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30 août 2008

« L’excellence pour tous, chacun à 90% de son talent »

Les priorités du ministre de l’Enseignement : la lutte contre l’échec scolaire et la formation des enseignants.

Voilà six mois que le ministre de l’Enseignement obligatoire Christian Dupont (PS) a succédé à Marie Arena. Six mois pendant lesquels il a passé beaucoup de temps sur le terrain, à rencontrer les partenaires de l’école pour tenter d’en identifier les manques et les faiblesses. Pour nourrir les réformes qu’il compte enclencher d’ici la fin de la législature. Et, espère-t-il, voir aboutir ensuite… Car cet ancien prof ne cache pas qu’il ne lui déplairait pas de rempiler après les élections de juin 200.


La Fédération des associations de parents veut une grande réforme pour éradiquer l’échec scolaire. Partagez-vous son vœu ?

Je partage l’avis de la Fapeo sur le trop grand nombre d’échecs en Communauté française. Je ne suis pas pour une nouvelle grande réforme mais pour une profonde réflexion qui implique tous les acteurs et fasse remonter des solutions d’en bas. J’ai vu un peu tout le monde, les associations de parents, les syndicats, l’inspection, les associations patronales… Conclusion : ce ne sont pas les efforts individuels des enseignants qui posent problème, mais la transmission et les passages de niveau. C’est comme le relais 4 x 100 m belge : ce qui fait sa force, c’est la technique de passage du témoin. Individuellement, on n’est pas les plus forts, ensemble on a eu une médaille d’argent. Dans l’enseignement, on est parmi les plus forts, mais on laisse tomber le témoin et donc, collectivement, on est nuls. C’est inacceptable.


Vous évoquez le passage du témoin entre enseignants, entre niveaux, entre réseaux ?

Tout cela en même temps. Par exemple dans l’apprentissage de la lecture, la première rupture est entre le maternel et le primaire, puis entre le primaire et le secondaire, mais même le passage d’une année à l’autre manque de continuité. C’est vrai aussi en sciences, en maths. On veut faire la fusée Ariane, chacun fait les composants dans son coin puis on s’étonne qu’elle ne décolle pas.


Comment changer cela ?

Il faut le dire et le redire, et puis il faut agir. Nous venons de tenir à Gembloux la première rencontre entre enseignants du supérieur et du secondaire et des inspecteurs du secondaire et du primaire sur le thème de la lecture. Des gens qui ne se parlent habituellement pas. On a mis le doigt sur les failles dans l’apprentissage de la lecture et tout s’est dit sans complaisance. Voilà l’essentiel. Plutôt que d’imposer une grande réforme d’en haut, il faut faire prendre conscience aux gens du terrain qu’ils font le même métier et ont des besoins communs. La démarche est entamée.


Un enfant sur deux redouble au cours de sa scolarité, c’est même un taux record, cher et contreproductif. Stop ou encore ?

Le redoublement n’a aucune valeur remédiatrice, mais moi je ne veux pas faire le coup de l’école de la réussite, ce qu’il faut, c’est éviter les redoublements. Il faut entrer dans une autre culture, celle de la vraie réussite. Pour cela il faut bien soigner les passages qui sont autant de ruptures potentielles, veiller à ce que ça se passe mieux, qu’on se parle entre niveaux. Mais il faut aussi installer une culture de la remédiation précoce auprès des enseignants. La première remédiation doit venir d’eux. Il faut les doter des techniques qui leur permettent, quand ils rencontrent une difficulté, de ne pas réexpliquer la même chose de la même manière mais de tenter autre chose ou de passer l’élève en difficulté à un autre collègue dans un autre groupe classe. C’est une culture à installer, ce sont des stratégies à enseigner, à apprendre en formation continuée. On l’a trop peu fait jusqu’ici.


Les profs sont-ils mal formés ?

Il y a un déficit de formation initiale et de formation continuée. Trois ans de formation initiale, c’est trop peu, il faudra un jour passer à cinq ans. Ce n’est pas ma compétence, mais j’en suis convaincu. On a fait une première approche dans l’accord sectoriel en valorisant les enseignants qui font un master après leur formation de trois ans, même s’ils restent dans la même fonction. C’est un pas, il faut aller plus loin.


Le domaine des sciences, dites-vous, est un bon exemple…

C’est aussi un des domaines où il n’y a pas de continuum pédagogique. Les programmes et les socles de compétence sont très lourds, et donc les enseignants en font beaucoup trop peu. Il faut donner le goût des sciences le plus tôt possible aux jeunes. Il y a de remarquables exemples, comme l’asbl Hypothèse à Liège qui fait de la didactique de l’enseignement des sciences dans le primaire. Nous allons initier avec eux un programme de formation pour quinze enseignants de base motivés. On va les former à devenir formateurs en sciences, pour que leur formation percole dans l’ensemble de nos écoles et qu’on puisse construire quelque chose sur lequel le secondaire pourra venir s’appuyer au lieu de devoir tout reprendre à zéro. C’est le modèle que l’on devrait développer en matière de formation continue.


La formation continue des enseignants, aujourd’hui, c’est un peu tout et n’importe quoi, non ?

