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12 octobre 2007

La Cocof appelle les Wallons à l'aide

On a trop traîné à créer des synergies entre Bruxellois francophones et Wallons.C'est Evelyne Huytebroeck qui le dit. Et confirme la détresse de la Cocof.

entretien
Lors de la rentrée parlementaire, Marie Arena (PS), la ministre-Présidente de la Communauté française, exhortait les francophones à réfléchir à leur destin. Elle annonçait, dans la foulée, la mise sur pied prochaine d'une commission mixte chargée de coordonner le travail.
Evelyne Huytebroeck est aujourd'hui la seule ministre Ecolo en fonction. Elle est directement concernée par le débat puisqu'elle a en charge l'Environnement dans le gouvernement bruxellois et la politique des handicapés dans le collège de la Commission communautaire française (Cocof).
Cela vous inspire quoi, cette commission ?
En soi, cet appel à la solidarité francophone est une bonne chose. C'est légitime et nécessaire. Ce qui m'énerve un peu, c'est que cela fait 3 ans que je réclame davantage de synergies concrètes entre les entités francophones et que j'ai l'impression de crier dans le désert. C'est très bien de vouloir définir un destin commun. Mais on devrait déjà avoir un présent commun. Il y a deux raisons à cela : améliorer la gouvernance et, aussi, assurer une certaine solidarité budgétaire.
J'ai rédigé un jour une note qui avançait des pistes concrètes. Ni Christiane Vienne (ex-ministre wallonne de la santé) ni Marie Arena n'ont voulu l'inscrire à l'ordre du jour d'une réunion commune que devait tenir le gouvernement wallon, le gouvernement de la Communauté française et le collège de la Cocof. Je n'ai toujours pas compris pourquoi.
Quelles pistes concrètes avanciez-vous ?
Il y a notamment toute la question des places dans les institutions pour personnes handicapées. On est clairement confronté à un manque de places. Or, aujourd'hui, il y a comme une frontière invisible : les Bruxellois ont beaucoup de mal à trouver une place en Wallonie et les Wallons à aller à Bruxelles. Chacun défend son budget dans un contexte de rareté des ressources. Une gestion globalisée permettrait sans doute de lever certaines barrières.
Autre idée : pourquoi ne pas créer une structure commune pour l'enfance en difficulté ? Cette problématique touche à la fois à l'enseignement, l'enfance handicapée et l'aide à la jeunesse. On se trouve souvent à cheval sur plusieurs frontières.
N'y a-t-il aujourd'hui aucun lieu pour discuter de synergies entre Wallons et Bruxellois ?
En 1993, lorsque certaines matières sociales, comme la politique des handicapés ont été transférées à la Cocof et à la Région wallonne, il avait été prévu de mettre sur pied un "comité francophone de coordination des politiques d'aide aux personnes et de santé". Ce comité ne s'est jamais réuni. J'ai demandé plusieurs fois pour le mettre sur pied. On vient seulement de désigner les membres. Mais il n'y a toujours pas eu de réunion. Je ne sais pas non plus pourquoi. C'est dommage : on a perdu du temps.
Ne serait-il pas plus facile de rapatrier la politique des personnes handicapées en un seul lieu, à la Communauté française ?
Ce n'est pas en faisant des changements institutionnels qu'on réglera les choses. La compétence est mieux exercée depuis 1993 quand la Cocof en a hérité. Les institutions fonctionnent mieux parce qu'on prend mieux en compte la spécificité bruxelloise. Notre problème aujourd'hui, c'est l'argent. La Cocof est exsangue.
Il y a une spécificité bruxelloise dans la politique des handicapés ?
Il y a des situations particulières. Nous avons par exemple beaucoup moins de terrains où bâtir des institutions et le prix de l'immobilier est très élevé.
Si vous demandez davantage de synergies entre entités francophones, c'est aussi pour sortir du carcan budgétaire ?
Pour avoir des synergies, il faut des solidarités. Cela signifie que l'on doit porter secours aux institutions confrontées à d'énormes difficultés financières. C'est le cas de la Cocof. Nous nous sommes montrés solidaires avec la Communauté française pendant de longues années. Les compétences qui ont été transférées en 1993 à la Cocof n'ont en effet pas été accompagnées de la totalité des budgets qui y étaient consacrés. C'était une façon de refinancer la Communauté française. A l'époque, cela représentait, par an, un écart de 35 millions d'euros (actualisés). Mais quand la roue tourne, qu'une autre entité est en difficulté, il est normal qu'elle puisse bénéficier de l'aide de celle qu'elle a aidée avant.
Que demandez-vous : que la Communauté française paye à nouveau la totalité du budget ?
Il y a d'autres possibilités. On peut revoir la clé de répartition des budgets entre Cocof et Région wallonne. En 1993, on a fixé une clé de 23 pc-77 pc. Il faudrait avoir une clé de 25 pc-75 pc.

D'où viennent les problèmes financiers ?
C'est mécanique. La hausse des dépenses sociales à Bruxelles est supérieure à celle de nos dotations. Nos recettes sont simplement indexées. Et les besoins sociaux en forte croissance. On ne peut pas continuer à laisser cette institution aller dans le mur.



Création de la première cellule de tourisme d'affaires wallonne


Benoît Lutgen, ministre wallon du Tourisme et René Collin, député provincial en charge du Tourisme en province de Luxembourg, ont décidé de mettre en place la première cellule de tourisme d'affaires wallonne, baptisée "Convention Bureau Ardenne Meetings & Incentives". "Nous avons voulu saisir une opportunité. Le tourisme d'affaire se développe fortement. Les entreprises organisent de plus en plus d'événements, de réunions. Ce tourisme apporte une occupation plus importante, en semaine, des acteurs touristiques. Il permet aussi une redynamisation des secteurs hôtelier, d'hébergement et d'activités", a précise René Collin, président de la FTLB (Fédération touristique du Luxembourg belge) à l'origine de cette initiative.L'objectif de cette cellule, active depuis le 1er octobre, est multiple. Il s'agit de structurer l'offre et fédérer les acteurs du tourisme d'affaires et du tourisme en général. Favoriser les collaborations entre les différents services et infrastructures situés en province de Luxembourg. Assurer un suivi personnalisé de toute demande d'opérateurs en les orientant vers d'autres prestataires de services correspondant à leurs exigences. Organiser des visites d'hôtels et d'infrastructures afin d'optimiser les connaissances des acteurs en la matière. Établir un recensement des opérateurs en vue de la création d'un site internet professionnel et dynamique. Cette initiative est un projet pilote en matière de tourisme d'affaire. La cellule est gérée par une collaboratrice, et se situe dans les bureaux de la FTLB à La Roche-en-Ardenne.Le "Convention Bureau Ardenne Meetings & Incentives" se positionne en véritable interface, neutre et professionnel entre le secteur de type tourisme d'affaires et les sociétés, groupes, belges et étrangers, en quête d'informations pour l'organisation de leurs événements, séminaires, etc. En phase avec la nouvelle politique touristique wallonne centrée sur un tourisme de qualité, le "Convention Bureau Ardenne Meetings & Incentives" entend mettre en ¿uvre des synergies privé - public, en étroite collaboration avec le Convention Bureau Wallonie/Bruxelles et le club Mice wallon (club de promotion centré sur le tourisme d'affaires). (belga)

31 mai 2007

La Stib gratuite en cas de forte pollution ?

