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15 avril 2008

Les candidats PS et cdH cartonnent en Wallonie

Les résultats des examens organisés en vue du recrutement de plusieurs hauts fonctionnaires de l'administration wallonne se concluent par un succès pour les candidats étiquetés PS et cdH, les partis de la coalition, écrit mardi le quotidien Le Soir. Dans l'opposition, le MR fulmine déjà, mais le ministre de la Fonction publique, Philippe Courard, insiste sur l'impartialité du Selor, l'organisme officiel chargé des épreuves. Le Selor a transmis le 10 avril dernier à M. Courard les résultats des examens organisés pour le recrutement des huit futurs grands patrons de l'administration wallonne fusionnée et des douze patrons des organismes d'intérêt public. Ces résultats laissent apparaître que pour les postes les plus en vue, ce sont bel et bien des proches du pouvoir qui arrivent largement en tête.

Le député MR Willy Borsus estime que "les nouveaux noms qui circulent sont tous proches du pouvoir et des ministres en place". "Si le gouvernement confirme ces noms, ce sera le signe que le PS est incorrigible et que le cdH n'a pas respecté ses promesses en matière de bonne gouvernance et de transparence", souligne le député de l'opposition.Philippe Courard refuse pour sa part de parler de nominations politiques et s'étonne que "des noms circulent alors que la procédure est toujours en cours".

07 avril 2008

Milquet poursuivra comme échevine en coulisses

La vice-première ministre et ministre de l’Emploi Joëlle Milquet compte poursuivre, en coulisses, son travail à la Ville de Bruxelles, a-t-elle indiqué, à l’occasion de la prise en charge officielle de ses fonctions d’échevin de la Culture et de l’Emploi à la Ville de Bruxelles par Hamza Fassi-Firhi, chef du groupe CDH au conseil communal.

Le Collège des assesseurs désigné
Le bureau du CDH a désigné lundi les membres du Collège des assesseurs qui présidera à l’élection du nouveau président du parti. Celle-ci devrait avoir lieu dans le courant du mois de septembre. D’ici là, Joëlle Milquet, également ministre, restera à la tête du CDH.
Ce collège sera présidé par le conseiller provincial liégeois Dominique Drion et sera composé de la députée Clotilde Nyssens, du conseiller communal hutois Joseph George, du bourgmestre de Charleroi Jean Jacques Viseur et de l’ancienne sénatrice Michèle Bribosia.
Il reviendra à ce collège de déterminer pour le 21 juillet la date d’ouverture de la procédure et la date finale de l’élection. La procédure s’ouvrira au plus tôt le 15 août.
Celui-ci conservera l’équipe qui a entouré la Première échevine CDH depuis son entrée en fonction au niveau local en décembre 2006.
« Je continuerai à suivre et à participer à la décision relative aux dossiers de la Ville, à assurer la coordination des actions de nos différents mandataires et à participer aux réunions de préparation avec les échevins », a affirmé Joëlle Milquet, dressant le bilan de 16 mois « trop courts mais suffisamment longs pour poser les jalons de nos engagements électoraux ».

En attendant le dauphin, pas d'intérim
Le CDH opte pour une transmission de présidence en douceur : Milquet cédera le témoin à l'été prochain, Lutgen fourbit ses armes. Vanessa Matz sera sénatrice.
Musique. La partition du jeu des chaises musicales (version orange) a été peaufinée et écrite lundi matin lors du Bureau politique du CDH. La procédure visant à trouver un successeur a la présidente Joëlle Milquet, désormais vice-Première en charge de l'Emploi au sein de l'équipe Leterme, est à présent connue de tous : un "collège des assesseurs" composé de cinq juristes (le Liégeois Dominique Drion, la députée Clotilde Nyssens, le bourgmestre de Charleroi Jean-Jacques Viseur, le Hutois Joseph George et l'ex-sénatrice Michèle Bribosia) est chargé de la mener à bien.
Ce collège doit formuler une proposition pour le 21 juillet prochain, date à partir de laquelle les candidats à la présidence pourront se faire connaître. L'élection présidentielle interviendra, sauf contretemps majeur, en septembre.
Contretemps majeur ? Par exemple, une embardée de l'équipe Leterme sur la réforme de l'Etat : "Si ça foire et que le gouvernement tombe , résume un membre du Bureau politique, on aura l'air malin avec Joëlle Milquet en ministre sans Emploi..." Mais d'autres mandataires orange auraient vu d'un bon oeil une procédure accélérée - avec, entre autres, la désignation immédiate d'un président ad interim pour succéder à Milquet. C'est cette solution que le CD&V, parti frère au nord du pays, a privilégié pour pallier la montée au Fédéral de Jo Vandeurzen. Mais la voie rapide a été écartée par le CDH, notamment parce que le dauphin de la présidente, le Luxembourgeois Benoît Lutgen, compte mettre les deux mois qui arrivent à profit pour rallier un maximum de soutiens autour de son nom à l'intérieur du parti.
André Antoine, le vice-Premier wallon, n'a pas encore (totalement) exclu de se présenter à la présidence du CDH - mais ce suspense est tout relatif.
Matz débarque au Sénat
Pour le reste, l'entrée du CDH au Fédéral entraîne une cascade d'effets secondaires. Ainsi Vanessa Matz, échevine à Aywaille, sera-t-elle sénatrice cooptée pour les humanistes. Matz, qui fut bras droit de la présidente Milquet, participant notamment aux réunions des sherpas dans la dernière ligne droite avant l'accord gouvernemental, monte donc d'un échelon. Elle remplace Christian Brotcorne, désigné chef de file des députés humanistes à la Chambre. Le Hennuyer succède, lui, à Melchior Wathelet désormais secrétaire d'Etat en charge du Budget et de la Famille. A la Ville de Bruxelles, enfin, Joëlle Milquet a quitté, lundi, son poste de première échevine. Elle a transmis le relais à l'ex-président des Jeunes CDH, Hamza Fassi-Firhi.

27 mars 2008

En Belgique, « les politiques ne se supportent plus »

Ministre de l'Emploi durant trois mois, l'ancien patron de la CSC, Josly Piette, tire sa révérence. Son écharpe de bourgmestre l'attend. L'expérience ministérielle était intéressante, dit-il, mais le climat politique est détestable. Interview.

Le Vif/L'Express : Vous êtes content que votre mission prenne fin ? Josly Piette : Oui. Travailler dans de telles conditions est impossible. Les responsables politiques ne se supportent plus : la crise a laissé des traces profondes. Le climat a changé. Or, pour avancer, il faut de la confiance, de la cohésion. Déjà dans une commune comme la mienne, à Bassenge, il serait impossible d'assurer une gestion convenable dans un tel contexte. Alors au niveau fédéral...
Vous n'avez pas été tenté une minute de rempiler ? Je me suis engagé vis-à-vis de ma commune et je respecterai mes engagements. Cela mis à part, rester au gouvernement dans une bonne atmosphère de travail, pourquoi pas, mais comme ça, c'est non.

