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21 mai 2008

La SWL met le Foyer namurois sous gestion rapprochée

La Société Wallonne du Logement (SWL) a décidé de placer le Foyer Namurois sous gestion rapprochée, a-t-on appris mardi auprès du président de la société namuroise, Jacques Etienne.Le mois passé, un audit réalisé par la SWL avait placé cette société de logement social au coeur de l'actualité. Le document faisait état de l'attribution de logements en fonction de l'origine des candidats et, ce, pour garantir la mixité culturelle dans ce secteur. Il évoquait également des problèmes de gestion, notamment comptables. Le conseil d'administration de la SWL, réuni lundi soir, a décidé pour ce deuxième aspect de placer le Foyer Namurois sous gestion rapprochée, en collaboration avec le Commissaire de la SWL dans cette société. La décision n'a toutefois pas encore été notifiée officiellement. Le Foyer Namurois ne conteste nullement cette initiative. "Cette décision, si elle est confirmée, n'est pas vécue comme une sanction, ni comme un désaveu par le Foyer namurois", a souligné M. Etienne.
Au contraire, les audits réalisés par la SWL sur l'ensemble des sociétés locales de logement constituent, à ses yeux, une aide pour objectiver les imperfections dans la gestion de ces sociétés et les corriger.L'audit portant sur le Foyer a, à ce titre, formulé des remarques qui appellent des mesures de correction et d'amélioration, rappelle-t-il. M. Etienne fait également remarquer que la SWL n'a pas estimé opportun d'envoyer un commissaire spécial qui se serait substitué aux organes de gestion du Foyer Namurois, comme ce fut le cas pour d'autres sociétés. Ces organes conservent donc toutes leurs prérogatives. "Si cette décision est confirmée officiellement, le Foyer namurois l'accueille de bonne grâce et s'engage avec optimisme et sérénité dans le processus indiqué par la SWL", dit encore M. Etienne.

22 avril 2008

Les compétences du directeur du Foyer fontainois jugées insuffisantes

Le directeur-gérant du Foyer fontainois, Marc Minneboo, en poste depuis 2004, est critiqué dans sa gestion et la Société wallonne de Logement (SWL) lui demande de faire un pas de côté, estimant que ses compétences sont insuffisantes pour gérer un parc de mille habitations, écrit mardi le quotidien La Nouvelles Gazette.
Début 2007, trois responsables du Foyer de Fontaine-l'Evêque, dont Marc Minneboo, avaient été inculpés pour abus de biens sociaux, détournements et non-respect de la législation en matière de marchés publics. Malgré ses efforts pour redresser la barre du Foyer fontainois, M. Minneboo n'a pas convaincu le commissaire spécial du Gouvernement wallon qui constate la persistance de certaines infractions. Indépendamment du renvoi possible des trois principaux inculpés devant un tribunal correctionnel, la SWL a fait procéder à une évaluation du travail du directeur-gérant.
Les experts de la SWL le verraient plutôt dans une fonction technique au sein du Foyer fontainois. Marc Minneboo, qui devait se prononcer lundi sur cette proposition, est en arrêt maladie. En refusant un reclassement dans une fonction publique, il risque le licenciement. Cette réorientation professionnelle conduit à un barème salarial inférieur et au renoncement de certains avantages.

25 décembre 2007

André Gilles, le député cumulard

Le député permanent (PS) a été président et directeur de la Jemepienne durant 10 ans. Pas de trace d'approbation des notes de frais qui sont mal justifiées au sein de la société.
Après Charleroi, le bassin de Liège serait-il dans l'oeil du cyclone? Le premier examen de la Société wallonne du logement (SWL) a épinglé deux sociétés de logements publics dont la «Jemepienne» (Seraing). Elle vient d'ailleurs de recevoir une visite de 5 jours des enquêteurs de la SWL pour un examen approfondi.
En matière d'éthique, c'est la situation de son président André Gilles (PS) qui interpelle. Député permanent, il a cumulé pendant plus de 10 ans les fonctions de président et directeur-gérant de la «Jemepienne» avec à la clé une rémunération mensuelle de 4 458 €, sans compter les jetons de présence. «Il n'y avait pas d'incompatibilité légale à assumer les deux fonctions, il n'y avait pas de cumul de rémunérations puisqu'en tant que président, je faisais le travail du directeur-gérant et que ma rémunération a juste été augmentée. D'ailleurs, depuis novembre 2005, il y a un directeur-gérant distinct du président et ma rémunération a été revue à la baisse. Sans attendre qui que ce soit, depuis janvier, j'ai fait baisser ma rémunération de président et je ne touche que 279 €/mois», dit André Gilles.
Il détient au total une dizaine de mandats dont 4 rémunérés (président de l'Association liégeoise d'électricité, etc.). Mais curieusement, on ne retrouve pas trace de son mandat de président de la «Jemepienne» dans la liste du «Moniteur belge». «C'est une erreur du «Moniteur», car j'ai tout envoyé», précise-t-il.
Le résumé des travaux de «scanning» de la SWL indique plusieurs dysfonctionnements et des conflits d'intérêts à la «Jemepienne». «Pas de cahier de charges pour les procédures négociées, certaines clauses étaient de nature à limiter ou exclure le jeu normal de la concurrence», lit-on dans le résumé confidentiel dont nous avons eu connaissance. Le réviseur externe Wilmet qui a ausculté la société indique que le comité d'attribution des logements ne rend aucun compte au conseil d'administration. «Il existe selon les informations recueillies un risque de conflit d'intérêts potentiel dans la mesure où la mère d'un administrateur est locataire, le fils d'un administrateur est ouvrier dans la société. Il n'y a aucune procédure particulière qui encadre le choix du commissaire-réviseur. Pas d'évaluation annuelle», écrit-il.
Vol dans la caisse
En ce qui concerne l'organisation administrative et financière, les risques identifiés par le réviseur sont importants: pas de trace d'approbation des notes de frais, justifications incorrectes des notes de frais. Le réviseur Wilmet redoute des risques de favoritisme dans l'attribution de certains marchés. «Les frais généraux liés à l'entretien et aux réparations du parc immobilier sont importants et confiés principalement aux fournisseurs Votre style et Weiler & fils», note-t-il. Il relève l'absence de la double approbation des frais généraux comme prévu par la procédure. Il dénonce aussi une procédure d'engagement du personnel «très informelle». Le comptable serait seul responsable de la caisse qui présente un vol de 1 798 € en janvier.
© La Libre Belgique 2006 - Mis en ligne le 07/06/2006

12 octobre 2007

"La Carolo" veut aller en justice contre Ethias et la SWL

La Carolo attaque Di Rupo

La célèbre société de logement de Charleroi va réclamer à ses administrateurs “historiques” des dédommagements pour les malversations objectivées dans leur gestion. Le préjudice se chiffrerait à plusieurs millions d’euros. La Carolo entend poursuivre l’ensemble des administrateurs de la société, à savoir Claude Despiegeleer et sa suite (tous PS), ainsi que le commissaire du gouvernement, Jean-Claude Henrotin (PS). L’action vise également la Société wallonne du logement (majorité de PS) pour n’avoir pas rempli ses missions de tutelle vis-à-vis de la société carolorégienne. La Carolo cite aussi la compagnie d’assurances Ethias (dont Elio Di Rupo est administrateur) qui assurait les administrateurs en responsabilité civile et professionnelle. A mieux y regarder, il semble que cela ne sera jamais qu’un transfert de fonds entre le PS et des PS !

La Carolo, la société de logement carolorégienne, va réclamer à ses administrateurs "historiques" des dédommagements pour les malversations objectivées dans leur gestion. Le préjudice se chiffrerait à plusieurs millions d'euros.
La Carolo entend poursuivre l'ensemble des administrateurs de la société, à savoir Claude Despiegeleer et sa suite, mais aussi les deux directeurs gérants, Luc Frère et Alain Carlier, ainsi que le commissaire du gouvernement, M. Henrotin auquel il reproche de n'avoir pas introduit les recours opportuns en temps voulu.

L'action vise également la Société wallonne du logement pour n'avoir pas rempli ses missions de tutelle vis-à-vis de la société carolorégienne. La Carolo cite aussi la compagnie d'assurances Ethias qui assurait les administrateurs en responsabilité civile et professionnelle. (belga)

02 octobre 2007

Le directeur général de la SWL inculpé de faux et usage de faux

SWL : "Alain Rosenoer n'est pas inculpé"

Alain Rosenoer, directeur de la SWL a affirmé samedi, via son avocat, qu'il n'a pas été inculpé par la juge d'instruction France Baeckeland, et maintient avoir averti immédiatement son ministre de tutelle, le ministre wallon du Logement André Antoine. Alain Rosenoer, directeur de la société wallonne du logement (SWL) réagit ainsi via un communiqué de presse émis par son avocat, Me Eric Lemmens, à l'article paru dans Le Soir de ce samedi.


L'article annonçait l'inculpation d'Alain Rosenoer pour faux et usage de faux dans le cadre de l'affaire de la Carolorégienne. "Alain Rosenoer n'a jamais été inculpé dans le cours de l'instruction menée par Mme le juge d'instruction France Baeckeland", affirme l'avocat, qui précise que le directeur de la SWL a reçu, mercredi, une convocation à comparaître devant la chambre du conseil de Charleroi. "Alain Rosenoer a pris connaissance et reçu copie du réquisitoire de M. le procureur du Roi de Charleroi ce jeudi 25 octobre 2007. C'est par ce réquisitoire que M. le procureur du Roi de Charleroi, dans un seul et même acte, a à la fois qualifié d'inculpé Alain Rosenoer et demande à la chambre du conseil de Charleroi de prononcer à l'égard d'Alain Rosenoer un non-lieu au motif qu'il n'existe pas de charges à son encontre", écrit Me Lemmens dans le communiqué. L'avocat affirme aussi que le jeudi 25 octobre 2007, dans l'heure de la réception du réquisitoire, Alain Rosenoer en a informé complètement son ministre de tutelle, André Antoine, au cours d'un entretien téléphonique vers 20 heures. Et le vendredi 26 octobre 2007, il lui a également transmis par fax, une copie intégrale du réquisitoire. "Par ailleurs, Alain Rosenoer réaffirme avec force qu'il n'a jamais commis la moindre infraction et qu'il a toujours assumé les devoirs de sa charge avec diligence et probité. Il ne peut que se féliciter de constater que le réquisitoire tracé en cette affaire le conforte, puisque ce réquisitoire requiert de la chambre du conseil qu'elle prononce à l'égard d'Alain Rosenoer un non-lieu à défaut de charges à son encontre", conclut le communiqué de l'avocat du directeur de la SWL. (belga)

EN SAVOIR PLUS: Le directeur de la SWL inculpé
EN SAVOIR PLUS: SWL : Le MR demande une réunion du conseil d'administration
EN SAVOIR PLUS: SWL: la confiance d'André Antoine ébranlée


Alain Rosenoer, directeur général de la Société wallonne du logement est inculpé depuis plusieurs semaines dans le cadre du dossier carolorégienne. Le ministre du logement, André Antoine l'ignorait encore vendredi, écrit samedi Le Soir.