MAJ 30.05.2007

D'ici l'hiver prochain, les Bruxellois et les navetteurs devraient bénéficier d'un accès gratuit au réseau de la STIB, en cas de restrictions du trafic automobile dictées par la persistance de pics de pollution notamment par les particules fines. Ces pics de pollution prolongés sont observés en cas d'inversion des températures dans l'atmosphère (plus élevées en altitude qu'au sol) et en l'absence de vent. Pour être appliquée, cette mesure prévue dans le cadre du plan Bruxell'air, concocté par les ministres bruxellois de la Mobilité Pascal Smet et de l'Environnement Evelyne Huytebroeck, dépend encore de l'adoption d'un arrêté du gouvernement régional sur les modalités de restriction du trafic des voitures.

31 mars 2007

Auto: arme de taxation massive

31/0307

Il a de la suite dans les idées:
Daerden envisage à nouveau une vignette autoroutière wallonne

Selon le plan qu'il a soumis au gouvernement wallon, le ministre Daerden prévoit pour tous les utilisateurs des autoroutes wallonnes, étrangers mais aussi Wallons, le paiement, une fois par an, d'une vignette de 25 euros. Parmi les "étrangers" figurent aussi les Bruxellois et les Flamands. Les Wallons retoucheraient le montant déboursé via une diminution ou la suppression d'une autre taxe régionale. (belga)

Les amendes rapportent 311,5 millions à l'Etat
L'an dernier, les amendes ont rapporté 311,5 millions d'euros à l'Etat fédéral, soit 12,6 millions de plus qu'en 2005 (+4,2%). Une moitié de ce montant provient des amendes routières, selon des chiffres du Service Public Fédéral Finances publiés par Het Laatste Nieuws.
La perception immédiate des amendes routières, notamment en cas d'infraction en matière de port de la ceinture de sécurité ou d'excès de vitesse, a permis l'an dernier d'engranger 185,9 millions d'euros. Les "versements transactionnels", c'est-à-dire les arrangements à l'amiable avec le parquet, ont représenté 70,6 millions. Les amendes à la suite de condamnations par des tribunaux de police ont rapporté 42 millions d'euros et les condamnations devant les autres juridictions 13 millions d'euros, soit au total 55 millions.

27/03/07

Leterme remet en cause la vignette

Il y a peu de chance que la vignette autoroutière devienne réalité en Flandre. Cette vignette n'est pas la meilleure méthode pour amortir les frais d'entretien et de construction de routes, a déclaré le ministre-président flamand, Yves Leterme, lors de sa visite officielle au Premier ministre néerlandais, Jan Peter Balkenende.
La Flandre prépare depuis des années déjà l'introduction d'une vignette autoroutière, en collaboration avec les autres Régions. L'objectif est de faire payer les conducteurs (par exemple 60 euros/an) pour utiliser les infrastructures routières. Ce projet est coulé dans l'accord de majorité du gouvernement flamand.
Pour les Belges, la vignette autoroutière devrait être une opération financièrement nulle. L'introduction de la vignette a cependant pour le moment été repoussée à 2009. Mais si cela ne tenait qu'à Yves Leterme, il n'y aurait sans doute aucune vignette. Il fait référence à l'Europe, qui considère, selon lui, que la vignette autoroutière n'est "pas l'instrument le plus adapté".

Yves Leterme veut donc réfléchir avec l'Europe et les pays voisins de la Belgique à quelle technique et quel champ d'application seraient les plus adaptés. La Flandre et les Pays-Bas ont déjà convenu de s'échanger des informations sur le coût de la mobilité. Il faudra encore attendre pour savoir si la Flandre adopte la taxe au kilomètre, comme les Pays-Bas veulent introduire chez eux d'ici 2011.
Selon Yves Leterme, ce serait "idéal" si la Flandre et les Pays-Bas arrivaient à terme à un seul et même système. La ministre flamande de la Mobilité Kathleen Van Brempt n'a pas encore voulu réagir lundi soir aux propos d'Yves Leterme. Elle s'est toujours montrée particulièrement réservée dans le passé sur l'introduction d'une taxe au kilomètre. Cette mesure n'est pas équitable socialement, selon la ministre sp.a, surtout pour les personnes qui ne disposent pas d'alternatives avec les transports en commun.
Le ministre bruxellois de la Mobilité, Guy Vanhengel, s'est quant à lui dit surpris par les déclarations du ministre-président flamand. Alors que nous sommes enfin arrivés à un accord entre les trois Régions et que nous donnons un coup d'accélérateur aux négociations, voilà que Yves Leterme tire le frein à main, s'est-il étonné.
Yves Leterme et Jan Peter Balkenende ont également parlé des accords internationaux sur l'Escaut. Balkenende a ainsi promis un traitement rapide par la Deuxième Chambre. Ils espèrent encore tous deux commencer cette année les travaux d'approfondissement de l'Escaut de l'ouest. Ces travaux doivent rendre le port d'Anvers plus accessible aux grands bateaux.
(D'après Belga)

