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28 août 2008

70 % des allocations de CPAS aux francophones

Moins d’un tiers des allocations accordées par les CPAS sont payées aux bénéficiaires habitant en Flandre, contre 70 % en Wallonie et à Bruxelles, d’après les quotidiens De Standaard et het Nieuwsblad.
La Flandre compte 40.682 bénéficiaires de l’intégration sociale des CPAS (revenu d’intégration sociale et mise au travail), soit à peine 30 % du total des bénéficiaires (132.434), alors que le Nord du pays est habité par 60 % de la population totale. Bruxelles, qui couvre 10 % de la population belge, comptabilise 33.726 bénéficiaires, soit 25 % du total des bénéficiaires. La Wallonie, avec 30 % de la population totale, compte 58.026 bénéficiaires (44 %).
Au cours des quatre dernières années (2003-2007), le nombre de bénéficiaire en Flandre a diminué de 5 %, alors que dans le même temps, il a augmenté en Wallonie (+10 %) et à Bruxelles (+22 %).
Le secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté, Jean-Marc Delizée (PS) nuance toutefois, dans De Morgen, ces chiffres utilisés par la NV-A.
« Il n’est pas logique de comparer la Flandre avec une ville comme Bruxelles », indique la porte-parole de M. Delizée. « Par ailleurs, il y a en Flandre des communes ou des régions où le nombre de bénéficiaires est plus important que dans des communes et provinces wallonnes », poursuit la porte-parole, ajoutant que c’est une des priorités du secrétaire d’Etat d’aider les bénéficiaires d’allocations à trouver un emploi.

22 mai 2008

Marie Arena rejette l'analyse d'Ecolo en bloc

La ministre rejette enfin l'accusation selon laquelle le PS n'a pas veillé à alimenter le fonds de vieillissement. Ce fonds est aujourd'hui pourvu de 16 milliards d'euros, par le fait de gouvernements dans lesquels siégaient les socialistes.
1 pensionné sur 4 sous le seuil de pauvreté
La ministre des Pensions, Marie Arena, a fait savoir mercredi que des avancées en matière de pension figurent à l'ordre du jour du conseil des ministres de vendredi, notamment l'augmentation de la Garantie de Revenu aux Personnes Agées (GRAPA) et des pensions minimum.
Mme Arena tenait de la sorte à réagir aux propos tenus par le député Georges Gilkinet (Ecolo) dans les colonnes du quotidien "Vers l'Avenir". Selon les Verts, un million de pensionnés perçoivent aujourd'hui une pension inférieure à 1.000 euros et se trouvent donc en dessous du seuil de pauvreté.
Les mesures qui seront prises vendredi ne sont qu'un premier pas, ajoute la ministre socialiste. Au cours de la législature, il est prévu d'augmenter le taux de remplacement des nouvelles pensions et d'augmenter de façon substantielle les pensions existantes.
Mme Arena rappelle en outre que sur les 300 millions de marges dégagées pour des politiques nouvelles dans le budget 2008, 100 millions sont réservées aux pensions. "Ce n'est pas rien vu le contexte budgétaire actuel", souligne-t-elle. La ministre conteste en outre le calcul opéré par Ecolo. Le seuil du risque de pauvreté ne prend pas en compte un certain nombre d'éléments, comme la possession d'une habitation ou le fait d'avoir reçu un capital au titre de pension. Qui plus est, si la pauvreté est mesurée en comptabilisant le nombre de bénéficiaires du GRAPA, on se situe aux environs de 100.000 personnes. "On est donc loin d'un pensionné sur quatre sous le seuil de pauvreté", dit Mme Arena, rappelant qu'il y a aujourd'hui 2.300.000 pensionnés en Belgique.
La ministre conteste également le calcul selon lequel la pension moyenne des femmes est de 459 euros. Quant à la suppression de la cotisation de solidarité, Mme Arena fait remarquer qu'il s'agissait d'une cotisation injuste car elle ne touche que les pensionnés et que son démantèlement s'applique en priorité aux pensionnés qui ont les plus petits revenus.
La ministre rejette enfin l'accusation selon laquelle le PS n'a pas veillé à alimenter le fonds de vieillissement. Ce fonds est aujourd'hui pourvu de 16 milliards d'euros, par le fait de gouvernements dans lesquels siégaient les socialistes. Si 2007 a été une année perdue, c'est en raison des longueurs de la négociation de l'orange bleue, "où, comme tout le monde le sait, le PS n'était pas partie prenante".

21 avril 2008

Laloux retourne dans sa tanière

Un Namurois succède à un autre Namurois…
Frédéric Laloux a démissionné, Jean-Marc Delizée lui succède comme secrétaire d'Etat à la Lutte contre la pauvreté. Elio Di Rupo assume ses choix. Et se porte candidat à sa succession. Je refuse de participer à la Star Academy de la politique. » Le communiqué – dont la mise en page, jusqu'à la police de caractère, est en tous points identique à celle du boulevard de l'Empereur – tombe samedi, à 15 h 17. Frédéric Laloux n'en peut plus, dit-il, de la pression, il rend son tablier, moins d'un mois après l'avoir enfilé.
Vers midi, le Premier ministre a été averti. Yves Leterme s'entretient avec le Namurois par téléphone. Puis les communiqués tombent. La décision a-t-elle vraiment été prise vendredi soir, par le seul intéressé ? « Oui », jurent, en chœur, Frédéric Laloux et Elio Di Rupo. « La pression devenait insupportable pour lui, souligne le président du PS. Elle l'était déjà le week-end d'avant et ça n'a fait que s'amplifier. Vendredi soir, il a consulté des amis et les responsables namurois. Mais il a agi seul. »
« La décision avait été prise plus tôt, corrige ce ténor socialiste. Il était prévu qu'il démissionne au début de la semaine dernière. Mais la sortie de Moureaux dans Le Soir, mardi, a chamboulé la stratégie : le faire démissionner à ce moment-là, cela devenait impossible. » « Faux », dénonce la porte-parole du PS. Il semble pourtant que l'hypothèse d'une démission avait été étudiée au PS. Pendant les vacances de Pâques, lorsque Laloux faisait déjà la une des médias. « Cela aurait été injuste : rien, dans le dossier, ne le justifiait. »
Puis, la critique s'intensifie : Moureaux sort, la presse entière qui souligne sa piètre prestation à la Chambre, lorsqu'il présente sa note de politique générale et les acteurs de terrain disent avoir perdu toute confiance en lui.
La succession a été vite réglée, Elio Di Rupo ayant choisi de puiser dans le vivier parlementaire, celui-là même qui avait critiqué la désignation de Laloux. Sur ce point, la désignation de Jean-Marc Delizée, qui a prêté serment dimanche à Ciergnon, devrait calmer les esprits.