Quel est votre bilan, après ces trois mois à la tête du ministère de l'Emploi ? On a fait de l'excellent travail. Du consistant. Nous avions une toute petite équipe de sept conseillers, dirigée par Gilbert De Swert, l'ancien chef du service d'études de la CSC, rappelé alors qu'il était parti en prépension. Ces conseillers nous ont été « prêtés » sans hésitation par l'ONEm (Office national de l'emploi), la FEB (Fédération des entreprises de Belgique), les classes moyennes. Nous n'avons pas connu d'accroc. Avec les partenaires sociaux, nous nous sommes engagés à respecter toutes leurs propositions, à condition qu'elles aient fait l'unanimité dans leurs rangs.
Ce n'est pas toujours le cas ? Non. On a connu des ministres de l'Emploi très autoritaires, d'autres incompétents ou obsédés par l'idée d'ajouter leur touche personnelle à tous les projets.
Votre méthode a-t-elle porté ses fruits ? Oui. Les interlocuteurs sociaux se sont sentis responsabilisés et nous avons pu finaliser toute une série de dossiers (présence syndicale dans les PME, titres-services, etc.). Cela prouve que l'on peut faire beaucoup de choses dans un climat de dialogue : nous avons travaillé avec eux dans l'esprit de la concertation sociale, c'est-à-dire en cherchant le consensus. Sinon, que se passerait-il ? Les propositions seraient discutées en conseil ministériel restreint, chacun y mettrait son grain de sel et le texte final ne ressemblerait plus à rien.
En étant du sérail, vous partiez avec un sérieux avantage... On parle le même langage. On se comprend tout de suite.
Comptez-vous briefer le ministre de l'Emploi suivant ? Il faudrait les briefer tous ! Au moins sur la méthode. Les membres du gouvernement ne savent pas ce qu'est la concertation, ni la chance qu'ils ont de l'avoir. Pendant les six mois de crise, les partenaires sociaux ont continué à travailler, sereinement, et ont assuré le calme. Qu'aurait fait le Premier ministre Guy Verhofstadt s'il avait eu, à cette époque-là, une solide crise sociale sur les bras et des manifestations de masse dans les rues ?
Avez-vous eu de mauvaises surprises en passant dans le camp gouvernemental ? Non. Mais il est clair que les membres du gouvernement agissent aussi, et parfois d'abord, en fonction d'enjeux strictement politiques ou de leur propre agenda. Les dossiers eux-mêmes viennent parfois au second plan.
Le CDH vous a-t-il laissé les mains libres ? Les partis, CDH inclus, peuvent avoir des raisonnements théoriques mais à un moment, il faut que cela débouche sur des propositions concrètes. Autrement dit, sur la question des bas salaires, par exemple, je n'ai pas toujours suivi à 100 % les positions CDH. Dans l'esprit, oui, à la lettre, non. Le CDH m'a laissé les mains libres, mais il faut expliquer à ceux qui le composent comment marche un gouvernement. Ce parti n'a plus été au pouvoir au fédéral depuis huit ans : la jeune génération ne sait pas ce que c'est. Les prises de position de ces jeunes sont pures et sincères, certes, mais quand on est dans la négociation, on se heurte à certaines limites. On n'est pas seul au gouvernement. Ce sera intéressant pour le parti de se frotter aux réalités. C'est une belle école de vie.
En travaillant avec Guy Verhofstadt, votre opinion sur lui a-t-elle changé ? Guy Verhofstadt a beaucoup de qualités. Il a nettement évolué au fil des années mais il reste un vrai libéral, hyperkinétique. Quand on l'a compris, on peut travailler avec lui. C'est un meneur, un créatif, il propose toujours des solutions en cas de blocage. Et c'est un véritable animateur d'équipe.
Les conseils des ministres sont-ils parfois drôles ? Non. On n'y trouve aucun humour et personne ne raconte de blagues, même si Verhofstadt parvient à y distiller une certaine chaleur.
En tant que seul CDH au gouvernement, vous est-il arrivé de vous sentir seul ? C'était beaucoup plus confortable d'être seul CDH...
Voulez-vous dire que cela vous a mis en position de force ? Disons que Verhofstadt n'avait pas grand monde à mettre à ma place. J'étais seul et nécessaire. Il savait où étaient mes limites.
Vous occupiez une position un peu atypique : vous n'êtes pas issu du milieu politique et vous n'étiez là que pour trois mois. Oui. D'ailleurs, je n'ai pas subi d'attaques. Je n'ai tiré dans les pattes de personne non plus. Je n'ai pas le langage politique... J'étais attentif à mes propos car je savais qu'à la moindre erreur, on déclencherait le tir aux pigeons ! Quand je n'étais pas d'accord avec la thèse libérale, je le faisais savoir, mais sans viser quelqu'un en particulier. Ce n'est pas l'habitude, dans ce gouvernement, où la déontologie fait cruellement défaut. Il y règne une stratégie de conflits permanents, qui n'est pas saine. Didier Reynders n'est évidemment pas obligé d'aimer le CDH mais il devra quand même travailler avec lui pendant un certain temps. Il ferait bien de le comprendre. Au niveau individuel, les membres du gouvernement sont tous des personnes de grande qualité, y compris Didier Reynders. C'est un homme intelligent, avec qui il y a moyen de discuter. Mais en conseil des ministres, on est tout le temps dans la défiance, on n'est pas là pour construire. Entre partenaires sociaux, on ne se critiquait pas.
L'utilisation des GSM et des blackberrys ne facilite pas les choses... C'est infernal. Les membres du gouvernement passent leur temps rivés à ces appareils. Ils envoient et reçoivent des messages en permanence. ça torpille le climat. Ce n'est pas digne de la gestion d'un pays. Les enjeux économiques et sociaux sont colossaux, nous avons en main l'avenir de dix millions de gens, nous sommes à la limite d'un chambardement institutionnel majeur et certains s'amusent à jouer à ça...
Comment imaginez-vous l'avenir pour le nouveau gouvernement Leterme ? Ça dépendra plus des personnes que du programme. Mais si le climat ne s'améliore pas, je ne vois pas comment ça pourrait bien se passer. Yves Leterme, un homme intelligent qui connaît ses dossiers, va peut-être se révéler dans la fonction. Mais il n'a pas l'expérience d'un contexte politique aussi complexe que celui de la Belgique. Il a certes fait ses preuves en Flandre mais il disposait de moyens financiers et ne devait diriger qu'une seule communauté. Au fédéral, il y a peu d'argent, les conflits communautaires sont latents et il faut tout le temps arbitrer des problèmes sensibles. C'est ce que Guy Verhofstadt a appris à faire, en huit ans.

23 mars 2008

Les Bruxellois ont peur de la mainmise wallonne

Le CDH veut imposer Cerexhe
BRUXELLES réclame son ministre à la Communauté. Tarabella, lui, pourrait se replier à la Région.

Un Bruxellois ministre à la Communauté ? Ce sera lui.

