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01 avril 2008

Une banderole anti-Ch'tis

Une banderole stigmatisant les habitants du Nord et déployée samedi au Stade de France en finale de la Coupe de la Ligue PSG-Lens (2-1) a soulevé une vague d'indignations dimanche, qui se traduira notamment par les plaintes de la Ligue et du député-maire de Lens Guy Delcourt. La banderole proclamait: "Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Cht'is", en référence au film à succès de Dany Boon.
Plainte contre X"Je porte plainte contre X au Tribunal de grande instance de Béthune comme maire de Lens et au Tribunal de grande instance de Paris comme député", a dit M. Delcourt en précisant qu'il allait aussi saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). L'élu PS a assuré que le président de la République Nicolas Sarkozy, présent en tribune officielle, avait "réagi très vite" et "exigé que la banderole soit retirée". M. Delcourt a d'ailleurs demandé la citation comme témoins du chef de l'Etat, de la ministre de la Justice Rachida Dati et du secrétaire d'Etat aux Sports Bernard Laporte.Agissements imbécilesLe maire de Paris, Bertrand Delanoë, a souhaité que "la lumière soit faite sans délai sur ces agissements imbéciles afin que leurs auteurs soient sanctionnés comme il se doit". La Ligue de football professionnel (LFP) a également annoncé son intention de porter plainte, dès lundi, pour "incitation à la haine et à la violence", plainte à laquelle "s'associeront" les deux clubs finalistes.Fait isoléImplicitement visés, les supporteurs parisiens de la tribune Boulogne ont "condamné les propos des banderoles" et se sont "désolidarisés de ce fait isolé de quelques individus", a indiqué le porte-parole de cette tribune sulfureuse du Parc des Princes, Philippe Pereira.Interdiction de stadeLe président du PSG avait présenté en milieu de journée sur France 2 ses "excuses officielles" aux Lensois. "Cette banderole ignoble hier soir m'a personnellement gâché mon lendemain de victoire", a aussi déclaré Alain Cayzac. Bernard Laporte a, lui, condamné "les agissements inadmissibles de quelques supporters" et a demandé "la plus grande fermeté", tout en insistant sur le "dispositif d'interdiction administrative de stade encore insuffisamment appliqué en France".Sanction sévère nécessaireDès l'issue du match, l'entraîneur nordiste Jean-Pierre Papin avait estimé qu'il fallait "juger Paris sévèrement", puisqu'"on a jugé Metz sévèrement" (un point retiré, un match à huis clos) dans l'affaire Ouaddou, du nom du capitaine marocain de Valenciennes qui avait essuyé des insultes racistes à Metz le 16 février de la part d'un supporteur lorrain.Rejouer le matchSur le plan sportif, M. Delcourt voudrait "faire rejouer le match car il s'agit d'une Coupe", rejoint en ce sens par le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, qui estime que "l'élégance de ce geste viendrait laver l'honneur du PSG bafoué par cette minorité". Le règlement de la LFP ne prévoit cependant pas l'hypothèse de rejouer un match qui s'est achevé, quel que soit le litige. Il reviendra à la commission de discipline de la Ligue, qui s'est saisie de l'affaire, d'infliger d'éventuelles sanctions.Fait de sociétéFrédéric Thiriez, le président de la LFP, a en tout cas souligné que "la sévérité dont a su faire preuve la Ligue dans ce domaine vaudra pour tout le monde", en référence aux sanctions prises contre Metz. Les acteurs du football restent toutefois réservés sur les sanctions sportives, à l'image de Jean-Michel Aulas, président de Lyon: "Nous ne sommes pas responsables des faits de la société. C'est un problème politique". Le Parisien Jérôme Rothen va dans le même sens: "Une sanction financière pour le club, je suis d'accord, mais il ne faut pas aller au-delà, ne pas tomber dans l'exagération, a-t-il estimé. J'espère qu'on va trouver une solution, mais sanctionner sportivement un club ne sert à rien."Arroseur arroséLa question porte désormais aussi sur d'autres responsabilités éventuelles. M. Aulas a d'ailleurs relevé que "l'organisateur est la Ligue. Elle va être très embêtée car comme la Fédération met la responsabilité sur l'organisateur, c'est un peu l'arroseur arrosé".Auteurs identifiés via la vidéoLes présidents lensois et parisiens ont ensemble misé sur le vidéo-surveillance pour confondre les auteurs des banderoles. Selon une source proche du dossier, un millier de supporteurs parisiens ont provoqué des échauffourées avec les forces de l'ordre quelques minutes avant le début du match afin de faire diversion et de permettre ainsi le passage de la banderole et des fumigènes. (afp/7sur7)
Lire aussi: Enquête judiciaire ouverte sur la banderole anti-Ch'tis
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21 octobre 2007

L'ambassadeur Schmidt quitte définitivement Paris



MAJ 18/10/07

Schmidt tué deux fois

On sait que Pierre-Dominique Schmidt est ex-ambassadeur de Belgique à Paris. Depuis la semaine passée, il est aussi ex-membre du collège d’autorisation et de contrôle du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Le gouvernement de la Communauté française a en effet pourvu à son remplacement. Motif ? Il n’aurait jamais prêté serment, malgré sa présence régulière aux réunions du CSA. Son remplaçant a un profil autrement plus lisse, en la personne de Luc Heyneman, ex-chef de cabinet adjoint (audiovisuel) de Fadila Laanan et ex-porte-parole de différentes instances ou personnalités du PS, qui suscite pourtant la méfiance partout où il passe. Gageons qu’il s’entendra à merveille avec le futur (très) probable nouveau boss du CSA et ex-porte-parole d’Elio Di Rupo, Marc Janssen.

MAJ 17/10/07

Schmidt mettait de sa poche

L’ex-ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, s’est confié à Humo : « A Paris, c’est une tradition de dépenser plus que les moyens dont on dispose (…). Puis-je répondre non à un Ministre qui demande d’organiser une réception quand il est à Paris en lui disant « Je n’ai plus d’argent » ? Enfin, j’ai dû tout de même décevoir à plusieurs reprises le ministre de la Défense, André Flahaut (PS) (…).

Quand je dépensais plus que les moyens que j’avais à ma disposition, je comblais le solde avec mes propres deniers (…). Un exemple : en 2005, j’ai reçu 115 000 € du département et j’en ai pourtant dépensé 159 000. J’ai fait l’appoint de 45 000 €. Je suis d’ailleurs fier d’avoir dépensé plus que ce que je reçevais de mon département (…). C’est un signe que je travaillais fort ».
Contre les rumeurs : « Je sais qu’on m’appelle « l’Ambassadeur Electro » car je suis un fervent de l’electrojazz de Marc Moulin, par exemple. Que l’ambassade était une cage aux folles ? Le film est très bon ! Non, c’est ridicule. D’ailleurs mes petites fêtes n’étaient jamais « men only ». Vous savez comment se déroule une petite fête à Paris ? Les invités apportent une bouteille de champagne et l’hôte met à disposition un buffet campagnard ou un barbecue quand il fait bon. Pour le reste, on boit quelques bouteilles de vin rosé qui valent entre 5 à 8 € pièce (…). C’est tout ! Donc, pas question de partouzes ! Moi j’ai toujours dit : pas de drogues chez moi. Et le sexe ? Ridicule ! D’ailleurs, je n’ai jamais fait appel à des prostitués masculins (…). Je ne sais pas s’il en existe (…). Je me demande si on m’aurait cherché autant si j’étais hétérosexuel. La Belgique n’est pas encore émancipée à ce niveau-là. Le croire a été une grosse erreur de ma part ».


L'étau se resserre autour de Pierre-Dominique Schmidt
02/10/2007
Les recherches menées par France Télécom montrent que le faux, parvenu par fax chez Fortis et qui était à l'origine des ennuis de l'ex-ambassadeur à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, est bien parti de la résidence de l'ambassadeur "d'une ligne non ouverte et donc non répertoriée officiellement par le personnel", écrit mardi Le Soir.
Ce fax, adressé le 4 juillet, est reconnu par les Affaires étrangères et M. Schmidt comme un faux grossier, imitant la signature du patron du SPF Affaires étrangères. Il devait servir de garantie à l'octroi d'un prêt destiné à renflouer 75.000 euros sur le compte privé de l'ambassadeur. A la suite de cette affaire, Pierre-Dominique Schmidt avait été rappelé à Bruxelles par le ministre des Affaires étrangères.
M. Schmidt niait avoir commis ce faux et l'avoir adressé à Fortis. Il parlait d'un complot destiné à nuire à sa réputation. Il évoquait la possibilité d'avoir été grugé par une personne de son entourage.
Les inspecteurs diligentés par le ministre de Gucht à Paris ont vérifié auprès de France Télécom. Le numéro d'émission apparaissant sur le fax ne figurait pas officiellement dans le listing de l'ambassade (chancellerie) ni de la résidence. Mais, il s'agit d'une ligne clairement affectée à la résidence de l'ambassadeur comme une ligne de réserve payée par la chancellerie.

Pierre-Dominique Schmidt ne sera finalement plus ambassadeur à Paris. A partir du 1er octobre, il sera affecté à la direction des Affaires étrangères.
A sa propre demande, M. Schmidt a été relevé de ses fonctions pour raisons de santé. L'ambassadeur, mis dernièrement sur la sellette, avait pris un congé maladie jusque fin septembre.

A partir du 1er octobre, il occupera une fonction de direction à Bruxelles.
La crise qui avait fait grand bruit à Bruxelles et Paris a trouvé une issue rapide et inattendue. L'ex-ambassadeur à Paris avait mobilisé un réseau de relations influentes pour le défendre et avait dénoncé des attaques homophobes. L'orientation sexuelle de l'intéressé n'a rien à voir avec son éviction de Paris.

Il a été accusé de faux en écritures pour obtenir un emprunt. Il aurait fait une demande de crédit de 75.000 euros avec une fausse signature du président du conseil de direction des Affaires étrangères, Jan Grauls.
Une information publiée ce samedi par les journaux De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Volk.

rapportent samedi les journaux De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Volk.

29 sep 2007 16:31
VIDEO• P-D Schmidt ne sera plus ambassadeur à Paris

12 septembre 2007

Schmidt de nouveau ambassadeur

Premier set à l'ambassadeur

Pierre-Dominique Schmidt avait été relevé en août de son prestigieux poste d'ambassadeur belge à Paris.Karel De Gucht l'accusait d'avoir produit un faux.Le Conseil d'Etat a suspendu mardi son rappel disciplinaire, trop expéditif.
BELGA
Pierre-Dominique Schmidt, l'ambassadeur belge déchu à Paris, a gagné une première manche mardi, devant le Conseil d'Etat, dans le litige qui l'oppose au ministère belge des Affaires étrangères.
La plus haute juridiction administrative du pays a en effet ordonné la suspension de deux arrêtés royaux - l'un, le 24 août, déchargeant Schmidt de son poste à Paris, l'autre, le 31 août, lui nommant un remplaçant en la personne de Baudouin de la Kethulle de Ryhove.
"Dans un pays civilisé, on respecte le droit. Le Conseil d'Etat l'a fait", s'est félicité hier l'un de ses avocats, Jean Bertembourg.
La décision porte plus sur la façon dont Schmidt a été relevé de ses fonctions que sur le fond de l'affaire, qui est dans les mains de deux parquets, à Nanterre et à Bruxelles.
Sans défense valable
Dans l'arrêt qu'il a livré mardi, le conseiller Vanhaeverbeek considère notamment que l'ambassadeur a subi une "mesure grave" en étant rappelé à Bruxelles et qu'il n'a pas pu assurer convenablement sa défense.
"Il devait notamment pouvoir disposer d'un délai raisonnable lui permettant d 'examiner, sur la base d'un dossier complet et avec l'aide éventuelle d'un avocat, les griefs" qui lui étaient reprochés, écrit le Conseil d'Etat.
Pierre-Dominique Schmidt a en effet été entendu à deux reprises au mois d'août par Jan Grauls, le patron des Affaires étrangères, et Karel De Gucht, le ministre, sans avoir réellement eu le temps de se préparer.
Le 14 août, il était une première fois convoqué par email à Bruxelles pour justifier "ses frais de représentation" et le 22 août, il recevait un deuxième courrier électronique, l'invitant à revenir à Bruxelles. Mais la décision, dans cet email, était prise. "Votre fonctionnement comme Ambassadeur à Paris est en cause et il vous est difficile de continuer à défendre, d'une manière sereine et crédible, les intérêts de la Belgique dans votre juridiction", tranchait Karel De Gucht.
Par l'extrême médiatisation de cette affaire mais aussi par la gravité de la mesure de suspension, le Conseil d'Etat estime aussi que cette décision est "de nature à porter gravement atteinte à sa réputation, non seulement auprès de ses collègues, des autorités françaises, du monde diplomatique en général et du personnel de l'ambassade d e Pa ris, mais aussi, plus généralement, auprès du public, tant belge que français".
Le Conseil d'Etat ne se prononce pas sur le fond de l'affaire, qui met aux prises les meilleurs juristes. Schmidt est défendu par quatre avocats, deux en France et deux en Belgique. L'Etat belge était représenté mardi par trois avocats.
La pièce centrale de cette saga est un faux qui a abouti dans le dossier de l'agence parisienne de Fortis où l'ambassadeur a obtenu une ligne de crédit de 75 000 euros pour apurer ses comptes personnels. La lettre se présentait comme une garantie des Affaires étrangères. La signature de Jan Grauls y est grossièrement imitée. Ce dernier dément avoir signé quoi que ce soit, et Pierre-Dominique Schmidt jure ses grands dieux qu'il n'a pas, comme on l'accuse, imité la signature de son supérieur.
Jan Grauls a été alerté de ce faux par un diplomate à la retraite engagé par Fortis, Lode Willems, ancien chef de cabinet de Willy Claes. Fortis France a depuis obtenu le remboursement par Schmidt de ce prêt.
Des anomalies
La lettre, datée du 4 juillet, présente plusieurs anomalies, à commencer par le fait qu'elle n'utilise pas le papier à en tête habituel de Jan Grauls et qu'elle a été faxée à partir d'un numéro apparemment inconnu. Un post-scriptum de la lettre plaint l'ambassadeur belge, "cher Pierre-Dominique", de devoir avancer 75 000 euros de provisions, "un montant très élevé qui doit te poser des difficultés", selon une personne qui a eu accès au dossier. Qui a rédigé cette lettre? Qui l'a envoyée? C'est la clé du mystère.

Le Conseil d’Etat annule l’arrêté royal qui suspendait Pierre-Dominique Schmidt à Paris Il n’a pas eu suffisamment l’occasion de se défendre, dit l’arrêt. Karel De Gucht annonce une nouvelle action.
La guerre des nerfs entre le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, et l’ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, peut se poursuivre. Ainsi en a décidé indirectement ce mardi le Conseil d’Etat en jugeant que la suspension de l’ambassadeur et la nomination de son successeur n’étaient pas valides. Dès lors, depuis hier, Pierre-Dominique Schmidt est à nouveau l’ambassadeur de Belgique à Paris. Mais le ministre a déjà fait savoir qu’il n’avait pas dit son dernier mot.
Pierre-Dominique Schmidt l’avait annoncé dès la révélation médiatique de sa suspension ordonnée par le ministère des Affaires étrangères, qui le soupçonne d’avoir commis un faux en écriture en vue d’obtenir un prêt auprès de Fortis : il ne laisserait pas tomber. Son poste d’ambassadeur belge à Paris, il allait s’y accrocher. Dès lors, après avoir déposé plainte contre X à Paris et à Bruxelles, pour faux en écriture, il avait introduit un recours au conseil d’Etat en vue de faire annuler sa suspension. Il vient donc d’obtenir gain de cause ce mardi.