Le commentaire de Véronique Lamquin

Un coup et un quadruple gâchis

Il est des coups de poker qui s’avèrent de vrais coups de génie. Celui qu’avait cru réussir Elio Di Rupo, le 20 mars, en sortant de son chapeau présidentiel deux surprises du chef, a tourné au gâchis.
Gâchis, d’abord et avant tout, pour le principal intéressé. Propulsé du conseil communal de Namur au conseil des ministres, Frédéric Laloux aura sans doute bien du mal à se relever de pareil échec. En moins d’un mois, le Namurois aura réussi à prêter le flanc à la critique tant sur le fond (avec une note de politique générale pour le moins indigente) que sur la forme (sa communication ambiguë quant à son bureau) et sur les principes (ayant dénoncé l’usage de cartes essence chez un adversaire politique, sans être lui-même totalement transparent sur la question). Le voilà renvoyé sur ses terres avec le sentiment humiliant d’être la risée du Royaume.
Gâchis, aussi, pour la politique en général. Un secrétaire d’Etat acculé à la démission quatre semaines à peine après avoir prêté serment, voilà qui ne fait pas sérieux, surtout pour un gouvernement qu’on soupçonne provisoire et que l’on a attendu neuf mois !
Gâchis, encore, mais là on arrive dans la cuisine interne, pour le Parti socialiste. Qui tente de se relever de son échec électoral de 2007 et d’effacer les affaires, pour faire mentir les sondages… Pas sûr que c’est en occupant la scène médiatique par des erreurs aussi flagrantes de casting, dénoncées depuis l’intérieur du parti, que l’on redresse la barre.
Gâchis toujours, mais cela ne regarde que lui, pour Elio Di Rupo lui-même. Qui a usé et abusé de cette prérogative de président, celle de faire et défaire les ministres. Aujourd’hui, cette technique montre ses limites. Et, n’en déplaise au président du PS, c’est à lui seul qu’incombe l’échec.
Ce quadruple gâchis n’est pas la preuve qu’il est dur d’être « petites gens » en politique. C’est la preuve que la politique est un métier comme les autres. Qui s’apprend pas à pas. Surtout quand on n’a pas un talent incontestable.

Di Rupo tacle Moureaux

Le Montois dénonce l'attitude du Bruxellois : "incompréhensible "
Il y pensait depuis plusieurs jours déjà. Trop de pression. Crainte des conséquences sur ses enfants en bas âge. Sentiment de plomber l'image du gouvernement. Si pas celle de son parti. Et certitude, au fond de lui-même, que, quoi qu'il fasse désormais, il traînerait l'affaire de ses 300 litres d'essence comme d'autres trimbalent l'image de leur douche. Lourde. Et collante. Il s'en explique dans la page suivante.
Samedi midi donc, Frédéric Laloux (PS) a averti Elio Di Rupo de sa décision de remettre son mandat. Il l'avait déjà eu en ligne sur le même sujet quelques jours plus tôt. Le Montois lui avait réaffirmé sa confiance, l'invitant à bien réfléchir avant de prendre une quelconque décision. Elle est tombée quarante-huit heures plus tard.
Les choses, ensuite, n'ont pas traîné. À 11 h 25, ce dimanche, juste avant d'entamer son marathon télévisé, Elio Di Rupo faisait savoir le nom de son successeur par un communiqué du Palais. Plus de recherche d'effet surprise cette fois : il s'agit d'un autre Namurois, Jean-Marc Delizée. Mais surtout d'un parlementaire, à la différence de Frédéric Laloux, ce qui lui avait valu de lourds reproches en interne.
Mais c'est un Namurois, donc. Et pas un Bruxellois, comme l'aurait sans doute espéré le vice-président du PS, Philippe Moureaux, auteur d'une sortie assassine contre Laloux en début de semaine dernière. Une sortie qui visait à forcer la montée au fédéral d'un de ses protégés, Karine Lalieux ou Yvan Mayeur, ce dernier trouvant le secrétariat d'État à la Pauvreté à sa taille. Raté.
Dans l'entretien qu'il nous accorde ce dimanche, Elio Di Rupo justifie son choix. Mais surtout, il riposte sèchement à Philippe Moureaux, dont il juge l'attitude "incompréhensible" .
"Un équilibre à préserverau sein du parti"
"Nous nous en sommes expliqué tous les deux ", complète le Montois. Qui annonce : "Je serai candidat à ma propre succession à la tête du parti en 2011 ", comme pour mieux faire taire ceux qui, déjà, parient sur le départ de la présidence du PS de celui qui vient à peine d'y être réélu en juillet dernier, avec 90 % des voix.
De surcroît, Di Rupo tacle le Bruxellois et ses disciples. "Un parti, c'est un travail d'équipe. J'attends des autres qu'ils clarifient ce qu'ils font au bénéfice des gens qui les ont élus. N'inversons pas les rôles. Ce n'est pas à moi à rendre des comptes. C'est moi qui, aujourd'hui, en demande ..."
Quant au choix d'un Namurois au lieu d'un Bruxellois : "C'était incontournable. Sur nos vingt ministres, il y en a déjà sept qui sont de la capitale fédérale, depuis l'arrivée de Marie Arena. Je ne pouvais pas faire du huit/douze. J'ai donc voulu conserver un équilibre, important au sein du Parti socialiste... "

Elio Di Rupo : « Des gens se sont acharnés sur lui »

Non, il ne regrette rien. En tout cas pas d’avoir nommé Laloux. « Il faut que des petites gens, qui se sont faits tout seuls, puissent accéder aux plus hautes fonctions politiques. » Elio Di Rupo tente de faire oublier un mauvais casting et le malaise qui plane dans ses rangs en reprenant l’offensive. « Je serai candidat, en 2011, à la présidence du PS. »
2011 c’est loin… Mais quand même, un peu de renouvellement ne serait-il pas bienvenu ?
Si c’est pour un mieux, bien sûr ! Mais vous savez, Emile Vandervelde a présidé le parti fort longtemps. Et puis, j’ai été élu par 90 % des militants, c’est ça qui compte. Au PS, ce ne sont plus les barons qui font les présidents !
Digéré, l’échec de 2007, où l’on vous sentait désabusé ?
Pas désabusé, jamais… Tout simplement triste. Mais j’ai assumé.
Les difficultés, les critiques, les mauvais sondages, ça ne vous donne pas envie de raccrocher ?
Au contraire, ça me stimule. Je suis plus décidé que jamais ! Du reste, les sondages… En 2007, ils étaient bons ! Alors peut-être que cette fois, ce sera le contraire. En tout cas, cela montre qu’on doit se serrer les coudes, entre socialistes, et œuvrer en faveur des citoyens.
Vous êtes au gouvernement fédéral… Vous avez une marge de manœuvre suffisante pour imprimer votre marque ?
Nous sommes le seul parti progressiste au pouvoir… Nous assumons nos responsabilités. Nous sommes là pour préserver les allocations familiales, les pensions, les revenus des travailleurs…
Des priorités répétées inlassablement… Pourtant, en interne, on vous reproche de ne pas imprimer une ligne claire au parti.
C’est tout le contraire. Après les élections, nous avons tiré les leçons de l’échec. Nous avons rédigé une note de stratégie. A charge pour chaque fédération de revenir vers nous avec des actions concrètes, de voir comment on peut mettre en exergue des gens de qualité, quelle attitude adopter par rapport à certaines catégories de la population…
L’échec vient de ce que vous vous êtes coupés de certains groupes d’électeurs ?
Nous avons évoqué tout ça longuement en interne. Je ne suis pas là pour le dire publiquement.
Philippe Moureaux a lavé du linge sale dans nos colonnes…
Son attitude est incompréhensible. Il s’en est expliqué. Mais, sur Laloux, ce n’est pas lui qui a créé le climat d’acharnement…
Qui alors ?
Des gens se sont acharnés sur lui.
En ce compris dans vos propres rangs : des parlementaires fédéraux PS ont grincé des dents.
C’est fort possible que certains n’étaient pas heureux. La plupart étaient satisfaits ou neutres.
Les critiques émises à l’égard de Laloux étaient excessives ?
Oui ! Certains devraient faire leur examen de conscience. Que lui reproche-t-on ? Ses litres d’essence ? Le dépassement est minime. Le fait qu’il ne communique pas ? Que dire, alors, d’un Premier ministre quand il confond Marseillaise et Brabançonne ?
Un Namurois succède à un Namurois… Une évidence ?
Ce n’était pas indispensable. Ma stratégie, en mars, a été de donner un poste à Namur… Je suis cohérent avec moi-même. Et puis, dans l’équilibre Wallonie-Bruxelles, je ne pouvais pas nommer un Bruxellois. Le PS a 20 ministres, secrétaires d’Etat et présidents d’assemblée, dont 7 Bruxellois.