La double casquette de Rudy Demotte ? « Cela crée un déséquilibre dans les relations intrafrancophones avec le renforcement de l’axe Wallonie-Communauté française, estime Christos Doulkeridis (Ecolo). C’est très regrettable pour la Région bruxelloise qui a besoin de synergies renforcées avec la Communauté. »
Le MR, par la voix de Françoise Bertieaux, ne dit pas autre chose. « C’est une occasion manquée de faire monter un Bruxellois au gouvernement de la Communauté, pour garantir les liens entre francophones. » Et la chef de groupe des libéraux au Parlement communautaire de proposer un nom : Benoît Cerexhe, ministre CDH (bruxellois) de l’Emploi et de l’Economie et président de la Cocof.
Celui-là même qui nous déclarait jeudi que « l’arrivée de Demotte devrait être une étape transitoire avant la généralisation des doubles casquettes pour tous les ministres régionaux, qui siégeraient aussi au gouvernement communautaire ». Toute la journée de vendredi, son nom a été cité. Pour jouer les Bruxellois de service dans le gouvernement de Rudy Demotte ? Les nombreuses sources CDH contactées nous l’ont confirmé : c’est l’hypothèse de la présidente.
Reste à convaincre le PS. Qui, par la bouche d’Elio Di Rupo, jeudi, avait dit qu’il n’était pas exclu que « d’autres changements soient opérés au sein des gouvernements régionaux et communautaire ». Boulevard de l’Empereur, pourtant, toute la journée d’hier, on démentait catégoriquement le scénario. « On ne travaille pas sur ce schéma. Fadila Laanan est Bruxelloise et a la tutelle de la Commission communautaire française. La représentativité des Bruxellois est donc assurée à la Communauté. »
Au CDH, pourtant, on insiste. « Le PS a fini par accepter, à condition qu’on n’exige pas de nouvelles compétences », souligne un(e) ministre CDH. « Ou alors, un troc : on échangerait des compétences mineures avec le PS, pour lui donner quelque chose », souligne cet(te) autre. « On envisage aussi de faire siéger Cerexhe sans compétences, souligne ce troisième. Sa seule présence assurerait le lien avec Bruxelles. » Et une quatrième source, tout aussi haut placée, de préciser : « En tout cas, on aimerait régler ça, en coulisses, avant Pâques. »
Par exemple ce samedi, dans les couloirs de la Chambre, où Elio Di Rupo, le député, croisera Joëlle Milquet, la ministre ? Peut-être… A moins que ces rumeurs concordantes ne relèvent de la pure stratégie du CDH, désireux de rétablir l’équilibre au sein du gouvernement de la Communauté où l’arrivée de Demotte et Dupont en échange du seul départ d’Arena augmente le poids socialiste ? Ce n’est pas impossible. Elio Di Rupo pourrait alors jouer sur une corde que l’on sait très sensible chez Joëlle Milquet : la loi du nombre. D’autant que le PS pourrait, lui, faire un geste en ce sens en repliant Marc Tarabella sur le gouvernement wallon, ses compétences (Jeunesse, Promotion sociale et Formation) allant à Fadila Laanan.

20 mars 2008

"Je reconnais que le meilleur est à venir"

Le congrès du CD&V, mercredi soir à Etterbeek, a approuvé à 87,2% des membres présents la participation au gouvernement fédéral que doit emmener son chef de file des chrétiens-démocrates flamands, Yves Leterme.Ce dernier a répété devant près de 600 membres réunis pour l'occasion qu'une évaluation de la situation interviendra le 15 juillet, lorsque le deuxième paquet de réformes institutionnelles sera prêt. L'opposition la plus forte à la participation est venue, sans surprise, des Jeunes CD&V, qui ne voient dans l'accord que peu d'avancées en matière institutionnelles, mais aussi sur le plan socioéconomique.Le futur premier ministre Yves Leterme a défendu l'accord, soulignant que du point de vue socioéconomique, il marquait une rupture avec le passé, comme en témoigne selon lui la confection du budget. Quant à la réforme de l'Etat, le premier paquet renferme plus que des amuse-gueule, a-t-il dit. "Je reconnais que le meilleur est à venir. Mais je défends avec force la proposition de loi spéciale qui a été déposée. Elle concerne des domaines qui importent aux gens", a souligné le futur premier ministre."Vous avez notre parole, le 15 juillet est la date de l'évaluation", a-t-il assuré. Le président ad interim du CD&V, Etienne Schouppe, a précisé en fin de congrès que la procédure pour l'élection d'un nouveau président de parti avait été lancée et que les candidats pouvaient se manifester.

Lire aussi:Le cdH approuve sa participation au gouvernement
Lire aussi:Le MR approuve la participation à l'unanimité
Lire aussi:Le PS approuve l'accord de gouvernement
Lire aussi:"Nous tenons parole, pas à pas"
Lire aussi:Agenda de la passation de pouvoir Verhofstadt-Leterme

12 mars 2008

Les libéraux-réformateurs agitateurs

REYNDERS ET SOMERS fondent sur le CDH, sur le PS, et parlent d'un programme gouvernemental minimum.

Après didier Reynders, c'est au tour de Bart Somers d'exprimer son irritation à l'égard du CDH.
Club des cinq ? Composée dans l'urgence en décembre 2007 après le crash de l'Orange bleue, la coalition lilas n'a rien d'un cercle d'amis. Et dans le genre, les libéraux aiment à se distinguer. Animateur du jour, toujours : Didier Reynders, épaulé solidement par son compère du Nord, Bart Somers.
Mardi, le président du MR avait déjà plombé l'ambiance en déplorant devant les caméras combien il était difficile de négocier avec les socialistes… Il est resté dans le registre hier, visant en plus le CDH, pris pour cible en particulier par le patron du VLD : « J'ai parfois l'impression que le parti le plus à gauche de ceux qui participent à cette négociation est le CDH », a commenté Bart Somers. Encore : « J'ai retrouvé les maladies du passé, comme sous l'Orange bleue. Si nous ne faisons pas attention, nous allons à nouveau nous embourber. Je crains qu'avec la méthode Milquet nous n'allons arriver à rien. » Tout cela à la porte des négociations, rue de la Loi à Bruxelles, devant le cabinet d'Yves Leterme, qui voit ainsi sa tâche simplifiée à chaque instant : boucler un programme pour son gouvernement définitif avant jeudi prochain et son discours d'investiture au parlement.

Les états-majors socialiste et humaniste gardent les nerfs officiellement, un peu moins en « off », désignant les libéraux comme les auteurs de « fuites » dommageables à la presse, de « déclarations intempestives » à l'extérieur, et dénonçant leur « arrogance » à l'intérieur… En substance : « Ils voudraient faire capoter la négociation qu'ils ne s'y prendraient pas autrement. »
Pour décrire l'ambiance, il faut verser au dossier une pièce FDF : réagissant dans l'après-midi à la condamnation par les Nations unies du « wooncode » flamand Olivier Maingain exigeait que les autorités du Nord s'engagent à respecter la convention-cadre sur la protection des minorités nationales, et qu'elles procèdent sans tarder à la nomination des bourgmestres de la périphérie bruxellois toujours privés d'écharpe, sans quoi, « il n'y aura pas de poursuite d'une réforme de l'Etat et les discussions à ce propos s'arrêteront »… Une sévère mise en demeure avant les discussions sur la seconde phase de la réforme de l'Etat, qui devraient débuter après les vacances de Pâques en principe.
Avant cela, celles relatives au programme socioéconomique du gouvernement, et sur les questions de société, se poursuivent tant bien que mal, on vous l'a dit. Après leurs critiques au CDH et au PS, les libéraux du MR et du VLD ont soutenu que l'on pourrait se contenter d'un « accord sur les grandes lignes », comportant seulement « quelques grandes priorités ». Le discours au parlement d'Yves Leterme aurait donc un format réduit. Une « menace » libérale brandie après que Didier Reynders se fut heurté aux résistances à son projet de grande réforme fiscale, de 3 milliards d'euros, basée sur la réduction de cinq à trois des seuils barémiques (nos éditions précédentes) ; les oranges et les rouges réclamant, eux, de cibler les bas et les moyens revenus.
Renonçant à boucler ce chapitre fiscalité et pouvoir d'achat – renvoyé aux experts –, Yves Leterme et les présidents ont tenu une première réunion mercredi de midi à 14 heures, avant une suspension de séance, et de se retrouver vers 15 heures pour discuter des soins de santé (accès aux médicaments génériques, soutien aux malades chroniques, aux handicapés, numerus clausus, norme de croissance…), de la revalorisation des pensions (en plus de la liaison au bien-être), du développement durable (avec potentiellement un sujet délicat : la sortie du nucléaire).
Les partenaires de la majorité se sont penchés en soirée sur le dossier des nuisances sonores à Bruxelles-National Un sujet qui les rassemblerait plutôt, un ! La journée se termine bien.

