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22 mai 2008

11.000 m2 à bâtir, soumis aux obligations linguistiques

Le conseil de communal de Vilvorde a adopté au début de la semaine un nouveau réglement communal portant sur la mise en vente d'une parcelle de terrain communal de 11.000 m2 à des promoteurs immobiliers, soumis à une autorisation de bâtir et qui auront l'obligation dans les deux ans d'y construire des immeubles à appartements.
Selon le FDF, qui l'a déploré jeudi, la vente sera conditionnée par l'obligation de connaissance du néerlandais de l'acheteur potentiel. Il s'agit du même processus que celui déjà en vigueur pour les habitations sociales à Vilvorde sous le contrôle et l'accord préalable du Collège des bourgmestre et échevins de Vilvorde, a estimé le Front Démocratique des Francophones.
Le promoteur ne pourra retenir que des acheteurs "capables de mener une vie communautaire en néerlandais dans une ville flamande", ce qui ouvre la porte "à toutes les discriminations possibles et imaginables", a encore commenté la section locale du FDF, parlant de " déni de démocratie et de racisme". Ce nouveau règlement a été approuvé à l'unanimité de tous les conseillers communaux flamands de Vilvorde.

17 mai 2008

"Vous êtes demandeurs d'autonomie? Voilà le prix à payer!"

Le président du FDF, Olivier Maingain, a "exclu" ce samedi toute scission de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde sans élargir Bruxelles et sans relier la Wallonie."Il faut dire (aux Flamands): Vous êtes demandeurs d'autonomie? Voilà le prix que vous allez devoir payer: l'élargissement de Bruxelles, le rapprochement avec la Wallonie. A eux de choisir", déclare M. Maingain dans les colonnes du journal Le Soir.

"A ce moment de notre histoire, les francophones doivent, en fait, négocier une plus grande autonomie pour la Flandre contre une plus grande unité entre Bruxelles et la Wallonie, avec un lien territorial. En substance: Messieurs, vous voulez plus d'autonomie? Très bien. Mais le prix à payer, c'est que vous perdrez en influence sur Bruxelles, notamment parce que vous devrez déménager votre capitale d'Etat flamand, et que vous cesserez d'y exercer certains compétences communautaires", a-t-il précisé.
Pour le président du FDF, il faut aussi régler "la question des bourgmestres (francophones non nommés dans la périphérie, ndlr) avant de s'engager dans la négociation sur ce qui était prévu dans le "premier paquet" de la réforme de l'Etat: BHV, transfert de compétences, etc.".
Et de fustiger le CD&V qui, "comme toujours, avance masqué", et le Premier ministre Yves Leterme, issu de ce parti. "Il a dit un jour que la Belgique n'avait plus de valeur ajoutée... Autrement dit, pour lui, sa fonction de Premier ministre de l'Etat belge n'est pas une plus-value, mais il l'assume comme étant la meilleure façon pour le moment de rendre service à la Flandre dans ses projets d'autonomie. Je n'ai aucun doute là-dessus".

Lire aussi: La Flandre compte défendre la non-nomination des bourgmestres
Lire aussi: BHV: on continue comme si de rien n'était...
7S7 TV: Les francophones gèlent BHV pour 120 jours

09 avril 2008

La périphérie mine déjà Leterme Ier

Dans la périphérie, Keulen ne nommera pas les mêmes bourgmestres
Si les mêmes candidats sont présentés comme bourgmestres de Wezembeek-Oppen, Crainhem et Linkebeek, le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, a déjà fait savoir qu'il ne les nommera pas.
Le ministre Open Vld souligne qu'il n'y a rien de neuf dans le dossier qui justifierait le fait qu'il change d'avis. Le 14 novembre dernier, M. Keulen a refusé de nommer trois candidats bourgmestres francophones des communes de la périphérie bruxelloise Wezembeek-Oppem, Crainhem et Linkebeek. Il a justifié cette décision par le fait que ces bourgmestres avaient envoyé des convocations électorale en français ce qui, selon lui, est contraire à la législation linguistique. Ces bourgmestres ont aussi permis qu'on parle le français lors de réunions du conseil communal.
Le président du FDF Olivier Maingain avait déjà annoncé il y a plusieurs semaines que les trois mêmes candidats seront présentés pour laisser "une deuxième chance au gouvernement flamand". Le quotidien Le Soir affirmait mardi que les trois candidats seront effectivement représentés dans le courant de la semaine.
Pas d'élément qui justifierait un changement d'attitude.
Le ministre Keulen confirme sa position. Il souligne qu'il n'y a pas d'élément nouveau dans le dossier qui justifierait un changement d'attitude. Il ajoute que les trois bourgmestres contestés n'ont d'ailleurs pas introduit de recours contre sa décision de ne pas les nommer devant le Conseil d'Etat.
"J'espère que le bon sens l'emportera dans les trois communes concernées", a encore commenté mardi M. Keulen qui ajoute que dans les communes de Wemmel, Drogenbos et Rhode-Saint-Genèse des bourgmestres présentés par la majorité francophone ont bien été nommés.
Par ailleurs, le journal français Libération écrit que le ministre a refusé de répondre à une interview en français ou en anglais. Marino Keulen précise qu'il a accepté de répondre à une interview demandée par ce quotidien mais à la condition qu'elle se déroule en néerlandais.
"Sur des dossiers aussi délicats, je préfère m'exprimer en néerlandais. J'ai déjà répondu des questions de journaux de tous les horizons, allant de la BBC World à des chaînes de télévision française ou à des journaux italiens. Cela n'a jamais posé de problème. Les interviews se sont déroulées avec l'aide d'un interprète", dit le ministre.