Laloux out, Di Rupo riposte
"Peut-être, pour certains, est-ce plus important d'avoir le bon look pour pouvoir être "un bon secrétaire d'Etat". Ce n'est pas ma vision, et ce ne le sera." Frédéric Laloux est amer au moment de justifier sa démission rendue publique samedi midi.
"Des critiques injustes..."
Un arroseur tant arrosé qu'il s'est noyé

Frédéric Laloux : « Je ne suis pas un clown »
Frédéric Laloux aura été secrétaire d’Etat à la Pauvreté pendant un mois . « Un mois qui va compter dans ma vie et sur lequel je pourrais écrire un livre », nous confie celui qui va retrouver son siège de conseiller communal namurois. En attendant, il revient sur les causes de son départ.
Pourquoi avez-vous décidé de démissionner ?
Je ne suis pas parfait mais je suis honnête. Je n’aime pas le terme de démission. J’ai remis mon mandat. Et je l’ai fait parce que ce que l’on m’a fait subir nuisait à tous ceux que je devais représenter.
Votre président parle d’acharnement à votre égard…
Mais il n’y a pas d’autres termes ! Un journal m’a attaqué en affirmant que je détenais une série de mandats que j’avais pourtant expressément abandonnés. Un autre organe de presse a lancé une opération « Sauvez Laloux » avec rendez-vous sur la place d’Armes de Namur. Je ne suis pas un clown. J’ai eu une réunion vendredi soir avec les instances locales. La personne importe peu. Mais je ne peux accepter n’importe quoi. On me demandait quand tout cela allait s’arrêter. En me visant, on s’attaquait aux gens dont je suis le porte-parole. Cet acharnement à mon égard discréditait, en bout de course, tous ceux que je devais représenter.
On vous reproche de ne pas avoir brillé, lors de la présentation de votre plan, en commission des Affaires sociales…
J’ai été le seul secrétaire d’Etat à avoir bénéficié d’une telle couverture médiatique : la presse ne s’est déplacée en commission des Affaires sociales que pour me mettre à mort. Pourtant, je suis le seul à avoir fourni l’effort de présenter le rapport moitié en néerlandais, moitié en français. Mais on n’est pas venu pour cela.
Une chaîne de télévision vient encore de commettre un amalgame en annonçant que j’avais prêté ma carte d’essence à ma femme. On ne m’a pas contacté, les chiffres livrés étaient erronés, l’information n’a pas été recoupée. Si tout cela, ce n’est pas de l’acharnement… Mais il y a plus.
Au-delà des attaques personnelles, ce climat devenait intenable pour ma famille : mes gosses étaient pris à partie, vilipendés par leurs condisciples, voire par certains professeurs. Ils étaient traqués par des journalistes dont certains les prenaient en photo.
On vous a reproché de ne pas être issu du rang des parlementaires, d’avoir été parachuté.
Voilà dix-sept ans que je fais de la politique. On me connaît à Namur et on fait appel à moi pour figurer en queue de liste à la dernière suppléance, à la place de combat. Cela ne me fait pas peur. Je ne me suis jamais mis sous les feux de la rampe. Quand le PS, qui n’était pas demandeur, a obtenu deux postes de secrétaires d’Etat, il a privilégié deux personnalités de terrain confrontées aux réalités des petites gens. Mais on a voulu me salir. Cela a commencé avec Groen ! qui a réclamé ma démission.
Cette démission risque de mettre un terme à votre carrière politique…
Je n’ai jamais eu de plan de carrière. Ma volonté de travailler est même décuplée par ces événements. A Namur, on va m’accueillir à bras ouverts. Les gens qui me connaissent savent combien le combat que je mène sur le terrain est important pour moi. C’est une vraie vocation.

Jean-Marc Delizée remplace Laloux

Jean-Marc Delizée (PS) a été nommé comme nouveau secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté en remplacement de Frédéric Laloux (PS), a indiqué ce dimanche le Palais dans un communiqué. Le Palais a accepté la démission de M. Laloux.
M. Delizée prêtera serment dimanche entre les mains du roi au château de Ciergnon, en présence du premier ministre. De nombreuses critiques avaient émaillé la désignation comme secrétaire d’Etat de M. Laloux, artisan pâtissier, personnalité peu connue du sérail politique. Ancien échevin de Namur, il a également été rattrapé par une affaire de prétendue utilisation abusive de cartes essence. A l’intérieur du parti socialiste, il a été reproché au président Elio Di Rupo d’avoir quelque peu oublié, dans le choix de certains de ses représentants au gouvernement, de valoriser des parlementaires à l’expérience établie. Ces critiques ont été relayées par le vice-président du parti, Philippe Moureaux, qui a évoqué une erreur de casting. Enfin, le secrétaire d’Etat n’a pas été épargné non plus lors de l’annonce de ses engagements politiques, jugés trop faibles jusqu’au sein de sa propre formation.
Face au flot d’attaques, Frédéric Laloux a annoncé samedi qu’il démissionnerait « pour rester fidèle à ses valeurs et à son engagement politique ». Dans un communiqué, il disait aussi refuser de participer à la « Star academy » de la politique.
« La page est tournée », a indiqué dimanche sur la RTBF le président du PS, Elio Di Rupo, annonçant dans la foulée du Palais le choix de Jean-Marc Delizée pour succéder à Frédéric Laloux. Disant assumer les choix qui ont prêté le flanc à la critique, M. Di Rupo a dit vouloir aller de l’avant pour relever le pouvoir d’achat des gens et pour la stabilisation du pays à laquelle le PS a jusqu’ici contribué.
Le président du PS a cependant condamné « l’acharnement » voire « la chasse à l’homme » qui a visé Frédéric Laloux, quelqu’un « qui s’est fait tout seul ». Il s’est dit étonné du « deux poids deux mesures » consistant à condamner politiquement un homme de terrain de la trempe de M. Laloux bien plus que certains bourgmestres inculpés. « Les petites gens ont droit aussi à se trouver dans un gouvernement », a-t-il dit, relevant notamment que les notes de politique générale d’autres secrétaires d’Etat ne faisant que quelques lignes n’ont pas suscité de commentaire.
Le président Di Rupo a rejeté toute erreur de casting, niant par ailleurs qu’il prenait ses décisions seul. « Je consulte largement. Parmi ces personnes, M. Moureaux fait certainement partie de ceux qui sont consultés le plus souvent », a-t-il dit en substance.
Le PS a proposé dimanche Jean-Marc Delizée comme successeur à Frédéric Laloux. M. Delizée prêtera serment dimanche entre les mains du Roi.
Agé de 48 ans, Jean-Marc Delizée est député de la province de Namur à la Chambre des représentants depuis 1993. Il était un des plus jeunes députés à l’époque. Il est président de la Commission des affaires sociales. Bilingue, il a d’abord acquis un régendat en langues germaniques avant de décrocher un diplôme de licencié en sciences politiques et relations internationales. Il est signataire de plusieurs propositions de loi concernant, entre autres, l’augmentation des pensions, la lutte contre les pièges à l’emploi ou encore la mise en place d’une Stratégie nationale pour l’emploi.
Ancien bourgmestre de Viroinval, il y était jusqu’à ce jour échevin notamment en charge de l’emploi, la formation, les affaires économiques et agricoles, l’enseignement, la culture, l’Etat civil et la population.
Le président du parti socialiste a indiqué ne pas être déstabilisé par les événements des dernières semaines. Il s’est même dit candidat à sa succession en 2011.

