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03 novembre 2008

Rudy Aernoudt propose une fusion des réseaux d'enseignement

Le programme du nouveau parti LiDé de Rudy Aernoudt est attendu avec impatience. Le créateur de cette nouvelle tendance politique en a dévoilé une petite partie. L'enseignement et la formation semblent y occuper une place prépondérante...

L'ancien haut fonctionnaire flamand et chef de cabinet de divers ministres Rudy Aernoudt entend proposer, dans le programme de son parti LiDé, la fusion des réseaux d'enseignement en Communauté française. "La formation et l'enseignement sont au coeur de notre projet", affirme-t-il. Dans ce contexte, M. Aernoudt estime que les provinces ne doivent plus "s'occuper" d'enseignement. "C'est un gaspillage d'argent incroyable", juge-t-il lundi dans un entretien accordé à La Libre Belgique.
Dans son programme pour les élections régionales de juin 2009 et les européennes et législatives de 2011, Rudy Aernoudt "veut absolument valoriser le travail", notamment en supprimant le stage d'attente pour les jeunes. Et pour ceux qui ne parviennent pas à travailler, "il faut mettre en oeuvre des politiques sociales", avance encore M. Aernoudt, qui souhaite par ailleurs limiter dans le temps les allocations de chômage.
De manière plus générale, Rudy Aernoudt assure ne pas se situer "dans le spectre droite ou gauche". "LiDé veut s'occuper de l'individu - aussi bien celui qui est dans le besoin que les autres. Etre social, ce n'est pas le monopole du PS", affirme celui qui se dit aussi "écologique".
Il se positionne toutefois en faveur de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires. "Il n'y a actuellement pas d'alternative, donc arrêtons ces discussions stériles".

09 septembre 2008

Elio Di Rupo, Didier Reynders : chassé-croisé

Boulevard de l’Empereur, lundi, 11 h 45, fin du bureau du PS, Elio Di Rupo réplique à Didier Reynders (et à ses propos du week-end), sans le nommer. Avenue de la Toison d’Or, 12 h 45, fin du bureau du MR, Didier Reynders poursuit son offensive, tout en se défendant de s’en prendre particulièrement au PS…
1Comment va la Wallonie ? Pour Reynders : mal. Pour Di Rupo : beaucoup mieux.
Toujours dans le ton de son interview au Soir samedi, le président du MR ne s’en cache pas : « Nous n’allons pas nous fondre dans une espèce de consensus qui voudrait faire croire que tout va bien ! » Certes, concède Reynders, « il y a depuis longtemps beaucoup de réussites en Wallonie. » Mais « il faut réduire les écarts entre sous-régions du Sud, Bruxelles et le Nord ». Et « remettre à l’avant-plan le goût de l’effort, de l’excellence et les capacités de développer des talents ».
Et de citer en exemple la réussite du Brabant wallon, qu’il voudrait étendre au reste de la Wallonie. Grâce à cette clef de la réussite qu’est « l’ancrage de la Wallonie et de Bruxelles ». Or, « il n’y a pas un mot sur Bruxelles dans le plan Marshall ».
Le président du PS recadre. La Wallonie ? « Un redressement spectaculaire ! La région est entrée dans le “top 5” du Financial Times, où l’on ne trouve pas forcément des conseillers des partis socialistes ! » Le plan Marshall ? « Le nom n’est pas de nous, un journal flamand l’a baptisé comme ça, rien à voir avec l’aide extérieure ou l’assistance (dixit Reynders, NDLR), c’est un plan qui produit des résultats remarquables, la Wallonie avance à la vitesse de la lumière. » Les indicateurs : « En 2007, le chômage a diminué de 8 %, 70 sociétés étrangères ont élu domicile chez nous, le nombre de jours de grève s’est élevé à 27.000 contre 70.000 au Nord. » Donc : « Il est temps de sortir des clichés sur la Wallonie, en Flandre comme chez nous, d’évoluer. » Morale de l’histoire : « Il faut savoir aimer sa région, en être fier. »
2 La campagne électorale 2009 a-t-elle débuté ? Didier Reynders le dit sans ambages : « Oui, elle est lancée ! » Et si son discours sur le mal wallon ne plaît pas à certains dirigeants, « ce n’est pas grave. La Région, ce n’est pas une personne, ni un parti. Le débat portera sur un changement profond de politique. » En Wallonie comme en Communauté française, le MR mènera pleinement son « rôle d’opposition ». Annonçant ses lignes de front : enseignement, gouvernance, urbanisme, sport…
Elio Di Rupo a-t-il le sentiment lui aussi d’être entré en campagne ? Non, mais oui. « Nous serions tous bien inspirés si la campagne pouvait être intense dans les deux ou trois derniers mois avant les élections de juin 2009. Jusque-là, il importe de gouverner avec le sérieux qui s’impose. » Autre version : « Ce serait bien que la campagne réelle débute autour de Pâques. » Entre l’« intense » et la « réelle », la campagne tout court a débuté.
3 Et les négociations communautaires ? Pour l’heure, Didier Reynders s’intéresse au plan de table. Et relève deux éléments positifs dans la nouvelle position du gouvernement flamand : il accepte la présence de représentants bruxellois ; et « il vient à table sans calendrier ni échéancier ». Pour les convives francophones, outre la représentation de chaque niveau de pouvoir, Reynders exige celle des « différents partis en fonction de leur poids » – lui n’est pas candidat. Car : « Le MR ne se sent pas représenté par les gouvernements de la Communauté française ou de la Région wallonne. »
Elio Di Rupo la joue « au-dessus de la mêlée ». Florilège : « Surtout, pas d’invectives », « Ayons la volonté d’aboutir », « Soyons constructifs », « Respectons-nous ». Concrètement : les francophones désigneront ensemble leur délégation ; tous les partis seront à la table ; l’important est de participer à ces négociations qui permettront à Leterme Ier d’agir, lui, sur le socio-économique.

Le chômage a atteint le seuil des 15 % en Wallonie
Le taux de chômage a atteint le seuil symbolique des 15 % en Wallonie au mois d’août, selon les données fournies ce lundi par le Forem. En août 2007, cet indicateur était de 15,9 %.

La région wallonne comptait fin août, 228.703 personnes au chômage, ce qui représente 15 % de la population active. En détails, il y avait, 209.091 demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (dont 2.168 en Communauté germanophone) et 19.612 jeunes en stage d’attente (dont 360 en Communauté germanophone).
Le nombre de demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations et de jeunes en stage d’attente a diminué de 5,9 %, soit 14.259 personnes en moins, par rapport à la même période en 2007. Il y avait 55 % de femmes, et 24 % de personnes âgées de moins de 25 ans, selon les chiffres fournis par le Forem.

30 juillet 2008

Allocations fantasques: 148 millions d'€ perdus

De plus en plus de personnes bénéficient illégalement, grâce à des fraudes ou des erreurs administratives, d'allocations de chômage ou d'handicapésBRUXELLES Le Trésor belge aurait ainsi perdu, ces quatre dernières années, 148 millions d'euros, rapporte mardi De Morgen. Entre 2004 et 2007, les autorités fédérales ont consacré 362,6 millions d'euros aux versements d'indemnités pour des handicapés et des chômeurs mais il est ensuite apparu que ces personnes n'y avaient en fait pas droit. Jusqu'à aujourd'hui, près de 150 millions d'euros n'ont pas été remboursés, souvent parce que l'intéressé ne dispose pas de l'argent nécessaire, selon des calculs effectués par le journal sur base de chiffres rassemblés par le parlementaire Guido De Padt (Open Vld).Le nombre d'allocations payées indûment ont fortement augmenté depuis 2004. Ainsi, alors que le SPF Affaires sociales versait 5.617 indemnités injustifiées pour personnes handicapées en 2004, ce chiffre s'élevait à 13.892 en 2007. A l'Office national de l'emploi (ONEM), le nombre d'allocations indûment payées a augmenté de 34.541 en 2004 à 60.991 en 2007.Selon Guido De Padt, la lutte contre la fraude sociale doit devenir une priorité. "La fraude fiscale doit être combattue, mais d'autres départements sont aussi confrontés à des problèmes. Le CD&V et le sp.a plaident tous les deux pour la création d'un Comité F, qui pourrait contrôler le fonctionnement du fisc. Je pense que personne ne verrait d'inconvénients au fait d'ajouter un Comité S", dit-il.

28 juillet 2008

Le chômage a augmenté au début de l'été

La publication des chiffres de l'ONEM ne réjouira pas nos politiciens en vacances. Ca devrait même les faire revenir pour travailler au plus vite à une politique sociale de l'emploi efficace. Le taux de chômage en Belgique est en effet remonté à 10 % en juin, alors qu’il était brièvement descendu à 9,9 % en mai, une première depuis juin 2002, selon des chiffres obtenus lundi auprès de l’Office national de l’Emploi (ONEM).
Fin mai, la Belgique comptait 477.580 demandeurs d’emplois (+8.223 par rapport à mai). Les situations restent très contrastées d’une région à l’autre, avec Bruxelles comme vilain petit canard, et la Flandre en exemple. Au Nord, une fois de plus, le taux de chômage est le pmlus faible du pays. Il a cependant augmenté de 0,2 point à 5,6 %, tandis qu’en Wallonie il est resté stable d’un mois sur l’autre à 15,4 %.
Bruxelles reste la lanterne rouge, avec un taux de chômage en hausse de 0,1 point à 19,6 %. L’ONEM a indemnisé en juin 400.141 chômeurs, soit 5.533 de plus qu’en mai.
> Les chiffres en détail, c'est par ici (ONEM)

05 mai 2008

L'économie flamande stagne

Le rapport établit un classement de 125 régions européennes sur base d'une dizaine d'indicateurs.
L'économie flamande n'atteint plus les sommets européens et n'a pas progressé ces dix dernières années par rapport à d'autres régions, écrivent lundi De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Volk.
C'est ce qui ressort d'une comparaison des prestations économiques de 125 régions européennes. Ces données ont été récoltées par le service d'études des autorités flamandes.
Le rapport établit un classement de 125 régions européennes sur base d'une dizaine d'indicateurs.
La Flandre atteint le top 10 à deux reprises, avec une productivité du travail élevée (9) et des travailleurs hautement qualifiés (10). La capacité de travail et les connaissances des travailleurs flamands se situent au sommet au niveau européen et à ce niveau, la Flandre fait même mieux qu'en 1995.
Mais la Flandre réalise un mauvais score sur trois indicateurs. Si l'on prend en considération le nombre d'entrepreneurs, la Flandre se situe à un niveau moyen (60). En ce qui concerne le coût du travail, la Flandre n'atteint que la 117e position et en ce qui concerne le nombre de travailleurs de plus de 55 ans, la Flandre n'arrive qu'à la 109e place du classement. Dans le domaine du coût du travail, seules huit régions font moins bien encore que la Flandre.
La Flandre engrange un résultat correct en ce qui concerne le bien-être (27), le nombre de chômeurs (32) et les dépenses pour la recherche et le développement (21). Mais dans aucun de ces domaines, la Flandre n'a progressé depuis entre 1995 et 2005.

