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02 octobre 2008

Dexia: 350 millions libérés par le gouvernement wallon

Le ministre Marcourt a cependant précisé que l'opération n'aura aucun impact sur les politiques à mener en 2009

Réuni ce mercredi à 13H, le Gouvernement wallon a décidé de libérer, en urgence, sur sa trésorerie propre, la somme de 350 millions d'euros permettant la recapitalisation de Dexia. "L'argent va être libéré immédiatement, avant 16 heures, a confirmé le ministre wallon du Budget, Michel Daerden, à l'issue de la réunion du Gouvernement.L'argent sera récupéré via une filiale commune formée par la SRI (Société Régionale d'Investissement) et la Sogepa (Société de Gestion et de Participation), a annoncé le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt. Cette filiale détiendra une participation à hauteur de quelque 33 millions d'actions.La part qui sera prise en charge respectivement par la SRI et par la Sogepa n'a pas encore été formalisée.montage financier neutre pour le budget wallonL'argent libéré représente une avance de fonds d'une société qui sera créée à hauteur de 50-50 par la SRI et la Sogepa, en partie en fonds propres et en partie en emprunt, à préciser Jean-Claude Marcourt.Le ministre a précisé qu'il s'agissait d'une mesure d'urgence et que l'avenir n'était pas encore décidé. "Sommes- nous là pour la nuit des temps? Non. Lorsque la mer redeviendra calme, il faudra parler avec l'ensemble des actionnaires pour voir si le 1,85 pc que nous détenons est utile ou pas", a-t-il remarqué.Interrogé sur les causes de "la crise la plus importante depuis 1929", comme il l'a souligné, le ministre, qui s'exprimait au nom du Gouvernement, a souligné qu'il faudrait "refondre totalement le système financier mondial". "A l'instar de l'ONU, il faudra faire un système de régulation mondial. L'argent fou est la cause aujourd'hui de nos malheurs. Nous n'avons que trop traîné", a-t-il souligné, précisant également que les bonnes règles de gouvernance et de transparence faisaient partie des conditions imposées par la Région pour participer à la recapitalisation, "qui n'aurait pu être possible sans la garantie de la Banque centrale européenne". "Nous allons ramener Dexia vers ses métiers de base et ne plus jouer dans la cour des grands si nous n'en avons pas la capacité", a encore annoncé Jean-Claude Marcourt.Plusieurs parlementaires se sont inquiétés des conséquences de l'opération pour les communes, notamment en ce qui concerne les dividendes. Le ministre n'a pas pu apporter de réponse concrète. "Nous ne savons pas ce qui va arriver. Nous avons sauvé l'entreprise et le personnel. Nous verrons dans les jours et les mois qui viennent comment le système va évoluer", a-t-il remarqué.Le débat parlementaire s'est déroulé dans le calme, chacun saluant l'intervention rapide des autorités. Comme l'a remarqué Hervé Jamar (MR), il n'a donné lieu à aucune "attaque" politique. Le chef de groupe Ecolo s'est cependant demandé comment Dexia avait pu en arriver à une telle situation. "N'y a-t-il là aucun contrôle public? ", s'est-il interrogé en regardant le chef de groupe MR, Serge Kubla, administrateur de Dexia. Son intervention n'a donné lieu à aucune remarque.

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09 juillet 2008

Marcourt : "L'IPW fait un travail remarquable"

Clivage majorité/opposition profond, autour de la politique wallonne du patrimoine.
C'est majorité contre opposition, PS-CDH contre MR, qu'a été adopté en commission du parlement wallon, mardi, le projet qui formalise et étend les compétences de l'Institut du patrimoine (IPW). On a dit (LLB de lundi) à quel point il suscite l'hostilité du MR. "Propos choquants et sans nuance" pour le PS (le député Collignon) ; "le projet n'appelle pas de remarque particulière" pour le CDH (le député de Lamotte). Au MR, pourtant, on n'en démord pas. "Depuis des années, l'IPW est un organisme hors-la-loi, et ce projet ne fera que consacrer une situation illégale, développe la députée Cornet. Sans critère ni contrôle, il aura la haute main sur les publications et manifestations de toutes natures." Qui plus est, à l'en croire, "la direction de l'IPW est un bataillon de parachutés du PS", de sorte qu'il "devient très clairement un instrument de propagande aux ordres du ministre de tutelle, à un an des régionales".
Lequel ministre, en charge du patrimoine depuis un an, affiche un calme olympien : "Tout ce qui est excessif est insignifiant", fixe Jean-Claude Marcourt (PS). Le successeur de Michel Daerden, premier instigateur du projet, réfute que l'on veuille par là se débarrasser de l'administration et de la commission des monuments et sites : "On vivait dans l'arbitraire (qui n'est pas l'illégalité) ; on donne aux nouvelles missions de l'IPW une base réglementaire stable. C'est en clarifiant le rôle de chacun que l'on améliorera les choses."
Le rôle d'agence immobilière par-delà les monuments en péril ? "C'est pour prendre des mesures de sauvegarde. Plus tôt on agit, moins les coûts sont importants, plus est grande la capacité de préserver." Les octrois de subventions ? Un arrêté de gouvernement en précisera les modalités et, à défaut, "l'IPW ne pourra donner un seul subside". Le ministre veut orienter la politique de son département ? "Oui, dans l'intérêt de la Région." On en voudrait à l'administration ? "Non, j'ai d'excellents contacts avec elle, et le gouvernement met au point la réforme de la commission des monuments et sites, en toute transparence avec elle."
Quant à un Institut, officine du PS... "Je ne peux pas accepter que l'on jette ainsi l'opprobre, poursuit M. Marcourt. Il n'est pas besoin de tout salir pour avoir droit à un peu de publicité. Il n'y a pas une "bonne" administration qui serait la direction de l'aménage ment du territoire et une "mauvaise" qui serait l'IPW. Ses publications de vulgarisation montrent à quel point l'Institut fait un travail remarquable."
La messe est ainsi dite, comme dans nombre d'églises dont le ministre rappelle la situation patrimoniale préoccupante ? Mais Véronique Cornet réplique qu'elle n'est pas convaincue, dans son souci "d'objectiver la politique du patrimoine et de lui donner des bases légales en béton". Ce qui ne serait donc pas le cas ici. A chacun sa vérité, décidément.

25 avril 2008

Microsoft débarque à Mons

LE GÉANT DE REDMOND SUR LES TRACES DE GOOGLE. LE GRAND PATRON DE MICROSOFT, STEVE BALLMER « himself », était aux côtés des ministres wallons. Mais le nouveau centre montois doit faire ses preuves.

Quelques mois après l'arrivée de Google à Baudour , c'est au tour de Microsoft de poser ses pénates dans le Hainaut. Début 2009, le géant de l'informatique inaugurera à Mons son « Microsoft Innovation Center », dans le parc technologique Initialis.
Le grand patron de Microsoft, Steve Ballmer, s'est déplacé en personne pour annoncer la nouvelle jeudi à Louvain-la-Neuve. « L'objectif est de créer un environnement idéal pour permettre à de jeunes sociétés de se lancer, grâce à un soutien opérationnel, financier et technologique, a expliqué Steve Ballmer. Mons ciblera tout particulièrement les applications liées au secteur des soins de santé ».
Cette implantation montoise s'inscrit, pour Microsoft, dans une stratégie de création de centres spécialisés dans différents pays. « Tout comme le centre d'Aix-la-Chapelle est spécialisé dans les technologies mobiles, celui de Mons se concentrera sur l'image numérique et notamment sur les entreprises spécialisées dans l'imagerie médicale », explique-t-on chez Microsoft. Le nouveau centre ambitionne de créer cinq à dix nouvelles entreprises par an et 250 nouveaux emplois au total. L'éducation sera également au centre du projet, en liaison avec le centre d'excellence Technocité, au Grand Hornu.
La proximité de Google, à quelques encablures a-t-elle pesé sur la décision de Microsoft de choisir Mons pour son unique centre d'innovation en Belgique ? « Absolument pas, martèle Steve Ballmer. Nous étions déjà en discussions avec le gouvernement wallon depuis un certain temps ». Microsoft affirme également n'avoir reçu aucune aide publique wallonne ou européenne pour débarquer à Mons.
« L'accord prendra la forme d'un partenariat public-privé entre Microsoft et la Région wallonne, a expliqué le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt (PS). La Région investira environ deux millions d'euros sur trois ans dans le projet, notamment pour développer des services pour les PME. L'objectif est de permettre au nouveau centre d'innovation de rayonner en réseau sur toute la Wallonie ». La Région devra cependant encore préciser, dans les prochains mois, quels types de services elle voudrait proposer aux PME wallonnes.

Sur le parc Initialis
On sait déjà où sera localisé le centre d'innovation annoncé ce jeudi par Microsoft : il prendra pied sur le parc Initialis, géré par l'intercommunale Idea et idéalement situé au pied de l'autoroute, à l'entrée de la ville. Cet « Innovation center » ne débarquera pas en terra incognita. Il se liera à un autre projet associant public et privé et qui vient de recevoir de la part du gouvernement wallon 5,5 millions d'euros via le programme Convergence.
Ce futur pôle européen dédié aux images virtuelles et réelles, baptisé Virtualis, comprendra un centre de formation continue, une pépinière d'entreprises et un studio de 400m2 dernier cri. Dans un premier temps, Microsoft et Virtualis cohabiteront dans les bâtiments laissés vides par le départ de Telindus. L'option qui semble privilégiée est que l'immeuble soit racheté par l'intercommunale Idea et/ou les partenaires privés. Et que dans un second temps, soit d'ici un an et demi, un nouvel édifice soit construit.

Un centre Microsoft à Mons début 2009

Un partenariat a été conclu avec Microsoft. Le centre ouvrira en janvier 2009 au parc technologique montois Initialix. Microsoft a aussi noué un partenariat avec la SNCB.


