Affichage des articles dont le libellé est fraude fiscale. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est fraude fiscale. Afficher tous les articles

10 septembre 2008

200 millions d'euros de fraudes fiscales révélées au Portugal

La justice portugaise a évalué mercredi à plus de 200 millions d'euros le montant des fraudes fiscales révélées à ce jour par une vaste opération, engagée depuis trois ans contre plusieurs centaines de sociétés et contribuables portugais.Depuis le déclenchement en octobre 2005 de l'opération "Ouragan", 612 perquisitions, dont 290 visaient des entreprises, ont été diligentées sur l'ensemble du territoire national, a détaillé dans un communiqué le ministère public portugais, qui estime le préjudice subi par l'Etat à "plus de 200 millions d'euros".Sur cette somme, l'Etat a déjà récupéré près de 25% des montants détournés, soit 50 millions d'euros, réglés "de manière volontaire", ajoute le communiqué. Au total, depuis le début de l'opération "Ouragan", les services de la direction centrale d'enquête et action pénale ont enquêté sur 150 entreprises, parmi lesquelles 31 institutions bancaires, 16 cabinets d'avocats, ou encore des constructeurs, ainsi que sur près de 300 contribuables, tous soupçonnés de fraude et évasion fiscale, falsification de documents et blanchiment de capitaux.Selon la presse portugaise, quelque 200 personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de l'opération "Ouragan", toujours en cours et qui reste couverte par le secret de l'enquête.

09 septembre 2008

Enquête sur des comptes belges au Liechtenstein

Le parquet de Bruxelles a lancé une vaste enquête sur des Belges disposant d’un compte bancaire au Liechtenstein. Les enquêteurs de la police fédérale disposeraient d’une cinquantaine de données pertinentes.

Le parquet de Bruxelles a lancé une vaste enquête sur des Belges disposant d’un compte bancaire au Liechtenstein, a confirmé le porte-parole du parquet, Jos Colpin, au quotidien « De Tijd ». Les enquêteurs de la police fédérale disposeraient d’une cinquantaine de données pertinentes.
Le parquet a obtenu ces informations auprès de l’inspection spéciale des impôts, qui enquête aussi sur le caractère légal des placements d’argent par les Belges dans la principauté.
En février, l’Allemagne avait reçu les noms de 1.400 clients, principalement allemands, de la banque LGT du Liechtenstein. D’autres pays, comme le Royaume-Uni, avaient également obtenu des informations sur leurs contribuables.
Pour les contribuables belges, il a fallu attendre le mois de juin.
Ces personnes se retrouvent désormais dans le collimateur de la justice, qui bénéficie de compétences en matière d’enquête plus larges que l’inspection des impôts. Le parquet peut ainsi mener des perquisitions, saisir de l’argent ou des biens, placer des suspects sous mandat d’arrêt, etc. Il s’intéresserait actuellement à une cinquantaine de dossiers.