Il est inculpé de faux et usage de faux. Il aurait fait établir un rapport d'audit cachant des informations compromettantes sur des fautes de gestion et leurs auteurs, notamment en vue d'atténuer la responsabilité de Claude Despiegeleer.
Un autre directeur de la SWL est inculpé pour les mêmes faits.
La deuxième inculpation a trait à des mesures prises contraires au décret instituant le Code wallon du logement.
Le ministre du Logement n'a pas été informé. Le gouvernement pourrait décider de se substituer à la direction de la SWL.
Parmi les douze autres inculpés figure notamment un notaire de Charleroi, Hubert Michel.

DIVERS sam 27 oct

11 septembre 2007

Contrat de gestion signé pour la SWL

Deux ans après le début de l'affaire de la Carolo, le secteur du logement social tente de redorer son blason. Un premier pas a été franchi ce lundi lors de la signature à Charleroi du contrat de gestion de la Société wallonne du logement.

Source:Info radio - 11 sep 2007 09:23
La maison-mère chapeaute les septante-deux sociétés locales. Le texte, négocié avec le gouvernement, est un outil de travail qui prévoit les missions de la Société wallonne du logement pendant les cinq années à venir. Maîtres-mots : éthique et bonne gouvernance avec les moyens qui vont avec.

Des moyens immobiliers d'abord pour rencontrer la demande. Le nouveau contrat prévoit la rénovation des anciens logements et la construction de nouveaux: 2.000 par an. Des moyens financiers ensuite, la société wallonne recevra du gouvernement une dotation annuelle: sept millions et demi d'euros...

Le contrat veut mettre fin à l'amateurisme dans les sociétés de logements: exigence de diplômes pour les directeurs-gérants et formation des administrateurs. Quinze top managers seront engagés pour conseiller et contrôler les septante-deux sociétés locales. Pour le président de la maison-mère, la révolution éthique est en route.

Les passe-droits, les arrangements entre amis, ces mauvaises habitudes, le secteur espère en être quitte. Signe d'une évolution positive: deux ans après la Carolo, les commissaires spéciaux encore actifs dans une dizaine de société auront tous bouclé leur mission d'ici quelques mois.

04 juillet 2007

La SWL lancera un nouveau marché public pour consultance financière

La Société Wallonne du Logement (SWL) lancera prochainement un nouveau marché public pour se doter des services d'un consultant financier après la résiliation du contrat signé en 1997 avec l'Institut de Cambisme et de Finance internationale (IFCA), a-t-on appris mardi. Sur ses conseils, la SWL avait effectué en 2000 un placement de 15 millions d'euros, géré par la Société Générale de Paris, avec un rendement annuel escompté de 8 pc, mais l'opération n'a généré aucune plus value, révélaient mardi les quotidiens du groupe Sud Presse.

La rupture de contrat, décidée par le conseil d'administration de la SWL le 28 juin, intervient après une série de remarques internes sur la mission confiée à l'IFCA pour certains placements et n'a aucun lien avec les récentes révélations dans la presse sur sa gestion des fonds de pension des hôpitaux publics de Charleroi, assure-t-on à la SWL.
La Société Wallonne du Logement ne se constituera par ailleurs pas partie civile, "parce qu'elle n'a constaté aucune irrégularité par rapport au contrat. Les 8 pc d'intérêts annuels espérés n'étaient nullement garantis et, de plus, d'autres placements conseillés par l'IFCA n'ont pas connu la même issue" précise son porte-parole.

"Durant les premières années du placement concerné, les marchés se sont effondrés et le portefeuille d'actions a été restructuré, pour éviter tout risque de perte de capital. Selon notre spécialiste financier interne, c'était un coup de malchance" ajoute-t-il.

Dans un communiqué diffusé mardi, le ministre wallon du Logement, André Antoine, (cdH) détaille l'historique de cette opération financière et indique qu'elle a subi une chute constante des cours. Il ajoute avoir demandé, le 25 juin 2007, un rapport à la SWL sur sa collaboration avec l'IFCA, citée dans la presse dans le cadre d'une instruction sur la gestion du fonds de pensions des hôpitaux publics carolorégiens.

En 1997, la SWL ne disposait pas de consultant financier et c'est le commissaire du gouvernement wallon de l'époque qui lui a suggéré de s'adresser à l'IFCA. Des précisions sur les honoraires ou commissions perçus par cet Institut n'ont pu être obtenues. A noter que le contrat entre la SWL et la Société Générale de Paris imposait à la première des indemnités importantes en cas de résiliation avant terme, soit mai 2007.

Le manque à gagner du placement des 15 millions est de minimum 4 millions et maximum 7 millions, comme l'indiquait Sud Presse. Le rendement se serait élevé en 2007 à la moitié d'un de ces deux montants, si la SWL avait eu recours à un placement ordinaire et sans risques.

03 juillet 2007

Le logement social wallon floué de 7 million d'euros

Les conseils de l'IFCA, société de placements soupçonnée de corruption dans son traitement du fonds de pensions des hôpitaux publics carolos, auraient coûté des millions d'euros aux logements sociaux wallons. En 2000, l'Institut de cambisme et de finances (IFCA) a fait placer les 15 millions d'euros économisés par la Société publique wallonne du logement (SWL) dans un panier d'actions géré par la banque Société Générale de Paris.

Le rendement annuel promis était de 8%, mais sept ans plus tard, les logements sociaux n'ont toujours pas perçu le moindre centime d'intérêt, écrivent les journaux du groupe Sud Presse. Cette affaire présente, selon les quotidiens, de nombreuses similitudes avec l'affaire du fonds de pensions des Hôpitaux publics carolos (ISPPC). La SWL a annoncé qu'à l'instar de l'ISPPC, elle a décidé de rompre ses liens avec l'IFCA. (belga)

ISPPC: 37,50 millions placés en actions en 2000

Le dossier des fonds de pension de l'Intercommunale de Santé publique du Pays de Charleroi (ISPPC), mis au jour en juin 2006 par Le Vif, a été mis à l'instruction à Charleroi en décembre, chez la juge France Baeckeland, du chef de corruption active et passive. Des avantages auraient pu être accordés dans le cadre de l'attribution de la gestion de ces fonds de pension à la société IFCA (Institut de Cambisme et de Finance internationale).Le fonds de pension de l'ISPPC, qui travaillait jusque là avec Ethias, avait, en septembre 2000, misé 1,5 milliard de francs belges (environ 37,50 millions d'euros) via IFCA dans des placements spéculatifs relevant de la Branche 23 (actions). Ethias ne pouvait pas investir dans ce type de placements. Le pactole a fortement perdu de sa valeur peu après, suite au crash boursier. La récupération du montant placé est garanti au terme, en 2011.IFCA, petite société de gestion, gérait déjà à l'époque de l'accord, pour plusieurs dizaines de milliards d'euros des fonds publics. Le contrat prévoit qu'IFCA percevra une commission au terme du contrat, pour autant que l'intérêt du placement dépasse les 8%. La commission s'élèverait à 1,5% au-delà de ces 8%. (belga)

22 mai 2007

La gabegie à la Carolo, dès 1999

MAJ 22/05/07

Comptes parallèles révélés

Le receveur communal de Charleroi se prépare à informer la justice ce mardi sur l'existence de comptes parallèles ayant existé au département communal du 3e âge de la Ville de Charleroi, alors sous l'autorité de l'actuel bourgmestre, le socialiste Léon Casaert.

Le receveur communal de Charleroi se prépare à informer la justice ce mardi sur l'existence de comptes parallèles ayant existé au département communal du 3e âge de la Ville de Charleroi, alors sous l'autorité de l'actuel bourgmestre, le socialiste Léon Casaert.
Ce département organisait régulièrement des voyages, des spectacles et autres activités d'animation en faveur du troisième âge. Les sommes payées (places de spectacle, prix des voyages, etc) semblent avoir d'abord été congelées sur un compte de la Ville, hors comptabilité officielle, avant d'être redirigées vers les prestataires de services ad hoc. Le compte n'a été fermé que trois mois après l'installation de la nouvelle majorité PS-cdH-MR.
Dans l'entourage du bourgmestre, on parle de "comptes de transition" qui ne respectaient "pas vraiment" les règles, mais qui n'ont engendré aucun enrichissement personnel ni aucun détournement. La semaine dernière, la Ville a régularisé ces activités en modifiant les statuts de la régie communale autonome et en y ajoutant des missions de type voyages, animations, spectacles.


Le bourgmestre de Charleroi dans la tourmente


Le receveur communal de Charleroi se prépare à informer la justice ce mardi sur l'existence de comptes parallèles

Ces comptes étaient liés au département communal du 3e âge de la Ville de Charleroi, alors sous l'autorité de l'actuel bourgmestre, le socialiste Léon Casaert.Ce département organisait régulièrement des voyages, des spectacles et autres activités d'animation en faveur du troisième âge. Les sommes payées (places de spectacle, prix des voyages, etc, ...) semblent avoir d'abord été congelées sur un compte de la Ville, hors comptabilité officielle, avant d'être redirigées vers les prestataires de services ad hoc. Le compte n'a été fermé que trois mois après l'installation de la nouvelle majorité PS-cdH-MR. Dans l'entourage du bourgmestre, on parle de "comptes de transition" qui ne respectaient "pas vraiment" les règles, mais qui n'ont engendré aucun enrichissement personnel ni aucun détournement. La semaine dernière, la Ville a régularisé ces activités en modifiant les statuts de la régie communale autonome et en y ajoutant des missions de type voyages, animations, spectacles.

