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23 octobre 2008

150.000 dollars pour habiller Sarah Palin

Le parti républicain aux Etats-Unis a dépensé la bagatelle de 150.000 dollars (environ 116.000 euros) pour habiller et maquiller Sarah Palin, colistière du candidat à la Maison Blanche John McCain.

Sarah Palin. ©AP
Le principal organe de recueil de fonds des républicains a dépensé des dizaines de milliers de dollars dans des grands magasins de luxe de St.Louis, New York et Minneapolis, a affirmé le site internet Politico.
La somme de 4.716,49 dollars a été dépensée en coiffure et en maquillage au mois de septembre, a ajouté le site. Ce poste de dépenses n’apparaissait pas sur les comptes du parti avant la désignation de la gouverneure de l’Alaska, en août.
Tracy Schmitt, une porte-parole du ticket McCain-Palin, a assuré qu’il avait « toujours été prévu que les vêtements ainsi investis soient cédés à une organisation caritative après la campagne ». « Avec toutes les questions importantes auxquelles le pays est confronté, il est incroyable que nous passions du temps à parler de pantalons et blouses », a-t-elle également déclaré.
Une autre porte-parole, Maria Comella, a « refusé de donner des détails sur ces dépenses et sur les raisons pour lesquelles il était nécessaire de dépenser autant », a indiqué Politico.
L’état-major de campagne républicain « ne commente pas les décisions stratégiques sur la façon dont les ressources financières sont dépensées », a expliqué Mme Comella sur le site.
Deux magasins de vêtements pour bébés figurent sur la liste des dépenses, « suggérant que 295 dollars ont été dépensés pour habiller le dernier des Palin sur le chemin de la campagne », a ajouté Politico, évoquant le cinquième enfant de la candidate au poste de vice-présidente, né en avril.

02 octobre 2008

Le plan Paulson a franchi l'obstacle du Sénat

Le texte révisé introduit une augmentation de la garantie par l'Etat des dépôts des clients dans les banques, de 100.000 à 250.000 dollars. Des crédits d'impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont également été introduits. Le plan doit désormais être voté par les représentants vendredi.