31 août 2008

Enorme fraude aux C4 et aux faux papiers mise au jour

Des escrocs vendent des faux C 4 à des illégaux et des Belges exclus du chômage. Première estimation: cette affaire a coûté au budget au moins 7 millions d'euros.
La justice belge a mis au jour un énorme trafic de faux papiers permettant de régulariser des illégaux et des Belges exclus du chômage. Cette affaire, qui a donné lieu à plusieurs inculpations en 2007 et au début 2008, a coûté au budget national près de sept millions d'euros, a appris La Libre Belgique.
Selon des estimations communiquées juste avant les vacances lors d'une réunion de coordination, l'Office national d'allocations familiales pour travailleurs salariés (Onafts) évalue ses pertes à 1 280 370 euros.
L'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami) a perdu dans cette affaire près d'un million d'euros en indemnités et 120 000 euros en soins de santé. Enfin, l'Office national de l'Emploi (Onem) constate, au début seulement de son enquête, des fraudes portant sur 4240000 euros, nous a indiqué Luc Falmagne, premier substitut à l'auditorat du travail à Bruxelles.
A l'heure actuelle, de 6 à 7 000 dossiers sont ouverts à l'Onem. Chaque cas suspect est épluché, chaque personne est entendue. L'estimation des pertes ne porte pour le moment que sur cinq cents des dossiers.
C'est à l'Onem que la fraude a été détectée, au début des années 2000, lorsque son personnel a constaté que des sociétés faisaient des déclarations d'engagement et de licenciement sur de très courtes périodes.
Un système bien rodé
Ce genre de "déclaration immédiate à l'emploi" (Dimona) se fait aujourd'hui par un simple courriel, par souci de simplification administrative. "Le système, c'est qu'on crée une société, une coquille vide qui octroie de faux contrats de travail", explique Luc Falmagne. "Il n'y a pas de prestations. Pas de déclaration à l'ONSS. Six mois après, on met la société en faillite. On donne aux faux travailleurs un C4 qui leur ouvre la porte à toutes sortes de documents".
Dans certains cas, il y a quelques prestations seulement.
Les candidats à la régularisation sont des étrangers en situation illégale ou des Belges ayant été exclus du chômage.
Moyennant le paiement d'un montant évalué par les enquêteurs entre 500 et 3 000 euros, ils obtiennent un véritable "package" de documents qui leur permettent de s'intégrer dans la société belge.
Le faux C4 leur donne droit au chômage. Une fausse carte professionnelle leur ouvre des possibilités comme indépendant ou associé actif. De fausses fiches de paie leur ouvrent les portes des banques pour obtenir des prêts.
Un comptable belge, domicilié à Dour, est considéré comme l'initiateur de cette fraude. Il opérait dans le Brabant wallon et à Molenbeek. Mais très vite, d'autres filières ont pris le relais, une Marocaine à Molenbeek et une Turque à Schaerbeek.
Le juge d'instruction bruxellois Frédéric Lugentz a inculpé huit personnes dans ce dossier.
Vers le tribunal
L'auditorat du Travail, qui joue le rôle du ministère public dans ce genre d'affaires, espère pouvoir prononcer son premier réquisitoire d'ici la fin de l'année.
Certains cas sont réglés par la voie administrative, par le remboursement des indemnités (si les gens sont solvables) et des sanctions comme la suspension des allocations de chômage.
Mais d'autres cas iront vers le tribunal. Les enquêteurs constatent que la fraude est devenue plus mafieuse. "Je vise surtout les personnes, qui sont responsables et peuvent être poursuivies pénalement", ajoute le premier substitut. "Nous avons identifié de 80 à 85 sociétés fictives. Mais l'enquête porte sur près de 300 sociétés...".
Les gérants de ces sociétés bidon risquent jusqu'à cinq ans de prison.

28 avril 2008

Fraudeurs, tremblez (un peu)

La fraude fiscale et sociale au centre de deux nouveaux instruments
BRUXELLES C'était promis dans l'accord de gouvernement. Ce vendredi, Leterme Ier a donc formellement mis en place deux nouveaux outils destinés à combattre la fraude fiscale et sociale . Il s'agira d'un comité regroupant tous les ministres concernés et d'un collège composé de hauts fonctionnaires et présidé par le secrétaire d'État à la lutte contre la fraude, Carl Devlies (CD & V/NV-A). Tous veilleront à renforcer l'application de la législation ainsi qu'à mieux coordonner les outils existants.

Le Conseil des ministres de vendredi a également confirmé le passage de 6,7 à 7 euros du titre-service (coût final après déduction : 4,9 au lieu de 4,69 euros) dès le mois de mai. Le plafond maximal de 750 titres par an est également confirmé, avec dérogation le portant à 2.000 pour les handicapés, les femmes seules avec enfant et les bénéficiaires de l'allocation d'aide aux personnes âgées.
Le Conseil des ministres a également procédé à la reconnaissance officielle de certaines intempéries comme calamités publiques . C'est le cas de la tempête des 18 et 19 janvier 2007 à Mons, Hamoir et Vresse-sur-Semois. C'est aussi celui des pluies abondantes du 8 juin 2007 à Bassenge, Oupeye, Visé et Aubange.