Le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt, le patron de la société Microsoft, Steve Ballmer et le bourgmestre de Mons, Elio Di Rupo, ont annoncé jeudi au cours d’une conférence de presse la conclusion d’un accord de partenariat qui débouchera sur l’ouverture, en janvier 2009, d’un Microsoft innovation Centre (MIC) à Mons. Cet investissement devrait permettre la création de nouvelles entreprises spécialisées et de nouveaux emplois.
« Ce partenariat public-privé est une relation win-win entre Mons et la Région wallonne d’une part et Microsoft d’autre part », a souligné Elio Di Rupo. « Cela démontre la volonté de la Région wallonne de s’inscrire dans les nouvelles technologies », s’est pour sa part réjoui le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt. « Après Google, c’est Microsoft qui vient dans le Hainaut. Ce partenariat avec Microsoft est très important car il prouve que la Région wallonne peut s’enorgueillir de son attractivité. C’est une nouvelle étape très importante pour le plan Marshall. » De son côté, Steve Ballmer a souligné l’importance, à l’heure actuelle, du secteur de l’information et de la communication (ICT ou TIC) comme vecteur de développement économique.
Situé dans le parc technologique montois Initialis, ce centre d’innovation comprendra notamment un incubateur d’entreprises qui ambitionne de créer entre 5 et 10 nouvelles « start-up » par an ainsi que 250 nouveaux emplois directs et indirects au total. L’espoir est d’obtenir un jour une start-up capable de générer de nombreux emplois et de rivaliser avec les plus grandes entreprises, a encore glissé le patron de Microsoft.
D’une superficie initiale de 550 mètres carrés, le Microsoft innovation Centre sera installé dans le même bâtiment que le centre montois Virtualis dédié aux supports numériques. Le MIC fera également office de « business accelerator » ayant pour vocation de rassembler en un même lieu un ensemble de compétences et de connaissances dans les technologies de l’information et de la communication et dont le dessein ultime est, selon le ministre Marcourt, de « faire émerger la culture de l’ICT dans toute la Wallonie ». Le Microsoft innovation Centre combinera donc à la fois les dimensions de formation, de recherche et développement et de support aux entreprises. Concernant ce dernier aspect, l’entreprise Hewlett-Packard Belgium a déjà accepté de devenir partenaire technologique du centre d’innovation.
Pour la ville de Mons, la venue de Microsoft, après celle de Google à Ghlin-Baudour, est une étape importante sur la voie du renouveau. « Nous faisons face à un challenge important : passer en dix ans de l’industrie lourde à une économie de la connaissance. Le projet MIC s’inscrit parfaitement dans le cadre du concept ’Digital Innovation Valley’, lui-même associé à la candidature de Mons comme ville culturelle européenne en 2015 », a enfin expliqué Elio Di Rupo.
Dans un premier temps, le MIC centrera son attention sur le développement d’applications liées au domaine des soins de santé ('e-health'). Le centre représente un investissement tant pour la Région wallonne, qui y consacre un budget de quelque 2 millions d’euros sur trois ans, que pour Microsoft, dont l’investissement « à long terme » est à la fois technologique et humain

Partenariat avec la SNCB
La SNCB et la société Microsoft ont scellé un partenariat afin d’offrir aux navetteurs de la compagnie ferroviaire la possibilité de recevoir des informations sur l’état du réseau, par le biais de la plate-forme Windows Live.Il s’agit concrètement de mettre au point un service qui permettra aux abonnés de la SNCB d’être informés individuellement et en temps réel, par exemple, d’éventuels retards ou annulations de leur train.Une phase de test, qui concernera plusieurs milliers d’abonnés, sera lancée par la SNCB en seconde partie d’année 2008 en collaboration avec Microsoft.

15 avril 2008

Un nouveau site internet pour le Forem

Jean-Claude Marcourt, Ministre wallon de l'Economie et de l'Emploi.
Le Forem a procédé lundi au lancement officiel de son nouveau site internet. Il offre à l'utilisateur une refonte complète des informations accessibles tant au demandeur d'emploi qu'aux entreprises.Il comporte également un nouvel outil, unique en Europe, qui dispensera par métier tous les renseignement nécessaires: descriptif, formation à suivre, niveau de salaire, etc. Chaque mois, le site du Forem reçoit 760.000 visites et 3.138.000 offres d'emploi sont consultées, dont 3.061.000 viennent du Forem, 51.000 du VDAB (équivalent flamand du Forem) et 28.000 d'Actiris (équivalent bruxellois du Forem). Le site est accessible à l'adresse suivante: http://www.leforem.be/

Forem : grosse artillerie tirant à blanc

Telle est l'accusation (re) lancée par le MR. L'organisme wallon coûte trois fois plus cher à chaque Wallon que son homologue VDAB à chaque Flamand.
La charge n'est pas neuve, mais se dit étayée par de nouvelles recherches : pour le MR, le Forem est de plus en plus cher alors qu'il est de moins en moins performant. Voilà qui contraste avec d'autres diagnostics plus positifs (dans ses relations avec l'Onem notamment); voici qui augure d'autres polémiques (après celles provoquées par l'audit externe de 2006 et le contrat de gestion)...
En 2008, par habitant de chaque Région, relève d'abord le MR, le Forem coûtera 290 euros, contre 269 à Bruxelles (Actiris et Bruxelles Formation) et 90 en Flandre (VDAB). On compte un collaborateur de service d'emploi pour 902 habitants en Wallonie, contre 1 270 en Flandre, 2 250 en France (ANPE), 4 150 aux Pays-Bas (CWI). Certes, un agent du Forem s'occupe de 59 demandeurs d'emploi, contre 38 au VDAB. Mais pourquoi alors, demande le MR, le budget du Forem est-il trois fois plus élevé par habitant que celui du VDAB ? Et puis, un collaborateur de l'ANPE, lui, s'occupe de 75 demandeurs; ou celui du CWI, de 144. Enfin, le budget du Forem a "explosé", passé (en euros de 2004) de 500 à 900 millions de 1997 à 2008 : près d'un sixième du budget régional.
Seconde partie du diagnostic bleu dont on a pu prendre connaissance : les résultats. Décevants : depuis 11 ans, par-delà certaine opacité (en encadré), le chômage ne diminue pas (15 à 18 pc) et le niveau de demandes d'emploi est stable (17 pc). Il n'y a donc, insiste le MR, "aucune relation de causalité entre le budget du Forem, son efficacité et le taux de chômage"), alors que le PS "réclame toujours plus de moyens".
Mais, répliquera-t-on, les charges du Forem ne sont-elles pas d'office plus lourdes, et ses résultats plus aléatoires, dans un tissu socio-économique plus ingrat ? N'empêche, rétorque la députée Véronique Cornet, "le Forem est une grosse artillerie qui tire à boulets blancs et passe totalement à côté de ses objectifs. On ne veut pas flinguer l'institution, mais souligner le manque de stratégie, d'objectivation, de courage politique". Parmi les problèmes : un quasi-monopole public; un organisme juge et partie des politiques; une commission d'évaluation prévue qui n'existe pas; 435 embauches en 2008 (en plus des 3 800 agents actuels); un "manque de transparence" budgétaire; "la lenteur et la lourdeur" des formations et le "manque criant" de formations qualifiantes; un plan d'accompagnement qui, en dépit de son coût (45 millions en 2008), n'a accru le taux d'insertion des demandeurs que de 0,8 pc et celui de formation de 1,1 pc...
Nous voulons, ajoute la députée, que le gouvernement "se penche sur les structures du Forem, les évalue, établisse une méthode, prenne exemple sur les voisins".

09 avril 2008

Reynders n'invite pas Demeyer, Daerden se fâche

Le bourgmestre de Liège et président de la fédération liégeoise du PS, Willy Demeyer, doit être invité à la réunion que souhaite organiser le président du MR, Didier Reynders, afin de faire avancer des dossiers essentiels pour la ville, estiment les ministres socialistes liégeois, Michel Daerden et Jean-Claude Marcourt.
M. Reynders a envoyé un courrier aux ministres liégeois Michel Daerden, Jean-Claude Marcourt et Marie-Dominique Simonet (cdH) ainsi qu'au co-président d'Ecolo Jean-Michel Javaux en vue de tenir cette réunion dans les semaines qui viennent. A son ordre du jour figureraient des dossiers liés à la reconversion économique, au chômage ou à la mobilité.
Le président du MR n'a toutefois pas convié le bourgmestre et président de la fédération PS, M. Demeyer. Dans un entretien accordé à "La Meuse", il s'en est expliqué: "certes Willy Demeyer peut décider pour la ville de Liège mais celle-ci n'a pas d'argent. Je préfère donc avancer avec des ministres qui ont les moyens de le faire". Et de regretter le manque de réaction de la Ville, "même sur les choses simples".
Dans ces conditions, M. Daerden a fait savoir qu'il ne participerait pas à une telle réunion. "Il serait illogique de mettre autour de la table des ministres ainsi que M. Javaux et ne pas inviter Willy Demeyer", a-t-on souligné à son cabinet.
M. Marcourt appelle quant à lui M. Reynders à dépasser les querelles personnelles. "Il est important que les ministres liégeois et wallons se parlent au-delà de leur appartenance politique. Il est évident que le président de la fédération PS doit être présent à une telle réunion. C'est dommage que M. Reynders fasse primer des querelles de personnes. Il faut aller au-delà pour s'occuper des problèmes de la ville", a-t-il demandé.

Marcourt : « Les Régions, c’est l’avenir »

Le socialiste fait son « coming out » institutionnel

LES RÉGIONS sont, selon le ministre wallon de l’Economie, « les trois piliers de l’Etat fédéral ». La Communauté ? Un simple pont entre les francophones. Elle doit réduire la voilure.

