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02 octobre 2008

Plusieurs millions de pots-de-vin chez Intradel ?

Des perquisitions ont été menées mercredi à l'intercommunale liégeoise de traitement des déchets Intradel, à Herstal, par la justice qui enquête sur l'attribution suspecte d'un marché public de 170 millions d'euros.


A l'origine de ces perquisitions se trouve une lettre anonyme envoyée notamment au journal La Meuse (groupe Sud Presse), à Liège, et qui évoque des pots-de-vin, qui auraient entre autres été versés au directeur général d'Intradel Roger Croughs par la société Inova France pour obtenir le marché public de construction de la nouvelle usine de traitement des déchets. Un marché de 170 millions d'euros.
Les enquêteurs ont vérifié les différentes accusations portées dans la lettre et ont découvert des mouvements financiers troublants.
Un dossier a été mis à l'instruction pour corruption et blanchiment d'argent. Lors des perquisitions menées mercredi matin, les enquêteurs ont saisi des documents à Intradel Herstal, au domicile de M.
Croughs, chez deux consultants de l'intercommunale, mais aussi à différents endroits à Seraing, Esneux, Beyne-Heusay et en Région bruxelloise.
La lettre met aussi en cause des hommes politiques liégeois -le bourgmestre de Seraing Alain Mathot, celui de Herstal Frédéric Daerden et son père, le ministre wallon Michel Daerden –, qui démentent.

10 septembre 2008

Daerden : « un Etat Wallonie-Bruxelles est viable »

SI C’EST POUR EN FINIR AVEC LA BELGIQUE, allons-y directement, dit en substance le double ministre du Budget.

Il a enchaîné les JO de Pékin, le Beau Vélo de Ravel et Francorchamps… La rentrée s’annonce sportive pour Michel Daerden, sur le plan budgétaire, cette fois. Parce que la crise pèse sur les budgets wallon et francophone qu’il gère. Parce que, surtout, les mécanismes de financement de l’Etat et de ses entités seront au cœur de la réforme de l’Etat et qu’en spécialiste de la question, le Liégeois devrait être associé, de près ou de loin, aux discussions. Il se dit prêt.
A aider le fédéral. « Nous allons respecter notre parole », insiste Michel Daerden (PS). Celle qu’il a donnée à Guy Verhofstadt, sous le gouvernement provisoire. « Nous avons promis de contribuer à hauteur de 90 millions au budget fédéral. Nous le ferons. » Contrairement à la Flandre qui renâcle à lâcher les 400 millions promis moyennant accords institutionnels, la Région wallonne donnera 30 millions, la Communauté française 60.
A revoir la loi de financement. Le double ministre du Bugdet peut vivre avec le système actuel. Mais il ne craint pas de rediscuter du mode de financement des entités fédérées. Pour rappel, la loi actuelle organise la solidarité financière entre Régions. Et fixe les critères (nombre d’élèves, taux de natalité…) déterminant l’enveloppe des Communautés. « Si on souhaite revoir les méthodes de calcul, j’ai des idées, qui ne me semblent pas déraisonnables », souligne-t-il. Tout en reconnaissant que le Nord les a balayées de la main en juin.
A responsabiliser les entités fédérées. « Si on est toujours dans la logique d’un fédéralisme d’union, je n’ai pas de problème à ce que l’on responsabilise davantage les entités fédérées », suggère le mandataire socialiste. Et de proposer que les Régions puissent davantage encore qu’aujourd’hui, imposer des additionnels ou des soustractionnels à l’impôt sur les personnes physiques. Ou qu’elles puissent utiliser l’outil fiscal dans le cadre de leurs politiques régionales. « Par exemple pour proposer une déductibilité fiscale importante en guise d’aide à l’acquisition d’un logement. »
A transférer des compétences. « Osons la Wallonie et Bruxelles… Ne soyons pas dans le repli frileux. » Mais, le nez sur les compteurs, il s’empresse d’ajouter : « Attention, on ne peut pas transférer de compétences sans transférer les moyens qui vont avec. » Mais on dit le fédéral au bord de la faillite ? « C’est pour cela qu’il faut revoir la loi de financement et ne pas oublier le fédéral. »
A envisager un Etat Wallonie-Bruxelles. « Si on doit en arriver à la fin de la Belgique, l’avenir passe par un Etat Wallonie-Bruxelles. Un Etat fédéral constitué de deux Régions. » Une hypothèse que Michel Daerden finit par envisager, fort de son expérience des négociations de l’été, sur la loi de financement. Pour rappel, le CD&V avait proposé de transférer le fruit (voire la perception) de l’impôt sur les personnes physiques du fédéral aux entités fédérées. « Soyons clairs, le jour où il n’y a plus d’IPP national, il n’y a plus d’Etat », met en garde le ministre à la double casquette. Qui ne s’en cache pas : il n’entend pas assister à la lente mise à mort de la Belgique. « Si l’on commence à discuter d’une fiscalité réduite à un socle minimum au niveau fédéral, les Régions gérant le gros du montant, on n’est plus dans le modèle belge. Si c’est pour aller jusque-là, autant consommer le modèle jusqu’au bout. » Lisez : en passer directement à la scission. Et à la création d’un Etat Wallonie-Bruxelles que Michel Daerden estime, sans le moindre doute, « viable ».