« L’arrêt est exécutoire depuis ce mardi après-midi, commente Jean Bourtembourg, avocat de l’ambassadeur. Il suspend l’arrêté royal de suspension de M. Schmidt et il suspend l’arrêté royal qui désignait son successeur, Baudouin de la Kethulle de Ryhove. Donc mon client est depuis ce mardi à nouveau ambassadeur. »
Pour en arriver à une telle décision, trois points devaient être réunis. « Il fallait une extrême urgence, commente l’avocat. Elle a été avérée. Il fallait que mon client encoure un risque de préjudice difficilement réparable. Or, sa suspension portait gravement atteinte à sa réputation tant en France qu’en Belgique. »
Enfin, Me Bourtembourg ajoute que son client n’a, aux yeux du conseil d’Etat, pas eu le temps de se défendre. « Il n’a pas eu accès à toutes les pièces du dossier qui lui est reproché, il n’a pas pu prendre un avocat et il n’a pas eu le temps suffisant pour présenter ses observations aux Affaires étrangères. »
Aux Affaires étrangères, on prend bonne note de la décision mais le ministre De Gucht annonce déjà qu’il « relance la procédure pour relever M. Schmidt de ses fonctions en tenant compte des remarques du conseil d’Etat, qui s’est exprimé sur la forme mais pas sur le fond ». L’ambassadeur devrait donc prochainement être convoqué et se voir présenter, en présence de son avocat, l’intégralité du dossier le concernant.
Pour ensuite être nommé directeur adjoint du service de politique européenne ? « C’est un poste du même niveau que celui d’ambassadeur, dit-on au SPF. Il ne pourrait donc légalement pas le refuser car une telle nomination ne lui porterait aucun préjudice et ne pourrait être considérée comme une rétrogradation. »
Un poste qui amènerait Pierre-Dominique Schmidt à faire la coordination entre les différents services publics fédéraux afin de dégager un point de vue belge au niveau européen, commente Marc Michielsen, porte-parole des Affaires étrangères. Ce qui fait dire à Me Bourtembourg que « M. Schmidt n’est pas jugé digne de représenter son pays en France mais digne quand même de s’occuper des Affaires européennes à un poste éminent. C’est pour le moins paradoxal. »
Faut-il dès lors considérer que le retour de Pierre-Dominique Schmidt, qui est en congé de maladie, ne sera que de courte durée ? « Ce serait assez subjectif de la part de Karel De Gucht : comment peut-il déjà prévoir d’introduire une nouvelle demande de suspension sans encore avoir entendu M. Schmidt ? », interroge l’avocat.

Schmidt, un diplomate qui sort de l'ordinaire

Nommé à Paris par Louis Michel, ami d'Elio Di Rupo, le diplomate a fait carrière dans plusieurs cabinets socialistes.
Intelligent, festif, socialiste, homosexuel, et surtout non conventionnel : tel est Pierre-Dominique Schmidt, 46 ans, qui se défend comme un beau diable pour défendre sa réputation et pour être rétabli dans sa fonction d'ambassadeur belge à Paris.
L'homme avait été nommé il y a trois ans par Louis Michel, qui lui avait dit : "Je veux rajeunir Paris". Le ministre libéral voyait dans ce socialiste un antidote aux diplomates qui finissaient leur carrière à Paris. Pierre-Dominique Schmidt s'est, de cette façon, fait quelques ennemis. Mais sa carrière est assez longue pour qu'il en fît à d'autres occasions. On le vit ainsi chef de cabinet adjoint de Philippe Moureaux dans un gouvernement Martens, chef de cabinet de Laurette Onkelinx, candidat malheureux à la direction générale de la RTBF en 2002 et ami d'Elio di Rupo. Il joua aussi un rôle dans l'écriture de l'article 146 du Traité de Maastricht, qui, à l'initiative de l'Allemagne et de la Belgique, autorise la présence de ministres régionaux dans les Conseils de ministres européens.

A Paris, le "style Schmidt" a défrayé la chronique : fêtes, discos, clubbing, dîners gays, bref une ambiance très people. "Toutes ces fêtes ont été financées à 100 pc par des entreprises belges, comme Quick", nous a-t-il dit. "Il n'y a pas eu un franc de l'Etat. Un diplomate doit travailler en amont. Il faut parfois faire du people".
P.-D. Schmidt est accusé par les Affaires étrangères d'avoir manqué d'"intégrité absolue" et est soupçonné d'avoir produit un faux pour obtenir un crédit. Tout cela survient à un moment difficile de sa vie puisqu'il est en instance de divorce de sa femme. "A-t-on voulu me frapper parce qu'on savait que j'étais faible ?", s'interroge-t-il.


La procédure relancée prochainement


Le ministère des Affaires étrangères l'annonce, car l'arrêt du Conseil d'Etat ne porte que sur la forme.Sur le fond, les soupçons demeurent.
Le ministère belge des Affaires étrangères n'a pas paru ébranlé, mardi soir, par la décision du Conseil d'Etat concernant Pierre-Dominique Schmidt, malgré le camouflet qu'elle peut représenter pour l'administration. Le porte-parole, Marc Michielsen, a décliné la réaction du ministère en quatre points : 1. Nous avons pris note du jugement; 2. Il touche à des éléments de procédure; 3. Le Conseil d'Etat ne s'est pas prononcé sur la substance du dossier; 4. Nous allons relancer la procédure qui permettra de relever M. Pierre-Dominique Schmidt de ses fonctions.
Pour éviter un nouveau recours devant le Conseil d'Etat et prévenir un arrêt similaire à celui rendu mardi, le ministère des Affaires étrangères, et singulièrement ses services juridiques, vont donc étudier la décision dans les détails et réenclencher une procédure qui sera exempte de manquements sur la forme et permettra de rendre applicable la décision prise par Karel De Gucht au mois d'août.
Dossier bloqué
Etant donné que l'arrêt du Conseil d'Etat suspend le rappel de Pierre-Dominique Schmidt mais aussi la nomination de Baudouin de la Kethulle de Ryhove, son successeur désigné, le dossier est virtuellement bloqué. Et l'ambassade belge à Paris se trouve sans véritable locataire, si ce n'est un Pierre-Dominique Schmidt, en sursis dans l'attente d'une nouvelle procédure du ministère.
Les Affaires étrangères se sont refusées, mardi, à donner une indication précise sur le délai pour enclencher celle-ci. Mais cela pourrait être une affaire de jours, les Petits Carmes n'ayant aucun intérêt à laisser perdurer cet imbroglio.
A la question de savoir si étaient bien opportunes les déclarations du ministre Karel De Gucht fin août, indiquant notamment que tous les soupçons allaient dans la direction de Pierre-Dominique Schmidt pour expliquer le faux en écriture, le porte-parole s'est bien évidemment retranché derrière un "no comment" diplomatique.

11 septembre 2007

L'ambassadeur de Belgique à Paris relevé de ses fonctions

MAJ 11/09/07

Un poste en or pour l'ambassadeur déchu

Pierre-Dominique Schmidt.L'ambassadeur belge Pierre-Dominique Schmidt, relevé de ses fonctions à Paris, s'est vu proposer par les Affaires étrangères un poste de directeur adjoint à la politique européenne. Ce poste ferait de lui un adjoint de Xavier Dumoulin, actuel directeur général de la politique européenne. Certains y voient un poste clé de la diplomatie belge, d'autres un placard doré si c'est au titre d'adjoint, indique La Libre. De son côté, Pierre-Dominique Schmidt demande à être rétabli dans ses fonctions. Il a saisi la justice française et a alerté le Conseil d'Etat dont l'avis, attendu lundi, se fait attendre. (belga)

Un poste en or pour l'ambassadeur déchu

Suspendu à Paris, P.-D. Schmidt est proposé comme directeur adjoint à l'Europe.
L'ambassadeur belge Pierre-Dominique Schmidt, relevé de ses fonctions à Paris, s'est vu proposer par les Affaires étrangères un poste élevé à Bruxelles, celui de directeur adjoint à la politique européenne, ont indiqué lundi à "La Libre Belgique" les deux parties.
Ce poste ferait de lui un adjoint de Xavier Dumoulin, l'actuel directeur général de la politique européenne. Dumoulin coordonne avec les régions, les cabinets et les ministères les décisions liées aux activités de l'Union européenne (UE).
"C'est paradoxal", s'étonne un des avocats de l'ambassadeur, Jean Bourtembourg. "Si l'intéressé n'est pas crédible, pourquoi lui confier une telle responsabilité ?". Réponse du porte-parole des Affaires étrangères, François Delhaye : "ce poste correspond à son grade hiérarchique".
Cette décision est à l'image de l'imbroglio. Schmidt est sanctionné pour un faux qu'il dément avoir commis. Les Affaires étrangères, qui veulent préserver la présomption d'innocence, lui ont donc enjoint de quitter Paris "dans l'intérêt du service", tout en lui ménageant un poste à Bruxelles. Certains y voient un poste clé de la diplomatie belge, d'autres un placard doré si c'est au titre d'adjoint.
Pierre-Dominique Schmidt, de toute façon, demande à être rétabli dans ses fonctions. Il a saisi la justice française et déposé plainte contre X. Il a aussi alerté le Conseil d'Etat, dont l'avis, attendu hier, se fait attendre. Le premier auditeur du Conseil d'Etat a conseillé de "suspendre la suspension". On en saura peut-être plus ce mardi.
Au centre de cette affaire, se trouve un faux grossier, qui accompagne une demande de crédit de 70000 euros auprès de l'agence parisienne de Fortis. Le document est soi-disant signé par Jan Grauls, le patron du ministère des Affaires étrangères.
Ce dernier dément avoir signé quoi que ce soit, et Schmidt jure ses grands dieux qu'il n'a pas imité la signature de Grauls.
La lettre, envoyée à Fortis à deux reprises les 4 et 5 juillet, pourrait avoir eu pour but de détruire la réputation de l'ambassadeur belge. Ses avocats notent en tout cas qu'elle n'utilise pas le papier à lettres de Jan Grauls, que sa signature est grossièrement imitée et qu'elle s'adresse à "Monsieur l'ambassadeur", avec une minuscule inhabituelle.

MAJ 10/09/07

Décision ce lundi sur M. Schmidt

Le Conseil d'Etat en Belgique pourrait suspendre la suspension de l'ambassadeur belge à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, ordonnée par les Affaires étrangères, ont relevé vendredi la RTBF-radio et samedi le quotidien "Le Soir".
Le Conseil d'Etat en Belgique pourrait suspendre la suspension de l'ambassadeur belge à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, ordonnée par les Affaires étrangères, ont relevé vendredi la RTBF-radio et samedi le quotidien "Le Soir".
Soupçonné de faux, l'ambassadeur avait été récemment relevé de ses fonctions et rappelé à Bruxelles par le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht. Mais Pierre-Dominique Schmidt a introduit mercredi dernier un recours devant le Conseil d'Etat. Le volet administratif de l'affaire a été examiné vendredi en extrême urgence et le premier auditeur Mme Beeckman de Craylo aurait recommandé devant le président de séance de suspendre la suspension ordonnée par De Gucht. L'arrêt sera rendu lundi et pourrait remettre en question la désignation de Baudouin de la Kethulle de Ryhove en remplacement de M. Schmidt à Paris.
Les avocats français de l'ambassadeur affirment que leur client fait l'objet d'une " cabale homophobe et politique ".
Car Schmidt, qui affiche son homosexualité, vit depuis trois ans environ en concubinage avec un compagnon à l'ambassade de Paris. Il est aussi membre du PS. De Gucht l'accuse surtout d'avoir produit un faux pour obtenir un crédit personnel de 75 000 euros.

MAJ 8/09/07

L'ambassadeur à Paris serait maintenu
Le Conseil d'Etat pourrait suspendre la suspension de l'ambassadeur belge à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, ordonnée par les Affaires étrangères, indique samedi le quotidien Le Soir. Soupçonné de faux, l'ambassadeur qui avait été récemment suspendu par le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht, a introduit mercredi dernier un recours devant le Conseil d'Etat. Le volet administratif de l'affaire a été examiné vendredi en extrême urgence et le premier auditeur a recommandé devant le président de séance de suspendre la suspension ordonnée par les Affaires étrangères, écrit Le Soir. L'arrêt sera rendu lundi. (belga)


Recours de l’ambassadeur à Paris
Pierre-Dominique Schmidt, l'ambassadeur de Belgique à Paris, vient d'être relevé de ses fonctions. Il a introduit un recours au conseil d'Etat contre la décision du ministre des Affaires étrangères et contre la nomination de son remplaçant.

Source:Info radio - 7 sep 2007 17:21
Les arguments de l'ambassadeur écarté sont que lors des auditions qui ont entraîné sa mise à l'écart, il n'a pas eu le temps de préparer sa défense et il n'a pas eu accès à toutes les pièces du dossier. Bien sûr sa mise à l'écart n'est pas en soi une sanction disciplinaire, mais avec tout le déballage médiatique qui l'a l'accompagnée, elle lui cause un tort moral considérable qui ne disparaîtra pas s'il était blanchi dans quelques temps. D'autant plus que, dans les conditions actuelles, il risque d'être écarté de la course à la présidence de la prestigieuse fondation belge Biermans-Lapôtre, à Paris, pour laquelle il a postulé et se trouve classé premier.

Les avocats de l'Etat belge, eux, estiment que suspendre la mesure reviendrait à affaiblir le crédit du pays. Ils rappellent que Pierre-Dominique Schmidt n'a pas répondu clairement non à la question du ministre de savoir s'il était l'auteur d'un faux document destiné à garantir un crédit bancaire. Surprise, lors de l'audience, il apparaît que ce document a été envoyé à la banque par un numéro de fax qui ne correspond à aucun des numéros de Pierre-Dominique Schmidt. Malgré ce mystère que l'enquête pénale devra éclaircir, une cabale n'est pas concevable selon les avocats de l'Etat, elle impliquerait d'ailleurs de nombreux employés de Fortis. Sans s'engager sur le fond, l'auditeur du conseil d'Etat a remis un avis favorable à la requête de Pierre-Dominique Schmidt. L'arrêt est attendu la semaine prochaine.


Baudouin de la Kethulle de Ryhove futur ambassadeur à Paris

Le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht, a annoncé lundi la désignation de Baudouin de la Kethulle de Ryhove comme nouvel ambassadeur de Belgique à Paris, en remplacement de Pierre-Dominique Schmidt, l'ambassadeur de Belgique en France relevé de ses fonctions après avoir été soupçonné d'avoir utilisé des fonds publics à des fins privées et d'avoir commis un faux en écriture. "J'ai proposé la désignation de Baudouin de la Kethulle au comité de direction" du département des Affaires étrangères, a indiqué M. De Gucht, confirmant des informations publiées la semaine dernière par la presse. Selon De Standaard, le comité de direction du Service public fédéral (SFP) Affaires étrangères a approuvé la désignation de cet ambassadeur de 62 ans, étiqueté cdH. Le roi Albert II et les autorités françaises devront à leur tour l'approuver. Le ministre s'est également déclaré "vraiment désolé de ce qui s'est passé à Paris" et de la réaction de l'ambassadeur Schmidt "qui est allé jusqu'à accuser la Belgique de mener une machination contre lui". (belga)

Schmidt en recours au conseil d’État

31 août 2007

L’ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, compte introduire un recours devant le conseil d’État afin d’obtenir la suspension de la décision de sa hiérarchie de le rappeler en raison de soupçons de tentative d’escroquerie.
L’ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, compte introduire un recours devant le conseil d’État afin d’obtenir la suspension de la décision de sa hiérarchie de le rappeler en raison de soupçons de tentative d’escroquerie, a-t-il déclaré vendredi soir sur la télévision publique flamande VRT.
Il a contesté également toute tentative de fraude et l’existence d’un trou financier.