Réactions des Ecolos Les conseillers communaux Ecolo Luc Parmentier et Xavier Desgain ont réagi mardi à l'annonce de l'existence d'une caisse parallèle qui aurait fonctionné au département 3e âge de la ville de Charleroi, département géré aujourd'hui encore par le bourgmestre PS Léon Casaert. Ecolo réclame notamment des "explications publiques plausibles".Pour le parti de l'opposition communale, "la découverte de 'cadavres dans les placards' continue à Charleroi, rappelant chaque semaine l'étendue et la gravité de la malgouvernance socialiste".Après avoir énuméré les autres affaires découvertes ces derniers mois, et en s'étonnant de l'absence de réaction officielle à propos de ce dernier dossier, Ecolo Charleroi réclame que M. Casaert sorte de son mutisme et fournisse "des explications publiques 'plausibles' aujourd'hui même sur ce dossier".Ecolo demande la lumière sur ce compte et que des explications précises soient apportées au Conseil communal. La majorité actuelle doit, selon les Verts, également s'expliquer sur son délai de réaction par rapport à ce compte "apparemment clôturé au mois de février, soit trois mois après le début de la législature communale".Ils demandent aussi que plainte soit déposée par la Ville contre les gestionnaires et les responsables politiques de cette caisse noire, et que ceux-ci assument "l'entièreté de leurs responsabilités".

Casaert réplique en gymnaste

« C'était une question de souplesse ». C'est ainsi que le bourgmestre Léon Casaert (PS) a résumé à Charleroi la raison d'être de la « caisse noire » du 3e âge, en fait trois comptes bancaires parallèles qui n'entraient pas dans la comptabilité communale.
Ces comptes, a-t-il expliqué, existaient déjà du temps de son prédécesseur décédé, et avaient été créés en 1990, pour servir en quelque sorte de transit, pour payer les spectacles et les voyages destinés au 3e âge, un département que Léon Casaert a géré jusqu'en octobre dernier, et qu'il continue à gérer actuellement, tout en étant devenu bourgmestre.
Ces comptes ont été ouverts avec l'aval du secrétaire communal et du receveur communal d'alors (tous deux inculpés depuis lors pour d'autres causes), a-t-il encore précisé.

En décembre dernier, lors de l'installation de la nouvelle majorité, il a été décidé de mettre de l'ordre dans ces comptes, et il a été décidé la semaine dernière de les supprimer, confiant désormais la gestion de ces spectacles et ces voyages à la Régie communale autonome.
Pour le reste, le bourgmestre, qui avoue ne pas avoir ignoré l'existence de ces comptes, a estimé qu'ils ne lui avaient pas paru anormaux. Le dossier a cependant été transmis dès mardi par le receveur communal au procureur du Roi de Charleroi Christian De Valkeneer, qu'il devait rencontrer en fin d'après-midi.
Interrogé sur les éventuelles conséquences politiques de cette nouvelle découverte pour sa majorité, Léon Casaert a estimé qu'il n'y avait « aucune faille », pas plus qu'il n'avait senti à son égard de « perte de confiance ».
Quant aux mouvements enregistrés sur ces comptes, ils n'ont, à sa connaissance, donné lieu à aucune irrégularité comptable, a-t-il encore indiqué, pas plus qu'on n'y a constaté de traces de détournement ou d'un enrichissement personnel.
Le budget des spectacles représentait environ 50.000 euros par an. Il a également reconnu qu'il avait été un des deux signataires des comptes concernés mais s'il y a eu irrégularité, elle n'avait rien de frauduleux, selon lui.
Questionné sur une éventuelle inculpation personnelle dans ce dossier, le bourgmestre de Charleroi s'est demandé sur base de quoi il pourrait être inculpé dans cette affaire.

Caisse noire Charleroi : Philippe Van Cau dégage toute implication

Philippe Van Cauwenbergh assure qu'il n'est pour rien dans la divulgation d'une nouvelle caisse noire carolo.Quatrième échevin de Charleroi et notamment en charge des Sports, Philippe Van Cauwenberghe a réagi mercredi, après la mise à jour d'une "caisse noire" au département 3e âge de la ville. Il s'insurge, dans un communiqué, à propos d'une hypothèse selon laquelle cette mise à jour "serait une manoeuvre orchestrée dans l'ombre par moi-même ou un membre de mon entourage afin que je puisse en tirer bénéfice"."Je m'inscris en faux par rapport ces allégations qui ont pour seul objectif de déstabiliser le bourgmestre et l'ensemble de mes collègues du collège", dit Philippe Van Cauwenberghe. "Collège communal qui, rappelle-t-il, repose sur un pacte de majorité regroupant trois partis démocratiques qui selon moi travaillent avec respect, confiance et efficacité". Et Philippe Van Cauwenberghe conclut : "N'attendez pas de moi que je pose le moindre acte déloyal qui viserait à ébranler la cohésion de l'équipe en place". Dans son journal de mercredi matin, la RTBF avait en effet évoqué comme explication possible de la découverte de cette "caisse noire", une man¢uvre interne au PS visant à faire de Philippe Van Cauwenberghe le bourgmestre de Charleroi, au cas où Léon Casaert serait amené à quitter ses fonctions en raison de ce dossier. (belga)

MAJ 19/05/07

Chastel entendu? "Une tentative de déstabilisation"
Le MR de Charleroi a réagi, dimanche dans un communiqué, à l'information parue samedi annonçant la prochaine audition du député Olivier Chastel. La même information faisait état d'un "mystérieux flux financier de 15.000 euros qui aurait transité de la Régie communale vers les caisses de Charleroi Infra Sports pour enfin aboutir dans les caisses du Coliseum ou, selon une autre source, d'une asbl culturelle, proche du MR."Le MR estime qu'il s'agit là d'une "nouvelle tentative de déstabiliser le député fédéral Olivier Chastel qui mène sa liste dans le Hainaut et juge le procédé aussi lamentable qu'antidémocratique."Le MR explique que "cette information vise, sans la nommer, l'asbl IVS (Initiatives en Val de Sambre) qui est une asbl culturelle dont le conseil d'administration est majoritairement composé de mandataires communaux MR de Charleroi." L'information selon laquelle l'asbl IVS aurait bénéficié d'une subvention de 15 000 euros en provenance de la RCA est fausse, selon le MR. "Un versement a bien été effectué par une filiale de la Régie Communale Autonome, à savoir l'asbl Charleroi Infra Sports (CIS), au bénéfice d'Initiative en Val de Sambre en 2005. Ce versement résultait d'une erreur de la CIS et a été renvoyé le jour même par l'asbl IVS au profit du véritable destinataire, à savoir l'asbl Coliséum production, dirigée par Monsieur Gille Goorman, asbl privée à laquelle l'ancienne majorité communale a confié la gestion de la salle ' Le Coliséum ', un bâtiment appartenant à la Ville de Charleroi", explique le communiqué. "C'est donc sur base de cette anomalie que certains essayent aujourd'hui de jeter le discrédit sur le MR, dit encore le communiqué des libéraux carolos.Pour le MR, l'audition annoncée d'Olivier Chastel par le SJA mercredi "se fait dans le cadre de la volonté manifestée par les enquêteurs d'entendre tous les administrateurs parmi lesquels tous les partis démocratiques étaient représentés. Véronique Salvi (cdH) était vice-présidente et Luc Parmentier (ECOLO) administrateur-directeur. Cette audition n'a donc aucun rapport avec la prétendue subvention à une asbl proche du MR, les responsables d'IVS ayant eu l'occasion de démontrer leur bonne foi auprès des enquêteurs il y a quelques mois", conclut le communiqué du MR de Charleroi. (belga)

Olivier Chastel entendu dans le dossier Carolo bis

Olivier Chastel.Olivier Chastel et Véronique Salvi ont été entendus mercredi par la police judiciaire fédérale dans le cadre de l'enquête Carolo bis, rapporte samedi La Nouvelle Gazette. Les deux députés-candidats sont convoqués comme témoins puisqu'ils étaient administrateurs de la Régie communale autonome.Le dossier Carolo bis a mis au jour des transferts d'argent douteux ou illicites entre la Régie communale autonome, Charleroi Infra Sports ou le Parc des Sports. Selon La Nouvelle Gazette, ces deux auditions devraient permettre aux enquêteurs d'en savoir plus sur un "mystérieux flux financier de 15.000 euros qui aurait transité de la Régie vers les caisses de Charleroi Infra Sports, pour enfin aboutir dans les caisses du Coliseum ou, selon une autre source, d'une asbl culturelle, proche du MR". (belga)

Frais indûment perçus
Plusieurs milliers d'euros de préjudice. Une pratique qui existait déjà avant « Despi ». Mais qui s'est ensuite intensifiée.

21 mai 2007
I l est maintenant établi que des fonctionnaires communaux de Charleroi ont bénéficié indûment de remboursement de frais. Les dernières inculpations notifiées dans le cadre de l'affaire de la Carolo « bis » font mention de l'existence de dépenses fictives et d'indemnités kilométriques injustifiées. La pratique s'apparente à l'octroi de sursalaires à des joueurs de clubs sportifs, ou à des membres de leur staff, par le biais de faux contrats d'emploi. Il s'agit de fraude sociale et de détournement de fonds publics.
À la vérité, ces modes d'aide se mettent en place avant l'arrivée de Claude Despiegeleer au département des Sports. Il suffit de contrôler le listing du personnel de l'ASBL Parc des Sports pour constater que l'engagement des premiers sportifs précède l'installation de l'échevin en 95. L'embauche de professionnels ou d'auxiliaires de clubs remonte à la fin des années 80.

Dante Brogno (Sporting de Charleroi) est l'un des premiers à entrer comme animateur à mi-temps dans le staff communal en 1986, rejoint cinq ans plus tard par Jean-Michel Saive (La Villette). John Waterspoon (Spirous) et Zoran Primorac (La Villette) font leur apparition en 92. Le système va s'intensifier avec des mises à disposition de personnel après 2001. C'est ainsi que l'ancien directeur de la Carolo Alain Carlier et Philippe Van Cauwenberghe lui-même sont détachés dans des clubs, l'un à Couillet, l'autre aux Spirous.
Lelubre et Berckmans cités
La juge d'instruction France Backeland identifie une liste d'agents et d'administrateurs des ASBL paracommunales du Sport qui percevaient des frais fictifs. Il s'agit de Jeannine Button, Jean-Pol Incecca, Patricia Moiny, Georges Duquet, Patrick Henseval, Philippe Berckmans et Alain Lelubre. Les deux derniers occupent des fonctions au sein de la nouvelle majorité : Philippe Berckmans est attaché de cabinet de l'échevin des Sports Philippe Van Cauwenberghe ; Alain Lelubre a été désigné chef du groupe socialiste du conseil communal. Il doit passer le relais à l'ancien bourgmestre Jacques Van Gompel. C'est en qualité d'administrateur du Parc des Sports qu'il percevait ces paiements.
À combien s'élève le préjudice ? Selon nos informations, il se chiffre à plusieurs milliers d'euros. Des montants que les intéressés pourraient avoir à rendre puisque la Ville s'est constituée partie civile dans les différents dossiers à l'instruction.