Le premier obstacle est franchi : le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi le plan Paulson de soutien au système financier américain. Le plan a été remanié, mais le sauvetage reste un financement public géant, d'un coût de 700 milliards de dollars, doit désormais franchir l'épreuve autrement redoutable des représentants. Ce vote crucial devrait avoir lieu vendredi.
A Wall Street, les marchés, qui ont clôturé mercredi soir avant le vote, ont joué la prudence en terminant en léger repli. Jeudi matin, les cours du pétrole brut étaient en hausse jeudi matin.
Le Sénat - dont les candidats McCain et Obama - a approuvé par 74 voix contre 25 ce projet baptisé "Loi sur la stabilisation économique d'urgence de 2008", qui donne, à cinq semaines de l'élection présidentielle, une latitude et des moyens sans précédent au secrétaire au Trésor Henry Paulson pour venir au secours du secteur bancaire.
Ce vote ouvre la voie à l'approbation du texte dès vendredi par la Chambre des représentants, qui l'avait rejeté lundi à 13 voix près (228-205), faisant brutalement chuter le Dow Jones et les bourses mondiales. Des républicains surtout avaient refusé de soutenir ce qu'ils considéraient comme une intervention massive de l'Etat dans le secteur privé aux frais des contribuables. L'objectif du plan est de donner à l'Etat les moyens et l'autorité de racheter les actifs dépréciés des institutions financières mises à mal par la crise des prêts immobiliers à risque, les "subprime". Plus d'une douzaine de banques ont déjà fait faillite aux Etats-Unis.
Un texte légèrement révisé a donc été présenté au Sénat mercredi, introduisant une augmentation de la garantie par l'Etat des dépôts des clients dans les banques, le plafond garanti passant de 100.000 à 250.000 dollars. Des crédits d'impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont également été introduits.
Interrompant leur campagne, John McCain et Barack Obama, tous deux sénateurs, sont venus au Capitole pour voter le plan. Dans un discours aux accents présidentiels, M. Obama a repris les mots du président Franklin D. Roosevelt, artisan du redressement après la crise de 1929. "Unissons--nous pour bannir la peur ! Aujourd'hui on ne peut pas échouer. Ni maintenant, ni demain, ni l'année prochaine (...)", a-t-il déclaré. Décrivant la crise comme potentiellement "catastrophique", M. Obama a expliqué qu'"on risquait de voir des milliers d'entreprises mettre la clé sous la porte, des millions d'emplois disparaître et une longue et douloureuse récession s'en suivre". "En d'autres termes, ce n'est pas seulement une crise de Wall Street, c'est une crise américaine", a-t-il lancé. M. Obama a aussi prôné l'adoption dans un deuxième temps d'un plan de relance économique et d'une réforme de la loi sur les faillites pour les propriétaires en difficulté.
Son rival John McCain n'a pas prononcé de discours à la tribune. "Si le projet de loi échoue encore, la crise se transformera en désastre", avait-il averti au cours de la journée. Le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, s'est réjoui à la tribune du fait qu'"en plein milieu d'une campagne présidentielle, il avait été possible de mettre cela de côté et s'unir (...) pour l'un des plus grands moments dans l'histoire du Sénat".
"J'applaudis le Sénat pour son vote réunissant les deux partis", a réagi de son côté le président George W. Bush. "C'est au tour de la Chambre d'examiner cette loi. Avec les améliorations que lui a apporté le Sénat, je crois que les représentants des deux partis peuvent soutenir ce texte", a poursuivi M. Bush affirmant que l'état de l'économie "exigeait" l'adoption du plan. M. Paulson s'est également réjoui du vote "pluraliste" du Sénat dans un communiqué et a appelé "la Chambre à agir rapidement pour adopter ce projet de loi".
Reste désormais le passage devant la Chambre des représentants. Le sénateur démocrate Charles Schumer, membre de la commission bancaire du Sénat, s'est dit "très optimiste" sur l'issue du vote à la Chambre. "Ils y travaillent dur". "Il ne s'agit pas seulement de trouver une douzaine de votes. Il y aura des votes qui feront défaut et d'autres qui viendront s'ajouter", a-t-il pronostiqué.

28 juillet 2008

Pour McCain, la Russie est devenue une "autocratie" à exclure du G8

Le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, qui veut exclure la Russie du sommet du G8, a affirmé dimanche que ce pays était devenu une "autocratie" et que l'ex-président Vladimir Poutine avait conduit le pays sur une "très mauvaise voie".
"Nous devons améliorer leur comportement", a affirmé John McCain sur ABC, rappelant les récentes décisions de la Russie. John McCain a cité "la baisse des livraisons de pétrole aux Tchèques parce qu'ils ont conclu un accord avec nous, l'exclusion (du groupe pétrolier) BP de la Russie (...), l'énorme pression sur la Géorgie (...), l'Ukraine", ainsi que "leur blocage au conseil des Nations unies sur l'Iran". "Ils sont devenus une autocratie", a déclaré le candidat à la présidentielle américaine. "L'ex-président Poutine, maintenant Premier ministre et son gouvernement ont mené le pays sur une très mauvaise voie", a-t-il poursuivi ajoutant que Vladimir Poutine tenait encore les rênes du pays. "Nous voulons un meilleur comportement de la Russie sur le plan international et nous sommes en droit de l'escompter", a-t-il ajouté.

06 juin 2008

Clinton se rallie officiellement à Obama

Barack Obama a enregistré un nouveau soutien de poids vendredi, celui du chef de la majorité au Sénat Harry Reid, un démocrate influent qui s'était abstenu de prendre parti durant les primaires.


