Affichage des articles dont le libellé est santé. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est santé. Afficher tous les articles

10 septembre 2008

Un Plan alcool sous influence

Le Conseil supérieur de promotion de la Santé a rendu un avis assassin, mais peu médiatisé, sur les mesures proposées par les huit ministres de la Santé du Royaume pour lutter contre la consommation abusive d’alcool.

Le Plan d’Action national Alcool 2008-2012 est « peu cohérent », « confus » et sous l’influence manifeste des lobbies… Le Conseil supérieur de promotion de la Santé a rendu un avis assassin, mais peu médiatisé, sur les mesures proposées par les huit ministres de la Santé du Royaume pour lutter contre la consommation abusive d’alcool.
Une étude réalisée sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé, dans 40 Etats occidentaux, pointe la Communauté française de Belgique au 12e rang des pays qui enregistrent les plus forts taux d’ivresse précoce… Concrètement, en Wallonie et à Bruxelles, 9 % des garçons et 4 % des filles âgés de 11 ans déclarent consommer de l’alcool au moins une fois par semaine : c’est deux fois plus qu’en Flandre, au Luxembourg ou aux Etats-Unis.
D’autres données, portant sur la proportion d’ados et de pré-ados (11-15 ans) qui se sont trouvés au moins deux fois en état d’ébriété, apparaissent moins inquiétantes, la Communauté française se situant sous la moyenne occidentale (notre infographie). Reste qu’à 11 ans, les jeunes Wallons et Bruxellois sont deux fois plus nombreux que les Luxembourgeois ou les Suisses, et quatre fois plus nombreux que les Espagnols et les Suédois, à s’être trouvés en état d’ivresse…
Le Plan d’Action national Alcool prévoit, pour rappel, d’interdire la vente d’alcool aux moins de 16 ans, quel que soit le commerce (actuellement, la vente de vin et de bière n’est interdite aux moins de 16 ans que dans le secteur Horeca)… Des experts avaient déjà pointé le risque d’effet incitatif de cette politique prohibitionniste. Le Conseil supérieur de promotion de la santé dénonce, lui aussi, les « propositions répressives » du Plan.
Les alcooliers épargnés
Pas « la moindre référence aux objectifs et stratégies de promotion de la santé, insiste le Conseil ; l’approche biomédicale, pasteurienne est seule mise en évidence : dépistage médical, information alarmiste… ».
Les experts francophones estiment que le Plan épargne les alcooliers… Leur lobbying, avance le Conseil, aurait convaincu les ministres de cibler « les personnes qui consomment de façon excessive », sans nuire aux intérêts du secteur. De fait, le Plan belge renonce à augmenter sérieusement le prix des boissons alcoolisées et à interdire la pub en faveur de l’alcool. Il se montre bien moins restrictif que le Code français de la santé, qui interdit carrément, lui, aux alcooliers de parrainer une manifestation sportive ou culturelle (impossible d’organiser une « Kronenbourg League », outre-Quiévrain).
« Le Plan fait preuve d’une grande naïveté en considérant qu’il suffit d’améliorer les connaissances du public quant au danger de l’alcool… Certaines propositions pourraient même s’avérer contre-productives », poursuit le Conseil.
Ses experts estiment que « le Plan est écrit de façon peu cohérente, confuse… Des lacunes énormes apparaissent tout au long de l’éventail de mesures proposées, sans lien avec la promotion de la santé et du bien-être, et sans prendre en compte le danger de certaines mesures en matière de préservation des droits individuels ».
Les huit ministres concernés, qui se sont accordés, le 17 juin, sur une série de mesures à prendre, dans le cadre de l’application du Plan, ont encore l’opportunité de tenir compte des critiques du Conseil supérieur de promotion de la santé… En tâchant de mettre en œuvre un Plan plus cohérent, moins confus.

09 mai 2008

« Le haut-fourneau est en infraction »

Le collectif HF6 a mené des parlementaires dans la poussière et le bruit. « Le permis doit être respecté ! »
Un gros tas de charbon en bord de Meuse, à deux pas des habitations de la rue Ferrer. Sec et battu par le vent doux du printemps. « Quand les bulldozers attaquent le tas pour charger les camions, de gros nuages de poussières s'envolent jusqu'aux maisons », explique le président du collectif HF6 Stany Goffin aux trois parlementaires wallons (la MR Christine Defraigne, le PS Alain Onkelinx et l'écolo Bernard Wesphael) qui ont accepté un parcours dans les « crasses » du fond de Seraing. « Selon le permis accordé à ArcelorMittal, les tas doivent être arrosés et recouverts si c'est possible, affirme Fabian Culot (MR) membre du collectif HF6. C'est une première infraction. Mais il nous faut un rapport de la police de l'environnement pour que l'on intente une action », poursuit le juriste de formation.

Le collectif ne décolère pas
Plus de deux mois après la relance du haut-fourneau de Seraing, les riverains réunis au sien du collectif HF6 ne décolèrent pas. « Contrairement à d'autres permis d'environnement, celui du haut-fourneau prévoit des mesures de contrôle des nuisances a posteriori dans un délai de six mois à deux ans. Une disposition que l'on aurait pu attaquer », déclare Catherine Maas (Ecolo), vice-présidente du collectif. « On ne l'a pas fait pour privilégier l'emploi, poursuit Fabian Culot. Mais nous attendons à présent d'être entendus tant par la Ville et qu'ArcelorMittal. »
Rue Ferrer. Face aux maisons couvertes de suie, le bruit de la bande transporteuse couvre les paroles des parlementaires. « Dans le permis, il est reconnu que le haut-fourneau provoque une augmentation de bruit de 15 dB et dépasse largement les valeurs admises », déclare Fabian Culot. « ArcelorMittal dispose d'un an pour étudier le phénomène et réduire le bruit. Nous voulons que cela soit lancé dès maintenant », déclare Catherine Maas. « Le danger, intervient Christine Defraigne, c'est qu'ArcelorMittal attend le délai maximal de deux ans pour se décider à agir ». « La Région a aidé l'entreprise en payant une partie de ses quotas CO2, elle peut bien aider les riverains en matière de réduction de nuisances », déclare Stany Goffin. « Est-ce que les Serésiens peuvent toujours consommer les légumes de leur potager ? Ne faudrait-il pas une étude de veille sanitaire », poursuit Lucien Delchambre (CDH).
La troupe monte vers le quartier du Molinay. Une sombre tour aux vitres cassées et au bardage rouillé trône au milieu des habitations. Loin d'être abandonné, le site est occupé par l'entreprise Boma qui récupère et valorise des réfractaires et des galets de carbone. « Regardez la poussière de graphite et la limaille de fer qui arrive sur notre seuil, lance Sylvain Nega qui montre aux parlementaires un film réalisé les jours de grands rejets. « Qu'on nous donne la possibilité de nous protéger », tempête Stany Goffin qui attend beaucoup du comité d'accompagnement du HF6 qui vient à peine d'être constitué.
S'ensuit un débat au collège Saint-Martin avec une centaine de riverains. Alain Onkelinx n'est pas partisan d'une étude générale sur la santé, Bernard Wesphael défend l'idée d'un « Bierset bis » pour Seraing : « La Région pourrait utiliser les lois d'expansion économiques pour indemniser les riverains qui subissent des nuisances ».
« Irréaliste », lance un riverain. Pour sa première réunion, le comité d'accompagnement aura du pain sur la planche.