21/03/07

La vignette autoroutière ne devrait pas être effective avant 2009

La vignette autoroutière wallonne ne devrait pas entre en vigueur le 1er janvier 2008 comme annoncé initialement, a déclaré le ministre wallon des Transports, Michel Daerden, mercredi au parlement wallon. Pour lui, si la Flandre refuse l'entrée en vigueur avant le 1er janvier 2009, il ne pourra y avoir immédiatement d'accord de coopération. Et sans accord, pas de vignette, a résumé le ministre.Il était interpellé par plusieurs parlementaires quant à l'avancement du dossier. Ainsi, pour les parlementaires MR, plusieurs questions restent toujours sans réponse, notamment la date d'entrée en vigueur, la manière dont les contrôles s'effectueront, le montant de l'amende, le lien entre le montant de la vignette et le caractère polluant du véhicule, etc. Les retombées pour l'Horeca et les commerces, ainsi que les conséquences pour les communes, qui verraient la circulation détournée par leurs voiries, ont également été évoquées par les parlementaires.
Le ministre Daerden a répondu que le projet de la vignette en était pour l'instant au stade des réflexions et non pas encore des décisions. Il a souligné que la Wallonie ne pouvait pas avancer seule, sans l'accord des deux autres régions. "C'est ça la Belgique! Si ça ne va pas pour un, on n'avance pas", a-t-il remarqué. Pour lui, la seule chose à faire est donc de faire avancer les réflexions du syndicat d'étude et "d'attendre".
Le ministre a cependant rappelé que le projet ne devrait pas avoir de conséquences importantes sur le réseau routier communal. "Il ne faut pas exagérer! Bientôt, vous allez m'expliquer qu'on va de Liège à Marseille par les routes de remembrement. Restons raisonnables! On utilise les autoroutes et les routes régionales", a-t-il souligné, remarquant que le réseau concerné serait celui qui l'est actuellement pour les véhicules de plus de 12 tonnes.Michel Daerden a également souligné que, pour préserver le tourisme, il était partisan de la vignette fractionnée. "Mais il ne faut pas que la réalisation de la vignette coûte plus cher que la vignette elle-même", a remarqué Michel Daerden, précisant qu'il ne souhaitait pas que les frais généraux dépassent 20% du coût total.Concernant l'Europe, le ministre Daerden a remarqué que plus on parlait du dossier, plus on s'exposait au fait que l'Europe trouve la vignette discriminatoire. Malgré l'état du dossier, le ministre a conclu qu'il continuait à croire au projet.

L'idée d'un système de péage divise

Les ministres bruxellois des Finances et du Budget et de la Mobilité ainsi que Touring s'opposent à un système de péage qui pourrait être mis en place par la Région de Bruxelles-Capitale comme le dévoile "Le Soir". Le ministre wallon du Budget, Michel Daerden, se veut plus nuancé.
Selon le journal 'Le Soir', la Région de Bruxelles-Capitale étudie actuellement la possibilité d'installer un système de péage aux portes de la capitale.
D'après le quotidien, plusieurs pistes sont étudiées: un péage sur chacune des 40 voies d'accès vers la ville qui obligerait toute personne entrant ou sortant de la capitale à payer 3 euros durant les heures de pointe en semaine. Le deuxième scénario prévoit un péage de 0,50 euro durant les heures creuses et de 1,20 euro durant les heures de pointe ou un montant forfaitaire par jour, par exemple 5 euros.

L'organisation d'automobilistes Touring rejette cette idée. "Il ne peut en être question", indique-t-on. "L'automobiliste paie déjà plus d'une douzaine de taxes différentes à l'achat et pour l'utilisation de sa voiture, dont la taxe de circulation qu'il doit payer pour pouvoir emprunter la chaussée. Où est le raisonnement sain? ", se demande Touring.
"Tandis que diverses autorités politiques discutent sur l'introduction d'une vignette et l'imposition des véhicules en fonction de leur impact sur l'environnement, Bruxelles veut encore aller plus loin en projetant un système de péage. De quoi faire enrager le petit automobiliste."
Selon Touring, cela n'a aucun sens de suivre les exemples de villes étrangères telles que Londres et Singapour. "Réfléchissons deux fois à pénaliser les citoyens professionnellement actifs qui viennent travailler à Bruxelles car les transports en commun ne leur offrent pas de solution valable."
Le ministre-président bruxellois Charles Piqué (PS) a déclaré samedi dans une réaction que les plans concernant le système de péage n'ont jamais figuré à l'agenda du gouvernement bruxellois.
La vignette et puis...
Concluons l'accord sur la vignette rapidement avant de lancer de nouveaux projets, a déclaré le ministre wallon du Budget, Michel Daerden, évoquant le projet de péages à l'entrée de Bruxelles.
Le ministre souligne que les deux projets ne sont pas antinomiques mais rappelle que, à son initiative, les trois régions négocient depuis plusieurs mois un accord sur la vignette; accord où les trois régions gagneraient sans prendre un euro dans la poche du citoyen.
D'autre part, le ministre Daerden précise que l'information publiée par "Le Soir" n'est pas une décision politique du gouvernement de la région bruxelloise, mais bien une réflexion légitime sur un problème important pour l'avenir de Bruxelles.
Le ministre wallon prend également note de certaines remarques de ses collègues bruxellois. Il souligne ainsi que le ministre de la Mobilité, Pascal Smet, exprime des réserves liées aux dangers de délocalisation d'entreprises et aux coûts des nombreux portiques nécessaires. Il remarque aussi que la ministre de l'Environnement, Evelyne Huytebroeck, estime que ce péage ne serait pas envisageable sans un accord de coopération entre les trois régions.
Dans l'état actuel du projet bruxellois, Michel Daerden souhaite donc que le projet de la vignette, qui est à l'étude depuis plusieurs mois et qui a déjà fait l'objet d'un accord entre régions notamment concernant la clé de répartition des bénéfices, soit finalisé avant que d'autres ne soient mis sur la table.
Non, non et non!
Le ministre bruxellois des Finances et du Budget, Guy Vanhengel, s'est dit opposé au projet. Il ne peut être question de placer des péages aux entrées de la région bruxelloise, selon M. Vanhengel. Je suis radicalement opposé (à cette idée). Bruxelles est une ville ouverte. Nous sommes un centre logistique et administratif pour la Flandre, la Wallonie, la Belgique et même l'Europe.
Un tel prélèvement n'est pas non plus social. Bruxelles vit de la fonction multiple de ville-capitale qu'elle remplit. C'est notre plus grand atout. Il est absurde d'imposer cet atout. Un meilleur financement de la Région bruxelloise est souhaitable, mais pas de cette manière.
Comme l'a indiqué le ministre-président bruxellois Charles Picqué, M. Vanhengel a insisté sur le fait que ce projet n'a jamais été discuté au gouvernement bruxellois. Et cela restera ainsi, tant que je serai dans le gouvernement, a-t-il ajouté. Nous ferions mieux de réunir les moyens pour élargir notre réseau de métro afin d'améliorer la mobilité à Bruxelles, a conclu le ministre bruxellois.
Le ministre bruxellois de la Mobilité, Pascal Smet, a formellement démenti l'existence de plans pour l'introduction d'un système de péage à Bruxelles. Le ministre a également rappelé avec force qu'il est par principe opposé à ce système et qu'il le reste.
Je démens que des plansn publics ou secrets, existent en ce sens, a indiqué le ministre Pascal Smet, qui rejoint ainsi les déclarations du ministre-président bruxellois, Charles Picqué, et du ministre bruxellois des Finances et du Budget, Guy Vanhengel.
Selon Pascal Smet, il y a bien une étude théorique d'incidence sur l'introduction d'un système de péage dans le cadre de l'actualisation du plan de circulation bruxellois (IRIS). Mais ce n'est pas parce que la possibilité est envisagée de façon théorique, que le système doit également être mis en place.
Le ministre bruxellois a aussi insisté sur le fait qu'il est depuis des années opposé à un tel système de péage. "Tout d'abord parce que c'est injuste socialement, car les riches pourront continuer à rouler et les pauvres seront sanctionnés. Ensuite parce que cela peut pousser les entreprises situées à Bruxelles à délocaliser et enfin parce que Bruxelles, d'un point de vue géographique, ne peut pas être comparée avec des villes telles que Stockholm ou Londres, où un tel système de péage est en place.
(D'après Belga)
"Péage à Bruxelles: jamais à l'ordre du jour du gouvernement"