Hillary Clinton jette l'éponge. La sénatrice de New York, qui fait figure de possible co-listière de Barack Obama, va mettre un terme à sa campagne et apporter son soutien au sénateur de l'Illinois, qu'elle a rencontré en tête à tête pour discuter de la campagne à venir pour l'élection présidentielle du 4 novembre. Hillary Clinton mettra fin à sa campagne samedi à midi (16h GMT, 18h à Paris) à Washington, a annoncé vendredi son équipe de campagne. L'ex-Première dame des Etats-Unis remerciera ses partisans et apportera officiellement son soutien à Barack Obama, mathématiquement assuré depuis mardi de décrocher l'investiture démocrate pour la présidentielle.
La sénatrice de New York devrait appeler les démocrates à s'unir derrière Obama et à l'aider à vaincre le républicain John McCain lors du scrutin de novembre. Les dirigeants du parti de l'âne espèrent que le ralliement de Clinton va aider à ressouder les démocrates, après une bataille des primaires longue et acharnée qui a laissé des traces.
Hillary Clinton et Barack Obama se sont rencontrés jeudi soir en privé au domicile de la sénatrice de Californie Dianne Feinstein pour discuter de la campagne à venir. Ils sont arrivés séparément et se sont assis l'un en face de l'autre dans le salon, selon Mme Feinstein, qui les a laissés en tête à tête. "Il y avait un désir de part et d'autre, je crois, d'avoir un entretien privé", a expliqué la maîtresse des lieux. Les deux candidats sont sortis de leur rencontre d'une heure en riant. "Ils m'ont appelée quand (l'entretien) a été terminé", a précisé Mme Feinstein. "Je suis descendue et j'ai dit 'bonsoir, j'espère que vous avez eu une bonne réunion.' Ils riaient et c'est tout."
"Les sénateurs Obama et Clinton (...) ont eu une discussion productive sur l'important travail qu'il faut fournir pour réussir en novembre", ont-ils indiqué dans un communiqué commun. De nombreux partisans d'Hillary Clinton souhaitent qu'elle soit la candidate démocrate à la vice-présidence. Selon eux, le tandem Obama-Clinton formerait un "ticket de rêve" qui permettrait au sénateur de l'Illinois d'élargir son audience auprès des électeurs blancs et de la classe ouvrière, des Hispaniques ou encore des femmes.
En privé, la sénatrice de New York a déclaré cette semaine à des parlementaires qu'elle était ouverte à la possibilité d'être candidate à la vice-présidence. Selon l'autre sénateur de New York, le démocrate Charles Schumer, interrogé par la chaîne ABC vendredi, Clinton a dit qu'elle accepterait d'être co-listière si Obama lui proposait, mais "s'il choisit quelqu'un d'autre elle travaillera tout aussi dur pour le parti", a-t-il assuré.
Barack Obama, qui a désigné mercredi trois personnalités, dont Caroline Kennedy, fille du président assassiné John F. Kennedy, pour l'aider à sélectionner des candidats au poste de vice-président, a déclaré que ses recherches pour trouver un co-listier resteraient secrètes. Et il a fait savoir jeudi qu'il n'était pas pressé d'annoncer le nom du lauréat.
En tout cas, l'ancien candidat à l'investiture démocrate John Edwards ne briguera pas la vice-présidence sur un ticket avec Obama: il l'a exclu dans des entretiens publiés vendredi par les journaux espagnols "El Mundo" et "El Pais". Edwards, qui était en visite en Espagne, a apporté son soutien au sénateur de l'Illinois en mai après avoir été courtisé pendant plusieurs mois par les deux principaux adversaires de la course à l'investiture démocrate.
Barack Obama a enregistré un nouveau soutien de poids vendredi, celui du chef de la majorité au Sénat Harry Reid, un démocrate influent qui s'était abstenu de prendre parti durant les primaires.
Le premier candidat noir d'un grand parti à l'élection présidentielle américaine se concentre également sur la bataille à venir contre le républicain John McCain. Sa campagne l'a conduit jeudi en Virginie, un Etat qui vote traditionnellement républicain, mais que les démocrates espèrent faire basculer dans leur camp en novembre.

27 août 2007

Le risque de récession aux Etats-Unis est le plus élevé depuis 2001

Le risque d'une récession est le plus élevé aux Etats-Unis depuis 2001 et il est trop tôt pour affirmer que la crise financière liée aux excès des prêts hypothécaires est terminée, a estimé dimanche Larry Summers, ancien secrétaire américain au Trésor.

