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20 mai 2008

Le solaire, ça rapporte

Le système des certificats verts permet de gagner de l'argent une fois les panneaux amortis : jusqu'à 810 € par an !
Investir dans l'énergie solaire, ça coûte cher et c'est une démarche citoyenne avant tout. Si la formule était vraie lorsque les panneaux photovoltaïques sont apparus sur le marché, elle l'est nettement moins aujourd'hui, grâce aux différents systèmes de primes et à la rémunération des certificats verts. En calculant bien, le système peut même être amorti très rapidement et ensuite rapporter de l'argent à son propriétaire.
Pour assurer environ un tiers des besoins en énergie d'un ménage moyen, il faut compter quelque 10 mètres carrés de panneaux photovoltaïques, dont la capacité de production équivaut à 1MWh par an. Actuellement, le gouvernement fédéral octroie une remise d'impôts de 40 % du montant de la facture, avec un plafond de 3.440 €. Certains petits malins, avec le concours de l'installateur acceptant d'échelonner la facture sur 3 ans profitent de cet avantage fiscal plus d'une fois ! Le ministre des Finances Didier Reynders a cependant décidé de se pencher sur la question pour réviser la loi et ne plus autoriser la déduction qu'une seule fois. En attendant, c'est toujours possible...
Outre cet avantage fiscal octroyé par le fédéral, les Régions proposent aussi certaines primes (20 % de l'investissement en Wallonie avec un plafond de 3.500 €) et 3 € par watt-crête avec un maximum de 50 % de l'investissement à Bruxelles).
Le propriétaire qui décide donc d'investir dans une couverture de 10 mètres carrés, devra débourser 9.000 € environ pour son installation, et en récupérera 3.440 du fédéral et 3.750 de la Région bruxelloise s'il y est établi. Soit un investissement ramené à 1.810 € pour une capacité de production de 1000 KWh par an. A raison de 0,18 € le watt, il économisera également 180 € sur sa facture énergétique par an. Si l'on ne s'en tenait qu'à cela, au bout de dix ans, il aurait rentabilisé ses panneaux et gagnerait ensuite 180 € par an pendant 20 ans, soit 3.600 €. Ce qui, en soi, n'est déjà pas si mal.
Mais il y a encore mieux. Beaucoup mieux même parce que cette production d'énergie verte lui octroie également un certain nombre de certificats verts, soit environ 7 dans le cas présent. Des certificats que les gestionnaires de réseaux rachètent entre 25 et 65 euros, mais qui peuvent se négocier bien davantage via les courtiers spécialisés en la matière. Actuellement, le prix du marché est d'environ 90 €. Faites vos comptes, 7 certificats à 90 € : 630 €. Au total, l'investissement rentabilisé, c'est 810 € qui tombent dans la poche du propriétaire. Envie de vacances ?

19 mars 2007

Kir et Huytebroeck : le froid

07/03/07
Des certificats verts pour l'incinérateur ? Oui, dit Kir. Non, dit Huytebroeck. Y a-t-il un pilote ?, se demande Gosuin.

Je viens de lire l'article dans Le Soir. Elle risque d'avaler de travers... Tant mieux. »
Surprise dès potron-minet, mardi, pour la ministre de l'Environnement et de l'Énergie lorsque ce SMS atterrit sur son portable. Un sentiment sans doute partagé par l'auteur du texto, rien moins que le secrétaire d'État à la Propreté Emir Kir (PS). « Voilà ce qui arrive quand on se trompe de destinataire, » sourit, sportive, Evelyne Huytebroeck (Écolo) qui a elle aussi joué du portable. « Si j'avais eu un espoir que tu veuilles résoudre les choses... Pas super-correct. »
Un incident plutôt cocasse, certes, mais révélateur du froid qui règne aujourd'hui entre le socialiste et l'écolo pourtant partenaires au sein du gouvernement bruxellois. Si le SMS fait suite à une bataille sur l'octroi de certificats verts à l'incinérateur (lire ci-dessous), certains se demandent si Emir Kir n'a pas carrément décidé de balayer devant la porte de sa collègue de l'Environnement.
En février dernier, il déposait une note sur la table du gouvernement à propos de la gestion des déchets en Région bruxelloise. Chiffres à l'appui (bien que datant de 2002), la note du cabinet Kir attire notamment l'attention sur l'augmentation annoncée des besoins d'élimination des déchets. Et ce dès janvier 2008, date à laquelle la législation wallonne interdira progressivement la mise en décharge des ordures ménagères et les encombrants ménagers non broyés. Un facteur suprarégional qui n'aurait rien d'anodin puisque, toujours selon les chiffres avancés par Emir Kir, 120.000 tonnes de déchets bruxellois sont concernées. Dès cette année, c'est aussi un souci financier qui se profile puisqu'un décret fiscal wallon prévoit l'augmentation des tarifs. Une hausse qui tournerait autour des 7 millions d'euros. De l'analyse, le cabinet passe à l'action et offre ses services au gouvernement pour développer une stratégie de gestion durable des déchets bruxellois. Et propose de lui soumettre une proposition en ce sens pour le mois de juin.
Un quatrième four ?
Après la lecture de cette note, que nous lui avons soumise, Didier Gosuin (FDF) estime qu'il n'y a plus de pilote dans la politique des déchets. L'ancien ministre de l'Environnement parle de querelle de compétences menant tout droit à l'immobilisme. « Depuis combien de temps n'a-t-on plus mené une campagne de sensibilisation, au tri par exemple ? » Didier Gosuin souligne aussi et surtout que le plan déchets est du ressort de l'IBGE (et donc de la ministre de l'Environnement). Et qu'il arrive à échéance à la fin de cette année. « Cela veut-il dire qu'il n'y a rien sur la table ? Ou alors que les services d'Huytebroeck travaillent sans parler à ceux d'Emir Kir ? »
Réponse de la ministre de l'Environnement : bilan et études sont en cours. Et si, d'aventure, un accord n'était pas trouvé au gouvernement avant fin 2007 ? « Le plan actuel continuerait à prévaloir. »
Dernière inquiétude, et non des moindres, la note alarmiste d'Emir Kir ne serait-elle pas, même si l'intéressé s'en défend, un plaidoyer pour l'ouverture d'un quatrième four à l'incinérateur ? « On peut à tout le moins se poser la question, conclut un Didier Gosuin, qui prévient : on ne s'est pas battu durant dix ans contre l'incinérateur de Drogenbos pour en arriver là aujourd'hui ! »