Par temps sec, poussière à gogo

La Ville de Seraing, via le conseiller en prévention, suit de près les entreprises polluantes sur le territoire serésien. Par temps sec, le problème des poussières est particulièrement criant.
Le haut-fourneau. « Des études sont en cours pour atténuer les nuisances (bruit et poussières) du haut-fourneau sur les habitations proches », déclare-t-on au sein d’ArcelorMittal qui réserve la primeur des investissements à la première réunion d’accompagnement.

La cokerie. ArcelorMittal en convient, il y a en ce moment un problème au niveau du défournement des fours à coke. Par temps sec, la poussière noire est plus volatile et s’en va vers Tilleur et Cointe. Solutions : aspirer les fumées et faire en sorte que toutes les portes des fours soient étanches. Un premier chantier de réfection des deux batteries de fours est en train de s’achever côté ville. Le chantier des deux batteries côté Meuse doit démarrer fin de l’année.

Quant à la révision des portes des fours, elle est en cours.
Boma. L’entreprise installée dans le périmètre du haut-fourneau est citée devant le tribunal correctionnel par la police de l’environnement. Elle vient de remettre un plan de réhabilitation en trois phases à la Ville.
Dans les trois mois, nettoyage et mise en couleurs des abords, changement des clôtures et remplacement des vitres brisées.
Dans les six mois, mise en place d’un système d’aspiration des poussières à la source et « ensachement » de la production. Dans les douze mois, solutions négociées avec la Ville pour refaire le bardage de la tour.
Le transport par camion. Bon nombre de camions ne respectent pas l’obligation de bâcher leur benne pour traverser Seraing ce qui provoque des rejets de poussières. La Ville affirme avoir pris le problème en main, en demandant à sa police de verbaliser.
Le transport par bateau. La Ville de Seraing a récemment refusé une nouvelle aire de dépôt à charbon en bord de Meuse devant la cokerie.

15 avril 2008

"Iris remplit sa mission de service public"

Le président du réseau Iris Yvan Mayeur (PS) dresse un état des lieux de ses trois années de présidence. Le One day clinic, les consultations et le passage aux urgences ont augmenté. Le statut des médecins sera, lui, réformé en profondeur.
C'est un Yvan Mayeur (PS) remonté et en verve qui a donné hier sa dernière conférence de presse en tant que président du réseau des hôpitaux publics bruxellois Iris. Le 23 avril prochain, il passera en effet le flambeau à son successeur. C'est Philippe Close (PS), échevin à la Ville de Bruxelles, qui est pressenti. "Je voulais que ce soit un politique de la Ville de Bruxelles pour présider aux destinées d'Iris et non un technicien avec de quelconques responsabilités", lâche tout de go Yvan Mayeur, également président du CPAS de la Ville de Bruxelles.
Cela dit, Yvan Mayeur a présenté l'évolution des activités de l'Interhospitalière régionale des infrastructures de soins (Iris) au cours de ses trois années de présidence (2005, 2006 et 2007). Globalement, le CHU Saint-Pierre et le CHU Brugmann ont vu leurs admissions augmenter. Celles de l'Institut Jules Bordet et de l'Huderf sont stables. Les admissions aux hôpitaux Iris Sud (HIS) ont, en revanche, diminué. "Ces hôpitaux doivent rester des hôpitaux de proximité, dans leur commune (Etterbeek, Ixelles, Anderlecht et Forest) mais ils ont une obligation d'identité", déclare Yvan Mayeur. "Je leur ai suggéré de développer la gériatrie mais ils n'ont pas voulu de mes propositions et je le regrette".
Tous les hôpitaux Iris affichent en outre une progression des journées en One day clinic, des consultations et des passages aux urgences. "J'étais inquiet à la vue de ces chiffres", confie Yvan Mayeur. "Mais, il n'y a pas de transfert de l'un vers l'autre. Nous n'avons pas un mauvais usage des urgences". De fait, parallèlement, "le nombre de cartes santé octroyé par le CPAS de la Ville a augmenté. Notre action a donc une utilité sociale".
"Néanmoins", enchaîne-t-il, "tout cela a un impact sur les coûts". Les hôpitaux Iris ont en effet enregistré un déficit total de 15 millions d'euros en 2005, de 23 millions en 2006 ("en raison de l'explosion du déficit du CHU Brugmann", rappelle Yvan Mayeur) et de 19 millions en 2007. Les perspectives budgétaires pour 2008 indiquent un déficit de quelque 21 millions. Yvan Mayeur pointe deux éléments qui creusent le déficit : le multisite, c'est-à-dire que "le service de proximité à la population bruxelloise implique plusieurs sites hospitaliers, ce qui engendre un coût structurel", explique-t-il; et le "non-financé" (augmentations barémiques régionales, primes linguistiques, charges des statutaires,...). Face à ses détracteurs, Yvan Mayeur défend : "un déficit de 21 millions, ce n'est pas cher payé pour les missions de service public que rend le réseau Iris". Et de décocher une flèche à l'opposition MR : "le MR veut privatiser certains hôpitaux publics. Le MR se trompe de perspective politique et de projet politique. Je les appelle à la raison, qui est le bien-être de la population".
Mono-réseau
Avant de passer la main à Philippe Close, Yvan Mayeur a entrepris une vaste réforme du statut des médecins travaillant dans les hôpitaux de la Ville de Bruxelles (CHU Saint-Pierre, Bordet, CHU Brugmann et Huderf). La 2e phase de cette réforme est sur la table. Concrètement, M. Mayeur propose d'établir le principe du mono-réseau (soit Iris, Erasme et AZ-VUB) pour les médecins avec possibilité de rapatrier leur activité privée. Objectif ? "Eviter une mise en concurrence négative du réseau privé envers le réseau public". Yvan Mayeur espère que cette mesure pourra entrer en vigueur très prochainement.
Seront aussi mis en place des contrats d'objectifs qualitatifs, financiers et dédiés à la recherche. Enfin, un fonds de promotion et une pension complémentaire pour les médecins contractuels seront mis sur pied.
Autant de dispositifs qui, selon M. Mayeur, "relèvent du bon sens afin de remettre l'accent sur la pratique de la médecine".

09 mars 2008

Hôpitaux : rapport exclusif !

Philippe Courard attend de nouveaux efforts des institutions

Les hôpitaux wallons vont mieux, mais le travail n'est pas terminé. Le Comité régional d'accompagnement permanent (Crap) a analysé le suivi des plans de gestion. Philippe Courard attend à présent que l'effort d'assainissement soit poursuivi !
Pour l'AISBS (Sambreville-Auvelais ), "on note une bonne évolution et un bon suivi du plan de gestion. Il y a un boni aux exercices 2004, 2005 et 2006 supérieurs aux prévisions du plan de gestion. Le litige de Châtelet est clôturé ", note le rapport.
Pour le CHBAH (Seraing-Waremme) , la situation s'améliore en 2005. Boni à l'exercice 2005 mais déficit pour l'année 2006 tel que prévu au plan de gestion. "D'une manière générale, la volonté d'avancer positivement existe mais il reste des mesures à finaliser pour maintenir l'équilibre à long terme. L'hôpital fait l'objet de plusieurs recommandations : des mesures de gestion complémentaires doivent être prises pour atteindre l'équilibre dès 2008. Il faut aussi une évaluation globale de la mise en oeuvre des mesures contenues dans le plan de gestion et faire un relevé des nouveaux éléments justifiant le maintien d'un déficit structurel. "
Pour le CH Peltzer-La Tourelle (Verviers) , on note un boni à l'exercice 2005 alors que le plan de gestion prévoyait un déficit. "La recapitalisation a eu lieu telle que prévue au plan de gestion. L'effort de 600.000 € de chaque pilier a été appliqué dès 2005. Des mesures complémentaires doivent être prises permettant de restaurer l'équilibre dès 2008, en ce compris l'impact de la prise en charge conventionnelle par les associés d'un déficit estimé."
Pour le CHR Huy , il y a un bon suivi global des mesures du plan de gestion mais un déficit aux comptes 2006. "Il convient de prendre des mesures complémentaires pour assurer le maintien de l'équilibre pour l'exercice 2007 et pour les exercices 2008 et suivants."
Pour le CHR Namur , on a pu relever un boni aux exercices 2004, 2005 et 2006 supérieurs aux prévisions du plan de gestion. "Un protocole d'accord a été signé avec les médecins. Il conviendra d'être attentif aux charges salariales" , souligne le rapport.
Pour le CHU Ambroise Paré (Mons ), on note une bonne évolution et des efforts réalisés sur le plan médical et l'activité. Le résultat de l'exercice 2005 présente un boni alors qu'un déficit était prévu au plan de gestion. Au niveau des recommandations, il est demandé "une information régulière sur l'évolution des finances en cours d'exercice. Au vu de l'amélioration des résultats de l'institution, le suivi de la Région s'alignera désormais sur celui appliqué aux autres institutions", note le rapport.