M. Schmidt a affirmé, lors d’une interview réalisée à Paris dans l’après-midi, qu’il n’avait jamais introduit de demande de crédit frauduleuse auprès de Fortis Paris.
« Je conteste les faits », a-t-il déclaré. Il ne se trouvait pas plus dans le rouge, a-t-il ajouté. « Une ligne de crédit était en effet couplée à mon compte en banque, mais je transférais régulièrement de l’argent vers la Belgique où je disposais encore de moyens », a-t-il dit.
Il a soutenu aussi n’avoir jamais organisé de fêtes flamboyantes.
« C’est une des missions des ambassades d’organiser de grands événements, par exemple pour les entreprises belges en France. Mais il ne s’agissait pas de fêtes flamboyantes, dans ma villa privée non plus », a expliqué le diplomate.
Selon lui, les accusations portées contre lui sont « un règlement de compte provoqué par la jalousie ». Que son ambassade soit connue aux Affaires étrangères sous le surnom de « La Cage aux folles » est « dénigrant » et le signe d’une « attitude homophobe », a-t-il encore dit.
(D’après Belga)

La bataille du « Ritz de la cité universitaire »

La chambre d’étudiant de Léopold III met son grain de sel dans l’épisode « Maison des Belges » du feuilleton qui touche l’ambassadeur. Le spacieux appartement à deux niveaux intégré à la Fondation Biermans-Lapôtre (FBL), dévolu au directeur, avait été construit en 1926 dans l’idée que le petit Léopold irait étudier à Paris. Le directeur qui a quitté ses fonctions l’an dernier, Fernand Moray, aurait dû quitter ce logement d’environ 300 mètres carrés – du grand luxe pour Paris – s’il n’avait pas été chargé par le conseil d’administration de la maison de deux missions : « L’une sur l’obtention de statuts, car cette maison n’existe que par acte de donation, et une mission d’archives. Un travail bénévole », explique-t-il.
Peter Van Obstal, directeur adjoint faisant fonction, occupe donc le 100 m2 dévolu au sous-directeur – plusieurs chambres assemblées. Voilà qui aurait déclenché la rancœur de celui-ci envers l’ex-directeur, qui entretient de très bons rapports avec Pierre-Dominique Schmidt, président du CA : il a approuvé les missions de Fernand Moray en lui laissant l’appartement « Léopold », qu’il vient tout juste de quitter. Ce même CA n’a octroyé qu’un contrat à durée déterminée, s’achevant en décembre 2007, à Peter Van Obstal…

« Le poste de directeur est très politisé », raconte un témoin qui connaît bien la FBL. « L’équilibre flamand-wallon à la direction doit être respecté, mais l’équilibre politique aussi. Fernand Moray est clairement apparenté PS ». Comme l’ambassadeur. Mais un élément qui mine les relations entre Peter Van Obstal et Pierre-Dominique Schmidt rappelle un fait vieux de quinze ans.
L’ambassadeur rappelé à Bruxelles a récemment commandé un audit sur la gestion par le directeur faisant fonction, « parce qu’en qualité de président du conseil d’administration, je recevais des lettres de fournisseurs mécontents. Ne voulant pas me poser en arbitre entre ces fournisseurs et la direction, j’ai commandé un audit ». Par ailleurs, de source proche du CA, Pierre-Dominique Schmidt aurait fait le tour des membres pour pousser Peter Van Obstal dehors. Cela rafraîchit la mémoire d’un proche du « Ritz de la Cité universitaire », nom que les étudiants donnent à cette maison, où ils vivent comme des coqs en pâte.
« En 1991, l’ex-directeur a été remercié avant terme suite à un audit défavorable. Fernand Moray, alors nº2 au Centre Wallonie-Bruxelles et membre du CA s’est alors chargé des négociations avec les communautés et le fédéral pour la rénovation de la maison et une nouvelle convention… qui l’a porté à la tête de la maison pour quinze ans : jusqu’à l’âge de la retraite. Aucun autre nom n’avait été avancé », explique un proche de la FBL.
« Avec mon passé d’enseignant et mon expérience de gestion, et puisque j’assistais au CA en qualité d’invité, on m’a proposé le poste », réplique Fernand Moray, dont la gestion est saluée par nos sources.
Poste politisé et luxueux appartement suscitent les convoitises. En période de changement de direction, le diplomate se fait arbitre malgré lui.

Pas d'abus financiers commis par l'ambassadeur belge à Paris

L'information parue vendredi dans De Morgen concernant l'ambassadeur belge à Paris est "incorrecte", a réagi Peter Van Opstal, le directeur de la maison des étudiants belges à Paris.Vendredi, De Morgen a révélé que l'ambassadeur belge suspendu serait également soupçonné d'abus financiers à la Maison Biermans-Lapôtre, la maison des étudiants belges à Paris. "C'est tout simplement impossible", déclare Peter Van Opstal. "Il est impossible que des abus financiers aient été commis. Nous avons notre propre comptabilité qui est contrôlée minutieusement par notre comptable, par moi-même et par un commissaire aux comptes".De Morgen parle également de la dotation reçue par la maison des étudiants. Mais, selon le directeur, les chiffres avancés par le journal ne correspondent pas. De plus, la dotation prévue pour cette année n'est pas encore fixée. Enfin, De Morgen déclare que l'ex-ambassadeur aurait encore tenté, juste avant d'être relevé de ses fonctions, d'expulser Peter Van Opstal du conseil d'administration. "Je ne peux rien dire à ce sujet. Je n'étais même pas présent", conclut-il.L'auteur de l'article, le journaliste Douglas De Coninck, maintient sa version et affirme avoir retranscrit correctement les propos de Peter Van Opstal. "Je pense que le directeur a simplement pris peur des conséquences de ses paroles", dit-il.

Nouveaux soupçons sur l’ambassadeur à Paris

vendredi 31.08.2007, 07:44

L’ambassadeur de Belgique Pierre-Dominique Schmidt, relevé de ses fonctions et soupçonné d’avoir utilisé des fonds publics à des fins privées ainsi que d’être l’auteur d’un faux visant à obtenir des facilités bancaires, est également soupçonné d’abus financiers à la Maison Biermans-Lapôtre, la maison des étudiants belges à Paris, selon De Morgen. L’ambassadeur, de par sa fonction, était également président de cette fondation, qui a reçu cette année de la Politique scientifique une dotation de 137.000 euros, dont 80.000 pour la seule maison d’étudiants. « Je n’ai rien vu de cet argent », a indiqué son directeur, Peter Van Opstal. « La destination de cette somme est un mystère pour moi », dit-il.


De Gucht : « Un faux grossier »

P-D Schmidt: "ma mission, valoriser le patrimoine"
"J'aurais pu faire venir l'argent de Belgique"


Suite à la décision de rappeler en Belgique l'ambassadeur en poste à Paris, accusé de faux, le ministre des Affaires étrangères est formel : « Tous les soupçons vont dans une seule direction.»

Entretien avec Karel De Gucht.

Rarissime, la décision de rappeler en Belgique Pierre-Dominique Schmidt, l'ambassadeur en poste à Paris, « n'est pas de celles que l'on prend à la légère, lance-t-on aux Affaires étrangères, à Bruxelles. Si le ministre Karel De Gucht a relevé l'ambassadeur de ses fonctions, en sachant l'impact que cela va avoir sur sa carrière, c'est qu'il a ses convictions sur les faits reprochés à M. Schmidt. » Car c'est bien le ministre en personne qui a tranché. Après une réunion au sommet au cabinet. Mais avant que le roi Albert II ne fixe la décision dans un arrêté royal. Le ministre s'explique.
Comment en arrive-t-on à déposer plainte contre l'un de ses diplomates ? C'est extrêmement rare

Il faut savoir que la plainte déposée au parquet pour faux en écritures n'émane ni de moi ni de mon administration. C'est le président du comité de direction du SPF Affaires étrangères, Jan Grauls, qui en est l'auteur.
En fait, la lettre qui est parvenue au collaborateur de Fortis, à Paris, et dans laquelle mon département sert de garantie afin que M. Schmidt obtienne une rallonge de crédit est un faux. Un faux qui porte une pâle imitation de la signature de M. Grauls. J'ai vu le document. Je connais la signature de M. Grauls. Il est évident que c'est une autre signature qui a été apposée au bas de la lettre.
Le rappel de M. Schmidt doit-il être vu comme une sanction ?
Les choses tiennent en trois points. Premièrement, il y a un volet judiciaire. Une plainte est déposée. Il y aura une instruction et le parquet fixera les responsabilités. Je dois dire que les soupçons sont sérieux.
Deuxièmement, une procédure administrative est en cours : j'ai décidé de le rappeler et de le décharger de ses fonctions. J'avais auparavant rencontré l'ambassadeur. Je lui ai posé des questions et j'ai proposé au Roi de le faire revenir en Belgique. Mais ce n'est pas une sanction puisqu'il va occuper des fonctions dans notre administration centrale à Bruxelles.
Enfin, troisièmement, une enquête disciplinaire est en cours. Pour cela, j'ai envoyé un inspecteur à Paris afin qu'il rencontre le maximum de gens et qu'il collecte le maximum d'informations sur le fonctionnement de l'ambassade. Le cas échéant, cela pourra déboucher sur des sanctions.
Sur les faits en eux-mêmes, que pouvez-vous dire ? On reprocherait à l'ambassadeur un niveau de vie très élevé et des dépenses excessives
D'un pays à l'autre, les ambassades reçoivent des indemnités de fonctionnement. A côté de cela elles reçoivent des frais de représentations actives. Pour organiser des réceptions, notamment. Ces montants sont fixés et les ambassadeurs doivent nous fournir les justificatifs pour être remboursés.
M. Schmidt a dépensé plus que les sommes prévues mais il ne nous a pas réclamé les sommes additionnelles. Il s'est engagé dans des prêts privés auprès de banques. Apparemment, pour obtenir un prêt auprès de Fortis, il aurait donc eu recours à cette fameuse lettre par laquelle l'administration lui accorderait des frais supplémentaires
La banque a vite décelé le faux
Il est vraiment grossier
L'ambassadeur dit que ce n'est pas lui l'auteur et qu'on veut lui nuire.
Pourtant tous les soupçons vont dans une seule direction. Mais il faut laisser la justice faire son devoir et établir les responsabilités.
Le comportement de M. Schmidt a-t-il nui à l'image de la Belgique au point qu'il fallait le rappeler ? Aviez-vous déjà eu vent de ses fêtes ?
Un ambassadeur est envoyé en mission pour promouvoir l'image d'un pays. D'un pays à l'autre, les moyens d'y parvenir diffèrent selon plein de critères. Je ne vais pas juger la façon dont Pierre-Dominique Schmidt a exécuté sa fonction.

« Si je devais faire un faux, j’espère que je le ferais bien »

Quelle est la logique ? Ça n’a pas de sens. Pourquoi aurais-je fait un faux pareil. Je ne suis quand même pas bête à ce point. J’espère que si un jour j’étais amené à réaliser un faux j’aurais l’intelligence de bien le faire. »
Ce jeudi soir, Pierre-Dominique Schmidt termine un marathon. Toute la journée, il l’a passée de rendez-vous en rendez-vous. Pour s’expliquer. Pour interroger. Mais aussi pour tenter de comprendre la situation qu’il est occupé à vivre. Pour lui, il est au centre d’un mauvais scénario. On l’accuse d’un faux en écritures qu’il dit ne pas avoir commis. Un faux qu’on refuse de lui montrer.

« J’ai été convoqué le 17 août dernier par le ministre des Affaires étrangères pour m’expliquer sur une fausse lettre de garantie qui avait été adressée à Fortis afin que la banque m’accorde une ligne de crédit supplémentaire pour rembourser un découvert. On m’a posé quelques questions en me montrant un fax largement tippexé, se souvient l’ambassadeur. J’ai demandé à voir l’original. A pouvoir voir les responsables de la banque afin de m’expliquer et de comprendre mais je n’en ai pas eu le temps. Le 17 était un vendredi et le lundi à 9 heures, on m’informait que le ministre avait décidé de me relever de mes fonctions. Je trouve cela précipité et sans proportion avec ce que l’on m’accuse d’avoir fait. »
La banque Fortis, Pierre-Dominique Schmidt dit bien la connaître. « En 16 ans de présence à Paris, j’ai toujours été client chez Rivaud et ensuite chez Fortis quand elle a racheté Rivaud. On me connaît et on connaît ma gestion irréprochable. Pourquoi en serai-je arrivé à faire des faux pour obtenir un crédit ? »
D’aucuns expliquent la situation par des dépenses excessives de l’ambassadeur. Notamment lors de l’organisation de fêtes fastueuses. « C’est n’importe quoi, rétorque-t-il. La première année de ma présence à Paris, avec mon épouse, nous avons explosé le budget parce que nous voulions marquer notre arrivée en France. Nous avons dépassé le budget alloué de 100.000 euros. Et l’administration l’a approuvé et remboursé. Depuis lors, les dépassements sont inférieurs et ont toujours été approuvés aussi. »
Certes les dépenses professionnelles sont tolérées mais le ministre De Gucht (lire ci-dessus) évoque un crédit privé. « C’est vrai que je voulais réorganiser le compte commun que j’avais avec mon épouse dont je suis séparé mais je n’avais pas besoin de faire un faux. Si la banque ne m’accordait pas le prêt pour renflouer mon compte, j’avais un compte en Belgique sur lequel j’avais 100.000 euros, indique l’ambassadeur en exhibant des copies de ses extraits de compte. Il me suffisait de transférer l’argent. Ce que je n’ai pas fait tout de suite car je souhaitais garder cet argent en Belgique pour autre chose. »
L’affaire ne serait dès lors rien d’autre qu’une cabale. Mais orchestrée par qui et pourquoi ? « C’est bien ça, renchérit Pierre-Dominique Schmidt. A qui profite le crime ? » Le ministre ne voit que vous comme bénéficiaire. « Mais je ne suis pas suicidaire. » Une guerre politique ? « Je ne vois pas les partis se lancer là-dedans. » Des gens ont-ils des raisons de vous en vouloir ?





« Certains s’acharnent effectivement depuis qu’ils connaissent mon
homosexualité. Je dérange aussi le protocole car je vends à Paris une Belgique jeune et créative. »
Un poste auquel l’ambassadeur tient car il a introduit un recours contre sa suspension au Conseil d’Etat.