Il a participé activement à la dernière grande réforme de l’Etat. Il est un des gros bras socialistes. Il a l’oreille « rénovée » d’Elio Di Rupo. Il est le seul ministre wallon (Economie et Emploi) membre effectif de l’Octopus, ce groupe chargé de préparer l’avenir institutionnel du pays. Jean-Claude Marcourt sort enfin de sa réserve. Et assène un discours politique que ne renierait pas le plus fervent des régionalistes wallons.
Comment interprétez-vous la double casquette ministre-présidentielle Région-Communauté de Rudy Demotte ?
Ce qui est fondamental, c’est que, tout de suite après cette désignation, on a eu droit à une déclaration d’Ecolo et du MR demandant où étaient les Bruxellois à la Communauté française. Cette réaction illustre bien le fait que la Communauté n’est que l’expression des Régions et pas autre chose. Ça, c’est tout à fait neuf dans le discours politique.
Seriez-vous devenu le défenseur des régionalistes wallons ?
On a toujours prétendu que les régionalistes prônaient le repli. Non ! La Région, c’est une émancipation collective, c’est l’ouverture. Faisons en sorte que la Wallonie s’ouvre sur le monde et son partenaire naturel qui est Bruxelles. C’est le sens du plan Marshall, plan de développement socio-économique que sous-tend la lutte contre le sous-régionalisme.
C’est peut-être une volonté mais on ne la voit pas vraiment se concrétiser…
Ce n’est pas parce que le chemin est long et difficile qu’il ne faut pas l’emprunter.
Ce type de plaidoyer régionaliste n’est pas vraiment ce que l’on entend au sein des états-majors des partis francophones, singulièrement au PS où le discours est très communautariste…
Il faut sortir de cette notion de nation francophone au sens strict. La Communauté française est une passerelle francophone, mais nous avons surtout deux Régions. La Wallonie est une réalité institutionnelle, Bruxelles l’est aussi. Aujourd’hui, les trois piliers de l’état fédéral, ce sont les trois Régions. Et je crois que ce discours est mieux admis aujourd’hui qu’il ne l’était encore il y a quelques mois.
Il n’empêche, le discours régionaliste n’est plus très en vogue. Le débat institutionnel qui s’annonce peut-il lui être profitable ?
Il n’est plus très en vogue parce que, fondamentalement, les régionalistes des années 1980 ont obtenu ce qu’ils voulaient. Depuis lors, on « tourne autour ». Cela dit, chaque réforme institutionnelle oblige chacun à se positionner.
Pour incarner le régionalisme wallon, ne manque-t-il pas un vrai projet politique mobilisateur ?
Pour moi, le projet politique fondamental, c’est l’émergence socio-économique de la Wallonie. Nous avons été trop longtemps focalisés sur l’architecture institutionnelle, en disant que c’était essentiel. Non ! Le vrai projet, c’est l’amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens ! Il faut rendre confiance aux Wallonnes et aux Wallons, leur dire qu’ils ont la capacité de gérer leur destin.
Quelles compétences pourraient être transférées à la Région wallonne ?
Ce qui est fondamental, c’est que toutes les compétences qui pourraient être transférées du fédéral soient prioritairement transférées à la Région. On pourrait ensuite réduire la voilure de la Communauté française.
Réduire la voilure de la Communauté, c’est-à-dire ?
Je pense qu’en termes de culture, il faudrait un exercice plus fort au niveau des Régions. Au niveau de l’enseignement supérieur et universitaire, les normes de financement sont similaires, on pourrait dès lors se dire que la Communauté n’exercerait plus le pouvoir organisateur. Enfin, si le patrimoine mobilier passait de la Communauté à la Région, cela simplifierait les choses.
Ecolo dit qu’il veut bien ouvrir la discussion avec les régionalistes wallons, mais pose deux conditions : un débat sur une circonscription électorale wallonne unique pour un certain nombre de parlementaires, et la fin des Provinces, qu’en pensez-vous ?
On ne va quand même pas ramener les problèmes des gens à de l’institutionnel pur. Oui, on peut parler d’une circonscription électorale unique – why not ? – mais pour moi c’est marginal. Ce qui m’intéresse, c’est le projet collectif. Ce que je veux fondamentalement, c’est lutter contre le sous-régionalisme. Faut-il supprimer les Provinces pour y parvenir ? Je ne pense pas, même si on peut toujours « faire mieux ». Aujourd’hui, on est dans le simplisme absolu, on dit : « Moins il y a de structures de pouvoir, mieux c’est. » Pour moi, c’est du populisme.

La périphérie mine déjà Leterme Ier

Dans la périphérie, Keulen ne nommera pas les mêmes bourgmestres
Si les mêmes candidats sont présentés comme bourgmestres de Wezembeek-Oppen, Crainhem et Linkebeek, le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, a déjà fait savoir qu'il ne les nommera pas.
Le ministre Open Vld souligne qu'il n'y a rien de neuf dans le dossier qui justifierait le fait qu'il change d'avis. Le 14 novembre dernier, M. Keulen a refusé de nommer trois candidats bourgmestres francophones des communes de la périphérie bruxelloise Wezembeek-Oppem, Crainhem et Linkebeek. Il a justifié cette décision par le fait que ces bourgmestres avaient envoyé des convocations électorale en français ce qui, selon lui, est contraire à la législation linguistique. Ces bourgmestres ont aussi permis qu'on parle le français lors de réunions du conseil communal.
Le président du FDF Olivier Maingain avait déjà annoncé il y a plusieurs semaines que les trois mêmes candidats seront présentés pour laisser "une deuxième chance au gouvernement flamand". Le quotidien Le Soir affirmait mardi que les trois candidats seront effectivement représentés dans le courant de la semaine.
Pas d'élément qui justifierait un changement d'attitude.
Le ministre Keulen confirme sa position. Il souligne qu'il n'y a pas d'élément nouveau dans le dossier qui justifierait un changement d'attitude. Il ajoute que les trois bourgmestres contestés n'ont d'ailleurs pas introduit de recours contre sa décision de ne pas les nommer devant le Conseil d'Etat.
"J'espère que le bon sens l'emportera dans les trois communes concernées", a encore commenté mardi M. Keulen qui ajoute que dans les communes de Wemmel, Drogenbos et Rhode-Saint-Genèse des bourgmestres présentés par la majorité francophone ont bien été nommés.
Par ailleurs, le journal français Libération écrit que le ministre a refusé de répondre à une interview en français ou en anglais. Marino Keulen précise qu'il a accepté de répondre à une interview demandée par ce quotidien mais à la condition qu'elle se déroule en néerlandais.
"Sur des dossiers aussi délicats, je préfère m'exprimer en néerlandais. J'ai déjà répondu des questions de journaux de tous les horizons, allant de la BBC World à des chaînes de télévision française ou à des journaux italiens. Cela n'a jamais posé de problème. Les interviews se sont déroulées avec l'aide d'un interprète", dit le ministre.

Leterme Ier est déjà dans la tourmente communautaire
Marino Keulen, ministre flamand des Affaires intérieures, recale les trois mayeurs francophones de la périphérie. Olivier Maingain réagit : « Il referme le débat institutionnel ! », approuvé par Didier Reynders.
Leterme Ier survivra-t-il à ses contradictions communautaires congénitales ? La négociation institutionnelle sur la seconde phase de la réforme de l'Etat aura-t-elle jamais lieu ? Le gouvernement fédéral est en place depuis trois semaines, et l'on est tout près déjà du niveau d'alerte générale !
La tension a grimpé d'un coup mardi après l'annonce, par Le Soir, de la décision des bourgmestres de Wezembeek-Oppem, Linkebeek et Crainhem de rester candidats au mayorat dans leurs communes de la périphérie bruxelloise, et de se manifester en ce sens cette semaine auprès de Marino Keulen, ministre flamand des Affaires intérieures (leur ministre de tutelle), qui les avait recalés une première fois en novembre 2007. Les trois s'expliqueront vendredi en conférence de presse, où ils livreront leurs arguments juridiques. Mais l'épreuve de force dans la majorité n'attend pas.
Réagissant le matin sans même disposer encore des actes de candidature des trois mayeurs, Marino Keulen (VLD) a fait savoir qu'il refuserait de les nommer, car aucun élément neuf n'était intervenu depuis novembre dernier qui pourrait modifier son jugement. Le ministre flamand concluant : « J'espère que le bon sens l'emportera dans les trois communes concernées ».
Un « préalable » à la réforme
Le « bon sens » au FDF n'a fait qu'un tour. Olivier Maingain tranche aussitôt : dans ces conditions, le ministre flamand « referme le débat institutionnel » ! Il ajoute : « Ce n'est pas très grave, nous ne sommes pas demandeurs d'un tel débat ». Et insiste : le président du MR est sur la même ligne. Ce que l'on nous confirme chez Didier Reynders. Sa porte-parole au gouvernement, Sophie Van Malleghem, dit : « Il ne fait pas de commentaire, mais il assume complètement les propos d'Olivier Maingain », et renvoie aux positions antérieures du libéral, notamment dans Le Soir-Mag la semaine dernière : « J'ai toujours dit que nous ne rentrerions pas dans une discussion institutionnelle approfondie sans cette triple nomination ». Un « préalable » à toute réforme de l'Etat exprimé aujourd'hui en d'autres termes, les libéraux réformateurs n'hésitant pas à décréter que Marino Keulen « referme le débat institutionnel »…
Le communautaire est partout ? Il était aussi à la Chambre mardi après-midi, où Didier Reynders, toujours lui, ici en qualité de ministre des Finances, excédé, s'est fait malmener par les partis flamands de la majorité (VLD et CD&V) à propos de la TVA des terrains à bâtir. Encore un signe de détente Nord-Sud, et entre partenaires gouvernementaux.
Avant que le carrousel communautaire dans la périphérie bruxelloise ne tourne à la crise, le PS sollicite une réunion des partis francophones « pour parler d'une voix », tandis que le CDH, lui aussi, apporte son soutien aux bourgmestres.