Le ministre-président de la région bruxelloise, Charles Picqué (PS), a réagi avec fermeté samedi à l'artice du journal Le Soir sur l'instauration de péages à l'entrée de la capitale. "Ce débat n'a jamais été à l'ordre du jour du gouvernement bruxellois", a-t-il insisté, par la voix de sa porte-parole, France Marage. Charles Picqué se veut "catégorique" en affirmant qu'il n'a jamais demandé ou même entendu parler de plans visant à étudier l'opportunité d'installer un système de péage à Bruxelles. Selon Le Soir, les autorités de la Région bruxelloise étudient, "plans à l'appui", l'instauration de péages. Plusieurs hypothèses seraient à l'étude, comme la mise en place de portiques aux 40 points d'accès à la ville, le paiement de 3 euros pendant les heures de pointe la semaine, un système de paiement 24 heures sur 24, ou encore la possibilité de fixer un maximum taxable. Les personnes habitant à Bruxelles seraient toutefois dispensées de paiement, écrit le quotidien samedi matin. (belga)
EN SAVOIR PLUS: La vignette d'abord, dit Michel Daerden
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Bruxelles étudie l'instauration de péages à l'entrée de la capitale

Les autorités de la Région bruxelloise étudient, plans à l'appui, l'instauration de péages à l'entrée de la capitale. Plusieurs hypothèses seraient sur la table: installer un portique à chacun des 40 points d'accès à la ville; faire payer 3 euros pendant les heures de pointe la semaine, à tous les véhicules entrant ou sortant; faire payer les voitures 24 heures sur 24, au prix de 50 cents en heures creuses et 1,20 euro en heures de pointe; fixer un maximum taxable par jour, par exemple 5 euros. Les personnes habitant à Bruxelles seraient toutefois dispensées de paiement. RéticencesDu côté de la Région bruxelloise, certains restent réticents. "Il y a trois obstacles à installer ce type de dispositif à Bruxelles", explique-t-on ainsi chez le ministre de la Mobilité Pascal Smet. "Le premier, c'est la crainte de la délocalisation d'entreprises dans la périphérie. Deux: à Londres, il s'agit de l'hypercentre, alors que nous avons 110 portes d'entrée, ce qui serait très coûteux. Trois: ce système est socialement inéquitable, la route n'est pas réservée qu'aux riches". Délocalisation d'entreprisesL'idée séduit par contre la ministre bruxelloise de l'Environnement, Evelyne Huytebroeck, qui parle d'"une option qu'il faut sérieusement considérer". Elle reste néanmoins consciente du risque de délocalisation d'entreprises. "Un tel péage n'est d'ailleurs imaginable qu'au terme d'un accord de coopération des trois Régions", dit-elle, reconnaissant que le "péage n'est pas pour demain". (belga)

Le cabinet du ministre-président wallon Elio Di Rupo a apporté ce vendredi soir quelques précisions à propos des déclarations du ministre-président flamand Yves Leterme, selon lequel M. Di Rupo ne verrait aucun inconvénient à ce que la vignette autoroutière ne soit d'application qu'en 2009. Di Rupo nuance sa position sur la vignette auto

Au cours de la rencontre qu'il a eue la semaine dernière avec son homologue flamand Yves Leterme, il a été convenu de dresser, à l'occasion de la prochaine réunion du Comité de concertation (fédéral-Régions) le 7 mars, une liste de toutes les difficultés restant à lever avant la mise en oeuvre de la vignette autoroutière, dit-on dans l'entourage du ministre-président wallon.Parmi ces difficultés figurent les interrogations de l'Union européenne, les inquiétudes des autorités néerlandaises, les modalités à régler avec le gouvernement fédéral, ou encore la façon d'appliquer pratiquement le contrôle de la vignette. Ce sont les réponses à ces différentes questions qui détermineront le moment de l'entrée en vigueur de la vignette, insiste-t-on au cabinet de M. Di Rupo.
On ajoute que cela n'empêche pas les gouvernements régionaux de travailler de leur côté à la mise en place du système. Pour sa part, le gouvernement wllon entend travailler d'arrache-pied afin de pouvoir mettre en oeuvre la vignette le plus vite possible. Quoi qu'il en soit, la volonté des trois Régions concernées reste de ne pas remettre en cause le principe de l'introduction de la vignette, d'adopter les mêmes règles et la même date d'entrée en vigueur, précise encore le cabinet du ministre-président wallon. (belga)

La vignette autoroutière toujours envisagée en Wallonie en 2008

La Wallonie continue à avancer sur le dossier de la vignette autoroutière, en vue de son application en 2008, a-t-on précisé mercredi au cabinet du ministre wallon Michel Daerden, en réponse au ministre flamand des Finances, Dirk Van Mechelen, qui avait déclaré mercredi que la mise en oeuvre du système de la vignette autoroutière en 2009 paraissait plus réaliste.Le ministre avait expliqué qu'il souhaitait que le dossier soit suffisamment solide pour ne pas se heurter aux instances européennes. En Wallonie, l'ambition est toujours de mettre la vignette en application le 1er janvier 2008. L'actualité est actuellement à la mise en place de la société qui serait chargée de récolter la redevance.

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19 mars 2007

Kir et Huytebroeck : le froid

07/03/07
Des certificats verts pour l'incinérateur ? Oui, dit Kir. Non, dit Huytebroeck. Y a-t-il un pilote ?, se demande Gosuin.