Leterme Ier est déjà dans la tourmente communautaire
Marino Keulen, ministre flamand des Affaires intérieures, recale les trois mayeurs francophones de la périphérie. Olivier Maingain réagit : « Il referme le débat institutionnel ! », approuvé par Didier Reynders.
Leterme Ier survivra-t-il à ses contradictions communautaires congénitales ? La négociation institutionnelle sur la seconde phase de la réforme de l'Etat aura-t-elle jamais lieu ? Le gouvernement fédéral est en place depuis trois semaines, et l'on est tout près déjà du niveau d'alerte générale !
La tension a grimpé d'un coup mardi après l'annonce, par Le Soir, de la décision des bourgmestres de Wezembeek-Oppem, Linkebeek et Crainhem de rester candidats au mayorat dans leurs communes de la périphérie bruxelloise, et de se manifester en ce sens cette semaine auprès de Marino Keulen, ministre flamand des Affaires intérieures (leur ministre de tutelle), qui les avait recalés une première fois en novembre 2007. Les trois s'expliqueront vendredi en conférence de presse, où ils livreront leurs arguments juridiques. Mais l'épreuve de force dans la majorité n'attend pas.
Réagissant le matin sans même disposer encore des actes de candidature des trois mayeurs, Marino Keulen (VLD) a fait savoir qu'il refuserait de les nommer, car aucun élément neuf n'était intervenu depuis novembre dernier qui pourrait modifier son jugement. Le ministre flamand concluant : « J'espère que le bon sens l'emportera dans les trois communes concernées ».
Un « préalable » à la réforme
Le « bon sens » au FDF n'a fait qu'un tour. Olivier Maingain tranche aussitôt : dans ces conditions, le ministre flamand « referme le débat institutionnel » ! Il ajoute : « Ce n'est pas très grave, nous ne sommes pas demandeurs d'un tel débat ». Et insiste : le président du MR est sur la même ligne. Ce que l'on nous confirme chez Didier Reynders. Sa porte-parole au gouvernement, Sophie Van Malleghem, dit : « Il ne fait pas de commentaire, mais il assume complètement les propos d'Olivier Maingain », et renvoie aux positions antérieures du libéral, notamment dans Le Soir-Mag la semaine dernière : « J'ai toujours dit que nous ne rentrerions pas dans une discussion institutionnelle approfondie sans cette triple nomination ». Un « préalable » à toute réforme de l'Etat exprimé aujourd'hui en d'autres termes, les libéraux réformateurs n'hésitant pas à décréter que Marino Keulen « referme le débat institutionnel »…
Le communautaire est partout ? Il était aussi à la Chambre mardi après-midi, où Didier Reynders, toujours lui, ici en qualité de ministre des Finances, excédé, s'est fait malmener par les partis flamands de la majorité (VLD et CD&V) à propos de la TVA des terrains à bâtir. Encore un signe de détente Nord-Sud, et entre partenaires gouvernementaux.
Avant que le carrousel communautaire dans la périphérie bruxelloise ne tourne à la crise, le PS sollicite une réunion des partis francophones « pour parler d'une voix », tandis que le CDH, lui aussi, apporte son soutien aux bourgmestres.

Union flamande contre Reynders et la nouvelle TVA

Ce n’est (déjà) plus l’entente cordiale au sein de la majorité. La preuve par cette interruption de la commission des Finances de la Chambre… Imposée par le VLD et le CD&V, au grand mécontentement de Didier Reynders. Enjeu du litige ? A l’ordre du jour, la loi-programme (le budget), dont l’un des articles prévoit que l’acquisition de terrains adjoints à un bâtiment neuf – comme pour les maisons vendues clé sur porte – sera dès le 1er juillet frappée d’une TVA de 21 %. Alors que, jusqu’ici, elle était soumise aux droits d’enregistrement. Une disposition introduite par le gouvernement fédéral pour se mettre en conformité avec un arrêt de la Cour européenne de justice. La Cour estime que le régime actuel, qui soumet le bâtiment neuf à la TVA et le terrain adjoint à des droits d’enregistrement, ne peut être maintenu et qu’il convient d’uniformiser l’imposition. Dans les travaux budgétaires, le gouvernement a donc tranché : ce sera la TVA… Un choix qui n’est budgétairement pas neutre, les droits d’enregistrement filant dans les caisses régionales, alors que la TVA gonfle les recettes fédérales.
Les Régions ont fait leurs comptes… Pour la Flandre, la perte s’élève à 27,6 millions d’euros, contre 15 pour Bruxelles et 8,4 pour la Wallonie. La mesure ne passe pas au Nord… D’où la demande des partis flamands de reporter le vote de ces articles. Et la colère du ministre des Finances, qui précise que la décision, approuvée par la majorité, a été évoquée au comité de concertation Etat/Régions.
Tant Didier Reynders que Jean-Claude Marcourt ont par ailleurs démenti la rumeur, circulant à la Chambre, selon laquelle cette disposition ferait partie d’un accord conclu sous Verhofstadt III, bénéficiant à Mittal. L’idée ? Permettre au sidérurgiste de récupérer la TVA via l’assainissement des sols. Cela compenserait les droits d’émission CO2… Mais à ce stade, tout le monde dément pareil deal.

Lire aussi : Les trois bourgmestres affûtent leurs arguments.

24 mars 2008

Bernard Clerfayt oublié sur la photo officielle

Le nouveau secrétaire d'Etat adjoint aux Finances Bernard Clerfayt (FDF) n'était pas présent jeudi pour la photo officielle de la nouvelle équipe du gouvernement Leterme Ier sur les marches du Parlement fédéral, car il n'avait tout simplement pas été prévenu, indique vendredi le quotidien La DH.
Bernard Clerfayt est non seulement le seul secrétaire d'Etat à ne pas avoir reçu d'attribution fixe - même si l'on sait qu'il s'occupera de la fiscalité verte - mais en plus on a oublié de l'avertir qu'il devait être présent jeudi, vers 14h15, devant le Parlement fédéral à l'occasion de la photo de groupe.Selon le journal, ni M. Clerfayt ni son entourage n'ont été prévenus de cette séance photo. Le premier coup de fil du MR n'est parvenu que vers 14h50.
Le secrétaire d'Etat francophone apparaît toutefois bien sur la photo réalisée un peu plus tard au Château de Laeken. Pour La DH, ces éléments semblent suspects, alors qu'au MR on plaide la bonne foi.

20 mars 2008

Le FDF veut intégrer Leterme 1er

Le FDF a maintenu mercredi matin la pression au sein du MR pour tenter d'obtenir un poste de secrétaire d'Etat au gouvernement Leterme et y défendre les intérêts de Bruxelles.
L'édito de Béatrice Delvaux :"Une nouvelle équipe, un leurre".
L'interview vidéo de Didier Reynders.
L'accord de gouvernement en PDF.
L'accord décrypté point par point.

Après avoir boycotté, mardi, une réunion du groupe interparlementaire du MR qui s'est penché sur l'accord en vue de la formation du gouvernement, il a fait savoir, par communiqué qu'il ne pouvait accepter « l'opposition, voire le veto, de certains partenaires flamands de la majorité gouvernementale quant à sa présence au gouvernement fédéral, au motif que la N-VA n'y serait pas représentée ».
Pour le parti préside par Olivier Maingain, c'est une « bonne chose pour l'avenir du pays que les séparatistes et nationalistes de la N-VA ne siègent pas au gouvernement fédéral », mais ce serait un « grave danger pour l'avenir de la Région de Bruxelles et de sa périphérie » si les fédéralistes du FDF n'y étaient pas représentés.
« A l'unanimité de ses membres, le bureau du FDF a décidé de faire respecter le choix des électeurs réformateurs et FDF qui, lors des dernières élections législatives, ont permis au MR d'être la première force politique dans l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde », a conclu le FDF.
Mercredi matin, la formation amarante n'avait encore pris aucune décision quant au comportement qu'adopteront ses deux représentants à la Chambre au moment du vote de confiance dans la nouvelle équipe gouvernementale.