17 avril 2008

Milquet appelée à revoir le plan de contrôle des chômeurs

Alors que Joëlle Milquet, la ministre fédérale de l'Emploi, présentait sa note de politique générale, le Collectif solidarité contre l'exclusion s'apprête à lui décerner le titre de "Super ministre de l'Exclusion", si elle "persiste à nier la réalité des exclusions générées par le plan" de contrôle renforcé des chômeurs.
Dans un communiqué, le Collectif dénonce ce plan et affirme que les chiffres sur lesquels se base la ministre ne sont pas corrects. Il lui demande de prendre en compte les vrais chiffres des nouveaux dispositifs de contrôle "c'est-à-dire le passage de 64.303 décisions défavorables aux chômeurs en 2004 à 112.149 en 2007 (+74%)".Il appelle aussi la ministre à organiser sur cette base une véritable évaluation devant le parlement, ouverte à tous les acteurs de terrain. Il demande enfin à Joëlle Milquet de "proposer de retirer, en considération des dégâts sociaux réalisés, le plan de contrôle renforcé et de ne surtout pas adopter le plan de réforme de celui-ci présenté par l'ONEm".


Ses 7 priorités pour l'emploi
L'attention était grande mercredi après-midi en Commission des affaires sociales de la Chambre pour l'exposé de la ministre de l'Emploi Joëlle Milquet, qui présentait sa note de politique accompagnant le budget 2008. Comme le matin en Commission de la Santé, l'attention n'était pas centrée sur la note elle-même mais résultait bien plus des déclarations faites lundi dans la presse par la ministre. Elles ont déjà provoqué la polémique à propos de la prime de 75 euros pour favoriser la mobilité des travailleurs. Mme Milquet a présenté les 7 objectifs de sa politique en matière d'emploi dont la nécessité d'augmenter le taux d'emploi des jeunes, des aînés, des femmes et des personnes d'origine étrangère, une politique d'activation plus personnalisée et une politique de l'emploi plus attractive avec la lutte contre les pièges à l'emploi.La ministre a insisté sur l'importance de la concertation sociale etde la coopération avec les Régions afin de mieux coordonner lespolitiques. A propos de la mesure avec laquelle elle a provoqué la polémique en début de semaine, elle a rappelé que la prime de 75 euros pour favoriser la mobilité des travailleurs et des demandeurs d'emploi visait aussi bien la mobilité intra-régionale qu'inter-régionale. Elle a aussi rappelé qu'il s'agissait d'une mesure proposée à l'unanimité par le Comité de gestion de l'ONEM. Le gouvernement a réservé dans le budget 2008 un montant de 6 millions d'euros pour favoriser la mobilité des travailleurs. La mesure est d'ailleurs reprise dans l'exposé des motifs du projet de loi portant dispositions diverses, adopté et déposé par le gouvernement intérimaire, a-t-elle dit.Certains parlementaires, dont le chef de groupe Open Vld Bart Tommelein, auraient voulu réagir immédiatement mais il a finalement été convenu que la discussion de la note aurait lieu la semaine prochaine. M. Tommelein s'est dès lors exprimé devant les journalistes dans les couloirs du parlement, en insistant sur le fait qu'il soutenait l'objectif du gouvernement et donc celui de Mme Milquet de créer 200.000 emplois. "Les problèmes communautaires ne peuvent pas être un prétexte pour ne rien faire", a-t-il ajouté. Hans Bonte (sp.a) a quant à lui traité d'idiotie la mesure relative aux 75 euros qui a d'ailleurs été très critiquée par le ministre flamand de l'emploi, Frank Vandenbroucke, lui aussi sp.a.Après l'exposé de la ministre, la Commission s'est préoccupée du volet emploi du projet de loi-programme et de loi portant des dispositions diverses. On y trouve les dispositions relatives aux chèques services qui sont augmentés à 7 euros nets et pour lesquels on instaure un crédit d'impôt pour les bas revenus) et celles relatives au bonus à l'emploi.

L'Open Vld juge Joëlle Milquet peu ambitieuse
L'Open Vld s'en est pris à la ministre de l'Emploi Joëlle Milquet, mercredi dans De Tijd, jugeant son travail insuffisamment ambitieux, notamment en matière de réformes.Pour le chef de groupe des libéraux flamands à la Chambre, Bart Tommelein, "la querelle communautaire ne peut être une excuse pour ne rien faire". "Nous soutenons la proposition d'une prime de mobilité, mais cela ne peut en rester là. On ne peut pas attendre concernant les réformes, sans quoi l'on n'atteindra jamais les 250.000 nouveaux emplois", affirme Bart Tommelein. Les libéraux flamands craignent que dans l'attente d'une régionalisation du marché du travail, peu de choses soient mises en oeuvre. "Milquet n'a préparé qu'un petit paquet, sans doute seulement destiné à contenir une régionalisation du marché du travail", critique Bart Tommelein. L'Open Vld en appelle à l'activation des plus de 50 ans. Dans son plan de politique générale que la ministre présente mercredi au parlement, il n'y a aucun mot sur le sujet, ce qui est inacceptable aux yeux des libéraux flamands, dénonce Bart Tommelein.

Note Milquet : la FEB satisfaite de l'attention portée à la concertation
Milquet veut du sur-mesure pour les chômeurs

Les bombes à retardement du gouvernement Leterme

« Définitif », vraiment, ce nouveau gouvernement ? Allons, donc ! Personne n'y croit. Au mieux, on retournera aux urnes fédérales en 2009. Et peut-être même dès cet automne.
Ceux qui sont chargés d'expliquer les termes de l'accord gouvernemental manquent décidément toujours de la rigueur la plus élémentaire. « Cet accord correspond, à concurrence de 99 %, à notre programme », a lâché Joëlle Milquet (CDH) au petit matin du mardi 17 mars, après une nuit de négociations. « Nous sommes satisfaits à 90 % », ont renchéri les libéraux. « 95 % de nos revendications ont été rencontrées », a résumé Elio Di Rupo (PS). Soit les responsables politiques sont fâchés avec les chiffres. Soit leurs programmes se confondent. Soit cet accord n'en est pas un. « Il s'agit tout juste d'un catalogue 3 Suisses », martèle le SP.A, resté dans l'opposition, aux côtés des verts francophones et flamands.
Derrière la glose exagérément optimiste du nouvel attelage Leterme Ier se cachent, en tout cas, bien des non-dits. Les quarante-trois pages du texte signé par les cinq partis de la majorité (PS, MR, Open VLD, CD&V/N-VA, CDH) ressemblent davantage à un missel pour premiers communiants, expurgé des promesses de paradis, qu'à un accord de gouvernement.
Or on sait que les intentions des uns et des autres sont loin d'être angéliques. Les Flamands n'ont pas renoncé à leur ambition d'obtenir une grande réforme de l'Etat. Les libéraux tiennent à leur réforme fiscale. Les socialistes veulent revaloriser les pensions. Comme il leur a été impossible de conclure un accord sur ces points délicats, faute de chiffres fiables relatifs au budget de l'Etat pour 2008, ils ont tout reporté à plus tard. A l'été.
Du coup, le texte comprend beaucoup de blancs lourds de sens. Et nombre de silences menaçants, qui révèlent deux choses. Un : malgré la trêve de façade, le pays reste ingouvernable, car cette majorité est « contrainte » et n'est pas issue, naturellement, des urnes. Deux : avec une économie en panne, des caisses vides, l'absence de consensus sur la réforme d'un modèle social dépassé, l'absence de vision commune sur un avenir commun, la tâche du gouvernement Leterme Ier est vouée à l'échec. Voici les plus grosses bombes qui jalonnent le chemin du Premier ministre.
1. BHV
Sous ces trois syllabes, il y a de la nitroglycérine. La scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde est la revendication, fût-elle éminemment symbolique, de la Flandre, et ce depuis belle lurette. Dans les rangs francophones, on explique perfidement que l'on veut bien en débattre, mais à condition de discuter, conjointement, de l'élargissement de la Région bruxelloise et d'une consultation populaire dans les communes de la périphérie bruxelloise. Deux tabous absolus dans le nord du pays.
Rappelons-le également : les dernières élections communales se sont déroulées en octobre 2006 et, depuis, trois bourgmestres francophones de la périphérie attendent toujours leur nomination officielle. En fait de démocratie, il y a mieux à faire...
Pour faire bref : c'est le dossier le plus explosif du gouvernement Leterme Ier. En cas d'« accident » ou de manipulations incontrôlées, on ne donne pas cher de la peau du pays.
2. La réforme de l'Etat
Ne parlons même plus du « premier paquet », bouclé en février, composé de « zakouski » ou de « réformettes », c'est selon, et qualifié d'« anecdotique » par Didier Reynders lui-même. Le second paquet s'annonce autrement plus indigeste, du moins pour les estomacs francophones. Si l'on s'en tient à l'accord passé entre Flamands et francophones, le gouvernement devrait présenter à la Chambre, avant la mi-juillet, le gros morceau d'une « vraie » réforme de l'Etat.
Celle-ci devrait être approuvée avant les vacances parlementaires du mois d'août. Il reste donc trois mois et demi pour réformer le pays. Au menu ? La régionalisation de la politique de l'emploi, de certains volets des politiques de santé, de la famille, de la fonction publique et de la justice, ainsi que la gestion de la mer du Nord. Toutes des revendications flamandes. A ce stade, seule la réorganisation de la politique menée à l'égard des demandeurs d'emploi est accueillie de façon relativement favorable par les francophones : la situation du marché du travail et les besoins sont, en effet, très différents à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre. Tous les autres points, c'est de la dynamite.
3. Circonscription électorale fédérale
Du côté francophone, davantage que le PS, le MR et, surtout, Ecolo insistent sur la nécessité d'instaurer une circonscription électorale fédérale. Dans ce cas, une partie des candidats aux élections devraient faire campagne dans l'ensemble du pays, et non plus exclusivement dans leur communauté linguistique : de quoi retisser quelque peu les mailles du chandail Belgique, espèrent les plus optimistes. En Flandre, Groen ! et le VLD défendront cette position. Le cartel CD&V/N-VA n'en veut pas. Les verts ont pourtant déjà laissé entendre qu'ils ne soutiendraient pas la réforme de l'Etat, s'ils n'obtenaient pas cette fameuse circonscription nationale. Or on aura besoin de leurs voix...
4. La loi de financement
Qui dit réforme de l'Etat dit aussi révision de la loi de financement. Dans les esprits nordistes, en effet, les Régions et les Communautés sont (trop) bien dotées - c'est surtout vrai pour la Flandre, prospère, avec un taux de chômage négligeable -, tandis que les caisses de l'Etat fédéral sont vides. La Flandre essaiera donc d'imposer, à l'avenir, des efforts supplémentaires aux entités fédérées : les éventuels transferts de compétences vers les Régions ne s'accompagneront donc pas nécessairement de transferts financiers. Voilà qui promet bien des remous dans les rangs francophones, en particulier dans ceux du PS et du CDH, au pouvoir dans les entités fédérées (contrairement au MR).
Et puis, il y a Bruxelles : la capitale réclame des moyens financiers à la hauteur de ses nombreuses missions fédérales et internationales. Elle a, jusqu'ici, obtenu théoriquement un rabiot de 65 millions d'euros, soit beaucoup moins qu'espéré. Mais on connaît le peu d'enthousiasme que suscite, chez les responsables politiques flamands, l'idée d'octroyer des moyens supplémentaires à ces « bourgeois francophones bruxellois ».
5. Le budget de l'Etat
La réforme fiscale voulue par les libéraux ? On la chiffrera en juillet prochain, date du contrôle budgétaire. La revalorisation des pensions et des allocations sociales réclamée par les socialistes ? On se penchera sur son coût en juillet également. Le problème, c'est qu'en juillet l'Etat apparaîtra exsangue. Car le budget 2008, voté en février dernier, repose, sinon sur un tissu de mensonges, du moins sur des espoirs parfaitement aléatoires.
Une hausse escomptée des recettes fiscales de 6,75 % grâce à la croissance ? A l'heure où tous les indicateurs économiques plongent dans le rouge, qui y croit sérieusement ? L'obole de 250 millions d'euros réclamée aux producteurs d'électricité ? Ceux-ci ne vont pas se laisser faire si facilement et exigeront, à tout le moins, en compensation, la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires. Là, ce sont les socialistes et les verts qui caleront... plus tard. Car le problème a été confié à des « experts », chargés d'étudier le meilleur équilibre énergétique pour le pays.
Les « effets retour » des intérêts notionnels, ces avantages fiscaux consentis aux entreprises sous le prétexte qu'ils favorisent la création d'emplois ? La preuve qu'ils créent réellement de l'emploi n'a, à ce jour, pas été démontrée. La liste est longue des espoirs naïfs sur lesquels repose la copie budgétaire de l'année en cours. Cette « légèreté » est dangereuse : la saison estivale sera celle de tous les arbitrages. Faute d'argent, il n'y a pas de compromis possible.