28 août 2008

Coup de pouce au pouvoir d’achat

La redevance radio sera supprimée, le prix des abonnements scolaires baissé, de même que le coût des crèches pour les ménages. Cela fait partie du paquet de mesures prises par les gouvernements wallons et de la Communauté française pour améliorer notre pouvoir d’achat.

Les gouvernements wallon et de la Communauté française ont décidé jeudi, au cours d’une réunion conjointe, d’une série de mesures destinées à répondre aux problèmes de pouvoir d’achat. D’un coût de 80 millions d’euros, elles visent des domaines très divers : transport scolaire, crèches, économies d’énergie, fiscalité, etc.
« On sait qu’une crise frappe à nos portes et nous n’avons pas voulu rester insensibles », a souligné le ministre-président des deux gouvernements, Rudy Demotte. Il a rappelé toutefois que les seules entités fédérées ne pouvaient résoudre tous les problèmes : un plan fédéral est attendu qui agirait directement sur le salaire « poche » des bas et moyens revenus.
L’une des mesures emblématiques est la suppression de la redevance radio à partir du 1er octobre. Elle est perçue auprès de 830.000 Wallons et leur permettra d’économiser 27 euros par an. La Région wallonne est la seule des trois Régions à prélever encore une redevance radio-tv. Sa suppression est réclamée depuis longtemps mais, à de nombreuses reprises, le ministre du Budget, Michel Daerden a expliqué qu’il ne pouvait se passer d’une telle recette (près de 200 millions d’euros). L’abrogation de la redevance radio est une première étape avant que ne suive, peut-être, la redevance télévision, bien plus onéreuse.
« A chaque jour sa peine. J’y pense intensément mais mes collègues me disent que ça coûte cher », a ironisé M. Daerden.
Le prix des abonnements scolaires pour les transports en commun baissera et la mesure vaudra pour toute la Communauté française. Le bus sera gratuit pour les 0-12 ans en Wallonie (c’est déjà le cas à Bruxelles) et une réduction de 50 % sera pratiquée en Wallonie et à Bruxelles pour les jeunes au-delà de 12 ans.
Les deux gouvernements ont veillé à réduire le coût des crèches, qui grève le budget de bon nombre de jeunes ménages. Cette année, près de 70.000 enfants de 0 à 3 ans auront fréquenté les milieux d’accueil de la petite enfance, subventionnés ou non, et les parents y auront consacré entre 45 et 630 euros par mois. Désormais, les familles dont les revenus sont inférieurs à 2.200 euros nets par mois se verront octroyer chaque année une réduction équivalente à un mois d’accueil en crèche selon le barème de l’ONE, soit de 45 à 265 euros selon les cas. Les familles dont les revenus oscillent entre 2.200 et 3.000 euros nets, recevront un montant plafonné à 200 euros.
Les familles dont au moins deux enfants fréquentent simultanément un milieu d’accueil obtiendront une réduction supplémentaire. La première mesure sera doublée pour les familles dont les revenus sont inférieurs à 3.000 euros et les autres familles se verront accorder un montant forfaitaire de 125 euros par enfant.
Un fonds de solidarité sera mis sur pied pour diminuer le coût des voyages scolaires. Il permettra une intervention allant jusqu’à 100 euros pour les familles qui ont des difficultés à assumer le coût de tels voyages.
Le budget des bourses d’étude sera augmenté de 10 %. Cela représentera une augmentation moyenne de 20 euros pour l’enseignement obligatoire et de 100 euros pour l’enseignement supérieur. Le nombre de bénéficiaires de bourses pourra augmenter puisque le revenu pris en compte sera revu à la hausse. Actuellement, 115.000 élèves et étudiants bénéficient d’une bourse en Communauté française.
Des mesures seront prises en matière d’énergie. Les ménages dont les revenus ne dépassent pas 37.500 euros par an pourront prétendre dès le 1er janvier 2009 à des prêts à un taux de 0 % pour réaliser des travaux d’économie d’énergie. Le ministre de l’Energie, André Antoine, a voulu aider de la sorte les ménages aux revenus modestes qui ne peuvent accéder aux primes énergie. Les CPAS recevront en outre le renfort de 50 « tuteurs énergie » qui offriront un accompagnement individualisé aux ménages les plus faibles.
Parmi les mesures décidées, on relèvera encore une réduction de 10 % de la quote-part payée par les bénéficiaires de l’aide aux familles, la gratuité des bus TEC et De Lijn pour les démarches de recherche d’emploi en Flandre et l’élargissement aux bénéficiaires du statut Omnio des réductions dont bénéficiaient déjà les VIPO sur les réseaux des TEC.
Les budgets des deux entités pourront supporter le coût de ces décisions (environ 30 millions d’euros à charge de la Communauté et 50 millions à charge de la Région), a assuré M. Demotte. « Nous n’avons pas fait des promesses que l’on n’aurait pas pu tenir », a-t-il affirmé.