Union flamande contre Reynders et la nouvelle TVA

Ce n’est (déjà) plus l’entente cordiale au sein de la majorité. La preuve par cette interruption de la commission des Finances de la Chambre… Imposée par le VLD et le CD&V, au grand mécontentement de Didier Reynders. Enjeu du litige ? A l’ordre du jour, la loi-programme (le budget), dont l’un des articles prévoit que l’acquisition de terrains adjoints à un bâtiment neuf – comme pour les maisons vendues clé sur porte – sera dès le 1er juillet frappée d’une TVA de 21 %. Alors que, jusqu’ici, elle était soumise aux droits d’enregistrement. Une disposition introduite par le gouvernement fédéral pour se mettre en conformité avec un arrêt de la Cour européenne de justice. La Cour estime que le régime actuel, qui soumet le bâtiment neuf à la TVA et le terrain adjoint à des droits d’enregistrement, ne peut être maintenu et qu’il convient d’uniformiser l’imposition. Dans les travaux budgétaires, le gouvernement a donc tranché : ce sera la TVA… Un choix qui n’est budgétairement pas neutre, les droits d’enregistrement filant dans les caisses régionales, alors que la TVA gonfle les recettes fédérales.
Les Régions ont fait leurs comptes… Pour la Flandre, la perte s’élève à 27,6 millions d’euros, contre 15 pour Bruxelles et 8,4 pour la Wallonie. La mesure ne passe pas au Nord… D’où la demande des partis flamands de reporter le vote de ces articles. Et la colère du ministre des Finances, qui précise que la décision, approuvée par la majorité, a été évoquée au comité de concertation Etat/Régions.
Tant Didier Reynders que Jean-Claude Marcourt ont par ailleurs démenti la rumeur, circulant à la Chambre, selon laquelle cette disposition ferait partie d’un accord conclu sous Verhofstadt III, bénéficiant à Mittal. L’idée ? Permettre au sidérurgiste de récupérer la TVA via l’assainissement des sols. Cela compenserait les droits d’émission CO2… Mais à ce stade, tout le monde dément pareil deal.

Lire aussi : Les trois bourgmestres affûtent leurs arguments.

19 octobre 2007

Le gouvernement wallon prépare la rentrée

MAJ 20/10/07

Région wallonne
Plan Marshall : Michel Daerden "tire la sonnette d'alarme" !

Le ministre reconnaîtl'usage insuffisant des crédits. Explicable en tout ou partie.

Du plan Marshall, c'est l'élément le moins connu, mais sans doute aussi le plus troublant : la sous-utilisation chronique des crédits qui lui sont affectés. Pour rappel, la Cour des comptes a analysé la situation au 18 septembre. Il en ressort, à 3 mois de la fin de l'exercice, que les taux d'utilisation n'atteignent pas un tiers en moyenne (31,7 pc en moyens d'action et 32,2 pc en paiement). Par axe, des chiffres interpellent plus encore : en paiement, pas plus de 5,4 pc des crédits destinés aux pôles; 2,5 pc aux zones franches; 5,1 pc à la recherche; contre 34 pc pour les compétences ou 68 pc à la création d'activités. Par sous-axe un exemple : les crédits destinés aux pénuries de main-d'oeuvre qualifiée n'ont été consommés qu'à 0,8 pc !

Grave ?
L'opposition ne veut pas en douter. Jean-Paul Wahl (MR) évoque "une carence manifeste du gouvernement wallon" , dont les évaluations autosatisfaites sur Marshall s'apparentent à des "carabistouilles" ; Bernard Wesphael (Ecolo) assure que des opérateurs attendent des libérations de crédits pour développer leurs activités.
Ne pas engager pour engager
Michel Daerden (PS) a dû s'en expliquer vendredi en commission parlementaire du Budget, approuvant majorité contre opposition l'ajustement budgétaire 2007 (lequel n'inclut qu'une infime variation des crédits Marshall). "D'accord, on n'a pas engagé suffisamment. 30 pc globalement, c'est peu. Je tire la sonnette d'alarme" , a lâché le grand argentier avec une belle franchise.

Mais il ajoute deux explications.
La première : les paiements gonflent toujours au dernier trimestre de l'année. Chaque mois de décembre, rigole le ministre du Budget, "c'est par brouettes que l'on m'amène les ordonnancements à signer" et ce qui vaut en général ne vaut pas moins pour Marshall. Argument faiblard ? Pas dit. En 2006 déjà, les taux d'utilisation atteignaient de la même manière les 30 pc en septembre, alors qu'ils ont frôlé les 90 pc à la fin de l'année (88,2 pc), soit juste un peu moins que la consommation de l'ensemble des dépenses wallonnes (90,1 pc). Ajoutons toutefois que l'on aurait pu s'attendre à mieux en 2007, année de vitesse de croisière pour Marshall, qu'en 2006, première année de complet exercice pour ledit plan.
Seconde explication de la majorité : un Marcourt, une Simonet, ne vont pas inventer des projets qui n'existent pas encore, soumis aux évaluations de différents jurys et à de longues procédures. De plus, ajoute Daerden, "si je dis à mes collègues : "De grâce, engagez vos budgets !", j'ajoute que la qualité des projets doit primer et qu'il ne faut pas engager pour engager" . Argument pertinent ? Certes, mais on pourrait nuancer (avec Ecolo) qu'il doit l'être plus pour les projets ponctuels que pour les actions d'encadrement, ainsi en formation ou accueil de la petite enfance. Dans tous les cas, des inventaires seront à faire...
© La Libre Belgique 2007

MAJ 15/09/07

Demotte : "Au marché de fonctionner"


Chacun a sa responsabilité dans le redressement de la Wallonie, comme jadis dans son déclin. À bons entendeurs, tel est le message de Rudy Demotte.

Double singularité des Fêtes de Wallonie, cru 2007: un vide politique fédéral, mais aussi le troisième ministre-Président PS déjà de la législature régionale... Rudy Demotte nous en dit plus.
Que voulez-vous faire passer, ce samedi à Namur, dans votre premier discours des Fêtes ?
D'abord, je veux inviter les Wallons à refuser tout fatalisme. Je leur dirai ensuite que les pouvoirs publics ne peuvent pas tout; ils créent les conditions favorables, mais ce sont les entrepreneurs et les citoyens qui doivent donner sa chance à la Wallonie. Et puis, si le meilleur garant de l'unité du pays est le redressement économique des régions qui ont des difficultés, on ne peut pas attendre en 18 mois un profond renversement de tendance après un déclin qui a pris des décennies. Chacun doit être jugé sur le temps qui est le sien. L'éthique de la responsabilité est double : la solidarité et l'engagement. La responsabilité ne doit pas être externalisée, ce n'est pas "les autres"; c'est celle de chacun, à sa place.
Votre gouvernement se félicite d'un bilan "globalement" positif du plan Marshall. Mais l'évaluation ne porte aujourd'hui que sur sa mise en oeuvre. La vraie évaluation reste à venir, sur son impact !
C'est vrai, mais l'argument a ses limites. Nous sommes dans une économie de marché. Je veux à la fois stimuler et encadrer le marché. On utilise des outils de relance, avec nos moyens propres et budgétés, sans endettement. On donne le meccano; à l'économie de marché de fonctionner. Alors que le marché n'a pas toujours correctement fonctionné en Wallonie. Il faut reconnaître toutes les responsabilités : l'engoncement dans des mentalités, des dépenses pas toujours intelligentes, des défauts d'initiative, mais aussi la financiarisation de l'économie, des choix défaillants du monde patronal. Dire comme le MR que le PS est à l'origine de tous les maux est indigne, d'une médiocrité sans nom. C'est vrai que, par exemple, nous devons améliorer la formation; mais les entreprises ont une obligation d'investir en formation à hauteur de 1,9 pc, qui n'est pas atteinte. Quant à l'emploi, l'obligation de résultat est dans le camp entrepreneurial. On attend. Si ça ne va pas, on en reparlera : l'esprit est au dialogue.
La Wallonie qui va bien, ou mieux, ou qui ira mieux... Méthode Coué ?
Vous imaginez un ministre-Président qui dit : "Tout est fichu, allons dormir" ? Je passe pour être un homme de chiffres; j'aimerais passer pour un être humain qui pense en termes de stratégie. Aux Finances à la Communauté française, puis à la sécurité sociale au niveau fédéral, j'ai géré des situations difficiles. Je veux compter parmi ceux qui contribuent à donner de la Wallonie, en Flandre et à Bruxelles, l'impression d'une Région qui fait tout pour s'en sortir.
Cette obsession porte-t-elle bien sur l'image de la Wallonie... ou sur celle de son nouveau ministre-Président qui a peu de temps ?
Oui, j'ai peu de temps. Mais les balises et les compétences existent, et j'ai une vision. La question de l'image est devenue économique. Les signes sont là, il faut promouvoir la Wallonie. Si le ministre-Président ne le fait pas, qui le fera ?
Vos collègues vous ont-ils bien accueilli ? Pas de frustrations ?
Si elles existaient, elles ne s'exprimeraient pas directement ! Cela se passe plutôt bien. Et par rapport au gouvernement fédéral, l'ambiance est ici plus studieuse, moins portée à la confrontation. Je n'ai pas de lecture du pouvoir wallon qui serait critique ou dévalorisante.
La coïncidence entre les Fêtes de Wallonie et le Grand Prix de Francorchamps est-elle bien flatteuse ?
Je ne disconviens pas de l'effet promotion et vitrine du Grand Prix. Et je dénonce un "complot du coucou" : c'est la Région wallonne qui banque - grandement - pour un Grand Prix "de Belgique"; le fédéral encaisse sans y mettre un centime, alors que le ministre des Finances va se pousser devant les caméras.
Pourquoi, vous, ne serez-vous pas à Francorchamps dimanche ?
Problèmes d'agenda. © La Libre Belgique 2007

MAJ 11/09/07

Le Conseil économique wallon veut poursuivre le plan Marshall

La nécessité du plan Marshall et de sa poursuite dans la durée a été reconnue mardi par les membres du Bureau du Conseil Economique et Social de la Région Wallonne (CESRW) qui ont pris connaissance par les ministres du gouvernement wallon de l'évaluation du plan. La rencontre a été très positive, selon le ministre-président wallon, Rudy Demotte. Les membres du CESRW ont recommandé aux autorités wallonnes de ne pas quitter la voie stratégique tracée par l'ancien ministre-président Elio Di Rupo. Ils ont insisté sur la nécessité de maintenir le plan dans la durée. Jeudi, le gouvernement wallon se penchera à son tour sur l'évaluation du plan Marshall. Il devrait notamment ressortir deux dossiers "en retard", comme le décret recherches et l'assainissement des friches. Concernant le fond du plan, il devrait définir de nouvelles pistes pour améliorer la formation et sensibiliser davantage les wallons à l'apprentissage du néerlandais. (belga)

MAJ 10/09/2007
Nouveau ministre-président, nouvelle méthode

Jeudi, le gouvernement wallon dressera le bilan du plan Marshall. Cela fait 18 mois que le plan de redressement pour la Wallonie est sur les rails. Ce dimanche, les ministres étaient en séminaire d'évaluation. De l'avis général, les premiers résultats sont très encourageants même si certains points restent à améliorer….