Belgische Ambassadeur financiert excessen te Parijs met kas buitenlandse zaken

De Belgische ambassadeur in Parijs Pierre-Dominique Schmidt wordt ontheven uit zijn functie. Koning Albert II tekende hiervoor begin deze week een Koninklijk Besluit. De feiten wegen dan ook enorm zwaar; valsheid in geschrifte en misbruik van vertrouwen. Het dossier werd aan het parket doorgegeven. De 49-jarige Schmidt maakte het bont in Parijs. Op zijn ambassade en somptueuze residentie liet hij de ene zwijnpartij op de andere volgen. Champagne en hapjes van de beste en de duurste traiteur van Parijs. Feestjes tot in in de vroege uurtjes. Put van 75.000 euroEnfin, totdat na de zoveelste zwelgpartij de Fortisbank in Parijs de rekening van de ambassade blokkeerde. Het geld was op en er was een put van 75.000 Euro. Geen probleem moet Schmidt gedacht hebben. Ik zal dat eens snel oplossen. Hij fabriceerde eigenhandig een brief op briefhoofd van buitenlandse zaken ondertekend door de voorzitter van het directiecommittee gerict aan Schmidt himself. En wat stond er in die brief te lezen? Dat het ministerie in Brussel het goede werk van de Belgische ambassade te Parijs naar grote waarde schat en dat die talrijke recepties het imago van Belgie goed van pas komen. "Keep on the good work en maak u geen zorgen over de facturen. We zullen u zo weldra een bijkomende kredietlijn bezorgen." was de teneur van de vervalste brief. Schmidt bezorgde de vermeende betalingsbelofte aan Fortis Paris.Maar Fortis Paris moet gedacht hebben "Avec tout les Chinois mais pas avec moi! " en stuurde het dossier naar Fortis Bruxelles. Groot was de verbazing van de voorzitter van het directiecommittee toen hij een fax van de brief met zijn vervalste handtekening onder ogen kreeg. Schmidt werd prompt naar Brussel teruggeroepen en met de feiten geconfronteerd. Bij de voorzitter van het directiecommittee ontkende hij alle feiten maar tijdens een onderhoud vorige week bij minister van Buitenlandse Zaken Karel De Gucht ging hij door de knieen en bekende hij. Er werd besloten hem vanaf 1 september 2007 uit zijn ambassadeurschap te Parijs te ontzetten. Koning Albert tekende hiervoor al een Koninklijk Besluit dat weldra in het staatsblad zal verschijnen. Intussen heeft Schmidt zijn bekentenis al ingetrokken. Hij meldde zich ook ziek. Hierdoor zou de afzettingsprocedure wel eens niet kunnen doorgaan. Laat staan dat hij gewoon wordt buitengesmeten bij Buitenlandse Zaken.Schmidt is een Belgische carriere diplomaat van PS-signatuur. Hij gedraagt zich al jaren als een van de baronnen van de belgische diplomatie. Dankzij de bescherming van de PS van Elio di Rupo was hij sinds 1991 bijna permanent op post in Parijs. Eerst voor de OESO als adjunct nadien als Permante Vertegenwoordiger van Belgie bij de OESO. Enkele jaren later als Executive Director bij UNESCO. Bij Laurette Onkelinx op het kabinet. Toen hij op post ging als ambassadeur in Parijs kwam hij uit voor zijn voorliefde voor de mannen en zette hij zijn vrouw, ook een Belgische diplomate, aan de deur. Sindsdien leeft hij samen met zijn vriend die hij de post als conseiller en communication op de ambassade bezorgde. Vriendje van Di RupoEen kleine google-search op Pierre-Dominique Schmidt brengt volgende hits naar boven 'De veelbesproken Pierre-Dominque Schmidt, oudgediende van het kabinet van Laurette Onkelinx en intimus van PS-voorzitter Elio Di Rupo' 'Ambassadeur Schmidt, van wie de ambassade in Parijs bij Buitenlandse Zaken in Brussel weleens La Cage aux Folles wordt genoemd' 'De discofuiven van ambassadeur Pierre-Dominique Schmidt, een oudgediende van het kabinet van Laurette Onkelinx, zijn tot ver buiten het departement berucht. Zelfs PS-voorzitter Elio Di Rupo zakt er graag voor naar Parijs af.'

L'ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, a été relevé de ses fonctions. Un arrêté royal en ce sens a été signé la semaine dernière et doit être publié ce mois encore par le Moniteur belge, indique mercredi l'hebdomadaire flamand P-Magazine.

Selon le site du magazine, il serait reproché à l'ambassadeur d'avoir commis un faux en écriture et abus de confiance.Le dossier aurait été transmis au Parquet. Toujours selon P-Magazine, l'ambassadeur aurait payé des festivités privées avec de l'argent des Affaires étrangères et aurait falsifié des documents pour obtenir davantage d'argent. L'affaire aurait été mise au jour lorsque la banque Fortis a averti les Affaires étrangères du solde négatif du compte bancaire de l'ambassade, qui aurait été gelé lorsqu'il a atteint 75.000 euros. Une fausse lettre attestant d'une soi-disant garantie de la part des Affaires étrangères pour obtenir une rallonge de crédit aurait aussi été écrite.Le porte-parole du SPF Affaires étrangères a confirmé mercredi la décision de relever de ses fonctions l'ambassadeur de Belgique à Paris, Pierre-Dominique Schmidt, et de le rappeler à Bruxelles, "dans l'intérêt du service", selon les termes administratifs utilisés.

Il a également confirmé que le SPF a été saisi il y a quelque temps d'une demande émanant d'une institution bancaire afin de vérifier l'authenticité d'un document, présenté au représentant de la banque dans la capitale française, aux fins d'y obtenir un crédit supplémentaire.Comme il s'agit de faits pouvant être punissables, le Parquet en a été informé par le SPF, ainsi que le prévoient les prescriptions légales, dit-on encore aux Affaires étrangères. Par ailleurs, une enquête disciplinaire a été ouverte. En raison du contexte de cette affaire, le SPF considère qu'il n'est ni dans l'intérêt du service, ni dans celui de la personne concernée, de la laisser en fonctions à Paris. Le ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht a reçu et informé préalablement l'ambassadeur de son intention de le rappeler à Bruxelles, a encore indiqué le porte-parole. (belga)

L'ambassadeur de Belgique à Paris relevé de ses fonctions
Pierre-Dominique Schmidt est en effet soupçonné de faux en écriture et d'abus de confiance. Selon le ministère des Affaires étrangères, la décision a été prise "dans l'intérêt" du service….

Source:Info-radio - 30 aoû 2007 08:21
C'est un petit coup de tonnerre dans le monde de la diplomatie belge. L'information, publiée mercredi matin par un hebdomadaire flamand, est confirmée par les Affaires étrangères. En cause, faux en écriture et abus de confiance, tout cela apparemment lié à un grand train de vie à l'ambassade de Paris. Les réceptions et autres mondanités particulièrement fastueuses, aux dires de nombreux témoins, coûtaient chers à l'ambassade.

Les Affaires étrangères confirment qu'une banque a alerté le Ministre, pour se couvrir d'un trou bancaire - 75000 euros écrit l'hebdomadaire - l'ambassadeur a présenté à la banque une garantie de couverture du Ministère, qui pourrait s'avérer un faux. En tout cas l'affaire a été transmise au Parquet et une enquête disciplinaire a été ouverte, après que le Ministre ait entendu l'Ambassadeur.

Bien sûr, reste la présomption d'innocence, l'enquête ne fait que commencer. Mais les faits ont en tout cas été jugés suffisamment graves par le Ministre pour qu'il relève l'ambassadeur de ses fonctions, une mesure déjà grave en soi.

En obtenant l'ambassade de Belgique à Paris au printemps 2005, à l'âge de 47 ans, Pierre Dominique Schmidt avait effectué un parcours éclair puisque ce poste est d'habitude réservé à des diplomates expérimentés et en fin de carrière. L'appui très marqué du PS avait alors été déterminant.

A noter que Pierre-Dominique Schmidt dément les accusations portées contre lui et annonce le dépôt d'une plainte contre X. Il se dit victime d'une grave campagne de déstabilisation

Trouvé à la rebrique "Faits divers", .... c'est dire ... !

Démis de ses fonctions
(30/08/2007)
Pierre-Dominique Schmidt, ambassadeur de la Belgique a Paris, est soupçonné de faux en écritures

La rumeur était remontée jusqu'à Bruxelles depuis quelques jours, mais le ministère des Affaires étrangères se gardait de tout commentaire. Mardi, officiellement, personne ne pouvait confirmer que l'ambassadeur de Belgique en France, Pierre-Dominique Schmidt, avait été démis de ses fonctions. P-Magazine décidait cependant de lever le voile dans son édition d'hier, obligeant les Affaires étrangères à réagir à l'information.
L'ambassadeur, connu pour son goût de la fête, avait notamment organisé plusieurs grandes soirées auxquelles participèrent Elio di Rupo, Luciano D'Onofrio, Michel Daerden et Bernard Tapie. C'est Michel Daerden qui avait invité ces deux joyeux comparses sans en avertir Elio di Rupo, qui n'avait guère apprécié. Pour mettre de l'ambiance, c'est aussi la fille de Michel Daerden qui était aux platines.
Certes, tout cela n'a rien de répréhensible en soi, mais l'ambassadeur en aurait profité pour organiser plusieurs fêtes privées sur le compte de l'État belge. Il aurait d'ailleurs demandé une petite rallonge auprès d'un délégué de Fortis à Paris. "Nous avons été approchés par une institution financière qui nous a demandé de vérifier l'authenticité d'un document. Il est alors apparu qu'il s'agissait d'un faux et que la signature avait été falsifiée", confie-t-on au cabinet de Karel De Gucht.
Ce document était destiné à débloquer le compte de l'ambassade, présentant un solde négatif de 75.000 euros et à obtenir un crédit supplémentaire au moyen d'une pseudo-garantie couverte par les Affaires étrangères.
Plainte a également été déposée au parquet et une enquête disciplinaire est actuellement menée à l'égard de Pierre-Dominique Schmidt. Ce dernier contestait hier, "de la manière la plus solennelle qui soit" , avoir utilisé des fonds publics à des fins privées ou être l'auteur d'un faux visant à obtenir des facilités bancaires. Il annonce le dépôt d'une plainte contre X et qu'il prendra toutes les initiatives juridictionnelles permettant de rétablir son honneur.
Pour remplacer M. Schmidt à Paris, le nom de Baudouin de la Kethulle de Ryhove circulait hier dans les milieux autorisés.


P Magazine
Nouvel Obs
De Standaard
Le Figaro
VRT
EMMA
http://www.kanaalz.be/CMArticles/ShowArticleFR.asp?articleID=11183&sectionID=156

27 août 2007

Sarkozy et Kouchner, un équilibre délicat sur la scène internationale

Après trois mois de travail en commun, le président Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner se veulent complémentaires, mais ce dernier apparaît souvent contraint de s'effacer ou de chercher ses marques face à l'activisme du chef de l'Etat. Le président de droite et son ministre, recruté à gauche au titre de "l'ouverture" et désormais cible de ses anciens amis socialistes, sont apparus au fil des dossiers en harmonie, ou en rivalité à peine masquée. "Quand un président de la République, élu au suffrage universel et avec quel score, veut prendre en mains un dossier, il le prend", reconnaît M. Kouchner dans le journal Le Parisien de dimanche. "Moi, des dossiers, je n'en manque pas", ajoute-t-il toutefois. Tous deux auront lundi l'occasion d'afficher leurs ambitions en politique étrangère lors de l'ouverture de la 15ème conférence des ambassadeurs de France. L'Elysée annonce un "discours important" de M. Sarkozy dans la matinée, le premier consacré à la politique extérieure dans son ensemble depuis son élection le 6 mai. M. Kouchner de son côté, dans une allocution en début d'après-midi, entend lui aussi affirmer sa volonté de faire évoluer son ministère, en appelant les diplomates à "s'interroger" sur l'action extérieure de la France et à savoir "penser différemment", indique-t-on au Quai d'Orsay. La tradition française qui fait de la politique étrangère le "domaine réservé" de la présidence, devrait néanmoins être bien respectée. "Les grands enjeux seront fixés par le président, et le ministre s'inscrira dans ce cadre", promet un diplomate. Mais M. Sarkozy, qui déploie une intense activité pour s'imposer sur la scène extérieure, et M. Kouchner, ancien "french doctor", figure depuis 35 ans de la scène humanitaire et médiatique internationale, devraient aussi affirmer leurs tempéraments respectifs. "Le président a sa personnalité, son style, le ministre aussi", fait-on valoir au Quai d'Orsay. "Au Darfour ou à Bagdad, on a vu leur complémentarité", relève Dominique Moïsi, de l'Institut français des relations internationales (Ifri), en référence à l'action de M. Kouchner dans le conflit inter-soudanais et à son récent voyage en Irak, le premier d'un haut responsable français dans ce pays depuis le début du conflit en 2003. Sur ces deux sujets, M. Sarkozy a apporté un soutien marqué à son ministre. En revanche, "sur la Libye, on a vu la rivalité", fait observer M. Moïsi en allusion au rôle très en retrait réservé à M. Kouchner dans la libération des infirmières bulgares, tandis que les projecteurs étaient braqués sur M. Sarkozy et son épouse Cécilia. Pour Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), Bernard Kouchner parvient à s'affirmer face à l'activisme de M. Sarkozy en se consacrant prioritairement à certains dossiers qu'il connaît bien en raison de son long engagement humanitaire, mais au détriment d'autres sujets. "Il donne le sentiment d'être le ministre des crises, des dossiers chau ds" comme le Liban, l'Irak, le Darfour ou le Kosovo, mais sur la question capitale du nucléaire iranien "on attend toujours qu'il s'exprime" de manière substantielle et "on attend aussi toujours une expression forte sur des régions importantes, comme l'Asie". Quant à la concurrence de M. Sarkozy pour lui ravir les feux de la rampe, "c'est un problème auquel il est exposé, mais ni plus ni moins que tous les autres ministres. C'est le mode de fonctionnement de la présidence Sarkozy, en tous cas pour l'instant", estime M. Tertrais.

30 juillet 2007

Des réacteurs français vendus à la Chine

La France aurait vendu ses deux réacteurs nucléaires EPR à la Chine pour cinq milliards de dollars (3,66 milliards d’euros), affirme le réseau écologiste français « Sortir du Nucléaire », un chiffre confirmé de source proche du dossier. Le coût du premier EPR qu’Areva construit en Finlande, où le groupe public est maître d’ouvrage et fournisseur, est évalué par les spécialistes à environ 3 milliards d’euros. En Chine, Areva n’est pas maître d’ouvrage mais doit fournir les réacteurs et leur combustible (uranium), ainsi que les services associés, soit toute la chaîne de valorisation du minerai. Cette transaction « est loin d’être la bonne affaire pour la France », qui « vendrait ces deux EPR au prix d’un seul, c’est-à-dire largement à pertes », déplore « Sortir du Nucléaire ».

Enquête sur EON et GDF

La Commission européenne soupçonne les groupes gaziers EON et Gaz de France de s’être partagés les marchés français et allemands, après avoir épinglé la semaine dernière les électriciens EDF et Electrabel. Concrètement, la Commission a ouvert lundi « une procédure formelle » à l’encontre des deux entreprises, l’allemand EON et le français GDF.

20 mai 2007

69% des Français satisfaits de la composition du gouvernement

Un total de 69% des Français se disent satisfaits de la composition du gouvernement de François Fillon annoncée vendredi, selon un sondage Opinionway publié samedi sur le site internet du Journal du Dimanche (leJDD.fr). 69% des personnes interrogées se disent satisfaites, tandis que 30% ne sont pas satisfaites et 1% ne se prononcent pas, selon cette enquête. Le taux de satisfaction atteint 77% chez les électeurs de François Bayrou au premier tour, et 81% chez ceux de Jean-Marie Le Pen. En ce qui concerne la popularité des ministres, Jean-Louis Borloo (Economie, Finances et Emploi) arrive en tête avec 55%, suivi de Bernard Kouchner (Affaires étrangères et européennes) avec 51%, et de Rachida Dati (Justice) avec 46%. Michèle Alliot-Marie (Intérieur, Outre-mer et collectivités territoriales) ne récolte que 32%, suivie d'Alain Juppé (Ecologie, Développement et Aménagement durables) avec 21%, de Roselyne Bachelot (Santé, jeunesse et sports) avec 18% et de Xavier Bertrand (Travail, relations sociales et solidarité) avec 14%. Tous les autres ministres sont entre 3% (Eric Woerth, Budget, comptes publics et fonction publique) et 7% (Brice Hortefeux, Immigration, intégration, identité nationale et co-développement). 78% des personnes interrogées jugent que l'adjectif "dynamique" s'appplique bien au nouveau gouvernement, 73% le disent "jeune", 71% "compétent", 70% "capable de faire les réformes dont la France a besoin", 65% estiment qu'il "représente bien les différentes sensibilités du pays", 63% qu'il est "à l'écoute des Français", et 62% qu'il "inspire confiance". Cette étude auprès d'un échantillon de 981 personnes, selon la méthode des quotas, a été réalisée en ligne les 18 et 19 mai. Notice détaillée disponible auprès de la commission des sondages.