Je viens de lire l'article dans Le Soir. Elle risque d'avaler de travers... Tant mieux. »
Surprise dès potron-minet, mardi, pour la ministre de l'Environnement et de l'Énergie lorsque ce SMS atterrit sur son portable. Un sentiment sans doute partagé par l'auteur du texto, rien moins que le secrétaire d'État à la Propreté Emir Kir (PS). « Voilà ce qui arrive quand on se trompe de destinataire, » sourit, sportive, Evelyne Huytebroeck (Écolo) qui a elle aussi joué du portable. « Si j'avais eu un espoir que tu veuilles résoudre les choses... Pas super-correct. »
Un incident plutôt cocasse, certes, mais révélateur du froid qui règne aujourd'hui entre le socialiste et l'écolo pourtant partenaires au sein du gouvernement bruxellois. Si le SMS fait suite à une bataille sur l'octroi de certificats verts à l'incinérateur (lire ci-dessous), certains se demandent si Emir Kir n'a pas carrément décidé de balayer devant la porte de sa collègue de l'Environnement.
En février dernier, il déposait une note sur la table du gouvernement à propos de la gestion des déchets en Région bruxelloise. Chiffres à l'appui (bien que datant de 2002), la note du cabinet Kir attire notamment l'attention sur l'augmentation annoncée des besoins d'élimination des déchets. Et ce dès janvier 2008, date à laquelle la législation wallonne interdira progressivement la mise en décharge des ordures ménagères et les encombrants ménagers non broyés. Un facteur suprarégional qui n'aurait rien d'anodin puisque, toujours selon les chiffres avancés par Emir Kir, 120.000 tonnes de déchets bruxellois sont concernées. Dès cette année, c'est aussi un souci financier qui se profile puisqu'un décret fiscal wallon prévoit l'augmentation des tarifs. Une hausse qui tournerait autour des 7 millions d'euros. De l'analyse, le cabinet passe à l'action et offre ses services au gouvernement pour développer une stratégie de gestion durable des déchets bruxellois. Et propose de lui soumettre une proposition en ce sens pour le mois de juin.
Un quatrième four ?
Après la lecture de cette note, que nous lui avons soumise, Didier Gosuin (FDF) estime qu'il n'y a plus de pilote dans la politique des déchets. L'ancien ministre de l'Environnement parle de querelle de compétences menant tout droit à l'immobilisme. « Depuis combien de temps n'a-t-on plus mené une campagne de sensibilisation, au tri par exemple ? » Didier Gosuin souligne aussi et surtout que le plan déchets est du ressort de l'IBGE (et donc de la ministre de l'Environnement). Et qu'il arrive à échéance à la fin de cette année. « Cela veut-il dire qu'il n'y a rien sur la table ? Ou alors que les services d'Huytebroeck travaillent sans parler à ceux d'Emir Kir ? »
Réponse de la ministre de l'Environnement : bilan et études sont en cours. Et si, d'aventure, un accord n'était pas trouvé au gouvernement avant fin 2007 ? « Le plan actuel continuerait à prévaloir. »
Dernière inquiétude, et non des moindres, la note alarmiste d'Emir Kir ne serait-elle pas, même si l'intéressé s'en défend, un plaidoyer pour l'ouverture d'un quatrième four à l'incinérateur ? « On peut à tout le moins se poser la question, conclut un Didier Gosuin, qui prévient : on ne s'est pas battu durant dix ans contre l'incinérateur de Drogenbos pour en arriver là aujourd'hui ! »

19 février 2007

Le parking Flagey est à l'eau

Que d'eau, que d'eau, en mer du Nord

Comment permettre des inondations maîtrisées dans des zones contrôlables ?Démonstrations belges, néerlandaises et britanniques dans le cadre de "Frame".
L'élévation du niveau des mers devient de plus en plus problématique pour les activités humaines. Les digues dont on s'était jusqu'ici contenté pourraient bien ne plus suffire à repousser l'eau. Des solutions alternatives ont été mises en place à travers un projet international mené de concert par la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Cinq expérimentations de ces différentes techniques y ont été menées à bien. Leur point commun ? Permettre des inondations maîtrisées dans des zones contrôlables. Ce projet, qui porte le nom de "Frame" (Flood Risk Management in Estuaries), est soutenu par l'Europe et par les pouvoirs publics des Etats concernés. Le but est non seulement de se protéger des effets dévastateurs des inondations, mais également de permettre à la faune et à la flore de survivre à de pareilles catastrophes naturelles.


1A Zuiderklip, dans la province de Noord-Brabant aux Pays-Bas, les digues qui protégeaient la région ont été ouvertes, afin de transformer d'anciens polders agraires en un bassin de collecte des eaux. Celui-ci, d'une surface de 400 hectares, est devenu une nouvelle zone naturelle de marées, destinée à accueillir un éventuel trop-plein d'eau. Des activités récréatives ont également été mises en place pour faire découvrir la région.


2Dans le Noordrand Goeree-Overflakkee (Pays-Bas), les écluses de Haringvliet (Noordrand) ont été ouvertes. Pourquoi ? Car depuis qu'elles ont été construites, la vase et le sable amenés par les cours d'eau se sont déposés sur le fond, ne pouvant atteindre la mer. Résultat : il y a moins de place pour l'eau, donc davantage de risques d'inondation.
A Goeree-Overflakkee, une nouvelle station d'épuration a vu le jour. Elle est reliée à des pompes qui se trouvent dans le sol. La station sera ainsi capable de pomper l'eau des inondations. De plus, elle fournira davantage d'eau douce pour les fermes avoisinantes.


3 Dans la zone belge de Kruibeke-Bazel-Rupelmonde, c'est une zone de 600 hectares qui a été réservée pour les inondations. Le problème est qu'à cet endroit situé à l'embouchure de l'Escaut, les marées se font fortement ressentir. Et lorsque cela se combine avec de fortes pluies en amont, l'embouchure n'est plus capable d'assumer le volume d'eau qu'elle reçoit.
Pour résoudre le problème, cette surface de 600 hectares a donc été entourée d'une digue peu élevée. Ainsi, si l'eau monte trop, elle franchit cette digue et se déverse dans la zone. Zone qui est elle-même entourée d'une digue beaucoup plus haute afin d'éviter les débordements en direction des zones habitées. Lorsque l'inondation cesse, des pompes vident la zone et refoulent l'eau à l'extérieur.


4 A l'embouchure de l'Yser, à cheval entre les frontières française et belge, les bords de l'estuaire dont composés de plages de sable et de polders. Mais la construction de plusieurs ports de plaisance dans la zone a détruit les plantes qui soutenaient les dunes, ce qui a affaibli ces dernières, et fragilisé cette barrière naturelle.
Une infrastructure permettant à l'homme de visiter la région sans détruire les plantes a été mise sur pied. Avec l'espoir que les plantes reviennent sur les dunes...


5A Alkborough Flats (Royaume-Uni), la rivière Humber, bordée de terres agricoles, est souvent en passe de déborder. Pour résoudre ce problème, le Royaume-Uni a ouvert une digue construite dans les années 50. Objectifs : d'une part, une influence des marées par le fleuve; d'autre part, laisser l'eau se répandre dans un bassin de 440 hectares afin de constituer une zone de "secours" en cas d'inondation.


Un investissement urgent
Le projet Frame, qui s'étendait sur quatre ans (de 2003 à fin 2006), a été financé pour moitié par l'Union Européenne, et pour une autre moitié par les pouvoirs publics britannique, néerlandais, et flamand. Le montant total des opérations réalisées s'élève à 9,8 millions d'euros.
Un montant bien faible comparé aux coûts exorbitants en vies perdues et en dégâts matériels générés par les inondations. Et c'est urgent : l'eau des mers monte de 6 millimètres par an. Soit 6 mètres d'ici la fin du siècle.
Assez pour inonder une grande partie de la Flandre....