Pour les experts consultés, il y a du bon et du plus faible dans les mesures du plan Marshall. A la lueur de leur constat, les ministres sont par exemple rassurés sur l'efficacité des pôles de compétitivité ou le bon départ des zones franches mais ils sont aussi avertis des défaillances, notamment en matière de formation. A améliorer aussi par exemple l'information sur les nouvelles aides mises à disposition. Mais, dans l’ensemble, deux ans après la sortie du plan Marschall, le ton est à l’optimisme, "plus rapide que prévu" déclarait d’ailleurs Alain Vaessen, le délégué spécial.

Mardi, le gouvernement exposera ces résultats aux interlocuteurs sociaux. Patrons, syndicats et politiques évalueront chacun où et comment porter éventuellement le fer. Et jeudi, le conseil des ministres déterminera ce qu'il compte réformer et comment il s'y prendra. Reste à voir si du côté de l’opposition les avis seront aussi positifs….

VIDEO• Le gouvernement wallon réuni autour du plan Marshall

Van Cau veut une Wallonie forte
MAJ 05/09/2007


" Il n'y a jamais eu un grand leader wallon qui ne buvait que de l'eau, mais je ne demande pas que Demotte se mette à boire"
CHARLEROI Au coeur de l'actualité, dès la rentrée parlementaire, Jean-Claude Van Cauwenberghe, député wallon, entend poursuivre son travail en faveur d'une Constitution wallonne. "C'est un débat d'idée qui dure depuis 15 ans. On aurait pu aller plus vite, mais la nécessité d'une constitution a toujours été niée. Elle est pourtant essentielle dans le redressement de la Wallonie. Elle peut la rendre plus forte. Plus moderne. Parler de la Constitution, ce n'est pas être séparatiste. Ce n'est pas jouer avec des allumettes. On veut la fermeté dans un pays uni."
Le Parlement wallon est-il prêt ? "Différentes études ont été menées, il existe une note universitaire sur le contexte international, les propositions flamandes ont été traduites. Constitution ou décret spécial, un travail peut être mené."
Est-ce le moment ? "Avant les élections, ce n'était pas le moment. En 2009, ce ne sera pas le moment. C'est maintenant qu'il faut agir."
La Wallonie et Bruxelles ? "Il faut discuter d'un avenir intrafrancophone. On ne peut rater l'occasion d'une meilleure synergie. Si l'Etat Belgique reste en place, et je le souhaite, on ne devra pas parler de fusion, mais de cogestion. Si, par contre, c'est l'éclatement, on doit penser à faire avec Bruxelles, une fédération."
Que dites-vous à ceux qui ont peur ? "Les craintes vis-à-vis de la constitution sont irrationnelles... ou proche de la superstition."
Les jeunes Wallons ne la portent pas ? " Pourtant, ils doivent embrasser le débat. Je pense à Collignon, Furlan, Ficheroulle, Demeyer. "
Que pensez-vous de Demotte ? "Je compte sur lui. J'espère qu'il n'aura pas peur d'être Wallon. Qu'il sera sans complexe. J'ai compris qu'il veut être au service de la Wallonie. En plus, la Constitution ne s'oppose pas au Plan Marshall... que du contraire."
Est-il assez Wallon pour vous ? "Demotte va vouloir imposer sa marque. C'est un bon gestionnaire. Il n'y a jamais eu un grand leader wallon qui buvait de l'eau, mais cela peut être le cas. Je ne demande pas que Demotte se mette à la boisson, mais qu'il travaille à la Constitution."

MAJ 4/09/07

Le "produit Wallonie" est vendable, estime Rudy Demotte

"Le produit Wallonie est vendable", a déclaré ce mardi le nouveau ministre-président wallon, Rudy Demotte, devant les délégués de la Région wallonne à l'étranger. Le ministre-président a également rappelé qu'il voulait s'affirmer comme "le premier représentant de commerce de la Wallonie", vis-à-vis de la Flandre, "pour lutter contre les clichés poussiéreux et les analyses dépassées", mais aussi vis-à-vis de l'ensemble des partenaires internationaux.Pour cela, le ministre-président ne se muera pas en globe-trotter. "Mais j'entends mettre toute mon énergie au service de la diffusion d'une image positive et attractive de la Wallonie, c'est capital, vital même, pour une Région comme la nôtre", a-t-il rappelé, plaidant pour une collaboration avec les représentants de la Région à l'étranger.


"Plus que jamais, nous devons dès à présent veiller à assurer à nos partenaires étrangers que le Gouvernement wallon est en ordre de marche, et à conforter la confiance qu'ils témoignent à l'égard de notre Région", a-t-il remarqué, rappelant les atouts de la Wallonie comme notamment les aides régionales, européennes, les fonds structurels et les aides d'état.Dans son plaidoyer pour la Wallonie, Rudy Demotte a souligné que la Région vivait de ses exportations et se développait en partie grâce aux investissements d'entreprises étrangères. Pour lui, les chiffres sont éloquents: 21% des sociétés actives en Wallonie sont étrangères.

Elles représentent 25% de l'emploi salarié wallon, 73% du chiffre d'affaires de l'ensemble des sociétés et 65% du total des exportations wallonnes.Pour le ministre-président, les représentants de la Région à l'étranger doivent s'atteler à rassurer les partenaires étrangers, à conforter la confiance qu'ils témoignent à l'égard de la Région. "La rigueur, le respect des engagements et l'ouverture se doivent d'être, comme ils l'ont été jusqu'à présent, les garanties essentielles que la région s'engage à donner à ses partenaires", a conclu Rudy Demotte. (belga)

"L'école, lieu de confiance"

Pour la ministre de l'Enseignement, l'école est redevenue un lieu de stabilité.
Elle passe en revue les nouveautés de la rentrée.
Renforcement des apprentissages de base, gratuité, lutte contre la violence,...

entretien

Trois septembre : l'heure de la rentrée scolaire. Les rangs vont se reformer devant les classes de maternelles et de primaires. Les secondaires suivront. Une rentrée n'allant pas sans son cortège de nouveautés, la ministre de l'Enseignement, Marie Arena (PS), détaille pour "La Libre" et "La Dernière Heure" quelques-unes des mesures qui entrent en vigueur en ce mois de septembre.

1 La nouvelle grille dans le premier degré du secondaire. "Nous renforçons le premier degré commun afin de garantir l'apprentissage des compétences essentielles au sein des 32 heures de cours hebdomadaires." La grille comporte 28 heures de formation commune et quatre heures d'activités complémentaires. Les élèves bénéficient d'une heure supplémentaire de français en 1ère année (5 + 1 = 6) et d'une heure de mathématiques en plus en 2e année (4 + 1 = 5). Les activités complémentaires sont consacrées au soutien des compétences visées au travers de la formation commune. Pour la ministre, "le français et les mathématiques constituent des bases pour les autres cours. Nous voulons lutter contre l'échec et donner à chacun la possibilité de faire son choix de filière à l'âge de 14 ans. L'an prochain, arrivera la réforme du premier degré différencié pour ceux qui n'ont pas obtenu leur certificat d'études de base (CEB)".

Finalement, après consultation des acteurs de terrain, la possibilité est laissée aux élèves qui en ont besoin de suivre une ou deux heures de remédiation supplémentaires en français, mathématiques ou langues modernes. "Nous travaillons dans la concertation. Cela fait trois ans que nous n'avons pas eu de manifestations ! Même si nous pouvons toujours faire mieux, j'ai l'impression que l'école est redevenue un lieu de confiance et de stabilité. La majorité des parents sont satisfaits de l'école et les enseignants que je rencontre sont passionnés par leur métier. Et s'ils peuvent avoir l'impression d'être dirigés sur l'organisation de l'enseignement, je ne touche jamais à la pédagogie. Notre système est l'un des plus libres à ce niveau."

2 Gratuité de l'école. Dès cette rentrée, les écoles ne peuvent plus facturer de frais pour les photocopies en primaire ni de frais pour le journal de classe en secondaire. "Pour certains parents, c'est déjà une somme. Et que les écoles ne viennent pas dire qu'elles n'ont pas les moyens d'offrir le journal de classe aux élèves. Nous avons injecté 40 millions d'euros supplémentaires pour les subventions de fonctionnement en 2006 et il y aura une nouvelle augmentation de 25 millions en 2007."

3 Lutte contre la violence. "Il y a quasi un million d'élèves et des écoles avec 2 000 élèves. Le risque zéro n'existe donc pas, comme dans la société. Mais nous avons des outils pour lutter contre la violence. Plusieurs initiatives seront prises dans le courant de cette année afin d'éviter autant que possible tout acte de violence dans les écoles." Il s'agira, entre autres, de samedis de formation à la gestion de la violence; de la poursuite des mesures de première ligne (équipes mobiles, médiateurs, service d'accrochage scolaire,...); du renforcement de l'éducation à la citoyenneté active et responsable;...