24 janvier 2007

« Perwez-l'énerg-éthique»

Perwez: Les énergies propres ont le vent en poupe
De nouvelles éoliennes sont en vue



éoliennes, panneaux photovoltaïques, biomasse... André Antoine veut faire de Perwez une commune pilote.
I l a d'abord déclaré qu'il n'y aurait plus de nouvelles éoliennes à Perwez. Puis, lors de l'inauguration des trois dernières turbines, en septembre, il susurrait : « Mmm, il est possible que nous envisagions un deuxième site... » Enfin, vendredi, André Antoine nous a lâché le morceau : « Oui, nous voulons étendre notre parc actuel. Le projet est à l'étude avec Aspiravi. Nous ne savons pas encore combien d'éoliennes il englobera, mais celles-ci seront également érigées le long de l'autoroute. »

Le bourgmestre empêché n'en dira pas plus - il dit craindre la spéculation immobilière des agriculteurs -, sauf que les partenaires veilleront à sauvegarder la qualité de la vue pour les habitants du quartier des Tourterelles.
Voici qui rejette quelque peu dans l'ombre la pose de panneaux photovoltaïques, projet qui avait été dévoilé en décembre lors de la présentation du budget 2007. Et qui est davantage original parce que « ce procédé n'en est encore nulle part en Wallonie en raison du coût que représente l'investissement pour un particulier », explique le ministre qui a l'énergie dans ses compétences.

Certificats verts
« Nous avions d'abord pensé poser ces panneaux sur le toit du complexe sportif, mais il s'avère que le procédé n'est intéressant que si l'électricité produite peut être aussitôt consommée - car il est très difficile de la stocker. Nous avons donc choisi l'école communale où l'expérience constituera un très beau projet pédagogique. En été, nous réinjecterons l'électricité dans le réseau. Ainsi, outre la prime liée à l'investissement, nous bénéficierons des certificats verts de la Région wallonne... »
Troisième panneau du volet énergie renouvelable : la biomasse. L'idée vient de l'ingénieur liégeois Laurent Minguet. Le manager de l'année 2004 n'est pas seulement le patron d'EVS, société qui a fourni tous les enregistrements numériques de la Coupe du monde de football 1998, ni celui de sa filiale XDC, qui a pour l'objectif de numériser les salles de cinéma en Europe, c'est aussi un homme connu pour ses prises de position en matière d'environnement durable. « Il étudie un procédé de production d'énergie par biomasse pour Sprimont et Perwez, explique André Antoine. Nous en reparlerons... »

Un conseiller en énergie
D'ici là, il est possible que le panneau « Perwez-le-marché » ait fait place à la mention « Perwez-l'énerg-éthique ». Car André Antoine ne cache pas que ses responsabilités à la Région wallonne le poussent à faire de sa commune une ville pilote.
« Nous voulons prouver qu'une entité de taille moyenne est capable de relever le défi énergétique sans agiter pour autant un drapeau vert. Et puis, n'a- t-on pas plus de chance de convaincre en montrant l'exemple ? », clame-t-il.
Et puisque la meilleure façon de consommer mieux est de limiter sa consommation, la commune vient de s'attaquer au remplacement des châssis, brûleurs et chaudières dans les écoles et les cures.
Et elle envisage, pour 2007, la rénovation complète du chauffage du centre sportif où l'on parle d'une chaudière à céréales. Coût global de ces investissements : près de 700.000 euros.
« Perwez va solliciter la collaboration d'un conseiller en énergie financé par la Région wallonne, conclut le maïeur empêché. Je pense que nos projets le justifient, non ? »