"Nous avons vu un rétablissement, un certain retour à la normale cette semaine, mais je pense qu'il est bien trop tôt pour juger que la crise est terminée", a déclaré M. Summers, sur la chaîne de télévision ABC. Larry Summers, qui a servi de 1999 à 2001 sous le président Bill Clinton, fait référence à un assèchement du crédit provoqué par une perte de confiance et un manque de visibilité de l'ampleur réelle de la crise des prêts hypthécaires à risque (subprime) aux Etats-Unis. La banque centrale américaine comme son homologue européenne, la BCE, ont injecté des dizaines de milliards de dollars et d'euros pour permettre aux banques et autres institutions d'avoir accès à des liquidités. Pour M. Summers, il est loin d'être certain que la purge du secteur financier est terminée et surtout il est trop tôt pour estimer l'impact de la crise sur le reste de l'économie. "La première raison c'est que l'on ne peut pas savoir s'il ne va pas y avoir une autre mauvaise surprise dans le secteur financier et deuxièmement, nous n'avons pas eu le temps d'évaluer l'impact que cela aura sur l'économie réelle et le processus de création d'emplois dans notre économie", a-t-il souligné. Néanmoins, "je ne pense pas que nous ayons les éléments nécessaires pour prédire une récession mais je dirais que les risques que nous en ayons une sont les plus élevés depuis les attentats du 11-Septembre", a souligné M. Summers qui travaille désormais pour une banque d'investissement D.E. Shaw and Co. Il a aussi appelé à ne pas seulement penser aux entreprises financières touchées par la crise mais surtout à ceux qui ont fait un emprunt et qui ne peuvent le rembourser. "Il faudrait se concentrer sur les propriétaires (d'une maison), il faut se concentrer sur celui qui a fait un emprunt immobilier", a souligné l'ancien président de l'université de Harvard.

09 juillet 2007

Bush joue au « climat-killer »

Les Etats-Unis proposent pour la première fois d'élaborer d'ici à la fin 2008 un nouvel accord sur la protection climatique pour les pays les plus pollueurs dans un projet de déclaration finale du G8. Washington veut imposer un passage qui aboutirait à un éloignement du protocole de Kyoto, qui expire en 2012, souligne le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
« Nous nous engageons dans un processus (...) pour développer un plan pour un nouveau texte-cadre d'ici à la fin 2008 », est-il écrit dans le nouveau projet de déclaration finale, selon le quotidien régional.
Ce document concernerait uniquement les pays responsables de la plus grande partie des émissions de gaz à effet de serre alors que les accords sur le climat visent jusqu'à présent presque tous les pays du monde.
Une telle proposition ne ferait qu'attiser encore le conflit sur le climat entre l'Allemagne, qui préside le G8 cette année, et Washington.
Les négociations entre les pays du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada, Russie) en vue d'une déclaration commune sur le réchauffement climatique se heurtent à l'opposition de Washington, qui refuse des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
De plus en plus de responsables politiques allemands appellent la chancelière Angela Merkel à faire pression sur les Etats-Unis pour obtenir des des résultats concrets en faveur de la protection climatique au sommet du G8.
Mais, selon un sondage Forsa, 73 % des Allemands sont sceptiques quant à la réussite d'une percée sur le dossier à l'issue du G8 prévu du 6 au 8 juin à Heiligendamm (nord-est).
« Si Bush tient absolument à jouer au climat-killer, il doit y avoir, au besoin, une déclaration finale du G8 sans les Etats-Unis », a affirmé la présidente du groupe parlementaire des Verts, Renate Künast, dans le quotidien Berliner Zeitung.
M. Steinmeier a plaidé mardi pour que les négociations sur les réductions des gaz à effet de serre qui devront être prévues dans le traité succédant au Protocole de Kyoto en 2012 soient bouclées d'« ici à 2009 ». Le lancement officiel de ces négociations aura lieu en décembre prochain à Bali.
Le Forum UE-Asie, réuni mardi à Hambourg, a échoué à adopter des obligations communes aux deux zones concernant la réduction des gaz à effet de serre après 2012.
(D'après AFP)

29 janvier 2007

Environnement


Sans surprise, celui-ci devrait largement confirmer des constats souvent entendus. Et des scénarios qui ne prêtent guère à l'optimisme.