22 décembre 2007

Zaventem : le FDF transmettra un dossier à l’Europe

Le FDF transmettra à l’Europe, en janvier prochain, un dossier « contenant les preuves du mépris des valeurs européennes manifesté par les autorités flamandes », a-t-il annoncé.
Le président du FDF, Olivier MAINGAIN, prend acte « avec satisfaction » de la décision des services de la Commission européenne de vérifier la conformité du règlement de la commune de Zaventem relatif à la vente de terrains communaux aux règles européennes.
Olivier Maingain constate que, après les mises en demeure adressées par l’Union européenne aux autorités flamandes dans le dossier de l’assurance-autonomie, « de nouvelles réglementations discriminatoires émanant d’autorités flamandes inquiètent à juste titre l’Union européenne ».
Pour le président du FDF, les politiques menées par le gouvernement flamand ou certaines communes en périphérie bruxelloise portent atteinte aux valeurs de tolérance et de respect des diversités linguistiques et culturelles que l’Europe entend promouvoir.
Selon lui, les Européens vivant en Belgique expriment de plus en plus leur étonnement, voire leur désapprobation, à l’égard de telles politiques.
Dans le courant du mois de janvier 2008, le FDF transmettra à différents responsables politiques européens un dossier étayé reprenant des preuves de ce mépris des valeurs européennes par les autorités politiques flamandes, poursuit le communiqué.
Et de citer : le refus de nommer trois bourgmestres en périphérie bruxelloise ; le refus du parlement flamand d’approuver la Convention-cadre sur la protection des minorités nationales ; le refus de donner suite aux résolutions du Conseil de l’Europe ; le règlement communal de Hoeilaert exigeant la connaissance du néerlandais pour l’acquisition de logements ; les amendes administratives infligées aux personnes qui ne satisfont pas aux exigences linguistiques du décret flamand en matière d’intégration ; et les atteintes répétées au régime des facilités linguistiques en périphérie bruxelloise et à Fouron.
En conclusion, le président du FDF souhaite que le pacte pour un Etat belge fédéral renouvelé, tel qu’annoncé par le premier ministre Guy Verhofstadt, s’inspire largement des valeurs démocratiques de l’Union européenne et que toutes les communautés du pays acceptent l’arbitrage des institutions européennes, gardiennes des droits de l’homme et des droits des minorités.

15 novembre 2007

Le FDF veut des initiatives francophones

158 jours sans nouveau gouvernement. Avis de tempête sur l’Orange bleue. Le FDF soumettra au MR d’abord et aux autres partis francophones ensuite une série d’initiatives qu’il souhaite prendre tant sur le plan national qu’international pour faire respecter les droits des francophones.

Olivier Maingain n’a pas souhaité dévoiler ces initiatives, à l’exception d’une d’entre elles : les communes bruxelloises soutiendront leurs soeurs de la périphérie sur le plan culturel, sportif ou social. Ce soutien se traduira notamment par la distribution d’un toute-boîtes diffusé à Woluwe-Saint-Lambert dans les communes voisines de Crainhem et Wezembeek-Oppem, a indiqué le président, Olivier Maingain, à l’issue de la réunion du bureau de son parti.
Après le refus affiché par le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, de nommer trois bourgmestres MR de la périphérie bruxelloise, le président du FDF a également répété la position de son parti à l’égard des négociations institutionnelles.
« Nous ne négocierons pas quelqu’avancée institutionnelle que ce soit tant que la démocratie n’est pas respectée. Nous aurons la patience d’attendre et il faudra des gestes très significatifs des partis flamands avant de commencer le dialogue », a-t-il expliqué.
Le président du FDF a d’ailleurs rappelé que les négociations gouvernementales étaient actuellement à l’arrêt depuis le vote intervenu mercredi dernier en Commission de la Chambre sur Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Il s’est étonné à ce titre des informations selon lesquelles le cdH et le CD&V travailleraient ensemble à une nouvelle note communautaire. « C’est déplacé et inapproprié », a jugé M. Maingain.
M. Maingain a enfin appelé la bourgmestre de Rhode-Saint-Genèse, Myriam Delacroix (cdH), à renoncer à sa nomination en solidarité avec les bourgmestres de Crainhem, Wezembeek-Oppem et Linkebeek. Sa nomination était également en suspens depuis les élections communales mais M. Keulen accepté mercredi de la signer, contrairement aux trois autres.
Un déni de démocratie
Sur le fond, le président du FDF a dénoncé ce qu’il considère comme un déni de démocratie. Les griefs invoqués à l’encontre des trois maïeurs sont fallacieux, estime-t-il. Trois instances ont déjà jugé illégales la circulaire Peeters que ceux-ci ont refusé d’appliquer et un arrêt de la Cour constitutionnelle de 1998 autorise explicitement les conseillers communaux dans les communes à facilités à s’exprimer en français, contrairement à ce que prétend le gouvernement flamand.
M. Keulen n’a en outre jamais pris de sanction à l’égard des bourgmestres flamands de Hal-Vilvorde qui ont refusé de participer à l’organisation des élections législatives du 10 juin parce que l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde n’était pas scindé, a fait remarquer M.
Maingain qui relève la différence de traitement réservé aux trois bourgmestres francophones.
Le choix de la procédure étonne aussi le FDF. Plutôt que de nommer les bourgmestres et d’ensuite entamer une procédure disciplinaire à leur encontre, il a préféré ne pas signer leur arrêté de nomination. La raison est simple, affirment les amarantes : une procédure disciplinaire aurait abouti devant les chambres réunies du Conseil d’Etat tandis qu’un recours contre le refus de nommer sera traité devant la seule chambre flamande « en laquelle les Francophones n’ont jamais pu faire confiance ».
De son côté, le président du MR, Didier Reynders, est d’avis que la décision du ministre Keulen ne va pas dans le sens du dialogue. « Le gouvernement flamand ne va pas dans le sens du dialogue », a indiqué Didier Reynders avant d’assister à la cérémonie du Te Deum pour la Fête du Roi. « Ce n’est certainement pas le geste d’apaisement attendu, j’ai une autre conception du dialogue », a précisé le président du MR.
Didier Reynders réunit à 18H30 les responsables bruxellois du MR dont les trois bourgmestres de la périphérie qui n’ont pas été nommés. Un inter-groupes parlementaire du MR est convoqué vendredi matin.
Le CDH veut aussi une réunion des francophones
Le CDH a appelé jeudi à une rencontre dans les prochains jours entre les présidents de parti francophones « pour envisager ensemble les suites à donner aux différents éléments nouveaux intervenus depuis la rencontre de mercredi dernier », comme la non-nomination des trois bourgmestres de communes de la périphérie bruxelloise.
Le Comité restreint du CDH s’est réuni jeudi midi pour faire le point sur la crise actuelle, la manière d’en sortir et les derniers événements relatifs à la non-nomination de ces bourgmestres de la périphérie.
Dans un communiqué, le parti humaniste rappelle plus que jamais l’importance d’une stratégie francophone collective au-delà des clivages et la nécessité d’une rencontre entre les présidents de parti dans les jours qui viennent pour envisager ensemble les suites à donner aux différents éléments nouveaux intervenus depuis la rencontre de mercredi dernier.
La décision du ministre flamand des Affaires intérieures est une deuxième gifle infligée aux francophones alors que ces derniers n’ont, jusqu’à présent, reçu aucun des gestes attendus qui permettraient de renouer le dialogue entre les communautés, a fait savoir la présidente du CDH, Joëlle Milquet.
« Cette décision est un véritable déni de démocratie. Alors que le pays a besoin de signes d’apaisement afin de rétablir le dialogue entre les communautés, le ministre VLD envoie un signal totalement opposé », a-t-elle expliqué dans un communiqué.
Et de rappeler que la décision de M. Keulen intervient une semaine jour pour jour après le vote intervenu en Commission de l’Intérieur de la Chambre lorsque l’ensemble des partis flamands, à l’exception de Groen !, ont voté une proposition de loi scindant l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Les partis francophones ont dit attendre un geste de la part des partis flamands après ce vote. Mais il n’en est rien, constate le CDH. « C’est une deuxième gifle infligée aux Francophones alors que ces derniers n’ont reçu aucun des gestes attendus », a souligné Mme Milquet.
La présidente du CDH prendra contact jeudi matin avec ses collègues des partis francophones afin d’examiner ensemble les suites à donner à cette décision.
Écolo attristé
Écolo s’est dit fâché mais aussi attristé par le refus de nommer trois bourgmestres francophones de la périphérie.
La décision prise par le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen (Open VLD), est indigne parce qu’il s’agit de personnes élues démocratiquement et elle ne pouvait, en outre, pas tomber à un plus mauvais moment, a expliqué la co-présidente Isabelle Durant.
« Cela me fâche. Cela m’attriste aussi. Il n’y avait pas pire moment pour prendre une telle décision alors que l’on essaie de renouer les fils du dialogue entre communautés. Et en plus, cela vient de l’un des partenaires de l’orange bleue », a souligné Mme Durant.
Aux yeux des Verts, cela ne fait pas de doute : il faut nommer ces trois bourgmestres. Ils appellent pourtant à l’apaisement. Selon eux, il est temps de sortir de la logique des ukases et des ultimatums.
Écolo attend maintenant la réunion des partis francophones, comme il en a été convenu le 7 novembre, après le vote sur BHV.
(d’après Belga)

