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09 mai 2008

« Le haut-fourneau est en infraction »

Le collectif HF6 a mené des parlementaires dans la poussière et le bruit. « Le permis doit être respecté ! »
Un gros tas de charbon en bord de Meuse, à deux pas des habitations de la rue Ferrer. Sec et battu par le vent doux du printemps. « Quand les bulldozers attaquent le tas pour charger les camions, de gros nuages de poussières s'envolent jusqu'aux maisons », explique le président du collectif HF6 Stany Goffin aux trois parlementaires wallons (la MR Christine Defraigne, le PS Alain Onkelinx et l'écolo Bernard Wesphael) qui ont accepté un parcours dans les « crasses » du fond de Seraing. « Selon le permis accordé à ArcelorMittal, les tas doivent être arrosés et recouverts si c'est possible, affirme Fabian Culot (MR) membre du collectif HF6. C'est une première infraction. Mais il nous faut un rapport de la police de l'environnement pour que l'on intente une action », poursuit le juriste de formation.

Le collectif ne décolère pas
Plus de deux mois après la relance du haut-fourneau de Seraing, les riverains réunis au sien du collectif HF6 ne décolèrent pas. « Contrairement à d'autres permis d'environnement, celui du haut-fourneau prévoit des mesures de contrôle des nuisances a posteriori dans un délai de six mois à deux ans. Une disposition que l'on aurait pu attaquer », déclare Catherine Maas (Ecolo), vice-présidente du collectif. « On ne l'a pas fait pour privilégier l'emploi, poursuit Fabian Culot. Mais nous attendons à présent d'être entendus tant par la Ville et qu'ArcelorMittal. »
Rue Ferrer. Face aux maisons couvertes de suie, le bruit de la bande transporteuse couvre les paroles des parlementaires. « Dans le permis, il est reconnu que le haut-fourneau provoque une augmentation de bruit de 15 dB et dépasse largement les valeurs admises », déclare Fabian Culot. « ArcelorMittal dispose d'un an pour étudier le phénomène et réduire le bruit. Nous voulons que cela soit lancé dès maintenant », déclare Catherine Maas. « Le danger, intervient Christine Defraigne, c'est qu'ArcelorMittal attend le délai maximal de deux ans pour se décider à agir ». « La Région a aidé l'entreprise en payant une partie de ses quotas CO2, elle peut bien aider les riverains en matière de réduction de nuisances », déclare Stany Goffin. « Est-ce que les Serésiens peuvent toujours consommer les légumes de leur potager ? Ne faudrait-il pas une étude de veille sanitaire », poursuit Lucien Delchambre (CDH).
La troupe monte vers le quartier du Molinay. Une sombre tour aux vitres cassées et au bardage rouillé trône au milieu des habitations. Loin d'être abandonné, le site est occupé par l'entreprise Boma qui récupère et valorise des réfractaires et des galets de carbone. « Regardez la poussière de graphite et la limaille de fer qui arrive sur notre seuil, lance Sylvain Nega qui montre aux parlementaires un film réalisé les jours de grands rejets. « Qu'on nous donne la possibilité de nous protéger », tempête Stany Goffin qui attend beaucoup du comité d'accompagnement du HF6 qui vient à peine d'être constitué.
S'ensuit un débat au collège Saint-Martin avec une centaine de riverains. Alain Onkelinx n'est pas partisan d'une étude générale sur la santé, Bernard Wesphael défend l'idée d'un « Bierset bis » pour Seraing : « La Région pourrait utiliser les lois d'expansion économiques pour indemniser les riverains qui subissent des nuisances ».
« Irréaliste », lance un riverain. Pour sa première réunion, le comité d'accompagnement aura du pain sur la planche.

Par temps sec, poussière à gogo

La Ville de Seraing, via le conseiller en prévention, suit de près les entreprises polluantes sur le territoire serésien. Par temps sec, le problème des poussières est particulièrement criant.
Le haut-fourneau. « Des études sont en cours pour atténuer les nuisances (bruit et poussières) du haut-fourneau sur les habitations proches », déclare-t-on au sein d’ArcelorMittal qui réserve la primeur des investissements à la première réunion d’accompagnement.