Réunis du 29 janvier au 2 février à Paris, les experts du Giec vont mettre la dernière main au volet climatologique du quatrième rapport de l'organisation sur lequel ils planchent depuis plus de trois ans. Objectif : synthétiser l'état des connaissances scientifiques actuelles en matière de changements climatiques afin d'inspirer l'action des "décideurs" de la planète.
Si ce document qui doit refléter un très large consensus au sein de la communauté scientifique demeure encore confidentiel, certains éléments ont néanmoins déjà filtré dans la presse ces dernières semaines, qui ne font grosso modo que confirmer et préciser les conclusions du rapport précédent publié en 2001. Pour ceux qui en doutaient encore, le lien entre l'origine du phénomène de réchauffement climatique et les activités humaines est à présent qualifié de "très probable". Traduisez : avéré à 90 pc. L'augmentation de CO2 dans l'atmosphère liée à l'exploitation des énergies fossiles (pétrole, charbon...) n'a "très probablement" jamais été aussi élevée depuis 650 000 ans.
Selon les scénarios pris en compte, la fourchette d'augmentation des températures d'ici 2100 fluctuerait entre 1 et 6,3 degrés alors que le texte datant de 2001 l'évaluait entre 1,4 et 5,8 degrés. L'augmentation de la température moyenne depuis un siècle flirte pour sa part avec les 0,8 °C
"Attention, avertit néanmoins le climatologue Jean-Pascal van Ypersele (dont on lira l'interview en page 10), ce document doit encore faire l'objet de débats et connaîtra des modifications. La fourchette de 2 à 4,5 degrés annoncée par certains médias, par exemple, n'est pas du tout la fourchette de températures annoncée. C'est un point sur lequel le texte devra être réécrit."
Montée des eauxConséquence de ce réchauffement global, la température des océans est elle aussi à la hausse, avec pour corollaire une dilatation des eaux qui se traduit par une augmentation du niveau des mers. Entre 1993 et 2003, celui-ci a progressé de 3,1 millimètres par an. A terme, la calotte glaciaire du Groenland pourrait avoir complètement disparu d'ici 1 000 ans, ce qui entraînerait une hausse du niveau des mers de 7 mètres. Si cette hypothèse venait à se matérialiser, plus d'un dixième du territoire belge pourrait être sous eau. La banquise arctique et antarctique est également menacée.
Enfin, les événements météorologiques extrêmes risquent très probablement de se multiplier : hivers doux et pluvieux ainsi que des étés torrides en perspective. Si la fréquence des cyclones devrait diminuer, leur intensité par contre devrait aller crescendo.
Autant de modifications qui auront des répercussions sur les écosystèmes et la biodiversité, les infrastructures mises en place par l'homme ou encore les capacités de production agricole. Autant de bonnes raisons de commencer à (ré) agir sérieusement dans la mesure où ce sont une fois encore les populations les plus pauvres et les plus vulnérables qui seront les premières exposées aux conséquences de ces dérèglements.


Monsanto mis à l'amende pour son Roundup

Pesticides. Le tribunal de Lyon vient de condamner le géant de l'agrochimie pour «publicité mensongère».