Daerden veut réduire les droits d'enregistrement
Dans cette réforme, se trouverait une "formule" pour réduire les droits d'enregistrement ainsi que la suppression de la TV redevance.
"J'aimerais présenter une dernière réforme fiscale avant la fin de la législature", a annoncé le ministre wallon du Budget, Michel Daerden, sur les ondes de la Première dont il était l'invité jeudi matin. Dans cette réforme, se trouverait une "formule" pour réduire les droits d'enregistrement ainsi que la suppression de la TV redevance.
"Mais il ne faut pas prendre de mesure sans budget suffisant. La réforme se fera dans le cadre du budget 2009", a précisé le ministre. Le Gouvernement wallon annoncera ce jeudi la suppression de 13 mesures pour améliorer le pouvoir d'achat. Celles-ci auront un coût annuel de quelque 80 millions d'euros pour la Région et un impact positif moyen d'environ 400 euros par ménage wallon.
Parmi ces mesures, la suppression de la radio redevance, qui représente un manque à gagner de 30 millions d'euros pour la Région. La suppression de la redevance pour la télévision n'est actuellement pas prévue.
"La suppression de la TV redevance, qui est mon combat actuel, aura un impact entre 150 et 160 millions d'euros. Mais cela doit se faire dans le cadre d'un équilibre budgétaire", a précisé Michel Daerden, remarquant qu'il souhaitait arriver à la suppression de cette redevance avant la fin de la législature.

23 août 2008

Daerden à Pékin sans daerdenmania

Les trois semaines de Daerden en Chine
L'entourage. Réparti en trois convois de six jours, en fonction du programme. Les collaborateurs du cabinet se sont ainsi succédé, faisant parfois place à des hôtes plus « spécifiques » tels Maurice Semer (Groupement de redéploiement économique liégeois) pour la visite du port de Shanghai (liée aux projets du port autonome de Liège) ou Stéphane Moreau (patron de Tecteo) pour de premiers contacts bilatéraux entre câblos wallons et le gestionnaire du câble à Pékin, notamment sur la question des décodeurs.
Le contenu. Hormis les compétitions, Daerden s'est rendu chez BEA, entreprise liégeoise à Pékin, dans une entreprise équipée par CMI, chez le gestionnaire de réseau Gehua, chez Orthodyne (entreprise ansoise à Pékin), dans le parc industriel de Shanghai où s'est installé Magotteaux, au port, au circuit de F1, chez Touchroad, société chinoise investissant à La Louvière. Il a rencontré les ministres européens des Sports, celui de la Chine en tête-à-tête, déjeuné avec le président du COIB, refait le monde (sportif) avec André Stein (COIB), visité le village olympique, rencontré les ambassadeurs belges de Shanghai et de Pékin.
Le coût. Non révélé. Selon son cabinet, le voyage du ministre et de trois de ses collaborateurs a été endossé par le Commissariat Général aux Relations Internationales. Le reste par le COIB.