MAJ 10/05/07

2 fonctionnaires communaux de Charleroi inculpés

Philippe Gillet, administrateur de la Régie foncière et directeur gérant de la Régie communale autonome de Charleroi, et Claude Rokens, trésorier de la Régie foncière et de la Régie communale autonome, ont été inculpés mardi, a-t-on appris de source communale.

Six nouvelles inculpations dans le dossier Carolo bis

L'ex-échevin Claude Despiegeleer vient d'être inculpé dans le dossier de la "Carolo bis" de détournement par fonctionnaire public, de faux et usage de faux, de corruption passive et d'abus de biens sociaux.
A l'origine de l'affaire, en mai 2006, Patrick Henseval, chef de cabinet du bourgmestre d'alors et président du club de volley "Les Dauphines", avait été inculpé de corruption et association de malfaiteurs et placé sous mandat d'arrêt.
La juge d'instruction de Charleroi, France Baeckeland, a procédé ce mardi à six nouvelles inculpations dans le dossier "Carolo bis". Cette affaire concerne les transferts d'argent entre la Régie communale autonome et des asbl sportives de Charleroi. Parmi ces "nouveaux" inculpés figurent l'ex-échevin Claude Despiegeleer et son ancien collègue échevin Serge Van Bergen.Les faits dits de la "Carolo bis", mis à jour six mois après le dossier de logements sociaux de "La Carolorégienne", avaient permis d'établir que des transferts de fonds suspects avaient eu lieu entre la Régie communale autonome et des asbl sportives, l'une et les autres ayant comme titulaire Claude Despiegeleer, à la fois en charge des régies et des sports à l'époque. Les redevances de stationnement, plutôt que de revenir dans les caisses communales, transitaient vers "Charleroi Infra Sport" (CIS), l'asbl qui en redistribuait les montants à différents clubs sportifs.A l'époque de la découverte de ces faits, en mai 2006, Patrick Henseval, le chef de cabinet du bourgmestre d'alors, Jacques Van Gompel, avait été inculpé de corruption et association de malfaiteurs et placé sous mandat d'arrêt. Il était aussi le président du club de volley "Les Dauphines".Claude Despiegeleer vient donc dans ce même dossier d'être inculpé de détournement par fonctionnaire public, de faux et usage de faux, de corruption passive et d'abus de biens sociaux. Luc Frère, qui avait été le comptable de "La Carolorégienne" et de CIS a été inculpé de détournement par fonctionnaire public, par corréité, de faux et usage de faux, et d'abus de biens sociaux. Il avait déjà été inculpé de faux, abus de biens sociaux, détournement, escroquerie et infraction aux lois sur la comptabilité, dans le dossier de "La Carolorégienne".L'ex-échevin Serge Van Bergen, lui aussi déjà impliqué dans l'affaire des logements sociaux de "La Carolorégienne", dont il était le vice-président, est également inculpé dans ce dossier "Carolo bis" depuis ce mardi, pour faux, usage de faux, détournement par fonctionnaire public, et abus de biens sociaux. Cette fois, les chefs d'inculpation s'attachent à ses fonctions de président de CIS, d'administrateur de la Régie communale autonome, et de vice-président de l'asbl "Parc des Sports".Une gestionnaire de ce "Parc des Sports", Jeanine Button, est inculpée de détournement par fonctionnaire public, faux et usage de faux, et abus de biens sociaux. C'est également le cas de Philippe Gillet, administrateur de la Régie foncière et directeur gérant de la Régie communale autonome, et de Claude Rokens, trésorier de la Régie foncière et de la Régie communale autonome. Aucun de ces inculpés n'a été placé sous mandat d'arrêt. (belga)
EN SAVOIR PLUS: 2 fonctionnaires communaux de Charleroi inculpés

MAJ26/04/07

Frais de déplacement et de représentation record bien avant 2002 : la Société de logements de Charleroi jette l'argent par les fenêtres depuis longtemps, selon un rapport judiciaire.
En 2006, les frais de représentation de la société de logements sociaux La Carolorégienne ont atteint, à 3.408 euros, une moyenne de 15,5 euros par jour ouvrable. Quant aux frais de déplacement, ils ont carrément disparu, si l'on en croit la présidente Ingrid Colicis (PS). On est loin des notes inconsidérées du passé, révélées en septembre 2005 par un audit de la Société wallonne du logement (SWL) diffusé par le député Olivier Chastel (MR), qui fut à l'origine du scandale que l'on sait. On en est même très loin, révèle le rapport qu'un expert judiciaire mandaté par la juge d'instruction France Baekeland vient de lui remettre.

Celui-ci confirme non seulement l'existence de la gabegie financière mise au jour en 2005, mais aussi le laxisme, la négligence voire l'incompétence des organes de contrôle : à l'évidence, aucun administrateur de la Carolo ne s'est jamais inquiété du train de dépenses scandaleux des gestionnaires à l'époque où l'on jetait l'argent par les fenêtres. Absence d'originaux de factures, notes de frais falsifiées, livre d'inventaire manquant : selon les services d'inspection de la SWL, la comptabilité de la Carolorégienne était organisée en 2002 de sorte qu'il était impossible de justifier le contenu de certains comptes. L'audit de la SWL a amené la justice à désigner un expert indépendant pour reconstituer l'état des dépenses et des recettes. L'expert est remonté jusqu'à 1999. Et son rapport est édifiant.

En 1999, André Liesse n'occupe pas encore la fonction de président. Il faut attendre le renouvellement des conseils communaux en 2001 pour que l'échevin du commerce de l'époque soit installé à la tête du conseil d'administration. Avant lui, Claude Despiegeleer est en poste. Il deviendra plus tard administrateur délégué de la Carolo.
Dire que le poste des frais de déplacement est « très largement supérieur à la moyenne sectorielle », comme l'affirme l'audit de 2002, est en dessous de la vérité pour 1999-2001. Les chiffres du rapport de l'expert judiciaire sont assassins. On atteint ainsi la somme astronomique de près de 100.000 euros (3,989 millions de francs !) pour 1999 ; on est à 94.000 euros en 2000 et à 87.725 euros en 2001. Un poste de cinq à six fois plus élevé que celui de 2004 où il représentait encore 17.602 euros. Comment justifier de tels frais dans une société dont le patrimoine immobilier se concentre sur trois communes distantes d'à peine 10 km ?
Dans leur audit de 2002, les inspecteurs de la SWL avaient relevé que « les déclarations de créances manquaient de précision pour permettre une vérification efficace : pas de détail des kilomètres parcourus ou somme globale réclamée selon agenda, pas de mention de la nature des missions ». Les indemnités étaient payées selon plusieurs taux suivant les grades, en dehors d'une décision du CA, majorées pour certains de forfaits mensuels.
Les dépenses de représentation donnent également le tournis. Elles atteignent 52.000 euros en 2001. C'est l'administrateur délégué Claude Despiegeleer qui expose le plus de frais (18.250 euros). Sur une moyenne de 220 jours, cela fait une ardoise quotidienne de 80 euros. L'ex- échevin des sports s'était fait épingler dans le rapport d'audit pour des repas pris le samedi, le dimanche ou des jours fériés, mais aussi des modifications approximatives de certaines souches TVA. La même année, le président Liesse s'octroie le remboursement indu de 3.500 euros de notes de restos de 2000, avant son entrée en fonction. Le rapport d'expertise judiciaire nous apprend que cette année-là, on a mangé et invité davantage à la Carolo. Le poste se chiffre en effet à 73.511 euros, soit... 334 euros de repas par jour ouvrable. Mieux encore en 1999 : le record est battu avec une facture de... 101.000 euros de frais de représentation, soit une dépense quotidienne de près de 500 euros. Comment les administrateurs et la tutelle ont-ils pu laisser passer ça ? De 1997 à 2002, Claude Despiegeleer occupe aussi la fonction d'administrateur au sein de la SWL. Il est donc en situation de contrôleur et de contrôlé.

7/5/07
Un dirigeant de la SWL épinglé par un rapport d'audit
Un dirigeant de la Société wallonne du Logement (SWL) en charge des finances est mis en cause dans un rapport d'audit sur la société de logements sociaux "La Dinantaise" réalisé en mars, a révélé ce lundi soir la chaîne RTL-TVI.Le rapport d'audit relayé par RTL reproche à Jacky Derycke, inspecteur général en charge des finances à la SWL, d'avoir exercé de manière complémentaire entre, 1994 et 2001, une activité d'expert-comptable pour le compte de la société de logement social "La Dinantaise", et ce sans autorisation préalable. La SWL étant censée contrôler la bonne gestion des sociétés de logement, cette double casquette pose la question d'un éventuel conflit d'intérêts. Le rapport d'audit évoque également des irrégularités dans la passation des écritures comptables de la société de logement.L'homme, qui s'est mis en congé et dément les accusations, affirme avoir bénéficié de l'accord de sa hiérarchie pour effectuer les prestations litigieuses. Une réunion se tiendra jeudi à la SWL à ce sujet, signale encore la chaîne de télévision privée. (belga)

26 février 2007

Région wallonne

MAJ 26 /02/ 07

Le Hainaut se porte... moins mal

Il s'y crée plus d'entreprises qu'il n'en disparaît. Mais le chômage demeure la plaie provinciale.

O n peut appartenir au même parti et porter un regard différent sur les choses. Gérald Moortgat et Alain Destexhe, tous deux membres du MR, en forment un bel exemple. Le premier nommé, député provincial hainuyer, ne partage pas l'analyse du second, sénateur, sur l'état de la province la plus pauvre du pays. Certes, le Hainaut n'est pas l'Eldorado mais l'exercice statistique auquel se plie annuellement la cellule « stats » de Hainaut Développement (1), laisse entrevoir de très légères améliorations.