05 avril 2008

Reynders répond à Trichet

L'indice santé est utilisé notamment pour calculer les indexations des salaires.
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, avait réitéré vendredi son opposition au mécanisme d'indexation automatique, en marge d'une réunion informelle des grands argentiers des 27 en Slovénie. Un tel système est à ses yeux inacceptable dans une union monétaire telle que la zone euro. M. Trichet s'est également référé à la gestion du choc pétrolier de 1973 et 1974, où les salaires ont été augmentés pour compenser l'inflation, provoquant selon lui une perte de compétitivité des entreprises et une hausse du chômage.
Le ministre belge des Finances plaide plutôt pour l'intégration de l'indexation des salaires dans les accords interprofessionnels "All-In". "Les travailleurs sont avant tout intéressés par leurs revenus réels", estime M. Reynders. Les ministres des Finances des Vingt-sept sont par ailleurs convenus à Brdo de discuter en mai prochain d'un rapport de la Commission européenne sur la relation entre entre dépenses sociales et politique fiscale dans les différents Etats membres. "Cela nous donnera une vision plus claire sur l'efficacité sociale des Etats membres", espère M. Reynders.

Ce rapport se veut une réponse au défi du vieillissement et explore la manière dont des marges budgétaires pourront être dégagées pour y faire face. Interrogé enfin samedi sur la polémique autour des rémunérations des grands patrons, M. Reynders a estimé que cette question revenait en premier lieu aux actionnaires des entreprises concernées. Il s'est toutefois montré plus circonspect sur la pratique de joindre à ces gros salaires une substantielle prime de départ, appelée "parachute doré".

Reynders veut aider les faibles revenus
Le ministre des Finances, Didier Reynders, a plaidé vendredi à Brdo (Slovénie) pour un aménagement de la politique budgétaire européenne, en sorte de permettre aux gouvernements de compenser les pertes de pouvoir d'achat des personnes les plus démunies."La négociation interprofessionnelle de 2008 sera pour la Belgique un rendez-vous extrêmement important", a-t-il assuré. A l'instar de ses collègues européens, M. Reynders a exclu d'assouplir la lutte contre l'inflation, mais il entend néanmoins agir pour rendre du pouvoir d'achat aux ménages à faibles revenus, notamment parce qu'une baisse des prix des matières premières et de l'énergie est peu probable à court terme, a-t-il dit.Pour le ministre des Finances, la ponction de l'Etat sur les plus bas salaires doit être réduite afin d'augmenter le salaire net. Les entreprises devraient également bénéficier de cette réduction du coût salarial, en sorte de doper leur compétitivité.M. Reynders a précisé ne pas plaider pour un affaiblissement de la discipline budgétaire en Europe. "Je vise le moyen-terme. Il y a là besoin d'une politique responsable", a-t-il dit. Il a néanmoins continué de réclamer un meilleur équilibre entre lutte contre l'inflation et politique budgétaire, qui doit permettre d'éviter selon lui l'émergence d'une période de stag-flation.

20 mars 2008

L’accord décrypté point par point

Chômage : les allocations vont décroître plus vite
Yves Leterme partage avec son prédécesseur, Guy Verhofstadt, un chiffre fétiche : 200.000. C’est le nombre de créations d’emplois qu’ambitionne le futur premier ministre, comme le fit son prédécesseur, sur la durée de la législature.
Les moyens pour atteindre cet objectif sont légion. D’abord, Leterme premier entend baisser les charges patronales, mais se tait, à ce stade, sur l’ampleur de cette baisse. Il entend aussi rehausser le salaire minimum, pour doper le pouvoir d’achat et inciter les chômeurs peu qualifiés à reprendre le chemin du travail.
La politique d’activation des chômeurs sera aussi renforcée. L’activation consiste à assurer un suivi des demandeurs d’emploi pour les inciter à rechercher activement un nouvel emploi. Le lien entre cette politique, en vigueur depuis 2004, et la baisse du chômage étant établi, le gouvernement entend tirer tout le bénéfice de l’activation, en renforçant les mesures. Ainsi, Leterme Ier veut réduire les temps de chômage au-delà desquels la procédure est enclenchée. Le futur gouvernement souhaite aussi étendre la procédure d’activation aux chômeurs de plus de 50 ans.
Les syndicats
critiquent la réforme
Pour stimuler l’emploi, le gouvernement va également réformer le système des allocations de chômage. Le programme du gouvernement constate qu’actuellement, les allocations « sont trop basses au début de la période de chômage », mais qu’ensuite, le système actuel « n’incite pas à rechercher un emploi. » L’accord de majorité prévoit donc une augmentation des allocations de chômage juste après la perte d’emploi. Ensuite, la dégressivité des allocations sera renforcée, afin d’accélérer la remise au travail.
Le volet de l’accord consacré à l’emploi introduit aussi dans le paysage belge le « compte carrière ». Il s’agit d’une technique permettant aux salariés d’obtenir des jours de congé ou un montant de pension supplémentaire en échange d’heures supplémentaires durant leur carrière, ou d’un renoncement à leurs indemnités de préavis. L’accord gouvernemental prévoit que ce système ne remplacera pas le système de crédit-temps.
Enfin, le futur gouvernement entend encourager le travail d’équipe et de nuit, et faciliter le recours aux heures supplémentaires.
Ces mesures touchant directement l’emploi et le monde du travail ne réjouissent pas les syndicats. « En renforçant la dégressivité des allocations de chômage, on s’en prend au chômeur et pas au chômage », dit Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB. Sur le compte carrière, le syndicat socialiste est également insatisfait. « Ce système permettra aux travailleurs d’obtenir des compléments de pension. Mais, par définition, ces avantages ne seront accessibles qu’à ceux qui travaillent. Et les autres ? »
De son côté, la CSC critique aussi la réforme des allocations de chômage. « La diminution des allocations après un certain temps me fait craindre que des chefs de ménage et des isolés tombent en dessous du seuil de pauvreté », dit Claude Rolin, secrétaire général du syndicat chrétien.
Politique de migration : L’intégration, porte de la régularisation
Cela aura chauffé jusqu’au bout. La politique de migration et plus particulièrement la régularisation des sans-papiers a fait l’objet de sérieuses empoignades entre négociateurs pendant une bonne partie de la nuit.
À gauche sur le ring, le PS et le CDH qui, comme les toutes les associations d’aide aux sans-papiers, veulent des critères clairs en matière de régularisation, inscrits dans la loi et qui tiennent compte des « attaches durables » du sans-papiers avec son pays d’accueil. Ainsi qu’une commission indépendante pour statuer sur les dossiers en lieu et place de l’Office des étrangers. À droite, le VLD qui veut le statu quo et sera rejoint en cours de négociations par le MR. Dans le rôle d’arbitre, le CD&V (Jo Vandeurzen) qui devra rabibocher les deux parties lorsque l’accord obtenu en milieu de soirée, sera dénoncé après la pause, par les libéraux. Autopsie d’un compromis.
Régularisations. La grande nouveauté, c’est l’entrée parmi les critères de « l’ancrage local », une traduction letermienne des « attaches durables ». Pour l’apprécier, on tiendra compte notamment de l’avis du bourgmestre pour apprécier l’intégration du sans-papiers. C’est une avancée fondamentale, estime le Ciré (Coordination et Initiatives pour réfugiés), car c’est le seul critère pouvant s’appliquer aux très nombreux sans-papiers qui n’ont jamais eu de séjour légal dans notre pays. Deuxième critère : la longue procédure, soit quatre ou cinq ans en ce compris la procédure auprès du Conseil d’État. Le troisième, c’est la régularisation économique. Ici, on est davantage dans une perspective de régularisation « one shot » pour ceux qui sont déjà sur le territoire.
Seront régularisées toutes les personnes qui étaient dans notre pays avant le 31 mars 2007 et qui ont une offre de travail ferme ou qui peuvent le prouver dans un délai de six mois. Avancées par rapport à l’orange bleue : la date initiale était le 1er janvier 2006. Tous ces critères seront définis dans une circulaire, pas par une loi.
Commission. L’accord reste flou. Le gouvernement « étudiera et décidera à court terme de l’opportunité de charger une commission indépendante » de la compétence de décision sur les demandes de régularisation. Pour le CDH cependant, c’est un engagement solide.
Centres fermés. On va verrouiller la durée maximale légale d’enfermement et on ne pourra plus détenir les personnes que l’Office des étrangers n’est pas certain de pouvoir éloigner. « On a un accord qui précise qu’on va appliquer la loi », ironise Frédérique Mawet pour le Ciré. Pour les familles avec enfants, le gouvernement va prioritairement élaborer des alternatives à leur détention. On créera des centres spécifiques pour les familles. Leur détention en centre fermé ne se fera plus « qu’à titre exceptionnel, pour une courte période et uniquement peu de temps avant leur rapatriement ».
Regroupement familial. L’accord ne précise plus la hauteur des revenus jugés suffisants pour qu’un étranger puisse faire venir un membre de sa famille.
Nationalité. Le CD&V voulait faire dépendre l’acquisition de la nationalité de la « preuve » d’une connaissance suffisante de la langue. L’accord parle désormais seulement de « volonté d’intégration ».
Ce mercredi, les sans-papiers et les citoyens des 17 villes qui depuis deux mois participent aux « cercles du silence » feront leur dernier tour à Bruxelles. Après, ils iront chez Yves Leterme « pour saluer les avancées » obtenues dans l’accord et demander des garanties sur « l’ancrage local » et la future (?) commission.
Services publics : Mieux évaluer le fonctionnaire, mieux entendre le citoyen
Un peu fourre-tout, le chapitre « autorité publique » s’ouvre par un engagement à une « application uniforme » des législations fiscale et sociale et à une lutte plus active contre la fraude fiscale (sans pour autant « alourdir les charges administratives. »). On n’évoque qu’une idée concrète : créer un collège réunissant les directeurs des services sociaux, fiscaux, policiers et judiciaires concernés par la lutte contre la fraude fiscale.
S’agissant de la Fonction publique et ses agents : l’accord affirme que « l’emploi statutaire reste la règle » – le recours aux intérimaires sera toutefois ouvert pour les besoins exceptionnels… pour autant que les syndicats soient d’accord avec ceci (CGSP et CSC ont déjà fait savoir que non…).
Un projet de loi ouvrira le deuxième pilier de pension pour les contractuels du secteur public. Toujours pour les fonctionnaires : le gouvernement tentera d’élaborer « un système d’évaluation à part entière » pouvant mener à des « résultats positifs » (exemple : promotion ou augmentation salariale) comme « négatifs » (… non précisés).
Brûlant : le gouvernement poursuivra le débat avec les syndicats sur la continuité du service public (en cas de grève) en souhaitant qu’il aboutisse d’ici l’été.
Pour le citoyen : retenons que le gouvernement compte s’essayer à de « nouvelles méthodes participatives, spécialement les panels de citoyens et les consultations publiques en ligne ».
Enseignement : la scolarisation sera obligatoire dès l’âge de 5 ans
C’est une petite phrase qui clôt le 3e chapitre de l’accord et devrait mettre un terme à plusieurs années de débats entre communautés : « L’âge de la scolarité obligatoire sera abaissé à 5 ans (…) ». Concrètement, elle signifie que la 3e maternelle sera bientôt soumise aux mêmes règles administratives que les primaires. Inscription et fréquentation obligatoires, respect des horaires, absences motivées, etc. Plus question pour les parents d’enfants de 5 ans de partir en vacances hors congés scolaires…
Il s’agit là de la seule compétence restée fédérale en matière d’enseignement. Si cela ne dépendait que d’elle, la Communauté française aurait déjà adopté ce principe : tous les partis francophones s’accordent à penser que la 3e maternelle favorise la socialisation de l’enfant et lui permet d’acquérir les apprentissages de base qui faciliteront son adaptation en primaire. Des études montrent que les élèves qui ne fréquentent pas régulièrement la maternelle (2 à 5 % des enfants, mais issus des milieux les plus défavorisés) accumulent du retard et ont plus de chance de décrocher ensuite.
Côté flamand, le ministre de l’Enseignement, Frank Vandenbroucke, préfère inciter qu’imposer. Mais son parti, le SP.A, étant absent de Leterme Ier, plus rien ne devrait s’opposer à l’adoption rapide de la proposition de loi actuellement examinée à la Chambre sur la question. Entrée en vigueur, sans doute, dès la rentrée 2009.
Justice : Une peine minimale à exécuter
Après des heures de discussions sur une éventuelle peine incompressible, le gouvernement Leterme est revenu quasiment mot pour mot au texte de l’Orange bleue. La loi sur le statut juridique externe des condamnés sera modifiée pour permettre au juge du fond, qui sanctionne les faits, d’imposer qu’une partie de la peine soit obligatoirement exécutée. Actuellement, à partir du tiers, pour une première condamnation, ou des deux-tiers en cas de récidive, le détenu peut demander une libération anticipée. C’est le tribunal de l’application des peines qui statue. L’accord de gouvernement prévoit que le juge du fond puisse imposer, pour des infractions très graves, une partie minimale de la peine à exécuter, un tiers et deux-tiers de la peine. Par définition, cette mesure ne s’adressera qu’aux condamnés primaires, les récidivistes purgeant déjà au minimum les deux tiers.
Pensions : Une revalorisation promise, mais pas financée
S’il est fidèle à sa déclaration, le prochain gouvernement multipliera les gestes en faveur des pensionnés. Des gestes qui, à ce stade, ne sont pas encore chiffrés.
L’accord de majorité prévoit que la hausse des pensions les plus basses va se poursuivre, et qu’elle sera étendue afin d’élargir le nombre de bénéficiaires. De combien ? En faveur de qui ? Avec quels moyens ? Mystère.
Le prochain gouvernement va également réformer le mode de calcul des pensions. L’objectif est de porter à la hausse le taux de remplacement. « Le gouvernement souhaite, à long terme, que le pensionné dispose de 75 % de son dernier salaire », dit un négociateur. L’accord ne souffle mot sur le coût de cette réforme.
Leterme Ier va aussi améliorer la liaison des pensions au bien-être. Une enveloppe, d’un montant que l’accord ne se risque pas à dévoiler, sera dévolue à cette revalorisation. Le programme du gouvernement reprend aussi la décision, prise en conclave budgétaire, d’augmenter de 2 % les pensions ayant pris cours entre le premier janvier 1988 et le 31 décembre 2002.
Une conférence nationale pour les pensions
Le gouvernement va aussi poursuivre la suppression progressive de la cotisation de solidarité. Le budget 2008 avait initié ce mouvement, en réduisant le montant de cette cotisation pour les pensions les plus basses.
Des mesures concerneront également les personnes bénéficiant d’une pension de retraite et qui ont atteint l’âge légal de la pension. Pour ces personnes, le prochain gouvernement décidera de l’extension des activités autorisées tout en conservant le bénéfice de la pension.
Pour remédier au vieillissement de la population, le gouvernement Leterme premier « mettra tout en œuvre pour que les gens puissent rester au travail plus longtemps », dit aussi l’accord. Le gouvernement se refuse toutefois à relever l’âge légal de la pension, préférant porter à la hausse l’âge de départ effectif à la retraite.
Enfin, le prochain gouvernement entend s’attaquer au dossier très délicat de la réforme du système des pensions. Pour déblayer le terrain, il instituera une Conférence nationale pour les pensions. Elle aura pour objectif de « réformer et renforcer le système de pensions et d’initier une réflexion sur les méthodes de calcul des pensions ».
Fiscalité : Quelques intentions, pas de chiffres : tout reste à faire
Comme pressenti, le chapitre pouvoir d’achat est évasif. Pas de chiffres, pas d’agenda : le débat sur la réduction de l’IPP aura lieu en octobre, lors de la confection du budget 2009. L’accord parle de « continuer à relever la quotité exonérée d’impôt » – part du revenu sur laquelle on ne doit pas d’impôt. En négociation, on a parlé de porter la barre à 8.400 euros. Pour MR et VLD, ça reste l’objectif. Il ne figure pas dans le texte. Celui-ci parle ensuite d’augmenter la déduction des frais forfaitaires et, d’autre part, de « faire un pas complémentaire en vue de limiter le nombre de barèmes intermédiaires de calcul de l’impôt ». Côté libéral, l’objectif était (est) de faire passer le nombre de tranches de 5 à 3. Le détail : plus tard… L’accord dit : ces « diminutions d’impôt devraient augmenter le pouvoir d’achat et réduire les pièges à l’emploi, en particulier pour les bas et moyens revenus ». Le CDH, hier, offrait un ordre de grandeur en indiquant que la réforme fiscale devra cibler les revenus situés entre 17 et 32.000 euros brut/an.
Allocations familiales : Un « treizième mois » en vue
L’accord parle d’abord de « consacrer des moyens supplémentaires correspondant à la liaison des allocations familiales au bien-être ». On parle ensuite d’effacer l’écart entre le régime des salariés et celui des indépendants, au nom du principe « un enfant égale un enfant. » L’allocation de rentrée scolaire sera à terme remplacée par le versement d’une treizième allocation familiale, versée en août. À noter encore que le gouvernement activera le Service des créances alimentaires, soutenant les familles monoparentales confrontées à la défaillance du débiteur : montants et conditions d’accès seront renforcés.