Frédéric Laloux démissionne

Le secrétaire d'État à la Lutte contre la pauvreté Frédéric Laloux a décidé de remettre son mandat, « pour rester fidèle à ses valeurs et à son engagement ». Le Premier ministre Yves Leterme a accepté cette démission. Le président du parti socialiste la comprend mais la regrette. « Je refuse de participer à une sorte de Star Academy de la politique . J'ai une autre opinion de la fonction politique que celle qui consiste à critiquer pour le plaisir et sans fondements et attaquer les personnes plutôt que les actions. », explique le secrétaire d'Etat sur son site internet. « C'est pour rester fidèle à mes valeurs et à mon engagement que j'ai décidé de remettre mon poste de secrétaire d'Etat. Car dans les conditions d'animation médiatique et d'exigence de « casting », je ne pense pas sereinement pouvoir assumer une mission que j'estime pourtant essentielle : travailler à réduire les inégalités dans notre pays et lutter contre la pauvreté. », poursuit Frédéric Laloux.
Réagissant à cette démission, le Premier ministre Yves Leterme dit avoir pris acte de cette démission lors d'un entretien avec M. Laloux.
« Le Premier ministre éprouve du respect pour cette décision. Les décisions sont prises pour la succession du secrétaire d'Etat démissionnaire », conclut le bref communiqué d'Yves Leterme.
Elio Di Rupo regrette
Le président du parti socialiste Elio Di Rupo regrette la démission de Frédéric Laloux, mais comprend et respecte ses raisons. Il proposera dans les plus brefs délais le nom du candidat qui pourrait le remplacer, précise-t-il dans un communiqué.
M. Di Rupo juge que « son retrait l'honore » et souhaite que chacun puisse poursuivre son travail, « dans un climat serein et constructif en faveur de nos concitoyens ».

Des réactions sans surprise
Après celles du Premier ministre Yves Leterme et du président du PS Elio Di Rupo, la démission du secrétaire d’État Frédéric Laloux a provoqué quelques réactions dans le monde politique.
Sur les antennes de RTL-TVI, la présidente du CDH Joëlle Milquet a convenu que c’était à M.
Laloux à estimer la nécessité de cette démission et souligné que les circonstances médiatiques étaient devenues difficilement supportables pour lui. Le président du MR Didier Reynders a jugé que la position de M. Laloux devenait intenable, devant des accusations assez graves et Jean-Marc Nollet (Écolo) a dit espérer que le prochain choix sera plus judicieux.
Du côté des partis flamands, la présidente du sp.a Caroline Gennez a estimé que M. Laloux avait pris la seule décision qui s’imposait, un Secrétaire d’État, surtout s’il s’occupe de la lutte contre la pauvreté, devant se trouver au-dessus de tout soupçon.
Quant aux écologistes de Groen !, ils estiment que la démission est l’occasion de mener une politique renforcée de lutte contre la pauvreté.
Les Verts flamands avaient déjà réclamé la démission de M. Laloux lors de l’affaire de la localisation de son cabinet et s’étaient montrés très critiques envers sa déclaration de politique qui manquait, à leurs yeux, de perspectives et d’ambition.

La polémique s’est installée dès le début

Frédéric Laloux a été nommé secrétaire d’État fédéral le 20 mars, alors qu’il était conseiller communal, chef du groupe socialiste à la ville de Namur et attaché au cabinet du ministre wallon Michel Daerden. Rapidement, il a fait l’objet d’attaques concernant l’utilisation d’une carte d’essence de la ville et des mandats publics qu’il aurait continué à détenir irrégulièrement.

C’était le 20 mars 2008. Philippe Laloux prêtait serment devant le Roi. Un mois plus tard, il remet son mandat. Belga
Des critiques se sont aussi élevées dans les rangs du PS, où certains ne voyaient pas d’un bon œil la désignation par le président Elio Di Rupo d’un nouvel « inconnu » à un poste ministériel.
Affilié au parti socialiste depuis 1991, sa carrière politique a démarré en 1995, lorsqu’il devient conseiller communal à Namur. De 2001 à 2006, il a été échevin des Sports, de la Logistique et du Centre de secours. Originaire de Jambes où il vit toujours, Frédéric Laloux a une formation d’agent immobilier.
L’attention de la presse est attirée sur M. Laloux dès la déclaration gouvernementale, lorsque les journalistes constatent qu’il est le seul membre du gouvernement absent au moment où M. Leterme entame la lecture de son texte. Une première polémique éclate dès le 29 mars, lorsque le nouveau secrétaire d’État déclare qu’il n’a pas de cabinet et doit travailler dans sa voiture. Il reconnaît ensuite que des locaux lui ont bien été attribués.
Ce sont ensuite des informations de presse faisant état de pleins de carburant abusifs pour sa voiture officielle. Pour ces faits, un dossier le concernant, ainsi que l’échevin Écolo de Namur Arnaud Gavroy, est envoyé au procureur général de Liège et une information judiciaire est ouverte à propos du Secrétaire d’Etat.
Après un appel du président des socialistes bruxellois Philippe Moureaux à renvoyer M. Laloux à Namur, de nouvelles accusations le visent, concernant cette fois une incompatibilité entre ses fonctions ministérielles et des mandats publics.
Frédéric Laloux a rejeté toutes les accusations qui étaient portées contre lui. Mais il a fini par démissionner samedi, dénonçant « mensonges, critiques et amalgames » à son égard, voulant rester fidèle à son engagement et disant ne pas vouloir participer à la « Star Academy » de la politique.

16 avril 2008

Laloux tire son plan à la Chambre

La lutte contre la pauvreté a suscité un intérêt inhabituel en Commission de la santé de la Chambre. La polémique lancée par les propos du vice-président du PS Philippe Moureaux évoquant une erreur de casting, dans « Le Soir » de mardi, en était certainement la cause principale.
La Commission devait en effet entendre les exposés de la ministre de l'Intégration sociale, Marie Arena, et du Secrétaire d'Etat, sur leur note de politique déposée dans le cadre du budget 2008.
Comme il l'avait annoncé déjà dimanche, M. Laloux a surtout donné le calendrier et la méthode de travail qu'il entend suivre pour l'élaboration d'un plan fédéral de lutte contre la pauvreté. Ce plan sera élaboré en concertation et collaboration avec l'ensemble des départements, chacun dans sa compétence, a dit M. Laloux.
Il y aura d'abord, d'avril à juin, des concertations bilatérales avec les ministres fédéraux qui peuvent contribuer à la lutte contre la pauvreté. Le plan sera présenté au Conseil de ministres au début du mois de juillet. Dans le courant du mois de juillet, il sera présenté à la Conférence interministérielle.
L'opposition s'est montrée très critique à l'égard de « ces quelques pages » (5 au total) qui ne comportent rien de concret. On y trouve un long rappel de la situation sur la base de statistiques européennes, un rappel du bien-fondé de notre système de protection sociale et un calendrier pour l'élaboration d'un plan futur, faisaient remarquer Ecolo et Groen !
Avant le début de la réunion, Mme Arena et M. Laloux ont été interrogés sur la mise en cause de ce dernier.
Mme Arena a souligné qu'il n'y avait « pas de désunion mais des discussions » au sein du parti. Elle a ajouté qu'elle aurait aussi préféré -comme Rudy Demotte- que la discussion ait lieu en interne au parti. Elle a surtout insisté sur sa volonté de travailler dans le cadre de ses compétences. M. Laloux a également dit vouloir travailler pour ceux qui sont déjà dans la pauvreté et pour ceux qui risquent de tomber dans la précarité.