17 juin 2007

Le cdH recrute

Le cdH recrute des techniciens
Vainqueurs des élections législatives du 10 juin avec le cartel CD&V/N-VA, le MR et Ecolo, et bien placé à ce titre pour participer aux négociations sur la formation de la nouvelle coalition, à la table desquelles figureront notamment les exigences flamandes de réforme de l'Etat, le cdH a décidé de renforcer son staff d'éminences grises.Le centre d'études du parti, le CEPESS a publié samedi dans la presse et sur internet une offre d'emploi pour des spécialistes "de la politique économique de l'Etat", de "la politique budgétaire de l'Etat", de "la sécurité sociale", de "l'emploi" mais aussi... de "la matière institutionnelle et administrative".Parmi les conditions exigées, notons qu'il conviendra notamment d'être "parfait bilingue français-néerlandais". Le CEPESS recrute en vue, dit-il, d'une augmentation de ses cadres supérieurs, dès le mois de juillet.

Les 10 élus cdH à la Chambre

La jeune Véronique Salvi fait partie des 3 élus cdH du Hainaut.Le cdH détiendra 10 sièges à la Chambre. Les deux élus de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilovrde sont Joëlle Milquet et Benoît Cerexhe. Si la première entre dans le gouvernement fédéral et si le deuxième reste ministre régional bruxellois, on pourrait voir arriver à la Chambre deux anciens sénateurs Clotile Nyssens et Georges Dallemagne.Les trois élus du Hainaut sont la ministre de la Communauté française Catherine Fonck, l'ancien sénateur Christian Brotcorne et la carolo Véronique Salvi. Mme Fonck devrait rester ministre ce permettrait à David Lavaux de sièger. En province de Namur, l'élu est un nouveau venu, Maxime Prévot, échevin à Namur. Les élus de Liège sont Melchior Wathelet et la ministre régionale Marie-Dominique Simonet. L'élu du Luxembourg reste Josy Arens.Au cdH, on disait ce lundi que le fait de rater de très peu un deuxième siège dans le Luxembourg était un des grands regrets du parti pour ces élections. Enfin, le ministre régional André Antoine est l'élu du Brabant Wallon. Il sera plus que probablement remplacé par Brigitte Wiaux qui siégeait déjà sous la précédente législature comme remplaçante de Raymond Langendries. Au Sénat, le cdH décroche 2 élus directs. Il s'agit de Francis Delpérée et Anne Delvaux. (belga)

03 juin 2007

Vague orange au nord mais aussi au sud ….

L'affrontement entre le PS et le MR ne profite en effet à aucun des deux partis. C'est l'un des enseignements du sondage RTBF-Le Soir. Un sondage réalisé entre le 17 et le 30 mai, soit essentiellement avant la démission des échevins libéraux à Charleroi…..

PS et MR dans une guerre politique "violente et affligeante"

Le cdH a lancé ce lundi un "appel à l'alternative". Partant du constat qu'une majorité socialiste-libérale ne peut plus être envisagée, les Humanistes disent vouloir "reproduire demain au fédéral l'effort gouvernemental produit dans les entités fédérées".
Ils ne se prononcent toutefois pas sur les futures alliances. "Nous allons aux élections les mains libres", dit-on au parti.Bilans autodétruitsLe cdH constate que depuis quelques semaines PS et MR se livrent à une "guerre politique aussi violente qu'affligeante".

Ils autodétruisent leur bilan, confirmant le bilan léger du gouvernement sortant et l'immobilisme constant dans lequel la lutte régulière entre partenaires a plongé celui-ci, dit le parti."L'autre choix"Et le cdH de faire sa promotion en soulignant que depuis 4 ans une nouvelle force alternative s'est levée. "Nous sommes devenus en 4 ans l'autre choix", dit le parti de Mme Milquet. "Nous voulons reproduire demain au fédéral l'effort gouvernemental produit dans les entités fédérées avec la même capacité de travail, la même rigueur, le même sens d'une solidité gouvernementale, la même priorité pour le sens de l'Etat avant celui des intérêts du parti, les mêmes procédures de fair-play, de fermeté et d'éthique", ajoute le parti qui se dit être la seule alternative "forte et sereine".

Alliances
Le cdH ne se prononce pas sur la future coalition. "Nous allons aux élections les mains libres. Notre référence aux gouvernements des entités fédérés est relative à la méthode et aux réalisations", dit-on au cdH.

Emploi, violence et écologie
Le cdH veut se battre pour maintenir une Belgique fédérale et forcer le changement autour de cinq priorités: un pacte national pour la formation et l'emploi; un programme ambitieux de lutte contre les violences; un nouveau contrat social; un plan radical de lutte contre le réchauffement climatique et une nouvelle gouvernance éthique et efficace. (belga)


3 juin 2007
En Wallonie, le PS reste le premier parti mais se tasse de près de 5% par rapport aux dernières législatives de 2003. Avec 31% des intentions de vote l'écart se resserre avec le MR qui perd moins de plumes. Un peu plus de 26% pour les Libéraux qui voient se rapprocher de plus en plus le CDH. Un CDH en nette progression qui atteint presque la barre symbolique des 20%.

Ecolo certes en progression, 9.7%, reste cependant en dessous du seuil des 10% espérés par le leaders du parti. Enfin le Front national est crédité de près de 8%, soit une progression de 3% par rapport au scrutin de 2003.

A Bruxelles, le MR se tasse mais reprend la tête au PS. Derrière, le CDH confirme la progression orange. Près de 15% des intentions de vote soit 6% de plus qu'aux législatives de 2003. Ecolo reprend des couleurs, atteint là les 10% mais sans vraiment percer.

En Flandre, une majorité sans le CD&V/Nva serait impossible. La famille orange est là aussi en forme. Juste sous les 30% alors que le SP-A /Spirit est juste sous les 20%. Le parti du Premier ministre est toujours loin de ses 25% des législatives de 2003. Très loin avec 17.3%.

Le deuxième parti flamand reste donc le Vlaams Belang avec plus de 21%. Le parti de Philippe Dewinter se tasse par rapport aux régionales mais progresse de plus de 3% par rapport aux dernières législatives. Ce qui rendrait la constitution d'une majorité assez compliquée. Enfin les Verts flamands se redressent. Avec 7% , Groen ! devrait retrouver des élus au Parlement.

A noter que ce sondage à été réalisé entre le 17 et le 30 mai. Soit en très grande partie avant les derniers développements des affaires à Charleroi. Un peu plus de 3000 personnes ont été interrogées en Belgique. La marge d'erreur est de 2.2%

02 février 2007

Les partis politiques reçoivent 56 millions de subsides

Le cdH décroche la palme des dons avec 26.000 euros. Onze partis politiques ont reçu, en 2005, 56 millions d'euros de subsides des différents niveaux de pouvoir. Les militants ont payé 3,3 millions d'euros, soit un quinzième du total des subsides, rapporte jeudi L'Echo.
Le PS reçoit la plus grande dotation mais s'autofinance le plus via ses militants: 8% de ses recettes contre 5% au MR et au CD&V et moins de 4% dans les autres partis. Les verts reçoivent peu d'argent de leurs militants. Ecolo s'en sort en mettant ses élus à contribution. Ainsi les élus doivent reverser de 25 à 30% de leurs émoluments au parti. Les partis de gauche sollicitent leurs élus pour le financement: 15% des moyens au PS, 12 pc chez Groen! et 10,6% au sp.a. Le cdH décroche la palme des dons et legs avec 26.000 euros. Les dotations représentent 95% des recettes du FN et 94% de celles du Vlaams Belang. (belga)

Sur base d'un rapport des services juridiques de la Chambre rapporté par la presse, les élus socialistes estiment que les conditions légales sont remplies pour priver provisoirement le FN d'un douzième de sa dotation publique attribuée en 2005. Celle-ci s'élevait à 472.760 euros.