Les trois maïeurs francophones ignorés

Le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, ne nommera pas les bourgmestres francophones de Crainhem, Linkebeek et Wezembeek-Oppem. Il demande au conseil communal de ces trois communes à facilités de la périphérie bruxelloise de présenter un autre candidat au maïorat.


La N-VA se réjouit
La N-VA s’est réjouie de la décision prise par le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, de ne pas nommer trois bourgmestres francophones de la périphérie. Cette attitude montre, d’après les nationalistes flamands, que le gouvernement flamand mène dans les communes de la périphérie une politique au bénéfice des Flamands. Il est temps aussi que tous les Francophones des communes à facilités réalisent qu’ils vivent en Flandre et doivent accepter et respecter les lois qui valent pour tous les habitants de Flandre, dit encore la N-VA Au CD&V, l’on ne souhaitait pas réagir mercredi soir. L’on faisait simplement remarquer que le ministre des Affaires intérieures avait appliqué la législation flamande.
Le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen fonde sa décision de ne pas nommer les bourgmestres francophones de Crainhem, Linkebeek et Wezembeek-Oppem sur des arguments juridiques et non politiques, a-t-il affirmé dans un communiqué. Il dit s’appuyer sur les avis que lui a remis le gouverneur de la province de Brabant flamand.
M. Keulen invoque une série de faits liés d’une part à l’organisation des élections communales d’octobre 2006 et législatives du 10 juin dernier et d’autre part à la tenue des conseils communaux extraordinaires du 22 octobre. Selon lui, les trois maïeurs ont démontré qu’ils ne souhaitaient pas respecter la loi.
Lors de la préparation des élections communales de l’an passé, les quatre bourgmestres n’ont pas suivi la circulaire Peeters et ont envoyé directement les convocations électorales dans la langue de l’habitant, c’est-à-dire en français pour les habitants francophones. Trois maïeurs, à savoir ceux de Wezembeek-Oppem, de Crainhem et de Linkebeek, ont fait de même pour le scrutin du 10 juin.
Le 22 octobre dernier, les majorités francophones à Wezembeek-Oppem, Crainhem et Linkebeek ont convoqué des conseils communaux extraordinaires au cours desquels des motions demandant l’élargissement de la Région bruxelloise, la tenue de réunions du conseil en français, et la nomination des bourgmestres suspendus ont été votées.
« Ces points ne relèvent pas de la compétence du conseil communal et étaient exclusivement destinés à provoquer les Flamands », estime M. Keulen.
Le ministre avance en outre une violation de la loi puisque le français a été utilisé au cours des différentes réunions. Or, les trois bourgmestres n’ont soit rien fait pour empêcher l’utilisation du français, soit déclaré qu’ils savaient ce qu’ils faisaient, contre le prescrit de la loi, mais ne feraient rien pour l’empêcher, a expliqué M. Keulen.
À la suite de ces différents faits, M. Keulen avait demandé une enquête au gouverneur de Brabant flamand.
Le ministre s’en est pris en outre plus particulièrement à François van Hoobrouck, bourgmestre de Wezembeek, et à ses déclarations après le vote intervenu en Commission de l’Intérieur de la Chambre sur l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il avait évoqué un « état de guerre », considéré les Flamands comme des ennemis et annoncé qu’il ne se sentait plus obligé de suivre la loi, a fait remarquer le ministre.
Nomination à Rhode-Saint-Genèse
La bourgmestre de Rhode-Saint-Genèse, francophone également, sera quant à elle nommée.
Elle avait quant à elle suivi la circulaire Peeters lors des élections du 10 juin et « n’a pas collaboré au cirque du 22 octobre », a souligné M. Keulen. Elle était en effet intervenue lorsque des conseillers communaux avaient pris la parole en français et avait finalement suspendu la séance.
« Ces décisions ne sont pas motivées par les positions politiques des candidats bourgmestres. Adopter un point de vue politique qui est diamétralement opposé aux points de vue du gouvernement flamand ne peut constituer un obstacle à la nomination d’un bourgmestre. Comme le fait également le gouverneur dans ses avis, le ministre Keulen fonde ses décisions sur des bases juridiques et non politiques », a-t-il expliqué dans un communiqué.
Il a reproché aux trois maïeurs d’avoir montré à plusieurs reprises et de manière provocante qu’ils ne souhaitaient pas respecter les règles d’un État de droit et les principes d’une bonne gestion. Or, il s’agit là, d’après lui, des piliers de la démocratie.
« En tant que ministre des Affaires intérieures et démocrate convaincu, je ne peux pas faire autrement que de ne pas nommer les candidats bourgmestres de Crainhem, Linkebeek et Rhode-Saint-Genèse », a-t-il conclu.
Leo Peeters satisfait
L'ancien ministre flamand des Affaires intérieures Leo Peeters (sp.a) a affiché ce jeudi sa satisfaction après la décision de Marino Keulen. Leo Peeters est le père des circulaires restreignant les facilités linguistiques accordées aux Francophones de la périphérie.
Selon le ministre éponyme, il importait de sanctionner par une mesure suffisamment lourde la non application de la législation par les bourgmestres.
Leo Peeters a rappelé la raison pour laquelle il a été amené à prendre ces circulaires au milieu des années nonante. Selon lui, les politiciens francophones refusaient d'appliquer correctement les lois linguistiques dans la périphérie. "La langue français y était mise sur le même pied que la langue néerlandaise. Dès lors, j'ai dû tracer une limite, rien de plus", a rappelé Leo Peeters, qui est aujourd'hui bourgmestre de Kapelle-op-den-Bos et l'un des plus fervents défenseur de la scission de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde.
Le maïeur de Crainhem inquiet
« Après le vote de la Commission de l’Intérieur de la Chambre sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde, c’est le deuxième acte que les Flamands posent à notre encontre. Après la première décision, nous espérions toutefois encore un geste positif. Je suis inquiet pour l’avenir de ce pays », a indiqué mercredi le bourgmestre de Crainhem faisant fonction, Arnold d’Oreye de Lantremagne. Tout comme ses vis-à-vis de Wezembeek-Oppem et de Linkebeek, il n’a pas été nommé comme bourgmestre mercredi soir par le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen.
Arnold D’Oreye de Lantremagne n’a pas encore décidé s’il allait faire appel ou si un autre candidat bourgmestre allait être proposé. « Je viens d’apprendre la nouvelle. Je dois encore en discuter avec mes collègues et avec le président du parti. Je trouve certaines dispositions de l’arrêté peu correctes notamment la mention selon laquelle je n’aurais pas les caractéristiques intellectuelles pour devenir bourgmestre. Après le tollé qu’avait suscité l’envoi des convocations électorales, le procureur général avait pourtant estimé en début d’année que je pouvais être nommé bourgmestre », ajoute Arnold d’Oreye de Lantremange.
François Van Hoobrouck, bourgmestre faisant fonction de Wezembeek-Oppem, ne voulait pas faire de commentaires ce mercredi soir. Il souhaite d’abord considérer les aspects juridiques de l’arrêté.
« C’est machiavélique »
La décision du ministre des Affaires intérieures flamandes Marino Keulen (Open VLD) de ne pas nommer 3 des 4 bourgmestres des communes à facilités, dont la nomination était suspendue, est machiavélique. Elle met en péril le travail des réconciliateurs MM. Van Rompuy et De Decker, a affirmé mercredi soir le bourgmestre de Linkebeek Damien Thiéry (MR).
« Si cette décision se confirme, c’est machiavélique car c’est une manière de tenter de créer une brèche dans le front francophone. Mais la prendre maintenant, c’est aussi mettre en péril le travail des réconciliateurs Herman Van Rompuy et Armand De Decker », a commenté Damien Thiéry.
Souhaitant se donner le temps de procéder à un examen juridique de la décision dont il attend la confirmation officielle, Damien Thiéry a estimé que celle-ci pourrait néanmoins renforcer le front francophone des communes à facilités.
« Je trouve incroyable que dans un pays comme la Belgique vanté comme modèle de démocratie en Europe, on balaie ainsi le point de vue d’un bourgmestre qui a recueilli à lui seul 40 % des voix de sa commune et de sa liste qui a obtenu quant à elle 66 % des suffrages. Voilà qui risque de provoquer des remous », a-t-il ajouté.
Selon lui, un autre problème politique ne manquera pas de surgir : la majorité du conseil communal ne veut pas proposer quelqu’un d’autre que lui au poste de bourgmestre.
« Jusqu’à présent, je me suis toujours porté garant du bon déroulement des choses dans ma commune, mais avec une telle décision, je ne peux plus rien garantir », a-t-il conclu, dans une première réaction.
Damien Thiéry a enfin fait savoir qu’il comptait introduire un recours, concerté ou non, contre la décision du ministre Keulen.
(D’après Belga)