En la matière, on a deux décrets, pour le primaire et le secondaire, pas toujours ajustés l’un à l’autre. Ils ont poussé à une certaine marchandisation de la formation continuée parce qu’ils obligent à lancer des marchés publics et excluent, en tant que formateurs, les enseignants eux-mêmes, qui sont pourtant les meilleurs experts… Je vais revoir ce décret. Il faudra faire le tri. Peut-être cela en fera-t-il hurler certains qui ont pris l’habitude d’obtenir les marchés. Je ne suis pas la pour distribuer des marchés mais pour faire de la formation continue cohérente. Il faut répondre aux besoins des enseignants en temps utile. On ne fera pas de la qualité ni de l’excellence sans donner aux enseignants la possibilité de réfléchir, de souffler, de se voir proposer un certain nombre d’alternatives pédagogiques.


L’un des décrets qu’il vous reste à faire adopter, très attendu, est celui sur l’encadrement différencié, censé permettre le recrutement de 1.200 enseignants pour aider les élèves en difficulté…

D’abord, je veux dire qu’on a tenu toutes nos promesses et qu’on tiendra celle-là aussi. On le fera.


Le texte est prêt ?

Non, parce que je veux prendre le temps de rencontrer les directeurs et enseignants des écoles en discrimination positive. C’est prévu dès la rentrée.


Faut-il réellement recruter des enseignants supplémentaires ?

Oui, parce qu’il y a un véritable scandale de la dualisation de notre enseignement. C’est bien là où le bât blesse dans les études internationales : l’écart entre les plus forts, qui ont un excellent niveau, et les plus faibles. Moi, je veux l’excellence pour tous, c’est-à-dire chacun à 90 % de ses talents. Je ne peux me résoudre à ce scandale, ce gaspillage humain qui hypothèque l’avenir de la Communauté Wallonie-Bruxelles. C’est une de mes deux grandes priorités et je le ferai. Non seulement en mettant un encadrement supplémentaire dans les classes, mais en veillant à tout ce qui se passe avant l’école, c’est-à-dire l’apprentissage de la langue d’enseignement notamment, la préparation à la lecture… et tout ce qui se fait après l’école avec des études surveillées et avec le monde associatif. Ce sera un décret très large, qui abordera toutes les facettes du problème.


Beaucoup de critiques visent la sélection précoce, qui oriente très tôt les élèves vers des filières éventuellement moins valorisées. Qu’en pensez-vous ?

Je suis d’accord. D’où l’importance du certificat d’études de base, obligatoire dès cette année, qui a donné de bons résultats en phase d’essai. Je verrai les concepteurs du CEB prochainement pour faire le point avec eux et leur donner un message qui est : je souhaite que vous éleviez encore le niveau ! On a beaucoup dit que c’était fort difficile, mais il ne faut pas transiger sur la nécessité d’aller vers la compréhension du sens en lecture et on doit être plus exigeant en mathématique. Mais il faut le faire de manière claire en disant aux enseignants où sont les lacunes, donc où il faut travailler et leur donner des pistes. Je les invite aussi à tenir compte, bien plus qu’ils ne le font, dans tous les réseaux, des résultats des évaluations externes et des pistes qui leurs sont données, c’est comme ça que le niveau s’améliorera. Les évaluations externes, c’est une des chances de notre enseignement parce que cela dit où on en est.


Cela n’est pas toujours perçu comme ça…

Non, c’est pour cela qu’il faut soigner la communication là-dessus sinon on va tuer l’outil parce qu’on décourage les enseignants.


On assiste à une marchandisation de l’échec scolaire, avec l’explosion des cours particuliers payants, parfois donnés par des enseignants à leurs élèves, ou par des entreprises qui réclament l’instauration d’un « chèque-devoirs »… Une dérive ?

C’est inacceptable. Et c’est aussi anti-pédagogique. La situation idéale est celle de l’enseignant qui détecte les difficultés et est doté des techniques pour y remédier ou a la possibilité de transférer son élève dans un groupe classe plus restreint où l’on s’occupe de remédiation. Ce que l’on fait après l’école, c’est du bachotage. On doit former les profs à la remédiation précoce. Le premier qui remédie doit être l’enseignant, en classe. Nous allons par ailleurs mettre en ligne dès septembre, à la disposition des élèves, des professeurs et des parents, des outils de remédiation sur l’apprentissage du français, la compréhension à l’audition en néerlandais, la géométrie, mais aussi des outils de l’enseignement à distance.


Il y a eu récemment des tensions entre réseaux, certains ont tenté de les opposer, voire de ranimer la guerre scolaire… Vous espérez toujours les rapprocher ?

Ce qui m’inspire c’est le passage du témoin. Il ne sert à rien de faire des efforts tout seul et de se dire « après moi, on verra bien ». L’enseignant doit inscrire son travail dans la profondeur, et la profondeur, c’est la diversité chez nous, parce que les enfants vont d’un réseau à l’autre au cours de leur scolarité, qu’on le veuille ou non. Le minimum que l’on puisse demander aux réseaux, c’est qu’ils s’ajustent les uns aux autres, sinon ils ne font pas leur travail éducatif. C’est sur le collectif que le bât blesse. Je veux avoir un discours clair vis-à-vis des réseaux. Je veux vraiment faire en sorte qu’ils travaillent en commun. J’enlève toute aspérité de mon discours là-dessus et je suis prêt à tout entendre. Mais je voudrais quand même bien qu’on ne soit pas observé du coin de l’œil sur la moindre virgule d’une circulaire, comme si on était là pour faire des fautes et si on était nécessairement idiots… Et le prurit électoral de certains m’agace. Attaquer l’école pour des raisons politiques, dans la situation institutionnelle dans laquelle on se trouve, me paraît être un très mauvais projet politique à long terme. Et moi je suis là pour travailler sur le long terme, même si mon terme sera peut-être court.