4 Ecole ouverte sur le monde. Dans le cadre du plan "cyberclasses", 40 000 ordinateurs vont être livrés en trois ans dans les écoles wallonnes grâce à une enveloppe de 85 millions d'euros de la Région. "A Bruxelles, il y a moins urgence. Le matériel a été renouvelé plus récemment", commente Marie Arena. Par ailleurs, l'année scolaire 2007-2008 verra le lancement d'un prix destiné à récompenser les meilleurs projets conçus en collaboration entre une classe du 3e degré du secondaire et une entreprise afin de sensibiliser les jeunes à l'esprit d'entreprise. Enfin, on notera que la commission "Publicité" est désormais en place et peut donc examiner les infractions à la loi de 1959 qui interdit toute propagande politique et toute activité commerciale dans les établissements scolaires.




MAJ 31/08/2007
Demotte est "pointilleux"

Le ministre-président souhaite la rentrée parlementaire à la mi-septembre

"Pointilleux. " Ils sont plusieurs ministres wallons à faire remarquer un changement d'attitude dans la gouvernance wallonne.

Premier wallon, Rudy Demotte ne l'a pas caché, il veut "une Wallonie efficace et dynamique." L'homme est connu pour sa rigueur... Déjà lorsqu'il était ministre fédéral de la Santé. Le temps presse pour lui qui n'a que 16 mois pour convaincre. Il attend avec impatience "la rentrée parlementaire à la mi-septembre." Le message est passé aux députés.

Hier, il a présenté officiellement ses deux nouveaux ministres : Marc Tarabella, en charge de la Formation, et Paul Magnette, en charge des Affaires Sociales et de la Santé.

Il a également annoncé une nouvelle façon de travailler : "Nous mettrons sur pied des séminaires gouvernementaux qui auront pour objectif de défricher le terrain sur des sujets précis : Marshall, le fond des communes, les pouvoirs locaux...."

Le premier séminaire sera organisé le dimanche 9 septembre après-midi et aura pour thème l'évaluation du plan Marshall. Les experts de l'IWEPS (Institut Wallon de l'Évaluation, de la Prospective et de la Statistique) y seront attendus. "Le 11 septembre, le rapport sera présenté aux partenaires sociaux, et discuté en gouvernement le 13."

Hier, le dossier de la politique aéroportuaire a été discuté avec la filiale chargée d'assurer des missions de sécurité dans les aéroports. Le Plan Tonus a aussi été évoqué.


Le Gouvernement wallon a effectué sa rentrée ce jeudi sous la présidence de Rudy Demotte, en présence des deux nouveaux ministres, Marc Tarabella, en charge de la Formation, et Paul Magnette, en charge des Affaires Sociales et de la Santé.
Les ministres ont découvert un ministre-président très pointilleux, qui prend connaissance des dossiers en profondeur. Rudy Demotte a ainsi annoncé l'organisation de séminaires gouvernementaux qui auront pour objectif de "défricher le terrain sur des sujets précis". Le premier séminaire sera organisé le dimanche 9 septembre après-midi et aura pour thème l'évaluation du plan Marshall. Cette nouvelle méthode d'examen de dossier, qui permet de prendre plus de recul et d'accorder un temps à la réflexion et à la discussion, sera également appliquée, dans le cadre de la réforme du fond des communes. Concernant le fond des dossiers, le gouvernement a évoqué la politique aéroportuaire et la mise en place de la filiale, dépendant à 51% de la Région et à 49% des deux sociétés de gestion des aéroports wallons, chargée d'assurer des missions de sécurité dans les aéroports.

Magnette embauche
Malgré les vacances, on s’active au gouvernement wallon. Au cabinet de feue Christiane Vienne par exemple, où le politologuo-démineur Paul Magnette devrait bientôt prendre ses quartiers. Le staff du Boulevard de l’Empereur s’agite actuellement pour lui concocter un nid douillet et… ultra-politisé. Les deux bras droits d’Elio Di Rupo, Frédéric Delcor (directeur de l’IEV) et Florence Coppenolle (attachée de presse), peaufinent le casting pour blinder le cabinet en vue des régionales de 2009, et placent déjà quelques copains. Histoire d’instrumentaliser efficacement les deux années de législature qui restent pour imposer Magnette comme tête de liste à Charleroi.
Où personne ne le soutient, hormis les « rénovateurs », et encore… Après les péripéties de l’AWIPH, il ne faut donc pas s’attendre à ce que le successeur de Vienne s’agite et réforme à tout va. Pas d’excellent augure pour le secteur social en Région wallonne… Son cabinet servira davantage les ambitions que place Di Rupo dans Magnette et contre les bonzes carolos…

Éradiquer le chômage, c'est possible
MAJ 31/08/2007

Jules Gazon, professeur émérite à Hec, a imaginé un système contraignant de titres-services mais pour le bien de tous

"Est-il éthique de laisser des gens ne rien faire ? À un point tel que certains en perdent l'estime de soi ? N'est-il pas immoral de laisser naître et grandir des enfants en n'ayant d'autre perspective que l'exclusion du monde du travail ?" Pour Jules Gazon, professeur émérite de Hec-Liège, faculté d'économie, de gestion et de sciences sociales, la réponse à ces questions est non. Pour lui, il est possible d'offrir un statut de travailleur à tous. Et il en fait la preuve dans un bouquin, paru en juin dernier : Ni chômage, ni assistance. Du choix éthique à la faisabilité économique .
"Il y a une dizaine d'années, j'ai été sollicité par la Région wallonne pour trouver des solutions pour remettre les chômeurs au travail , explique Jules Gazon. J'ai, alors, avancé une dizaine d'idées." Restées lettre morte pour la plupart...
À la pension, il a décidé de rédiger un rapport pour les gouvernants concernant la lutte contre le chômage. Après s'être documenté, il est vite venu à la conclusion que le chômage longue durée était intolérable tant pour les actifs que pour les inactifs. Et il a formalisé des propositions en ce sens sous formes de schémas mathématiques pour démontrer leur faisabilité économique.
Il a imaginé un système de titres-services obligatoires. Il s'agit de prélever 2,9 % du coût salarial de chaque travailleur et de les convertir en crédits de proximité. Avec ceux-ci, on pourrait consommer des petits services : transport de personnes, garde de jeunes enfants, jardinage, aide ménagère...
"D'après mes calculs, on pourrait remettre 49 % des chômeurs au travail directement , poursuit le Liégeois. Les autres, inaptes à travailler dans des emplois de proximité - à cause d'un décrochage total par rapport au milieu du travail ou à cause de qualifications trop élevées - seraient dirigés pour la plupart vers des formations de remises à niveau soit vers un nouvel emploi." Ceux qui refuseraient ne recevraient plus d'allocations de remplacement. Les indigents, évidemment, ne seraient pas concernés.
En ces heures de négociations pour un futur gouvernement, il semble que la proposition ne laisse personne indifférent puisque le professeur avoue être en contact assez appuyé avec différents partis politiques, tant flamands que francophones.
Ni chômage, ni assistance. Du choix éthique à la faisabilité économique, par Jules Gazon. L'Harmattan
Mateusz Kukulka

"Je suis prêt et je veux avancer", a déclaré Michel Daerden.
La vignette autoroutière sera très prochainement remise sur la table du gouvernement wallon, a annoncé le ministre wallon de l'Equipement, Michel Daerden. S'il ne veut pas en dire plus sur le contenu, le ministre pense qu'il a trouvé "un système qui est en mesure de séduire Yves Leterme". "Je suis prêt et je veux avancer", a-t-il souligné.Le ministre, qui a annoncé qu'il avait l'ambition de faire du réseau routier wallon "un des plus beaux d'Europe", souhaite égalememt boucler rapidement le dossier de la liaison autoroutière Cerexhe-Heuseux - Beaufays. "C'est la priorité des priorités", a-t-il souligné.
Ce dossier, qui représente un investissement de 400 millions d'euros, pourrait faire l'objet d'un permis d'urbanisme avant la fin de l'année. Les travaux pourraient débuter en 2009 et la liaison pourrait être mise en service en 2012. Au niveau financier, le ministre du Budget présentera un ajustement à la rentrée parlementaire. Le budget 2008 s'annonce cependant quelque peu compliqué. "J'attends les chiffres mais j'ai une grande inquiétude quant aux accords qui seront pris au niveau fédéral. On est nulle part. Je ne sais pas quelles seront les modalités de financement pour les Régions et les Communautés, cela dans un contexte de vieillissement de la population et auquel s'ajoute la hausse des taux d'intérêt", a remarqué Michel Daerden.

Le ministre wallon des chiffres souhaite également mettre en place une administration fiscale wallonne. Au niveau économique, le ministre Marcourt se penchera sur le dossier ArcelorMittal. Le groupe sidérurgique devra se positionner sur la réouverture du haut-fourneau de Seraing, mais également sur la maintien de la phase à chaud. Le problème des quotas des émissions de CO2 devra également être résolu.
Le dossier de l'Airbus A350, qui n'a toujours pas fait l'objet d'un accord de coopération, sera également une des préoccupations du ministre de l'Economie en cette rentrée. Du côté de l'emploi, Jean-Claude Marcourt restera attentif aux chiffres du chômage. Il poursuivra également la mise en place du plan Job Tonic qui a pour objectif la mise à l'emploi des jeunes. (belga)

Rudy Demotte présente le Pacte social pour la Wallonie

"La grève sauvage est à proscrire dans une Région qui s'attache à réussir son redéploiement économique", estime Rudy Demotte.Rudy Demotte, le ministre-président de la Région wallonne, présente, dans des entretiens accordés mercredi aux quotidiens du groupe Sud Presse et au Soir, son Pacte social pour la Wallonie. Il estime notamment que pour "mettre les Wallons au travail", la paix entre patrons et syndicats est nécessaire. "Les conflits nuisent à l'image de la Région", analyse-t-il. "Il faut un nouveau pacte social wallon, liant mouvement syndical, patronat, responsables publics", estime Rudy Demotte dans les colonnes du journal vespéral. Se référant à l'accord obtenu à Charleroi dans le cadre du dossier Ryanair, le ministre-président wallon estime par ailleurs qu'un "délai minimal à respecter avant d'entreprendre des actions de type grève semble être une dynamique qui pourrait être étendue à d'autres secteurs". "Le principe d'une grève sauvage est un type d'action à proscrire dans une Région qui s'attache à réussir son redéploiement économique", avance-t-il dans La Capitale, La Nouvelle Gazette et La Meuse. Il pense que pour les investisseurs, "notre Région pâtit encore de son image gréviste".Il attend également du patronat qu'il considère les syndicats comme son premier partenaire et qu'il s'engage dans un processus de concertation sociale plus important. "Je souhaite des engagements forts tant en ce qui concerne la qualité des contrats, les salaires ou encore la formation". Rudy Demotte prévient: "Je serai un ministre-président de terrain. J'irai partout où les choses bougent en Wallonie, habité par une obsession quasi monomaniaque". (belga)

18 octobre 2007

Nouveau plan stratégique pour Arcelor-Mittal à Liège

MAJ 18/10/07

La Wallonie respectera ses engagements pour le CO2


Arcelor-Mittal a annoncé qu'il voulait relancer la phase à chaud de Cockerill pour répondre à la demande mondiale d'acier en pleine explosion.

