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30 octobre 2007

Bart De Wever choque la Communauté juive

Le collège communal d'Anvers s'excuse devant la communauté juive

Le bourgmestre d'Anvers, Patrick Janssens (sp.a), s'est excusé dimanche au nom du collège communal pour l'implication de l'administration communale dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Le maïeur, actuellement en Chine, s'est excusé au moyen d'un message vidéo projeté lors d'un forum organisé dimanche par les organisations juives d'Anvers, en mémoire des victimes de la Shoah.

Comme l'ont démontré plusieurs études historiques, l'administration anversoise a prêté son concours à l'occupant nazi.
A l'occasion de trois rafles menées à l'été 1942, quelque 1.200 juifs furent déportés via Malines. Certains policiers anversois participèrent même aux arrestations. A Bruxelles, les bourgmestres avaient eux refusé pareille collaboration. (belga)



Le PS veut une prise de position du CD&V sur De Wever

Le Parti socialiste a demandé mardi que le CD&V prenne position sur les propos tenus par le président de la N-VA Bart De Wever, partenaire de cartel des démocrates-chrétiens flamands, qui avait qualifié les excuses du bourgmestre d'Anvers à la communauté juive de "gratuites" et destinées à combattre le Vlaams Belang.
"Le PS condamne les propos tendancieux de Bart De Wever qui voit une instrumentalisation politique, là où chaque citoyen de notre pays voit un acte de profonde et humaine reconnaissance eu égard à cette page difficile de notre histoire", indique le PS dans un communiqué.
Le PS dénonce aussi "l'amalgame que fait le président de la N-VA entre la Shoah et la situation dramatique et insoutenable que vivent les Palestiniens dans les territoires occupés". Il interpelle donc le CD&V, en cartel avec le N-VA, et lui demande de prendre clairement position face aux propos de son partenaire politique.
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Bart De Wever n'a pas apprécié les excuses (démagogiques selon lui) de Patrick Janssens, le bourgmestre d'Anvers. L'Open Vld et les Juifs d'Anvers n'ont pas du tout apprécié la remarque du président de la N-VA, Bart De Wever, sur les excuses du bourgmestre anversois Patrick Janssens à la communauté juive, rapportent plusieurs médias mardi. Le bourgmestre d'Anvers, Patrick Janssens (sp.a), s'est excusé dimanche au nom du collège communal pour l'implication de l'administration communale dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Pour Bart De Wever, ces excuses sont "gratuites" et n'ont pour objectif que de combattre le Vlaams Belang.Cette remarque de Bart De Wever a choqué la communauté juive. Selon Michael Freilich, rédacteur en chef d'un magazine juif, il faudrait se faire du souci pour la communauté juive si l'histoire devait se répéter avec Bart De Wever comme bourgmestre.

M. Freilich a demandé une réaction au CD&V, partenaire de cartel avec le parti de Bart De Wever. Karel De Gucht, Patrick Dewael et Bart Somers, de l'Open Vld, ont pour leur part écrit une lettre ouverte pour réagir aux propos de Bart De Wever. (belga)

7SUR7 TV: Le pardon d'Anvers suscite les réactions
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16/10/07
Le Vlaams Belang déverse du sucre devant le siège de la N-VA

Des membres du Vlaams Belang se sont rendus ce mardi au siège de la N-VA pour y déverser 250 kilos de sucre après les propos tenus par le président de celle-ci, Bart De Wever, qui avait déclaré dimanche qu'il était prêt à donner une "cuillerée de sucre" aux Francophone pour faire passer l'amertume d'une scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde.


"Fini de donner et de faire des concessions", a lancé le chef de groupe à la Chambre, Gerolf Annemans. Le slogan renvoie à la défunte Volksunie qui, d'après le Vlaams Belang, était prête à brader ses principes contre des portefeuilles ministériels lors de la signature du Pacte d'Egmont. L'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde doit être scindé sans compensation, a réclamé le parlementaire. (belga)

13 février 2007

L'État belge, un collabo

18/2/07

Décès de Maurice Papon, symbole de la collaboration nazie

Maurice Papon, seul haut fonctionnaire français condamné pour complicité de crime contre l'humanité pour son rôle dans la déportation de Juifs de Bordeaux pendant l'occupation nazie, est mort samedi à l'âge de 96 ans, a annoncé son avocat, Me Francis Vuillemin. Condamné en 1998 à 10 ans de réclusion, en fuite en 1999, il a été incarcéré pendant près de trois ans avant d'être remis en liberté en raison de son état de santé. Il résidait depuis dans sa ville natale en grande banlieue parisienne, où il était suivi pour des problèmes cardiaques.