EN SAVOIR PLUS: 33 millions d'euros de frais de cabinets ministériels en 2006
EN SAVOIR PLUS: La dotation du FN provisoirement suspendue?

25 janvier 2007

Réforme de l'Etat



Le grand cafouillage francophone

Le discours surprise de Verhofstadt au Palais royal les divise un peu plus. Le MR se singularise. Où va le « front » ?


L 'effet centrifuge du 10 juin est trop puissant, le « front » francophone y résiste mal. PS, MR, CDH, Ecolo : ça cafouille. Comme mardi, après le discours surprise de Guy Verhofstadt au Palais royal, de campagne, qui a mis en porte à faux ses partenaires de coalition - les socialistes, en tout cas... Alors, chacun pour soi ? Les présidents de partis francophones s'étaient rencontrés fin décembre. Ils devraient se revoir en février. Mais les rapports se sont dégradés. En trois étapes.
Le 20 décembre déjà, lors de leur première réunion au « sommet », au parlement de la Communauté française à Bruxelles, tout n'avait pas tourné rond entre Elio Di Rupo, Didier Reynders, Joëlle Milquet et Jean-Michel Javaux. Nous avions titré : « Les francophones en service minimum ». Car, à l'issue de deux heures de discussions (« On a mangé des pralines », dira plus tard Joëlle Milquet...), les quatre signent un communiqué lapidaire. Certes, on met sur pied des « groupes de travail », mais point de vrai message politique à se mettre sous la dent ; rien à l'adresse des partis flamands. Un an auparavant, anticipant les négociations sur le sort de Bruxelles-Hal-Vilvorde, les mêmes avaient signifié sans détours que si les Flamands exigeaient de scinder l'arrondissement électoral, eux, réclameraient d'étendre la Région bruxelloise aux communes à facilités, de modifier la frontière linguistique, et on en passe. Une panoplie de contre-mesures.
Cette fois, le ton du communiqué commun est économe, policé, attentiste. Il masque mal la désunion. En coulisse, ses collègues incriminent Didier Reynders. Joëlle Milquet, Jean-Michel Javaux abondent : le président du MR freine, il ne veut pas heurter le VLD.
Second temps dans la dégradation des relations : samedi dernier dans le Soir, Joëlle Milquet invite ses compères francophones à ne pas souscrire à quelque déclaration de révision de la Constitution. Cela ne bloquerait pas toute réforme institutionnelle, car dans des domaines tels que l'emploi ou les soins de santé, on peut opérer par « lois spéciales », mais réfuter toute déclaration de révision serait un acte symbolique fort ; et une provocation pour les partis flamands. A la guerre comme à la guerre ? Il n'en sera rien. PS et MR, partenaires au fédéral, déplorent une « manoeuvre typique d'opposition », refusent de faire exploser Verhofstadt II, et d'aller au clash avec le nord.
Troisième étape, on l'a dit : dans son discours devant les « corps constitués » mardi, Guy Verhofstadt prétend qu'une réforme de l'Etat est indispensable, relance son idée d'une « troisième voie » entre « séparatisme » et « immobilisme », ainsi que son concept de « Fédération belge ». Un discours devant les plus hautes autorités du pays, dont le Roi, mais « personnel », comme il le prétend... Du jamais vu.
En kern mardi soir, Laurette Onkelinx proteste. Peut-être aussi parce que - et c'est le plus incroyable -, tous les vice-Premiers n'avaient pas été mis au courant... Mais bien Didier Reynders, pour les libéraux francophones. Lequel réagit positivement aux propos du Premier VLD, tandis que Laurette Onkelinx et Elio Di Rupo condamnent les propos du chef du gouvernement. Bref : les uns au courant les autres pas ; les uns pour, les autres contre... Le sud se divise.
Deux raisons à cela.
D'abord, chacun sait qu'il faudra négocier avec les partis flamands, même si on ne peut présumer de l'intensité du face-à-face, ce qui nécessite de dépasser le stade du « on n'est demandeurs de rien »... Oui, mais, dans ce cas : on est demandeurs de quoi ?
La seconde : les stratégies électorales des partis sont divergentes. Reynders et Verhofstadt ont comme un agenda commun. Ils ont reconstitué un ersatz de « famille » libérale MR-VLD, pour tenter de sauver leur place au fédéral. Ils veulent s'extraire du face-à-face pur et dur entre Leterme, d'un côté, et Di Rupo de l'autre, qui les relègue au second plan. D'où leurs initiatives : Verhofstadt et sa « troisième voie » ; Reynders et son ouverture au dialogue avec les Flamands, et pourquoi pas sur l'emploi, dans une interview au Standaard récemment.
De surcroît, le leader du MR rechigne à s'impliquer dans un front francophone dont Elio Di Rupo assure le leadership au nom de la première formation francophone. Gênant pour le libéral. D'où sa part de stratégie parallèle. Jusqu'où ira-t-il ?
En attendant, au moment où les partis flamands semblent doucement reconverger vers quelques grands objectifs fondamentaux, les francophones, eux, se dispersent. A près de cinq mois des élections, il y a tout le temps pour que le cafouillage dégénère en affrontement intrafrancophone ; ou alors tourne au rabibochage. Les « sherpas » des partis oeuvrent au rapprochement, nous assure-t-on. Ah oui


« Indispensable réforme de l'Etat »


« Élargir l'autonomie, intensifier la collaboration. » Le nouvel équilibre fédéral, selon le Premier ministre Guy Verhofstadt.
On attendait le discours du Roi. On a eu la surprise Verhofstadt. Volant la vedette à Albert II, le Premier ministre a profité de la réception de Nouvel An pour lancer sa campagne. Pas celle du VLD. La sienne. Celle du duel avec Yves Leterme, dont la perspective lui donne déjà un moral de champion.
Déboulant sur le terrain communautaire avant tous ses concurrents, le Numero Uno annonce tout de go : « Une nouvelle réforme de l'État est souhaitable. Selon moi, elle est même indispensable. »

Verhofstadt parle en son nom. A l'inverse du discours d'automne sur l'« état de l'Union », celui du Nouvel An n'exige pas la consultation de ses partenaires. Or ce discours est tout sauf neutre.
Comme il l'a dit, le 9 janvier, au « Soir », il renvoie dos à dos les deux vieux démons belges, le séparatisme et l'immobilisme : « Ces deux forces qui s'affrontent se renforcent. » La troisième voie de Verhofstadt exige « un dialogue en toute sérénité. »
Pourquoi faut-il réformer ? Le Premier ministre cite trois raisons.
Un : « L'éparpillement des compétences, qui interdit souvent une politique cohérente, une décision rapide ». Deux : « Les tensions dans la périphérie bruxelloise ». Trois : « Chaque entité fédérée doit assumer la pleine responsabilité financière de ses actes ». Le FMI dit d'ailleurs que c'est le seul moyen de réduire la dette. Selon Verhofstadt, les réformes de l'État ont permis à la Belgique d'assainir ses finances. La « politique du gaufrier » l'avait plongée dans le gouffre financier. Le fédéralisme, dit-il, l'a propulsée en tête du classement européen des finances publiques.
Le chef du gouvernement explique sa méthode. Pas de plan concret : « Ce n'est ni le moment ni l'endroit ». Mais les valeurs sur lesquelles on va construire cette « fédération de Belgique ».
Il cite la subsidiarité : exercer la compétence là où elle est la plus efficace pour les citoyens. Il veut de la cohérence pour éviter l'éparpillement et les conflits. Il aspire à l'égalité de traitement des citoyens, du nord au sud.
Selon la philosophie de Verhofstadt, la régionalisation s'impose là où les citoyens ne sont pas traités de la même manière, où les disparités n'ont pas de raisons objectives. Et la volonté de scission s'évapore là où l'égalité l'emporte, où les coûts sont justifiés.
Les soins de santé ont perdu la mauvaise réputation qu'ils traînaient en Flandre. La gestion rigoureuse de Rudy Demotte garantit qu'une opération coûte le même prix partout.