En santé , le forfait de soins pour les patients chroniques de la catégorie soins à domicile sera doublé, passant de 261,97 à 523,94 euros par an. Ce même forfait passe à 392,96 euros pour d'autres patients (bénéficiant de l'aide d'une tierce personne, de l'allocation d'intégration pour handicapé, ou de l'allocation d'aide aux personnes âgées).
Le vote électronique a, pour sa part, été prolongé jusqu'aux élections européennes et régionales de juin 2009. Sauf si le Parlement décide finalement de faire marche arrière dans ce controversé dossier.
Enfin, le Premier ministre a assuré, à sa sortie du Conseil des ministres, qu'il prendra dans les prochains jours "une série de contacts pour bien gérer le dossier" BHV et ce "dans l'intérêt de chacun et du pays ". Le projet de loi opérant la scission, voté en Commission le 7 novembre, menace en effet de revenir à l'ordre du jour de la séance plénière de la Chambre la semaine prochaine.
Tout se jouera mardi lors de la conférence des présidents qui arrêtera l'ordre du jour de la séance du lendemain. Une piste évoquée hier consistait à... supprimer la séance, ou à déclencher une nouvelle procédure de conflit d'intérêt. Mais cela ne ferait que reporter le problème, dont la survie de la majorité depend de nouveau...

26 avril 2008

Un Collège et Comité ministériel de lutte contre la fraude

Le Conseil des ministres a décidé ce vendredi de créer un Collège et un Comité ministériel de lutte contre la fraude fiscale et sociale. Un premier plan d'action est attendu pour le 30 juin au plus tard, a précisé le secrétaire d'Etat à la Coordination de la lutte contre la fraude, Carl Devlies.
Le Comité ministériel sera présidé par le premier ministre Yves Leterme. Il sera composé par tous les membres du gouvernement concernés et sera chargé d'établir la politique générale de la lutte contre la fraude fiscale et sociale et de veiller à l'application uniforme de la législation sur tout le territoire.
Le Collège sera présidé par M. Devlies et composé de hauts fonctionnaires qui exercent une mission centrale dans le cadre de la lutte contre la fraude. Il établira chaque année un plan d'action. Son premier plan d'action est attendu pour le 30 juin 2008 au plus tard.
Le Collège soumettra au Comité toute proposition qu'il juge utile. Commentant la décision, le ministre des Finances, Didier Reynders, a souligné que sous le précédent gouvernement beaucoup d'actions avaient déjà été menées par les services du SPF Finances mais qu'une bonne coordination avec d'autre services était indispensable pour assurer un efficacité maximale.

17 avril 2008

Fiscus wil 21 miljoen van Belgacom

De Bijzondere Belastinginspectie richt haar aandacht op een Luxemburgse dochtermaatschappij van het overheidsbedrijf Belgacom. Van onze redacteurIn het jaarverslag van Belgacom staat te lezen dat de Belgische fiscus 21miljoen euro claimt van een Luxemburgs filiaal van het telecombedrijf. Navraag leert dat het gaat om Belgacom Invest SARL, een holding die eind 2003 werd opgericht en waarin voor zes miljard euro aandelen van Belgacom Mobile, de vennootschap achter het mobilofoniebedrijf Proximus, werden ondergebracht. Belgacom betwist de aanslag. Als de fiscus voet bij stuk houdt, kan het geschil voor de rechtbank komen. Blijkbaar gaat de belastinginspectie ervan uit dat de Luxemburgse holding een 'lege doos' is, die eigenlijk bestuurd wordt vanuit België. 'Wanneer de feitelijke leiding van een buitenlandse vennootschap vanuit België gebeurt, wordt die door de fiscus beschouwd als een Belgische vennootschap en als dusdanig belast', zegt Jan Werbrouck, een fiscale specialist van het advocatenkantoor Nauta Dutilh. De claim heeft alleen betrekking op het jaar 2004 en vormt een soort testcase voor de belastingadministratie. Indien de fiscus gelijk krijgt, mag Belgacom wellicht ook een factuur voor de latere jaren verwachten. Het telecombedrijf ontkent dat de Luxemburgse holding een lege doos is, en zegt goede argumenten te hebben om de belasting niet te betalen. Belgacom Invest werd opgericht als een vehikel om financiële reserves over te hevelen van Belgacom Mobile naar de moedermaatschappij Belgacom nv. Die had de reserves nodig om de minderheidsaandeelhouders van het ADSB-consortium uit te kopen, in de aanloop naar de beursintroductie van Belgacom in 2004.Als de constructie binnen België was opgezet, had Belgacom twee keer vijf procent belastingen moeten betalen op de overgehevelde fondsen. Door uit te wijken naar Luxemburg, moest die belasting maar één keer worden betaald, legt een bron met kennis van het dossier uit. Belgacom zegt dat er op zich niets mis is met de constructie. De bedoeling was niet in de eerste plaats om belastingen te ontlopen, maar om de beursintroductie mogelijk te maken, zegt woordvoerder Jan Margot. 'De oprichting van de holding gebeurde in volle transparantie, met medeweten van de overheid.'De fiscale betwisting is wel opmerkelijk omdat Belgacom voor 53,5% in handen is van de federale staat. Het is niet de enige claim van de administratie op het overheidsbedrijf. Eerder deze week raakte bekend dat ook de Rijksdienst voor Sociale Zekerheid (RSZ) miljoenen eist van Belgacom. Daar gaat de betwisting over de betaling van socialezekerheidsbijdragen op aanvullende pensioenen die Belgacom zes jaar geleden uitbetaalde. Analisten ramen de mogelijke impact daarvan op Belgacoms nettowinst op ongeveer 25 miljoen euro.