La cokerie. ArcelorMittal en convient, il y a en ce moment un problème au niveau du défournement des fours à coke. Par temps sec, la poussière noire est plus volatile et s’en va vers Tilleur et Cointe. Solutions : aspirer les fumées et faire en sorte que toutes les portes des fours soient étanches. Un premier chantier de réfection des deux batteries de fours est en train de s’achever côté ville. Le chantier des deux batteries côté Meuse doit démarrer fin de l’année.

Quant à la révision des portes des fours, elle est en cours.
Boma. L’entreprise installée dans le périmètre du haut-fourneau est citée devant le tribunal correctionnel par la police de l’environnement. Elle vient de remettre un plan de réhabilitation en trois phases à la Ville.
Dans les trois mois, nettoyage et mise en couleurs des abords, changement des clôtures et remplacement des vitres brisées.
Dans les six mois, mise en place d’un système d’aspiration des poussières à la source et « ensachement » de la production. Dans les douze mois, solutions négociées avec la Ville pour refaire le bardage de la tour.
Le transport par camion. Bon nombre de camions ne respectent pas l’obligation de bâcher leur benne pour traverser Seraing ce qui provoque des rejets de poussières. La Ville affirme avoir pris le problème en main, en demandant à sa police de verbaliser.
Le transport par bateau. La Ville de Seraing a récemment refusé une nouvelle aire de dépôt à charbon en bord de Meuse devant la cokerie.

07 avril 2008

Les effets du diesel sur la santé... et le portefeuillle

En Belgique, 8 voitures neuves sur 10 sont des voitures diesel, contre seulement 3 sur 10 aux Pays-Bas.Une personne sur quatre roule en diesel. Une conséquence de la politique des pouvoirs publics qui encouragent l'achat de véhicules diesel pour lutter contre le réchauffement climatique en se concentrant uniquement sur les émissions de CO2. Ils négligent cependant un important problème de santé publique.
Opter pour une voiture qui roule au diesel n'est donc pas forcément un bon calcul selon le VAB, le club automobile belge. L'organisation qui se base sur des rapports scientifiques, cite tout d'abord des arguments économiques. En dessous de 10.000 kilomètres par an, par exemple, les économies réalisées à la pompe ne peuvent amortir le surcoût lié à l'achat d'un modèle diesel et les frais d'entretien. D'un point de vue sanitaire enfin, le club automobile souligne que les rejets des voitures roulant au diesel sont très nocifs, notamment en raison d'importantes émissions de particules fines et d'oxydes d'azote.