« Il y aura des tests d’évaluation en langues »
Le leit-motiv est partout : renforcer les apprentissages de base. Et les langues ? Le français, que certains voudraient voir enseigner comme une langue étrangère dans les écoles à forte population allochtone ?

Je suis partisan de cette piste. Il faut enseigner le français comme une langue étrangère pour un certain nombre de jeunes parce que les techniques d’apprentissage d’une langue étrangère sont mieux adaptées à ce public. Cela figurera dans le décret enseignement différencié. Pour ce qui est des langues étrangères, un des gros problèmes est qu’il n’y a aucun continuum entre le primaire et le secondaire. On recommence à zéro en 1ère secondaire. Ce n’est pas acceptable, c’est du gaspillage, c’est n’importe quoi. Il y aura en 2009 une évaluation externe des cours de langues. Pour nous y préparer, il y aura dès ce mois d’octobre dans les écoles un test en néerlandais, anglais et allemand. Un modèle disant « voilà ce que vos élèves doivent pouvoir faire à la fin de l’année ». Et il y aura à côté du CEB qui devient obligatoire, une épreuve facultative mais préparatrice en langue étrangère. Notre pari est que cela aidera à faire évoluer la pédagogie en amont.


Etes-vous aussi en faveur du renforcement du sport à l’école ?

Oui, et je n’ai pas attendu Pékin pour y penser. J’avais rencontré Monsieur Borlée et entendu ses propositions à la dictée du Balfroid, j’ai été ministre des Sports, c’est une passion. Ma préoccupation première en tant que ministre de l’Enseignement est la condition physique des jeunes, insuffisante. Il faut revoir un peu les programmes des cours de gym, passer à 3 heures d’éducation physique au lieu de 2 dans le primaire. Il faut aussi ranimer un outil commun de mesure de la condition physique des jeunes qui a existé mais disparu. Ça, c’est le minimum. Et sur le sport, au moins ceci : on peut revoir un peu les programmes dans le primaire pour mieux apprendre la culture du geste sportif ; et mener des expériences pilotes pour des écoles qui feraient plus. On leur donnerait un bonus si elles s’engagent à donner 3 heures d’éducation physique, à s’occuper de la santé, de l’hygiène, à avoir contacts avec des clubs sportifs… L’idée serait de les faire labelliser et de récompenser les projets avec des prix comme le fait de participer à Londres 2012. Je suis par ailleurs sensible à la difficulté pour les sportifs de haut niveau de mener en parallèle leurs études et leurs entraînements quotidiens. Une possibilité pourrait être de proposer une option forte de 4 heures en gym. Mais j’ai aussi la préoccupation de garder ces peut-être futurs athlètes de haut niveau dans notre

système éducatif, parce qu’ils ne seront pas sportifs toute leur vie et que la reconversion est parfois difficile – on vient d’en avoir encore un exemple. Il faut pouvoir marier sports et études, mais pas au détriment d’une formation de base. Il y a malheureusement beaucoup de candidats et peu d’élus.


Un mot sur le rôle des parents : la Fapeo réclame un décret pour régler les relations parents-écoles. D’accord ou pas ?

Oui, on va faire un décret pour permettre aux associations de parents d’exercer leur rôle et d’avoir plus de moyens. Je pense très fort que l’éducation doit s’appuyer sur le triangle magique enseignants-parents-enfants. Ça ne se passe pas toujours de la manière la plus simple entre eux. Autant ce n’est pas simple, autant ça me paraît essentiel. S’il n’y a pas de relais à la maison de ce qui se fait à l’école, ou s’il y a incompréhension, cela ne peut pas marcher. C’est pour cela que dans le décret sur l’encadrement différencié, on prévoira sans doute de donner des cours de langue de l’enseignement aux parents qui en ont besoin, pour qu’ils comprennent les bulletins et des choses comme ça.