13 avril 2008

Les dossiers de fraude trop souvent sauvés par la prescription

Le ministre de la Justice Jo Vandeurzen (CD&V) veut s'attaquer au problème de la prescription qui frappe de nombreux dossiers de fraude instruits au parquet de Bruxelles, écrit ce jeudi De Tijd. Des fraudes sur plusieurs milliards d'euros n'aboutissent pas devant un tribunal car l'affaire est prescrite.
Sous-effectif
M. Vandeurzen discute avec le procureur du roi et le procureur général de Bruxelles afin d'établir un plan d'action. Ce plan a pour but d'évacuer l'arriéré au parquet de Bruxelles, principalement pour les dossiers financiers. La section financière du parquet de Bruxelles est en sous-effectif. "Le ministre est préoccupé par le fait que cinq places vacantes ne sont pas occupées au parquet de Bruxelles", souligne Liselot Bleyenberg, porte-parole de M. Vandeurzen.

05 mars 2008

Les Verts réclament une commission d'enquête sur la fraude fiscale

Alors que les répercussions exactes de la vaste fraude via le Liechtenstein demeurent encore inconnues, le groupe des Verts (Ecolo et Groen! ) demandera ce mercredi après-midi en commission des Finances de la Chambre, qu'une commission d'enquête parlementaire sur la grande fraude fiscale soit mise en place, rapporte mercredi La Libre Belgique.Jean-Marc Nollet, chef de file, proposera que le texte instituant une commission d'enquête soit inscrit à l'ordre du jour de cette commission présidée par le libéral francophone François-Xavier de Donnea. La proposition avait déjà été faite en juin dernier et cosignée par le PS, alors (quasiment) dans l'opposition. Les Verts s'étaient alors heurtés à M. de Donnea, qui avait alors temporisé, souhaitant d'abord la mise en place d'un gouvernement.L'objectif de cette commission serait de mettre en lumière les délits financiers et fiscaux de grande ampleur commis sur le territoire national. La fraude via le Liechtenstein pourrait évidemment tomber sous le coup de cette commission. Selon la proposition déposée le 12 juillet dernier au Parlement, il est "indispensable de mettre en place, dans les plus brefs délais, une commission d'enquête parlementaire visant le traitement des grands dossiers financiers et fiscaux de ces 15 dernières années".