SON SÉJOUR à Pékin fut le plus long de sa carrière, à l’étranger. A quel coût ? Le ministre des Sports de la Communauté française ne le dit pas.

Michel Daerden s’est rendu, mardi dernier, à la demi-finale Belgique-Nigeria, au stade de Shanghai. Il a voulu, sans doute pour la première fois de sa carrière, s’asseoir sur les bancs parmi les supporteurs, loin des tribunes officielles où se tenait Yves Leterme. Il était lassé de chercher le reste de la troupe de Belges parmi des dizaines de milliers de spectateurs.
Quittant le stade, transformé en fournaise, le ministre a posé avec des Chinois qui le lui ont demandé. Juste parce qu’il est Belge, comme les joueurs de foot de la soirée, et que les Asiatiques dégainent vite leur appareil photo.
Car « Papa », les Chinois ne connaissent pas.
En bordure de l’artère jouxtant le stade de Shanghai, Michel Daerden attend une voiture pour se rendre dans un resto-bar d’expatriés, où l’a invité l’ambassadeur. Sans daerdenmania, presque parmi les anonymes, il poireaute près d’une heure. Le ministre a dû aller loin pour recevoir cette leçon d’humilité…
Il n’était d’ailleurs jamais parti si loin, si longtemps, en 59 ans d’existence. « Ils vont me faire mourir, ces Chinois », lance-t-il, faisant les cent pas.
Un texto tombe sur le mobile d’une attachée du COI. « Mauvais article dans le “Morgen” », résume le SMS, sans plus de détails. Petit conciliabule, puis décision : il faut le dire au Ministre.
L’intéressé hausse les épaules : « Qu’est-ce qu’ils ont trouvé à me reprocher ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ? » André Stein, président de la Fédération francophone de tennis, membre de l’exécutif du COIB, par ailleurs libéral, sursaute : « C’est n’importe quoi ! Quand j’ai entendu ce qu’on disait en Belgique sur ce match de tennis qu’il aurait perturbé, je me suis demandé où ils avaient été trouver ça ».
Second texto, plus explicite : ce « mauvais » article ne concerne pas Daerden comme tous l’ont spontanément pensé, mais le COIB. Le ministre sourit. Ses yeux se remettent à pétiller. Pour une fois que ce n’est pas lui…
Le séjour chinois de Michel Daerden se prolongera jusqu’au 26 août. Presque trois semaines d’immersion au bout du monde, flanqué de quelques motivés qui ont tenté, en l’accompagnant presque partout, de donner à ce ministre qui n’a rien d’athlétique un maximum de notions sur le sport de haut niveau. Baladé entre des visites économiques et diplomatiques, les compétitions, les repas avec représentants du COIB et autres, le ministre reviendra sans doute épuisé, mais n’aura pas pour autant négligé l’apéro. « Face à Michel, les Flamands de l’hôtel ont eu les yeux écarquillés durant tout le séjour, confie André Stein. Mais moi qui ai tenté de le suivre durant ses visites, je rends mon tablier. Il a une résistance incroyable. »
Le lendemain, journée chinoise type pour le ministre : retour à Pékin à 6 heures du matin, après quatre heures de sommeil, visite et dîner dans une entreprise sidérurgique équipée par CMI, après les deux heures de vol. Puis match de ping-pong pour supporter Saive, en fin de journée. Dur, mais Jean-Mi est Ansois… Il ne peut pas le rater.
Pendant sa longue escapade chinoise, « Papa » aura conservé ses mimiques, ses expressions, qualifiées par certains observateurs de « pitreries ».
A chaque aéroport, la sécurité lui a confisqué des paquets de briquets ; Elle a même fait sauter le GSM qu’il avait oublié dans un resto huppé. On ne peut rien y faire : même plongé dans un quasi-anonymat, Michel Daerden reste ce qu’il est.
Le ministre aura aussi testé, avec un accent inimitable, ses capacités en néerlandais et en anglais, résisté patiemment à la longueur des discours des chefs d’entreprise chinois, essayé d’appréhender, avec sa machine à calculer mentale, les investissements à concéder pour que la Belgique n’ait pas, dans six ans, à pleurer son manque de médailles.
Le représentant des francophones de Belgique à Pékin est resté à son image. Celle d’un bon vivant, peu épargné par les critiques. Mais il aura aussi fait preuve d’endurance, là où certains espéraient peut-être le voir craquer.
Au fil d’une montagne de visites et de réceptions, il s’est révélé être un athlète. A sa manière… Dans une discipline que personne n’osera créer.