04 mars 2008

Ecolo accuse le PS de tartufferie

Ecolo s'est étonné ce dimanche de la volonté affichée dans le quotidien L'Echo par la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena (PS) de modifier le numerus clausus pour les études de médecine.Quand les socialistes étaient au pouvoir et disposaient des leviers pour agir, ils n'ont rien fait, regrettent les Verts. "Cela fait 4 ans qu'Ecolo attend le PS avec des propositions concrètes et maintenant qu'ils ne disposent plus des leviers fédéraux qui sont les seuls capables de briser le numerus clausus, les mandataires socialistes veulent faire croire que le problème est en voie de résolution. Cela s'apparente à une tartufferie qui ne devrait cependant pas tromper grand monde", a dit Ecolo dans un communiqué.Les Verts interpelleront à ce sujet la ministre de l'Enseignement supérieur Marie-Dominique Simonet (cdH), lors de la rentrée du parlement de la Communauté française. La présidente de la Commission de la Santé de la Chambre Muriel Gerkens (Ecolo) mettra quant à elle en place "les conditions d'un large débat sur la planification médicale et l'accès aux soins".

L'aide médicale des demandeurs d'asile a doublé en trois ans

Le gouvernement a déboursé en 2006 38 millions d'euros pour l'aide médicale urgente destinée aux personnes en situation illégale en Belgique. Cette somme représente une moyenne de 1.622 euros par dossier. Le montant dépensé par le gouvernement en soins médicaux pour les sans-papiers a doublé au cours des trois dernières années, écrit mardi le quotidien De Morgen.Ces chiffres ont été fournis par Christian Dupont (PS), ministre de l'Intégration sociale, à la demande de la parlementaire Sabien Lahaye-Battheu.
En 2003, l'Etat a remboursé 17,6 millions d'euros aux CPAS qui étaient intervenus dans 11.399 dossiers pour l'attribution de coûts médicaux d'urgence. En moyenne, cela représente 1.545 euros par dossier. Selon la loi, les CPAS doivent fournir une aide médicale urgente aux demandeurs d'asile qui séjournent en Belgique.

03 mars 2008

Elles brisent le tabou

Selon un sondage anglais, les infirmières ne voient pas de problèmes à avoir une relation avec un patient

Une infirmière sur dix au Royaume-Uni estime ainsi tout à fait "acceptable" d'entamer une relation et d'avoir des relations sexuelles avec un patient, tandis qu'une sur six indique connaître une collègue qui est déjà passée "à l'acte" , nous apprend le Sunday Times , sur base d'une enquête publiée dans le magazine The Nursing Times .
Quelque 3.600 infirmières du Royaume-Uni ont été questionnées à ce sujet. Si la règle veut que les relations sexuelles avec leurs patients et clients soient proscrites, il semble selon ce sondage qu'elle s'adoucit. On peut même lire sur le site Internet britannique que des "milliers d'infirmières croient qu'il est justifié de briser le tabou qui veut qu'on ne puisse entretenir une relation avec un patient".
Pour l'organisation des infirmières britanniques, les résultats de cette enquête sont "très inquiétants" mais elle estime que ce type de situations peut être accepté "dans certaines conditions" .
En Belgique, si une telle enquête n'a pas été (encore ?) réalisée, divers témoignages du personnel infirmier vont dans le même sens que ce sondage.
Pour Philippe - qui n'a jamais eu de relation avec une patiente -, ce genre d'interdiction est d'un autre temps. "Il est normal qu'on ne puisse pas avoir de rapports sexuels pendant ses heures de boulot. Mais c'est vrai dans quasi tous les métiers... Et si l'on reste assez discret, je ne vois pas qui cela pourrait déranger."
Virginie travaille à Bruxelles dans le public. Elle a eu une relation pendant quelques mois avec un patient qui est resté hospitalisé de nombreuses semaines. "Je m'occupais souvent de lui, il n'avait pas beaucoup de visites et puis voilà. Au début, nous l'avons caché mais comme il ne pouvait sortir de l'hôpital, cela n'a pas tenu très longtemps. On m'a demandé de rester discrète. Personne ne m'a interdit de le voir pendant mon temps libre..."
Une autre Bruxelloise ironise en se demandant qu'en est-il des relations entretenues entre les médecins et les infirmières. "Certainement bien plus nombreuses que celles avec les patients..."

21 novembre 2007

Scinder la santé, c’est non !

C’EST UNE ENQUÊTE due à l’assureur DKV qui le pointe : une majorité de Belges refuse la scission des soins de santé.

Qui aurait parié son prochain salaire là-dessus ? Selon une enquête (*) due à l’assureur DKV et dont les résultats ont été présentés ce mardi, 55 % des Belges sont contre une scission des soins de santé. Cette moyenne nationale appelle toutefois de sérieuses nuances car, si trois francophones sur quatre s’opposent à une scission, les avis sont beaucoup plus contrastés au nord du pays : 40 % de Flamands sont contre et 18 % n’ont aucune idée sur la question mais 42 % sont favorables à une scission. Qu’en retiendront les négociateurs de l’Orange bleue ?
L’enquête voulue par DKV s’est surtout intéressée à la question du coût des soins de santé, thématique bien connue des sociétés vieillissantes et par ailleurs raison d’être d’un assureur comme DKV, spécialisé dans le créneau. On en retiendra notamment qu’un répondant sur quatre (26 %) dit avoir des difficultés à assumer ses dépenses de soins de santé. Parmi eux, 9 % ont reçu des soins mais n’ont pas pu payer la part qui leur revenait. Plus grave, 9 % disent avoir reporté des soins médicalement nécessaires faute de moyens. Et pourtant, seuls 12 % des 8.000 et quelques répondants n’ont pas d’assurance hospitalisation complémentaire.
« 650 euros par an »
Selon Luc Vancamp, le patron de DKV, cela rend d’autant plus inquiétantes ces difficultés à assumer le budget santé. « Une fois décomptée l’intervention de la Sécurité sociale (20 milliards d’euros en 2005) puis celle des mutualités et des assureurs privés via les assurances complémentaires (1,4 milliard), le patient doit encore sortir de sa poche un quart du coût total des soins de santé en Belgique, soit 6,5 milliards ou 650 euros par personne et par an, situe Luc Vancamp. C’est lourd pour le budget familial et pour certains, c’est trop. »

L’intéressé croit y voit la preuve que les pouvoirs publics feraient mieux de stimuler les couvertures complémentaires privées dont DKV est… un gros vendeur en Belgique (numéro un des couvertures complémentaires individuelles et numéro deux des contrats souscrits via l’employeur). DKV n’a pas manqué de poser la question : faut-il rendre fiscalement déductible l’assurance hospi ? La réponse est claire et nette, c’est « oui » à 84 %, mais elle n’étonne pas : les répondants ayant à 90 % opté pour ce genre de couverture, c’est plutôt le contraire qui aurait surpris.