La Région wallonne respectera ses engagements en matière de réduction d'émissions de CO2, voire les dépassera, a répété mercredi le ministre wallon de l'Environnement, Benoît Lutgen, en réponse à des interpellations à propos de la relance du Haut fourneau n°6 à Liège.
Arcelor-Mittal a annoncé qu'il voulait relancer la phase à chaud de Cockerill pour répondre à la demande mondiale d'acier en pleine explosion. Techniquement, la phase à chaud peut produire jusqu'en 2015 mais le sidérurgiste est confronté à une difficulté de taille: les quotas de CO2. Ils sont suffisants jusqu'en 2009, année au cours de laquelle le deuxième Haut fourneau liégeois (HFB) devait être fermé. Au-delà, le plan wallon d'émissions de CO2 n'intègre pas cette relance et risque d'être insuffisant.
L'une des solutions réside dans l'octroi de quotas d'émission de CO2 supplémentaires mais, pour être mise en oeuvre, elle requiert l'aval de la Commission européenne et son accord paraît très compromis. Le Commissaire européen à l'Environnement, Stavros Dimas, a répété lundi, par la voix de son porte-parole, qu'il n'augmenterait pas le nombre de quotas de CO2 alloués à la Belgique.
Une autre solution résiderait dans le plan wallon lui-même, qui prévoit une réserve pour permettre aux industries de procéder à des nouveaux investissements. Or, cette réserve a été constituée après une consultation des entreprises sur leurs projets qui ont ensuite été quantifiés en quotas de CO2. Le maintien de la phase à chaud liégeoise, très grosse émettrice de CO2, risquerait de manger l'essentiel des réserves au détriment des autres entreprises.

M. Lutgen a expliqué mercredi qu'il n'entendait pas les pénaliser. "J'ai autant d'attention pour les entreprises de Liège que pour les entreprises d'ailleurs. Il y a lieu d'être rigoureux et loyal, et de ne pas créer de distorsion de concurrence. Il n'est pas question de faire demain des choix intra-wallons au détriment de certaines entreprises", a-t-il averti.
Dans les rangs du cdH, l'on a clairement incité à la prudence face à la relance du haut fourneau n°6 à Liège. "Ne donnons pas de faux espoirs", a lancé le chef de groupe Michel de Lamotte. Le député Louis Smal, ancien leader syndical des métallos liégeois de la CSC, a incité le gouvernement à se montrer combattif face à l'Europe. "Ca va être très dur de convaincre les ministres européens", a-t-il ajouté.

Une interrogation s'est également fait jour au cours du débat: des promesses inconsidérées d'obtenir des quotas de CO2 supplémentaires n'auraient elles pas été faites à Arcelor Mittal par des responsables politiques wallons? Si le sidérurgiste a annoncé qu'il rouvrirait le haut fourneau, "c'est parce que des ministres lui ont fait comprendre que des quotas pouvaient être obtenus", a fait remarquer M. Smal. "Il aurait peut-être été préférable de ne rien promettre avant les élections", a dit Caroline Cassart (MR).
Dans les rangs écologistes, le député Bernard Wesphael a dénoncé l'aveuglement du gouvernement qui n'aurait pas vu à temps les possibilité de développement de filières permettant d'économiser le CO2.
Le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt, n'était pas présent pour répondre à l'interpellation. Plusieurs députés ont déploré cette absence.



CO2 : l'Europe ne fera pas d'exception pour Arcelor-Mittal

Le ministre wallon de l'Economie a rencontré lundi, le commissaire européen en charge de l'Industrie. Jean-Claude Marcourt venait plaider une exception au plan Kyoto de la Wallonie en faveur d'Arcelor-Mittal. Le sidérurgiste désire prolonger la vie de sa phase à chaud liégeoise et même rouvrir le haut fourneau de Seraing fermé en 2003, mais la Wallonie ferait alors exploser les quotas d'émission de CO2.…

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La Commission a mis les points sur les "i" lundi midi. Certes le commissaire en charge de l'Industrie a confirmé à Jean Claude Marcourt qu'il souhaite voir les industries à haute intensité énergétiques demeurer en Europe vu leur rôle important dans l'économie, mais il l'a aussi encouragé à renforcer ses contacts avec le commissaire en charge du dossier, c'est à dire le commissaire à l'Environnement Stavros Dimas. Stavros Dimas, lui, est tout disposé à rencontrer la Région wallonne, sa porte-parole l'a répété lundi midi, mais uniquement pour lui expliquer les alternatives qui s'offrent à elle.

La Wallonie a le choix. Soit Arcelor-Mittal achète des quotas de CO2 supplémentaires. Soit en échange du surcroît de pollution, elle finance des projets de technologie propre dans le tiers monde des solutions coûteuses dont Arcelor-Mittal ne veut pas. Soit, la Région wallonne redistribue les quotas autorisés. Autrement dit, elle en enlève à d'autres entreprises pour les redistribuer à Arcelor-Mittal. Une alternative évidemment difficile à faire passer.

Bref, pour la Commission, le dossier est clos : à la Région wallonne de rechercher la meilleure formule avec Arcelor-Mittal et dans les limites du plan Kyoto qu'elle a déposé.


Pour Arcelor-Mittal, les décisions de 2003, qui touchaient notamment la fermeture de la phase à chaud, ne sont plus d'actualité aujourd'hui. La demande mondiale en acier est en effet supérieure de 161 millions de tonnes aux prévisions de l'époque.
(belga) - Arcelor-Mittal a présenté ce mardi son nouveau plan industriel pour le bassin liégeois. Le groupe a notamment confirmé la relance de la phase à chaud, si un accord intervient quant à la disponibilité des quotas en CO2, et le recentrage des activités du froid vers les activités performantes. Une réduction de production sera ainsi réalisée à la branche "fer blanc", moins performante, mais celle-ci ne sera pas supprimée.
Pour Arcelor-Mittal, les décisions de 2003, qui touchaient notamment la fermeture de la phase à chaud, ne sont plus d'actualité aujourd'hui. La demande mondiale en acier est en effet supérieure de 161 millions de tonnes aux prévisions de l'époque.
Le haut-fourneau 6 de Seraing devrait redémarrer avant la fin de l'année. Il devrait au moins être opérationnel jusqu'en 2015. Le HFB d'Ougrée pourrait quant à lui fonctionner sans investissement majeur jusqu'en 2012. "Des actions seront menées afin d'amener les coûts de production au même niveau que les autres usines européennes du groupe", a expliquer Michel Wurth, le numéro 2 du groupe.
Arcelor-Mittal a annoncé son intention d'accroître sa production à Liège, pour atteindre 3,1 millions de tonnes en 2010. Pour accompagner cette relance, l'entreprise a besoin de nouveaux quotas d'émission de CO2. Les ministres Lutgen et Marcourt ont demandé à l'Europe de revoir les normes. La direction du groupe a fait savoir qu'elle n'achèterait pas ses quotas. "Nous n'allons pas réduire les coûts d'un côté pour dépenser l'argent de l'autre", a commenté Michel Wurth. Un appel va de nouveau être lancé vers l'Europe. "Nous sommes conscients de l'importance du respect environnemental. Mais il faut trouver un système généralisé pour l'ensemble des producteurs. Il faut une solution spécifique au secteur. On ne peut en tout cas pas imaginer qu'on n'aboutisse pas à une solution", a souligné M. Wurth.
Concernant le "froid", le nouveau plan industriel d'Arcelor-Mittal à Liège consiste à se concentrer sur les activités à haute rentabilité et à haute technicité, comme notamment la ligne prototype de développement du procédé de plasma sous vide. Par contre, les activités moins rentables, comme le packaging, seront réduites. Ainsi, la branche "fer blanc" verra sa production réduite de 100.000 tonnes dans le budget 2008.
Enfin, au niveau de l'emploi, il n'est pas exclu que des "transferts" soient effectués entre les activités du "froid" à la baisse et la relance du chaud. Le plan de prépensions qui avait été défini avec les syndicats en 2004 à la suite de l'annonce de la fermeture de la phase à chaud va en effet être remis sur la table. Le dossier sera évoqué dans le courant du mois avec les syndicats, a annoncé la direction.
18:41 - 09/10/2007 Copyright © L'Echo