Des bourgmestres en ordre dispersé

Damien Thiéry (FDF), de Linkebeek. « C’est très astucieux de la part du ministre flamand de l’Intérieur, Marino Keulen de prendre cette décision maintenant et de tenter de tailler une brèche dans le front uni des 25 bourgmestres francophones, les 19 de Bruxelles et les 6 de la périphérie (sauf celui de Wemmel, NDLR), qui se sont réunis la semaine dernière pour réaffirmer leurs revendications. » Et de se montrer bon prince pour sa « non-homologue » rhodienne. « Je suis content pour Mme Delacroix, évidemment mais je m’interroge sur les critères utilisés pour la nommer, elle, et nous faire savoir par la même occasion que nous ne l’étions pas. En début de soirée, mercredi, j’ai reçu un coup de fil du gouverneur du Brabant flamand, Lode De Witte qui m’annonçait la nouvelle. Cette double décision est tombée dans un moment extrêmement délicat de la crise gouvernementale. »
François van Hoobrouck d’Aspre (MR), de Wezembeek-Oppem. « J’attends la notification de la décision… D’ici là, pas de commentaire. »
Eric Libert (FDF), échevin à Rhode. « Elle a tout fait pour cela ». Et de rappeler qu’il avait lui-même adressé les convocations électorales en français aux électeurs francophones de sa commune, fort d’un mandat du conseil communal, auquel la bourgmestre s’était opposée. « Mme Delacroix s’était ralliée aux injonctions du ministre Keulen. Elle avait, de son côté, envoyé les convocations à tous les électeurs de Rhode en néerlandais. Lors d’un récent conseil, elle avait même réprimé en néerlandais un conseiller communal MR qui s’était exprimé en français en toute légalité… »
Arnold d’Oreye (FDF), de Crainhem. « Je ne peux que déplorer que Mme Delacroix n’ait pas, à l’instar de ses trois collègues francophones, défendu les lois linguistiques qui régissent l’emploi des langues en matière administrative. Je regrette qu’elle se soit désolidarisée de nous : MM van Hoobrouck, Thiéry et moi-même. Et surtout qu’elle ait voté au conseil communal de Rhode-Saint-Genèse contre le mandat qui a permis à son échevin FDF, Eric Libert, d’envoyer les convocations électorales en français aux électeurs francophones de sa commune. J’ai également reçu un coup de téléphone personnel du gouverneur du Brabant flamand, Lode De Witte, cet après-midi, m’annonçant que le ministre Keulen refusait ma nomination comme bourgmestre. C’est un déni de démocratie. Et je lui reproche en particulier d’avoir fait ça au moment même où les francophones attendent un geste fort de réconciliation entre les communautés. Au lieu de tendre la main, « ils » ont tendu le pied. »

04 novembre 2007

Keulen mouille l'Exécutif flamand

Le ministre Marino Keulen soumettra la nomination des bourgmestres francophones à l'approbation de tout le gouvernement flamand. Et pas question que l'orange bleue nous dise que faire !, avertit Kris Peeters (CD & V). Voilà Maingain prévenu.

