s'intégrer dans le paysage existant. A l'examen du projet, la commune avance différentes exigences : faibles gabarits face aux maisons en contrebas de l'ensemble, reculs identiques à ceux dont bénéficient celles-ci, limitation à une seule entrée pour le parking sous les habitations, immeuble de bureau uniquement accessible via l'avenue Cockx, c'est-à-dire en préservant les habitations du trafic engendré.
Mais surtout, les autorités ont imposé que les mouvements de charroi nécessaires à la démolition de l'ancien site AIB Vinçotte et à la construction d'Omega ne nuisent pas aux habitants du quartier. Tout devait donc passer par l'avenue Cockx. Conséquence : les trois immeubles à appartements, situés au coeur de l'îlot sont les premiers dressés. Ils sont pratiquement tous terminés, la plupart sont vendus, certains sont déjà habités.
Le coin ne manque pas d'attraits, ne fût-ce que parce qu'il est un noeud de communications. Gare ferroviaire, deux stations de métro, une future gare RER sont en effet autant de facilités. L'absence de cohérence ayant présidé à la construction de ces infrastructures gêne Didier Gosuin, dont la préoccupation est de "repenser totalement cette zone en terme d'intermobilité. Tout est en place, permis, budgets, pour que la promenade verte soit prolongée jusqu'à Delta." La réflexion ne s'arrête pas là, le bourgmestre n'hésite pas à évoquer la construction d'un ensemble commercial mais il veillera à ne pas fragiliser les structures commerciales existantes. S'agissant d'une éventuelle implantation de grande surface, le maïeur énumère les grands distributeurs implantés à Auderghem et parle clairement de réorganisation des zones actuellement occupées plutôt que d'implantation supplémentaire.
Mais on n'en est pas là. Omega annonce un renouveau mais, hormis la promenade verte ou le réaménagement du site Fiat, voisin, rien ne sortira de terre avant, au bas mot, 2012-2013.
Pour l'instant, les travaux battent leur plein sur les 17 000 m2 du chantier. On ne connaît cependant pas l'identité des futurs acquéreurs des surfaces conçues pour la location multiple mais proposant jusqu'à 3 300 m2 de bureaux sur le même étage. Aucun ne s'est encore engagé fermement mais, mardi soir, les agences immobilières invitaient leurs clients à découvrir les caractéristiques architecturales, techniques et environnementales du projet.
© La Libre Belgique 2006

Des emplois pour les Bruxellois
Mathieu Colleyn

La Fonction publique recrutera 10 pc de personnes issues des quartiers les plus touchés par le chômage. La proposition a été présentée au Parlement.
La proposition, une première en Belgique selon son auteur, sera présentée aujourd'hui au Parlement bruxellois. Portée par le député socialiste Rachid Madrane, elle prévoit que dans les années à venir, 10 pc des engagements dans tous les organismes publics soient destinés à des demandeurs d'emploi issus des communes et des quartiers de Bruxelles les plus touchés par le phénomène du chômage.
"Dans quelques années, ça fera un paquet de monde", se réjouit Rachid Madrane dont le projet a été signé par Didier Gosuin et Vincent De Wolf pour le MR ainsi que par Ecolo, Groen ! et le SP.A.
Le député a donc bon espoir que la mesure soit votée et puisse être mise en application dès l'an prochain. Bonne nouvelle, pour tous ceux, dont le gouvernement bruxellois, qui plaident pour un accès privilégié des Bruxellois aux nouveaux emplois.
Reste à trouver les fonds puisque cette proposition d'ordonnance prévoit que ces emplois seront subsidiés par la Région bruxelloise. "De l'argent destiné à la lutte contre la discrimination à l'embauche existe", assure Rachid Madrane.
L'idée repose en tout cas sur un constat qui tombe sous le coup du bon sens : les quartiers ne sont pas égaux face au chômage.
"On constate qu'alors que la moyenne régionale est de 20,5 pc, dans certains quartiers, la proportion de demandeurs d'emploi en âge de travailler dépasse les 36 pc alors que dans d'autres elle est inférieure à 11 pc", indique la proposition d'ordonnance.
Sont clairement visés, les quartiers et communes à l'est et au nord du centre-ville (vieux Molenbeek, Cureghem, Schaerbeek, Saint-Josse), dans le sud-ouest du pentagone et le long du canal (Forest, Saint-Gilles, Quartier Nord, Laeken).
Enfin, et pour éviter un "effet d'aubaine", la proposition précise que la durée minimale des contrats en question ne pourra pas être inférieure à trois ans. Si le projet suscite l'adhésion de pas mal de parlementaires de tous bords, le CDH (partenaire des socialistes au sein du gouvernement) ne s'est pas résolu à signer le document. "Il s'agit de ne pas faire acte de défiance envers le ministre de l'Emploi ) qui présente un projet plus général de lutte contre la discrimination à l'embauche", note Denis Grimberghs, chef de groupe CDH au Parlement bruxellois. Mais nous ne sommes évidemment pas hostiles au principe de cette proposition même si il y a des choses à dire sur la manière, notamment en matière de concertation avec les partenaires sociaux".
Le projet de charte de Cerexhe est plus particulièrement destiné au secteur privé.
En coulisse, il se murmure que le CDH n'apprécie pas trop que les socialistes du Parlement marchent sur les plates-bandes de son ministre.
© La Libre Belgique 2006