M. Papon avait été hospitalisé le jeudi 8 février pour une insuffisance cardiaque et avait subi une intervention chirurgicale mardi dernier. "Maurice Papon est mort samedi 17 janvier 2007 à 16H00", a précisé son avocat, en soulignant que "l'ancien ministre n'a jamais accepté sa condamnation du 2 avril 1998 par la cour d'assises de Bordeaux".
EN SAVOIR PLUS: L'affaire Papon
EN SAVOIR PLUS: Papon, fonctionnaire de Vichy condamné pour la déportation de Juifs


Déportation des Juifs pendant l'Occupation : un rapport accablant

Le constat est sévère. Au terme de recherches historiques conduites durant quasiment trois ans, le Ceges - le Centre d'étude et de documentation Guerres et Société contemporaine - affirme que durant l'occupation allemande "l'État belge a adopté une attitude docile en accordant, dans des domaines très divers mais cruciaux, une collaboration indigne d'une démocratie à une politique désastreuse pour la population juive".

Ce rapport, intitulé La Belgique docile et examiné hier en commission des Affaires institutionnelles, a été rédigé à la demande du Premier ministre, Guy Verhofstadt, interpellé naguère par des résolutions votées au Sénat. Au fil de 1.114 pages, les auteurs - qui précisent avoir mis en évidence de nouveaux éléments - dressent un tableau très sévère à l'encontre des autorités belges de l'époque. Trois moments clés sont particulièrement mis en évidence.
Octobre-Novembre 1940. Cette période "concerne la décision de l'administration centrale belge et du sommet de l'autorité judiciaire de faire enregistrer, à la demande de l'occupant, la population juive par les administrations locales". Ces autorités ont jugé que "cette mise en oeuvre, qui constitue une violation flagrante de la Constitution, ne pèse pas assez lourd pour dénoncer la collaboration administrative maximale" avec les Allemands et prendre la défense des Juifs non-belges. De fait, tout cela semble traduire "une attitude xénophobe largement répandue, en grande partie liée à un antisémitisme latent", en particulier "dans les milieux catholiques de droite et nationalistes", mais pas seulement.

Eté 1942, c'est-à-dire "lorsque la déportation des Juifs figure à l'ordre du jour de la police nazie". Il apparaît que "le cadre général de la collaboration administrative est alors rompu dans les deux villes comptant de loin la population juive la plus importante". À Bruxelles, les autorités communales refusent de distribuer l'étoile jaune et de mettre leur police à disposition pour une rafle. "Elles motivent leur refus en invoquant des motifs humanitaires", commentent les auteurs. "Il convient toutefois de souligner que, jusqu'alors, elles ont suivi scrupuleusement la piste de la collaboration maximale." De fait, ce revirement "ne peut être dissocié d'une évolution des chances de victoire sur le champ de bataille" (les Allemands perdent pied).

Simultanément, "Anvers est le théâtre d'un événement unique dans l'histoire de l'occupation belge. La police locale arrête de façon autonome 1.243 Juifs dans le centre-ville et les livre aux autorités allemandes. Même lorsque les conséquences de ces faits sont ultérieurement découvertes, le silence demeure assourdissant".
Entre-temps, vers le printemps 1942, "le couronnement provisoire de la collaboration maximale s'inscrit dans le domaine de la mise au travail forcé", après avoir chassé les enfants juifs des écoles publiques et les adultes des professions médicales.

Il importe de remarquer que "le gouvernement belge à Londres n'a fait savoir à aucun moment, durant les années de guerre, qu'une correction s'impose et que l'attitude des hauts fonctionnaires et des magistrats est anticonstitutionnelle et condamnable d'un point de vue démocratique".
Fin 1945. La Libération. La justice militaire se lave les mains. "Toute responsabilité de l'autorité belge dans la persécution et la déportation des Juifs est écartée."

© La Dernière Heure 2007