Ixelles Noyade assurée sous la place si on n'utilise pas les étangs

Le rapport d'Hydroscan est formel : à partir de 23 mm de pluie à la demi-heure, le bassin d'orage est insuffisant.

L e parking de 186 places projeté sous la place Flagey verra-t-il jamais le jour ? Il est permis d'en douter à la lecture du rapport rédigé par le bureau d'études Hydroscan, daté du 19 juin 2006 et transmis à la Région, commanditaire des travaux du bassin d'orage. Nous nous sommes procuré ce document que le bourgmestre d'Ixelles Willy Decourty (PS) dit réclamer en vain depuis des mois auprès de la ministre Evelyne Huytebroeck (Ecolo), en charge de la Politique de l'eau. Il interpelle à plus d'un titre.
D'abord sur l'absence de transparence dans le lourd dossier Flagey, volontiers présenté comme exemplaire en terme de concertation et de participation citoyenne : pourquoi cette étude, menée aux frais du contribuable, n'a-t-elle pas été rendue publique ? Pourquoi s'escrime-t-on à minimiser le risque d'inondation du parking en évoquant les seules pluies exceptionnelles, comme celles survenues le 10 septembre 2005 ? Le rapport d'Hydroscan est beaucoup moins optimiste...



Le 10 septembre 2005, il est tombé jusqu'à 41 mm d'eau en 30 minutes. Un phénomène exceptionnel, qui risque de se répéter en raison du réchauffement climatique. Dans ce cas de figure, il n'existe aucune solution technique pour préserver le parking de la montée des eaux, d'autant que des clapets de trop-plein lui assignent de facto un rôle de réservoir d'appoint aux 33.200 m 3 du bassin d'orage.
Il n'en faudra pas tant pour que les voitures soient dans l'eau. Les conclusions du rapport d'Hydroscan sont formelles : « Pour la pluie de 23 mm en une demi-heure, le débit maximal de 7 m 3 /s ne peut plus être assuré sans problèmes pour le vide technique : il est nécessaire d'ouvrir complètement les vannes. »
Le rapport balise les mesures techniques envisageables, mais il souligne en gras que « pour protéger le vide technique contre une pluie de 29 mm en une demi-heure, les interventions hydrauliques locales à la place Flagey ne suffisent plus. Une solution consiste à utiliser le volume disponible dans les étangs », qui est de 53.000 m 3 .
On pourrait y drainer les eaux de ruissellement en passant par les avenues des Eperons d'or et/ou du Général de Gaulle. La Région n'envisage pas ce scénario. Et la commune aura bien du mal à trouver un assureur pour son parking.

24 novembre 2006

Libéralisation : la patience s'impose !

En Wallonie, la libéralisation du marché de l'énergie fait un tabac.

A Bruxelles, c'est le fiasco à cause du manque de concurrents.Dans les deux cas, le client doit être patient.Et le manque à gagner varie d'une personne à l'autre.
Beaucoup d'informations ont circulé ces dernières semaines à propos de la libéralisation complète du marché de l'énergie à Bruxelles et en Wallonie qui entrera en vigueur au 1er janvier 2007. A un peu plus d'un mois de cette échéance, refaisons le point.

1 Tout est-il fin prêt pour la libéralisation ?
A Bruxelles, l'ordonnance qui doit organiser la libéralisation n'a toujours pas été votée (lire interview). Ce retard explique en partie la forte réticence des principaux concurrents d'Electrabel à se lancer dans la bagarre. A l'heure actuelle, moins de 20 ménages, explique Philippe Massart, porte-parole de Sibelga, ont demandé de changer de fournisseur par rapport au fournisseur par défaut, qui est Electrabel Customer Solutions (ECS).
En Wallonie où les textes ont été votés depuis longtemps, en revanche, la concurrence fait rage. Au moins 50 000 ménages ont signé un contrat. L'engouement est tel que les principaux concurrents d'Electrabel n'arrivent pas à suivre la demande. Nuon a annoncé qu'il postpose la date de fourniture au 1er mars. En attendant, c'est le fournisseur par défaut qui alimentera le client. Chez Essent, seuls les contrats conclus jusqu'au 20 novembre pourront être applicables dès le 1er janvier 2007.

2 Les clients qui n'ont pas signé de contrat sont-ils perdants ?
Celui qui ne signe pas de nouveau contrat est d'office alimenté par le fournisseur par défaut. Dans ce cas-là, les tarifs sont moins intéressants. Mais le manque à gagner varie d'un cas à l'autre.
A Bruxelles où le choix est, on l'a dit, quasi inexistant, celui qui signe un contrat avec ECS obtiendra une réduction de 2 pc sur le prix de l'énergie par rapport au contrat par défaut.
En Wallonie, il y a trois fournisseurs par défaut (Luminus dans la Région de Liège, Essent à Wavre et ECS partout ailleurs). Luminus est le plus cher, ECS est dans la moyenne et Essent le meilleur marché.
D'après Francis Ghigny, le directeur général de la Cwape (régulateur wallon), le gain moyen pour un ménage qui choisit la meilleure offre tourne autour de 50 euros par an pour la facture de gaz ou d'électricité.
Comme dorénavant, la facture est la somme des différents coûts (énergie, transport et distribution), celui qui se retrouvera dans un coin très reculé du pays risque de payer plus cher son énergie, quel que soit le fournisseur. En revanche, celui qui habite dans une grande agglomération devrait bénéficier d'une baisse des tarifs de transport et de distribution. Pour se faire une idée précise, le mieux est de faire appel au simulateur de la Cwape (www.cwape.be).

3 Y aura-t-il un jour de la concurrence à Bruxelles ?
Logiquement, quand l'ordonnance sur la libéralisation entrera en vigueur, tous les fournisseurs agréés seront obligés de faire une offre. Mais rien ne dit qu'ils feront une offre plus attrayante que celle d'Electrabel. De fait, on voit que Nuon et Essent, les principaux outsiders, sont déjà dépassés par le nombre élevé de Wallons désireux de changer de fournisseur. De plus, ils sont aussi limités par la production disponible.