22 décembre 2007

Bus gratuits et circulation limitée à Charleroi

La circulation ne sera pas interdite à Charleroi en raison des pics de pollution enregistrés ces deux derniers jours, mais la vitesse des véhicules sera fortement limitée, selon les termes de l'arrêté pris vendredi par le bourgmestre de la ville Jean-Jacques Viseur. Cette mesure est effective depuis vendredi 17h00 et sera d'application jusque dimanche minuit. Des bus seront également mis gratuitement à disposition des usagers dès samedi matin. Le TEC (Transport en Commun) de Charleroi a décidé de la gratuité de tous ses bus et métros afin de persuader l'usager de ne pas utiliser son véhicule personnel. Il n'a toutefois pas été possible d'augmenter le nombre de véhicules prévus sur les lignes pendant le week-end. Cette mesure de gratuité débute samedi, dès le premier départ, jusqu'à dimanche, dernier trajet.Des mesures ont également été prises au niveau communal. Une circulaire a été émise, demandant aux responsables de bâtiments communaux de réduire le chauffage dans tous les bâtiments publics. Une réduction d'un degré doit réduire la pollution de 7 à 8 pc, a indiqué l'échevin responsable des bâtiments Paul Ficheroulle. Parallèlement, des contacts avaient été pris dès jeudi par l'échevin de l'Environnement, Philippe Sonnet, avec les industries considérées comme particulièrement polluantes en leur demandant de réduire leur production. Carsid a réduit de 40 pc, Industeel de 50 pc, TMM a arrêté sa production. Ces réductions et arrêts doivent se poursuivre jusqu'à ce que soit inversé le processus atmosphérique qui engendre les pics de pollution à Charleroi. En présentant ces différentes mesures vendredi, le bourgmestre ne souhaitait pas affoler la population, mais plutôt la conscientiser de la gravité du problème de pollution rencontré. Cette situation a amené M. Viseur à prendre un arrêté relatif à la circulation des véhicules. "Il n'était matériellement pas possible de l'interdire purement et simplement, même par zones", a expliqué Jean-Jacques Viseur, précisant que cela était également impossible sur la route de Mons, proche des principales industries polluantes.Il a donc été décidé, par arrêté, de réduire la vitesse à 90 kms/heure sur le grand ring R3, l'A54 et l'embranchement entre le petit et le grand ring, l'A 503. Le petit ring, lui est désormais sous le coup d'une limitation de vitesse généralisée de 50 km/heure. Des radars de dissuasion indiquant la vitesse de roulage aux automobilistes seront installés sur la route de Mons. Ces différentes dispositions sont entrées en vigueur dès ce vendredi à 17h00 et jusqu'à dimanche minuit avec possibilité de prolongation si la situation de la pollution l'imposait. Des conseils sont également donnés aux automobilistes: éviter autant que possible le centre-ville, si cela ne leur est pas nécessaire; emprunter les itinéraires de déviation, qu'ils viennent du R3 ou de l'A54 et contourner le centre de Charleroi. En fin de matinée, un groupe de travail avait réuni le ministre wallon de l'Environnement Benoît Lutgen, sa collègue de la Santé Catherine Fonck, et les échevins de l'Environnement Philippe Sonnet et de la Santé Bernard Dallons, afin d'étudier les mesures à prendre. Benoît Lutgen y a notamment rappelé les mesures prises par les entreprises sidérurgiques pour limiter la pollution due aux émissions de gaz à effet de serre.De son côté, Catherine Fonck a souligné l'importance, pour les personnes plus fragiles, de rester autant que possible à l'intérieur de leurs habitations dans les zones touchées, et d'éviter les efforts physiques. Le numéro 105 de la Croix-Rouge a été activé, afin d'informer le public. L'échevin de l'Environnement Philippe Sonnet a également indiqué, à l'issue de cette réunion, que la Ville n'avait pas attendu ces pics de pollution pour découvrir l'importance du problème posé à Charleroi, et particulièrement dans certaines zones. Il a rappelé que Charleroi, qui souffre de problèmes d'inversion thermique, les conjugue actuellement avec des additions d'autres phénomènes polluants, comme les entreprises et la pollution due au trafic. Il a souhaité qu'à l'avenir, des équipements soient mis en place, permettant de mieux prévoir ces pics, afin de réagir en temps opportun. Enfin, l'échevin de la Santé Bernard Dallons a signalé qu'il allait coordonner les actions relatives à la Santé découlant de ces problèmes de pollution, qu'il s'agisse d'avertir la population par le biais de toutes-boîtes ou par des haut-parleur, mais sans affoler inutilement, a-t-il précisé. (belga/7sur7)
Lire aussi: Des experts de l'environnement envoyés sur place
Lire aussi: Pics de pollution records à Charleroi jeudi

22 octobre 2007

La Wallonie timide à l'égard des automobiles polluantes, selon Ecolo

ENVIRONNEMENT ven 19 oct
Ecolo émet des réserves à l'égard des mesures prises par le gouvernement wallon pour favoriser l'acquisition de véhicules propres. "Le gouvernement wallon, s'il adopte là une première attitude en apparence volontariste, n'en reste pas moins en retrait par rapport à la réalité actuelle des enjeux dans le secteur et en décalage total par rapport à des décisions prises ailleurs", ont souligné les Verts dans un communiqué.