Pour le reste, l’enquête confirme la grande satisfaction des Belges sur la qualité des soins dispensés en Belgique. Mention « très bien » pour le généraliste (80 % sont contents), « bien » pour le spécialiste (69 %) et « satisfaisant » pour l’hôpital (57 %).

(*) Questionnaire rempli via internet par 8.223 répondants (58 % de Flamands, 33 % de Wallons et 9 % de Bruxellois).

04 octobre 2007

Iris : le gouvernement bruxellois se positionne

Le nouveau conseil d'administration d'Iris sera installé ce mercredi, sous les yeux plus qu'attentifs du gouvernement bruxellois. Il vient d'adopter une note d'orientation qui définit la ligne à suivre pour l'avenir de la structure inter-hospitalière. Une façon de mettre un terme aux luttes d'influence politiques dont Iris fait les frais….

C'est à partir de données financières objectives que Charles Picqué a rédigé sa note d'orientation. Les comptes d'Iris sont dans le rouge, on le sait, particulièrement l'hôpital Brugmann. Mais plutôt que de parler de déficit, Charles Picqué met en avant la lourdeur des coûts structurels auxquels IRIS doit faire face pour assumer son rôle de service public. Il souligne aussi que , toujours hormis Brugmann, un léger redressement de la situation s'amorce. Ce qui n'empêche pas le ministre président de donner des directives précises pour que les charges à payer par les communes pour combler le déficit des hôpitaux ne soient pas asphyxiantes.

Le but fixé est s'atteindre en 2012 l'équilibre des résultats d'exploitation, c'est à dire ceux sur lesquels les directions d'hôpitaux peuvent agir. La note contient donc des devoirs : l'obligation pour IRIS d'élaborer un plan budgétaire 2008-2010, la mise en place de mécanismes de contrôle budgétaire, et la poursuite de deux des grandes réalisations d'Yvan Mayeur : l'accord cadre avec l'ULB et le plan de redéploiement des soins.

Enfin, le gouvernement bruxellois souhaite que le recrutement d'administrateurs délégués et directeurs d'hôpitaux se fasse de façon plus transparente, autrement dit qu'elle ne serve plus de prétexte au parachutage politique.

Le nouvel arrêté cardio presque coulé

(Belga) Le Conseil d'Etat devrait à nouveau annuler l'arrêté qui réduit le nombre d'unités cardiologiques en Belgique, écrit jeudi La Libre Belgique qui précise que l'annulation n'est pas encore une certitude mais qu'elle est recommandée par l'auditeur, dont l'avis est suivi dans 95pc des cas par la haute juridiction.
Après avoir annulé un premier arrêté d'application pris par l'ancien ministre de la Santé, Rudy Demotte (PS), en vue de ne plus reconnaître à l'avenir que les unités de cardiologie qui peuvent réaliser à la fois des coronographies (diagnostic), de la cardiologie interventionnelle et de la chirurgie cardiaque, le Conseil d'Etat s'apprête à annuler le second arrêté qu'il avait pris, précisément pour combler le vide laissé par la première décision, indique le journal. Dans le cadre de la réforme de la cardiologie lancée par Rudy Demotte, une trentaine de centres seraient reconnus en Belgique. Une vingtaine de centres, dont une quinzaine en Wallonie, qui ne réalisent pas les trois étapes de soins, disparaîtraient.

30 septembre 2007

Laurette Onkelinx au chevet d’Iris

La Vice-Première ministre socialiste Laurette Onkelinx, chef de file de l’opposition PS dans la commune de Schaerbeek, a été désignée ce lundi soir pour siéger au Conseil d’administration d’Iris, la structure en charge de la gestion des hôpitaux bruxellois.
Elle a été désignée ce lundi soir lors d’un vote à huis clos par le conseil communal de la Ville de Bruxelles pour y siéger.
Le vote s’est soldé par 25 « oui », 8 « non » et une abstention. Certains voient en elle la future présidente du Conseil d’administration, ce qui n’a jusqu’ici pas été confirmé officiellement. Au cours de la séance du conseil communal de la Ville, aucun représentant socialiste n’a voulu confirmer, ni infirmer cette hypothèse.

Dans l’opposition, le MR n’a pas caché que cette perspective ne l’enchantait guère. Sans préjuger des compétences de la Vice-Première sortante, le conseiller communal Jacques Oberwoits a jugé « inimaginable que la Ville de Bruxelles soutienne et encourage la candidature de Laurette Onkelinx pour succéder à Yvan Mayeur à la tête des hôpitaux publics bruxellois ».
Si cela devait se produire, on constaterait une nouvelle fois la perte énorme d’influence de la Ville dans les structures où elle est représentée, a-t-il commenté, en marge de la séance du conseil communal.
Il a rappelé, dans ce contexte, que 5 des neuf entités hospitalières du réseau, dont 4 à vocation universitaire, étaient gérées par la Ville et son CPAS et que le président d’Iris a toujours été un représentant de Bruxelles.
Pour lui, confier la présidence d’Iris à Laurette Onkelinx constituerait un désaveu pour les échevins socialistes Faouzia Hariche et Philippe Close.
Par ailleurs, le vote de lundi soir a conforté les candidatures de Jean-Pierre Closon et de l’échevin Christian Ceux pour représenter le CDH au sein de ce même conseil d’administration d’Iris. Pour le CD&V, ce sera Jean De Hertog.



24/04/07
IRIS ou la faillite du système social(iste)

Le constat est accablant ! IRIS, la structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois, enregistre pour l’année 2006 un déficit budgétaire de 20 millions d’€. Au-delà des fluettes pertes annuelles, c’est tout un système employant plus de 9 000 personnes qui est, au nom de la gestion subjective d’un homme, menacé de faillite. Merci Yvan !