54% des Français satisfaits de la nomination de Fillon

54% des Français se disent satisfaits de la nomination de François Fillon comme Premier ministre, selon un sondage CSA-Cisco à paraître dimanche dans Le Parisien-Aujourd'hui en France. 25% se déclarent mécontents. 21% ne se prononcent pas. 91% des électeurs de Nicolas Sarkozy se déclarent satisfaits de la nomination de François Fillon comme Premier ministre. 72% des électeurs de Jean-Marie Le Pen le sont, tout comme 54% des électeurs de François Bayrou et 28% de ceux de Ségolène Royal. 50% des Français se déclarent satisfaits de la composition du gouvernement de M. Fillon, contre 22% d'un avis contraire. 28% ne se prononcent pas sur ce sujet. Le sondage a été réalisé par téléphone le 18 mai. Il a été effectué auprès d'un échantillon national représentatif de 1.001 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégforie d'agglomération.

21 mars 2007

Le numéro 1 de Total

Le patron de Total en garde à vue

Le patron du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, était toujours en garde à vue mercredi vers 19H00 à Paris sur commission rogatoire du juge Philippe Courroye dans une affaire de corruption concernant un marché gazier en Iran.
Le patron du premier groupe français en terme de chiffre d'affaires et de capitalisation boursière pourrait passer la nuit dans les locaux de la police financière, rue du Château des Rentiers à Paris (13e arrondissement), selon une source proche du dossier.
L'information de la convocation de M. de Margerie a été révélée mercredi matin par le quotidien régional l'Est Républicain.

Selon des sources proches du dossier, les policiers financiers doivent interroger le haut-dirigeant sur le contrat signé en 1997 par Total avec la société pétrolière nationale iranienne NIOC pour l'exploitation d'un champ gazier appelé South Pars.
Deux autres responsables de Total, premier groupe français en terme de chiffre d'affaires et de capitalisation boursière, devaient également être entendus par les enquêteurs mercredi: le directeur financier Robert Castaigne et le patron de la filière gaz Philippe Boisseau.
Cette enquête avait été ouverte en décembre et avait été confiée aux juges Philippe Courroye et Xavière Simeoni.
Dans cette affaire, des fonds, dont la trace a été retrouvée en Suisse, auraient été versés de façon illicite par des dirigeants du pétrolier français à des décideurs iraniens, entre 1996 et 2003, en vue de s'assurer l'obtention du marché gazier iranien. Près de 100 millions de francs suisses (60 millions d'euros) auraient transité sur deux comptes, selon la même source. Une partie de ces fonds, 9,5 millions d'euros, a été bloquée par les autorités helvétiques.
M. de Margerie était directeur Moyen-Orient à l'époque des faits.
Parallèlement, une information judiciaire a été ouverte début février pour "blanchiment" à la suite d'une enquête préliminaire ouverte le 8 janvier sur des soupçons de "corruption d'agents publics étrangers" dans l'exploitation et la commercialisation du pétrole au Cameroun.
Les investigations avaient été lancées, dans cette affaire pouvant viser potentiellement Total, à la suite d'une dénonciation en novembre 2006 de Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère de l'Economie et des Finances.
Les enquêteurs n'interrogeront pas M. de Margerie sur ce sujet, selon une source proche du dossier. A ce jour, ils disposent uniquement de soupçons sur des mouvements de fonds suspects sur le compte d'un fonctionnaire camerounais en France.
M. de Margerie et plusieurs autres dirigeants ou anciens dirigeants du groupe sont déjà mis en examen pour "complicité d'abus de biens sociaux et complicité de corruption d'agents publics étrangers" dans l'affaire "pétrole contre nourriture" également instruite par M. Courroye.
Des flux financiers issus du groupe pétrolier auraient été destinés à favoriser l'obtention de pétrole en Irak.
Dans ce dossier, le magistrat a découvert en 2005 que des Français étaient susceptibles d'avoir touché des commissions dans le cadre de violations de l'embargo onusien sur le pétrole imposé à l'Irak entre 1996 et 2003.
Le groupe Total a confirmé mercredi la convocation de M. de Margerie et de ses deux autres cadres, affirmant notamment que le groupe est "confiant dans le fait que la justice établira l'absence d'infraction".
Le juge Courroye, pour sa part, a été nommé cette semaine procureur de Nanterre, mais peut continuer d'instruire tant que son installation solennelle n'a pas eu lieu devant la juridiction des Hauts-de-Seine.
(D'après AFP)

Le directeur général du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, est convoqué mercredi à la brigade financière dans le cadre d'une affaire concernant des soupçons de corruption en Iran et au Cameroun, selon une source proche du dossier, confirmant une information de l'Est Républicain. Selon cette source, M. de Margerie sera interrogé par les policiers, qui agissent sur commission rogatoire du juge Philippe Courroye, dans le cadre d'une affaire de corruption visant à obtenir un marché gazier en Iran.

Versements illicites
Selon la même source, il serait entendu sous le régime de la garde à vue. Cette enquête avait été ouverte en décembre et avait été confiée aux juges Courroye et Xavière Simeoni. Elle concerne un contrat signé en 1997 par Total avec la société pétrolière nationale iranienne NIOC pour l'exploitation d'un champ gazier appelé South Pars. Dans cette affaire, des fonds retrouvés en Suisse auraient été versés par des dirigeants du pétrolier français de façon illicite entre 1996 et 2003, en vue de s'assurer l'obtention du marché gazier iranien.

Cameroun
Selon l'Est Républicain, les policiers devraient également interroger M. de Margerie sur une autre affaire de corruption concernant les activités de Total au Cameroun. Le parquet de Paris avait ouvert le 8 janvier une enquête préliminaire sur des soupçons de "corruption d'agents publics étrangers", dans l'exploitation et la commercialisation du pétrole camerounais. Les investigations avaient été lancées à la suite d'une dénonciation en novembre 2006 de Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère de l'Economie et des finances.

Abus de biens sociaux
Toujours selon le journal nancéien, outre M. de Margerie, plusieurs autres haut-responsables du groupe sont convoqués: le directeur financier Robert Castaigne, le directeur des ressources humaines, Jean-Jacques Guilbaud, le patron de la filière gaz Philippe Boisseau et le responsable d'une société de trading Patrick Rambeau. Par ailleurs, Total et certains de ses dirigeants sont déjà la cible depuis 2002 d'une affaire d'"abus de biens sociaux" également instruite par M. Courroye."Pétrole contre nourriture"Des flux financiers issus du groupe pétrolier auraient été destinés à favoriser l'obtention de marchés à l'étranger et en particulier en Irak. Dans ce dossier, élargi à des faits de "corruption", le magistrat a mis au jour en 2005 l'affaire "pétrole contre nourriture" en France, dans laquelle il a découvert que des Français étaient susceptibles d'avoir touché des commissions dans le cadre de violations de l'embargo onusien sur le pétrole imposé à l'Irak, entre 1996 et 2003.

20 mars 2007

12 candidats

Les candidats
La liste est présentée dans l'ordre du tirage au sort effectué par le Conseil, qui sera celui utilisé pour la campagne officielle.
- Olivier Besancenot (Ligue Communiste Révolutionnaire)
- Marie-George Buffet (PCF)
- Gérard Schivardi ("candidat des maires", soutenu par le Parti des Travailleurs)
- François Bayrou (UDF)
- José Bové (altermondialiste)
- Dominique Voynet (Verts)
- Philippe de Villiers (Mouvement pour la France)
- Ségolène Royal (PS)
- Frédéric Nihous (Chasse, pêche nature et traditions)
- Jean-Marie Le Pen (Front national)
- Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière)
- Nicolas Sarkozy (UMP)

Douze candidats sur la ligne de départ

Ils seront finalement 12 à participer au 1er tour de l'élection présidentielle française le 22 avril. La liste finale des candidats a été dévoilée ce lundi et inclut l'altermondialiste José Bové, qui s'est qualifié in extremis.


Cette liste officielle des 12 concurrents retenus a été annoncée par le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré après une réunion des "Sages" chargés de vérifier la validité des parrainages déposés.
Le temps de parole dans les médias est désormais le même pour tous les candidats, une égalité de traitement susceptible de doper les représentants des petits partis, dont aucun ne dépasse les 3% des intentions de vote dans les sondages.
José Bové, 53 ans, aura eu le plus grand mal à réunir les 500 parrainages d'élus requis pour concourir. Il en a déposés 504 juste avant l'heure limite vendredi auprès du Conseil constitutionnel, qui en a donc validés au moins 500.
Porte-drapeau de l'altermondialisme, en croisade contre la "malbouffe", José Bové n'est crédité que de 1% des voix mais son cas focalisait d'autant plus l'attention qu'il est sous le coup d'une condamnation à quatre mois de prison ferme pour avoir arraché des plants de maïs OGM en 2004. En théorie, il est menacé d'une incarcération à tout moment.
La présidentielle de 2007 réunira en tout cas moins de concurrents qu'en 2002. Le nombre record de 16 avait alors été atteint, avec pour conséquence une dispersion des voix fatale au socialiste Lionel Jospin et dont le leader d'extrême droite Jean-Marie Le Pen avait tiré profit pour se hisser au deuxième tour.
La majorité des candidats cette année sont des quinquagénaires, à commencer par les trois favoris: le candidat de la droite gouvernementale Nicolas Sarkozy, la socialiste Ségolène Royal et le centriste François Bayrou, dont la montée dans les sondages a provoqué la surprise. Tous trois sont crédités de plus de 20% des voix chacun, avec un avantage au 1er tour pour M. Sarkozy. A 78 ans, M. Le Pen (plus de 10% des intentions de vote) fait figure de vétéran.
A un mois du vote, tous les scénarios semblent encore possibles et le duel annoncé en début de campagne entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal est devenu une hypothèse parmi d'autres, dans un scrutin plus indécis que jamais.
Sur 12 postulants, quatre sont des femmes, une proportion jamais atteinte auparavant. L'une d'elles, Ségolène Royal, a pour la première fois une chance de l'emporter, même si son étoile a pâli ces dernières semaines.
Autre caractéristique française: trois candidats "anti-libéraux" concourront au nom de formations trotskistes: l'indétrônable Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), le jeune facteur Olivier Besancenot (LCR, Ligue communiste révolutionnaire) et Gérard Schivardi (Parti des travailleurs).
Rassembler les parrainages de 500 élus, parmi les quelque 42.000 sollicitables (maires, députés, sénateurs, etc) n'a posé aucun problème aux candidats des partis représentés au parlement (Mme Royal, M. Sarkozy, M. Bayrou et la communiste Marie-George Buffet).
Mais l'affaire s'est avérée bien plus compliquée pour les "petits" qui ont vivement critiqué le système des parrainages, dont le but est d'éviter une multiplication de candidatures fantaisistes.
Comme en 2002, Jean-Marie Le Pen assure avoir eu beaucoup de mal à se qualifier, notamment en raison de la concurrence du "souverainiste" Philippe de Villiers, qui a réussi à décrocher les 500 paraphes.
L'écologiste Dominique Voynet (Verts) et le candidat du parti des chasseurs Frédéric Nihous (CPNT) ont franchi l'obstacle de justesse. Une quarantaine de postulants avaient fait part de leur volonté de participer à la course, mais la majorité d'entre eux ont été contraints de jeter l'éponge, comme l'écologiste Antoine Waechter ou l'architecte "utopiste" Roland Castro.
(d'après AFP)

25 février 2007

La Belgique, havre fiscal

La Belgique, havre fiscal pour riches entrepreneurs français

La Belgique, dont Johnny Hallyday demande la nationalité, attire chaque année de nombreux et prospères chefs d'entreprise qui y élisent domicile pour bénéficier d'un régime fiscal bien plus avantageux qu'en France, expliquent des professionnels qui organisent leur délocalisation. "Il y a 20 ans, il fallait aller en Suisse, mais depuis que la Belgique a supprimé l'impôt sur les plus-values en 1991, le phénomène existe et s'est amplifié", constate Michel Vercruysse, directeur à Lille du département transfrontalier au cabinet d'audit et de conseil KPMG.

Chaque année, il organise entre 50 et 80 départs en Belgique et confie avoir ressenti une recrudescence en 2006, "comme toujours à l'approche d'échéances électorales". "Quand vous avez quelqu'un qui doit payer 27 pc sur sa plus-value en France et qui ne paie rien en Belgique, il est clair qu'il est prêt à certains sacrifices", relève Me Marin Van Beirs, avocat fiscaliste au barreau de Bruxelles, dont le cabinet organise une dizaine de délocalisations par an. Mais une fois installé, le Français doit rompre ses attaches avec la France en se séparant de ses résidences et éviter les allers-retours incessants entre les deux pays pour ne pas se voir reprocher un "faux départ" par les services fiscaux. Le problème des droits de succession constitue une motivation supplémentaire au départ. La législation belge n'est pas plus avantageuse que la française, mais "il existe une législation très intéressante pour les donations de bien mobiliers du vivant de la personne", explique Me Van Beirs. (belga)

02 janvier 2007

Les yeux rivés sur Suez

Didier Reynders met la France en garde

L e ministre des Finances a les yeux rivés sur Suez, maison mère d'Electrabel. Son mariage avec Gaz de France, entreprise publique, traîne la patte. L'enjeu n'est pas mince : ni plus ni moins que la dépendance énergétique de la Belgique.
Or, confie Didier Reynders au Soir, si comme certains l'évoquent désormais, l'opération venait à déboucher non plus sur une entreprise privée dotée d'un actionnaire public mais sur une entreprise d'Etat, cela changerait fortement la donne du point de vue de nos intérêts qui sont d'ouvrir la concurrence sur les marchés du gaz et de l'électricité en Belgique. Alors que les scénarios les plus variés circulent, depuis la « renationalisation » de Suez jusqu'à un rachat par l'homme d'affaires François Pinault, la Belgique rappelle qu'elle ne lâchera pas le morceau. A cinq mois des présidentielles, le bras de fer sera politique.

Or, confie Didier Reynders au Soir, si comme certains l'évoquent désormais, l'opération venait à déboucher non plus sur une entreprise privée dotée d'un actionnaire public mais sur une entreprise d'Etat, cela changerait fortement la donne du point de vue de nos intérêts qui sont d'ouvrir la concurrence sur les marchés du gaz et de l'électricité en Belgique. Alors que les scénarios les plus variés circulent, depuis la « renationalisation » de Suez jusqu'à un rachat par l'homme d'affaires François Pinault, la Belgique rappelle qu'elle ne lâchera pas le morceau. A cinq mois des présidentielles, le bras de fer sera politique.