Les voitures pénalisées ou récompensées suivant le CO2 Pour favoriser l'achat de véhicules peu polluants, le gouvernement wallon a adopté ce jeudi le principe d'éco-bonus et d'éco-malus qui s'appliquera lors de l'acquisition d'un véhicule. Selon ce mécanisme, une prime allant de 100 à 1.000 euros, selon la tranche d'émission de CO2, sera octroyée lorsque le véhicule rejette moins de 146 grammes de CO2 par kilomètre. Si l'émission de CO2 dépasse 196 grammes de CO2/km, un malus variant entre 100 et 1000 euros sera appliqué, en fonction d'une série de tranches. Si l'émission de CO2 se situe entre 146 et 196 grammes de CO2/km, il n'y aura ni bonus ni malus. Les familles nombreuses bénéficieront d'un traitement particulierEn cas de changement de véhicule, l'émission de CO2 de l'ancienne voiture sera comparée avec celle de la nouvelle. Le bonus sera octroyé si le véhicule de remplacement obtient un gain d'une tranche d'émission de grammes de CO2/km par rapport au véhicule remplacé. Si l'émission de CO2 est supérieure, le malus sera appliqué. Les familles nombreuses bénéficieront d'un traitement particulier.

20 septembre 2007

Création d'une Unité de répression des pollutions en Wallonie

Une unité de répression des pollutions (URP) vient d'être créée en Wallonie, a annoncé jeudi le ministre wallon de l'Environnement, Benoît Lutgen. Composée actuellement de 10 agents, et prochainement de 16, qui ont le statut d'agents de police judiciaire, l'URP a pour mission principale de lutter contre la criminalité environnementale organisée. L'URP assure un travail de terrain, de proximité et de répression.

Elle assure également les permanences de SOS Pollutions 24h/24. Son objectif est de rechercher et de poursuivre les auteurs d'infractions graves liées à l'environnement. Celles-ci seront prochainement définies par décret et échelonnées entre les incivilités environnementales et les crimes environnementaux. L'URP travaille en collaboration avec les autres acteurs comme l'Unité anti-braconnage, la division de la police de l'environnement, les polices locales et fédérales, les communes et la magistrature. (belga)

16 juillet 2007

Environnement

Les Chinois plus préoccupés que les Européens par le réchauffement

Les habitants des pays en voie de développement se disent plus concernés par le problème du changement climatique que ceux des pays développés, selon une étude publiée jeudi par la banque HSBC. Cette enquête, réalisée dans neuf pays, révèle que 60% des personnes interrogées en Chine, en Inde, au Mexique et au Brésil s'inquiètent des changements climatiques, contre seulement 22% au Royaume-Uni et 26% en Allemagne. La population des pays riches se révèle très fataliste face aux défis environnementaux, au premier rang desquels les Français, pourtant plus engagés que leurs voisins européens pour réduire les effets du changement climatique, selon l'étude. Dans les pays développés, cette étude pointe même l'émergence d'un "rejet écologique", autrement dit d'un déni du problème et des solutions engagées pour remédier aux changements climatiques. A la question de savoir qui doit agir pour enrayer le problème, une large majorité des 9.000 personnes interrogées (68%) estime que c'est aux gouvernements de jouer le rôle principal. HSBC, troisième groupe bancaire au monde, a établi cet "indice de confiance climatique" dans le but de "travailler avec les gouvernements et la communauté des affaires afin d'apporter les solutions financières pour les aider", a déclaré Jon Williams, directeur du développement durable chez HSBC.

La marine marchande mondiale émet chaque année deux fois plus de dioxyde de carbone (CO2) que l'aviation civile, selon une étude présentée lors d'une réunion de l'Organisation maritime internationale (OMI), écrit vendredi De Tijd. L'OMI, qui fait partie des Nations unies, se penche sur une solution permettant de diminuer la pollution produite par la navigation. Chaque année, les quelque 97.000 navires émettent 1,2 milliard de tonnes, soit le double des 17.000 avions qui se croisent tous les ans. Dans sa politique sur les droits d'émissions des gaz à effet de serre, la Commission européenne tient compte de la pollution émise par l'industrie, et bientôt par le secteur de l'aéronautique, mais pas par celui de la navigation. (belga)