Laloux s'est mis en congé en temps utile
Le secrétaire d'Etat Frédéric Laloux a démissionné et s'est mis en congé en temps utile des divers mandats incompatibles avec ses nouvelles fonctions, a indiqué ce mercredi une porte-parole, contredisant ainsi des informations parues dans le quotidien La Libre Belgique.M. Laloux "a pris ses renseignements sur les incompatibilités liées à sa nouvelle fonction dès son arrivée. Dès qu'il a eu confirmation de certaines incompatibilités, il a démissionné (le 9 avril dernier) de ses mandats de la SWDE et du Port autonome", a-t-elle indiqué.Le secrétaire d'Etat à la Lutte contre la pauvreté a également souhaité se mettre en congé des autres mandats pour lesquels il n'y avait pourtant aucune incompatibilité "afin de se concentrer à 100% à sa mission", a-t-elle précisé.Concernant son mandat d'administrateur à la SWDE, Frédéric Laloux a démissionné par lettre vu l'incompatibilité avec une fonction ministérielle en vertu de la législation wallonne sur le cumul des mandats. Il s'est par ailleurs mis en congé comme membre du Conseil d'exploitation de Meuse amont.Le secrétaire d'Etat a été volontairement démis de sa fonction au Port Autonome de Namur, toujours en raison d'une incompatibilité avec une fonction ministérielle. Enfin, M. Laloux est également "président en congé" de la Joie du Foyer et administrateur en congé au "Foyer Jambois". En ce qui concerne le Tec Namur, également évoqué dans la presse, M. Laloux fait savoir qu'il n'y est plus administrateur depuis juin dernier.

Frédéric Laloux cumule
Laloux ne sera pas soumis à une enquête administrative
Moureaux appelle Di Rupo à renvoyer Laloux
"Je suis un homme intègre", assure Laloux
Leterme maintient sa confiance en Laloux

31 mars 2008

Frédéric Laloux a trouvé un toit

Rassurons les pauvres. « Leur » secrétaire d’Etat, le socialiste namurois Frédéric Laloux, n’est pas une éminence sans abri.
Dans un reportage diffusé par le journal télévisé de la RTBF, jeudi dernier, le secrétaire d’Etat à la lutte contre la pauvreté apparaissait cependant dans sa voiture de fonction, affirmant : « Mon bureau à quatre roues ». Ajoutant « pour recevoir des gens, c’est étroit » et exhibant un papier à lettres dépourvu d’adresse.
Le reportage a suscité des réactions contrastées. A la Chancellerie, on s’étonne : une réunion a fixé les détails logistiques de l’installation de tous les secrétaires d’Etat. Ce qui fait dire aux verts flamands que Laloux a menti.
Loin d’être un « sans cabinet fixe », il savait qu’il s’installerait à portée de voix de sa ministre de tutelle, Marie Arena (PS), près de la gare du Midi à Bruxelles. Et Groen de demander la démission du nouveau venu.
Celui-ci se mord manifestement les lèvres de s’être prêté au sujet de la télévision publique. « Je n’avais pas de bureau physique, mais je connaissais mon implantation. Je plaisantais, moi… Bien entendu, je ne reçois pas les gens dans ma voiture ! J’ai travaillé dans les locaux de Marie Arena, à Namur et au Parlement. Le papier à lettres ? Je me le suis fait avec mes propres deniers, rapidement, avant de connaître l’adresse de mon cabinet. Maintenant, c’est chose faite. »
L’installation du cabinet du secrétaire d’Etat à la lutte contre la pauvreté est une opération un peu plus compliquée que prévu. Si l’on veut, comme c’est le projet « pour réaliser des économies d’échelle », le localiser à proximité de sa ministre de tutelle, il faut éjecter des lieux qu’ils occupent un certain nombre de fonctionnaires… Une opération qu’il est difficile de faire à la hussarde, d’autant plus que ce sont les vacances.
« Mardi, ce sera chose faite », dit-on chez Arena. Entre-temps, Laloux, qui va mettre la semaine à profit pour s’immerger dans la langue néerlandaise, médite déjà sur l’intérêt d’apparaître (pour un oui ou pour un non) dans la petite lucarne et les risques de s’y coincer les doigts.

Groen ! réclame la démission de Frédéric Laloux
Le secrétaire d’État à la lutte contre la pauvreté, Frédéric Laloux (PS), dont les écologistes flamands de Groen ! ont réclamé dimanche la démission, dénonce des « attaques déplacées » concernant les suites d’un reportage télévisé sur l’attribution ou non d’un cabinet à son nom.

Le député Wouter De Vriendt (Groen !) réclame la démission du secrétaire d’État, coupable à ses yeux d’avoir menti sur le fait qu’il disposait ou non d’un cabinet. Il renvoie à un reportage récent de la RTBF, où M. Laloux était filmé dans sa voiture de fonction, présentée comme son bureau dans l’attente d’un cabinet.
« Je n’ai pas dit que je ne disposais pas d’une implantation, mais bien que je n’avais pas encore de bureau », a précisé Frédéric Laloux à l’agence Belga.
Le nouveau secrétaire d’État a la volonté d’installer son cabinet dans le même bâtiment que celui de Marie Arena (PS), ministre de l’Intégration sociale et des Pensions, afin de réaliser des économies d’échelle dans la gestion des cabinets. Le problème de locaux, qui est géré actuellement avec la Régie des bâtiments, sera réglé dans le courant de la semaine prochaine, précise-t-il.
Selon lui, le reportage télévisé le montrant travaillant dans sa voiture de fonction se voulait « léger » et n’a donc pas dévoilé tous les éléments qu’il avait apportés au journaliste. Ce dernier a « quelque peu ironisé » sur la situation, a commenté Frédéric Laloux. « On ne peut pas m’attribuer la teneur de ce reportage », estime le secrétaire d’État, qui n’accepte pas d’être attaqué sur des « éléments partiels ». Il juge en outre « déplacé de monter en épingle » un état de fait qui répond dans son chef à un souci d’économies d’échelle.
Frédéric Laloux dément par ailleurs avoir indiqué dans un sujet radio qu’il avait fait ses déclarations par solidarité avec les sans-abri, ainsi que le rapportaient samedi les journaux du groupe Corelio. Parlant de « cynisme », le député Wouter De Vriendt (Groen !) a pointé du doigt « son mépris pour les plus faibles de notre pays, dont il doit justement tenter d’améliorer la situation. S’il n’éprouve lui-même aucune honte, alors c’est au premier ministre Yves Leterme qu’il revient de le rappeler à l’ordre et de réclamer sa démission », lance Wouter De Vriendt.

Frédéric Laloux ne démissionnera pas
Groen ! veut la tête du secrétaire d'Etat namurois Frédéric Laloux. Du danger de se laisser embarquer sur la voie glissante du "pipole"...

Le tout frais émoulu secrétaire d'Etat à la Lutte contre la pauvreté Frédéric Laloux qui avait raté, malgré lui, la déclaration gouvernementale au Parlement, le 20 mars, réfléchira sans doute deux fois avant de recevoir de nouveau une équipe de télévision. Surtout si elle est placée sous la direction de Christophe Deborsu...
Pour ceux qui auraient loupé le sujet, on précisera que dans le JT de jeudi, notre remuant confrère qui n'est jamais en manque d'un sujet qui frappe -ah, la Marseillaise d'Yves Leterme...- avait suivi la nouvelle excellence socialiste dans un mini-trip au Parlement, question de lui dénicher un local en attendant de pouvoir disposer de bureaux en bonne et due forme. A en croire la séquence, Frédéric Laloux n'avait toujours pas de bureau pour travailler et dut se résoudre à travailler dans sa voiture de fonction.
Samedi, dans la presse flamande, le secrétaire d'Etat reconnaissait toutefois qu'on lui avait bien attribué des locaux. Et pour se justifier, il tira à boulets rouges sur le messager, en l'occurrence, le journaliste de la RTBF, accusé d'avoir forcé la réalité pour les besoins de sa séquence. L'explication de Frédéric Laloux n'a pas convaincu, loin s'en faut, le député écologiste flamand Wouter De Vriendt. Pour l'élu de Groen !, "l'homme politique namurois ne manque pas de cynisme. Il savait très bien qu'il disposerait bientôt d'un cabinet mais dans ce cas, la séquence télévisuelle perdait non seulement de son sel mais même tout intérêt". Pire, pour De Vriendt, "Frédéric Laloux a menti". Et d'estimer que "s'il n'éprouve lui-même aucune honte, il revient au Premier ministre Yves Leterme de le rappeler à l'ordre et de réclamer sa démission". L'ire du député vert flamand a aussi été nourrie par le fait que M. Laloux aurait parlé de "solidarité avec les sans-papiers".
Le Secrétaire d'Etat a cependant démenti l'avoir dit à la radio. Frédéric Laloux confirme qu'il n'assume pas la teneur de la séquence télé et précise qu'il est prévu qu'il s'installe dans le même bâtiment que la ministre de l'Intégration sociale, Marie Arena "afin de réaliser des économies d'échelle". Il n'est donc pas question de démissionner !