Qui ne tente rien n’a rien ! La création, en 1996, de l’association faîtière IRIS avait pour objectif de ramener l’équilibre financier des hôpitaux publics bruxellois à l’horizon 2000. Pour cela, la région et les communes injectèrent quelques quatre milliards d’€. Sept ans plus tard, l’heure de faire les comptes a sonné : 20 millions d’€ de perte ! On n’est pas rendus… Les raisons du gouffre ? On constate que la gestion du président d’IRIS, Yvan Mayeur, est menée de manière plus qu’intéressée, c’est-à-dire en laissant mourir une poignée d’hôpitaux, au profit d’un joujou, le CHU Saint-Pierre. Les ingrédients : parachutages, licenciements abusifs, décisions en dehors du bon sens, gestion occulte, etc. Une restructuration partisane, avec à la clé, le démantèlement volontaire de la structure complète d’IRIS. Recette d’un échec volontaire…
La sauce tomate
En 2004, le capitaine Yvan Mayeur est désigné au gouvernail d’IRIS. Soudainement, le poste d’administrateur-délégué du conseil d’administration disparaît. Pour combler ce manque, les rumeurs parlent actuellement de Pascale Perreta (Directrice du CASU et sbire d’Yvan, PS) ; de bon augure pour Mayeur, qui voit une bonne épine de contrôle s’enlever de son pied. Dès lors, le PS liquide et les fonctionnaires à la tête des hôpitaux son remplacés. Ainsi, à Saint-Pierre, M. Walraevens est remplacé par Mme Janssen (PS) ; à Bordet, M. Iemants est remplacé par Mme Janssen également ; et à Brugmann, M. Mercier est mis dehors au profit de M. Désir. Dans les faits, c’est le PS qui gère tout, puisqu’il truste les fonctions les plus importantes : les présidences des CA de Brugmann (Jean-Marie Amand, PS) et de Saint-Pierre (Faouzia Hariche, échevine bruxelloise très proche d’Yvan, PS), les présidences de Bordet (Robert Tollet, PS) et d’Iris-Achat (Camille Artois, PS après un passage chez Ecolo). Mounia Mejbar quant à elle, dont on ne rappellera pas les proximités avec le bel Yvan, se voit promue responsable de la comm’ d’IRIS.
Les temps étant difficiles, le directeur général de l’hôpital Brugmann, Daniel Désir (fils de George) se voit infliger trois commissaires/sbires du gouvernement qui prendront le pouvoir absolu, dont Nathan Klumeck (étiqueté PS) et Sophie Monnier (PS), du cabinet Demotte. Résultat : la gestion interne est complètement paralysée, et tout le personnel médical se révolte. Du côté de la Région, on se rend compte que la responsable d’IRIS au cabinet Picqué est hébergée dans un logement du CPAS des Marolles dont, faut-il le rappeler, le poste de président est occupé par Yvan Mayeur. Echange de bons procédés ?
Le poil dans la soupe
En septembre dernier, au grand malheur du clan Mayeur, un vieux singe…bleu est venu fourrer son nez dans la fourmilière. Jacques Simonet, pour un problème cardiaque, s’en était allé à l’hôpital Bracops, dans son fief anderlechtois. Il pu ainsi assister au démantèlement du service de cardiologie au profit du CHU Saint-Pierre, sans motif pertinent, mis à part les intérêts personnels de Monsieur Mayeur. Le résultat du transfert : les médecins sont partis à Erasme avec une majorité de leurs patients. Le CHU Saint-Pierre ne gagne finalement rien, et l’hôpital anderlechtois est dépouillé. Un exemple parmi d’autre de la gestion – occulte – made in Mayeur : depuis son arrivée, toutes les tractations ont été menée sans concertation officielle avec les pouvoirs locaux autres que la Ville de Bruxelles et son CPAS. Ensuite, le rapport d’activité de l’association n’a pas été déposé à la Commission Communautaire Commune depuis 2003, comme le règlement l’ordonne annuellement. Pour parer à la faillite de l’Institut Bordet, Mayeur évalue sa reconstruction à 80 millions d’€. Il s’avère actuellement que le chiffre de 140 millions serait plus juste. Une bagatelle pour la pomme de la Région. Au CHU Brugmann, les fournisseurs réclament du cash, de peur de ne jamais être payés. En contrepartie, Mayeur annonce la construction d’une aile supplémentaire au CHU Saint-Pierre, alors que des étages du nouveau bâtiment ne sont pas utilisés et que le taux d’occupation des lits est faible dans plusieurs services. Quant aux frais de représentation du président, ils se portent au mieux. Il se dit que le dernier CA d’IRIS aurait même décidé de les indexer ! Résultat, IRIS sud est à l’agonie, et le CHU Saint-Pierre en fausse bonne santé, ses comptes étant noyés dans la fusion avec l’Hôpital César De Paepe.
Pour éviter les tâches, le PS aurait également émis l’ordre de tenir les syndicats jusqu’aux élections… Traduction : toutes les réunions de concertation avec les syndicats se feront face à la direction d’un hôpital en particulier. Et pas de deux ! Les syndicats sont donc dans l’impossibilité d’interroger la structure faîtière…
Pourquoi tant d’acharnement de la part du président à favoriser Iris centre au détriment de Sud, et à mener sa barque au naufrage ? Même Charles Picqué avouait dernièrement se perdre dans « les méandres de la psychologie de M Mayeur ». Seule raison possible : si scission d’IRIS il y a, le CHU Saint-Pierre, son président Yvan Mayeur et la Ville de Bruxelles se tailleraient la part du lion. Où est la porte de sortie ? Selon un certain agenda caché, Laurette, au cas où elle succèderait à la ministre-présidence bruxelloise, injecterait les quelques dizaines de millions d’€ nécessaires pour boucher le trou (on remercie d’avance les contribuables de la Région bruxelloise), et rien ne changerait au niveau de la gestion. Rendez-vous dans cinq ou dix ans pour le même problème.

14 septembre 2007

"Il est urgent de redresser la gestion des hôpitaux bruxellois"

Le MR se serait trompé sur les hôpitaux
vendredi 14.09.2007
L’analyse de la situation des hôpitaux publics bruxellois par le MR est truffée de « fautes, et parfois de mensonges », a affirmé le président du Conseil d’administration de la structure Iris, en charge des hôpitaux publics bruxellois. Le président du Conseil d’administration d’Iris a contre-attaqué le bilan du MR, tableaux à l’appui, pour contester à la fois certains des chiffres avancés, mais aussi pour s’inquiéter d’un niveau de « méconnaissance sidérante » de ce secteur de l’activité socio-économique de Bruxelles. Selon lui, les chiffres alarmants avancés par le MR reposent sur un rapport des commissaires du gouvernement bruxellois s’appuyant sur des évaluations trimestrielles, alors que le secteur des hôpitaux doit être évalué à la lumière des comptes d’une année entière, ce qui a été fait entre-temps

Il faut intervenir d'urgence pour redresser la situation des hôpitaux bruxellois sous peine de voir ce réseau imploser, a affirmé jeudi le groupe MR du parlement bruxellois faisant le point sur ce dossier chaud de la rentrée pour le gouvernement Picqué.
Selon cette formation de l'opposition régionale, le déficit d'exploitation aurait atteint à la fin de l'année 2006 plus de 25 millions d'euros, dont une grande partie serait imputable au Centre Hospitalier Universitaire Brugmann.
Pour le MR, cette situation est liée à une gestion mauvaise, voire absente depuis 2004. Il n'y a plus de plan stratégique et de redressement actualisés; le poste d'administrateur délégué est vacant depuis 3 ans; et le président du Conseil d'administration Yvan Mayeur est parti au début du mois sans avoir été remplacé.Les Réformateurs attendent avec impatience une réunion des commissions parlementaires compétentes en présence de tous les membres du gouvernement bruxellois pour éclaircir la situation.