En revanche, au VLD, on s'agace de constater que l'impôt des sociétés est vingt fois mieux contrôlé au Limbourg qu'à Bruxelles, que la fraude à la TVA n'est pas traquée partout avec la même énergie, que les chômeurs flamands sont davantage sanctionnés que les wallons. Pourtant, le plein-emploi au nord, la pénurie d'emplois au sud sont bien des données objectives...
Le Premier ministre plaide un nouvel équilibre : élargir l'indépendance des entités fédérées exige, dit-il, de renforcer les instruments qui fédèrent. Il songe ici à un Sénat des Communautés et des Régions, voire à une circonscription fédérale.
Sourires ou grincements de dents : cette ode à la réforme de l'État ne plaît pas à tout le monde. Elio Di Rupo dit : « Je ne suis absolument pas d'accord. On présente la régionalisation comme indispensable, mais on ne dit pas ce qu'elle apportera au quotidien des gens. » Joëlle Milquet déplore une banalisation. Laurette Onkelinx regrette que le Premier n'ait pas exprimé l'opinion de son gouvernement. Didier Reynders qui, lui, avait été consulté, exprime un accord enthousiaste. Les deux ténors libéraux en campagne présenteront le 5 février, le manifeste de Verhofstadt.
Yves Leterme se déclare ravi. Mais il attend des actes.

L'Union dans la diversité

Le roi Albert II a placé son discours de Nouvel an aux autorités du pays sous le signe de l'Europe. Tout en exhortant la Belgique à rendre ses efforts européens "crédibles" et en réalisant "l'union dans la diversité" à l'intérieur du pays, comme le souhaite la majorité des Belges.
Pour Albert II, Bruxelles, "la capitale politique de l'Europe", et "tout notre pays" doivent jouer "pleinement leur rôle d'accueil de cette Europe en mutation".
"La Belgique multiculturelle possède à ce point de vue des atouts uniques", a-t-il estimé. "Rendons aussi nos efforts européens crédibles en montrant qu'à l'intérieur de notre pays nous pouvons également réaliser l'union dans la diversité, comme le souhaitent la majorité de nos concitoyens", a-t-il exhorté.

Outre la paix, une économie de marché corrigée socialement et un tissu associatif très riche, une des valeurs de l'Europe actuelle des Vingt-sept réside en effet dans son "caractère multiculturel", a souligné le roi.
"Les différentes cultures européennes plus celles de l'immigration doivent s'enrichir mutuellement dans le respect des valeurs de base de notre société. Cela ne va pas toujours sans difficultés, ni tensions. Mais nous devons les surmonter dans la solidarité et la justice", a-t-il déclaré. Et bien que l'Europe "garde une conscience de ses responsabilités vis-à-vis du tiers-monde", les efforts consentis sont encore "insuffisants pour remédier à la pauvreté d'une partie importante de l'humanité et faire cesser cette injustice criante", a-t-il poursuivi.
Exposant ses réflexions sur les perspectives d'avenir de l'Europe, après avoir rappelé les grandes étapes de sa création, le Roi a estimé qu'il était "nécessaire que les Etats membres renforcent leur stratégie de Lisbonne, par laquelle l'Union européenne veut devenir, d'ici 2010, l'économie de la connaissance la plus dynamique du monde".
Cela suppose un investissement dans la recherche atteignant 3% du Produit intérieur brut (PIB) et un "effort considérable" pour encourager l'innovation, a-t-il souligné.
Sur le plan institutionnel, il faut supprimer la règle de l'unanimité, "sous peine de paralysie", a-t-il assuré.
Par ailleurs, le cinquantième anniversaire de la signature, à Rome, le 25 mars 1957, des traités instituant la Communauté économique européenne (CEE) sera fêté le 24 mars au Palais royal, à la veille de la célébration officielle à Berlin, dans le cadre de la Présidence allemande de l'Union européenne, a indiqué Albert II.
Et d'insister sur "l'impulsion que la Belgique a donnée jadis, et continue encore à donner à la construction européenne".
(D'après Belga)

29 novembre 2006

La majorité PS-CDH déjà chahutée à Bruxelles

MAJ 29/11/2006

L'ex-échevin CDH de la Ville de Bruxelles, Georges Dallemagne, un moment pressenti pour siéger au sein du futur collège des Bourgmestre et échevins de la Ville de Bruxelles, s'est dit "consterné par les amalgames qui sont effectués aujourd'hui concernant sa décision de ne pas devenir Echevin de la Ville de Bruxelles". Il réagissait ainsi mardi aux informations et commentaires faisant suite à la décision intervenue in extremis pour la composition de la future coalition PS-cdH dont il ne fera pas partie en tant qu'échevin.Georges Dallemagne a tenu à préciser que, "contrairement à ce qui est lancé dans certains médias, sa décision n'a absolument aucun rapport avec les allégations sur des domiciles fictifs, des détournements de biens publics et trucage de marchés publics". L'élu cdH s'est dit étranger à ces dossiers "dont il n'est d'ailleurs accusé par qui que ce soit".Se réservant "le droit de faire valoir ses droits en temps et lieux", Georges Dallemagne a enfin souligné qu'à l'issue de la réunion des partenaires de la majorité, il avait bien précisé que sa décision était "motivée par des raisons familiales et son combat politique qu'il mènera bientôt au niveau fédéral". (D'après Belga)

Mampaka veut reprendre ses fonctions

L'échevin des Sports de la ville de Bruxelles Bertin Mampaka (CDH) a affirmé qu'il comptait rempiler dans ses fonctions, une fois qu'il aura pu faire la démonstration du caractère calomnieux et diffamatoire des accusations proférées à son encontre par le conseiller communal MR Geoffroy Coomans de Brachène.
A ses côtés, Me Georges Henri Beauthier a indiqué que le dépôt d'une plainte avec constitution de partie civile était destiné à obtenir le renvoi du conseiller communal MR devant le tribunal correctionnel. "M. Mampaka a été blessé par une méchanceté qui n'intervient pas par hasard à un moment où doit se dessiner une majorité, et où doivent être attribués des fonctions à exercer", a-t-il dit.
Selon Me Beauthier, on a recouru, devant une caméra de télévision, à une "mise en scène" dans laquelle on monte les marches du Palais de Justice pour remettre un dossier à un avocat, "donnant l'impression que l'échevin en sortira ensuite menottes aux poings". "La démocratie recule par des ambiances aussi délétères et nauséeuses, si à chaque fois qu'un homme qui approche de l'attribution de mandat, il doit être confronté à des accusations mensongères", a commenté Me Beauthier.