16 avril 2008

Dupont ne lâche pas l'inspection en périphérie

Le Sénat doit prendre attitude, cette semaine, dans la procédure de conflit d'intérêts initiée par le parlement francophone après le vote au parlement flamand du transfert à la Flandre de l'inspection pédagogique des écoles fondamentales francophones de la périphérie. Mardi, les échevins de l'enseignement de ces communes ont réitéré leur demande à la Communauté française d'officialiser par décret le maintien exclusif de sa compétence en la matière. Ils rappellent la « nécessité » de maintenir la collaboration des centres IMS-PMS avec ces écoles et notent que plus de 95 % des élèves fréquentant leurs écoles poursuivent leurs études secondaires en français.
Nous avons interrogé le nouveau ministre PS de l'Enseignement, Christian Dupont.
Le sénateur PS Philippe Moureaux estime logique que la Communauté française assure l'inspection pédagogique de ces écoles mais reconnaît à la Flandre le droit de contrôler cette inspection…
Les déclarations de M. Moureaux lui appartiennent. Depuis 1970, l'inspection pédagogique de ces écoles est assurée par la Communauté française et nous ne sommes pas prêts à abandonner ce rôle à l'autre communauté. Le régime des facilités linguistiques, garanti par la Constitution, doit être maintenu, y compris dans sa dimension pédagogique. Cet enseignement est un droit des francophones. La Constitution accorde aussi la liberté des méthodes pédagogiques aux pouvoirs organisateurs. Mais dans la mesure où la Flandre finance nos bâtiments scolaires, je ne trouverais pas anormal qu'elle s'assure que ces moyens sont bien utilisés. Dans l'inspection de l'enseignement, les inspecteurs vérifient aussi que les locaux soient adaptés à l'enseignement.
Vous refuseriez donc que ces écoles suivent les programmes de l'enseignement flamand…
Ça ne me paraît pas souhaitable.
Allez-vous répondre à la demande des échevins de l'enseignement des communes à facilités, dont question ici plus haut ?
Je suis prêt à l'envisager, mais nous allons vérifier la faisabilité juridique de cette demande avant de jouer aux matamores… Dans ce contentieux-là, il vaut mieux essayer de ne pas mettre de l'huile sur le feu. Mais il ne faut pas non plus reculer.
Le Sénat pourrait suggérer aux deux ministres de l'Enseignement (F et N) de se concerter pour qu'au terme de l'enseignement fondamental, les élèves de ces écoles soient aptes à intégrer l'enseignement secondaire de l'une ou l'autre communauté. Qu'en pensez-vous ?
C'est une piste intéressante et nous devons évidemment nous parler, entre ministres, mais sans obligation de résultat.
Votre prédécesseur, Marie Arena (PS), et Frank Vandenbroucke (SP.A) n'étaient pas parvenus à un terrain d'entente… Allez-vous donner une nouvelle impulsion à ce dialogue ministériel ?
Si le Sénat le demande, je le ferai.
Mais n'oublions pas que nous sommes dans l'attente du deuxième paquet de réformes institutionnelles…
Le problème de nos écoles de la périphérie est essentiel et je n'ai pas l'intention de le négliger.
En tardant à nommer les inspecteurs des écoles de la périphérie, la Communauté française a donné des arguments à la Flandre pour la reprise de cette inspection… Allez-vous vous montrer plus attentif ?
L'enseignement en périphérie a été le plus inspecté de tous, ces dernières années, pour marquer l'intérêt que nous témoignons à son égard. J'atteste la qualité de cet enseignement et de son inspection

07 avril 2008

Les priorités du nouveau patron de l'Enseignement

Le nouveau ministre de l'Enseignement obligatoire de la Communauté française, Christian Dupont (PS), détaille samedi dans La Libre Belgique ses quatre priorités pour les douze prochains mois."On a un effort à faire en matière d'apprentissages de base -et singulièrement de la lecture (...). C'est la compétence-mère de toutes les matières", déclare M. Dupont. "On doit mettre le paquet sur les formations continuées à la lecture. Mme Arena (son prédécesseur) a commencé, je veux aller plus loin", ajoute-t-il.PasserellesUne autre de ses priorités est l'inter-réseaux. "Tout ce qui peux faciliter les passerelles entre les réseaux est essentiel. Il y a des choses à faire", note-t-il. "On a déjà commencé avec les socles de compétences (communs à tous les réseaux). Il y aussi le décret inspection, qui permet aux inspecteurs d'aller dans tous les réseaux: cela permettra de dégager une vision -pas un contrôle- commune. On doit articuler leur travail avec celui des animateurs pédagogiques. La formation continuée est une autre manière (de favoriser l'inter-réseaux). Les évaluations externes sont aussi un moyen d'avoir une idée réelle de l'état de notre enseignement".EncadrementUne troisième priorité est l'encadrement différencié pour les élèves faibles. "Nous avons besoin de jeunes gens qualifiés et non pas en retard scolaire profond. (...) Il faut faire beaucoup plus que ce qu'on a fait jusqu'ici, si l'on veut inverser la tendance, qui n'a aucun caractère d'une fatalité", assure M. Dupont. Sa dernière priorité est l'apprentissage, par tous les petits Européens, d'une langue de communication autre que la leur. A cette fin, il veut, avec l'aide de l'Union européenne, créer des outils adaptés aux enfants. Le ministre annonce aussi une autre piste pour les inscriptions et réfléchit à de nouvelles modalités pour les fins de carrière des professeurs.

24 mars 2008

Arena déplacée pour éviter la claque

Demotte coiffera donc désormais deux casquettes : celle de ministre-président de la Région wallonne (qu'il portait déjà) et celle de ministre-président de la Communauté française. L'idée : resserrer les liens entre les deux institutions.
On notera que, depuis 2004 (le dernier scrutin régional), quatre ministres de la Communauté (Arena, Simonet, Tarabella et Daerden) sont (… était, en ce qui concerne Arena) aussi membres de l'exécutif régional. Avec Demotte, le PS aura voulu un geste plus visible encore. Effet de ceci : débarquée de la ministre-présidence, Arena (qui avait aussi l'Education) ne pouvait redevenir simple ministre dans un exécutif qu'elle présidait – cela aurait relevé de l'humiliation. Elle file donc au fédéral pour être remplacée par Christian Dupont à l'école.