11 novembre 2006

Bruxelles, moteur pour l'économie du pays

Selon ce baromètre réalisé au terme du troisième trimestre de l'année en cours, avec près de 1.019.000 habitants, la population bruxelloise représente 9,4 % de celle du pays.
Le ministre-président bruxellois Charles Picqué a mis en exergue vendredi la deuxième édition du Baromètre conjoncturel de la Région de Bruxelles-Capitale qui vient de paraître pour resituer l'importance de la Région bruxelloise dans le dynamisme économique du pays tout entier.

En 2005, 22.783 emplois ont été créés sur son territoire, ce qui correspond à 23,7 pc des emplois créés en Belgique. Il s'agit d'une croissance de 3,48% contre 1,51% pour la Flandre et 2,62% pour la Wallonie, a-t-il souligné.

Malheureusement, les emplois créés au sein de la Région bruxelloise ne bénéficient qu'à concurrence de 14 % aux Bruxellois, 71 % étant attribués à des navetteurs en provenance de Flandre et 15 % en provenance de Wallonie, a ajouté le ministre-président bruxellois.


D'après lui, dans le même temps, Bruxelles doit faire face, comme toute métropole internationale, à un afflux de personnes faiblement qualifiées. L'amélioration conjoncturelle du marché du travail ne suffira donc probablement pas à enrayer la progression structurelle du chômage et ce, malgré le nombre important d'emplois créés, a-t-il prédit.


En tenant compte d'une tendance positive à long terme de l'activité économique, les résultats indiquent pour 2006 et 2007 une croissance continue mais modeste de l'activité économique. Selon Charles Picqué, citant le baromètre, cette tendance est cohérente avec les prévisions générales pour l'économie belge.


Pour le ministre-président Charles Picqué, il convient de tenir compte des tendances mises en exergue par cette deuxième édition du baromètre et d'intensifier les politiques mises en place à Bruxelles: faire en sorte que l'emploi créé à Bruxelles revienne aux Bruxellois.

09 novembre 2006

Des "Charles"

Charles Michel
Profession : Député – (futur) bourgmestre MR de Wavre , 30 ans

Signes particuliers : Fils prodige de Big Loulou, Charlie a gravi les échelons à une vitesse fulgurante. De quoi faire dire à ses adversaires qu’il n’est qu’un petit roquet. Insouciant, l’ex-ministre un peu trop vert poursuit sa route, le pouvoir en tête…

Ministre à 24 ans, bourgmestre à 30 : vous sautez les étapes d’un parcours classique ? Je prends plaisir à rectifier l’info. J’étais le plus jeune ministre de
l’histoire du pays, mais aussi conseiller provincial à 18 ans et demi, et le
plus jeune avocat du Barreau de Bruxelles, à 22 ans. Et ce n’est pas mon père qui a passé les examens à ma place



Charles Picqué

héraut de l'islamophobie populiste depuis le milieu des années 1980 ...


Charles de Gaulle (né le 22 novembre 1890 à Lille, Nord - mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, Haute-Marne) était un officier général et homme d'État français, qui fut, depuis son exil à Londres, le "chef de la Résistance" à l'occupation allemande de la France pendant la Seconde guerre mondiale (France libre), puis devint président de la République de 1958 à 1969.