03 mars 2008

Chômage en baisse en Wallonie mais surtout en Flandre

La Wallonie a atteint en février dernier un nouveau niveau plancher de son taux de chômage, selon les statistiques divulguées par le Forem. En février, le taux de chômage est arrivé au seuil des 15 %, contre encore 16,2 % pour le même mois en 2007. Ces chiffres viennent compléter ceux envoyés vendredi par le ministre wallon de l’Emploi, Jean-Claude Marcourt. Dans le même temps, la Flandre a vu son nombre de demandeurs d’emploi diminuer de 11,6 % en février dernier par rapport à février 2007. Il y avait un total de 164.182 demandeurs d’emploi fin février dernier, selon les chiffres publiés par le ministre flamand de l’Emploi Frank Vandenbroucke. Le taux de chômage atteint ainsi en février 5,75 % : 4,97 % chez les hommes et 6,7 % chez les femmes.

01 mars 2008

Un chômeur bruxellois sur cinq reçoit une offre d'emploi

Seulement 22 pc des chômeurs bruxellois disent avoir reçu une offre d'emploi d'Actiris, le service bruxellois d'aide à l'emploi (ex-Orbem). En Wallonie, le Forem a proposé 28,5 pc d'offres d'emploi aux chômeurs contre 67 pc d'offres proposées par le VDAB en Flandre. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par la firme Idea Consult sur les effets du plan d'activation des chômeurs de l'Onem.
Le programme d'activation de l'Onem encourage les chômeurs à chercher un emploi plus activement. Ce programme a eu des effets positifs puisque 47 pc des chômeurs "activés" occupent aujourd'hui une fonction.
En Flandre, ils sont 57 pc à avoir trouvé un emploi grâce à ce plan, contre 43 pc en Wallonie et à Bruxelles.
Mais une question se pose: ces chiffres auraient-ils été moins élevés sans le plan d'activation? L'étude tend à le penser.
Parmi les chômeurs flamands, 85 pc déclarent s'être tournés vers les services du VDAB (Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling, équivalent du Forem). Septante-sept pour cent des chômeurs wallons ont profité du Forem et 65 pc des sans-emploi bruxellois se sont adressés à Actiris.
Une étude relayée vendredi par le quotidien De Tijd.

04 janvier 2008

Riche, la Flandre prépare l’avenir

EN BONI DE 779 MILLIONS, la Flandre liquidera sa dette, fin 2008.
Elle thésaurise en vue de nouvelles régionalisations.
La Flandre est la Région la plus riche du monde, le gouvernement flamand nage dans l’argent », écrivait Het Laatste Nieuws, la semaine dernière. Le Nord du pays exulte. Son ministre des Finances, Dirk Van Mechelen (Open VLD), a annoncé que l’excédent budgétaire de 2007 s’élève à 779 millions d’euros et que la dette est passée de 6,6 milliards, en 1999, à 238 millions, en 2007. Fin 2008, cette dette devrait être intégralement remboursée aux banques.
Notons que la dette actuelle de la Région wallonne s’élève à 4,3 milliards et celle de la Région bruxelloise à 1,8 milliard.
En 2009, année des élections régionales, chaque Flamand « qui travaille dur », promet le ministre des Finances, bénéficiera d’une réduction d’impôts de 200 euros, quels que soient son statut et son niveau de revenu.
Dirk Van Mechelen attribue ces bons résultats à la « bonne gouvernance flamande » : une diminution de la dette couplée à une hausse prudente des dépenses – très inférieure à la norme autorisée par le Conseil supérieur des finances – et à un étalement du remboursement des investissements.
Première raison de la prospérité flamande : une croissance économique supérieure à 2 %, ces trois dernières années.
Deuxième raison, les effets des accords du Lambermont. Conclus en 2001, à la demande des francophones, ils ont refinancé les Communautés et Régions. Mais ils profitent davantage à la Flandre car les moyens complémentaires versés à l’enseignement sont, depuis lors et jusqu’en 2012, basés sur le rendement régional de l’IPP. Soit 34 % pour la Communauté française et 66 % pour la Flandre.
Troisième raison de l’opulence flamande : la réforme des droits d’enregistrement et de donation. Qui ont entraîné une hausse de recettes. La cagnotte totale des principaux impôts régionaux (taxes d’immatriculation, infractions routières, droits d’enregistrement, de donation et de succession) est passée de 3,95 milliards, en 2006, à 4,26 milliards, en 2007.
Quatrième raison : des transferts financiers accrus de l’Etat fédéral. Chaque pour cent de croissance économique introduit 169 millions supplémentaires dans le circuit régional.
Que compte faire la Flandre de cette manne ? Dans l’immédiat, 250 millions seront injectés dans le fonds des soins de santé et le fonds de vieillissement, notamment. 612 millions seront transférés aux communes pour leur permettre d’alléger la charge de la dette, à la condition qu’elles s’engagent à ne pas augmenter leurs impôts en 2008.
La Flandre va également alimenter son « Fonds d’avenir », destiné au financement des nouvelles compétences qu’elle espère hériter de la prochaine réforme de l’Etat. La Flandre souhaite la régionalisation du marché de l’emploi et celle de l’impôt des sociétés. Son « trésor de guerre » pourrait passer de 360 à 500 millions d’euros.