Entreprises. En 2004 et 2005 (derniers chiffres disponibles), et pour la première fois depuis très longtemps, on a créé en Hainaut davantage d'entreprises qu'il n'en a disparu. En 2005, 5.792 ont été créées pendant que 5.082 mouraient (+126). L'an passé, le nombre de faillites a diminué de 15 unités (717 au total). Les très petites entreprises (TPE) sont les premières victimes : elles représentent 81 % du total, essentiellement dans les secteurs du commerce, de la construction et de l'horeca.

Croissance. Le produit intérieur brut par habitant croît. Effet de l'Objectif 1 selon M. Moortgat, la progression en Hainaut est plus rapide que pour le sud du pays et le pays dans son ensemble, même s'il subsiste d'importantes disparités entre des régions comme Mouscron (3.000 euros en plus que la moyenne wallonne) et Thuin (inférieur de plus de 8.000 euros). Le Hainaut n'en demeure pas moins le nº1 des provinces wallonnes exportatrices avec 14,29 milliards en 2004 ; leadership forgé surtout dans la chimie, la métallurgie et le commerce.

Emplois. Au 30 juin 2005, les salariés résidant en Hainaut étaient 335.491 (soit 3.771 de plus qu'en 2004) aux trois quarts affectés dans le tertiaire. Ensemble, les arrondissements de Mons et de Charleroi pèsent près de la moitié de l'emploi industriel provincial. Au 31 décembre 2005, les indépendants étaient 79.784, dont 10,31 % dans les exploitations agricoles familiales. On note par ailleurs une augmentation sensible des professions libérales : 16 % en 1990 ; 22,4 % en 2005.
Chômage. Sans surprise, c'est le statu quo. Le taux de chômage hainuyer est de 24,4 %, supérieur aux moyennes wallonne et nationale, avec des pics à 27,5 % et 27,6 % pour Mons et Charleroi. 97.306 chômeurs complets indemnisés (dont 52.286 femmes) étaient recensés au 30 juin 2006. Neuf demandeurs d'emplois hainuyers sur dix n'avaient pas dépassé le stade de l'enseignement secondaire.
Revenus. Le revenu moyen par habitant a progressé en 2004 de plus de 3 %, soit une augmentation conforme aux moyennes wallonne et nationale. Mais avec 11.169,59 euros et surtout, 20.996 euros par déclaration à l'exercice 2004, le Hainaut reste derrière la Wallonie (23.244 euros) et le pays (24.455). Charleroi et Thuin sont les plus pauvres. À l'inverse, Tournai et Ath sont dans, voire légèrement au-dessus de la moyenne régionale.
Niveau de vie. 13.046 permis de bâtir ont été délivrés en Hainaut en 2005 (12.865 en 2004). 554.106 voitures particulières circulent en Hainaut où l'on dénombrait en 2002, 64 salles de cinéma. Leurs 13.939 fauteuils ont été occupés 2.183.598 fois. Par l'un des 1.290.079 habitants de cette province ? Probable.
(1) Infos au 0800-15.500 ou via www.hainaut-developpement.be.

MAJ 12 /02/ 07

"Une tâche colossale en Wallonie"

L'expertise de Michel Quévit, qui planche depuis plus de 30 ans sur le développement territorial."Il est faux de dire que la Wallonie n'a rien fait", dit-il...."mais elle a fait trop peu, pas assez vite, et il y a des choses qu'elle ne fait pas".
LLB
entretien
Mercredi dernier, le jour même où le ministre-Président Di Rupo dressait devant le Parlement wallon un certain état de la Wallonie, l'économiste Michel Quévit mettait la dernière main à une contribution - à paraître dans la revue de la Commission permanente du développement territorial de la Région wallonne - sur la promotion du développement économique... La simultanéité est fortuite, mais saisissante, jusqu'au décalage : là, une recension statistique qui se veut rassurante; ici, une réflexion scientifique qui indique ce qui est à faire. Les explications du professeur émérite de l'UCL, toujours actif dans la consultance régionale.
Le gouvernement wallon a renoué avec des comparaisons à la Flandre. On peut comprendre les raisons politiques. Mais économiquement, est-ce pertinent ?
A la limite, la Flandre n'est pas intéressante. En tant que partenaire éventuel, si, bien sûr. Mais la globalisation et les tensions liées à la compétitivité s'exercent sur tout le territoire européen et au-delà. On présente toujours la Flandre comme une des plus riches d'Europe. C'est faux ! En PIB/habitant, pour une moyenne européenne (à 25) de 100, la Wallonie est à 85 et la Flandre, à 115. Au-delà de 115, il y a peut-être 50 entités : la Lombardie, le Val d'Aoste, la Navarre, l'Ecosse, Brême, la Bavière... J'ai connu le Pays Basque dans l'état de déclin de la Wallonie, il est depuis à une moyenne de 121. De même, Hambourg, à 184 !
Pourquoi, eux, et pas nous ?
La Wallonie est un prototype, qui fut performant, du système ancien. On a produit, on a été attentif aux infrastructures et à la productivité. Mais c'est un peu dépassé. Exemple : dans la province de Milan, 300 000 PME sont aujourd'hui organisées entre elles, en réseau...
C'est vraiment la catastrophe ?
La situation n'est pas catastrophique, mais il y a urgence structurelle à s'ajuster. Prenons les trois paradigmes de la globalisation (ci-dessous). Sous l'angle économique, toutes les provinces wallonnes, sauf le Brabant wallon, affichent depuis 1995 un PIB par habitant en décroissance quasi linéaire et le taux de chômage est parmi les plus élevés de l'Union à 15 - spécialement chez les plus jeunes. Sous l'angle du marché du travail, le taux d'emploi en Wallonie reste très faible, autour de 52 pc - en Suède, en Autriche, on est à 75. Sous l'angle de la société de la connaissance, on est bon dans les investissements en recherche et développement, mais ces dépenses ont un impact très limité sur la valeur ajoutée, l'emploi, les brevets. Notre approche reste linéaire, technologique; or, elle doit devenir circulaire, liée à toute la stratégie des entreprises : gestion, organisation, ouverture, etc. Quant à la formation tout au long de la vie, c'est très inquiétant : 6 pc des Wallons l'ont reçue... contre 51 pc en Finlande. Et je ne parle pas de la Chine, de l'Inde, du Vietnam, où apprendre fait partie de la culture.
Ne sont-ce pas des éléments auxquels on paraît plus attentif depuis une dizaine d'années ?
Il est faux de dire que la Wallonie n'a rien fait. Mais elle a fait trop peu, pas assez vite, et il reste des choses qu'elle ne fait pas. Je pense surtout à l'apprentissage, au développement de la créativité. Le rapport Pisa est inquiétant. La créativité doit être une priorité. Pourquoi a-t-on réduit les cours d'éducation artistique ? Pourquoi, dans les fonds structurels dédiés à la culture, n'a-t-on fait que du bâtiment ?
"Il faut y croire", aviez-vous confié à "La Libre", à la sortie du plan Marshall. Qu'en dites-vous, 18 mois plus tard ?
Qu'il n'est pas suffisant. Il faut aller au-delà, pour mettre des instruments qui permettraient de soutenir l'innovation des entreprises et surtout des PME - ici, on n'a rien fait, hormis des petites aides à la demande. Quant à l'enseignement, revenons-y, non pas uniquement sous l'angle de la connaissance, mais beaucoup plus sous celui de l'apprentissage : donner aux jeunes le goût d'apprendre et le savoir de comment apprendre. On investit dans l'école, mais il faut avoir une vision plus qualitative des politiques que l'on mène. Bref, la tâche est colossale.
Et demande du temps. Ce dont la vie politique a horreur.
En Bretagne, j'ai accompagné 4 plans de "contrat région" de 7 ans, sous plusieurs majorités. Tous les indicateurs étaient rouges; elle arrive à la moyenne européenne de 100 et, selon l'OCDE, c'est une des régions de France où les jeunes sont les mieux formés... La Wallonie doit être consistante dans le temps. Elle ne doit pas être remise en question tous les 4 ou 5 ans. On peut décliner en 3 ans; on ne construit jamais rien à moins de 10 ou 15 ans. Je l'avais déjà dit en 1990; je regrette de devoir le redire en 2007.
Au regard de toutes ces considérations, le discours gouvernemental de la semaine dernière ne vous paraît-il pas puéril ?
Ce qui est intéressant, c'est qu'il se voulait mobilisateur; mais il faut savoir mobiliser aussi sur ce qui est grave... Et puis, il est resté conjoncturel. C'est sa force parce que la conjoncture est positive; mais également sa faiblesse parce que l'on doit faire une analyse structurelle. La Wallonie ne pourra pas se développer si elle ne sait pas se mettre l'Europe et le monde dans la tête. Et cela ne vaut pas que pour le pouvoir politique.

Lire aussiLa clé : la globalisation de l'économie


Ce matin, Elio Di Rupo dresse l'état de la Région au parlement.

La Wallonie en soins intensifs

Le patient se porte mieux mais son état général reste préoccupant.
Attention, la Flandre veille, en embuscade.
Une grand-messe. Non, un souffle d'air. Une respiration.
Le très attendu discours sur « L'état de la Wallonie » que prononcera ce mercredi matin Elio Di Rupo devant les députés sera surtout l'occasion, pour le président-ministre-président, de marquer une rupture. D'enterrer définitivement une année 2006 plombée - pour le PS surtout - par les affaires (Charleroi, Namur, logement social, Awiph...).

Et de revenir, in fine, aux fondamentaux : à la politique, au développement wallon et au plan Marshall, véritable colonne vertébrale de la coalition PS-CDH.A n'en pas douter, Di Rupo s'appuiera, dans son discours (une quarantaine de pages annoncées), sur une série de données chiffrées et croisées (statistiques wallonnes, belges, européennes).
Des données choisies, on l'imagine, avec soin (création d'entreprises, volume des investissements, recherche et développement, pôles de compétitivité, fiscalité attrayante...) car permettant de constater que oui, la Wallonie s'est remise en marche, 55 ans (!) après avoir entamé son déclin.Un constat d'autant plus important que la Flandre aura, entre autres choses, les yeux rivés sur le parlement wallon ce mercredi. Et à défaut de pouvoir déjà donner le change, ces « bons résultats » devraient servir, à tout le moins, de caution à une Région wallonne rêvant de montrer qu'elle a changé, qu'elle est en mouvement et que ce dernier est irréversible. Le tout sur fond de négociations communautaires à venir très prochainement.Un discours rassurant, donc - « mais sans cocorico », a précisé Di Rupo, mardi, lors de la présentation des voeux du PS à la presse.