L'ultimatum posé par le FDF Olivier Maingain - à savoir qu'il ne participerait pas aux négociations communautaires de l'orange bleue si les quatre bourgmestres francophones de la périphérie bruxelloise n'étaient pas nommés par la Région flamande - est en passe d'avoir d'inattendues répercussions flamando-flamandes.
Le ministre flamand de l'Intérieur Marino Keulen (Open VLD) a, en effet, choisi de soumettre la décision de nommer (ou pas) ces quatre bourgmestres à l'approbation de l'ensemble du gouvernement flamand. Mais peu de chance que le SP.A et Spirit, représentés par Frank Vandenbroucke et Bert Anciaux, acceptent de nommer ces remuants francophones (à Linkebeek, Wezembeek, Crainhem et, dans une moindre mesure, Rhode-Saint-Genèse) en ces temps de surenchère communautaire...
Marino Keulen, en optant pour une prise de décision gouvernementale flamande, entend se mettre à l'abri de toute tentative de marchandage avec l'échelon fédéral qui serait proposée par les négociateurs de l'orange bleue - y compris ceux de son propre parti l'Open VLD. "Il est hors de question que les négociateurs du gouvernement fédéral viennent nous dicter comment procéder avec ces quatre bourgmestres", a insisté cette semaine dans le "Morgen" Kris Peeters, ministre-président flamand (CD & V).
Qui est le responsable ?
Rappel, la tutelle régionale flamande reproche aux bourgmestres francophones d'avoir expédié des convocations électorales en français lors des élections communales de 2006 et lors du scrutin fédéral du 10 juin dernier. Une enquête a été menée par le gouverneur du Brabant flamand et un rapport sera transmis, vraisemblablement ce lundi, au ministre compétent Marino Keulen afin qu'il prenne une décision. L'autorité flamande a cherché à savoir, dans les trois communes où le bourgmestre est libéral (Linkebeek, Wezembeek et Crainhem), qui est responsable de l'envoi des convocations. La réponse francophone a été concertée : l'ensemble de la majorité du Conseil s'est déclarée responsable. Pas question, donc, pour l'autorité flamande de cibler uniquement les trois bourgmestres...
En marge de la nomination de ces quatre bourgmestres, cinq présidents de CPAS (tous des francophones) attendent également leur nomination par la Région flamande : à Linkebeek, Wezembeek, Crainhem, Rhode-Saint-Genèse et Drogenbos. A ce jour, seul le président du CPAS de Wemmel - Jean-Marie Geurts, un Flamand - a été désigné par la tutelle.
La nomination immédiate de ces cinq présidents de CPAS pourrait être l'une des pistes suivies par les négociateurs de l'orange bleue pour apaiser les francophones, et notamment le président du FDF Olivier Maingain. La nomination des quatre bourgmestres francophones interviendrait, elle, dans un second temps. "nous savons pertinemment bien, résume l'un des quatre bourgmestres, que l'on ne va pas suspendre encore et encore l'avenir de tout un pays à la nomination de quatre bourgmestres de la périphérie bruxelloise." Mais un tel scénario ne tient la route qu'à condition que le gouvernement flamand se plie aux demandes des négociateurs flamands du Fédéral. Ce qui, à voir la détermination affichée par les Kris Peeters et Marino Keulen, est loin d'être gagné.

28 octobre 2007

Maingain, "raciste linguistique", pour le bourgmestre de Fourons

"Il est évident qu'Olivier Maingain perd les pédales", a déclaré le bourgmestre Hugo Broers.

Le président du FDF, Olivier Maingain, envisage de déposer plainte contre le bourgmestre de Fourons, Huub Broers (Voerbelangen), à la suite des propos tenus par celui-ci au cours du conseil communal de jeudi dernier. Le bourgmestre de Fourons a déclaré ce samedi que cette menace ne l'impressionne nullement et qu'il n'en restait pas moins que Maingain est un "raciste linguistique".Des incidents verbaux avaient opposé le bourgmestre et l'opposition francophone à propos de l'usage du français au conseil communal. Le bourgmestre avait ainsi reproché au groupe "Retour-aux Libertés" de se laisser manipuler par Olivier Maingain et le FDF. Hugo Broers a précisé qu'il avait puisé dans les interventions et les écrits du président du FDF pour démontrer que ce dernier dépassait les bornes dans ses attaques contre la langue néerlandaise.

Dénonçant l'attitude scandaleuse d'Olivier Maingain, le bourgmestre de Fourons a souligné que ce dernier n'a en outre rien à dire dans cette région. "Il est évident que cet individu perd les pédales", a encore déclaré Hugo Broers. (belga)

08 octobre 2007

BHV: Le FDF n'est pas lié par la note "Milquet"

Un piège grossier. C'est la manière dont le président du FDF qualifie les éléments de la note du cdH sur le calendrier institutionnel. Un note qui reprend l'idée de régler le dossier de l'arrondissement de Bruxelles- Hal-Vilvorde dans les trois mois. Pour Olivier Maingain, il n'y a donc pas de convergences des partenaires de l'Orange-bleue.


• L'Orange-bleue version Joëlle Milquet
Le cdH et le MR parviendront-il un jour à gouverner ensemble? Depuis le 11 juin l'animosité de la campagne s'est transformée en méfiance. Depuis presque quatre mois, les couteaux sont tirés. Il y a une semaine le cdH se réjouissait d'un cadre de convergence sur un phasage de la réforme de l'Etat. BHV serait traité dans les trois mois. Mais ce dimanche, le FDF refroidit la rue Des deux Eglises. Pour Olivier Maingain, son parti n'est en rien lié par la note et le calendrier du cdH auxquels la presse a fait écho ce week-end. C’est ce qu’il a fait savoir dimanche, à l'occasion d'une assemblée générale de son parti.

Nous ne sommes nullement liés par cette note , déclare le chef de file du FDF, elle me semble dangereuse d'ailleurs dans son échéancier. Je ne vois pas où est l'urgence sur BHV. Je vois pas pourquoi il faudrait régler cette question toutes affaires cessantes. D'ailleurs, je ne vois pas non plus l'intérêt de parler de Bruxelles comme arrondissement judiciaire, comme une priorité. Il n'y a pas d'ailleurs d'arrêt de la Cour Constitutionnel concernant l'arrondissement judiciaire. Donc, cela me semble rentrer dans une logique dangereuse qui est en somme d'accepter que nous avons une obligation de résultat sur Bruxelles--Hal-Vilvorde dans un délai très court et puis qu'après cela, la porte peut être largement ouverte pour aller vers le confédéralisme voulu par les partis flamands. Et d’ajouter je veux d'abord savoir où on va, je veux d'abord avoir la certitude que l'Etat fédéral sortira renforcé, avant même de parler de Bruxelles Hal Vilvorde.