JO – Daerden satisfait, Anciaux déçu

Le ministre francophone Michel Daerden estime que le bilan des sportifs belges aux Jeux de Pékin est globalement satisfaisant. Au contraire de son homologue flamand, Bert Anciaux, déçu dimanche du peu de médailles, malgré quelques « moments splendides ». Soulignant la faible 46e place de la Belgique au tableau des médailles, il évoque aussi le besoin de davantage d’efforts de la part de la Communauté française.
Les photos de la cérémonie de clôture.

Le ministre francophone des Sports, Michel Daerden estime que le bilan des sportifs belges à Pékin est globalement satisfaisant. "Au-delà des médailles, qui nous classent parmi les 50 premières nations sur plus de 200, nous avons enregistré quelques résultats non négligeables", a commenté le ministre, citant entre autres la 4e place des Diablotins au football, le bon résultat des athlètes masculins au 4x400m ou encore les résultats intéressants des Lions au hockey.
Ce qui semble particulièrement positif aux yeux du ministre est l'espoir suscité par les résultats des jeunes sportifs. "Le nageur Yoris Grandjean a battu son record de Belgique et les footballeurs espoirs se sont bien débrouillés. Ca veut donc dire que nous avons pas mal de potentialité pour les Jeux de 2012 à Londres", estime Michel Daerden.
Mais pour entretenir ce potentiel, des efforts doivent être réalisés. Le ministre communautaire a ainsi annoncé qu'il allait mettre en oeuvre, dès son retour, les projets des quatre centres pour les sportifs de haut-niveau. Le hockey sera installé à Bruxelles; le tennis et le basket à Mons; les autres sports de ballon, le tennis de table et la natation à Liège. Concernant l'athlétisme, la première piste couverte de la Communauté française sera installée à Namur.
Tous ces projets ont un coût global estimé de 80 millions d'euros. "Et nous serons attentifs à ce que toutes ces installations soient certifiées de haut niveau", a précisé Michel Daerden.
A Pékin, l'émiettement des moyens a été reproché à la délégation belge. "Certains ont émis l'idée de refédéraliser le sport. Mais la réalité institutionnelle de notre pays est ce qu'elle est et croire qu'on va la modifier, parce qu'on est sous le feu des projecteurs, je n'y crois pas", a souligné Michel Daerden, plaidant cependant pour davantage de coordination. "Dans les équipes, on trouve des athlètes des trois Régions. Le COIB pourrait jouer un rôle de coordination, avec des accords de coopération entre les Communautés", a-t-il suggéré.
Michel Daerden estime également que des améliorations peuvent être consenties au niveau scolaire. "Nous devons permettre à des jeunes de pouvoir pratiquer leur sport tout en poursuivant leurs études. Nous pouvons encore améliorer la situation à ce niveau-là. Dans les écoles, nous devons aussi inciter les professeurs d'éducation physique qui détectent des talents à les pousser vers des clubs et des stages. Enfin, nous devons à tout prix développer encore le chèque sport pour permettre au plus grand nombre de pratiquer un sport", a conclu le ministre Daerden.
Trop peu de médailles pour Bert Anciaux
« Il est un peu trop tôt pour réaliser une analyse poussée de la situation, nous le ferons dans les jours qui viennent. Mais globalement, les sportifs belges ont engrangé trop peu de médailles », a-t-il indiqué.
La Belgique pourrait faire mieux qu’une 46e place au tableau des médailles, selon lui. Bert Anciaux se fait fort, dit-il, de faire atteindre le top-20 à la Belgique. « Et si la Communauté française investit fortement dans le sport d’élite, la Belgique peut même viser le top-15 », ajoute-t-il.
Il souligne toutefois les « moments splendides » qu’ont constitué la médaille d’or de Tia Hellebaut (saut en hauteur) et celle d’argent du relais 4x100 m féminin. « Ces magnifiques médailles témoignent du niveau mondial de ces athlètes, et nous pouvons en être fiers », a-t-il commenté.
Il relève aussi les bonnes performances d’autres athlètes passés de peu à côté d’une médaille, tels que les Diablotins (football), les pistiers Iljo Keisse et Kenny De Ketele, ou encore la prestation de Tim Maeyens (aviron).
Au-delà de cela, Bert Anciaux compte tirer les conclusions de cette olympiade et de ses quatre ans passés à la tête du sport flamand. « En collaboration avec tous les partenaires, je veux élaborer un plan d’actions 2009-2012, avec des objectifs clairs pour les JO de Londres en 2012. Il nous faut faire des choix clairs et investir fortement dans ce en quoi nous croyons », a-t-il ajouté.
Il rappelle que l’investissement flamand dans le sport de haut niveau est passé de 6 millions d’euros en 2004 à 22 millions en 2009.
Selon lui, la politique du sport de haut niveau en Flandre a atteint sa vitesse de croisière, mais elle doit encore être optimalisée dans les années à venir. Il demande de dresser le bilan de sa politique sportive après 12 ans, soit en 2016.