Fin 2007, la Flandre comptait 171.297 demandeurs d'emploi
Fin décembre, la Flandre comptait 171.297 demandeurs d'emploi, ce qui représente un recul de 12 pc par rapport au même mois de 2006, et son taux de chômage s'élevait à 6,05%, selon les chiffres diffusés jeudi par le ministre régional de l'Emploi, Frank Vandenbroucke (sp.a).Dans le détail, le chômage des femmes a davantage régressé que celui des hommes (-13,9% contre -9,7%). En chiffres absolus, les demandeuses d'emploi restent néanmoins les plus nombreuses, avec un taux de chômage de 7,11% contre 5,19% pour les hommes.Autre baisse: celle des demandeurs d'emploi de moins de 25 ans (-12,6 %) alors que le recul parmi les plus de 50 ans est resté limité à 3,1%. Enfin, les reculs les plus significatifs ont été enregistrés à Tongres, Hasselt et Turnhout tandis que les pertes d'emplois chez VW Forest et ses fournisseurs ont pesé sur les chiffres de villes telles que Alost, Vilvorde, Hal ou encore Termonde.

Le chômage en baisse en Wallonie en 2007

Le chômage continue de baisser en Wallonie. Selon le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt, près de 25.000 demandeurs d'emploi wallons sont sortis du chômage en 2007.Fin décembre 2007, le nombre total des Demandeurs d'Emploi demandeurs d'allocations (DEDA) et des jeunes en stage d'attente, en Région wallonne, s'élevait à 221.537 unités, contre 244.853 fin 2006. Le nombre de Demandeurs d'Emploi Inoccupés (DEI) est pour sa part passé de 269.022 fin 2006 à 245.929 fin 2007.Selon Jean-Claude Marcourt, "cette embellie, encore nettementinsuffisante, est liée à une conjoncture favorable, mais aussi à toutesles mesures prises dans le cadre du Plan Marshall et dont les effets ont commencé à se faire sentir". Pour le ministre, ces résultats sont des encouragements pour poursuivre la politique mise en place au niveau de l'emploi en Wallonie.

19 octobre 2007

Le gouvernement wallon prépare la rentrée

MAJ 20/10/07

Région wallonne
Plan Marshall : Michel Daerden "tire la sonnette d'alarme" !

Le ministre reconnaîtl'usage insuffisant des crédits. Explicable en tout ou partie.

Du plan Marshall, c'est l'élément le moins connu, mais sans doute aussi le plus troublant : la sous-utilisation chronique des crédits qui lui sont affectés. Pour rappel, la Cour des comptes a analysé la situation au 18 septembre. Il en ressort, à 3 mois de la fin de l'exercice, que les taux d'utilisation n'atteignent pas un tiers en moyenne (31,7 pc en moyens d'action et 32,2 pc en paiement). Par axe, des chiffres interpellent plus encore : en paiement, pas plus de 5,4 pc des crédits destinés aux pôles; 2,5 pc aux zones franches; 5,1 pc à la recherche; contre 34 pc pour les compétences ou 68 pc à la création d'activités. Par sous-axe un exemple : les crédits destinés aux pénuries de main-d'oeuvre qualifiée n'ont été consommés qu'à 0,8 pc !

Grave ?
L'opposition ne veut pas en douter. Jean-Paul Wahl (MR) évoque "une carence manifeste du gouvernement wallon" , dont les évaluations autosatisfaites sur Marshall s'apparentent à des "carabistouilles" ; Bernard Wesphael (Ecolo) assure que des opérateurs attendent des libérations de crédits pour développer leurs activités.
Ne pas engager pour engager
Michel Daerden (PS) a dû s'en expliquer vendredi en commission parlementaire du Budget, approuvant majorité contre opposition l'ajustement budgétaire 2007 (lequel n'inclut qu'une infime variation des crédits Marshall). "D'accord, on n'a pas engagé suffisamment. 30 pc globalement, c'est peu. Je tire la sonnette d'alarme" , a lâché le grand argentier avec une belle franchise.

Mais il ajoute deux explications.
La première : les paiements gonflent toujours au dernier trimestre de l'année. Chaque mois de décembre, rigole le ministre du Budget, "c'est par brouettes que l'on m'amène les ordonnancements à signer" et ce qui vaut en général ne vaut pas moins pour Marshall. Argument faiblard ? Pas dit. En 2006 déjà, les taux d'utilisation atteignaient de la même manière les 30 pc en septembre, alors qu'ils ont frôlé les 90 pc à la fin de l'année (88,2 pc), soit juste un peu moins que la consommation de l'ensemble des dépenses wallonnes (90,1 pc). Ajoutons toutefois que l'on aurait pu s'attendre à mieux en 2007, année de vitesse de croisière pour Marshall, qu'en 2006, première année de complet exercice pour ledit plan.
Seconde explication de la majorité : un Marcourt, une Simonet, ne vont pas inventer des projets qui n'existent pas encore, soumis aux évaluations de différents jurys et à de longues procédures. De plus, ajoute Daerden, "si je dis à mes collègues : "De grâce, engagez vos budgets !", j'ajoute que la qualité des projets doit primer et qu'il ne faut pas engager pour engager" . Argument pertinent ? Certes, mais on pourrait nuancer (avec Ecolo) qu'il doit l'être plus pour les projets ponctuels que pour les actions d'encadrement, ainsi en formation ou accueil de la petite enfance. Dans tous les cas, des inventaires seront à faire...
© La Libre Belgique 2007

MAJ 15/09/07

Demotte : "Au marché de fonctionner"


Chacun a sa responsabilité dans le redressement de la Wallonie, comme jadis dans son déclin. À bons entendeurs, tel est le message de Rudy Demotte.

Double singularité des Fêtes de Wallonie, cru 2007: un vide politique fédéral, mais aussi le troisième ministre-Président PS déjà de la législature régionale... Rudy Demotte nous en dit plus.
Que voulez-vous faire passer, ce samedi à Namur, dans votre premier discours des Fêtes ?
D'abord, je veux inviter les Wallons à refuser tout fatalisme. Je leur dirai ensuite que les pouvoirs publics ne peuvent pas tout; ils créent les conditions favorables, mais ce sont les entrepreneurs et les citoyens qui doivent donner sa chance à la Wallonie. Et puis, si le meilleur garant de l'unité du pays est le redressement économique des régions qui ont des difficultés, on ne peut pas attendre en 18 mois un profond renversement de tendance après un déclin qui a pris des décennies. Chacun doit être jugé sur le temps qui est le sien. L'éthique de la responsabilité est double : la solidarité et l'engagement. La responsabilité ne doit pas être externalisée, ce n'est pas "les autres"; c'est celle de chacun, à sa place.
Votre gouvernement se félicite d'un bilan "globalement" positif du plan Marshall. Mais l'évaluation ne porte aujourd'hui que sur sa mise en oeuvre. La vraie évaluation reste à venir, sur son impact !
C'est vrai, mais l'argument a ses limites. Nous sommes dans une économie de marché. Je veux à la fois stimuler et encadrer le marché. On utilise des outils de relance, avec nos moyens propres et budgétés, sans endettement. On donne le meccano; à l'économie de marché de fonctionner. Alors que le marché n'a pas toujours correctement fonctionné en Wallonie. Il faut reconnaître toutes les responsabilités : l'engoncement dans des mentalités, des dépenses pas toujours intelligentes, des défauts d'initiative, mais aussi la financiarisation de l'économie, des choix défaillants du monde patronal. Dire comme le MR que le PS est à l'origine de tous les maux est indigne, d'une médiocrité sans nom. C'est vrai que, par exemple, nous devons améliorer la formation; mais les entreprises ont une obligation d'investir en formation à hauteur de 1,9 pc, qui n'est pas atteinte. Quant à l'emploi, l'obligation de résultat est dans le camp entrepreneurial. On attend. Si ça ne va pas, on en reparlera : l'esprit est au dialogue.
La Wallonie qui va bien, ou mieux, ou qui ira mieux... Méthode Coué ?
Vous imaginez un ministre-Président qui dit : "Tout est fichu, allons dormir" ? Je passe pour être un homme de chiffres; j'aimerais passer pour un être humain qui pense en termes de stratégie. Aux Finances à la Communauté française, puis à la sécurité sociale au niveau fédéral, j'ai géré des situations difficiles. Je veux compter parmi ceux qui contribuent à donner de la Wallonie, en Flandre et à Bruxelles, l'impression d'une Région qui fait tout pour s'en sortir.
Cette obsession porte-t-elle bien sur l'image de la Wallonie... ou sur celle de son nouveau ministre-Président qui a peu de temps ?
Oui, j'ai peu de temps. Mais les balises et les compétences existent, et j'ai une vision. La question de l'image est devenue économique. Les signes sont là, il faut promouvoir la Wallonie. Si le ministre-Président ne le fait pas, qui le fera ?
Vos collègues vous ont-ils bien accueilli ? Pas de frustrations ?
Si elles existaient, elles ne s'exprimeraient pas directement ! Cela se passe plutôt bien. Et par rapport au gouvernement fédéral, l'ambiance est ici plus studieuse, moins portée à la confrontation. Je n'ai pas de lecture du pouvoir wallon qui serait critique ou dévalorisante.
La coïncidence entre les Fêtes de Wallonie et le Grand Prix de Francorchamps est-elle bien flatteuse ?
Je ne disconviens pas de l'effet promotion et vitrine du Grand Prix. Et je dénonce un "complot du coucou" : c'est la Région wallonne qui banque - grandement - pour un Grand Prix "de Belgique"; le fédéral encaisse sans y mettre un centime, alors que le ministre des Finances va se pousser devant les caméras.
Pourquoi, vous, ne serez-vous pas à Francorchamps dimanche ?
Problèmes d'agenda. © La Libre Belgique 2007

MAJ 11/09/07

Le Conseil économique wallon veut poursuivre le plan Marshall

La nécessité du plan Marshall et de sa poursuite dans la durée a été reconnue mardi par les membres du Bureau du Conseil Economique et Social de la Région Wallonne (CESRW) qui ont pris connaissance par les ministres du gouvernement wallon de l'évaluation du plan. La rencontre a été très positive, selon le ministre-président wallon, Rudy Demotte. Les membres du CESRW ont recommandé aux autorités wallonnes de ne pas quitter la voie stratégique tracée par l'ancien ministre-président Elio Di Rupo. Ils ont insisté sur la nécessité de maintenir le plan dans la durée. Jeudi, le gouvernement wallon se penchera à son tour sur l'évaluation du plan Marshall. Il devrait notamment ressortir deux dossiers "en retard", comme le décret recherches et l'assainissement des friches. Concernant le fond du plan, il devrait définir de nouvelles pistes pour améliorer la formation et sensibiliser davantage les wallons à l'apprentissage du néerlandais. (belga)

MAJ 10/09/2007
Nouveau ministre-président, nouvelle méthode

Jeudi, le gouvernement wallon dressera le bilan du plan Marshall. Cela fait 18 mois que le plan de redressement pour la Wallonie est sur les rails. Ce dimanche, les ministres étaient en séminaire d'évaluation. De l'avis général, les premiers résultats sont très encourageants même si certains points restent à améliorer….