Huytebroeck : "Je n'ai jamais été inflexible"
entretien ariane van caloen

La ministre bruxelloise de l'Energie estime que les conditions sont réunies pour avoir un marché concurrentiel.
Evelyne Huytebroeck, ministre (Ecolo) de l'Environnement et de l'Energie à la Région bruxelloise, défend son projet d'ordonnance qui doit organiser la libéralisation du marché bruxellois de l'énergie.
L'ordonnance sera-t-elle votée à temps ?
J'espère terminer les discussions en Commission mardi prochain et obtenir le vote le 8 décembre.
Ne vous y êtes-vous pas prise trop tard ?
Je suis arrivée au cabinet en 2004. Les discussions ont commencé en mars 2005. Pendant un an et demi, on a rencontré tous les acteurs. On était prêt pour Pâques 2006. Le texte a été déposé en juin au Conseil d'Etat.
La pression est forte pour changer le texte, notamment des fournisseurs qui le jugent trop contraignant. Pourquoi avoir été inflexible ?
Je n'ai jamais été inflexible. Au contraire, j'ai eu une attitude de dialogue. Le fournisseur Lampiris ne voit aucun problème avec l'ordonnance. Dans ce genre de projet, il y a toujours des critiques.
La libéralisation n'est pas un processus facile car il faut instaurer un équilibre subtil entre les intérêts des consommateurs et une concurrence loyale. J'ai essayé de trouver une solution qui ne pénalise pas les fournisseurs tout en conservant le droit à l'énergie pour tous. Il fallait mettre des verrous sociaux.
Le mécanisme prévu n'est pas particulièrement lourd. Il est faux de dire qu'à cause de la durée des contrats (3 ans), les fournisseurs risquent d'être bloqués pendant 3 ans avec des gens qui ne paient pas. Le mauvais payeur ne sera pas impuni.
En attendant, il n'y a que deux fournisseurs actuellement actifs à Bruxelles, Electrabel et Lampiris. La concurrence n'est pas là.
J'aimerais bien sûr qu'ils soient plus nombreux. Je signale qu'une fois l'ordonnance adoptée, toute société agréée sera obligée de faire une offre. Pas question de refuser des clients.
Aucun fournisseur ne m'a écrit pour un retrait de licence. J'ai juste reçu une lettre de la Febeg (NdlR : Fédération des entreprises belges gazières et électriques) pour faire part de ses griefs.
L'absence actuelle de concurrence ne risque-t-elle pas d'encourager la hausse des prix ? Que pouvez-vous faire pour l'empêcher ?
C'est le ministre fédéral qui est compétent pour le contrôle sur les prix. Toutefois, je demanderai au gouvernement bruxellois de saisir le comité de concertation pour avoir le principe d'une tarification solidaire et progressive. L'objectif est d'avoir un prix maximum pour les premiers Wh pour les ménages.

Gosuin

A Auderghem, un comité de vigilance et de soutien créé pour le Rouge-Cloître

Le dossier régional du Rouge-Cloître n'avance pas depuis deux ans. Didier Gosuin s'énerve.
Où une famille peut-elle se balader un dimanche ? Au Rouge-Cloître bien sûr. Ce site exceptionnel accueille des milliers de promeneurs et pourtant, ses bâtiments sont laissés à l'abandon depuis des années. Didier Gosuin, bourgmestre d'Auderghem, a décidé de faire pression auprès de la Région pour qu'elle fasse les rénovations nécessaires.

Depuis sept ans, l'ancien cloître est inoccupé. Le restaurateur qui l'exploitait, a été expulsé par la Région pour effectuer des travaux de rénovation. Mais ils n'ont jamais eu lieu. Légalement, elle avait deux ans pour les faire. Le restaurateur a donc porté plainte et demande des dédommagements, ce qui complique encore l'affaire.

Pour réhabiliter le site, trois ministres sont compétents : Charles Picqué, Emir Kir et Evelyne Huytebroeck. Du coup, il n'existe pas de concertation. Maintenant, la Région souhaite lancer une étude pour déterminer ce qui peut être fait.

« Ils vont dépenser de l'argent pour rien, s'énerve Didier Gosuin. Nous
savons depuis des années ce qu'il faut faire sur ce site. C'est un lieu de
nature, de récréation, de culture et de pédagogie. Je ne vois pas ce qu'ils
peuvent encore inventer. »

Le bourgmestre regorge d'idées. Il souhaiterait développer un centre d'information sur la forêt de Soignes.
« Nous avions depuis des années cet outil, mais il a été fermé car madame Huytebroeck souhaite installer un musée dans la Maison du Portier. Mais elle doit encore être rénovée ce qui prendra des mois. On fait les choses à l'envers, comme pour les jardins. Ils vont les aménager et ensuite des grues viendront pour rénover le bâtiment. »


Le Rouge-Cloître doit également être un lieu de récréation. Une structure horeca est indispensable. « Le mieux est de donner le lieu à un privé pour un euro symbolique avec un bail emphytéotique et toutes les rénovations à sa charge. La Région demande en garantie l'exploitation du bien. » Mais quel partenaire peut investir un million d'euros ?

« Actuellement, les seuls bâtiments réhabilités sont ceux gérés par la
commune. La ferme n'est plus entretenue. Elle devrait devenir une ferme pédagogique centrée sur le cheval. »

Afin d'éviter le vandalisme et de faire entendre sa voix, la commune a décidé de créer un comité de vigilance et de soutien, véritable groupe de pression.

La première pierre

Le réaménagement du quartier Delta est une priorité de Didier Gosuin. Le projet Omega, porté par la CIB et Deximmo en est la première pierre.
Lorsque Didier Gosuin évoque le quartier Delta, il n'y va pas par quatre chemins. Le bourgmestre d'Auderghem parle d'"urbanisation chaotique", de "balafre urbaine" en parlant du viaduc des Trois Fontaines, de "mer de béton" à propos du parking de dissuasion, de "galette" pour le bâtiment de la Stib, etc...
C'est dire si l'avancement du projet Omega le réjouit. Cet ensemble immobilier, financé par la Compagnie Immobilière de Belgique et Deximmo, la branche immobilière de Dexia, fait figure de première phase de redéveloppement du quartier.
"L'autoroute et son prolongement, l'avenue Cockx, résultaient d'une politique ne visant qu'à engloutir des dizaines de milliers de véhicules dans la ville de services que voulait être Bruxelles à l'époque", explique Didier Gosuin, pour qui l'enjeu est de transformer le quartier pour en faire une véritable porte d'entrée de ville.
Avec Omega, une direction semble avoir été donnée. L'îlot mixe bureaux et logements avec un souci manifeste de s'intégrer dans le paysage existant. A l'examen du projet, la commune avance différentes exigences : faibles gabarits face aux maisons en contrebas de l'ensemble, reculs identiques à ceux dont bénéficient celles-ci, limitation à une seule entrée pour le parking sous les habitations, immeuble de bureau uniquement accessible via l'avenue Cockx, c'est-à-dire en préservant les habitations du trafic engendré.
Mais surtout, les autorités ont imposé que les mouvements de charroi nécessaires à la démolition de l'ancien site AIB Vinçotte et à la construction d'Omega ne nuisent pas aux habitants du quartier. Tout devait donc passer par l'avenue Cockx. Conséquence : les trois immeubles à appartements, situés au coeur de l'îlot sont les premiers dressés. Ils sont pratiquement tous terminés, la plupart sont vendus, certains sont déjà habités.
Le coin ne manque pas d'attraits, ne fût-ce que parce qu'il est un noeud de communications. Gare ferroviaire, deux stations de métro, une future gare RER sont en effet autant de facilités. L'absence de cohérence ayant présidé à la construction de ces infrastructures gêne Didier Gosuin, dont la préoccupation est de "repenser totalement cette zone en terme d'intermobilité. Tout est en place, permis, budgets, pour que la promenade verte soit prolongée jusqu'à Delta." La réflexion ne s'arrête pas là, le bourgmestre n'hésite pas à évoquer la construction d'un ensemble commercial mais il veillera à ne pas fragiliser les structures commerciales existantes. S'agissant d'une éventuelle implantation de grande surface, le maïeur énumère les grands distributeurs implantés à Auderghem et parle clairement de réorganisation des zones actuellement occupées plutôt que d'implantation supplémentaire.
Mais on n'en est pas là. Omega annonce un renouveau mais, hormis la promenade verte ou le réaménagement du site Fiat, voisin, rien ne sortira de terre avant, au bas mot, 2012-2013.
Pour l'instant, les travaux battent leur plein sur les 17 000 m2 du chantier. On ne connaît cependant pas l'identité des futurs acquéreurs des surfaces conçues pour la location multiple mais proposant jusqu'à 3 300 m2 de bureaux sur le même étage. Aucun ne s'est encore engagé fermement mais, mardi soir, les agences immobilières invitaient leurs clients à découvrir les caractéristiques architecturales, techniques et environnementales du projet.
© La Libre Belgique 2006