Le CD&V rappelle sérieusement Reynders à l'ordre

22 mars 2008

Le Wallon s'enrichit davantage

Les statistiques fiscales tirées des déclarations 2006 sont publiées

LE REVENU MOYEN par habitant progresse davantage en Wallonie qu'en Flandre. En cinq ans, ce revenu a augmenté de 27% au sud et de 23% au nord. Mais les disparités sous-régionales subsistent.


Le contribuable wallon s'est enrichi de 3,64 % en 2005. Il a fait mieux que le Flamand (+ 3,25 %) et surtout que le Bruxellois (+ 2,13 %), selon les dernières statistiques fiscales, publiées jeudi par le ministère de l'Economie.
La marche ascendante sudiste est constante, depuis cinq ans. Entre 2000 et 2005, le revenu par habitant a augmenté de 27 % en Wallonie, contre 23 % en Flandre et 16 % à Bruxelles.
A l'échelle nationale, hors inflation, le revenu net imposable moyen (1) a progressé de 3,27 %, pour atteindre les 13.655 euros par habitant… L'exercice précédent, la progression avait été plus modeste : + 2,4 %, à peine.
Le relèvement du niveau de rentrées reste peu significatif si on tient compte de la régression constante du pouvoir d'achat, depuis 2001, et de la flambée des prix de l'immobilier, des produits alimentaires et de l'énergie.
Comme pour les exercices fiscaux précédents, il faut rappeler que la moyenne nationale dissimule d'énormes disparités régionales : on relève à nouveau jusqu'à 40 % d'écart entre le revenu moyen de la région bruxelloise (plancher national, à 11.550 euros) et le plafond enregistré en province de Brabant flamand (16.153 euros).
Les disparités sont parfois presque aussi amples au sein d'une même région… En Wallonie, le contribuable brabançon déclare ainsi un revenu (15.535 euros) supérieur de près de 30 % à celui d'un habitant du Hainaut (12.030 euros).
La disparité maximale oppose à nouveau Saint-Josse à Laethem-Saint-Martin (Flandre-Orientale), qui occupait déjà le premier rang, précédemment. Un habitant de « la commune la plus pauvre du pays » déclare pratiquement trois fois moins qu'un citoyen de Laethem…
Enfin, parmi les vingt entités qui affichent le plus bas niveau de revenus, on relève nombre de communes bruxelloises et hennuyères. Les vingt communes « les plus riches » sont toutes flamandes, à l'exception de Lasne et Rhode-Saint-Genèse.


(1) Le total des revenus nets (professionnels, immobiliers, capitalistiques, etc.), moins les dépenses déductibles.

Résultats complets sur http://www.statbel.fgov.be/home_fr.asp

09 mars 2008

Les compteurs à carte gagnent du terrain

Les compteurs électrique à budget, autrement dit qui fonctionnent avec des cartes prépayées, sont de plus en plus courants en Flandre. En un an ils ont augmenté de 30%. Un chiffre qui révèle que de plus en plus de ménages éprouvent des difficultés à payer leur facture d'électricité.

26 631 foyers flamands sont maintenant équipés d'un compteur à budget. Ils n'étaient encore que 20 000 l'année passée. Une augmentation assez spectaculaire de 30%. Un symptôme clair des difficultés qui touchent de plus en plus de ménages au nord du pays.

Pour rappel, le compteur à budget fonctionne avec une carte de prépaiement qui doit être rechargée une fois épuisée. Un compteur qui est installé lorsque le client ne trouve pas de fournisseur ou n'est plus en mesure de payer sa facture. La législation n'est pas tout a fait la même en Wallonie et très différente à Bruxelles où il n'y a pas de compteur à budget.

La société Eandis, l'opérateur de réseau qui travaille pour 80% des gestionnaires de réseaux en Flandre explique que les ménages à bas revenus sont touchés mais aussi les ménages moyens qui ont eu un coup dur qui les a empêché de payer leur facture.

Autre chiffre interpellant, côté flamand près 40.000 foyers ont été abandonnés par leurs fournisseurs l'année passée. Des foyers qui n'ont pas honoré leur facture ou qui n'ont simplement pas été assez rentables.

29 octobre 2007

La rumeur aime Sarkozy qui aime l'argent

Hier on apprenait que l'Élysée envisage une augmentation très substantielle (+ 140 %) du salaire du président : de 8.300 euros brut mensuels, il passerait à 20.000 euros - soit 240.000 euros par an. Pas mal comme argent de poche !

Cela circulait hier, cela s’est confirmé ce matin: l’Assemblée nationale se penchera donc demain sur un projet d’augmentation de 140% du salaire de… Nicolas Sarkozy.

Le Président français gagne actuellement 8300€ bruts (soit quelque 6000 € nets) par mois. Comme notamment tous ses frais sont intégralement pris en charge, son salaire est moins élevé que celui de la plupart des hauts fonctionnaires de l’Etat. Ainsi, le Premier ministre François Fillon gagne un peu plus de 20.000 € bruts par mois et le moindre de ses secrétaires d’Etat est payé 12.000 € environ, soit près de deux fois le salaire du Président.

L’Elysée suggère donc d’assainir tout cela et de porter le salaire du chef de l’Etat à la hauteur de celui du chef de gouvernement. Ce faisant, remarque le palais présidentiel, avec ses quelque 240.000 € de rémunération annuelle brute, Nicolas Sarkozy resterait largement en dessous des émoluments dont bénéficient le Britannique Gordon Brown (260.000), l’Allemande Angela Merkel (272.000) ou l’Américain George Bush (342.000).

Ajoutons que les salaires des plus hauts dirigeants politiques demeurent infiniment ridicules si on les compare à ceux des grands patrons. Pour mémoire, en 2006, la rémunération annuelle de Carlos Ghosn (Renault) s’est élevée à plus de 21 millions d’euros, celle de Bernard Arnault (LVMH) à 15 millions et celle d’Henri de Castries (AXA) à 7 millions.


Sans doute. Il n’empêche, cette augmentation salariale présidentielle de 140% pourrait au pire constituer une bombe pour le pouvoir, au mieux alimenter des grognements poujadistes dans les chaumières - et donc encore renforcer la mauvaise image des politiques. En effet, elle interviendrait après le refus gouvernemental, cet été, de donner un coup de pouce au salaire minimum. Alors que les députés viennent à peine de voter les franchises, qui imposeront aux malades de payer encore plus pour leurs soins de santé. Alors aussi que de difficiles négociations sur le pouvoir d’achat ont à peine démarré. Et avant un probable plan de rigueur si vaste qu’il n’épargnera personne et y compris les plus modestes.
Pas sûr, dès lors, que c’était vraiment le moment idéal pour annoncer cela.
PS: Le tag de bombinette figurant en illu était apparu dans le quartier Bastille (rue Amelot, notamment) au mois de mai dernier, juste après l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Alors que tous les autres nés sur les murs à l’époque ont depuis été effacés, celui-là, assez incompréhensiblement, est demeuré.