Pour les experts consultés, il y a du bon et du plus faible dans les mesures du plan Marshall. A la lueur de leur constat, les ministres sont par exemple rassurés sur l'efficacité des pôles de compétitivité ou le bon départ des zones franches mais ils sont aussi avertis des défaillances, notamment en matière de formation. A améliorer aussi par exemple l'information sur les nouvelles aides mises à disposition. Mais, dans l’ensemble, deux ans après la sortie du plan Marschall, le ton est à l’optimisme, "plus rapide que prévu" déclarait d’ailleurs Alain Vaessen, le délégué spécial.

Mardi, le gouvernement exposera ces résultats aux interlocuteurs sociaux. Patrons, syndicats et politiques évalueront chacun où et comment porter éventuellement le fer. Et jeudi, le conseil des ministres déterminera ce qu'il compte réformer et comment il s'y prendra. Reste à voir si du côté de l’opposition les avis seront aussi positifs….

VIDEO• Le gouvernement wallon réuni autour du plan Marshall

Van Cau veut une Wallonie forte
MAJ 05/09/2007


" Il n'y a jamais eu un grand leader wallon qui ne buvait que de l'eau, mais je ne demande pas que Demotte se mette à boire"
CHARLEROI Au coeur de l'actualité, dès la rentrée parlementaire, Jean-Claude Van Cauwenberghe, député wallon, entend poursuivre son travail en faveur d'une Constitution wallonne. "C'est un débat d'idée qui dure depuis 15 ans. On aurait pu aller plus vite, mais la nécessité d'une constitution a toujours été niée. Elle est pourtant essentielle dans le redressement de la Wallonie. Elle peut la rendre plus forte. Plus moderne. Parler de la Constitution, ce n'est pas être séparatiste. Ce n'est pas jouer avec des allumettes. On veut la fermeté dans un pays uni."
Le Parlement wallon est-il prêt ? "Différentes études ont été menées, il existe une note universitaire sur le contexte international, les propositions flamandes ont été traduites. Constitution ou décret spécial, un travail peut être mené."
Est-ce le moment ? "Avant les élections, ce n'était pas le moment. En 2009, ce ne sera pas le moment. C'est maintenant qu'il faut agir."
La Wallonie et Bruxelles ? "Il faut discuter d'un avenir intrafrancophone. On ne peut rater l'occasion d'une meilleure synergie. Si l'Etat Belgique reste en place, et je le souhaite, on ne devra pas parler de fusion, mais de cogestion. Si, par contre, c'est l'éclatement, on doit penser à faire avec Bruxelles, une fédération."
Que dites-vous à ceux qui ont peur ? "Les craintes vis-à-vis de la constitution sont irrationnelles... ou proche de la superstition."
Les jeunes Wallons ne la portent pas ? " Pourtant, ils doivent embrasser le débat. Je pense à Collignon, Furlan, Ficheroulle, Demeyer. "
Que pensez-vous de Demotte ? "Je compte sur lui. J'espère qu'il n'aura pas peur d'être Wallon. Qu'il sera sans complexe. J'ai compris qu'il veut être au service de la Wallonie. En plus, la Constitution ne s'oppose pas au Plan Marshall... que du contraire."
Est-il assez Wallon pour vous ? "Demotte va vouloir imposer sa marque. C'est un bon gestionnaire. Il n'y a jamais eu un grand leader wallon qui buvait de l'eau, mais cela peut être le cas. Je ne demande pas que Demotte se mette à la boisson, mais qu'il travaille à la Constitution."

MAJ 4/09/07

Le "produit Wallonie" est vendable, estime Rudy Demotte

"Le produit Wallonie est vendable", a déclaré ce mardi le nouveau ministre-président wallon, Rudy Demotte, devant les délégués de la Région wallonne à l'étranger. Le ministre-président a également rappelé qu'il voulait s'affirmer comme "le premier représentant de commerce de la Wallonie", vis-à-vis de la Flandre, "pour lutter contre les clichés poussiéreux et les analyses dépassées", mais aussi vis-à-vis de l'ensemble des partenaires internationaux.Pour cela, le ministre-président ne se muera pas en globe-trotter. "Mais j'entends mettre toute mon énergie au service de la diffusion d'une image positive et attractive de la Wallonie, c'est capital, vital même, pour une Région comme la nôtre", a-t-il rappelé, plaidant pour une collaboration avec les représentants de la Région à l'étranger.


"Plus que jamais, nous devons dès à présent veiller à assurer à nos partenaires étrangers que le Gouvernement wallon est en ordre de marche, et à conforter la confiance qu'ils témoignent à l'égard de notre Région", a-t-il remarqué, rappelant les atouts de la Wallonie comme notamment les aides régionales, européennes, les fonds structurels et les aides d'état.Dans son plaidoyer pour la Wallonie, Rudy Demotte a souligné que la Région vivait de ses exportations et se développait en partie grâce aux investissements d'entreprises étrangères. Pour lui, les chiffres sont éloquents: 21% des sociétés actives en Wallonie sont étrangères.

Elles représentent 25% de l'emploi salarié wallon, 73% du chiffre d'affaires de l'ensemble des sociétés et 65% du total des exportations wallonnes.Pour le ministre-président, les représentants de la Région à l'étranger doivent s'atteler à rassurer les partenaires étrangers, à conforter la confiance qu'ils témoignent à l'égard de la Région. "La rigueur, le respect des engagements et l'ouverture se doivent d'être, comme ils l'ont été jusqu'à présent, les garanties essentielles que la région s'engage à donner à ses partenaires", a conclu Rudy Demotte. (belga)

"L'école, lieu de confiance"

Pour la ministre de l'Enseignement, l'école est redevenue un lieu de stabilité.
Elle passe en revue les nouveautés de la rentrée.
Renforcement des apprentissages de base, gratuité, lutte contre la violence,...

entretien

Trois septembre : l'heure de la rentrée scolaire. Les rangs vont se reformer devant les classes de maternelles et de primaires. Les secondaires suivront. Une rentrée n'allant pas sans son cortège de nouveautés, la ministre de l'Enseignement, Marie Arena (PS), détaille pour "La Libre" et "La Dernière Heure" quelques-unes des mesures qui entrent en vigueur en ce mois de septembre.

1 La nouvelle grille dans le premier degré du secondaire. "Nous renforçons le premier degré commun afin de garantir l'apprentissage des compétences essentielles au sein des 32 heures de cours hebdomadaires." La grille comporte 28 heures de formation commune et quatre heures d'activités complémentaires. Les élèves bénéficient d'une heure supplémentaire de français en 1ère année (5 + 1 = 6) et d'une heure de mathématiques en plus en 2e année (4 + 1 = 5). Les activités complémentaires sont consacrées au soutien des compétences visées au travers de la formation commune. Pour la ministre, "le français et les mathématiques constituent des bases pour les autres cours. Nous voulons lutter contre l'échec et donner à chacun la possibilité de faire son choix de filière à l'âge de 14 ans. L'an prochain, arrivera la réforme du premier degré différencié pour ceux qui n'ont pas obtenu leur certificat d'études de base (CEB)".

Finalement, après consultation des acteurs de terrain, la possibilité est laissée aux élèves qui en ont besoin de suivre une ou deux heures de remédiation supplémentaires en français, mathématiques ou langues modernes. "Nous travaillons dans la concertation. Cela fait trois ans que nous n'avons pas eu de manifestations ! Même si nous pouvons toujours faire mieux, j'ai l'impression que l'école est redevenue un lieu de confiance et de stabilité. La majorité des parents sont satisfaits de l'école et les enseignants que je rencontre sont passionnés par leur métier. Et s'ils peuvent avoir l'impression d'être dirigés sur l'organisation de l'enseignement, je ne touche jamais à la pédagogie. Notre système est l'un des plus libres à ce niveau."

2 Gratuité de l'école. Dès cette rentrée, les écoles ne peuvent plus facturer de frais pour les photocopies en primaire ni de frais pour le journal de classe en secondaire. "Pour certains parents, c'est déjà une somme. Et que les écoles ne viennent pas dire qu'elles n'ont pas les moyens d'offrir le journal de classe aux élèves. Nous avons injecté 40 millions d'euros supplémentaires pour les subventions de fonctionnement en 2006 et il y aura une nouvelle augmentation de 25 millions en 2007."

3 Lutte contre la violence. "Il y a quasi un million d'élèves et des écoles avec 2 000 élèves. Le risque zéro n'existe donc pas, comme dans la société. Mais nous avons des outils pour lutter contre la violence. Plusieurs initiatives seront prises dans le courant de cette année afin d'éviter autant que possible tout acte de violence dans les écoles." Il s'agira, entre autres, de samedis de formation à la gestion de la violence; de la poursuite des mesures de première ligne (équipes mobiles, médiateurs, service d'accrochage scolaire,...); du renforcement de l'éducation à la citoyenneté active et responsable;...

4 Ecole ouverte sur le monde. Dans le cadre du plan "cyberclasses", 40 000 ordinateurs vont être livrés en trois ans dans les écoles wallonnes grâce à une enveloppe de 85 millions d'euros de la Région. "A Bruxelles, il y a moins urgence. Le matériel a été renouvelé plus récemment", commente Marie Arena. Par ailleurs, l'année scolaire 2007-2008 verra le lancement d'un prix destiné à récompenser les meilleurs projets conçus en collaboration entre une classe du 3e degré du secondaire et une entreprise afin de sensibiliser les jeunes à l'esprit d'entreprise. Enfin, on notera que la commission "Publicité" est désormais en place et peut donc examiner les infractions à la loi de 1959 qui interdit toute propagande politique et toute activité commerciale dans les établissements scolaires.




MAJ 31/08/2007
Demotte est "pointilleux"

Le ministre-président souhaite la rentrée parlementaire à la mi-septembre

"Pointilleux. " Ils sont plusieurs ministres wallons à faire remarquer un changement d'attitude dans la gouvernance wallonne.

Premier wallon, Rudy Demotte ne l'a pas caché, il veut "une Wallonie efficace et dynamique." L'homme est connu pour sa rigueur... Déjà lorsqu'il était ministre fédéral de la Santé. Le temps presse pour lui qui n'a que 16 mois pour convaincre. Il attend avec impatience "la rentrée parlementaire à la mi-septembre." Le message est passé aux députés.

Hier, il a présenté officiellement ses deux nouveaux ministres : Marc Tarabella, en charge de la Formation, et Paul Magnette, en charge des Affaires Sociales et de la Santé.

Il a également annoncé une nouvelle façon de travailler : "Nous mettrons sur pied des séminaires gouvernementaux qui auront pour objectif de défricher le terrain sur des sujets précis : Marshall, le fond des communes, les pouvoirs locaux...."

Le premier séminaire sera organisé le dimanche 9 septembre après-midi et aura pour thème l'évaluation du plan Marshall. Les experts de l'IWEPS (Institut Wallon de l'Évaluation, de la Prospective et de la Statistique) y seront attendus. "Le 11 septembre, le rapport sera présenté aux partenaires sociaux, et discuté en gouvernement le 13."