C'est la victoire de David contre Goliath. Monsanto, le mastodonte de l'agrochimie, dont le siège français se trouve à Bron, dans la banlieue lyonnaise, était poursuivi pour publicité mensongère autour du Roundup, le désherbant le plus vendu au monde, par l'association Eaux et rivières de Bretagne (ERB). Vendredi à Lyon, Monsanto Agriculture France a été condamné à payer une amende de 15 000 euros. Le distributeur du Roundup, la société Scotts France, poursuivie pour les mêmes faits, a aussi été condamnée à une amende de 15 000 euros. Le tribunal correctionnel a également ordonné la publication du jugement dans le quotidien le Monde et dans Maison & Jardin Revue.
ERB avait déposé sa plainte en 2001, scandalisée par la campagne publicitaire déployée par Monsanto. Leader en France de la vente de pesticides aux particuliers, l'agrochimiste a bâti le succès de sa gamme phare sur une image «écolo». Qualifié dans les publicités de «biodégradable», le Roundup (une dénomination générique pour une gamme de produits) était aussi censé «respecter l'environnement», «laisser le sol propre».
Glyphosate. «En 2000, Monsanto s'est payé une grosse campagne de pub à la télé pour le Roundup. Nous, on venait d'obtenir les résultats d'études qui montraient la présence massive de glyphosate, la matière active du Roundup, dans les rivières bretonnes», se souvient Gilles Huet, délégué de l'association (1). Or le glyphosate est un produit dangereux pour l'environnement et la santé, dont la présence dans l'eau et les aliments est réglementée par de multiples textes français et européens. En 2001, il est classé par la Commission européenne comme «toxique pour les organismes aquatiques» et pouvant «entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement».
«Avec ses pubs mensongères, Monsanto a favorisé la banalisation de l'usage de ce pesticide, le plus vendu aux jardiniers amateurs», déplore ERB. Une banalisation qui se traduit, selon l'association, par le fort taux de pollution des eaux françaises : les deux molécules chimiques issues du Roundup sont détectées respectivement dans 55 % et 35 % des eaux superficielles (2).
Aux Etats-Unis, à la suite d'une procédure judiciaire menée dans l'Etat de New York, Monsanto avait dû cesser, dès 1996, ce type de publicité sur le territoire américain. Mais en France, ce n'est que depuis 2003 que les produits Roundup ne sont plus porteurs de ces qualifications fallacieuses.
Depuis 2001, la toxicité du Roundup pour l'environnement et la santé a été confirmée par de nouvelles études scientifiques. «L'équipe du Pr Robert Bellé, du CNRS de Roscoff, a mis en évidence le caractère potentiellement cancérigène de l'herbicide (1), précise Jean-Paul Guyomarc'h, responsable du dossier pour ERB. Celle de Gilles-Eric Seralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen, montre que le Roundup est aussi un perturbateur endocrinien.»
Le procès avait été reporté deux fois. Mais vendredi, dans son jugement, le tribunal correctionnel de Lyon a estimé que «l'utilisation combinée sur les étiquettes et emballages des termes et expressions "biodégradable", "laisse le sol propre", etc., [...] pouvait laisser faussement croire au consommateur à l'innocuité totale et immédiate desdits produits par suite d'une dégradation biologique rapide après usage [...] alors qu'ils peuvent au contraire demeurer durablement dans le sol, sous la forme de glyphosate et de son adjuvant, voire se répandre dans les eaux souterraines».
«Confiance». Plus gênant encore pour Monsanto, la justice a considéré que l'industriel savait parfaitement, et «préalablement à la diffusion des messages publicitaires litigieux, que les produits visés présentaient un caractère écotoxique». Pour le porte-parole de Monsanto France, Yann Fichet, ce jugement «ne remet pas en cause l'utilité des produits de la gamme Roundup». «Il existe une relation de confiance entre nos produits et ses utilisateurs, et nous pensons que les consommateurs continueront à utiliser le Roundup», ajoutait-il vendredi. Monsanto étudie la possibilité de faire appel.
Au contraire, pour Eaux et rivières de Bretagne, à qui Monsanto doit verser 5 000 euros de dommages et intérêts, «cette condamnation met fin au mensonge de la firme, remet les pendules à l'heure» et «constitue une excellente nouvelle pour la protection de l'eau». D'ailleurs, rappelle ERB, l'article 36 de la loi sur l'eau adoptée le 30 décembre dernier prohibe «les publicités pouvant donner une image exagérément sécurisante ou de nature à banaliser l'utilisation des pesticides».
(1) Libération des 29 octobre et 5 novembre 2004.
(2) Dernier rapport de l'Institut français de l'environnement.