Le président français l'apprécie nettement moins. Face aux mensonges et affabulations, il n'hésite pas à claquer la porte

Difficile pour un président français qui a bâti une partie de sa notoriété sur sa peopolisation de se défaire du jour au lendemain de l'intérêt des médias pour tout ce qui ne touche pas, strictement, à sa fonction. Les rumeurs, finalement avérées, concernant son divorce n'en sont que la plus récente illustration en date. Mais Nicolas Sarkozy commence à perdre son calme lorsqu'on évoque le pan privé de son existence. Comme sur le plateau de CBS, où il était reçu pour un long entretien qu'il a écourté dès que fut abordée la question de sa séparation. "Quel(le) imbécile", a-t-il lancé tout en enlevant son oreillette et en quittant le plateau, laissant la journaliste de la chaîne américaine on ne peut plus médusée.

Le divorce présidentiel n'a visiblement pas assouvi la soif d'infos croustillantes dans le chef des magazines people de l'Hexagone. Que du contraire, Cécilia est constamment poursuivie par des paparazzi avides de découvrir l'identité de son nouveau compagnon. Est-elle retournée dans les bras de Richard Attias ? Mystère.
Du côté de Nicolas Sarkozy, on raconte également tout, mais surtout n'importe quoi. La nouvelle rumeur à la mode voudrait qu'il soit... papa. Eh oui, rien moins que ça, le divorce à peine prononcé. Et qui serait l'heureuse mère ? Anne Fulda, journaliste au Figaro , semble toute désignée, puisqu'on lui prêtait une idylle avec le président Sarkozy lorsque son couple battait la chamade. Certaines personnes pourtant bien informées allaient jusqu'à avancer que la journaliste aurait accouché il y a quelques mois à peine aux États-Unis. Du vent, rien de plus. Dans l'entourage professionnel d'Anne Fulda, on est catégorique : "Si elle avait été enceinte, on l'aurait remarqué. Quant à cette rumeur d'accouchement aux États-Unis, elle nous fait bien rire".
On prête aussi à Nicolas Sarkozy une aventure avec Rachida Dati. Tout aussi fantaisiste !

Tout ça parce qu'ils ont mangé ensemble dans un restaurant, ou simplement parce qu'il a décidé de se faire accompagner par la garde des Sceaux lors de sa récente visite officielle au Maroc. D'aucuns affirment même que Cécilia et Rachida ne se parlent plus, alors qu'elles étaient amies...
Et si Nicolas Sarkozy s'était recasé avec Carole Bouquet ? La comédienne aux goûts plutôt baroques tourne actuellement "Et si c'était lui", mais de là à inventer pareille relation ! Encore une rumeur complètement infondée...

Lire aussi : Une jolie blonde pour Sarko ?

16 octobre 2007

90 familles belges possèdent un patrimoine de plus de 100 millions

Des chiffres fous

Leur richesse laisse rêveur. Mais voilà, les chiffres sont là : la fortunes conjuguée des familles fondatrices du groupe Inbev - les de Spoelberch et de Mevius pour Artois et les Van Damme pour Piedboeuf) est de quelque 15 milliards d'euros, une richesse largement dopée par la forte appréciation du titre Inbev (+ de 50 % en un an) à la Bourse de Bruxelles.
Le classement annuel des fortunes professionnelles, dressé cette semaine par le magazine économique Trends/Tendances offre donc un voyage au pays des millionnaires, voire même des milliardaires en euros.

La première place des familles fondatrices d'Inbev n'est pas une surprise : c'était déjà le cas les années précédentes. Le trio de tête, en fait, est identique à celui de l'année 2006. Le seul changement réside dans le poids de chaque patrimoine : la famille Solvay a vu sa fortune passer d'un peu moins, si l'on ose dire, de 4 milliards d'euros l'année dernière, à plus de 5 milliards. Là encore, la bonne santé de l'action Solvay n'est pas étrangère à cette bonne fortune.
La troisième place est quant à elle occupée par Albert Frère, avec plus de 3 milliards d'euros. Et dire que ce natif de Gerpinne avait pour tout capital de départ la clouterie familiale...
A la 4ème place figure un nom qui n'est pas vraiment connu du grand public, du moins le nom de la famille Emsens. Emsens, c'est en fait la famille ayant fondé l'entreprise Eternit. Leur fortune est estimée à 2,488 milliards d'euros.

La famille Colruyt loupe la 5ème place à 8 millions d'euros près. Une paille. Une question de timing explique ce recul d'une place par rapport à 2006 : la date choisie pour déterminer le cours d'une action et donc estimer la fortune de son proriétaire était le 30 juin. Par contre, si la date de référence avait été le 30 avril, l'action valait alors près de 175 euros, contre 150 euros deux mois plus tard. Or, depuis lors, l'action Colruyt s'est légèrement effritée. Comme quoi les fortunes peuvent évoluer rapidement.

La famille Lhoist connaît la même mauvaise fortune que les frères Colruyt : elle perd elle aussi une place en douze mois. Lhoist, c'est en fait le leader mondial de la production de chaux et de dolomie. Cela permet en tout cas à la famille Lhoist d'engranger une fortune de 2,282 milliards d'euros. Le patrimoine cumulé des dix premières fortunes est de 42 milliards.
Quinze familles belges possèdent en fait un patrimoine supérieur au milliard d'euros. Et il n'y a que du beau monde. On retrouve par exemple la famille Janssen (UCB) avec 1,507 milliard d'euros, devançant de peu la famille De Clerckx (groupe textile Beaulieu) avec 1,496 milliard d'euros, la famille Delhaize (Delhaize Le Lion) avec 1,459 milliard d'euros, la famille Boël (holding Sofina) avec 1,383 milliard d'euros et la famille D'Ieteren (distributeur de la marque VW en Belgique) avec 1,123 milliard d'euros.
Quelque 90 familles sont un patrimoine supérieur à 100 millions d'euros. 100 millions d'euros, cela fait quand même 4 milliards de francs. C'est vrai que cela laisse rêveur...

Comment on devient riche

Trends-Tendances n'a pas tort de le souligner : ces fortunes sont essentiellement virtuelles.

Cela veut dire quoi, précisément ? Qu'elles reposent sur des montagnes d'actions : quand les actions Inbev et Solvay gagnent quelques dizaines de pour cent, cela permet donc d'arrondir très facilement la fortune de quelques centaines de millions, voire de quelques milliards d'euros supplémentaires.
Un retournement de la tendance haussière de la Bourse pourrait quelque peu changer la donne en 2008. Mais même si les plus riches perdent quelques plumes dans l'aventure, il leur restera encore suffisamment pour nouer les deux bouts et s'éviter des fins de mois difficiles.
Mais comment devient-on riche ? Il faut avoir une bonne idée, un peu de toupet, pas mal de chance, et pas forcément beaucoup d'argent. Marc Coucke a par exemple fondé sa société Omega Pharma avec un capital de départ de 750 euros. Il est aujourd'hui pointé à la 22ème place du classement des plus grosses richesses. Sa fortune est estimée à 532 millions d'euros.
À la 52ème place, on retrouve par exemple la famille Hamon, inconnue au bataillon dans le précédent classement de Trends/Tendances. Comment expliquer cette entrée en fanfare dans le top 100, où les places sont particulièrement chères. Grâce uniquement à la bonne tenue de l'action Hamon à la Bourse. Le titre de ce groupe spécialisé dans les échangeurs de chaleur, les systèmes de refroidissement et la protection de l'environnement a véritablement explosé. Une action Hamon valait hier 44 euros. Cela fait une hausse de plus de 60 % depuis le début du mois de janvier. Pas mal. Voilà 3 ans, l'action cotait à moins de 4 euros, à 3,97 euros exactement. Cela fait donc une hausse de plus de 800 % en 36 mois à peine...