Hier, le dossier de la politique aéroportuaire a été discuté avec la filiale chargée d'assurer des missions de sécurité dans les aéroports. Le Plan Tonus a aussi été évoqué.


Le Gouvernement wallon a effectué sa rentrée ce jeudi sous la présidence de Rudy Demotte, en présence des deux nouveaux ministres, Marc Tarabella, en charge de la Formation, et Paul Magnette, en charge des Affaires Sociales et de la Santé.
Les ministres ont découvert un ministre-président très pointilleux, qui prend connaissance des dossiers en profondeur. Rudy Demotte a ainsi annoncé l'organisation de séminaires gouvernementaux qui auront pour objectif de "défricher le terrain sur des sujets précis". Le premier séminaire sera organisé le dimanche 9 septembre après-midi et aura pour thème l'évaluation du plan Marshall. Cette nouvelle méthode d'examen de dossier, qui permet de prendre plus de recul et d'accorder un temps à la réflexion et à la discussion, sera également appliquée, dans le cadre de la réforme du fond des communes. Concernant le fond des dossiers, le gouvernement a évoqué la politique aéroportuaire et la mise en place de la filiale, dépendant à 51% de la Région et à 49% des deux sociétés de gestion des aéroports wallons, chargée d'assurer des missions de sécurité dans les aéroports.

Magnette embauche
Malgré les vacances, on s’active au gouvernement wallon. Au cabinet de feue Christiane Vienne par exemple, où le politologuo-démineur Paul Magnette devrait bientôt prendre ses quartiers. Le staff du Boulevard de l’Empereur s’agite actuellement pour lui concocter un nid douillet et… ultra-politisé. Les deux bras droits d’Elio Di Rupo, Frédéric Delcor (directeur de l’IEV) et Florence Coppenolle (attachée de presse), peaufinent le casting pour blinder le cabinet en vue des régionales de 2009, et placent déjà quelques copains. Histoire d’instrumentaliser efficacement les deux années de législature qui restent pour imposer Magnette comme tête de liste à Charleroi.
Où personne ne le soutient, hormis les « rénovateurs », et encore… Après les péripéties de l’AWIPH, il ne faut donc pas s’attendre à ce que le successeur de Vienne s’agite et réforme à tout va. Pas d’excellent augure pour le secteur social en Région wallonne… Son cabinet servira davantage les ambitions que place Di Rupo dans Magnette et contre les bonzes carolos…

Éradiquer le chômage, c'est possible
MAJ 31/08/2007

Jules Gazon, professeur émérite à Hec, a imaginé un système contraignant de titres-services mais pour le bien de tous

"Est-il éthique de laisser des gens ne rien faire ? À un point tel que certains en perdent l'estime de soi ? N'est-il pas immoral de laisser naître et grandir des enfants en n'ayant d'autre perspective que l'exclusion du monde du travail ?" Pour Jules Gazon, professeur émérite de Hec-Liège, faculté d'économie, de gestion et de sciences sociales, la réponse à ces questions est non. Pour lui, il est possible d'offrir un statut de travailleur à tous. Et il en fait la preuve dans un bouquin, paru en juin dernier : Ni chômage, ni assistance. Du choix éthique à la faisabilité économique .
"Il y a une dizaine d'années, j'ai été sollicité par la Région wallonne pour trouver des solutions pour remettre les chômeurs au travail , explique Jules Gazon. J'ai, alors, avancé une dizaine d'idées." Restées lettre morte pour la plupart...
À la pension, il a décidé de rédiger un rapport pour les gouvernants concernant la lutte contre le chômage. Après s'être documenté, il est vite venu à la conclusion que le chômage longue durée était intolérable tant pour les actifs que pour les inactifs. Et il a formalisé des propositions en ce sens sous formes de schémas mathématiques pour démontrer leur faisabilité économique.
Il a imaginé un système de titres-services obligatoires. Il s'agit de prélever 2,9 % du coût salarial de chaque travailleur et de les convertir en crédits de proximité. Avec ceux-ci, on pourrait consommer des petits services : transport de personnes, garde de jeunes enfants, jardinage, aide ménagère...
"D'après mes calculs, on pourrait remettre 49 % des chômeurs au travail directement , poursuit le Liégeois. Les autres, inaptes à travailler dans des emplois de proximité - à cause d'un décrochage total par rapport au milieu du travail ou à cause de qualifications trop élevées - seraient dirigés pour la plupart vers des formations de remises à niveau soit vers un nouvel emploi." Ceux qui refuseraient ne recevraient plus d'allocations de remplacement. Les indigents, évidemment, ne seraient pas concernés.
En ces heures de négociations pour un futur gouvernement, il semble que la proposition ne laisse personne indifférent puisque le professeur avoue être en contact assez appuyé avec différents partis politiques, tant flamands que francophones.
Ni chômage, ni assistance. Du choix éthique à la faisabilité économique, par Jules Gazon. L'Harmattan
Mateusz Kukulka

"Je suis prêt et je veux avancer", a déclaré Michel Daerden.
La vignette autoroutière sera très prochainement remise sur la table du gouvernement wallon, a annoncé le ministre wallon de l'Equipement, Michel Daerden. S'il ne veut pas en dire plus sur le contenu, le ministre pense qu'il a trouvé "un système qui est en mesure de séduire Yves Leterme". "Je suis prêt et je veux avancer", a-t-il souligné.Le ministre, qui a annoncé qu'il avait l'ambition de faire du réseau routier wallon "un des plus beaux d'Europe", souhaite égalememt boucler rapidement le dossier de la liaison autoroutière Cerexhe-Heuseux - Beaufays. "C'est la priorité des priorités", a-t-il souligné.
Ce dossier, qui représente un investissement de 400 millions d'euros, pourrait faire l'objet d'un permis d'urbanisme avant la fin de l'année. Les travaux pourraient débuter en 2009 et la liaison pourrait être mise en service en 2012. Au niveau financier, le ministre du Budget présentera un ajustement à la rentrée parlementaire. Le budget 2008 s'annonce cependant quelque peu compliqué. "J'attends les chiffres mais j'ai une grande inquiétude quant aux accords qui seront pris au niveau fédéral. On est nulle part. Je ne sais pas quelles seront les modalités de financement pour les Régions et les Communautés, cela dans un contexte de vieillissement de la population et auquel s'ajoute la hausse des taux d'intérêt", a remarqué Michel Daerden.

Le ministre wallon des chiffres souhaite également mettre en place une administration fiscale wallonne. Au niveau économique, le ministre Marcourt se penchera sur le dossier ArcelorMittal. Le groupe sidérurgique devra se positionner sur la réouverture du haut-fourneau de Seraing, mais également sur la maintien de la phase à chaud. Le problème des quotas des émissions de CO2 devra également être résolu.
Le dossier de l'Airbus A350, qui n'a toujours pas fait l'objet d'un accord de coopération, sera également une des préoccupations du ministre de l'Economie en cette rentrée. Du côté de l'emploi, Jean-Claude Marcourt restera attentif aux chiffres du chômage. Il poursuivra également la mise en place du plan Job Tonic qui a pour objectif la mise à l'emploi des jeunes. (belga)

Rudy Demotte présente le Pacte social pour la Wallonie

"La grève sauvage est à proscrire dans une Région qui s'attache à réussir son redéploiement économique", estime Rudy Demotte.Rudy Demotte, le ministre-président de la Région wallonne, présente, dans des entretiens accordés mercredi aux quotidiens du groupe Sud Presse et au Soir, son Pacte social pour la Wallonie. Il estime notamment que pour "mettre les Wallons au travail", la paix entre patrons et syndicats est nécessaire. "Les conflits nuisent à l'image de la Région", analyse-t-il. "Il faut un nouveau pacte social wallon, liant mouvement syndical, patronat, responsables publics", estime Rudy Demotte dans les colonnes du journal vespéral. Se référant à l'accord obtenu à Charleroi dans le cadre du dossier Ryanair, le ministre-président wallon estime par ailleurs qu'un "délai minimal à respecter avant d'entreprendre des actions de type grève semble être une dynamique qui pourrait être étendue à d'autres secteurs". "Le principe d'une grève sauvage est un type d'action à proscrire dans une Région qui s'attache à réussir son redéploiement économique", avance-t-il dans La Capitale, La Nouvelle Gazette et La Meuse. Il pense que pour les investisseurs, "notre Région pâtit encore de son image gréviste".Il attend également du patronat qu'il considère les syndicats comme son premier partenaire et qu'il s'engage dans un processus de concertation sociale plus important. "Je souhaite des engagements forts tant en ce qui concerne la qualité des contrats, les salaires ou encore la formation". Rudy Demotte prévient: "Je serai un ministre-président de terrain. J'irai partout où les choses bougent en Wallonie, habité par une obsession quasi monomaniaque". (belga)

15 octobre 2007

Forem/VDAB : le jour et la nuit

Vieux stéréotype à la peau dure, le chômeur wallon est paresseux. Soit. Autre caricature, le Flamand est plus travailleur. Re-soit. Mais pourquoi ? Serait-ce dû à une différence génétique ? A une question de culture ? Ou plus « simplement » à une différence d’infrastructure ?


Pour tenter de répondre à cette dernière probabilité, une petite comparaison entre les deux organes régionaux d’aide à l’accès à l’emploi, le VDAB (Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding, service flamand pour le placement et la formation professionnelle) et le Forem, s’impose. Les résultats sont éloquents.

Forem : 3 x plus cher !

Commençons par le commencement, le budget : le Forem fonctionne avec 900 millions € par an (chiffres 2006). Son homologue de Flandre peut compter sur 467 184 000 € annuels. Si on divise le budget par le nombre d’habitants, ça nous fait 257 €/an par Wallon et… 78 par Flamand ! Paradoxal, non ? Par contre, le nombre de fonctionnaires est sensiblement le même des deux côtés de la frontière (linguistique… pour l’instant…). Le VDAB compte 4231 employés à temps plein (0,07% de la population) pour un peu moins de 4000 côté Forem (0,11%). Alors que les Flamands sont nettement plus nombreux, ces organes qui les représentent peuvent compter sur le même effectif, à peu près… Bizarre, non ? Alors, voici la question à 1000 points : à quoi sert le Forem ? A donner du boulot à près de 4000 personnes (enfin quand on dit « boulot », lisez « place ») ? A occuper quelques dizaines de chômeurs ? A faire des concours de cartes ?

Tihange cherche historien

Le taux de chômage est plus ou moins de 4 % en République, euh pardon, en Région flamande. Il est quasi le triple chez leurs voisins. Mais ce n’est pas une nouvelle… Sur les 173 000 demandeurs d’emploi flamands, plus de la moitié (53%) suivent ou ont suivi une formation organisée par le VDAB. Les Wallons ne sont que 10% sur les 274 000 chômeurs à bénéficier du même soutien… Et encore, qui dit formation ne veut pas dire tremplin vers un emploi, faute de ciblage des profils (nous en parlerons plus bas par rapport aux offres d’emplois)… Parfois, pour ne pas dire souvent, les formations offertes aux Wallons ne sont qu’une manière de les occuper. Ou de se rappeler à eux, quitte à proposer une formation incongrue en regard du profil, du parcours du parasite, euh pardon, du demandeur d’emploi… Exemple ? Un candidat en Histoire a dernièrement reçu une proposition de formation pour devenir… infographiste à la centrale de Tihange ! Et, renseignements pris, ce n’était pas une blague… De pareils cas ne sont malheureusement pas isolés. Certains jeunes, et moins jeunes, sur le marché de l’emploi depuis deux ans, n’ont toujours pas reçus de signes de vie du Forem (à part au moment de l’inscription…).