Qui plus est, a-t-il ajouté, on a lancé à la cantonade des termes qui n'existent pas tels que "détournement d'affectation de lieu public" au sujet de l'occupation temporaire d'un terrain de sport pour une activité légale, ou inappropriés tels que "détournement de biens sociaux".
Bertin Mampaka a quant à lui longuement contesté les diverses accusations portées à son encontre. Son souhait est de voir les choses se clarifier d'ici trois mois et de pouvoir reprendre ses fonctions d'échevin.
L'échevin a affirmé avoir reçu des engagements dans ce sens dans et en dehors de son parti. Il a notamment protesté contre les allégations de copinage dans l'octroi de subventions à des asbl, soulignant que celles-ci subissent un parcours démocratique filtrant obligé.
Ces subventions (800 par an) sont adoptées soit après passage par le collège des bourgmestre et échevins via le conseil communal -où l'opposition MR n'a selon l'échevin pas contesté celle que son détracteur MR a médiatisées-, soit via l'asbl Prosport dont le conseil d'administration est à dominante libérale, a-t-il dit.
Bertin Mampaka a fermement contesté une attitude de favoritisme pro-africain dans l'exercice de son mandat, rappelant la promesse qu'il avait faite à l'entame de son mandat, il y a 30 mois, de défendre tous les Bruxellois et faisant état d'une composition très cosmopolite de son équipe de travail et de ses électeurs.
Selon lui, c'est attesté sur le terrain, si l'on s'en réfère parmi d'autres exemples à l'aménagement d'un terrain synthétique au profit du Black Star dirigé par un conseiller communal MR. Bertin Mampaka n'a pas contesté avoir utilisé le GSM qui lui avait été attribué dans le cadre de son mandat d'échevin, à la fois pour l'exercice de celui-ci, mais aussi pour celui de député et ses conversations privées.
Mais il a souligné que depuis deux ans, il exerçait ses mandats politiques 7 jour sur 7 à raison de 14 heures par jour et que le comité de déontologie de son parti avait fait état d'une "maladresse" Lui-même ne la conteste pas, dans la mesure où, dit-il, on ne lui a jamais montré la moindre facture de téléphone que la Ville a dû honorer.
(D'après Belga)

Dallemagne et Mampaka ne seront pas échevins

La présidente et tête de liste CDH, Joëlle Milquet, écarte deux élus pressentis pour siéger au sein du futur collège de Bruxelles-Ville qui sera bien PS-CDH.
L e PS de Bruxelles-Ville avait demandé un geste fort de la part de Joëlle Milquet. Il a été posé, hier soir : l'échevin sortant Bertin Mampaka et Georges Dallemagne, à qui il avait succédé en cours de législature, ne seront pas proposés comme échevins au nouveau conseil communal. Une décision spectaculaire eu égard à la personnalité des deux élus. Ils seront remplacés par Hamza Fassi-Fihri et Christian Ceux, premier suppléant. La composition du collège, présidé par Freddy Thielemans (PS) devrait être la suivante : Fassi-Fihri, Ceux, Noël, Milquet et Vanackere (CD&V) pour le CDH ; Hariche, Close, Lalieux, Ouriaghli et Smet (SP.A) pour le PS. Yvan Mayeur reste lui président du CPAS.
Ancien directeur général de Handicap International, Georges Dallemagne, qui passe pour un ami de Milquet, était devenu sénateur CDH en 1999. Il avait été élu échevin en 2001, avant de partir trois ans plus tard pour le Cambodge, passant le témoin à Bertin Mampaka, lui-même député bruxellois depuis 2004.
Cette décision marque la fin des tensions entre le PS et le CDH, qui portaient moins sur le contenu de l'accord, toujours pas signé, que sur « la politique de l'autruche » adoptée par Joëlle Milquet dans certains dossiers concernant des élus de sa liste : logements fictifs ou présumés tels, utilisation abusive de moyens publics.
D'aucuns, à l'intérieur même de son parti, jugeaient que, sans la présence de Joëlle Milquet à la tête de la liste, le CDH ne serait plus assis à la table des négociations. Même le soutien dont elle bénéficiait auprès d'Elio Di Rupo et donc indirectement du bourgmestre Freddy Thielemans et de son chef de cabinet Philippe Close, proche du président du PS, tendait, ces derniers jours, à s'effilocher. Lundi, dans la foulée de la réunion du bureau politique, Elio Di Rupo avait reçu les négociateurs socialistes (Thielemans, Close, Mayeur), en s'associant à leur demande adressée à Joëlle Milquet : qu'elle se montre garante de l'éthique de ses troupes à la Ville, comme elle s'en était fait la championne en campagne.
Appuyé par une majorité d'élus du PS de Bruxelles-Ville, le PS disait attendre que Joëlle Milquet « prenne une décision par rapport à une situation dont elle est responsable ». Le président de la Fédération bruxelloise du PS, Philippe Moureaux en personne, avait suggéré à la présidente du CDH d'inciter ceux qui n'étaient pas en ordre à faire « un pas de côté ».
Publiquement, Joëlle Milquet s'était jusqu'ici drapée dans son costume de négociatrice, laissant à son « comité de déontologie », le soin de tirer ses conclusions. Pour certains, les dossiers, révélés notamment par le conseiller communal MR Geoffroy Coomans de Brachène, étaient pourtant accablants : domiciliations tardives ou douteuses de plusieurs élus, campagne anti-homosexuels de Fatima Moussaoui - elle devrait être écartée du conseil pour domiciliation fictive - et récentes découvertes de notes de téléphone excessives dans le chef de Bertin Mampaka : 20.000 euros pour l'année 2005 et 13.000 euros pour les premiers mois de l'année 2006 ; résultat d'une multiplication de communications vers l'étranger.
Ces derniers jours, les attaques et révélations de Geoffroy Coomans de Brachène s'étaient d'ailleurs plus particulièrement concentrées sur l'échevin CDH. Selon lui, Bertin Mampaka se serait rendu coupable de copinage dans le cadre de subsides accordés à certaines ASBL ou simplement de création de celles-ci.
Alors que l'échevin avait annoncé qu'il comptait déposer une plainte, Geoffroy Coomans de Brachène parlait, lui, d'un nouveau coup de bluff médiatique. Il estimait par ailleurs « risible » et « insultant » d'être taxé de racisme, « un joker que brandit l'échevin chaque fois qu'il se sent attaqué pour ne pas répondre aux questions ».
Le nouveau conseil communal devrait être installé vendredi matin.

Bertin Mampaka collé à son GSM


L'échevin bruxellois a dépensé 20.000 euros de téléphone en 2005 et 13.000 sur les huit premiers mois de l'année
BRUXELLES L'affaire a, semble-t-il, fait grand bruit lors du collège de cette semaine à la ville de Bruxelles. Le débat s'est porté sur les notes de GSM de l'échevin en charge de la Propreté et du Sport à la ville de Bruxelles, Bertin Mampaka (CDH).
Celles-ci se montent à 20.000 euros pour l'année 2005 et à 13.000 euros pour les huit premiers mois de cette année. Soit, en moyenne, entre 1.600 et 1.700 euros par mois ou un bon salaire mensuel chez VW Forest...
C'est la receveuse communale qui a interpellé le collège cette semaine, à l'aube du bouclage des budgets de fin de législature. Le collège en a débattu et le bourgmestre bruxellois Freddy Thielemans (PS) a demandé à la receveuse communale d'analyser de plus près les factures de l'échevin.
Il n'y a certes clairement rien d'illégal dans ce dossier. On peut néanmoins se poser la question sur la façon dont Bertin Mampaka gère la relation visiblement passionnelle qu'il a avec son GSM.
Ses proches affirment qu'il l'a toujours collé à l'oreille. Qu'il soit à Berlin en train de visiter le stade, au Congo pendant une semaine en tant qu'observateur international dans le cadre du référendum, à Paris en train de fouler la pelouse du Stade de France ou à Kuala Lumpur, en Malaisie, pour défendre la candidature de la ville de Bruxelles pour l'organisation des Championnats du monde de gymnastique...
Mampaka a déjà versé10.000 euros
L'échevin bruxellois ne conteste en aucun cas les faits. "J'ai même déjà versé 10.000 euros sur le compte bancaire de la ville de Bruxelles" , nous explique-t-il. "Et si la receveuse estime qu'il faut mettre plus, je paierai cash." Outre ses nombreux voyages à l'étranger, Bertin Mampaka justifie de telles notes de par sa fonction de parlementaire. Il utilise également son GSM à titre privé.
"Vu que celles-ci ne sont pas considérées comme étant des avantages en nature, je m'étonne par contre de ne pas avoir pu disposer du décompte de la facture de mon GSM" , conclut l'échevin.
Mathieu Ladevèze
© La Dernière Heure 2006


L'échevin cdH de la Ville Bruxelles, Bertin Mampaka, est pointé du doigt par le MR.