Des emplois pour les Bruxellois
Mathieu Colleyn

La Fonction publique recrutera 10 pc de personnes issues des quartiers les plus touchés par le chômage. La proposition a été présentée au Parlement.
La proposition, une première en Belgique selon son auteur, sera présentée aujourd'hui au Parlement bruxellois. Portée par le député socialiste Rachid Madrane, elle prévoit que dans les années à venir, 10 pc des engagements dans tous les organismes publics soient destinés à des demandeurs d'emploi issus des communes et des quartiers de Bruxelles les plus touchés par le phénomène du chômage.
"Dans quelques années, ça fera un paquet de monde", se réjouit Rachid Madrane dont le projet a été signé par Didier Gosuin et Vincent De Wolf pour le MR ainsi que par Ecolo, Groen ! et le SP.A.
Le député a donc bon espoir que la mesure soit votée et puisse être mise en application dès l'an prochain. Bonne nouvelle, pour tous ceux, dont le gouvernement bruxellois, qui plaident pour un accès privilégié des Bruxellois aux nouveaux emplois.
Reste à trouver les fonds puisque cette proposition d'ordonnance prévoit que ces emplois seront subsidiés par la Région bruxelloise. "De l'argent destiné à la lutte contre la discrimination à l'embauche existe", assure Rachid Madrane.
L'idée repose en tout cas sur un constat qui tombe sous le coup du bon sens : les quartiers ne sont pas égaux face au chômage.
"On constate qu'alors que la moyenne régionale est de 20,5 pc, dans certains quartiers, la proportion de demandeurs d'emploi en âge de travailler dépasse les 36 pc alors que dans d'autres elle est inférieure à 11 pc", indique la proposition d'ordonnance.
Sont clairement visés, les quartiers et communes à l'est et au nord du centre-ville (vieux Molenbeek, Cureghem, Schaerbeek, Saint-Josse), dans le sud-ouest du pentagone et le long du canal (Forest, Saint-Gilles, Quartier Nord, Laeken).
Enfin, et pour éviter un "effet d'aubaine", la proposition précise que la durée minimale des contrats en question ne pourra pas être inférieure à trois ans. Si le projet suscite l'adhésion de pas mal de parlementaires de tous bords, le CDH (partenaire des socialistes au sein du gouvernement) ne s'est pas résolu à signer le document. "Il s'agit de ne pas faire acte de défiance envers le ministre de l'Emploi ) qui présente un projet plus général de lutte contre la discrimination à l'embauche", note Denis Grimberghs, chef de groupe CDH au Parlement bruxellois. Mais nous ne sommes évidemment pas hostiles au principe de cette proposition même si il y a des choses à dire sur la manière, notamment en matière de concertation avec les partenaires sociaux".
Le projet de charte de Cerexhe est plus particulièrement destiné au secteur privé.
En coulisse, il se murmure que le CDH n'apprécie pas trop que les socialistes du Parlement marchent sur les plates-bandes de son ministre.
© La Libre Belgique 2006

16 octobre 2006


Un gouvernement empêché (14/10/2006)


Cinq ministres bruxellois sur huit ont accepté des échevinats qu'ils ne pourront assumer avant 2009

BRUXELLES Au lendemain des élections communales, le président du Parlement bruxellois Eric Tomas (PS) affirmait que le cumul des mandats posait un sérieux problème éthique. Lui-même n'a toujours pas décidé s'il allait siéger comme échevin à Anderlecht...
Sa colistière Fadila Laanan, ministre en charge de l'Audiovisuel à la Communauté française a anticipé le mouvement en affirmant qu'elle était clairement candidate à un poste d'échevine empêchée...

Au sein du gouvernement bruxellois, nombreux ministres ou secrétaires d'Etat ont fait campagne avec succès. Tous les ministres élus dont les partis se retrouvent dans la majorité ont ainsi décidé de siéger en tant qu'échevin empêché à l'exception de la ministre en charge de l'Environnement Evelyne Huytebroeck, à Forest. "Je préfère me consacrer pleinement à mon poste ministériel" , confie la ministre Ecolo. "Et le cumul des mandats est interdit chez Ecolo, ce qui est tout à fait logique." Evelyne Huytebroeck ne siégera pas au conseil communal.

Les autres ministres élus ont moins d'états d'âme. Ne parlons pas du ministre-président Charles Picqué (PS) qui pilote sa commune à distance depuis plusieurs années... Et vient de rempiler en tant que bourgmestre empêché.

Le secrétaire d'Etat en charge de la Propreté Emir Kir (PS), qui a cartonné à Saint-Josse, reste lui aussi échevin empêché. Toujours chez les socialistes, la secrétaire d'Etat en charge du Logement Françoise Dupuis a elle aussi accepté un poste d'échevine empêchée à Uccle...
Le ministre de l'Emploi Benoît Cerexhe (CDH) , gentiment invité par le maïeur sanpétrusien Jacques Vandenhaute à participer à la majorité, a lui aussi affirmé qu'il sera échevin empêché. Il siégera réellement dans trois ans, s'il perd son mandat ministériel. Il ne reste plus à ces élus qu'à trouver un mandaï qui acceptera de partir en 2009, date du nouveau scrutin régional...

Mathieu Ladevèze © La Dernière Heure 2006