Les Musulmans refusent souvent un gynécologue pour l'accouchement
De plus en plus d'hommes de confession musulmane refusent qu'un gynécologue assiste à l'accouchement de leur épouse, indiquent les chefs de service de gynécologie de l'AZ VUB (Bruxelles) et de l'hôpital universitaire de Gand. L'association flamande des gynécologues plaide pour une même approche stricte dans tous les hôpitaux.Le phénomène se constate principalement dans les villes ayant une importante population d'immigrés. L'association flamande d'obstétrique et de gynécologie (VVOG) reconnaît le problème et plaide pour la même attitude rigoureuse dans tous les hôpitaux. Dans certains hôpitaux, les patients qui exigent absolument une gynécologue ne sont pas acceptés. (belga)

29 juin 2007

La présidence d'Iris vacante

MAJ 29/06/07

Faouzia Hariche devrait lui succéder à la tête de la faîtière chapeautant les hôpitaux publics
Mayeur jette un dernier regard à Iris

Sept et demi. C'est, sur dix, la cote que s'attribue Yvan Mayeur, pour ses deux années passées à la tête du réseau Iris (Interhospitalière régionale des infrastructures de soins), qui regroupe les 11 hôpitaux publics bruxellois. Une simple distinction qui cadre mal avec l'ambition du président du CPAS de la Ville de Bruxelles et député fédéral (PS). La voix de ses détracteurs aura, il est vrai, davantage porté que celle de ses thuriféraires. Tour à tour, Jacques Oberwoits, premier président d'Iris et conseiller communal MR à Bruxelles, feu Jacques Simonet ou le bourgmestre d'Etterbeek, Vincent Dewolf (MR), ont réglé leur mire en direction du président d'Iris, stigmatisant son « cumul », son mode de fonctionnement (passage en force, politique du fait accompli...) et, surtout, sa responsabilité dans le déficit abyssal (plus de 23 millions de déficit en 2006). On est, ici, plus près de la cote d'exclusion que des félicitations du jury. Même le ministre-président Charles Picqué (PS) en a remis une couche, parlant d'« absence de projet stratégique clair ».

Prudent sur l'intervention de celui qui est aussi bourgmestre de Saint-Gilles, s'interrogeant seulement à l'époque sur ce que ses propos trahissaient (« de la méconnaissance ou une incompréhension totale des enjeux »), Yvan Mayeur juge les sorties des libéraux, elles, carrément « minables » et surtout déplacées dès lors qu'elles proviennent de membres du CA qui ont « brillé par leur absence » ou voté en faveur de son plan stratégique.


L'échec de la réforme institutionnelle
Son principal échec, reconnaît-il cependant, reste la réforme des statuts d'Iris en vue d'une évolution institutionnelle. Elle supposait une gestion plus transversale pour l'ensemble des hôpitaux, avec un management commun et une responsabilisation des pôles ; un modèle, explique Yvan Mayeur, adopté à Anvers et Gand, mais qui n'a pas été validé par Iris-Sud et la Région.
Selon lui, la Région est ainsi passée à côté d'une possibilité d'utiliser une entreprise publique comme outil de redéploiement économique. Le même raisonnement prévaut en ce qui concerne l'avenir du New Bordet, dont l'objectif consiste à rassembler les soins oncologiques sur le site d'Erasme. À cet égard, Yvan Mayeur déplore les « atermoiements » du collège de la commission communautaire commune (CCC), et plus particulièrement de deux de ses ministres, Benoît Cerexhe (CDH) et Guy Vanhengel (VLD), « au départ enthousiastes pour le projet » mais qui ont ensuite « évoqué plein de choses pour retarder le dossier ».
Revenant sur le déficit d'Iris, il rappelle qu'il est en grande partie la conséquence du déficit de 9 millions d'euros enregistré par l'hôpital Brugmann, dont il assume politiquement la responsabilité. « Mais je n'accepte pas qu'on dise que je suis le responsable direct de la situation à Brugmann. Iris, explique-t-il, ne dirige pas directement les hôpitaux, ils font leur propre budget et on intervient a posteriori ».
Parmi ses réussites, Yvan Mayeur pointe notamment la mise en oeuvre des éléments aboutis du plan stratégique médical, avec le très important accord Erasme-ULB. À son successeur, sans doute l'échevine de la Ville de Bruxelles et actuelle présidente du CHU Saint-Pierre, Faouzia Hariche (PS), Yvan Mayeur proposera de créer une coordination bruxelloise des hôpitaux publics et universitaires de Bruxelles (HP-UB), comme c'est déjà le cas pour Iris-Sud, pour faire « au niveau des hôpitaux de Bruxelles, ce qu'on n'a pas pu faire au niveau de tout Iris ».

26/06/07

La structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois va devoir se trouver un nouveau patron.

Il l'annonçait dans Le Soir voici plusieurs semaines déjà. Il l'a confirmé dans la DH de mercredi : Yvan Mayeur (PS) ne rempilera pas à la tête d'Iris, la structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois. Mais il tient à apporter un correctif : « Je ne démissionne pas. Je termine mon mandat le 4 juillet et je ne suis pas candidat à ma succession. »
Depuis plusieurs mois, le président d'Iris était placé sous le feu de la critique, venue de son camp (Charles Picqué) comme de l'opposition libérale (feu Jacques Simonet ou Vincent De Wolf) : déficit abyssal (au moins 15 millions d'euros), passage en force, politique du fait accompli, rien ne lui a été épargné par ses détracteurs.

Aujourd'hui, Yvan Mayeur ne veut pas relancer la polémique. Il constate simplement que « sur mon plan stratégique qui conduisait à un Iris intégré, il y a eu plusieurs votes à l'unanimité. Les bourgmestres se sont réveillés et ont dit qu'ils n'en voulaient pas ». Le président ne cache pas sa déception et estime que c'est « une erreur sur le plan de la gestion. Le contenu de l'Iris nouveau sera différent. Ce ne sera plus qu'une coordination, présage-t-il. Mais soit, on ne peut pas aller contre la volonté des gens. Je suis moi-même fort attaché à l'autonomie communale, ça ne sert à rien d'avoir raison tout seul ».
La Région prend acte
Les propos d'Yvan Mayeur dans la DH étaient plus durs : « Je n'ai plus envie de me battre contre des bourgmestres qui défendent chacun leur hôpital », y est-il retranscrit. Le bourgmestre d'Etterbeek Vincent De Wolf a immédiatement réagi, expliquant le retrait d'Yvan Mayeur par d'autres motifs : un, le cumul de mandats incompatible avec les nouvelles normes d'éthique politiques dictées par son propre parti (présidence d'Iris, du CPAS de Bruxelles et siège au Parlement) ; deux, l'absence de concertation avec les autorités locales et la Région bruxelloise, qui exerce la tutelle sur Iris.
Au cabinet du ministre-président Charles Picqué, on « prend acte » de la décision d'Yvan Mayeur, sans davantage de commentaires. Précisons par ailleurs que les commissions mixtes social-santé qui doivent faire le point sur la gestion d'Iris n'ont toujours pas été convoquées par le Parlement. Elles ne devraient pas l'être avant la rentrée, quand les ministres concernés auront ficelé leurs propositions pour remettre financièrement à flot le réseau hospitalier public.
Quant à la succession d'Yvan Mayeur à la présidence d'Iris, elle n'est pas encore tranchée. Trois candidats seraient sur les rangs. La tradition veut, mais ce n'est pas statutairement obligatoire, que le poste revienne à un représentant de la Ville de Bruxelles. La rumeur colporte le nom de Philippe Close (PS). Réponse début juillet.

21 mai 2007

Des actions sont en cours, selon la ministre Vienne

Polémique autour de l'étude épidémiologique sur les pathologies respiratoires à Charleroi


L a députée wallonne Ingrid Colicis (PS) va de surprise en surprise dans le dossier de la pollution à Charleroi. Fin avril dernier, en commission de la Santé, l'élue socialiste interpellait la ministre de la Communauté française sur « le bien-fondé d'une étude comparative épidémiologique en matière de pathologies respiratoires à Charleroi ». Objectif : dégager des indications quant à l'impact de la pollution industrielle sur la santé des carolo.
Réponse de Catherine Fonck (CDH) et première stupéfaction : en 2004, la Ville de Charleroi a refusé de prendre part à cette étude. La cité sambrienne était cependant, selon la ministre, toujours susceptible de prendre le train en marche.