04 octobre 2007

Le fisc traque davantage les sous-évalutions immobilières

(Belga) Le fisc teste actuellement de nouveaux logiciels qui doivent permettre de traquer davantage les sous-évaluations immobilières lors d'une succession, donation ou vente, écrit jeudi L'Echo.
Il y a quelques années, 6 à 8pc des valeurs vénales immobilières déclarées dans les successions étaient jugées insuffisantes par le fisc. Aujourd'hui, le fisc repère entre 10 et 15pc d'insuffisances et obtient même des scores de 40pc dans certaines parties de la Région bruxelloise, où l'on teste de nouveaux logiciels, écrit L'Echo. "Un 'team immobilier' de fonctionnaires (des services fiscaux) de la Documentation patrimoniale (...) développe une base de données immobilières rassemblant toute une série d'éléments, affirme le secrétaire d'Etat chargé de la lutte contre la fraude fiscale Hervé Jamar. "L'objectif - fin 2008 au plus tôt - est de fournir aux professionnels, et pourquoi pas au public, une référence objective des prix 'normaux' de l'immobilier", précise-t-il. (GFR)

10 mai 2007

Enquêter sur les sabotages dans la lutte contre la fraude

14 "chasseurs de fraudes" et 5 parlementaires demandent un "engagement public" de tous les partis pour la création, après les élections, d'une commission d'enquête parlementaire. Celle-ci devra essayer de comprendre pourquoi les poursuites engagées dans le cadre d'importantes fraudes fiscales échouent "systématiquement", écrit ce vendredi la presse flamande.L'appel a été lancé par une douzaine de membres de l'inspection spéciale des impôts et d'autres services fiscaux qui ont été impliqués ces 15 dernières années dans tous les grands dossiers, tels que KB Lux et l'affaire Didier Pineau-Valencienne. Chacun de ces dossiers portent sur des centaines de millions d'euros mais après des années d'enquête, les condamnations restent rares.Des enquêteurs insatisfaits de la situation actuelle ont donc décidé de remettre une pétition rédigée par eux-mêmes et 5 parlementaires. L'appel a été envoyé cette semaine à tous les présidents de partis, sauf le Vlaams Belang. (belga)

02 février 2007

Sabena décolle à nouveau …


MAJ 2/02/2007

Patrick du Bois dément avoir touché des primes de départ déguisées

L'ancien secrétaire général de la Sabena, Patrick du Bois, a démenti jeudi midi dans le journal de RTL-TVi avoir touché des primes de départ déguisées, comme l'écrit La Dernière Heure dans son édition de jeudi.Het Laaste Nieuws publie jeudi les détails d'une nouvelle affaire au sein de l'ancienne compagnie aérienne Sabena.
Un système de rémunérations occultes encore plus important que celui déjà révélé il y a quelques jours, aurait en effet été en place au sein de la Sabena à l'époque où la compagnie aérienne luttait pour sa survie.

Une vingtaine de personnes auraient touché des primes de départ déguisées, dont Patrick du Bois qui aurait touché ainsi 425.000 euros. L'intéressé a démenti jeudi midi cette information, ajoutant qu'il a vécu la faillite de la Sabena jusqu'au bout sans avoir touché de prime de départ exorbitante.
Le 19 janvier dernier, Patrick du Bois avait également réagi dans la presse suite aux révélations de l'existence d'un dispositif de "caisse noire" octroyant de plantureuses rallonges de salaire. Il avait indiqué alors regretter "d'avoir accepté cette assurance-vie qui me fut présentée comme légale et conforme au Code des impôts" et ajouté participer désormais pleinement à l'enquête.

Sabena : les syndicats accusés


Pourquoi les organisations n'ont-elles toujours pas porté plainte ?, se demandent d'anciens travailleurs