Et si Suez passe à l'Etat ?
« Cela change tout »

L'actionnaire belge de Suez voit son dividende frappé d'un double précompte : en France et en Belgique. Cela aurait dû être réglé mais il n'en est rien.
Avec la France, je ne parviens pas à renégocier la convention de double imposition. Cela a été possible avec le Luxembourg, les Pays-Bas ou l'Allemagne mais pas avec la France. Cela dit, en matière de précompte mobilier, je connais des entreprises qui travaillent en France et en Belgique et qui n'ont pas ce problème, Dexia par exemple. Il suffit que l'entreprise s'organise, au travers d'une structure bicéphale, pour distribuer ses dividendes de part et d'autre de la frontière et éviter ainsi un double précompte. Si une entreprise comme Dexia le fait, c'est qu'elle y trouve son intérêt ; si Suez estime qu'elle n'a pas besoin de faire ce geste pour les investisseurs belges, c'est son choix.
Principal fournisseur d'électricité et de gaz en Belgique depuis qu'il a mis la main sur Electrabel, Suez est toujours dans l'impasse quant à son projet de fusion avec Gaz de France. Qu'en dit le responsable politique belge ?

Le processus s'annonce long et nous mènera à l'été, ce qui signifie que des événements politiques prendront place avant en France. Je parle des élections (présidentielles en avril-mai, législatives en juin, NDLR). Or, si comme certains l'évoquent désormais, l'opération venait à déboucher non plus sur une entreprise privée dotée d'un actionnaire public mais sur une entreprise d'Etat, cela changerait fortement la donne du point de vue de nos intérêts qui sont d'ouvrir la concurrence sur les marchés du gaz et de l'électricité en Belgique.

Vous faites allusion à une éventuelle « nationalisation » de Suez. Quelle serait la parade belge ?
A ce stade, je veux souligner que nous sommes très attentifs à l'évolution du dossier. Je ne me prononce en rien sur ce qui pourrait se décider en France mais, si le processus dans lequel nous nous sommes inscrits venait à être modifié, il est évident que nous devrions revoir notre position. L'important pour nous est de préserver la concurrence, les intérêts des consommateurs belges et de la Belgique en général.

09 décembre 2006

L'affaire Total aux oubliettes?

Il ne manque que le feu vert du gouvernement belge pour que la plainte introduite par des réfugiés birmans contre le pétrolier français aboutisse. Or, le dossier dort. Et le 11 janvier, il sera trop tard...

L e 12 janvier 2007, le dossier Total sera soit enterré définitivement, soit exhumé. Deux hommes disposent du pouvoir de jouer les saints ou les fossoyeurs. L'avocat général auprès de la Cour de cassation, Raymond Loop, et le ministre de la Défense, André Flahaut (PS). Deux hommes qui mettront un terme à quatre années de procédure judiciaire. Ou permettront à la Justice de se plonger dans une affaire née dans la boue de la jungle birmane...
En avril 2002, quatre Birmans introduisaient en Belgique, sur base de la loi de compétence universelle, une plainte avec constitution de partie civile contre Total, son patron, Thierry Desmarest, ainsi qu'Hervé Madeo, dirigeant de la filiale birmane de la société française. Objet : complicité de crimes contre l'humanité.

Victimes de violences de la junte militaire au pouvoir à Rangoon, les plaignants estimaient, en effet, que la compagnie pétrolière avait apporté un soutien moral, financier et logistique aux bataillons birmans, notamment responsables, selon eux, d'actes de travail forcé lors de la construction d'un gazoduc dans le sud du pays - des installations que Total continue d'exploiter aujourd'hui.
Le juge d'instruction Damien Vandermeersch était chargé du dossier. En août 2003, confronté à des pressions diplomatiques, le législateur édulcorait, cependant, le texte, introduisant des critères de rattachement à la Belgique.
Conséquence : les plaintes devaient être relues à la lumière de ces modifications. Un exercice confié à la Cour de cassation.
Les plaignants doivent être de nationalité belge, y requérait l'avocat général. Les défenseurs des plaignants estimaient que le texte législatif s'opposait à la Convention de Genève relative aux statuts des réfugiés, dont l'article 16 stipule que « tout réfugié jouira du même traitement qu'un ressortissant en ce qui concerne l'accès aux tribunaux ». Une question préjudicielle était posée à la Cour d'arbitrage.
En avril 2005, la gardienne de la Constitution approuvait l'argumentation des plaignants birmans. Mais, deux mois plus tard, les avocats du pétrolier français convainquaient l'avocat général de demander un dessaisissement de la justice belge. Leurs arguments ? La Cour de cassation est obligée d'appliquer une loi anticonstitutionnelle car il n'appartient pas au pouvoir judiciaire de combler une lacune législative. Au mépris de l'avis de la Cour d'arbitrage, les conseillers suivaient l'argumentation de la défense.
En juin 2006, saisis par les avocats des Birmans, les gardiens de la Constitution répliquaient, nettoyant la loi et confirmant le viol de la Convention de Genève. Conséquence : « Le ministère public peut demander à la Cour de cassation de réexaminer l'affaire puisqu'elle a statué sur base d'une loi dont une disposition n'existe plus », expliquait Francis Delpérée, professeur de droit constitutionnel (UCL). « Cet arrêt devrait conduire à la reprise de l'instruction : il incombe à l'avocat général fédéral d'introduire la procédure en rétractation dans les six mois après la publication au Moniteur », se réjouissait Alexis Deswaef, défenseur des plaignants.

L'arrêt a été publié au Moniteur le 12 juillet 2006. Et Alexis Deswaef ne se réjouit plus.
« Nous avons l'impression qu'il y a clairement une absence de volonté de la part de l'avocat général de demander la rétractation », confie-t-il. Hier, l'avocat général n'a pas pu être joint par les services de la Cour de cassation afin de nous livrer son commentaire.
Si ce dernier ne demande pas la « rétractation », la ministre de la Justice peut l'y contraindre en vertu de son droit d'injonction positif. Le fera-t-elle ? Non.
Un refus conjugal. Laurette Onkelinx (PS) a épousé Marc Uyttendaele, constitutionnaliste (ULB), qui a rejoint l'équipe de défense des Birmans l'an dernier. Le conflit d'intérêt manifeste a contraint la ministre de la Justice à se récuser. Aussi, en vertu de l'arrêté royal du 21 juillet 2003, qui stipule, en son article 2, qu'« en cas d'empêchement légal de la ministre de la Justice, ses compétences sont exercées (...) pour ce qui concerne les dossiers francophones, par le ministre de la Défense », André Flahaut hérite-t-il du dossier birman.

Que décidera-t-il ? Interrogé hier soir (lire ci-dessous), le ministre de la Défense a indiqué qu'il trancherait en temps utile. Soit dans trente-cinq jours. Le 12 janvier, la quatrième compagnie pétrolière de la planète saura si la Justice belge la lavera un jour des accusations portées contre elle ou les confirmera. Le 12 janvier, les plaignants birmans sauront si la loi de compétence universelle adoptée par le parlement belge est appliquée en Belgique.

07 décembre 2006

Le PS s'y voit déjà

MAJ 07/12

Quand PS et MR jouent à se faire peur
ANALYSE FRANCIS VAN DE WOESTYNE


Libéraux et socialistes francophones passent leur temps à s'étriper. Le PS veut faire oublier la mauvaise passe qu'il traverse. Le MR tire dans tous les sens. Mais ce désamour est sans doute très stratégique pour ces vieux amants...

Est-ce cette fin d'automne exceptionnellement clémente qui a échauffé les esprits ? Ces derniers jours, les barons du MR et du PS, Charles et Louis Michel d'un côté, Elio Di Rupo et Philippe Moureaux de l'autre se sont envoyé des petites phrases assassines. Pourquoi ce coup de sang ? D'où vient cette nervosité ? Tentons de décoder ces colères du week-end.
Qui a commencé ? A la limite, peu importe. Aujourd'hui, chacun se rejette la responsabilité du premier coup. D'un côté comme de l'autre, ils se défendent : "C'est lui, m'sieur, qui a commencé". Est-ce Di Rupo qui a jugé que le libéralisme était responsable de la restructuration de choc chez VW Forest ? Est-ce Charles Michel qui, dans une interview au "Soir", raillait le PS : "Là où le PS détient tous les leviers des décisions publiques, c'est là que les indicateurs de bien-être pour les gens sont les plus calamiteux". Et Charles Michel d'annoncer l'implosion prochaine du PS, voire l'apparition de certaines dissidences.
Ce n'était là qu'une petite mise en bouche. Samedi, lors de l'investiture de Ségolène Royal à Paris, Di Rupo a mis les rieurs parisiens de son côté en lançant à la candidate du PS : "En Belgique, la droite libérale a tellement peur de ta victoire qu'elle envi sage de reporter en juin nos élections générales qui auraient pu se tenir à la mi-mai". La riposte de Didier Reynders n'a pas tardé : "Nous ne doutons pas que l'électeur francophone belge fera la différence entre Ségolène Royal, Lucien Cariat, Jacques Van Gompel, Georges Rovillard..."
Que se passe-t-il au MR ? Dans les rangs libéraux, la sortie de Charles Michel, appuyée au cours du week-end par... son père, Louis Michel, en a surpris et agacé plus d'un. Ce n'est pas tant le fond qui a été jugé en décalage, par rapport à la ligne du président Reynders - sur ce plan, rien à dire -, mais bien la violence de l'attaque et l'annonce de dissidences au PS. Un procédé jugé indigne, chez certains libéraux, qui voient dans l'attaque de la famille Michel, la révélation d'ambitions nouvelles à l'égard d'une présidence qui, pourtant, ne sera pas vacante de sitôt. Un détail a été jugé révélateur : Charles Michel a été présenté, dans l'interview au "Soir" comme le probable futur président du MR. Pour le clan Reynders, pareil plan de carrière n'a pu être suggéré que par Michel junior. "Il y a un manque de gestion des montures", dit ce poids lourd du MR, partisan de la ligne Reynders. Les dissidences au PS ? "C'est un coup de bluff de Charles Michel", dit un autre libéral. "Que feraient ces déçus de la ligne Di Rupo, s'ils existent : créer leur parti ? Passer au MR ? Ce serait bien embarrassant", poursuit ce libéral bon teint...
Que se passe-t-il au PS ? Les socialistes, c'est certain, cherchent, quant à eux, à trouver un thème de campagne électoral qui ne soit pas la gestion par le PS des innombrables affaires dans lesquelles certains de ses responsables sont empêtrés. Comme lors de la faillite de la Sabena, en 2001, Di Rupo a repris un thème qui lui convient : la dénonciation du libéralisme, responsable à ses yeux de toutes les dérégulations économiques auxquelles on assiste. Di Rupo tente aussi d'accrocher son parti et son image écornée au PS français en pleine mutation, d'apparence en tout cas. Le président du PS belge veut profiter du renforcement positif qu'il peut glaner en soutenant Ségolène Royal même si fondamentalement, il est plus proche de la sociale-démocratie prônée par Strauss-Kahn que de l'ennuyeuse logorrhée de la candidate "royaliste". Mais stratégiquement, le "devoir de victoire" de Ségolène est sans doute plus porteur. Di Rupo croit en la victoire de Mme Royal et compte sur elle pour doper son résultat : la présidentielle en France aura lieu le 6 mai. Quelques semaines avant les législatives belges.
Quand auront lieu les élections ? On l'a vu, Di Rupo accuse le MR de vouloir retarder la date des élections par peur de l'effet Royal. Cette remarque n'est pas très subtile. Si c'est Sarkozy qui l'emporte, ce sont plutôt les libéraux qui pourraient être favorisés... Ensuite, la querelle sur le calendrier électoral n'est pas vraiment politique. Après l'échec des négociations sur l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, le Premier ministre avait annoncé que les prochaines élections législatives auraient lieu le dimanche 24 juin 2007, c'est-à-dire 4 ans après la désignation des sénateurs cooptés (article 105 du code électoral). Mais ce délai des 4 ans accompli est rarement respecté et l'on sait que le vote en juin indispose les jeunes électeurs, en examen, et ceux qui prennent des vacances anticipées. Ce sera donc plutôt en mai. Tout dépendra du vote de la liste des articles de la Constitution à réviser, qui entraînera automatiquement la dissolution des chambres et la convocation de l'électeur endéans les 40 jours.
La fin de la violette ? Les propos musclés entre libéraux et socialistes annoncent-ils la fin de cette coalition violette ? C'est de la pure musculation interne et externe. Et de toute manière, à l'heure actuelle, c'est le scénario de la tripartite traditionnelle, permettant aux partis flamands de mener une vaste réforme institutionnelle, qui tient la corde.
© La Libre Belgique 2006


L'effet Royal ferait trembler le MR

Reynders à Di Rupo : "la loi fixe le scrutin en juin"
Christian Laporte

Une petite phrase d'Elio Di Rupo à Paris fait bondir le président du MR.
En Belgique, la Droite libérale a tellement peur de ta victoire qu'elle envisage de reporter en juin nos élections générales qui auraient pu se tenir à la mi-mai"... Emporté par la vague d'enthousiasme qui a déferlé dimanche sur la salle de la Mutualité à Paris à l'occasion de l'investiture officielle de Ségolène Royal, qu'il a directement interpellée dans son discours, Elio Di Rupo a fait bondir le président du MR à qui nous avons appris la déclaration de son alter-ego présidentiel (de parti s'entend).
"La législature fédérale se termine en juin 2007; c'est bien en juin que les élections fédérales doivent se dérouler légalement. L'air de Paris donne sans doute un peu de fraîcheur aux socialistes wallons et bruxellois par rapport aux affaires de Charleroi, de Fontaine-l'Evêque, de l'Awiph et on en passe mais cela n'autorise certainement pas le président à dire n'importe quoi !" Et Didier Reynders de préciser que la stratégie de défense du PS devient de plus en plus énervante : "la semaine dernière lors de l'éclatement de la crise chez VW, M.Di Rupo s'est cru permis de devoir mettre en cause une responsabilité libérale alors que tout le monde savait pertinemment bien où se situaient les vrais responsables sur le plan économique et politique en Allemagne... Je peux comprendre que le PS soit aux abois après la révélation de tous les scandales qui touchent ses mandataires mais ce n'est pas une raison pour s'en prendre à ses partenaires politiques. Si l'on continue de la sorte, il ne nous reste plus qu'à demander au Parti socialiste quelle est la date idéale pour organiser les élections législatives. Cela devient grotesque..."
De là à dire que les libéraux ont peur d'un effet "Royal", il y a un pas que Didier Reynders refuse de franchir.
Pour l'heure le scrutin n'est pas avancé. Et s'il devait l'être, il y aura bien d'autres facteurs à prendre en considération comme les professions de foi ou les "ponts" de l'Ascension et de la Pentecôte qui tombent tous en mai...
© La Libre Belgique 2006

Charles Michel évoque l'implosion du PS

Dans un entretien au journal Le Soir, le député fédéral et "porte-parole" du MR Charles Michel réplique à Elio Di Rupo, qui avait ciblé la "droite" dans le dossier VW. M. Di Rupo avait accusé les "conservateurs" et les "partis de droite" de faire barrage partout à la régulation de l'économie. "Le PS est très mal placé pour donner des leçons de gestion publique", a déclaré M. Michel. Il fait observer que "là où le PS détient tous les leviers de décision publics, et depuis longtemps, systématiquement, c'est là que les indicateurs de bien-être pour les gens sont les plus catastrophiques, les plus calamiteux...".
Le député évoque aussi des dissidences éventuelles au PS. "Les turbulences que l'on connaît depuis quelques mois ne sont pas terminées. Les dossiers judiciaires vont entraîner des informations nouvelles, les éléments vont se succéder dans les mois qui viennent. Cela ne provoquera-t-il pas des questionnements en interne au PS? Et jusqu'à provoquer des dissidences?", s'interroge-t-il. Et d'ajouter que "dans les couloirs, un certain nombre de parlementaires PS expriment leur écœurement par rapport aux affaires et à la faiblesse de la réaction du PS".