Ingrid Colicis s'est donc naturellement tournée vers Benoît Lutgen (CDH), ministre wallon de l'Environnement. Deuxième surprise : « Jusqu'à présent, à ma connaissance, la réalisation d'une étude épidémiologique n'a pas été jugée nécessaire par les experts, sur la base des éléments en leur possession », a-t-il déclaré. Le ministre fait référence au groupe de travail Santé-environnement à Marchienne, spécialement mis en place à l'initiative de la task-force Environnement-santé regroupant des représentants des ministres de la Santé de la Communauté française et de la Région wallonne ainsi que du cabinet du ministre Lutgen.
Soucieuse de connaître les motivations de ces fonctionnaires, la députée wallonne vient d'interpeller Christiane Vienne (PS), ministre wallonne de la santé. Celle-ci s'est voulue rassurante en énumérant les différentes actions initiées depuis la mise en place de la task-force Environnement-santé. « Plusieurs actions visant à évaluer l'impact de la pollution sur l'état de santé de la population ont été lancées ou envisagées », a indiqué la ministre.
Enquête sur la santé respiratoire des enfants, modélisation de l'Institut scientifique de santé publique, étude comparative de l'évaluation de l'impact sanitaire de la pollution de l'air à Charleroi... tout cela est en cours. Un compte rendu exhaustif des actions menées sera présenté lors du Comité de riverains du 19 juin 2007, a conclu la ministre.

14 mai 2007

Le plan du PS...c'est du vent

Pour Jacques Brotchi, sénateur sortant MR et médecin, le plan de lutte PS contre le cancer, "c'est du vent"."J'applaudis au fait qu'on élabore un plan mais c'est un peu incohérent venant d'un parti et d'un ministre qui a été en charge de la Santé et des Affaires sociales pendant 4 ans et qui a limité le nombre de pet-scans à 13 alors qu'il s'agit de l'instrument le plus efficace pour le dépistage des métastases du cancer", a commenté M. Brotchi.
Quant au fait d'accorder de l'attention au patient "dans mon hôpital (Erasme), une structure qui ne s'occupe que de cela existe depuis plus de 20 ans", a-t-il ajouté. Il a également tenu à souligner que c'est le sénateur MR François Roelants du Vivier qui s'est battu et qui a finalement obtenu que le dépistage du cancer du sein soit remboursé pour toutes les femmes de plus de 40 ans.
Daniel Bacquelaine, chef de groupe MR à la Chambre, lui aussi médecin, a abondé dans le même sens."Il faut plus d'aide pour ceux qui souffrent le plus. C'est le cas pour les malades du cancer mais aussi par ceux qui souffrent de la maladie d'Alzeimer par exemple", a-t-il commenté. Lui aussi a insisté sur l'importance de disposer de l'appareillage le plus moderne notamment pour les suivis du cancer et des médicaments les plus innovants.

08 mai 2007

La santé mentale

La Belgique devrait mieux s'occuper de la santé mentale

Les pouvoirs publics devraient intervenir pour gérer plus activement les problèmes de santé mentale, selon deux études menées à la Faculté de Médecine de l'Université catholique de Louvain.
L'une concerne l'influence du changement des conditions de vie sociales et économiques sur le risque de dépression, l'autre a pour objet les motifs de la mise en observation sous contrainte en psychiatrie.
La première, dirigée par Vincent Lorant, professeur à l'Ecole de santé publique de l'UCL, en collaboration avec l'ULg, a été menée entre 1992 et 1999 sur un échantillon de 11.909 personnes, représentatif de la population belge. Durant ces sept années, 17,3% des personnes suivies ont connu au moins un épisode dépressif.


Si l'on savait déjà que les catégories sociales défavorisées encourent 80% de risques en plus d'être victimes d'une dépression, l'étude de l'UCL révèle que des difficultés matérielles pendant une année augmentent le risque de dépression, de même qu'un changement du statut matrimonial, comme par exemple une séparation ou une rupture.
Il apparaît à ce propos que les femmes sont davantage concernées que les hommes: elles risquent plus d'être touchées par la dépression en cas de difficultés économiques ou sociales. Par ailleurs, une amélioration de la situation a un impact moindre qu'une détérioration des conditions de vie. Autrement dit, il est plus difficile de remonter la pente après une dépression.
Une aide aux femmes
Dès lors, le Pr. Lorant plaide pour une identification des facteurs qui entrent en jeu afin de mieux cibler les populations à risque. En outre, une aide économique à court terme permettrait de contrer les inégalités de santé.
Il propose également d'améliorer les services aux femmes issues d'un milieu socio-économique défavorisé et actives sur le marché du travail (crèches, accompagnement, etc.), de mettre en place un système d'éducation pré-scolaire pour les enfants de parents moins favorisés ainsi qu'une campagne d'information pour déstigmatiser la maladie mentale.
La seconde recherche, effectuée sous la direction du professeur Vincent Dubois, responsable de la psychiatrie adulte aux Cliniques Saint-Luc, visait à examiner les motifs de la mise en observation sous contrainte en psychiatrie.
La loi de 1990, qui a pour but initial de protéger les malades mentaux contre les abus de la colocation, établit quatre critères permettant de traiter un patient contre sa volonté: l'existence d'une maladie mentale, la dangerosité de la personne pour elle-même ou les autres, le refus de soins et l'absence d'une autre solution moins contraignante.
"On dénombre chaque année, à Bruxelles, entre 1.200 et 1.600 demandes d'expertises en urgence introduites par le procureur du Roi, et celles-ci sont en augmentation. Le Service psychiatrie des Cliniques universitaires Saint-Luc en traite environ 400. Plus de la moitié ne donnent pas lieu à une mise en observation, c'est-à-dire aux soins contraints pendant 40 jours", a expliqué le Pr. Dubois, qui a menée son étude auprès de 346 cas en 2004.
Il apparaît que les critères ayant le plus de poids sont ceux du refus de soin et de l'absence d'alternative, alors que ceux-ci ne sont pas liés à la personne elle-même mais plutôt à la capacité du système de les prendre en charge. D'autre part, on constate que la privation de liberté est surtout demandée lorsqu'il s'agit de pathologies lourdes, de personnes d'origine étrangère et de populations moins favorisées.
"Les patients les plus difficiles et les plus vulnérables sont considérés comme devant être mis en observation car le système de soins n'offre pas d'alternative", a regretté le M.Dubois.
(D'après Belga)

18 février 2007

Les hôpitaux bruxellois attendent des réponses du gouvernement Picqué


L’Iris dans le rouge

Près de 25 millions d'euros! C'est le déficit d'exploitation pour 2006 d'Iris, le réseau hospitalier public bruxellois. Ce mauvais résultat, ainsi que les difficultés de gestion d'Iris, ont été débattus ce vendredi au Parlement bruxellois.

Face aux critiques de l'opposition, le ministre-président Charles Picqué a plaidé pour la désignation rapide d'un administrateur-délégué chargé de la gestion quotidienne du réseau; cet administrateur aiderait la direction actuelle à trouver des solutions pour sortir du rouge!

Parmi les interpellations de ce vendredi: celle de Jacques Simonet. Le chef de groupe MR au Parlement bruxellois dénonce le déficit colossal d'Iris ainsi que le manque de stratégie et de cohérence dans la gestion des hôpitaux publics bruxellois.

Sans remettre en cause l'existence d'un réseau hospitalier public à Bruxelles, le chef de file du MR a rappelé, comme Charles Picqué d'ailleurs, qu'Iris avait été créé pour rétablir l'équilibre financier et mener une politique hospitalière intégrée.