Un Belge sur sept est pauvre

La pauvreté concerne les personnes isolées dont les revenus ne dépassent pas 822 euros par mois

En Belgique, une personne sur sept peut être considérée comme pauvre, selon un profil dressé par la Direction générale Statistique et Information économique du SPF Économie à l'occasion de la Journée Internationale pour l'élimination de la pauvreté.La pauvreté concerne les personnes isolées dont les revenus ne dépassent pas 822 euros par mois, ainsi que les ménages composés de deux adultes et deux enfants ayant des rentrées inférieures à 1.726 euros. Presque 15 pc de la population belge vit sous le seuil de pauvreté. Les femmes, les enfants de moins de 16 ans et les personnes de plus de 65 ans sont les plus touchées. Un peu moins de 87 pc de la population en risque de pauvreté sont constitués de personnes inactives sur le marché de l'emploi, comme les chômeurs ou les pensionnés. Les personnes isolées et les familles monoparentales sont également sur-représentées dans la population en risque de pauvreté. Les Belges vivant sous le seuil de pauvreté dépensent en moyenne 40 pc de moins que les autres.

12 septembre 2007

La ville de Bruxelles mal gérée selon le MR

lundi 10.09.2007
« L’actuelle majorité (PS-cdH) de la Ville de Bruxelles mène celle-ci à la cessation de paiement en raison de sa gestion « catastrophique, irresponsable et incompétente », a affirmé l’opposition MR, à l’occasion de la rentrée du conseil communal. Sans que ce soit a priori de son ressort, le collège échevinal continue par ailleurs à transférer d’importants moyens financiers dans des projets culturels, malgré la perspective d’une reprise en main de ses finances par la Région, dès 2008, a également souligné le groupe MR.

La majorité bruxelloise dépensière et incompétente, accuse le MR
L'actuelle majorité (PS-cdH) de la Ville de Bruxelles mène celle-ci à la cessation de paiement en raison de sa gestion "catastrophique, irresponsable et incompétente", a affirmé lundi l'opposition MR, à l'occasion de la rentrée du conseil communal.DéficitLe Mouvement Réformateur a cité en exemple les quelque 732.000 euros de déficit des comptes 2006 des "Cuisines bruxelloises", l'asbl qui gère les repas des écoles de la Ville et des hôpitaux publics. Ce bilan s'affiche deux ans à peine après la création de cette association "pilotée à vue par une direction socialiste incompétente", a commenté le conseiller libéral Jacques Oberwoits.Selon Carine Vyghen, le collège échevinal continue par ailleurs à transférer des centaines de milliers d'euros à des asbl et nouveaux projets culturels sans trop compter. L'ex-échevine socialiste a notamment cité l'octroi d'un subside de 110.000 euros pour le Bal populaire à l'occasion de la Fête nationale et le double pour un projet de salles de cinéma sur une péniche.Sport et enseignementDans le domaine du sport, Alain Nimegeers a pointé du doigt un montant de 275.000 euros injecté à fonds perdus dans le club de basket Atomia Bruxelles qui n'a pu être sauvé, affichant 800.000 euros de déficit. Pendant ce temps, le réseau scolaire riche de 110 établissements scolaires s'est retrouvé, à la rentrée, sans directeur général, sans inspecteur du secondaire et sans inspecteur pour le maternel, un poste qui a tout simplement été supprimé, a quant à elle affirmé Marion Lemesre.Parmi d'autres critiques, le groupe MR a également reproché à la majorité de vouloir porter la Ville garante du remboursement de 3,3 millions d'euros de crédits pour l'asbl GIAL en charge de l'informatique. Ce dossier figurait à l'ordre du jour du conseil communal, lundi en fin de journée. L'échevine socialiste Karin Lalieux a répliqué que ce type d'intervention était monnaie courante. Cela permet aux asbl de négocier, dans un souci de saine gestion, des emprunts à des taux plus intéressants avec les banques.GIALPour les reste, Karin Lalieux a rejeté l'argument de l'irresponsabilité à propos de la décision de racheter le bâtiment occupé par GIAL. Selon elle, l'asbl en charge de l'informatique occupe jusqu'à présent l'immeuble situé boulevard Jacqmain dans le cadre d'un coûteux leasing mis en place il y a dix ans, sous la férule de l'échevin libéral Claude Michel.Toujours d'après Karin Lalieux, les instances de GIAL ne se sont jamais autant réunies qu'au cours des derniers mois. La situation financière de l'asbl est suivie à la loupe une fois par trimestre. Réuni lundi, le Conseil d'administration où siège un membre de l'opposition a ainsi constaté que l'asbl était actuellement légèrement en boni par rapport aux prévisions budgétaires, a-t-elle encore insisté.

La pauvreté s’étend à Bruxelles
lundi 10.09.2007
La pauvreté continue de s’étendre au sein de la population des 19 communes de la capitale. À la ville de Bruxelles, plus de 10 % des 146.000 habitants bénéficiaient ainsi d’une aide sociale, au terme de l’année 2006, ressort-il de l’analyse des comptes du CPAS de la Ville de Bruxelles présentée par son président, Yvan Mayeur. Sur un total quelque 15.600 personnes bénéficiant d’une aide, on constate un accroissement sensible des demandes d’intervention pour les soins de santé et en particulier pour l’achat de médicaments. Sont en hausse également, les demandes d’intervention dans la facture d’énergie et dans les garanties locatives. Pour Yvan Mayeur, il n’y a pas d’autre alternative que celle d’accentuer les efforts de réinsertion sur le marché du travail, un dossier pour le futur gouvernement fédéral.

Un Bruxellois sur dix a besoin du CPAS

Bruxelles. Le président du CPAS Yvan Mayeur analyse les comptes du budget 2006
Le président du CPAS de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur (PS), a présenté son analyse des comptes de l'année 2006 du budget du CPAS de la Ville de Bruxelles. Premier constat : plus de 10 % des 146.000 habitants ont bénéficié, l'an dernier, d'une aide sociale. Un pourcentage qui corrobore les chiffres des autres CPAS des communes de la Région bruxelloises qui, dans leur écrasante majorité, ont vu le nombre de personnes titulaires du revenu d'intégration ou équivalent augmenter ces dernières années. La pauvreté continue de s'étendre au sein de la population de la Région bruxelloise.
Conséquence, pour la Ville de Bruxelles : les finances du CPAS ont dérapé à concurrence de 3,2 millions d'euros que n'ont pu compenser les mesures internes. Il reste donc un trou financier d'1,6 million d'euros à éponger.


Les comptes 2006 laissent notamment apparaître une augmentation sensible des demandes d'intervention pour les soins de santé et en particulier pour l'achat de médicaments, tout comme les demandes d'intervention dans la facture d'énergie et dans les garanties locatives.
Pour Yvan Mayeur, il n'y a pas d'alternative : il faut accentuer les efforts de réinsertion sur le marché du travail ; un dossier qu'il entend déposer sur la table du futur gouvernement fédéral.
Lançant une pierre du jardin du ministre de l'Économie et de l'Emploi, Benoît Cerexhe (CDH), il propose que soit réalisée une analyse régulière des besoins sur le marché du travail, tout en menant en parallèle des actions de formation adaptées aux besoins.
Le président du CPAS plaide également pour que l'on donne la possibilité aux ASBL et aux services publics de réaliser des engagements stables plutôt que de privilégier les emplois précaires, comme les « article 60 ».
Pour la Ville de Bruxelles, il lui semble notamment « souhaitable d'informer les entreprises et sociétés présentes sur le territoire de la commune du potentiel humain, demandeur d'un emploi stable ».