L'affaire de la caisse noire qui alimentait depuis les Bermudes certains directeurs de la Sabena dans les années nonante continue de susciter la révolte chez les anciens travailleurs de la compagnie. Réunis ce dimanche midi sur le plateau de Controverse (RTL-TVi), certains porte-parole des employés de l'époque n'ont pas caché leur étonnement.
Pour Salvatore Bongiorno (ex-CSC), le montage mis en place par l'ancien administrateur - délégué Pierre Godfroid pour rémunérer en noir ses cadres au travers d'une filiale Sabbel basée aux Bermudes est incroyable. Pendant ce temps, "on nous demandait de donner 17 % de notre salaire" pour que la Sabena aille mieux, "aux hôtesses de l'air de couper plus fines les tranches de citron" pour faire des économies, rappelle le syndicaliste qui décernerait bien une "médaille" aux arroseurs et aux arrosés de Sabbel.
"Nous ne savions rien"
Pour Philippe Doyen, l'auteur du livre Sabena, le roman d'une faillite et ex-FGTB, le silence des syndicats sur cette affaire a également été acheté. "Pourquoi les patrons des trois principaux syndicats n'ont toujours pas porté plainte ? Il y a une raison", a-t-il déclaré sans retenue sur la chaîne privée.
Comme ils l'ont précisé dès l'éclatement du dossier la semaine dernière, les dirigeants des trois syndicats ont rappelé une fois encore sur les antennes de télévision qu'ils n'étaient pas au courant du système. Frédérick De Klerck, du syndicat libéral, a rejeté ces accusations en bloc, expliquant que "le jour où les preuves seront sur la table, nous nous jetterons dans le bain".


"2,4 millions payés au noir au comité de direction de la Sabena"

La justice a mis au jour l'existence d'un système de rémunération occulte au sein de la Sabena ayant, pour l'essentiel, bénéficié à certains membres de la direction de l'ancienne compagnie aérienne belge, selon une information à lire dans l'édition de l'hebdomadaire Le Soir Magazine de demain/mercredi.
En enquêtant sur les activités de la Sabena et sur les flux financiers entre la compagnie aérienne et ses filiales, les policiers ont découvert l'existence d'une filiale de droit des Bermudes: Sabbel Insurance Ltd.
Cette filiale était officiellement chargée d'assurer la gestion des risques non aériens de la Sabena. Les enquêteurs ont en fait découvert que Sabbel assure, pour 13,5 millions de dollars (10 millions d'euros), l'hôtel des Mille Collines à Kigali (Rwanda), appartenant à la Sabena. De 1995 à 1999, la Sabena va donc verser 6,750 millions de dollars (5 millions d'euros) à sa filiale des Bermudes.
Paiements au noir
Selon les informations du Soir Magazine, l'un des patrons de la Sabena, qui fut aussi administrateur de Sabbel, aurait indiqué aux enquêteurs que ces fonds avaient servi à payer au noir des membres du comité de direction. Ce système a débuté en 1992 pour s'arrêter en 1997, lorsque le nouveau patron suisse y a mis fin en reprenant la Sabena. Selon les estimations de l'hebdomadaire, le comité de direction de la Sabena a reçu, en 5 ans, au mois trois millions de dollars (2,4 millions d'euros) de revenus payés au noir. En outre, fin 1995, un autre système va être mis sur pied pour payer les rémunérations occultes, révèle encore le magazine. Il concernera les administrateurs belges de Sabbel, notamment Jan Ghyssaert et Patrick du Bois qui en furent présidents.
Note intriguante
Les enquêteurs, cherchant à éclaircir ces nombreux recours de la Sabena à sa filiale Sabbel, ont notamment été intrigués par une note figurant dans un PV d'un conseil d'administration de la Sabena, au cours duquel la compagnie avait décidé de procéder à une augmentation du capital de sa filiale: "La trésorerie de Sabbel (peut) permettre à certains membres de la Sabena de financer en partie leurs besoins éventuels", est-il écrit.
Inculpations imminentes
Le Soir Magazine ajoute que des inculpations dans ce dossier seraient "imminentes". "Une dizaine de personnes sont impliquées dans ce dossier de fraude fiscale, de blanchiment et de mouvements financiers suspects portant sur 30 millions de dollars (24 millions d'euros)", conclut l'hebdomadaire.

EN SAVOIR PLUS: Sabena avait une caisse noire, le réviseur a approuvé les paiements

Elio Di Rupo ignorait tout de la caisse noire de la Sabena

Le président du PS, Elio Di Rupo, ministre des Communications dans le gouvernement Dehaene II, n'était pas au courant de l'existence d'une caisse noire constituée au sein de la Sabena, a-t-il indiqué ce mercredi.La compagnie aérienne était une société anonyme dont le gouvernement fédéral n'était pas le gestionnaire mais le régulateur. A ce titre, il n'était pas possible pour lui d'être au courant de ce genre de pratique, a-t-il expliqué. Ce n'est donc que ce matin qu'il a appris l'existence cette caisse noire qu'il juge inacceptable. Il incombe maintenant à la justice de faire la lumière sur ce dossier, a-t-il conclu.