La Chine à la traîne en matière d'écologie

La Chine reste un des pays les moins développés au monde en matière de protection de l'environnement, selon étude gouvernementale. Le "Rapport sur le modernisation", édition 2007, classe la Chine au centième rang sur 118 nations développées ou en développement en matière de "modernisation écologique". Ce classement n'a pas bougé depuis 2004. Il est basé sur une trentaine d'indicateurs, dont les émissions de gaz à effet de serre, la qualité de l'eau potable, le taux d'eaux usées...
L'étude résume des recherches et opinions d'experts et d'universitaires de différentes institutions ainsi que du ministère des Siences et de la Technologie. "Comparée à sa modernisation sociale et économique, la modernisation écologique de la Chine reste à la traîne", écrit He Chuanqi, directeur du groupe de recherche de l'étude.
Le gouvernement chinois est régulièrement accusé de sacrifier son environnement sur l'autel d'une croissance économique fulgurante qui a encore dépassé les 10% l'an dernier.

Le prince Charles plaide pour l'environnement aux Etats-Unis

Le prince Charles et son épouse Camilla ont entamé hier à Philadelphie une visite de deux jours aux Etats-Unis, placée sous le signe de l'environnement.
Après avoir visité le lieu où a été signée la Déclaration d'Indépendance de 1776, le couple s'est rendu dans la banlieue de la ville pour constater les efforts de rénovation urbaine. Dans la soirée, le couple princier devait assister à un concert du rocker britannique Rod Stewart à l'Académie de musique de Philadelphie.
L'héritier de la couronne d'Angleterre et Camilla devaient se rendre à bord d'un train privé aujourd'hui à New York où le prix de citoyen de l'année en matière de protection de l'environnement doit lui être remis à l'Université de Harvard par le Centre de Santé et d'Environnement de l'Ecole de médecine. Ce prix doit lui être conféré par l'ancien vice-président américain Al Gore. Le prince Charles, connu pour son engagement pour la protection de l'environnement, doit prononcer un discours à New York sur le réchauffement climatique et d'autres problèmes écologiques.

En Belgique, l'impact direct du réchauffement devrait être limité. Mais pas nul. Il pleuvra moins en été et plus en hiver, mais il fera plus chaud tout au long de l'année. Certains secteurs devraient pouvoir même en bénéficier, comme l'agriculture et le tourisme.
Il y a changement climatique et changement climatique. Et c'est là que réside toute la difficulté, pour les climatologues, de prévoir les impacts du réchauffement global, dans la mesure où ceux-ci s'annoncent différents, parfois radicalement, dans chaque région ou sous-régions. Un rapport, élaboré conjointement par Greenpeace et l'Université catholique de Louvain, a toutefois tenté l'exercice pour la Belgique. Grandes tendances.

Moins d'hiver, plus de nuages. La température s'élèvera l'hiver mais plus encore en été (de 2,4° à 6,6°C d'ici 2100 selon les modèles). Quant aux pluies, elles pourraient, selon le scénario le plus pessimiste, se réduire de moitié en été et augmenter d'un quart en hiver. Ce qui signifie des hivers moins froids, plus gris et des étés caniculaires. L'été 2003 pourrait devenir la norme de la fin du siècle. Aucun modèle ne permet en revanche de conclure à une plus grande fréquence des tempêtes.
L'abondance des précipitations augure un risque croissant d'inondations dans tous les bassins hydrographiques, ce qui aurait d'importantes conséquences socio-économiques, même si personne n'a, à ce stade, entrepris de les chiffrer. En été, les pénuries d'eau seront plus fréquentes. Le niveau des rivières étant plus bas, la qualité des eaux sera moindre.
Le littoral fragilisé. En Belgique, les experts estiment que la hausse d'un mètre du niveau des océans mettra 63 000 ha de terre sous le niveau de la mer. Une hausse de 8 m (envisageable dans 1 000 ans) exposerait un dixième de la surface du Royaume. Les changements climatiques rendront la côte particulièrement vulnérable aux tempêtes et à la salinisation des sols.
Les espèces dites de zones froides pourraient à terme disparaître de nos contrées, comme l'ablette ou le gardon. Le chêne, le hêtre et le charme, exposés à l'arrivée de nouveaux parasites et maladies, ne devraient plus trouver chez nous de climat favorable à leur développement. D'autres dérèglements de chaînes alimentaires sont également à attendre. Une douceur trop précoce pourrait amener certaines chenilles à éclore alors que les feuilles dont elles se nourrissent ne sont pas encore formées, mettant ensuite en péril la population des mésanges. Les tourbières des Fagnes sont elles aussi appelées à disparaître.
En Belgique, le réchauffement climatique devrait avoir un impact limité, voire positif tant que la hausse des températures moyennes ne dépasse pas 3°C. L'accroissement du CO2 dans l'air fertilise en effet les plantes. La chaleur estivale et l'humidité en hiver devraient également favoriser la croissance des cultures, particulièrement les céréales.