Un mot sur Dupont : ministre fédéral depuis 2004, il s'était fait les dents à la Communauté. Ministre de la Fonction publique de 2003 à 2004, il géra les dossiers statut du directeur et l'accord salarial des profs – deux occasions de révéler un homme rigoureux et très au fait de ses dossiers. Les syndicats ont adoré cet homme-là. Un mot sur Arena : fût-il rendu obligatoire par l'arrivée de Demotte, son retour au fédéral (elle y a été ministre de 2003 à 2004) sonne comme un échec.
En dépit d'un gros boulot à l'enseignement (le contrat pour l'école, ce n'est pas mince !), elle est allée de gaffe (la rénovation du cabinet) en polémiques (latin, décret inscription). On lui reconnaîtra une certaine audace et une belle détermination, notamment à lutter contre l'hétérogénéité du parc scolaire. Avec prudent-Dupont à l'enseignement, le PS se promet à des relations plus détendues avec le monde scolaire.

23 mars 2008

Dupont planche sur le décret inscriptions

Rédaction en ligne
vendredi 21 mars 2008, 14:38
La nouvelle mouture du décret « Inscriptions » de l’ex-ministre de l’Enseignement Marie Arena n’a pas été examinée vendredi par le gouvernement de la Communauté française. Le nouveau ministre de l’Enseignement, Christian Dupont, se donne 15 jours pour examiner le dossier.

Ce point figurait pourtant à l’ordre du jour de la première réunion de la nouvelle équipe dirigée par Rudy Demotte. Mais le nouveau ministre responsable de l’Enseignement, Christian Dupont, veut se donner le temps de la réflexion, même si les dossiers touchant à l’enseignement ne lui sont pas étrangers. Cet ancien enseignant s’y est aussi déjà investi comme parlementaire.
Le nouveau ministre passera donc une partie de ses vacances de Pâques à se pencher sur ce dossier particulièrement épineux.
Le décret « Inscriptions » est en effet à l’origine des files de parents qu’ont connus certains établissements secondaires à partir du 30 novembre 2007, date fixée par le décret pour prendre les inscriptions des élèves désireux d’entrer en secondaire en septembre 2008. Largement répercutée par les médias et certaines associations proches de l’enseignement libre, l’affaire avait provoqué un émoi certain auprès du public.
Avant d’être aiguillée vers le gouvernement fédéral jeudi, Mme Arena préparait une nouvelle mouture du décret. Elle prévoyait notamment de pérenniser la possibilité pour les écoles secondaires de conclure des accords avec des écoles primaires « adossées ».
Pour remédier aux problèmes de files, la ministre envisageait de recourir au tirage au sort ou à des inscriptions par internet sans avoir tranché.
Toutes solutions rejetées par l’opposition Ecolo et MR, les réformateurs réclamant à cor et à cri l’abrogation du décret.
Le nouvel avant-projet de Marie Arena a été au centre de discussions animées menées en Commission du parlement de la Communauté il y a deux semaines.
L’opposition MR et Ecolo s’est vivement opposée à la nouvelle version de l’ex-ministre-présidente.

04 mars 2008

L'aide médicale des demandeurs d'asile a doublé en trois ans

Le gouvernement a déboursé en 2006 38 millions d'euros pour l'aide médicale urgente destinée aux personnes en situation illégale en Belgique. Cette somme représente une moyenne de 1.622 euros par dossier. Le montant dépensé par le gouvernement en soins médicaux pour les sans-papiers a doublé au cours des trois dernières années, écrit mardi le quotidien De Morgen.Ces chiffres ont été fournis par Christian Dupont (PS), ministre de l'Intégration sociale, à la demande de la parlementaire Sabien Lahaye-Battheu.
En 2003, l'Etat a remboursé 17,6 millions d'euros aux CPAS qui étaient intervenus dans 11.399 dossiers pour l'attribution de coûts médicaux d'urgence. En moyenne, cela représente 1.545 euros par dossier. Selon la loi, les CPAS doivent fournir une aide médicale urgente aux demandeurs d'asile qui séjournent en Belgique.

12 octobre 2007

Van Cau privé de Bureau au PS

MAJ 11 octobre 2007
La fin d'une ère et, sans doute, en filigrane, d'une carrière. Jean-Claude Van Cauwenberghe, ancien patron de Charleroi, vient de perdre un des derniers mandats de poids – il reste député wallon, bien entendu.