La curatelle de la Sabena n'envisage pas encore d'action

"Nous attendons la clôture de l'instruction et les conclusions du ministère public avant d'entreprendre quoi que ce soit", a déclaré Christian Van Buggenhout.La curatelle de la Sabena n'envisage pas, pour l'instant, d'entreprendre une action à la suite de la révélation de l'existence d'un système de rémunération occulte au sein de la compagnie aérienne faillie, a indiqué le curateur Christian Van Buggenhout.




"Nous attendons la clôture de l'instruction et les conclusions du ministère
public avant d'entreprendre quoi que ce soit", a déclaré M. Van Buggenhout.
"S'il s'avère alors que la Sabena a subi un préjudice, on demandera réparation",
a-t-il ajouté.
La curatelle pourra, par exemple, se porter partie civile dans ce dossier, a-t-il expliqué.La fraude, qui a impliqué des membres du comité de direction de l'ex-Sabena de 1992 à 1997, reste cependant "marginale dans la grande affaire qui oppose la Sabena au groupe Swissair. C'est un détail", a nuancé M. Van Buggenhout. Selon lui, cette nouvelle affaire démontre toutefois que "certains cadres étaient sous l'emprise de Swissair, qu'ils étaient sous pression et auraient pu être soumis à des chantages".

Les regrets de Patrick Du Bois

Patrick Du bois regrette d'avoir souscrit une assurance au Luxembourg qui m'avait été présentée comme légale.
Depuis plusieurs jours, le nom de Patrick Du Bois est cité dans les médias, dans le cadre de l'affaire de payement de salaires en noir à la Sabena. Pour rappel, la justice soupçonne les anciens dirigeants de la compagnie aérienne d'avoir mis en place un système de payement des salaires via les îles Bermudes. L'argent était transféré en Belgique via des contrats d'assurance-vie passés chez Axa Assurances Luxembourg.
Après avoir souhaité garder le silence au lendemain des révélations (Le Soir de mercredi), Patrick Du Bois a accepté de nous livrer sa version des faits. « Avec le recul, je regrette aujourd'hui d'avoir accepté cette assurance-vie, qui me fut présentée à l'époque comme légale et conforme au Codes des impôts », dit-il.


L'ancien directeur admet donc avoir été rémunéré via un contrat d'assurance-vie au Luxembourg. « Comme d'autres anciens membres du comité de direction de Sabena, ma rémunération a effectivement comporté, entre 1993 et 1996, une assurance complémentaire proposée par Axa Assurances Luxembourg. C'est sur base des informations fournies par un grand bureau d'avocats de Bruxelles et des explications données par le secrétaire général de l'époque (NDLR : Jan Ghyssaert, aujourd'hui secrétaire général d'Euronext Bruxelles) que j'ai accepté d'être bénéficiaire de cette assurance. »
Après avoir été membre du comité de direction entre 1993 et 1996, Patrick Du Bois est devenu secrétaire général.
Le dirigeant dit qu'il a contribué à la régularisation du système, intervenue en 1997, après l'arrivée de Swissair. « Lorsque j'ai été nommé secrétaire général en août 1996, j'ai contribué personnellement à l'intégration de ce volet dans la rémunération brute des personnes concernées. »
Plusieurs sources nous ont indiqué que cette régularisation avait été voulue par Swissair. Certaines sources affirment même que Swissair a accepté cette régularisation, mais à condition que les directeurs belges acceptent le choix d'Airbus pour le renouvellement de la flotte de la Sabena. Patrick Du Bois affirme le contraire. « Il n'y a eu aucune pression des dirigeants de Swissair. Simplement, ils préféraient payer beaucoup d'impôts plutôt que de voir se maintenir un système qui comportait un risque au niveau de l'éthique de l'entreprise. C'est la seule raison pour laquelle nos rémunérations brutes ont été augmentées en 1997. »
Patrick Du Bois indique également qu'il a « rempli entre-temps toutes ses obligations fiscales sur les avantages de l'assurance souscrite chez Axa Luxembourg » (via une déclaration libératoire unique, NDLR).
L'ancien secrétaire général dit enfin apporter « sa pleine collaboration à l'enquête judiciaire. Je fais confiance à la Justice », conclut Patrick Du Bois.
Nous avons tenté à deux reprises d'obtenir la réaction de Jan Ghyssaert, secrétaire général de la Sabena au moment des faits. Il n'a pas souhaité répondre à nos questions.