Mobilisateur aussi, car la Wallonie, si elle relève la tête, reste toujours coincée dans le tableau regroupant les plus mauvais élèves européens en termes de développement et de croissance.La marche, on le sait, sera longue, une dizaine d'années, s'accordent à dire les experts de tous bords, qui semblent d'accord pour dire que le plan « Marshall » est ce qui manquait à la Wallonie depuis des lustres.
Union wallonne des entreprises (UWE), syndicats, professeurs d'université, centres de recherches..., tous saluent la dynamique ainsi créée.Tous regrettent aussi, quasi dans le même espace-temps, l'absence de mesures drastiques en matière d'enseignement et de formation, nécessaires pour ne pas dire vitales au redressement wallon. Des matières relevant de la compétence de la Communauté française, trop absente du plan.
Luc Willame, ancien président de l'UWE et de Glaverbel, estime d'ailleurs, et il n'est pas le seul, que « la relation entre la Wallonie et Bruxelles et l'institution de la Communauté française » est un des plus grands problèmes du plan de redressement wallon (1).Ce n'est pas le seul. Dix-huit mois après un baptême très médiatisé, les chaînons manquants apparaissent.« La réforme du marché du travail envisagée dans le cadre fédéral est indispensable, estime Vincent Reuter, administrateur délégué de l'UWE. Les Régions doivent participer à cette réflexion. » Flexibilité, pièges à l'emploi, diminution des charges, pénurie d'emplois, lutte contre le travail au noir, l'UWE n'a aucun tabou.
Les syndicats, eux, réclament davantage de mesures favorisant l'emploi des jeunes. Autre pomme de discorde avec le gouvernement wallon : « Le manque de concertation avec les travailleurs dans les entreprises pour la mise en oeuvre du plan », souligne Jean-Claude Vandermeeren, patron de la FGTB wallonne.

On n'oubliera pas non plus ceci, en écoutant Elio Di Rupo ce matin. Quels que soient les bons résultats engrangés par son gouvernement, la dette de la Wallonie, si elle semble aujourd'hui maîtrisée, reste abyssale : 4,277 milliards d'euros. Dans le même temps, rappelle Serge Kubla, chef de groupe MR, « la Flandre a dégagé en 2006 un boni de 500 millions d'euros ». Elle annonce, en prime, une dette totalement effacée en 2008 et donc de nouveaux moyens dégagés pour de nouvelles politiques.Un différentiel budgétaire entre la Flandre et la Wallonie d'autant plus inquiétant que pour la première fois depuis plusieurs années, les recettes IPP (impôts des personnes physiques) ont diminué, sur un an, de 0,3 % côté wallon. Pas vraiment un bon signe lorsque l'on sait que l'IPP est une des clés de répartition des transferts nord-sud : « Ça nous met en porte-à-faux par rapport aux discussions communautaires à venir », note Marcel Cheron (Ecolo).Cette réalité-là, personne, en Wallonie, ne peut l'ignorer. Car non, vraiment, elle n'est pas une île.(1) « Le plan d'actions prioritaires de la Région wallonne », Bernard Hanin et Jean-Pierre Lemaître, aux Presses universitaires de Louvain.

La Wallonie se porte mieux, constate le ministre-président wallon, Elio Di Rupo. Le redressement économique est à l’oeuvre et il faut l’accélérer, a-t-il indiqué ce mercredi devant le Parlement wallon à l’occasion de son discours sur l’état de la Wallonie. M. Di Rupo a avancé divers chiffres à l’appui de sa thèse. En 2006, la croissance wallonne a égalé celle de la zone euro (soit 2,6%). En 2005, 435 entreprises se sont installées en Wallonie contre 31 en Flandre et 5 à Bruxelles. Les exportations wallonne ont crû de 9,4% entre 1996 et 2005, contre une moyenne européenne de 6,6% et 7,8% en Flandre.
Les jours de grève ne sont pas plus nombreux qu’en Flandre. Certes, le nord du pays affiche un avantage salarial par unité produite de 3% mais, dans les secteurs porteurs d’avenir, la Wallonie est plus compétitive: en recherche et développement, l’avantage est de 17,1%; de 14,6% dans le domaine de l’informatique; de 10,1% dans les industries plastiques... Le ministre-président a également insisté sur les priorités que le gouvernement avaient faites siennes pour créer de l’activité économique et de l’emploi. En 2007, la Région consacrera € 259 millions à la recherche scientifique, soit € 75,92 par habitant contre € 71,58 en Région flamande.

En 2007, elle consacrera également € 258 millions à la formation, soit € 66,35 par habitant contre € 32,2 en Flandre. Le gouvernement wallon veut permettre à la Wallonie de renouer dans un délai raisonnable avec la prospérité et, «oserais-je le dire, la grandeur», a souligné M. Di Rupo qui a clos son intervention par un appel à aimer la Wallonie. «Certains se complairont à analyser la Wallonie par le petit bout de la lorgnette et c’est leur responsabilité. Mais la Wallonie mérite de l’empathie. Je voudrais entendre certains dire du bien de la Wallonie, aimer la Wallonie. C’est de nous que dépend la victoire. Nous devons avoir de la fierté de ce que nous sommes, de ce que nous serons et de ce que nous voulons», a-t-il lancé.Un débat a suivi le discours d’Elio Di Rupo et les réactions ne se sont pas faites attendre.

Pas de débat télévisé sur «l’état de la région» sur les télés locales

La Fédération des Télés locales Wallonie-Bruxelles a décidé de ne pas retransmettre le débat qui aura lieu aujourd’hui au parlement wallon sur l’état de la Wallonie. Pour elle, la retransmission ne permettait pas d’avoir toutes les garanties quant au maintien du «cordon sanitaire». Le décret sur les télévisions locales prévoit que les informations qu’elles diffusent excluent les «courants d’idées non démocratiques».




«Dans le cas présent, nous n’avions pu fixer aucune modalité qui permette de ne
pas diffuser les interventions d’un parlementaire d’extrême droite»
, a affirmé hier Suzy Collard, directrice de la fédération.
Une somme de € 12.000 devait être versée par les autorités wallonnes pour assurer le direct, ce qui avait suscité des critiques de l’opposition MR pour qui «cet argent pouvait être utilisé à d’autres fins».

La nouvelle charge d'Alain Destexhe contre "l'Etat wallon PS"
Le sénateur libéral Alain Destexhe persiste et signe. Deux ans après avoir dénoncé les politiques économiques menées en Wallonie il remet aujourd'hui le couvert. Pour lui la Wallonie est toujours à la traîne, malgré de gros moyens publics engagés, notamment dans le Hainaut. Alain Destexhe plus que jamais dans le rôle qu'il s'est choisi, taille une fois de plus un costume à la Région wallonne. Les chiffres qu'il aligne sont bien là : une bonne croissance mais pas de recul du chômage. Le poids du secteur public toujours plus lourd que dans les régions voisines. Un Hainaut toujours en retard malgré 4 milliards d'Euros d'investissements dans le cadre des fonds structurels européens. Le Hainaut, cible principale cette fois du Sénateur MR, manque de stratégie, manque de coordination, dit-il, mais ce sont des défauts précisément reconnus par le Gouvernement wallon au moment où celui-ci lance une nouvelle méthode pour engager la dernière tranche de fonds européens, celle qui court de 2007 à 2012. Car côté piste, paradoxalement, Alain Destexhe rejoint souvent le Gouvernement wallon lui-même, développer l'activité économique, travailler sur la formation, inciter à l'initiative, améliorer la gouvernance. Des objectifs fréquemment martelés par le Gouvernement lui-même mais gare aux intentions sans effet, dit Alain Destexhe qui réclame impatiemment plus d'effets visibles sur le terrain. Marcourt réplique : Les déclarations d'Alain Destexhe ont été précédées d'une carte blanche sur le même thème dans la presse quotidienne de ce mardi. Et Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l'Emploi a immédiatement contesté les propos. "Réduire le chômage de 5.000 unités entre décembre 2005 et décembre 2006, c’est encourageant mais c’est insatisfaisant parce qu'il reste beaucoup trop de personnes sans emploi" reconnaît le ministre . "C'est d'ailleurs pour ça poursuit il que le Plan Marshal veut aussi induire une modification de comportement et de mentalité, augmenter l'esprit d'entreprendre, faire en sorte que il y ait une plus grande contractualisation des demandeurs d'emploi avec le FOREM pour mieux les accompagner". Faut-il comme le suggère le sénateur MR s’inspirer des expériences menées à l'étranger pour enrayer les chiffres du chômage, pour le ministre wallon ce serait détricoter notre système de sécurité sociale. VIDEO• Alain Destexhe présente son nouveau livre


Faire du neuf avec... des nouveaux


Gage de changement ou écran de fumée, les allées et venues à l'Awiph ou à la SWL ?
Au moins dans les dates, il y a plus d'une accointance entre la situation à l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées et à la Société wallonne du logement. C'est à 24 heures d'intervalle, début décembre, que tout le conseil d'administration de la SWL et que le trio de tête de son équivalent à l'Awiph (le comité de gestion) avaient été - comment dire, finalement ? - remerciés; c'est le même jour, ce jeudi, que leurs remplaçants ont donc été installés à la première et désignés à la seconde. Simultanéité significative à plus d'un titre.
Quel problème ? Il est impalpable mais réel; et vaste : par-delà nos deux organismes.

On s'interrogea jadis, ailleurs qu'à la Région wallonne, à propos de la Sabena comme d'ABX (filiale de la SNCB) ou de la RMBI (filiale de la RTBF); on le redit pour l'Awiph, pour la SWL, mais aussi pour combien de sociétés de logement social, pour telle ou telle intercommunale (l'ICDI !), voire pour telle situation locale où le conseil communal pourrait leur être assimilé : qu'avaient fait les administrateurs publics; qu'auraient-ils pu ou dû savoir d'imprudences de gestion conduisant jusqu'à des naufrages, d'anomalies pouvant aller jusqu'à relever du code pénal ?

Précisément, quant à l'Awiph, on a été interpellé sur la capacité de surveillance de son administrateur-général, mâtinée de quelques comportements personnels sujets à perplexité; et s'agissant de la SWL, organisme-coupole des 74 sociétés locales, les administrateurs ont dû payer une attention que l'on put, au fil des scandales mis au jour, ressentir trop peu soutenue ou abusivement tardive au délabrement de nombreuses situations, sur fond de relations cycliquement orageuses avec le ministre de tutelle, le CDH André Antoine.