Tirage aussi côté flamand

Côté flamand aussi, les dissensions sont apparues au grand jour entre libéraux et sociaux chrétiens. Karel De Gucht le ministre des affaires étrangère qui négocie pour les libéraux à déclaré ce dimanche que le CD&V/N-VA devra faire des concessions sur le plan communautaire pour avoir un gouvernement fédéral.

Bart De Wever a très vite réagi et estime que sa formation la N-Va ne procédera pas à un atterrissage sur le ventre. Bart De Wever qui juge les déclarations de Karel De Gucht déloyales.


Un Brabant wallon, zone bilingue ? bof bof….

Mise au point en télévision revenait dimanche sur la proposition-choc de la secrétaire d'Etat CD&V de Bruxelles cette semaine. Brigitte Grauwels qui demandait aux bourgmestres du Brabant wallon s'ils acceptent que leurs communes deviennent officiellement bilingues. Les quatre partis francophones étaient représentés sur le plateau. Ils ont réagi de manière pour le moins mitigée à cette proposition…..

7 oct 2007 19:48
ARTICLES• Et si le Brabant wallon devenait bilingue ?
un Brabant wallon zone bilingue ? Une manœuvre politicienne pour les uns, un mauvais moment pour les autres.

Pour Serge Kubla, Bourgmestre MR de la commune de Waterloo, en Brabant wallon. Pour lui il s'agit d'une manœuvre politique politicienne qui vise à obtenir très probablement des refus dont la Flandre voudrait tirer profit pour étendre cela aux communes à facilités.

Pour le cdH Melchior Wathelet, il y a 6 communes à facilités. Ces communes ont un statut spécial, betonné. Pour tout le reste, si c'est bien dans tout le reste du Brabant et Flamands et Wallons dans « l'entièreté » de l'ancien Brabant, pourquoi pas essayer d'aller vers ce bilinguisme, vers un certain nombre de facilités.

Marie Arena a elle répété que le son parti le PS refuse que les droits qui aujourd'hui sont donnés à des Francophones, puissent être annulés sous prétexte qu'on travaille sur un nouveau schéma qui est un schéma du bilinguisme. Et d'ajouter Je trouve que le moment est vraiment très, très mal venu de mettre ce genre de chose sur la table.

Enfin, Christos Doulkeridis pour Ecolo : là où il y a des tensions ou des problèmes qui sont rencontrés par des citoyens, à fortiori au Brabant wallon, flamand et à Bruxelles… essayons de trouver des réponses adéquates qui permettent aux citoyens de vivre le plus correctement possible et le plus à l'aide possible. Si on est dans cette logique-là, pas de problème. Si on est dans une réponse qu'on se dit : pour que moi je ne réponde pas favorablement à un problème que je rencontre chez moi, je vais en poser ailleurs et qu'on est dans une logique institutionnelle, là forcément on ne va pas trouver de solution.

Bref, si les Francophones sont d'accord d'envisager un débat : un Brabant unifié, bilingue ce n'est pas pour demain

Exister au niveau politique (Mise au point)

Le thème de Mise au point est ce dimanche le bilinguisime dans le grand Brabant. Thème inspiré d'une lettre écrite par la secrétaire d'Etat bruxelloise Brigitte Grouwels (CD&V) aux 27 bourgmestres du Brabant wallon. Courageuse la dame. Elle sert de punching-ball pour les autres invités.
Selon Serge Kubla (MR), bourgmestre de Waterloo : "C'est un coup de pub pour exister au niveau politique."
Mais c'est Guy Vanhengel (Open VLD), ministre bruxellois aux Finances, qui la tacle: "La démarche est cocasse pour une femme qui a fait campagne avec le slogan Meer Birgit - Minder Frans." Ce à quoi elle répond qu'elle a a fait cela pour le bilinguisme. Réponse de l'intéressé : "OUI, C'EST CA !"

UPDATE : Belga nous propose un résumé de l'émission :
Plusieurs responsables politiques francophones ont exprimé dimanche leur scepticisme, voire leur méfiance, envers la proposition formulée par la secrétaire d'Etat bruxelloise Brigitte Grouwels (CD&V) d'instaurer le bilinguisme dans les deux Brabants.Mme Grouwels a écrit lundi aux bourgmestres des 27 communes de la province de Brabant wallon pour leur demander leur point de vue sur une possible extension du statut bilingue de Bruxelles aux deux Brabants, avec l'octroi, par "parralélisme", de facilités aux Flamands vivant dans ces communes.

"Mme Grouwels est-elle sincère", s'est demandé le chef de groupe MR au Parlement wallon, Serge Kubla, lors de l'émission Mise au Point diffusée dimanche midi par la RTBF. M. Kubla a accusé la secrétaire d'Etat de "chercher à ce qu'on lui dise non", de manière à tenter de démontrer la mauvaise volonté des francophones.

"Le moment est malvenu" pour faire une telle proposition, a pour sa part affirmé la ministre-présidente de la Communauté française, Marie Arena (PS), ajoutant que Mme Grouwels "mettait de l'huile sur le feu" alors que se négocie un accord gouvernemental au niveau fédéral.

Le député Melchior Wathelet (CDH) s'est lui aussi étonné: on (la Flandre) essaye de réduire les facilités dans les communes de la périphérie bruxelloise et Mme Grouwels propose d'aller dans d'autres communes vers le bilinguisme, a-t-il fait valoir.

Même du côté flamand, le ministre régional Guy Vanhengel (Open VLD) - un collègue de Mme Grouwels au sein du gouvernement bruxellois - a assuré que le CD&V "n'en voudra pas" (d'une telle proposition).

Le président du Parlement francophone bruxellois, Christos Doulkeridis (Ecolo), s'est toutefois voulu plus modéré et a suggéré de ne retenir "que le meilleur de la propositrion" de Mme Grouwels.

Tous les intervenants francophones au débat dominical de la RTBF ont enfin insisté sur la nécessité de ne pas réduire les droits des francophones dans la périphérie, rappellant que les facilités accordées en 1962 aux habitants de six communes étaient désormais "bétonnées" dans la Constitution.

Mme Grouwels avait présenté sa proposition comme une manière de savoir si les esprits ont évolué depuis lors, alors que la piste du bilinguisme étendu est de plus en plus souvent évoquée dans le cadre des discussions sur la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde.


Une poignée d'extrémistes flamands manifeste à Rhode et à Waterloo


Manifestation d'extrémistes flamands ce dimanche. Le Voorpost réclame depuis longtemps la scission de l'arrondissement électorale de BHV. Mais il veut aussi la suppression des facilités et l'indépendance de la Flandre. Une manifestation à haut risque, donc, dans la commune à facilités de Rhodes Saint Genèse puis de Waterloo.

Après avoir réuni un millier de personnes en mai dernier, les mouvements extrémistes flamands du "Voorpost" et
et la Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond (Association des étudiants catholiques flamands), manifestaient à nouveau ce dimanche à Rhode-Saint-Genèse dans la périphérie de Bruxelles . Présents aussi dans la manifestation : des dirigeants du Vlaams Belang dont le président Frank Van Hecke, les parlementaires Gerolf Annemans, Marie-Rose Morel et Francis Vanden Eynde.