«La Belgique menaçait de couler les Bilatérales»
PROCES SWISSAIR. L'industriel Thomas Schmidheiny donne sa version du renflouage de Sabena.


Enfin, au troisième jour du procès, un des ex-administrateurs de SAirGroup a brisé le silence. L'industriel Thomas Schmidheiny a parlé. L'ancien patron et encore actionnaire de Holcim a répondu jeudi longuement, et de manière très spontanée, aux questions du président du Tribunal de Bülach. Rejetant l'accusation de gestion déloyale et de diminution de l'actif au préjudice des créanciers, il s'est appliqué à démontrer que le conseil d'administration, dont il a été membre de 1980 à 2001, savait où il allait. «Nous avons choisi la stratégie du chasseur parce que nous ne pouvions pas voler où nous voulions, suite au rejet de l'EEE et à l'échec du projet Alcazar.» Les sociétés annexes, florissantes, telles que le catering, la maintenance ou le fret, financent cette politique d'achats frénétiques. C'est la méthode des «bijoux de famille», comme le décrit Thomas Schmidheiny devant le tribunal, ou selon le jargon de l'époque, la «stratégie de la double voie». Une sécurité trompeuse Ces «perles» donnent un sentiment de sécurité trompeur. Envisagée en 2000 déjà, la vente de Nuance ou Gate Gourmet aurait permis d'injecter 3 milliards dans le groupe. Thomas Schmidheiny tombe presque des nues quand le président du tribunal lui demande si le conseil d'administration s'était penché sur les dettes du groupe à la fin 2000. «Ni SAirGroup, ni la société des activités aériennes SAirLines n'étaient surendettés à la fin 2000. C'était un risque calculé, il y avait des réserves.» Les choses se gâtent quand même et, au début 2001, le conseil d'administration se sépare de Philippe Bruggisser, et arrête la stratégie du chasseur. Un groupe emmené par le chef des finances Georges Schorderet passe au peigne fin les participations de SAirGroup dans les sociétés étrangères, et calcule qu'un retrait nécessite des provisions de 3,2 milliards de francs, une somme qui est transférée en partie de SAirGroup vers SAirLines. Cette restructuration a entraîné, selon l'acte d'accusation, une perte de 1,177 milliard de francs. Une somme contestée par Thomas Schmidheiny, pour qui cette opération n'a entraîné aucun dommage pour les actionnaires. A l'idée de déposer le bilan de SAirLines, l'industriel s'étrangle: «On nous aurait pris pour des irresponsables.» Autre point central de l'accusation, la décision de recapitaliser Sabena en janvier 2001, alors que la compagnie s'enfonçait dans les chiffres rouges. Thomas Schmidheiny invoque une nouvelle fois des facteurs extérieurs: «La pression politique était énorme. Le conseil d'administration de SAirGroup aurait passé pour le tueur des Bilatérales. Car l'Etat belge avait clairement signalé qu'il ferait échouer les négociations.» La pression de la Belgique Pour Thomas Schmidheiny, Sabena, offrant une deuxième plaque tournante en Europe et un réseau dense en Afrique, avait une importance stratégique primordiale. «Sa structure des coûts n'était pas optimale», a-t-il reconnu. Mais les 150 millions d'euros payés par SAirGroup n'étaient qu'une des trois mesures décidées pour la remettre à flot. L'Etat belge y allait aussi de 100 millions d'euros, et les syndicats, si puissants en Belgique, venaient de donner leur feu vert à une restructuration qui prévoyait la suppression de 800 emplois. «Il nous en aurait coûté plus cher de ne pas recapitaliser Sabena.»