Quelle solution ? Changez ! Mais c'est plus facile à dire qu'à faire, ne serait-ce qu'au regard des procédures en vigueur.

Si, politiquement, le ministre Antoine n'a rien à voir avec sa collègue en charge de l'Awiph, la PS Christiane Vienne, il est tout de même frappant que l'un comme l'autre n'ont pu ou voulu justifier les départs par des comportements fautifs.
Pas besoin de le redire pour l'Awiph, dont les partants "démissionnent" la tête haute, jusqu'au camouflet pour Mme Vienne.
Quant à la SWL, il est patent que M. Antoine n'ait guère reproché davantage que son manque de proactivité au conseil, plaidant pour le reste le souci de coller au renouveau entrepris. Dès lors, l'histoire ne s'arrête pas là.

1° Proportionnelle oblige, non plus d'après les élections de 1999 mais celles de 2003, le nouveau conseil de la SWL est à majorité PS (7 PS, 4 MR, 2 CDH) - ce qui est logique mais paradoxal sinon troublant, à se souvenir de l'implication de mandarins socialistes dans les "affaires" du logement social.

2° Près de la moitié de ses membres sont rentrants après avoir été "sortis".

3° Des "vrais" sortis étudient la possibilité de recours contre la décision de révocation (dont l'ex-président, Ecolo)...
De quoi remettre en cause les décisions ? Pas forcément. De quoi s'en féliciter ? Non plus. C'est que, décidément, les tornades plus ou moins éthiques ne se décrètent ni ne s'improvisent.
© La Libre Belgique 2007

Mise en place du nouveau conseil d'administration de la SWL
Le vice-premier ministre du Gouvernement wallon en charge notamment du Logement, André Antoine, a mis en place ce jeudi à Charleroi le nouveau conseil d'administration de la SWL (Société wallonne du Logement), après le départ des précédents administrateurs.

Le nouveau président en sera André De Herde, professeur au Département architecture de l'Université catholique de Louvain et également ingénieur architecte. André De Herde est actuellement membre du Conseil national de l'Ordre des Architectes de Belgique. Le vice-président sera Bernard Lux, professeur ordinaire à la Faculté Warocqué des Sciences économiques et recteur président de l'Université de Mons Hainaut depuis 2001.Parmi les 13 administrateurs mis en place ce jeudi, 8 sont des nouveaux venus. La répartition des représentations politiques au sein du nouveau conseil d'administration laisse apparaître que 7 d'entre eux sont PS, pour quatre MR et deux cdH, a précisé le ministre Antoine.
Appelé à commenter ce nouveau conseil d'administration, André Antoine a insisté sur la nécessité de tourner la page après les événements survenus ces derniers mois dans le secteur des logements publics.

Christiane Vienne sous les feux de l'oppositon


La ministre wallonne des Affaires sociales, Christiane Vienne, n'a guère fourni d'explication sur la désignation de la nouvelle direction du comité de gestion de l'Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées. Elle a dit toutefois ne rien regretter de ses décisions pourtant controversées.
On en est arrivé aujourd'hui à un stade où chacun a pu se faire sa propre opinion. J'ai pu me faire la mienne et le gouvernement m'a suivi. Aujourd'hui, les personnes ont été remplacées et un manager de crise a été nommé. Je n'ai rien à regretter ni à confirmer. Nous avons maintenant une instance renouvelée prête à fonctionner", a-t-elle répondu en Commission du parlement wallon aux interpellations de Willy Borsus (MR), Véronique Bidoul (MR) et Monika Dethier (Ecolo).
L'opposition n'a pas caché sa déception. Le 6 décembre, sur proposition de la ministre, le gouvernement a décidé de remplacer le président et les vice-présidents de l'AWIPH. Ils avaient, selon lui, failli dans leur mission de surveillance de l'administrateur-général Georges Rovillard. Dans la résolution qu'elle a adoptée en conclusion de ses auditions, la Commission des Affaires sociales a pourtant considéré qu'aucun manquement ne pouvait leur être reproché.

"A ce stade-ci, vous pourriez au moins dire si vous confirmez ou vous retirez vos propos. Quand on est mis en cause, on a droit à ça", a souligné M. Borsus. La députée écologiste s'est montrée plus directe: "vous êtes encore une fois à côté de la plaque", a lancé Mme Dethier.
Outre les dirigeants du comité de gestion, le gouvernement a remplacé les commissaires du gouvernement à l'AWIPH. Ceux-ci reprendront l'enquête administrative qu'avaient commencé leur prédécesseur à propos des agissements de l'administrateur-général aujourd'hui suspendu. Sur la base des conclusions de cette enquête, le gouvernement décidera s'il intente une action disciplinaire contre l'intéressé.



« Le dernier pays de l'Est »...

Par Henri Goldman
Cet article est paru dans le numéro de Politique daté d'octobre 2005.
Ca fait pourtant des années qu’on en parle. Mais il y un monde entre une promesse, même solennelle, rénovation et cette rénovation elle-même. Le PS pris dans une contradiction dont il ne sortira pas facilement. Et sûrement pas tout seul.
La boutade fait toujours son effet : depuis la chute du mur de Berlin, la Wallonie serait le dernier pays de l’Est en Europe. Évidemment, personne n’y croit vraiment. On n’a toujours pas trouvé de Goulag en Ardenne. Et le droit de grève est effectivement exercé dans nos contrées, contrairement, par exemple, à la Chine « socialiste », ce nouvel eldorado où se précipitent désormais tous les investisseurs qui connaissent les bienfaits pour leurs dividendes d’une paix sociale main-tenue à coups de trique.
Mais soit, faisons l’exercice, puisque les dernières péripéties nous y invitent. Ainsi, en URSS — comme en Wallonie ? —, un parti politique détenait depuis des temps immémoriaux tous les leviers du pouvoir, du local au central, sans que personne ne soit en situation de le lui contester. Ce pouvoir s’exerçait au nom des travailleurs, mais — comme en Wallonie ? — ceux qui en avaient la charge « se servaient sur la bête » en confondant les deniers publics avec les leurs propres. Et pendant ce temps, faute de tout contrôle indépendant — comme en Wallonie ? — la société s’enfonçait dans le déclin sous le poids de l’incompétence et du parasitisme. Ce qui n’empêchait pas le parti au pouvoir de dénoncer l’antisocialisme primaire de quiconque émettrait des doutes sur le système dans sa globalité, tout en sacrifiant périodiquement — comme en Wallonie ? — les têtes de quelques personnages imprudents. Puis, un homme est arrivé qui allait rompre avec le passé. On parla — comme en Wallonie ? — de « glasnost » (transparence) et de « perestroïka » (rénovation). Dans la société et dans le parti.
Ici s’arrête la comparaison. En URSS, il était déjà trop tard. Le système était incapable de se rénover de l’intérieur. Il s’effondra, et le bébé fut emporté avec l’eau du bain, comme toujours quand on a trop attendu pour faire le ménage. Est-ce trop tard en Wallonie ? Pour établir un diagnostic, faisons un nouveau détour par l’URSS dont Léon Trotsky, sociologue à ses heures, décrivit les trois stades de la dégénérescence bureaucratique. Premier stade : les chefs bolcheviks se contentent de satisfactions impalpables, tels que l’incomparable privilège de travailler au service d’une cause librement choisie et le bonheur de pouvoir influencer le cours des événements. Deuxième stade : ils commencent à goûter aux avantages matériels et immatériels dérivés, tels les voitures, voyages et maisons « de fonction », telle aussi l’ivresse du pouvoir et de l’ascendant qu’il donne sur les êtres et les choses. Troisième stade : le maintien coûte que coûte de ces avantages devient le seul mobile de leur action, et ils ne sont plus du tout dupes de la logomachie communiste à laquelle ils sont toujours contraints d’avoir recours — ce qui explique d’ailleurs la facilité avec laquelle certains d’entre eux se sont reconvertis en capitalistes.
En Wallonie, chacun appréciera si on se trouve, selon les lieux, plus près du troisième stade que du premier. Mais il ne sera sûrement pas suffisant d’écarter les « brebis galeuses » et les « parvenus », ni de rédiger des codes éthiques. C’est tout un système de pouvoir qui doit être transformé. Avant qu’il n’implose — comme en URSS ? — en faisant le lit de la réaction libérale.
En maître des cérémonies, Elio Di Rupo s’est donné deux objectifs qui se révèlent contradictoires s’ils doivent être poursuivis simultanément : rénover le PS et consolider sa présence au pouvoir. Or, tant qu’il fait gagner son parti, l’Empereur du Boulevard entraîne dans son sillage des « barons » qui lui ont prêté juste ce qu’il faut d’allégeance et dont les réseaux de terrain restent intacts, comme le montre le retour triomphal de Van Cau sur ses terres. Tant qu’un parti gagne, tout le monde gagne en même temps, et il n’y a aucune raison impérative de rénover. En fait, toute l’histoire politique des démocraties montre que les partis ne se rénovent qu’en vue de surmonter une défaite. Seule la défaite déstabilise les responsables en place, cristallise sur leur tête les mécontentements, les oblige à rendre des comptes et donne l’opportunité à des femmes et à des hommes nouveaux de leur disputer la primauté. C’est précisément une des vertus de l’alternance en politique : le pouvoir use et l’opposition régénère, et ce va-et-vient assure la mise à jour globale et permanente de l’offre politique et du personnel chargé le cas échéant de la mettre en œuvre. Faute de cette « opposition régénératrice » dont une des fonctions est de sélectionner à partir du terrain les leaders de demain, Elio Di Rupo est contraint de faire monter au forceps une génération avant qu’elle n’ait achevé de faire ses preuves et dont la promotion tient plus à la faveur présidentielle qu’à des mérites éprouvés et reconnus au-delà du cénacle. L’ambition de l’homme de Mons inspire le respect bien au-delà de son propre camp, mais il ne dispose pas des moyens humains de cette ambition. Sur la ligne du temps, le despotisme éclairé est un progrès manifeste par rapport à la féodalité. Mais il ne fait pas l’économie de la révolution qui lui succèdera.
Or, le système politique belge, faiblement polarisé entre droite et gauche, ne favorise pas exactement l’alternance. Ou plus exactement celle-ci n’est que partielle et ne concerne pas le parti dominant qui reste le pivot inamovible de toutes les coalitions. Après leur dégelée de 1999, les sociaux-chrétiens ont dû se refaire une santé dans l’opposition. Cet exil fédéral leur fait en ce moment le plus grand bien et leur permet de rajeunir radicalement cadres, image et message. Au contraire, les conditions dans lesquelles la rénovation du PS est conduite par son président lui interdisent de mener à fond la bataille contre l’« ancien PS » au nom du nouveau. Il en est réduit à attendre la révélation de pratiques délictueuses pour réaliser quelques frappes chirurgicales tonitruantes. Quant à s’en prendre à l’ensemble d’un système d’appropriation du pouvoir, cela reviendrait à scier la branche sur laquelle, au fil des décennies, tout le PS s’est assis. Il y a des remèdes de cheval qui sont capables de tuer le malade.
Aujourd’hui, les socialistes sont au pouvoir à tous les niveaux, et chacun sait qu’ils le resteront encore demain dans tous les cas de figure. Ce maintien dispose en ce moment d’un excellent alibi : la bataille de la sécu. Tant que celle-ci n’est pas gagnée, tant que son financement solidaire n’est pas consolidé, il serait irresponsable de déserter. Le même raisonnement peut être tenu pour le redressement de la Wallonie. Et, de fait, il est rare qu’un parti quitte le pouvoir s’il n’y est pas contraint par la sanction des urnes.
Est- il possible de dénouer la contradiction, c’est-à-dire d’approfondir la rénovation sans quitter forcément le pouvoir ? Suggérons une piste. Le PS d’Elio Di Rupo est peut-être le parti socialiste le plus à gauche d’Europe, il n’est sûrement pas le plus créatif. Le culte du chef qui prévaut désormais comme une marque quasi obligatoire de soutien à son entreprise a débouché sur la généralisation d’une nouvelle langue de bois qui n’est pas plus digeste que l’ancienne et dont les derniers promus ne sont pas les plus avares.
Le salut viendra de l’extérieur, c’est-à-dire de la société. Rénover un parti — et, au-delà de lui, la Région qu’il domine — implique de libérer l’imagination et de stimuler la critique et les forces de proposition. Il ne s’agit pas de repasser les plats de feu les Ateliers du progrès dans une optique de récupération instrumentale. Mais de créer un climat où des idées neuves pourront être mises en débat sans se demander si telle proposition un peu iconoclaste ne risque pas de déplaire à tel ou tel. Et, notamment, il serait bon que la nouvelle génération socialiste s’y engage sans avoir peur de son ombre. On peut penser tout le mal qu’on veut d’un Alain Destexhe et de ses manières de dynamiteur thatchérien, mais il était stupide de réagir à son dernier pamphlet 1 en se drapant dans une dignité outragée, surtout si c’était pour reprendre une partie de son inspiration dans un plan Marshall aux accents forts libéraux. Quand la pensée libre se stérilise à gauche, la voie est largement ouverte de l’autre côté. Comme en URSS ?
Henri Goldman
Achevé d’écrire le 10 octobre 2005.