Sans minimiser l'impact sur la situation financière d'éléments exogènes tels que des décisions prises au niveau fédéral, le ministre-président a jugé que le plan financier n'était pas respecté en raison du coût du personnel difficilement compressible et d'un manque de productivité médicale.

Il n'a pas exclu que le gouvernement régional demande une expertise approfondie de la situation.

La structure faîtière Iris, chargée de la gestion des hôpitaux publics bruxellois, attend des réponses du gouvernement régional à ses projets de redéploiement de l'offre médicale et un soutien à son plan de bassin de soins, a affirmé vendredi le président du Conseil d'administration, Yvan Mayeur (PS).

Critique
Yvan Mayeur a qualifié de "surprenantes" les réponses du ministre-président, Charles Picqué (PS). A la critique de celui-ci au sujet de l'absence d'un projet stratégique clair, Yvan Mayeur a rappelé que le plan stratégique d'Iris (accord avec l'ULB et Erasme) créant le premier bassin de soins à Bruxelles, avait été adopté à l'unanimité du Conseil d'Administration d'Iris fin 2005.

Aucun projet
Pour Yvan Mayeur, il serait en outre surprenant qu'un nouveau plan stratégique médical triennal soit présenté dès que les mandats des pouvoirs locaux au CA auront été renouvelés puisque aucune demande n'a été faite en ce sens par aucun hôpital ni aucun membre du CA d'Iris et qu'aucun projet n'a été proposé ou négocié avec les instances d'Iris.
Le président du Conseil d'administration d'Iris s'est "réjoui" que le ministre-président soit partisan d'une réforme structurelle d'Iris.

Réforme refusée

"La réforme est prête, elle a été expertisée et complétée par le consultant
Ernst et Young sur base des modèles de gestion des hôpitaux de Gand et d'Anvers,
mais elle a été refusée jusqu'à présent par les représentants d'Iris Sud
(Anderlecht, Saint-Gilles, Ixelles et Etterbeek)... J'espère que le
ministre-président donnera mandat aux représentants de sa commune (Saint-Gilles) pour accepter cette réforme sans délai"
, a commenté Yvan Mayeur.

Administrateur
Celui-ci a encore souligné qu'il y avait bel et bien actuellement un administrateur-délégué faisant fonction à la tête d'Iris, "un professionnel de la gestion, qui remplit parfaitement sa mission". La procédure de recrutement d'un nouvel administrateur-délégué prévue dans le cahier de charges de sa présidence intérimaire est inscrite à l'ordre du jour de la prochaine réunion du bureau d'Iris.

Autorisations
De son côté, a ajouté Yvan Mayeur, Iris attend "avec impatience" du gouvernement bruxellois, son feu vert pour la reconstruction de l'Institut Jules Bordet, de la Porte de Hal (Ville de Bruxelles), vers le Campus d'Erasme (à Anderlecht), à proximité des laboratoires de recherches de l'ULB, afin d'y créer un Centre Oncologique de référence. Elle attend aussi l'agrément du gouvernement Picqué pour les transferts de lits qui viennent d'être réalisés, du CPAS de Bruxelles vers Saint-Pierre, Brugmann, et Bracops à Anderlecht.

Soutien du gouvernement
"Plus globalement, nous attendons un soutien du gouvernement alors que des
réformes structurelles sont mises en oeuvre. On n'améliorera pas la gestion des
hôpitaux publics bruxellois sans toucher à l'organisation de l'offre médicale
comme nous le faisons actuellement avec la répartition des lits, la fermeture de
190 lits programmée en 2007 et la réorganisation des services lourds, ainsi que
l'organisation du bassin de soins avec Erasme"
a enfin dit Yvan Mayeur."

...Il serait dommage que le gouvernement bruxellois s'inscrive dans la voie du repli face aux réformes, plutôt que de soutenir nos efforts comme le fait le ministre Fédéral de la Santé publique qui est partie prenante et co-signataire du plan stratégique d'Iris", a-t-il conclu.

Flahaut, très bas
Un magnat russe obtient toutes les faveurs à l'hôpital de Neder

07 janvier 2007

Une invasion de jolies fermières

Le 8 janvier, les patients des ailes de gériatrie et de pédiatrie de l'AZ-VUB de Jette Bruxelles, doivent s'attendre à une invasion de jolies fermières. Dix participantes à l'élection de "la plus jolie fermière de Flandre" donneront en effet un coup de main dans ces services.
Avec cette action, les jolies fermières veulent faire la fête aux personnes âgées et aux enfants de l'hôpital pendant les fêtes de fin d'année.
En même temps, les agricultrices veulent attirer l'attention sur leur secteur. C'est pour cette raison qu'elles offriront des azalées aux personnes âgées, en signe de chaleur et de sympathie.

04 décembre 2006

Chaque jour, 25 millions...

Une consultation chez le médecin, un séjour à l'hôpital, une colonie de vacances, une naissance, une location-prêt de béquilles, une maison de repos à dénicher... Les mutuelles interviennent aux côtés des patients, à tous les moments de la vie où la santé joue de bons ou de mauvais tours.
La Mutualité chrétienne fêtait dimanche ses cent ans d'existence. Plus de mille sympathisants étaient réunis sur le site "Tour et Taxis" à Bruxelles pour la séance académique à l'occasion de ce centenaire. La veille, stands, spectacles et autres colloques rassemblés dans un "village de la solidarité" ont accueilli 3 000 invités.
La fédération des Mutualités chrétiennes, rassemblant 57 organisations, a été créée le 28 mai 1906.
Chaque jour, les Mutualités remboursent plus de 25 millions d'euros (un milliard de francs belges !) de soins de santé, a rappelé Edouard Descampe, secrétaire général de l'Alliance nationale des mutualités chrétiennes (ANMC) - qui part à la retraite et passe le relais à Jean Hermesse, actuel secrétaire national du mouvement.
Mais au-delà du statut d'organisme assureur, la Mutualité chrétienne est aussi (d'abord ?) un mouvement social diversifié, capable de mobiliser bénévolement des milliers de personnes pour organiser la solidarité et la vivre dans des actions concrètes, ajoute M. Descampe.
Cette société civile organisée joue donc un rôle majeur dans un contexte où l'individualisme règne en maître : "Cette création de lien social par la mutualité est fondamentale et particulièrement efficace pour les populations que l'âge, la maladie ou le handicap ont rendues fragiles", insiste encore Edouard Descampe.
© La Libre Belgique 2006

24 novembre 2006

L'excès de boissons coûte 595 euros par an à chaque Belge

Chômage, maladie, accident sont des conséquences de l'excès d'alcool

Le coût sociétal de l'abus d'alcool en Belgique est évalué à 6,2 milliards d'euros par an, écrivent vendredi les quotidiens "De Standaard", "Het Nieuwsblad" et "Het Volk". Cela représente 595 euros par habitant et par an. Les personnes qui boivent trop et deviennent dépendantes tombent malades, sont souvent absentes et sont moins performantes. Elles provoquent davantage d'accidents de la circulation ou des dégâts à la suite de faits criminels. C'est ce qui ressort d'une conférence sur la santé portant sur le tabac, l'alcool et la drogue organisée par la ministre flamande du Bien-Etre, de la Santé et de la Famille, Inge Vervotte (CD&V). En comparaison avec d'autres pays européens, la Belgique dépense plus pour des accidents sur la voie publique sous l'influence de l'alcool. C'est aussi le cas du chômage à la suite d'abus d'alcool.