Au total , ils étaient quelques centaines d'extrémistes flamands, 300 selon la police, à manifester et à revendiquer une fois encore l'indépendance de la Flandre et la scission immédiate et sans contrepartie de l'arrondissement de Bruxelles-Hal- Vilvorde. Les extrémistes flamands s'en sont pris aussi violemment pris au FDF dont ils souhaitent la disparition.

Et c’est aux cris de "Belgïe barst", Belgique crève! "Franse raten", Rats francophones et "Walse criminele", criminels wallons que s'est promené le petit cortège d'extrémistes. Les oeufs ont aussi volé bas, contre quelques habitants qui osaient ne pas approuver leur présence. Des militants du Voorpost s'en sont également à la voiture de la RTBF télé ainsi qu’à son camion satellite qui subiront des jets d'oeufs et de fumigènes, seront maculés d'autocollants et dont quelques extrémistes tenteront de dégonfler les pneus. Résultat : l’équipe de la RTBF sera dans l'impossibilité de travailler pour le journal de 13 heures.

En guise de conclusion à la partie rhodoise de la manifestation, les membres du Voorpost ont brûlé le drapeau belge. Mais, est-ce un présage ou non, les extrémistes ont eu bien du mal à mettre le feu au drapeau national puisque les trois couleurs ont fait de la résistance dimanche matin, ce qui n'a pas empêché les extrémistes d'entonner le Vlaamse Leeuw

Deux lions pour une butte :

Les protestataires ont ensuite pris la route de Waterloo, à une dizaine de kilomètres de là. Mais la commune où se situe la Butte de Lion, avait tout simplement interdit toute manifestation. Résultat : quelques échauffourées ont rapidement éclaté à l'arrivée des manifestants. La situation s'est calmée quand une délégation a pu passer. Emmenée par Frank Vanhecke, président du Vlaams Belang, elle a été autorisée à planter deux drapeaux flamands au lion noir sur fond jaune dans un champ à proximité de la Butte du Lion. Pendant ce temps, le reste des manifestants était confiné derrière un important cordon policier.

Le bourgmestre de Braine-l'Alleud a justifié cette autorisation expresse par un souci de sécurité publique J'avais le choix explique alors Vincent Scourneau soit je laissais charger plus de 300 personnes, soit j'acceptais qu'une délégation pose un geste symbolique. Compte tenu de la violence dont certains manifestants ont fait preuve dès la sortie des cars, j'ai laissé passer une délégation. Aucun touriste n'a été blessé et c'est le plus important conclut-il .

Le bourgmestre de Braine-l'Alleud a lui-même accompagné la délégation en arborant son écharpe maïorale aux couleurs de la Belgique. Le cortège s'est finalement disloqué un peu avant 14h45.

28 septembre 2007

Réformes de l'Etat belge

"Le demandeur de réformes doit payer", dit Olivier Maingain

"Aujourd'hui, c'est le monde politique flamand qui est demandeur et il va apprendre la logique qu'il nous a si souvent imposée: quand on est demandeur, il y a un prix à payer. Et le prix, il revient aux Francophones de le fixer", a déclaré Olivier Maingain, président du FDF.
"Aujourd'hui, c'est le monde politique flamand qui est demandeur (de réformes de l'Etat) et il va apprendre la logique qu'il nous a si souvent imposée: quand on est demandeur, il y a un prix à payer.
Et le prix, il revient aux Francophones de le fixer, en tenant compte de leurs intérêts essentiels", a lancé ce jeudi soir le président du FDF, Olivier Maingain, lors d'une réception organisée par son parti à l'occasion de la fête de la Communauté française à Watermael-Boitsfort. Il a aussi rappelé l'importance de l'enjeu du maintien de l'arrondissement de BHV dans le débat sur l'avenir du pays.Ne pas laisser Bruxelles à la FlandrePour le président du FDF, l'avenir institutionnel de la Belgique ne va pas s'arrêter à la formation du gouvernement fédéral à venir.

"Les négociateurs francophones ont aujourd'hui la volonté de ne pas permettre à la Flandre de prendre un avantage irréversible qui lui ouvrirait grande la porte vers l'indépendance en ayant pris le contrôle de Bruxelles. Tel est bien l'enjeu du débat sur Bruxelles-Hal-Vilvorde. Ce n'est pas qu'une question de protection des droits des Francophones de la périphérie, c'est aussi et surtout un enjeu quant à l'avenir même de Bruxelles. Bruxelles définitivement enfermée en Flandre, c'est la fin de tout projet commun avec la Wallonie. Bruxelles-Hal Vilvorde est donc aussi une question wallonne", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Scinder Bruxelles-Hal-Vilvorde, sans permettre à la Région bruxelloise de renforcer ses liens territoriaux avec la Wallonie, c'est préparer la fin de la Belgique et c'est ruiner tout espoir de destin commun des Wallons et des Bruxellois".Engrenage dangereuxOlivier Maingain a souligné que les Francophones auraient tort de croire qu'ils arrêteront la marche de la Flandre nationaliste vers plus d'autonomie.

"L'aveuglement des négociateurs francophones qui, dans les années 1980 et 1990, ont accepté des réformes institutionnelles sans jamais prendre la mesure de l'étape suivante que préparaient les partis flamands a conduit à de tels errements que leur crédibilité à nous dire la voie à suivre aujourd'hui en est définitivement anéantie", a encore dit le président du FDF. Il s'en est directement pris à Philippe Moureaux qui, en 1989, "lorsqu'il prétendait créer une Région de Bruxelles à part entière, l'enfermait dans un carcan inique".

Marchandage refusé
Il a ensuite insisté sur le fait que le MR, en étroite concertation avec "l'autre parti francophone associé à la négociation" a refusé d'entrer dans un marchandage qui a si souvent été préjudiciable aux Francophones: abandonner des droits et des principes contre des espèces sonnantes et trébuchantes.

Prix à payer
"Aujourd'hui, c'est le monde politique flamand qui est demandeur et il va apprendre la logique qu'il nous a si souvent imposée: quand on est demandeur, il y a un prix à payer. Et le prix, il revient aux Francophones de le fixer, en tenant compte de leurs intérêts essentiels", a encore dit M. Maingain.Droit à l'autodétermination"Nous ne cherchons pas à humilier la Flandre, nous ne cherchons pas à nier les droits des Flamands où qu'ils soient établis, que du contraire, nous avons, nous, la volonté de respecter les droits des minorités. Et nous reconnaissons que tout peuple a droit à son autodétermination. Le peuple flamand peut y prétendre, mais il doit alors en accepter les conséquences. Et les conséquences sont sans ambiguïté: Bruxelles et sa périphérie n'entendent pas rester enclavées en Flandre. Bruxelles et sa périphérie ne sont pas flamandes et ne seront jamais enfermées dans un Etat flamand", a-t-il ajouté. (belga)

7SUR7 TV: La fête de la Communauté française sauve BHV
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