Dimanche prochain, à l'issue du congrès du PS, il ne sera plus membre du Bureau du PS, l'organe exécutif du parti.
Le symbole politique est fort. Van Cau était entré au Bureau au début des années septante – à l'époque, on parlait encore du PSB, parti unifié – en tant que représentant des Jeunes socialistes. Et en dehors d'un envoi au purgatoire en 1988 (Van Cau avait dit non à la participation au gouvernement, ce qui lui avait valu quelques années de placard), il y a toujours siégé. C'est dire que son éviction a du sens !
La décision a été prise, nous dit-on, samedi dernier par le « collège de tutelle » de la fédération de Charleroi. Une fédération qui n'a, on s'en doute, laissé aucune chance à l'ancien patron devenu depuis les affaires persona non grata. L'opportunité de se séparer « gentiment » de lui était trop belle. Trois délégués ont été désignés : Patrick Moriaux, Christian Dupont et Paul Ficheroulle. Paul Magnette complète la liste en tant que ministre wallon. Exit Van Cau, donc, dont l'influence – pour peu qu'il en ait encore – se réduit, peu à peu, à peau de chagrin.
Comment vit-il ce nouvel exil forcé ? « Je m'y attendais, il n'y a plus de congrès, plus de débat à la fédération. Ils ont tout décidé entre eux, en catimini. » Une version que ne partage pas tout le monde, on s'en doute : « Il y avait 13 candidats et je ne pense pas que Van Cau l'était », nous fait remarquer ce membre influent du PS carolo.
Alors, aigri, l'ancien baron déchu ? « Même pas, avec le temps, je deviens philosophe. Ma seule voix discordante, je la ferai entendre ailleurs. » Au parlement wallon, sa dernière (ultime ?) tribune officielle.
Cette sanction, car c'en est une, signifie-t-elle son arrêt de mort sur le plan politique dans la perspective des régionales de 2009 ? « Tout est fait pour m'user, m'isoler, me marginaliser. Je ne sais pas si ça va avoir raison de moi mais je n'ai pas dit mon dernier mot. »

20 septembre 2007

Le cdH rejoint le PS sur la Politique des Grandes Villes

Le cdH, qui participe actuellement aux négociations pour tenter de former une majorité de type orange bleue, soutient la proposition de prolonger d'un an l'ensemble des contrats de la Politique des Grandes Villes et de stabiliser les 1.000 emplois qui en dépendent directement, a indiqué ce jeudi le centre démocrate humaniste.Le ministre sortant Christian Dupont (PS), en charge de cette compétence, avait affirmé mercredi qu'il proposerait prochainement au gouvernement, en affaires courantes, de prolonger d'un an, l'ensemble des contrats de villes conclus par son département.
Faute de renouvellement, les 1.000 emplois qui en dépendent seront perdus d'ici quelques mois, avait-il averti.La politique fédérale des Grandes villes profite à quinze villes et communes dont certains quartiers partagent les mêmes caractéristiques de pauvreté. En raison de l'incertitude sur la décision que prendra le prochain gouvernement au sujet de l'avenir de ces contrats, plusieurs communes ont déjà ou vont tout prochainement envoyer des préavis de licenciement à titre conservatoire aux travailleurs qui ont été embauchés pour les réaliser.

Disant soutenir la proposition du ministre Dupont, le centre démocrate humaniste, qui participe actuellement aux négociations pour tenter de former une majorité de type orange bleue, a souligné jeudi qu'il défendait "le maintien et le renforcement à l'avenir de cette politique fondamentale".
Il s'agit d'ailleurs d'un "point essentiel des négociations gouvernementales pour lequel le cdH s'est déjà battu pendant l'été", a insisté le parti présidé par Joëlle Milquet. (belga)

02 mai 2007

Informatisation de la gestion du personnel des services publics

Le ministre de la Fonction publique, Christian Dupont.La gestion du personnel des services publics fédéraux va être totalement informatisée via le projet "eHR" ces sept prochaines années. Le ministre de la Fonction publique Christian Dupont a conclu pour ce faire un contrat de 26,2 millions d'euros avec le consortium EDS-Ernst&Young-Acerta.Pour le moment, la gestion du personnel de l'administration fédérale connaît des ralentissements parce qu'il est par exemple difficile d'obtenir une liste complète et correcte du personnel. C'est ce que doit changer le projet "eHR". Celui-ci doit informatiser toute la gestion du personnel de tous les services publics.L'installation se fera en trois phases, étalées sur sept ans. On réalisera d'abord une base de données unique, puis un guichet électronique (par exemple pour les demandes de congé ou les demandes de formation), pour terminer par la planification de tous les besoins en personnel, accessibles via "eHR". (belga)

02 mars 2007

Bons plans pour les locataires ...?

Création de 450 nouveaux logements pour aider les CPAS

Le ministre de l'Intégration, Christian Dupont, indiquera, lors d'une conférence de presse, la liste des CPAS qui recevront le soutien financier.
Les CPAS vont obtenir un soutien pour créer près de 450 places de logement d'urgence dans les mois qui viennent. La liste de ces CPAS sera connue lundi à l'issue d'une conférence de presse du ministre de l'Intégration, Christian Dupont. Un nouvel appel sera également lancé à cette occasion afin de soutenir une nouvelle série de logements d'urgence en 2007.
Grâce à un soutien financier de 7,5 millions d'euros répartis sur 3 ans, le ministre entend aider les CPAS à répondre aux situations d'urgence sociale que vivent chaque année des centaines de citoyens (incendie, conflits familiaux, expulsion, etc.). Une conférence de presse se déroulera au CPAS de Farciennes. Le ministre et les responsables du CPAS se rendront ensuite à l'adresse des futurs logements d'urgence qui seront créés dans cette commune.