En été, la plus grande fréquence des vagues de chaleur et de la pollution à l'ozone qui les accompagne, augmentera sensiblement les décès qui y sont liés. En hiver en revanche, la baisse du nombre de jours très froids réduira la mortalité cardio-vasculaire. Les spécialistes s'attendent également à un essor de la maladie de Lyme, propagée par les tiques.
Le tourisme ti re son épingle du jeu. Un accroissement des températures conjugué à un temps sec en été devrait renforcer l'attractivité touristique de la Belgique, d'autant que les pays méditerranéens, écrasés de chaleur, perdraient quant à eux une partie de leur attrait. Il faudra toutefois compter, relativisent les experts, avec l'érosion des plages et le faible débit des cours d'eau en été. Les Belges devront en revanche faire une croix sur le ski en Ardennes.
La conclusion pourrait être cynique : notre pays, qui dispose en plus des moyens pour s'adapter, s'en tire bien en regard des catastrophes annoncées dans les zones plus tropicales. Ce serait toutefois faire bien peu de cas des conséquences planétaires du phénomène. Notre vie quotidienne est loin de dépendre de notre seul territoire. Les Belges n'échapperont pas aux conséquences globales. Le prix de notre alimentation dépend de la santé de l'ensemble du système agricole, les virus traversent les continents, et les flux migratoires se focaliseront toujours un peu plus sur les plus favorisés...
© La Libre Belgique 2007

21 novembre 2006

Naissance d'un géant du cuivre

L'année 2006 sera celle de tous les records en matière de fusions et acquisitions. Une nouvelle opération de grande envergure a été annoncée ce week-end. Elle va donner lieu à la naissance d'un géant mondial du cuivre.

Leurs noms sont peu connus en Europe, mais leur rapprochement est de taille. Le groupe minier américain Freeport McMoran Copper and Gold va mettre près de 29 milliards de dollars sur la table pour racheter son compatriote Phelps Dodge. Le nouveau groupe, qui sera le premier groupe minier des Etats-Unis et le premier producteur de cuivre coté au monde, pèsera quelque 17 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

Cette fusion s'ajoute à une liste qui ce ne cesse de s'allonger. Le record historique de l'année 2000, soit l'époque de la bulle internet, est d’ores et déjà battu avec un montant total qui est passé à 3.400 milliards de dollars ce week-end et qui devrait encore grimper avant la fin de l'année.

Mais 2000 et 2006 ne sont pas comparables. Selon un cabinet d'études américain, il y a plusieurs grandes différences.

Premièrement, les fusions sont moins grandes mais plus nombreuses. La plus grosse opération 2006 atteint 83 milliards de dollars contre 180 en 2000.

Deuxièmement, tous les secteurs, même les plus traditionnels, sont concernés alors qu'il y a six ans on ne parlait que des technos.

Troisièmement, l'Europe monopolise 40 % des mouvements. Enfin, quatrièmement, les fonds d'investissements jouent un rôle initiateur de plus en plus important mais qu'il ne faut pas surestimer. Ils sont à l'origine de 17 % du volume des transactions contre seulement 4 % en 2006.