En cause : des dizaines d'asbl à caractère sportif qui auraient bénéficié de subsides trop importants. On parle des milliers d'euros versés alors que certaines associations n'étaient pas encore mises sur pied.
Ces asbl ont un point commun : les personnes qui les dirigent sont des proches de Bertin Mampaka. Certains parlent déjà de « réseau Mampaka ».
De son côté, l'intéressé se défend. Il dénonce une désinformation. Il parle de racisme et évoque la déception du MR suite à sa défaite aux élections du 8 octobre à la Ville de Bruxelles.

L'échevin Mampaka porte plainte

L'échevin de la Propreté et des Sports de la ville de Bruxelles, Bertin Mampaka (CDH), dépose plainte pour diffamation contre le conseiller communal MR Geoffroy Coomans de Brachène qui lui a reproché, sur RTL-TVI, de favoriser certaines associations sportives dans le cadre de la politique de subsidiation.
Bertin Mampaka précise par ailleurs que Geoffroy Coomans a été condamné vendredi dans un litige qui l'oppose à la Ville pour utilisation confuse du logo sur son site internet.
eoffroy Coomans a reproché sur RTL-TVI à l'échevin centriste de favoriser certaines associations sportives dans le cadre de la politique de subsidiation.
Les soupçons évoqués aujourd'hui par Monsieur Coomans de Brachène n'ont jamais été évoqués, ni par lui ni par d'autres conseillers libéraux lors de la procédure d'approbation des subsides, se défend Bertin Mampaka dans un communiqué, dans lequel il précise les différents montants des subsides accordés aux associations qui entrent dans ses compétences.
Concernant la répartition des moyens alloués, Bertin Mampaka dit "assumer pleinement" un choix politique.
Le nombre de clubs qui bénéficient de subventions de la Ville a été élargi (près de 150 aujourd'hui), en dépassant le cercle restreint des bénéficiaires "traditionnels et historiques" des clubs plutôt "BCBG", indique-t-il.
(D'après Belga)






Bruxelles Une partie des socialistes fait des clins d'oeil à l'opposition

Les élus CDH sont dans la ligne de mire du MR et d'Ecolo, mais aussi de certains socialistes. Le mariage sera-t-il consommé ?





"J 'estime qu'il y a matière à révision de l'accord de majorité. La victoire
repose sur des mensonges, y compris une usurpation de titre d'avocat ; ce qui
est punissable par la loi. "
Marion Lemesre se sent flouée.
« Normal, dira-t-on du côté du CDH, visé par l'attaque de la chef de groupe
MR (opposition), Madame Lemesre n'a pas digéré sa défaite. »





Depuis quelque temps cependant, le Centre démocrate humaniste n'apparaît plus comme une famille unie. C'est bien d'elle qu'ont jailli les fuites qui ont mené le conseiller MR Geoffroy Coomans de Brachène sur les traces des adresses douteuses d'une partie de la liste CDH. Vendredi, le sujet a fait l'objet d'une interpellation de l'opposition. « Enfin », s'est-on presque exclamé... du côté du PS. Car, là aussi, les interrogations se multiplient. Dans la foulée des libéraux Lemesre et Oberwoits, et de l'écolo Barnstijn, Mahfoudh Romdhani, chef de groupe PS, a d'ailleurs tenu à s'exprimer lui aussi sur ce « dossier ». Parlant des domiciliations litigieuses, il a dit combien il estimait cela « triste pour les militants CDH de base, pour la transparence et pour la démocratie ».
Personne, dans ses rangs, n'a songé à le faire taire. L'opposition n'était pas la seule à boire du petit-lait. Seuls, à dire vrai, le bourgmestre et son chef de cabinet, Philippe Close, dont on sait la volonté de garder le CDH au milieu du village, ont alors semblé gênés aux entournures. « Vous pensez bien que je n'ai pas parlé en mon nom propre, confirme Mahfoudh Romdhani. J'ai tenté de faire la synthèse entre ceux qui ne sont pas contents et d'autres qui préfèrent la langue de bois. Je le redis : si le droit n'a peut-être pas été enfreint, d'un point de vue éthique, on peut parler d'usurpation. »
Selon le chef de groupe PS, les laïques de son parti estiment que l'on a peut-être été un peu vite pour sceller un accord de majorité qu'ils regrettent aujourd'hui. Ils ne sont apparemment pas les seuls. « J'ai entendu que le CDH aurait la direction des hôpitaux, dont bien sûr l'Hôpital des enfants Reine Fabiola. Le personnel a manifesté son mécontentement. Plus largement ce qui dérange, c'est le côté gourmand du CDH qui n'admet pas qu'il puisse exister des sensibilités relevant d'un contexte historique. »
Le questionnement du PS sur la viabilité d'une alliance avec le parti humaniste trouve des échos jusque dans l'opposition, à mesure que s'éternise l'accord politique entre le PS et le CDH, dont la désignation des échevins, pas encore officielle, a presque viré au psychodrame. La liste des bourgmestre et échevins ainsi que leurs attributions n'a toujours pas été déposée. Alors que le bourgmestre est en visite à Madrid, avec son toujours chef de cabinet, il se murmure que certains membres du PS de Bruxelles-Ville frapperaient à la porte du président de la fédération PS de Bruxelles, Philippe Moureaux, pour lui dire leurs craintes d'une future alliance avec l'équipe de Joëlle Milquet. Et plaider pour une alliance avec le MR et Ecolo ? « Ce serait un bon sursaut du PS, estime l'échevin écolo Henri Simons. Je pense qu'une majorité PS-MR-Ecolo serait plus dynamique pour la ville. Le PS a la main. S'ils veulent en discuter, nous sommes prêts à les écouter. »
« Nous faisons peur au PS, estime-t-on du côté du CDH, où l'on s'attend à vivre une législature difficile. Ce serait évidemment plus facile pour un PS tout puissant avec le MR et Ecolo. » Ici, on dit malgré tout regretter les attaques personnelles ; sans doute « le prix payé pour les déclarations de la présidente qui s'est prétendue ayatollah de l'éthique ».
Dernier épisode : une plainte que s'apprête à déposer Marion Lemesre contre l'échevin des sports Bertin Mampaka. « Il a donné 500 invitations en son nom propre pour le Mémorial Van Damme, en pleine période électorale, se scandalise la conseillère MR. J'irai au Palais de justice cette semaine encore. »
« D'abord, je ne dispose pas de 500 places, répond Bertin Mampaka. En dehors des places octroyées à la Ville par convention avec le Van Damme, j'ai proposé de montrer à une trentaine de journalistes comment fonctionne la sécurité au Roi Baudouin. »
Pour Karine Lalieux, conseillère communale et future échevine PS, ces escarmouches ne remettent pas en question un accord de majorité scellé sur base d'un « projet de ville progressiste ». Sur papier, ajouteront certains.