Le locataire mieux protégé (21/02/2007)
L'adaptation de la loi sur la location de logements ne plaît guère aux propriétaires


La ministre de la Justice Laurette Onkelinx (PS) a décidé de rendre les règles de location de logements nettement plus sévères. Le durcissement de la loi est en attente de l'approbation de la Chambre, mais cela ne devrait constituer qu'une formalité.
C'est un fameux changement cependant, qui suscite de sérieux grincements de dents chez les propriétaires. La ministre souhaite en effet lutter contre toute forme de discrimination en obligeant les propriétaires à indiquer clairement sur les affiches à louer le prix du loyer (et le montant des charges), sans quoi ils s'exposent à une amende de 50 € (première infraction) à 250 euros (suivantes).
Les communes pourront aussi obliger les propriétaires à leur communiquer au moins 14 jours à l'avance la mise en location de leur bien. De la sorte, les communes disposeraient d'un fichier reprenant les biens en location sur leur territoire, mis à disposition des candidats au logement. Cette réglementation devrait être d'application au premier octobre, afin de laisser le temps aux communes de constituer ces banques de données.
Laurette Onkelinx entend aussi obliger les propriétaires à réaliser un état des lieux systématiquement et à mettre le bail par écrit. Sans oublier une réduction de la garantie locative. "Le projet de loi de la ministre de la Justice Laurette Onkelinx concernant le bail est bâclé, va compliquer beaucoup de choses et susciter d'énormes difficultés d'application" , a réagi mardi Béatrice Laloux, directrice du Syndicat national des propriétaires et copropriétaires (SNP). "On fait tout pour décourager les propriétaires de mettre leur bien en location. Il y a vraiment aujourd'hui une tendance à considérer comme immoral le fait d'être propriétaire bailleur privé. Ces mesures sont soi-disant là pour remédier à la crise du logement mais on ne pense pas que ce sont ces mesures qui vont réduire le problème. Le problème n'est pas au niveau des propriétaires mais de la paupérisation de la société. Il faut donner aux citoyens un niveau de vie normal", conclut la directrice.

Tout pour décourager les propriétaires

Ce projet concerne la réduction de la garantie locative, la mention sur l'affiche du montant du loyer et des charges communes éventuelles, l'obligation d'avertir la commune au moins deux semaines au préalable de sa volonté de mettre un bien en location, mais aussi l'obligation de réaliser un état des lieux systématiquement et de mettre le bail par écrit.

Le projet de loi de la ministre de la Justice Laurette Onkelinx concernant le bail est bâclé. Il va compliquer beaucoup de choses et susciter d'énormes difficultés d'application, a réagi mardi Béatrice Laloux, directrice du Syndicat National des Propriétaires et Copropriétaires.
"Tout est fait pour décourager les propriétaires de mettre leur bien en location", a-t-elle indiqué. Le projet de loi qui devrait bientôt être discuté à la Chambre, impose de nouvelles contraintes aux propriétaires.
Plus de clarté, mais quel contrôle?
Cela concerne notamment la réduction de la garantie locative, la mention sur l'affiche du montant du loyer et des charges communes éventuelles, l'obligation d'avertir la commune au moins deux semaines au préalable de sa volonté de mettre un bien en location, mais aussi l'obligation de réaliser un état des lieux systématiquement et de mettre le bail par écrit. Pour ce qui est de l'obligation d'un bail écrit, d'un état des lieux systématique ainsi que de mentionner le loyer et les charges éventuelles sur les annonces, le Syndicat National des Propriétaires et Copropriétaires y voit une mesure permettant plus de clarté, mais s'interroge sur le contrôle de l'application de ces mesures.
"En ce qui concerne les charges, il n'est pas toujours évident de les déterminer et il ne faudrait pas que l'obligation de les mentionner fasse qu'elles soient figées. Elles doivent pouvoir être éventuellement adaptées au cours du bail en cas de nécessité, si la situation le requiert", souligne Béatrice Laloux.
D'autres mesures contenues dans le projet de loi font par contre bondir le SNP, notamment la réduction de la garantie locative et l'obligation d'avertir la commune au moins deux semaines avant la mise en location d'un bien. "Ces mesures sont soi-disant là pour remédier à la crise du logement mais on ne pense pas que ce sont ces mesures qui vont réduire le problème. Le problème n'est pas au niveau des propriétaires mais de la paupérisation de la société. Il faut donner aux citoyens un niveau de vie normal", indique Mme Laloux, qui estime que ce projet "va compliquer la fluidité du logement". Le SNP a d'ailleurs lancé la semaine dernière une pétition à l'attention de la ministre Laurette Onkelinx contre la diminution de la garantie locative, pétition qui a déjà reçu 13.000 signatures.
"Il y a vraiment aujourd'hui une tendance à considérer comme immoral le fait d'être propriétaire bailleur privé", conclut la directrice.