CO2 : l'exécutif wallon appelle l'Europe au secours


Il a écrit à des commissaires pour avoir une réunion d'urgence. Il plaide la cause d'ArcelorMittal pour des quotas en plus.
Situation embarrassante pour la Région. Il y a quelques mois, devant l'euphorie de la relance du HF6, le ministre-Président de l'époque, Elio Di Rupo, et le ministre de l'Economie, Jean-Claude Marcourt, avaient promis à Lakshmi Mittal, patron d'ArcelorMittal, de lui trouver les quotas de CO 2 dont il a besoin pour relancer l'outil. Aujourd'hui, c'est le casse-tête chinois. Les réserves wallonnes prévues pour les nouveaux projets ou entrants ne suffiront même pas à satisfaire le groupe. Il rechignerait à ouvrir son portefeuille. La Région vient d'adresser une lettre aux commissaires européens Günter Verheugen (Entreprises/Industrie) et Stavros Dimas (Environnement) en demandant une réunion et en évoquant l'urgence. "ArcelorMittal envisage d'accroître sa production d'acier à Liège pour passer de 1 529 000 tonnes en 2005 à 3 170 000 tonnes en 2010, ce qui nécessite non seulement de maintenir l'exploitation du HFB durant 2008-2012, mais aussi de relancer celle du HF6. Cette décision nécessiterait une allocation supplémentaire de quotas pour la période 2008-2012 de 20 103 464 tonnes, soit 4 020 693 tonnes par an" , écrivent les ministres wallons Benoît Lutgen (Environnement) et Marcourt dans une lettre dont "La Libre" a eu connaissance. D'après eux, sans quotas supplémentaires, la Région serait forcée d'imposer une réduction de 30 pc des quotas alloués aux autres entreprises, "ce qui nuirait fortement à la compétitivité et au développement économique" des sociétés wallonnes. Sans compter la distorsion de concurrence qui les pénalisera au profit d'autres sociétés européennes. Contactés par nos soins, MM.Lutgen et Marcourt disent interpeller la Commission face à un problème lié à la façon dont elle veut appliquer les efforts relatifs aux objectifs de Kyoto. Ils rappellent que notre pays n'est pas le seul confronté au problème. Or, l'Europe a déjà indiqué à la Belgique de réduire son plan d'allocation initial de 7,61 pc.

Chaud devant !

19 septembre 2007

Consensus pour poursuivre le Grand Prix de Belgique en 2008

Un déficit de 3,3 millions d'euros pour le GP de Francorchamps

Le Grand Prix de Belgique de Formule 1 a finalement engendré un déficit de 3,3 millions d'euros pour la Région wallonne, soit 700.000 euros de moins que prévu, a annoncé ce jeudi le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt, devant le gouvernement wallon.L'édition 2008 sera confiée, tant au niveau de l'organisation que de la promotion, à Spa Grand Prix. Celle-ci devra prendre toutes les dispositions pour améliorer le résultat financier, a décidé le Gouvernement wallon.
Pour Jean-Claude Marcourt, le GP 2007 est un succès.
Au niveau du nombre de spectateurs tout d'abord. Entre 160.000 et 175.000 personnes ont rallié le site sur l'ensemble des trois jours. Le dimanche, jour de la course, ce sont environ 70.000 spectateurs qui ont rejoint Francorchamps.Au niveau de la notoriété et des finances ensuite. "Si l'on considère les recettes TVA générées directement et indirectement par les multiples et importantes opérations commerciales mises en place sur le circuit ainsi que dans la région, on peut estimer que le GP de F1 génère des recettes publiques couvrant largement les coûts engendrés", a remarqué Jean-Claude Marcourt, rappelant que si le GP n'avait pas été organisé, la Région aurait dû débourser des indemnités de 6 millions d'euros. "On a divisé par deux la somme qu'on aurait dû payer", a-t-il souligné.Le ministre wallon regrette l'absence d'aide de la part du fédéral. "En 2004, le fédéral avait promis de soutenir le GP. Il pourrait le faire! Ce ne serait que justice pour le GP qui porte le nom de la Belgique", a remarqué Jean-Claude Marcourt, soulignant que les recettes fédérales bénéficient des retours du GP, notamment au niveau des taxes et des impôts directs. Concernant le problème de mobilité rencontré dimanche à l'issue de la course, il estime qu'il est inhérent à ce type de manifestation qui connaît un grand succès. "Nous essayerons de mieux gérer le flux", a-t-il cependant promis.

Différents ministres, tant PS que cdH, se sont vus ce dimanche à Francorchamps et ont convenu de proposer au gouvernement la poursuite du Grand Prix en 2008, a indiqué le ministre wallon de l'Economie Jean-Claude Marcourt, au cours du journal parlé de la RTBF.

"Le pari est réussi", a souligné le ministre, qui s'est réjoui du succès de fréquentation. En 3 jours, l'édition 2007 de la course a réuni quelque 175.000 personnes. Selon lui, le déficit sera en dessous des 4 millions d'euros annoncés. (belga)

http://www.ulg.ac.be/intranet/infos/Francorchamps.pdf

http://bulles.agora.eu.org/20070916_francorchamps.html
http://mouvements.be/dossiers/francorchamps.html

15 juillet 2007

Exportations wallonnes, un bon cru 2007

La croissance des exportations wallonnes en 2006 a frôlé les 11 pc. C'est moins qu'espéré (15,2 sur les 9 premiers mois); c'est mieux qu'en Flandre (5,6).
de Vogelaere
Zut alors ! Les responsables wallons espéraient atteindre une croissance annuelle moyenne des exportations régionales de 10 pc sur 10 ans (1996-2006) - un "objectif mythique" pour Philippe Suinen, le patron de l'Awex (l'Agence wallonne à l'exportation et aux investissements étrangers). C'était acquis naguère encore dans le rapport d'activités 2006 de l'Agence. Mais c'était sur base des résultats des 9 premiers mois de 2006. Or, le quatrième trimestre n'a pas été bon (- 0,1 pc). Parce qu'il a fait trop doux et que, du coup, les exportations en livraison de produits minéraux, spécialement vers la France, ont dégringolé : jusqu'à hauteur de 1 milliard d'euros sur 10 milliards d'exportations durant le trimestre.
Ainsi, la progression moyenne sur 10 ans a-t-elle été recalculée à 9,6 pc. N'empêche, c'est là une progression supérieure à la Flandre (7,6), qui situe les exportateurs wallons dans le peloton de tête européen. Et pour 2006 uniquement, on continue à se prévaloir officiellement de chiffres excellents : 10,9 pc de plus qu'en 2005, soit 26,6 pc de plus en 2 ans. La bonne conjoncture mondiale et le dynamisme des pays émergents ne sauraient l'expliquer à eux seuls : ces 10,9 pc situent la Wallonie au-dessus de la moyenne de l'ancienne Union à quinze (10,7), de la France (9 pc), de la Flandre (5,5 pc).
Autre élément intéressant : c'est partout que les exportations wallonnes ont progressé l'an dernier. Elles ont même explosé aux Etats-Unis (+ 35 pc) en dépit du différentiel de parité dollar/euro, spécialement problématique dans l'aéronautique. Enfin, les 9 premiers secteurs qui pèsent 90 pc de l'ensemble sont tous en progrès. Les métaux (croissance la plus importante, à 26 pc) dépassent désormais les produits chimiques (+ 9,9 pc) en dépit des prestations impressionnantes de la pharmacie (+21 pc).
Tout est relatif
Cela étant, enjoint le ministre (PS) Jean-Claude Marcourt, "restons modestes, la part wallonne reste en dessous de ce que nous devons être à terme". On quitte ici les évolutions pour les valeurs absolues, sur base de chiffres intrabelges mieux objectivés désormais (même si des sous-évaluations persistent, principalement quant à la prise en compte des sous-traitances en Wallonie pour des produits finis en Flandre) : les Wallons restent en deçà de 20 pc. Mais il y a progrès.
Avec des exportations valant 39 milliards d'euros l'an dernier, la part wallonne dans l'export belge est passée entre 2003 et 2006 de 15,7 à 17,5 pc, quand la flamande baissait de 80,5 à 79,9 et la bruxelloise, de 3,8 à 2,6. Même cocorico modeste pour la balance commerciale en 2006, positive en Wallonie (12,7 milliards) et négative en Flandre (4,4 milliards) comme à Bruxelles (5,3).
© La Libre Belgique 2007

3.953 emplois directs !
(14/07/2007)
Exportations wallonnes : Qatar + 165,9 %, Libye + 129,9 % et Cuba + 88,1 %
NAMUR Comment se porte la Wallonie ? Au niveau des investissements étran- gers, on note la création de 148 entreprises en Wallonie, pour un montant de 1.430 millions d'€, ce qui représente la création de 3.953 emplois directs : de Flandre (31 %) et de France (16 %) mais aussi des États-Unis (11 %).
Les exportations wallonnes, qui se chiffrent à 39,2 milliards d'euros en 2006, sont en croissance de 10,9 % par rapport à 2005. Philippe Suinen, grand patron de l'Awex, Agence wallonne à l'exportation, et le ministre wallon de l'Économie, Jean-Claude Marcourt, étaient heureux.
En 10 ans, les exportations wallonnes ont augmenté de 9,6 %, plaçant la Wallonie en 1re position belge, et dans le peloton de tête européen. Le record (+ 35,3 %) se situe au niveau des exportations vers les USA, devenus 6e marché de la Wallonie. Les exportateurs wallons enregistrent des hausses importantes de leurs ventes en Amérique du Nord (+ 31,9 %), aux Proche et Moyen-Orient (+ 27,1 %), en Asie centrale (+ 29,8 %) et en Europe centrale et orientale (+ 26,3 %).
Les livraisons à destination de l'Amérique latine (+ 11,1 %) et de l'Afrique subsaharienne (+ 9,7 %) croissent également de manière appréciable.
Ailleurs en Amérique latine, il est à remarquer le développement positif des exportations wallonnes à Cuba (+ 88,1 %).
Quant aux Proche et Moyen-Orient, favorisées par les retombées positives de la montée des prix énergétiques sur la croissance de cette région, les exportations réalisent au Qatar + 165,9 %, aux Émirats arabes unis + 47,0 % et en Syrie + 28,7 %. Sans oublier l'explosion des échanges avec la Libye (+ 129,9 %) et la Guinée (+ 78,8 %).