Le président du PS Elio Di Rupo a été invité à prendre la parole lors du lancement de la campagne électorale de Ségolène Royal, officiellement investie ce dimanche candidate du parti socialiste français pour les élections présidentielles de 2007. Le PS est en ordre de marche pour remporter les présidentielles, a dit Elio Di Rupo, ce qui, selon lui, déboussole "la Droite libérale"... jusqu'en Belgique. En Belgique, la Droite libérale a tellement peur de ta victoire qu'elle envisage de reporter en juin nos élections générales qui auraient pu se tenir à la mi-mai, a-t-il dit.

Petite phrase assassine d'Elio di Rupo à Paris. La campagne belge a définitivement démarré en France. À l'artillerie lourde entre PS et MR.
M ais qui est donc cet homme assis au côté de Ségolène Royal ? Des millions de Français se sont peut-être posé la question, ce dimanche. Elio Di Rupo, par ailleurs vice-président du Parti socialiste européen, est tout simplement venu donner un coup de pouce à la candidate à l'Elysée. À moins que ce ne soit l'inverse ?
Fort de ce soutien médiatique « planétaire », le premier wallon n'a pas hésité à déterrer la hache de guerre belgo-belge : La droite libérale a tellement peur de la victoire de Ségolène qu'elle envisage de reporter en juin nos élections générales qui auraient pu se tenir à la mi-mai. Et toc ! La réponse de Charles Michel, "porte-parole" (et futur président ?) du MR, a fusé : L'électeur ne confondra pas Ségolène avec Van Cau et Cariat. Et re-toc !


L'un et l'autre (pour rappel, toujours partenaires au sein de la majorité) avaient déjà sorti l'artillerie lourde, se rejetant la responsabilité de la crise sociale à Forest. Il n'y a pas qu'en France que les hostilités sont lancées...

MR et PS se rentrent dedans

Les deux partenaires au fédéral ouvrent les hostilités. Michel attaque Di Rupo, Moureaux attaque Michel, tandis qu'à Paris, Di Rupo attaque le MR.

Les propos de Charles Michel, ex-ministre wallon et aujourd'hui « porte-parole » du MR, samedi, au Soir, annoncent, la dureté de la prochaine campagne des législatives, surtout si les « turbulences » (comme il les appelle) dues aux « affaires » devaient encore se poursuivre.
Pour rappel : contestant d'abord que le libéralisme puisse être tenu pour responsable de la crise sociale chez Volkswagen (Elio Di Rupo avait désigné du doigt « les conservateurs et les partis de droite »), Charles Michel avait prolongé le tir en accusant le PS d'avoir porté la Wallonie à une « situation cataclysmique ». Déplorant qu'une majorité alternative ne soit pas envisageable au parlement wallon entre MR-CDH et Ecolo, pour quelques sièges, ceux de l'extrême droite. Et jugeant enfin que le parti de Di Rupo était proche d'une crise interne, que des « dissidences » même pourraient se manifester, tant la gestion des « affaires » par le PS était décriée, « cela déjà actuellement, dans les couloirs, par certains parlementaires socialistes »...
A l'état-major du PS, les attaques de Charles Michel sont perçues comme une « agression », mais Elio Di Rupo, qui a ciblé pourtant les libéraux depuis Paris et le congrès de Ségolène reste de marbre ici : « Cela me laisse indifférent. »

Philippe Moureaux se charge de la contre-attaque. D'abord : « Pour ce qui concerne VW, comment peut-on affirmer que ce qui se passe n'est pas lié au fonctionnement du système libéral ? C'est vrai d'ailleurs, comme le dit Michel, que certains sociaux-démocrates font çà et là l'éloge de l'économie de marché. Pour tous, maintenant, c'est clair : on voit où elle mène. Quant à Charles Michel, on peut imaginer que ce qui se passe à VW le mette mal à l'aise, avec tous ceux de son clan qui avaient tant aimé se cacher derrière leur concept de libéralisme social. »
Le vice-président du PS ajuste ensuite : « Alors, pour ce qui concerne cette fois les affaires et les turbulences - qui vont continuer, à entendre M. Michel... Cela signifie-t-il qu'il y a des liens entre son parti et la Justice ? Qu'il sait comment les choses vont se passer ? Cela m'interpelle. Quant au risque de dissidences : c'est vrai que le PS vit de grosses difficultés, et qu'en son sein, il y a des gens moins ancrés idéologiquement, socialistes plus alimentaires, qui sont perturbés, mais c'est tout. En fait, c'est une vieille technique de la mouvance Michel, cette idée des dissidences ou des débauchages chez l'adversaire. »
Moureaux conclut : « Avec cette interview, même si la mouvance Michel vit dans une certaine animosité vis-à-vis de nous depuis qu'ils ont été écartés du pouvoir en 2004 en Wallonie et à Bruxelles, et que cela peut expliquer en partie les propos tenus par le fils, je constate que pour 2007, le MR prépare une campagne très antisocialiste. Les conséquences peuvent être diverses. La première : rendre impossible une éventuelle participation commune au prochain gouvernement fédéral. La seconde : que le PS se retrouve dans l'opposition, ce qui n'est pas impossible, et ne serait pas une catastrophe pour le parti, mais bien pour les gens socialement, et pour les francophones face à la Flandre. »

Bref : l'interview du « porte-parole » des libéraux-réformateurs, qui a certes la réputation d'aimer cogner, mais pas celle d'être un franc-tireur ou un marginal au MR, cette interview, donc, est le signe d'une dégradation des relations entre libéraux et socialistes, et aussi sans doute d'une anxiété des premiers en vue d'une échéance électorale primordiale. Pour trois raisons.
Un : ce sera le premier grand test pour Didier Reynders en président de parti.
Deux : ce sera aussi le premier grand rendez-vous électoral depuis que les libéraux se sont fait évincer des majorités francophones (après les régionales de 2004), de sinistre mémoire dans leurs rangs.
Trois : MR et PS sont au coude à coude à la Chambre, avec 25 sièges chacun, et les libéraux peuvent espérer « passer devant » les socialistes, ce qui serait proprement historique.
D'où l'âpreté de la compétition.



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07:43 >> L'invité de Matin Première
Jean-Pierre Jacqmin reçoit ce matin deux invités : Philippe Moureau, un vétéran "rouge", et Charles Michel, un jeune "bleu" aux dents longues. Au centre du débat, les tensions entre la gauche et la droite sur fond de conflits sociaux.