VDAB : 11 x plus d’offres !

Sans tirer sur l’ambulance, abordons la question des offres d’emploi (car c’est une des missions principales de ces institutions, selon leurs statuts légaux). Là où le VDAB transmet plus d’un million d’offres sur une année (chiffre 2006 : 1 100 000), son pendant francophone et germanophone en est (plus ou moins hein, c’est pas l’armée ici) péniblement à 100 000… Il faut néanmoins relativiser ce chiffre (sinon on va être accusés d’apporter de l’eau au moulin des négociateurs flamingants de l’orange-bleue – qui vire au brun tellement ça fait longtemps qu’elle traîne sur la table). Le VDAB inclut dans ses chiffres flatteurs les offres émanant des agences d’intérim. Ce qui semble logique puisque le public visé s’y retrouve au final. Mais pas pour le Forem, qui veut rester l’interlocuteur unique des entreprises qui passent par lui (et parce que les entreprises wallonnes ne font pas confiance au Forem, alors que les flamandes le font au VDAB)…

Ostende : trois refus = exclusion

Le ciblage est ici encore absent du côté wallon. Au nord du « pays », un système testé entre autres à Ostende a fait ses preuves. Le demandeur d’emploi se voit offrir trois emplois correspondant à son profil. S’il n’y donne pas suite, il doit accepter le suivant, faute de quoi il perd ses allocations… Si on peut s’indigner d’un tel contrôle – la fameuse « chasse aux chômeurs » n’est pas loin – les chiffres montrent que ça marche…

Pourquoi ne pas faire la même chose au Sud ? Pourquoi les bureaux du Forem ne sont-ils accessibles que les matinées alors que les antennes locales du VDAB sont ouvertes toute la journée ? Ah oui, on oubliait les concours de cartes…

Un plan d'action remplit 2.500 jobs critiques
Des plans spéciaux de formation dans dix secteurs professionnels ont permis de trouver assez de candidats pour pourvoir 2.500 emplois vacants qualifiés de critiques en Flandre. C'est le résultat de la première année de mise en oeuvre des conventions sectorielles flamandes. Ces accords sectoriels courent sur deux ans et ont été conclus entre les pouvoirs publics et 24 secteurs d'activité. Ils contiennent des conventions de stage pour les jeunes, ainsi que des conventions de formations et de diversité.

Un an après leur mise en oeuvre, les conventions semblent être un succès dans les dix secteurs où elles ont été appliquées. Pas moins de 1.160 plans d'expérience professionnelle ont été lancés, de même que 516 stages de perfectionnement, 416 lieux de stage supplémentaires ont été trouvés et 480 formations professionnelles ont été menées dans le secteur du transport, avec en ligne de mire la mobilité des jeunes.

Tous ces efforts ont permis de pourvoir 2.500 fonctions en pénurie, allant des comptables et informaticiens aux techniciens et spécialistes du traitement du bois. De plus, 83 entreprises ont conclu un plan de diversité. Le ministre flamand de l'Emploi, Frank Vandenbroucke (sp.a), veut voir ce nombre augmenter, mais insiste sur l'approche constructive des entreprises. (belga)

04 juillet 2007

Baisse du nombre de demandeurs d'emploi en Wallonie

Les chiffres de la demande d'emploi en Wallonie sont à la baisse.

Entre avril et mai, ils ont chuté de 9.448 unités pour atteindre 250.385 demandeurs d'emploi inoccupés. En juin 2007, la tendance reste la même avec un total de 236.197 demandeurs d'emplois soit une diminution de 9,4 %, explique le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt, mardi dans un communiqué. La baisse la plus sensible concerne la population de 30 à 40 ans (-19 %).

L'unique hausse parmi les différentes catégories concerne les +de 50 ans (+13,6 %). A noter que la catégorie des -25 ans, dont le Ministre Marcourt fait sa priorité, via notamment le plan JobTonic, est également en baisse (-14,9 %). (belga)

La Belgique toujours à la traîne pour l'emploi des jeunes

Le chômage dans l'eurozone en mai dernier atteignait 7,0%, en légère baisse par rapport au 7,1% enregistrés en avril. En Belgique, ce chiffre était de 7,4% pour l'ensemble des travailleurs, mais de 19,2% auprès des jeunes de moins de 25 ans, l'un des plus mauvais chiffres européens, selon des chiffres Eurostat diffusés mardi.

Seuls les Pays-Bas tirent leur épingle du jeu, avec 5,7% des jeunes de moins de 25 ans au chômage. En France, ce chiffre atteint 21,9%, et 11,9% en Allemagne.

Selon les statistiques diffusées mardi, l'Union européenne comptait en mai 16,4 millions de chômeurs, dont 10,4 millions vivant dans les pays ayant l'euro pour monnaie. Il y a un an, ces chiffres étaient respectivement de 18,6 et 11,8 millions. (belga)

05 juin 2007

Fiers d'être chômeurs: encore un cliché à jeter!

Six Wallons sur dix se disent d'accord pour limiter les allocations de chômage dans le temps.Les femmes du sud du pays semblent plus favorables à une régionalisation de l'emploi.
Patatras... Voilà encore un préjugé et non des moindres qui s'effondre... Dans le catalogue négatif sur la Wallonie et les Wallons qui fait les délices d'une certaine Flandre nationaliste, l'on souligne volontiers que les "gens du Sud" s'enlisent dans le chômage et qu'ils cultivent même "con amore" cette particularité.
Ce n'est pas vrai à en croire notre sondage "Tell Me More - La Libre Belgique" puisque 60,40 pc des personnes interrogées sont d'avis qu'il faut limiter dans le temps l'octroi des allocations de chômage alors que 26,30 pc pensent le contraire et que 17 pc ne se prononcent pas.
Constat tout aussi positif : les plus jeunes, à savoir les 18-35 ans sont aussi de cet avis et l'on monte même à 63 pc chez les 36-50 ans qui sont dans la fleur de l'âge du moins pour un grand nombre d'entre eux sur le terrain de la carrière professionnelle. Et si l'on fait jouer la variable du sexe, l'on constate que les hommes sont plus favorables que les femmes à une limitation temporelle dans l'octroi.
Partagés sur les allocations
Cela dit, si les Wallons pourraient accepter une restriction dans le temps, ils ne sont pas d'avis que les allocations de chômage sont trop élevées. En réalité, ils sont plutôt partagés sur cette question. Si un quart de la population, 26 pc en fait, estime que les chômeurs reçoivent trop, pas loin de la moitié des Wallons - 46,10 pc - pensent que les sommes allouées ne sont pas exagérées. Enfin, 27,90 pc ne se prononcent pas. Lorsqu'on ventile ces données par catégories d'âge, il apparaît que les 51-65 ans sont un peu plus nombreux à l'estimer - de l'ordre de 51,48 pc - que les catégories d'âge inférieures. Enfin, si l'on interpelle les pensionnés sur la question, ils ne sont plus que 38,72 pc à le penser. Une donnée à relier peut-être au niveau des pensions qui sont loin d'être mirobolantes pour certaines catégories socio-professionnelles ou pour les travailleurs indépendants. Enfin, si l'on prend le sexe en considération, il n'y a guère d'écart entre la conception masculine et féminine.
Le sondage "Tell Me More - La Libre Belgique" évoquant aussi l'emploi, ne pouvait esquiver la question de son éventuelle régionalisation. L'on sait que c'est le cheval de bataille du Parti socialiste flamand et que cette revendication revient aussi dans les programmes des autres formations politiques du nord du pays.
Partagés sur l'emploi régionalisé
Le moins que l'on puisse dire est que, sans doute faute d'une information très détaillée et étayée sur la question, les Wallons sont plutôt partagés... En effet, partisans et adversaires d'une régionalisation de l'emploi se retrouvent presque à égalité puisque 39,50 pc des "gens du Sud" y sont favorables pour 42,80 pc qui s'y opposent. Ni franc soutien ni rejet définitif donc, mais il y a quand même près d'un Wallon sur cinq - 17,70 pc - qui ne se prononce pas !
En considérant les catégories d'âge, il apparaît que l'idée effraie moins les 18-35 ans et les 36-50 ans que les catégories des aînés. Et une régionalisation potentielle de l'emploi fait bien davantage peur aux hommes qu'aux femmes de Wallonie : l'idée rebute près de 53 pc des premiers nommés alors que 44,68 pc des secondes la soutiendraient.
Mais encore faut-il savoir ce qu'on entendrait par là. Puisque pour l'heure, on en est réduit à faire des conjectures, les sondeurs ne se sont pas aventurés sur ce terrain un tantinet miné...

01 juin 2007

Le taux de chômage passe sous la barre des 6 % en Flandre

Le taux de chômage passe sous la barre des 6 % en Flandre
En mai, le taux de chômage s'est élevé à 5,94 pc en Flandre, passant ainsi sous la barre des 6 %, selon les chiffres dévoilés par le ministre flamand de l'Emploi, Frank Vandenbroucke (sp.a). A la fin du mois de mai, la Flandre comptait 167.302 demandeurs d'emploi, ce qui représente une baisse annuelle de 20,8 %. En avril 2007, le taux de chômage atteignait encore 6,13 %. Par ailleurs, le mois écoulé a également été marqué par la première baisse du chômage des plus de 50 ans (-0,9 %). Le chômage des jeunes de moins de 25 ans a quant a lui chuté de 31,2 % entre mai 2006 et mai 2007. A noter également que le taux de chômage s'élevait à 7,13 % pour les femmes et à 4,97 % pour les hommes. Enfin, des reculs ont aussi été enregistrés pour le chômage de courte durée (-22,4 %), pour celui compris entre un et 2 ans (-42,5 %) et pour celui de plus de 2 ans (-1,1 %). Ces chiffres ne doivent toutefois pas conduire à trop d'autosatisfaction, a estimé Frank Vandenbroucke en rappelant que près de 170.000 Flamands cherchent toujours un emploi. (belga)

18 février 2007

Trop de chômage chez les jeunes belges

L'OCDE, vient de publier un rapport très critique sur le chômage des jeunes. La Belgique ne ferait pas assez d'efforts pour aider les jeunes à trouver un emploi. En conséquence, l'OCDE propose quelques recettes spectaculaires

Le taux de chômage des 15-24 ans tourne autour de 20% dans notre pays. Sans surprise il s'agit surtout de jeunes peu voire pas qualifiés. Ou alors de jeunes dont les qualifications ne correspondent pas aux besoins des entreprises. Pour l'OCDE, L'organisation de coopération et de développement économique, il faut améliorer les performances de l'enseignement et l'offre de formations. Mais il faudrait également aller plus loin, rendre le marché du travail encore plus flexible. L’OCDE suggère que la Belgique change radicalement le système des allocations d'attente. En pratique, cela reviendrait à les supprimer. Pour le ministre de l'emploi Peter Vanvelthoven, c'est non.

Autre constat de l'OCDE, les jeunes restent trop souvent bloqués dans des contrats précaires. Alors pour faciliter la transition vers des contrats à durée indéterminée, l'OCDE propose une sorte de contrat intermédiaire. Plus de protection que dans les contrats précaires, mais moins de protection que dans les contrats à durée indéterminée. Mais là encore, pour les autorités belges, c'est non.