09 juillet 2008

Marcourt : "L'IPW fait un travail remarquable"

Clivage majorité/opposition profond, autour de la politique wallonne du patrimoine.
C'est majorité contre opposition, PS-CDH contre MR, qu'a été adopté en commission du parlement wallon, mardi, le projet qui formalise et étend les compétences de l'Institut du patrimoine (IPW). On a dit (LLB de lundi) à quel point il suscite l'hostilité du MR. "Propos choquants et sans nuance" pour le PS (le député Collignon) ; "le projet n'appelle pas de remarque particulière" pour le CDH (le député de Lamotte). Au MR, pourtant, on n'en démord pas. "Depuis des années, l'IPW est un organisme hors-la-loi, et ce projet ne fera que consacrer une situation illégale, développe la députée Cornet. Sans critère ni contrôle, il aura la haute main sur les publications et manifestations de toutes natures." Qui plus est, à l'en croire, "la direction de l'IPW est un bataillon de parachutés du PS", de sorte qu'il "devient très clairement un instrument de propagande aux ordres du ministre de tutelle, à un an des régionales".
Lequel ministre, en charge du patrimoine depuis un an, affiche un calme olympien : "Tout ce qui est excessif est insignifiant", fixe Jean-Claude Marcourt (PS). Le successeur de Michel Daerden, premier instigateur du projet, réfute que l'on veuille par là se débarrasser de l'administration et de la commission des monuments et sites : "On vivait dans l'arbitraire (qui n'est pas l'illégalité) ; on donne aux nouvelles missions de l'IPW une base réglementaire stable. C'est en clarifiant le rôle de chacun que l'on améliorera les choses."
Le rôle d'agence immobilière par-delà les monuments en péril ? "C'est pour prendre des mesures de sauvegarde. Plus tôt on agit, moins les coûts sont importants, plus est grande la capacité de préserver." Les octrois de subventions ? Un arrêté de gouvernement en précisera les modalités et, à défaut, "l'IPW ne pourra donner un seul subside". Le ministre veut orienter la politique de son département ? "Oui, dans l'intérêt de la Région." On en voudrait à l'administration ? "Non, j'ai d'excellents contacts avec elle, et le gouvernement met au point la réforme de la commission des monuments et sites, en toute transparence avec elle."
Quant à un Institut, officine du PS... "Je ne peux pas accepter que l'on jette ainsi l'opprobre, poursuit M. Marcourt. Il n'est pas besoin de tout salir pour avoir droit à un peu de publicité. Il n'y a pas une "bonne" administration qui serait la direction de l'aménage ment du territoire et une "mauvaise" qui serait l'IPW. Ses publications de vulgarisation montrent à quel point l'Institut fait un travail remarquable."
La messe est ainsi dite, comme dans nombre d'églises dont le ministre rappelle la situation patrimoniale préoccupante ? Mais Véronique Cornet réplique qu'elle n'est pas convaincue, dans son souci "d'objectiver la politique du patrimoine et de lui donner des bases légales en béton". Ce qui ne serait donc pas le cas ici. A chacun sa vérité, décidément.