JPJA - Un débat ce matin parce qu'au cours du week-end, par média, presse écrite, audiovisuel interposés, vous vous êtes lancés plus que des piques comme je le disais tout à l'heure. Donc la fin des idéologies, ont dit certains. Pour commencer, je propose qu'on respecte le droit d'aînesse, Charles Michel. Philippe Moureaux, Elio di Rupo a dit que c'est le libéralisme qui avait engendré les 10.000 pertes d'emploi à VW Forest et alentours, on oublie souvent les sous-traitants. Ce libéralisme selon vous, c'est celui du MR, de Charles Michel ?
PHM - Mais écoutez, je pense qu'il ne faut jamais parler en termes trop caricaturaux. Je pense que c'est le libéralisme sauvage et je pense, puisque je vais être court pour permettre au débat de se dérouler, que le parti le plus proche de cette thèse dans notre configuration dans la Belgique francophone, c'est le MR. Mais ça ne veut pas dire que le MR est l'équivalent d'un libéralisme sauvage qui veut ne respecter rien. Mais il est évident que dans l'équilibre politique, on entend de ce côté-là régulièrement des appels à diminuer les protections sociales sauf quand les élections approchent, alors la famille Michel ressort le libéralisme social. Mais en dehors de ces périodes-là, c'est eux les plus proches. Ça ne veut pas dire qu'ils sont les représentants purs et durs de ce libéralisme sauvage.
JPJA - Et c'est ça qui est la cause des pertes d'emploi ?
PHM - Le libéralisme sauvage, oui, c'est tout une atmosphère mais là, on ne va pas dire que c'est la faute du MR, c'est un problème tout à fait général, il faut rester les pieds sur terre mais c'est évident que le vent dominant pour le moment au niveau mondial et ce qui fait bien et je l'ai dit parce que j'essaie, moi, d'être objectif, que certaines Sociaux Démocrates tiennent un langage de ce genre, une espèce de déification du marché, moi, je n'ai pas cette thèse-là, la majorité des Socialistes ne l'ont pas. Et je crois que là, il y a une différence idéologique. Vous savez, ce n'est pas, on ne devrait pas être gêné d'avoir des différences. Moi, j'ai encore connu Jean Gol qui disait devant l'électeur au contraire, il faut bien montrer que nous ne sommes pas tout à fait les mêmes.
JPJA - C'est devant l'électeur qu'on va montrer la différence, Charles Michel, réponse ?
CHM - Sur ce point, je suis parfaitement d'accord. Je pense effectivement qu'il faut assumer le fait que le PS, c'est pas le MR en terme valeur prioritaire, en terme d'idéologie et moi, je n'ai pas de honte à assumer la dimension idéologique des formations politiques. Alors évidemment, je ne peux pas rejoindre l'analyse qui est faite, c'est dans la mesure où je pense délibérément côté PS, on entretient régulièrement l'idée de la confusion entre le libéralisme authentique qui a réellement une dimension sociale indiscutable et d'autres situations qui sont l'inverse du libéralisme. Quand on parle de libéralisme sauvage, d'ultra libéralisme, de néo-libéralisme, c'est exactement comme si moi, comme porte-parole du Mouvement Réformateur, je faisais délibérément et systématiquement l'amalgame entre le socialisme, l'ultra socialisme, le marxisme. Je ne fais pas cela par honnêteté intellectuelle, je sais que le socialisme ça n'est pas le marxisme. Moi, je revendique l'idéologie libérale comme étant une idéologie éminemment emprunte d'humanité et de dimension de générosité et de dimension sociale.
JPJA - Et quand Philippe Moureaux dit que vous ressortez cela, "les Michel" au moment des élections ?
CHM - Je pense personne, personne ne doute de la conviction sincère que nous avons quant à la volonté d'une société qui soit la plus juste possible, qui prenne en considération la dimension de générosité mais aussi de responsabilité, mais aussi de liberté. Vous savez, il y a un économiste libéral indien qui a reçu un Prix Nobel il y a quelques temps qui dit, moi, je me retrouve bien dans ce libéralisme-là, qui est le libéralisme du Mouvement Réformateur, qui dit, le succès d'une économie ne se mesure pas seulement aux chiffres du PIB ou pour dire les choses différemment, aux chiffres des bénéfices des entreprises. Le succès de l'économie se mesure aussi à la qualité de vie pour le plus grand nombre, à l'accès à l'éducation, à l'accès à la culture. Mais je pense, cette dimension-là, c'est une dimension qui est authentiquement libérale dans laquelle, je me retrouve parfaitement.
JPJA - Alors, on reste avec vous, vous dites, vous ne faites pas la confusion entre en gros, le communisme et le socialisme mais ce matin, Richard Miller dans "Le Soir" qui est quand même quelqu'un de chez vous, Charles Michel, a dit qu’il n'entend rien du PS, sauf les "rengaines marxistes et martiennes" de Philippe Moureaux ?
CHM - Mais on a eu le sentiment effectivement ces derniers jours et à rythme régulier et c'est un rôle qui est parfaitement assumé parfois même avec un certain humour par Philippe Moureaux, que Philippe Moureaux est quelque part le porte-voix du PS quand il s'agit de cogner dur et parfois avec peu de nuances. Et je me réjouis qu'aujourd'hui dans ce que j'ai entendu, il y a une dimension beaucoup plus nuancée.
JPJA - Ce n'est peut-être pas fini ?
CHM - Je suis peut-être trop optimiste !
JPJA - Philippe Moureaux ?
PHM - Mais écoutez, on est ce qu'on est d'abord. Et on l'est d'abord dans une formation politique. Moi, j'assume pleinement ce que fait le PS. Je trouve d'ailleurs que quand j'entends le MR et la famille Michel, la galaxie Michel critiquer le PS d'une façon aussi,
CHM - J'ai parlé trop vite !
PHM - D'une façon aussi violente avec le beau travail qui est fait, regardez, Rudy Demotte qui a redressé les finances de la Sécurité sociale, je sais que ça ne plaît pas aux Libéraux parce que eux, ils aimeraient que ce soit en déficit pour pouvoir taper dedans. Mais quand on a dû faire le budget, on a dû reconnaître que ce que les Socialistes avaient fait au niveau fédéral, était bien, tout était en équilibre. Et les difficultés venaient plutôt de certaines faiblesses dans l'administration fiscale dont je ne rends pas, moi, je ne suis pas, je ne vais pas dire que c'est le Ministre qui est totalement responsable de ça, mais enfin, c'est une réalité, ça, c'est une première chose. D'autre part, je suis aussi Philippe Moureaux et j'ai aussi ma tonalité et moi, je l'ai depuis toujours, je l'espère la garder, je ne suis pas quelqu'un qui change d'avis en fonction des saisons et en fonction, je dirais, des opportunités. Je conserve ce que j'appelle une analyse marxiste ; ce n'est pas, l'analyse marxiste n'a rien à voir avec le soviétisme comme essaie de le faire croire y compris Monsieur Miller qui parle de marxisme et de martien, c'est une analyse simplement qui part des réalités socio-économiques et qui considère et je constate d'ailleurs que, sans s'en rendre compte, certains Libéraux partent du même type d'analyse que le socio-économique est déterminant. Et sur ce plan-là, le socio-économique, c'est aussi justement le bien être, le bien être des gens et quand vous mettez la Sécurité sociale en équilibre, que vous ne permettez pas à la droite d'exiger qu'on supprime tel soin de santé, qu'on fasse telle chose, vous faites un merveilleux travail social et je crois que les Socialistes au Gouvernement avec d'ailleurs le MR, avec le MR qui, ce n'est pas lui qui évidemment défend ces valeurs, mais je reconnais qu'on a pu faire de bons compromis sur ce plan-là, je trouve que si on avait en face de nous des gens qui avaient un peu de bonne foi, ils devraient reconnaître le succès socialiste en cette matière. Il est fondamental pour les gens, pour la majorité des gens, leurs soins de santé, leurs difficultés quand ils sont au chômage, ça, c'est ce que nous portons. Et il me semble que quelqu'un qui est respectueux de la vérité, qui ne dit pas tout le temps que les choses sont incontestables quand il sait qu'elle sont contestables, devrait le reconnaître.
JPJA - Charles Michel, réponse ?
CHM - Moi, je suis d'accord avec Philippe Moureaux. Il n'y a pas assez de Rudy Demotte au PS. Rudy Demotte effectivement avec l'ensemble du Gouvernement, réussit me semble-t-il et j'ai déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, une gestion que je crois exemplaire dans son département. Maintenant là où, je ne peux pas suivre Philippe Moureaux, c’est quand il induit,
PHM - Heureusement, tout de même, heureusement !
CHM - …quand il induit l'idée que le MR serait systématiquement en situation de plaider pour la suppression de protection sociale, ça n'est pas vrai, c'est contraire à la vérité. Systématiquement dans tous ces débats-là, nous avons été en soutien pour soutenir l'idée d'une croissance des moyens financiers pour les Soins de santé, pour les protections sociales et c'est l’essentiel.
PHM - C'est un scoop,
CHM - Deuxième, deuxième, mais non, ce n'est pas un scoop,
PHM - Un scoop ! C'est merveilleux d'entendre ça !
CHM - Vous ne pourriez pas, vous ne pourriez pas démontrer l'inverse. Par contre, il y a des choses que l'on ne peut pas dire, moi, j'ai voulu le mettre en évidence et je le fais avec beaucoup de sobriété sans donner, sans faire la leçon mais est-ce exact, oui ou non, que dans un certain nombre de grandes Villes en Wallonie, particulièrement en Wallonie où le PS depuis des décennies, occupe tous les leviers de décisions publiques est-ce exact oui ou non, que c'est là que les indicateurs de bien être pour les gens, sont les plus négatifs, sont les plus cataclysmiques.
JPJA - Liège et Charleroi par exemple.
CHM - Quand vous voyez, mais je prends un exemple, Monsieur Jacqmin, un seul exemple, quand vous voyez qu'à Charleroi, 42% des jeunes de moins de 25 ans sont aujourd'hui au chômage, c'est un séisme social.
JPJA - Faute au PS alors ?
CHM - Mais en tout cas,
PHM - Ça, c'est, ça, c'est extrêmement grave comme accusation. En réalité dans quasi tous les pays du monde, si on regarde la carte politique, que ce soit en France, que ce soit en Allemagne, que ce soit en Belgique, il est exact que les mouvements de gauche qui portent les intérêts des plus faibles, sont généralement plus forts électoralement là où il y a plus de faibles qui reconnaissent, qui savent qui est leur avocat. Alors mélanger la catastrophe de la gestion de Charleroi, que je ne nie pas. Pour moi, je reprendrai volontiers la phrase de Laurette Onkelinx : "j'ai mal à mon Charleroi", c'est vrai que c'est une catastrophe, ce qui apparaît et je crois que les responsabilités doivent être pleinement assumées par ceux qui ont commis ces fautes au moins politiques et parfois malheureusement plus que politiques, mais faire ce genre de raisonnement que je viens d'entendre de Monsieur Michel, être d'une mauvaise fois plus grande, donc si je comprends bien, c'est parce que le MR est au pouvoir à Lasnes, que les gens sont plus riches, mais non ! Le MR est au pouvoir à Lasnes parce que les gens riches se reconnaissent dans le MR!
CHM - Est-il exact, est-il exact que depuis des décennies, le PS prend les décisions et donc traduit l'idéologie socialiste dans la gestion publique à Charleroi, à Mons, dans certaines grandes Villes et qu'on n'observe pas d'amélioration de la situation des gens, qu'on n'observe pas dans la politique qui est mise en oeuvre, des baisses significatives du chômage, des hausses de la qualité de vie ? Est-ce que ça, c'est exact, oui ou non, de se dire ça ?
PHM - Voilà, alors encore,
CHM - Est-ce que dire ça, c'est offensant ?
PHM - Non, ce n'est pas offensant, c'est mensonger !
CHM - Je voudrais, je voudrais ajouter,
PHM - Comme si c'était les Communes, comme si c'était les Communes qui avaient le pouvoir de lutter contre le chômage !
CHM - Communes, Communes,
PHM - Vous avez été membre du Gouvernement wallon, vous avez eu la tutelle sur ces Villes, vous n'avez rien foutu, ça, tout le monde le sait, mais ça, vous êtes du style à occuper des fonctions avec joie, avec une certaine aisance mais surtout ne pas toucher aux dossiers difficiles. Vous rentrez dans l'opposition, vous découvrez huit jours après qu'il y a des problèmes.
CHM - Le naturel revient au galop, j'observe ça. Est-ce exact oui ou non, que l'Europe en 12 ans, a mobilisé plus de 1,5 milliard d'Euros, plus de 1,5 milliard d'Euros pour la solidarité avec le Hainaut ? Est-ce que ça, c'est exact, oui ou non ?
PHM - Oui.
CHM - Donc il y a une mobilisation de moyens financiers et quand vous dites, ce n'est pas les Communes qui peuvent gérer ce genre de difficultés, je ne parle pas que des Communes, la Région Wallonne est dominée depuis fort longtemps par le PS.
PHM - Et qu'est-ce que vous avez fait au Gouvernement wallon ?
CHM - Les Provinces sont dominées depuis fort longtemps par le PS.
PHM - Vous êtes passé au Gouvernement wallon pour toucher un traitement ! Et pas pour travailler !
CHM - Les Intercommunales sont dominées depuis fort longtemps par le PS, moi, j'observe ça, point.
JPJA - Quand on vous entend là tous les deux, est-ce qu'on se dit, bon, PS-MR, ça peut continuer. Hier, c'était déjà Philippe Courard qui sur cette antenne, disait que dans l'opposition n'avait pas bien fait son travail à Charleroi et c'est vrai que les bilans non rendus de la Régie foncière, permettaient quand même de se demander, de se poser des questions sur la Commune et dans la journée, Olivier Chastel parle de duplicité du Ministre-président de la Région wallonne, qui avait demandé qu'on garde le calme, qu'on regarde l'avenir et pas le passé. Quand on utilise des mots comme ceux-là " duplicité", "malhonnêteté", on peut encore travailler ensemble, Philippe Moureaux ?
PHM - Oh, écoutez, je crois que, j'ai entendu le Président Bush dire pour une fois quelque chose d'intelligent, c'était peut-être la première fois que j'entendais ça, au lendemain des élections, quand on lui dit, comment, est-ce que vous invitez la personne qui vous a attaqué le plus et que vous avez attaqué le plus, un futur président de la Chambre, il a dit, il y a un temps pour les élections et il y a un temps pour gouverner. C'est vrai que ce n'est pas parce qu'on se frotte durement qu'on ne peut pas faire des choses ensemble. Maintenant la galaxie Michel a visiblement choisi, elle, pas nécessairement le MR, parce qu'on a d'ailleurs vu...
JPJA - Vous dites, la galaxie Michel, c'est Louis Michel, c'est ..
PHM - C'est toute la famille qui occupe à peu près tous les types de fonctions qui existent en Belgique. Cette galaxie a choisi, elle, la rupture avec le PS. Mais je n'ai pas l'impression, je viens de lire, Monsieur Miller dans "Le Soir" en arrivant pour avoir le plaisir de vous rejoindre et j'ai vu que lui, il allait même à contre-sens, il plaide pour un axe francophone PS-MR, MR-PS. Il est donc tout à fait dans une autre optique. On verra peut-être un jour ce que le MR,
JPJA - Est-ce que ce n'est pas, Philippe Moureaux, un axe francophone par rapport aux Flamands ?
PHM - Ah oui, bien sûr, mais il dit, on doit travailler ensemble, on doit gouverner ensemble au Fédéral, on doit chasser le CDH et gouverner ensemble à la Région et à la Communauté après les élections fédérales, si vous n'appelez pas ça une volonté d'un axe politique, je ne sais pas ce qu'il faut ! Mais, il a le droit de penser ça. Moi, au niveau francophone, je pense plutôt qu'il faudrait qu'on se mette d'accord entre toutes les formations politiques francophones importantes et pas uniquement le PS et le MR. Je pense que le CDH a sa place dans cette discussion, mais,
JPJA - Une date de réunion ?
PHM - Comment ?
JPJA - Est-ce qu'il y a une date déjà fixée pour une réunion entre les partis francophones ?
PHM - A Bruxelles, nous l'avons fait et nous allons le continuer et au niveau plus général, les contacts ont certainement lieu et des réunions pourront se faire. Mais c’est surtout essayer d'avoir sur les tout grands dossiers, des attitudes qui peuvent être cohérentes. Vous savez, le grand dossier au niveau communautaire, ça va être le social, ça va être la Sécurité sociale et là, j'ai un peu peur que certains Francophones soient un peu plus faibles quant à défendre les intérêts qui ne sont peut-être pas les intérêts des gens de Lasnes justement mais plutôt ceux des endroits où c'est un peuple qui ne vote pas bien, à entendre Monsieur Michel.
JPJA - Charles Michel, la dernière réponse avant de passer aux questions des auditeurs tout à l'heure ?
CHM - J'entends bien, j'entends bien la nervosité côté PS. Maintenant, ce qui est tout à fait certain et vous l'avez, Monsieur Jacqmin, dit avec beaucoup de justesse, c'est que, ce qui est essentiel dans le débat qui s'annonce sur le plan électoral en 2007, c'est qu'il y a un axe francophone solide parce qu'il y a là un enjeu socio-économique à travers les questions communautaires,
PHM - Oui, là, on est d'accord, Monsieur Michel.
CHM - Qui est capital pour ce qui concerne, qui est capital pour ce qui concerne les Francophones. Donc notre volonté au niveau du Mouvement Réformateur, c'est d'être pleinement acteur d'un axe francophone solide qui prépare les négociations sans agressivité par rapport à la Flandre mais avec une certaine solidité parce qu'on mesure bien qu'il y aura, venant de la Flandre et particulièrement du CD&V, de la famille sociale chrétienne, des clous de boutoir pour mettre en difficultés particulièrement sur le plan socio-économique.
JPJA - Un tout dernier mot, est-ce qu'il y aura un membre de la galaxie Michel à Bruxelles pour affronter le PS de Philippe Moureaux aux élections fédérales ?
CHM - Mais chacun a les fantasmes qu'il souhaite. Quand j'entends les fantasmes de Philippe Moureaux par rapport aux questions galaxiques, ...
PHM - Non, non, par rapport à la candidature de Louis Michel, ce n'est pas un fantasme de Philippe Moureaux, je n'en ai même pas parlé !
CHM - Non, mais je parlais de la galaxie,
PHM - Ce qui démontre votre manière de débattre, mais en revanche, la presse en parle, mais, voilà, Louis Michel visiblement s'ennuie à l'Europe, ou bien, il a atteint le principe de Peter, c'est qu'il n'est pas dans ses niveaux de compétences et qu'il veut revenir un peu plus modestement sans un cénacle national.
JPJA - Un mot de réponse Charles Michel ?
CHM - Je prends note des insultes habituelles et ad nominem de Philippe Moureaux, je prends tout ça bien sûr avec le sourire.
PHM - Bien sûr !
CHM - Il n'y a pas de galaxie Michel, il y a simplement effectivement une conviction pour un libéralisme authentiquement social et équitable.
JPJA - On attend les questions des auditeurs, 070 / 22.37.37. On se retrouve sur le coup de 8h35. A tout à l'heure…

Comme si de rien n'était, le PS ignore les scandales quotidiens et se voit déjà en haut de l'affiche ! Le PS serait prêt à une nouvelle réforme de l'Etat

Le PS est disposé, dans le cadre d'une coalition violette qui serait reconduite au gouvernement fédéral en 2007, à négocier une réforme plus poussée de l'Etat, à condition que l'on ne touche pas à la sécurité sociale, a appris à bonne source le journal De Morgen.
Tout porte à croire que le PS, en les circonstances actuelles, préférera une nouvelle coalition violette à une entrée du CD&V au gouvernement fédéral, par crainte d'une réforme de l'Etat qui abattrait le tronc fédéral de la sécurité sociale, selon plusieurs indiscrétions. Si le PS a conscience que la réforme devra être poursuivie après 2007, la méfiance reste de mise, dans l'entourage de son président Elio Di Rupo, à l'égard du cartel flamand CD&V-N-VA. Quelques mois avant les élections législatives de 2007, il n'est cependant pas encore question de contacts, même informels, en vue d'une ronde de négociations communautaires.
Les propositions communautaires du sp.a et de Spirit, concernant la régionalisation du marché du travail, ne sont pas non plus jugées acceptables par le PS, qui préférerait pourtant encore lancer une réforme de l'Etat avec le sp.a et le VLD qu'avec le CD&V.
Plus: le PS serait lui-même disposé à négocier une régionalisation partielle de la justice, tant que la solidarité socio-économique reste fédérale, affirme De Morgen.


Seuls 18 pc des Flamands voient Di Rupo Premier ministre

Seuls 18 pour cent des Flamands estiment que le président du PS et ministre-président wallon Elio Di Rupo a le profil d'un Premier ministre, selon un sondage effectué pour la VRT et De Standaard. Le cartel CD²V/N-VA conforterait sa première place avec 32,7 pc, le Vlaams Belang serait à 21,9 pc.
Selon ce même sondage, 18 pc des personnes interrogées pourraient voter pour un nouveau parti fondé par les sénateurs ex-VLD Jean-Marie Dedecker et Hugo Coveliers. Ces derniers prendraient surtout des voix au Vlaams Belang.
Le ministre-président flamand Yves Leterme reste le plus populaire avec 57 pc devant le Premier ministre Guy Verhofstadt à 44 pc et le bourgmestre d'Anvers avec 42 pc. Celui-ci dépasse désormais Steve Stevaert (41 pc).

Le CD & V n'a pas encore gagné le match de 2007 !

Les politologues de l'université de Gand ont analysé les communales.
Johan Ackaert, Herwig Reynaert et Tony Valke, politologues à la RUG ont voulu aller au-delà des bilans présentés par les différents partis flamands au lendemain des élections communales. Ils ont couché leurs réflexions sur le papier de la revue "Samenleving en Politiek" proche de la mouvance progressiste sans cependant être liée à un parti.
La lecture qu'ils ont faite du scrutin va quelque peu à contre-courant des analyses partisanes, au sens propre du terme : ainsi, s'il est incontestable que le CD & V était le premier parti aux provinciales (30,1 pc), son alliance avec la N-VA ne lui a guère rapporté.
Pas de grand effet N-VA
Pire, si l'on fait abstraction de leurs 26,8 pc de 2000, les chrétiens-démocrates sont en recul puisqu'ils y avaient réalisé seuls 30,7 pc des voix. Quand on compare alors les résultats des communales, il apparaît que le cartel avec les républicains de la N-VA n'est pas nécessairement synonyme de gain électoral : dans les communes où le CD & V s'est présenté seul, il avance mais dans celles où il a uni la destinée aux ex-Volksuniens, il apparaît que le recul avoisine les 2 pc ! Pour les politologues gantois, on peut même se demander si la N-VA n'est pas la seule à en tirer profit, en termes de mandats...
Par contre, ceux qui estimaient que le rapprochement entre le SP.A et Spirit était encore plus contre nature doivent revoir leur jugement. Le SP.A a progressé à la fois dans les provinces mais plus encore dans les communes.
Globalement, le parti socialiste flamand devient même la deuxième formation locale. Et là où il s'est présenté avec Spirit, les résultats sont encore meilleurs. Ackaert et ses collègues en déduisent que la N-VA n'est donc pas le seul parti à avoir récupéré les suffrages de l'ex-VU. Et le libéralisme de gauche incarné par Geert Lambert n'est donc pas en recul comme le laissaient volontiers entendre les ex-frères ennemis plus à droite sur l'échiquier politique...
Le diagnostic du trio gantois est plus catastrophique pour le VLD. Car les bons résultats de Gand et de Malines étaient en fait des arbustes qui cachaient la forêt : les libéraux n'avaient jamais connu pareil chiffre plancher depuis la création du VLD en 1992. Les écologistes flamands n'ont pas de quoi pavoiser non plus puisque Groen ! n'a fait que retrouver son niveau de... 1988.
Le progrès du Belang
Enfin, inversement, les démocrates auraient tort de crier victoire par rapport au Vlaams Belang : là aussi, on ne doit pas s'arrêter au résultat d'Anvers. S'il est vrai que le VB a perdu des plumes par rapport aux régionales de 2004, les néofascistes flamands ont progressé dans 98,5 pc des communes où ils étaient déjà présents en 2000.
Les conclusions de la recherche de MM. Ackaert, Reynaert et Valke sont dès lors surtout des mises en garde : à leurs yeux, le CD & V fait de meilleurs scores locaux que fédéraux.
A propos de ce petit jeu comparatif, ils font aussi remarquer qu'inversement le Vlaams Belang fait mieux à des scrutins nationaux ou régionaux. Ce qui est loin d'inciter à l'optimisme, on en conviendra pour les élections fédérales de l'an prochain...
L'article complet peut être obtenu auprès de "Samenleving en Politiek" au 09.267.35.31.


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