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27 mai 2008

Zaventem vendra ses terrains aux néerlandophones

Le conseil communal de Zaventem a voté ce lundi soir, 22 voix contre 6 – soit l'ensemble des conseillers de l'Union francophone (UF) –, l'application d'un règlement prévoyant que les terrains communaux ne pourront plus être vendus qu'à des candidats connaissant le néerlandais ou s'engageant à l'apprendre.


Les six élus francophones, minoritaires au conseil communal, ont voté contre cette mesure, non sans avoir préalablement réclamé des explications complémentaires.
L'échevin du Logement et député régional flamand Eric Van Rompuy avait pourtant expliqué que de toutes façons, « tous les candidats » à l'achat de la soixantaine de terrains mis en vente « remplissaient ce critère de langue ».
Mais le conseiller communal FDF Patrick Van Cauwenberghe (UF) a estimé que le règlement n'en était pas moins « tout à fait discriminatoire » et constate une escalade dans le flamingantisme. Une quinzaine de militants du Taal Aktie Komitee (TAK) a applaudi au contraire cette décision. Dans la salle du conseil, ils agitaient des pancartes aux couleurs jaune et noire de la Flandre, avec le slogan : « Le Brabant flamand n'est pas à vendre ». Ces militants ont également toussé, tapé du pied et fait grincer leurs chaises à chaque fois qu'un élu francophone tentait d'interpeller le bourgmestre de la commune, Francis Vermeiren.
« Non seulement ce règlement raciste souille la démocratie, mais la présence d'extrémistes du TAK (…) montre que ces énergumènes ne tolèrent même plus la présence francophone dans une entité de la périphérie bruxelloise où une forte minorité francophone est implantée depuis de très longues années », regrette Patrick Van Cauwenberghe.
Ce règlement contesté, qui date de 2006, est au coeur de la crise politique qui divise francophones et néerlandophones depuis un an.
Approuvé par les autorités régionales flamandes, il prévoit que pour obtenir à bon prix un de ces terrains, il faut d'abord un lien avec la commune, par exemple y habiter. Il faut aussi déclarer que l'on parle le néerlandais, ou que l'on est prêt à l'apprendre.
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU avait critiqué en mars ce règlement communal, en même temps qu'un autre règlement flamand, tout comme il avait épinglé un règlement régional flamand limitant l'attribution de logements sociaux aux seules personnes néerlandophones.
La Commission européenne s'est elle aussi récemment inquiétée de la nature potentiellement discriminatoire du règlement de Zaventem, et a demandé des « clarifications » pour vérifier qu'il ne violait pas la législation européenne anti-discriminations.
Le bourgmestre Vermeiren a promis lundi qu'il répondrait « avec des arguments juridiques » aux interrogations de l'exécutif européen.
Quant à Eric Van Rompuy, il a lui balayé les critiques.
« Dans ce dossier, il n'y a pas de discrimination selon la nationalité. Il faut juste démontrer qu'on est prêt à parler ou à apprendre la langue », a-t-il expliqué en marge du conseil communal. Le problème, a-t-il ajouté, c'est simplement que « les francophones n'acceptent pas qu'en Flandre, la langue, c'est le néerlandais ».

21 avril 2008

Vanhengel et Smet, « Flamands de service »

Le député flamand Eric Van Rompuy (CD&V) a qualifié sur son site les ministres bruxellois Guy Vanhengel (Open VLD) et Pascal Smet (SP.A) de « plus faibles représentants flamands dans le gouvernement bruxellois depuis vingt ans » et de « Flamands de service » (en français dans le texte).
Il réagissait ainsi aux réactions "plutôt positives" selon lui de ces deux ministres bruxellois flamands à la proposition des ministres-présidents Rudy Demotte (Région wallonne et Communauté française) et Charles Picqué (Région bruxelloise) de créer une institution francophone gérant les matières communautaires avec un ancrage régional prononcé.
"Que ce plan ne souffle mot du sort des Flamands de Bruxelles ne semble pas les affecter. Nous sommes-nous battus pendant des décennies en faveur de garanties constitutionnelles dans les institutions bruxelloises pour les voir maintenant s'évaporer dans Wallo-Brux? ", lance Eric Van Rompuy.
Le député régional considère ce projet comme une mainmise francophone sur Bruxelles et l'antichambre du séparatisme. Il signifie à ses yeux pour Bruxelles la fin de son statut de capitale des deux communautés.
A l'exception de ceux du CD&V, les chefs de file des formations démocratiques flamandes de l'échiquier politique bruxellois avaient réagi plutôt positivement, jeudi, à la prise de position commune des ministres-présidents wallon et bruxellois au sujet de l'avenir des institutions francophones du pays.

28 mars 2008

Van Rompuy se fâche contre Reynders: 'C'est de nouveau la guerre'

"Moins de 100 heures après le vote parlementaire de confiance au nouveau gouvernement Leterme, c'est de nouveau la guerre! " s'est exclamé jeudi le parlementaire flamand Eric Van Rompuy, après avoir pris connaissance des dernières déclarations du président du MR Didier Reynders et de celui du FDF Olivier Maingain. Le premier ne considère pas comme un ultimatum la date du 15 juillet pour aboutir à un deuxième paquet de réformes institutionnelles et les deux présidents exigent la nomination des bourgmestres de Crainhem, Wezembeek et Linkebeek. M. Maingain en fait même une condition pour poursuivre le débat institutionnel.

Pour M. Van Rompuy, cela fait penser à l'époque du gouvernement Eyskens, lorsque celui-ci ouvrait les réunions du Conseil des ministres en annonçant: "Messieurs, nous reprenons les hostilités". "Reynders veut lier budget et réforme de l'Etat", écrit M. Van Rompuy sur son site internet, ajoutant: "le fait que ses projets de réforme fiscale coûteront de 3 à 4 milliards d'euros ne fait pas problème parce que, comme dans les années 70, les déficits budgétaires 'disparaîtront sans doute comme ils sont arrivés'.
Il y a quelques jours, j'avais qualifié M. Reynders de 'petit monsieur'. Et cela était encore poliment dit". Le député CD&V s'en prend aussi à l'Open Vld, qu'il accuse de vouloir envenimer les débats en ressortant le thème de l'euthanasie sur les jeunes et les personnes démentes.