Les délais pour les primes logement et énergie explosent en Wallonie

André Antoine.Les délais pour obtenir les primes pour le logement et les primes en matière d'énergie en Région wallonne ont explosé ces derniers mois, atteignant même près d'un an d'attente dans certains cas, dénonce jeudi le député wallon socialiste Edmund Stoffels. Le ministre wallon du Logement, André Antoine, reconnaît certains retards mais explique que ces primes sont victimes de leur succès.
Semaines
Le député PS wallon, Edmund Stoffels, pointe du doigt les délais pour l'obtention d'une prime logement ou énergie, qui selon lui doivent absolument être raccourcis. Ainsi, pour les primes pour le logement, les fourchettes dans lesquelles les estimations et les enquêtes sont actuellement réalisées se situent entre 4 à 5 semaines à Mons et 9 à 10 semaines en région liégeoise.Pour les primes pour l'utilisation rationnelle de l'énergie (isolation des toitures, double vitrage, installation d'un poêle, etc.) il évoque des délais allant jusqu'à 15 mois pour l'obtention du paiement. M. Stoffels demande que des mesures soient prises pour résorber les retards et raccourcir ces délais.SuccèsDu côté du Ministre wallon du Logement, Transport et Développement territorial, André Antoine, on reconnaît que pour certaines catégories de primes les délais sont longs, mais ce n'est pas le cas pour toutes et cela est dû au succès de ces primes. "Pour les primes au logement on est dans les délais (2 mois) et pour les primes énergie pour les personnes morales et les indépendants également", a expliqué André Antoine.En ce qui concerne les primes performance logement, pour les poêles à bois, les doubles vitrages et l'isolation notamment, il y a effectivement des délais assez longs mais c'est dû au succès de ces primes. On est en effet passé d'environ 6.000 dossiers auparavant à 30.000 en 2006, avec un montant de près de 5 millions d'euros juste pour les panneaux solaires, a indiqué le ministre.Critères"Pour les poêles par exemple, il faut vérifier s'ils correspondent bien aux critères requis pour l'octroi de la prime. On veut primer la qualité pour ne pas donner des primes à fonds perdu", ajoute le ministre. Des mesures ont été prises pour résorber ces retards, avec notamment l'engagement de quinze intérimaires en septembre et l'examen prochain d'une étude sur la possibilité de simplifier les procédures.Pour résorber une partie des retards, le député PS propose de commencer par verser les primes aux demandeurs ayant un faible revenu. Une solution impossible pour le ministre Antoine, car il n'y a pas de condition de revenus pour demander la prime. "Il n'est donc pas possible de faire une sélection sur base de ce critère", explique-t-il. Et le ministre de rassurer: "Il n'y a pas de problème financier pour verser les primes car la Cour des Compte a révélé dans son rapport que tous les montants étaient disponibles. Les gens ne doivent donc pas s'inquiéter, tout sera payé".

Le prix des logements belges reste dans la moyenne européenne
L'augmentation des prix des logements résidentiels en Belgique reste dans la moyenne européenne. Elle reste raisonnable par rapport à celles enregistrées notamment au Royaume-Uni ou en Espagne. Les Belges ont cependant souvent l'impression que les prix de l'immobilier résidentiel ont tellement augmenté que l'achat d'une habitation est devenu impossible. Mis à part quelques hausses spectaculaires en raison de la rareté de l'offre locale, les prix des biens résidentiels ont progressé l'an dernier en Belgique d'environ 10%. Les prix belges s'alignent sur les prix des voisins européens, nettement plus élevés. Ce phénomène de rattrapage ne serait toujours pas terminé. (belga)


Suite à une erreur glissée dans la législation, l
a plupart des locataires pourront dès le 1er janvier 2007 quitter leur habitat sans payer de frais et sans déposer de préavis.
Cette lacune dans la loi vaut pour les locataires dont le contrat de bail n'a pas été officiellement enregistré, ce qui représente quelque 85 % de ces contrats.

Le gouvernement a introduit cette mesure via une loi-programme dans le but de motiver les bailleurs à enregistrer le plus rapidement possible leurs contrats de bail. Il attire toutefois l'attention sur l'effet pervers de cette mesure qui contient une charge supplémentaire pour les bailleurs. D'après la loi des locataires datant de 1991, ceux-ci pouvaient faire enregistrer leur contrat de bail contre un prélèvement de 25 euros de droit d'enregistrement.
De cette façon, ils avaient la certitude que les nouveaux propriétaires respecteraient entièrement les accords de bail existants. Avec cette nouvelle mesure, la charge administrative revient au bailleur. Toujours en matière de logement, notons qu'en Région flamande, à partir du 1er janvier, quiconque perdra son conjoint ne devra plus payer de droits de succession sur la moitié de la maison familiale.
© La Dernière Heure 2006

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15 février 2007

La parité garantie dans les décisions politiques

Une loi établissant le principe du "gender mainstreaming", publiée ce mardi dans le Moniteur belge, sera la garante de l'égalité entre les femmes et les hommes dans toutes les politiques. La question du genre devra désormais être prise en compte tout au long des processus décisionnel et opérationnel.

Chaque action du gouvernement sera désormais évaluée avant sa mise en oeuvre afin d'étudier l'effet qu'elle risque de produire sur l'égalité entre les femmes et les hommes et tendre à aboutir à la parité, indique un communiqué du ministre de l'Egalité des chances Christian Dupont.
Selon lui, "la Belgique est l'un des premiers pays à prendre une législation aussi complète en la matière" puisqu'elle intègre la dimension du genre à tous les niveaux de la prise de décision.Par ailleurs, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes est chargé de l'accompagnement et du soutien du processus d'intégration de la dimension de genre dans les politiques, mesures ou actions publiques. (belga)