09 février 2007

SWL: Dix commissaires toujours en fonction

On reparle des sociétés de logement social en Wallonie. Des commissaires spéciaux ont été envoyés par le gouvernement pour faire le ménage. Dix d'entre eux sont toujours en fonction dans douze sociétés.


Sans surprise, le constat des commissaires spéciaux est négatif. Problèmes de gestion, déficit chronique, irrégularités,... Tous tentent d'appliquer les bons remèdes. Les commissaires viennent quasi tous du privé. Ils ont reçu les pleins pouvoirs. Leur mission: remédier aux carences de gestion et s'il le faut licencier les responsables. Ce qu'ils ont vu ou entendu est forcément édifiant. Aujourd'hui, les commissaires spéciaux témoignent. A la société "La Maison Liégeoise", un premier raconte qu'il a découvert un déficit record de 25 millions d'euros et des dirigeants qui ne voyaient pas l'intérêt du budget comme outil de gestion. Au "Logis Dourois", un autre explique qu'il a dû mettre en place un organigramme, décrire les fonctions, bref dire qui fait quoi.

Au "Foyer Marcinellois", Etienne Ceulemans a trouvé une société déstructurée, sans règles, sans organes, sans statut, il a dû tout mettre en place. "Je me suis attaché à former le personnel, à lui redonner confiance, à lui faire comprendre que ce n'était pas du tout une mesure punitive, loin de là, mais que dans l'intérêt de tout le monde, il fallait qu'on engage un responsable technique compétent, un responsable administratif qui ait une connaissance des dossiers de marchés publics et ainsi de suite. Tout ça aujourd'hui, est en place. Nous avons des procédures qui ont été écrites. Nous avons rétabli un certain nombre de fonctionnements." Sur les treize commissaires envoyés par le gouvernement depuis 2003, seuls trois d'entre eux ont terminé leur mission. Les dix autres devraient clôturer leurs travaux dans les mois qui viennent.

24 décembre 2006

Organismes d'intérêts public

MAJ 24/12/06


L'aéroport de Charleroi paralysé par le brouillard (24/12/2006)

Les passagers qui ont vu leur vol annulé seront soit remboursés, soit reportés sur un vol du 26 décembre...puisque l'aéroport est fermé ce lundi
CHARLEROI Aucun vol n'a pu décoller ou atterrir dimanche à l'aéroport de Charleroi (BSCA) en raison du brouillard qui s'est abattu sur la région depuis samedi soir, paralysant entièrement les infrastructures. L'aéroport est, comme d'habitude, fermé lundi jour de Noël.Aucun des quatorze vols prévus ce dimanche n'a pu avoir lieu, l'essentiel de ceux-ci étant normalement assurés par Ryanair. Il s'agissait des vols à destination de Rome, Pise, Gérone, Venise, Bergame, Nîmes, Dublin, Salzbourg, Valence.Un vol de la compagnie Blue Air vers Bucarest et un vol assuré par Jet4you vers Casablanca ont été effectués au départ de Bruxelles.Des avions ont pris le départ de Liège, à vide, pour assurer le retour de passagers qui auraient dû à l'origine être ramenés à Charleroi: ils ont été débarqués à Liège, puis acheminés par car. Un problème s'est cependant aussi posé pour les retours de Carcassonne, l'aéroport français connaissant également des problèmes de brouillard qui ont empêché l'avion du retour de s'y poser. Les voyageurs y sont donc restés bloqués.Les responsables de l'aéroport avaient un moment imaginé de prolonger au-delà de 19H00 l'horaire d'ouverture de l'aéroport dimanche. Mais en fin d'après-midi, Pierre Fernémont, le porte-parole du BSCA n'avait plus aucun espoir de voir la situation se rétablir, le brouillard paraissant au contraire encore s'épaissir sur l'aéroport carolorégien.Pierre Fernémont justifie également le peu d'information dont se sont plaints les voyageurs par le fait que, jusqu'aux environs de 11H00, on avait pu espérer que les vols pourraient avoir lieu: on affichait dès lors uniquement leurs retards et ce n'est qu'en fin de matinée qu'il a été décidé de les supprimer l'un après l'autre. Quelque 2.500 passagers ont été touchés.Les voyageurs ont dès lors été invités à se faire rembourser leur billet d'avion, ou à en reporter l'utilisation au mardi 26 décembre. L'aéroport est fermé ce lundi 25 car Ryanair respecte le jour de Noël férié, depuis qu'il a installé une de ses bases à Charleroi.L'aéroport de Charleroi se trouve actuellement en "catégorie 1", ce qui lui interdit de fonctionner lorsque le brouillard atteint une telle densité. Il devrait passer en "catégorie 3" d'ici deux ou trois ans, une fois le nouveau terminal opérationnel, et au prix d'importants investissements qui permettraient alors son bon fonctionnement même en cas de brouillard intense.

La grève ne décollera pas (21/12/2006)


La menace des agents du Met de bloquer l'aéroport de Charleroi est levée: tous les vols sont maintenus
GOSSELIES L'ambiance avait quelque chose de surréaliste hier à l'aéroport de Charleroi (BSCA). De fait, alors que le hall d'attente était plein à craquer de passagers restés au sol pour cause de brouillard (plusieurs vols ont été annulés, certains atterrissages détournés vers Liège ou Bruxelles), dans les coulisses de l'aéroport le personnel n'y voyait pas plus clair sur le mot d'ordre de grève lancé par la CSC.
Les organisations syndicales tenaient en effet à démontrer leur mécontentement quant à l'annonce du ministre Philippe Courard de restructurer en profondeur l'administration wallonne, et notamment la possibilité d'y intégrer les services du Met. Un mouvement de grogne des fonctionnaires qui menaçait ni plus ni moins de paralyser la Wallonie. À Charleroi par exemple, le blocage aurait pu concerner jusqu'à l'aéroport régional : la quarantaine d'agents du Met qui y travaillent ont des missions aussi importantes que la sûreté ou la gestion de l'infrastructure... Autant dire que sans ces agents le BSCA ne décolle pas !
Aussi, hier en fin de matinée, le flou le plus complet planait sur ce risque. Une discussion avec le personnel concerné laissait perplexe : "nous ne savons toujours pas s'il y aura grève ou pas. La CGSP semble avoir fait marche arrière... La CSC maintien le mot d'ordre. Mais à vrai dire, nous n'avons même pas été informés par les permanents sur la note du ministre", expliquaient des agents du Met. Dans ces conditions, on imaginait tout de même mal que ces fonctionnaires prennent en otage les plus de 5.000 passagers qui transitent ici chaque jour ! Le soulagement est finalement intervenu en milieu de journée : la grève était levée, l'ensemble des vols pourront donc décoller ce jeudi
V.D.
© La Dernière Heure 2006

Les vacanciers wallons pris en otages jeudi

Les aéroports wallons de Charleroi et de Bierset et les voies navigables seront complètement bloqués ce jeudi par des agents de la fonction publique wallonne. Une opération escargot sur les routes est probable. Le ministre wallon des Transports, André Antoine, qualifie l'action de "prise d'otage".

Les agents des deux ministères wallones (Ministère de la Région wallonne et Ministère de l'Equipement et du Transport) contestent le plan de restructuration de la fonction publique wallonne proposé par le ministre régional de la Fonction publique, Courard.
Les fonctionnaires régionaux n'envisagent par contre pas, au stade actuel, de bloquer les routes et autoroutes. "Les véhicules sortiront des régies pour rejoindre Namur. Les camions d'épandages bloqueront les quatre ronds-points de Namur vers 10 heures et vers 11 heures ils se rendront à l'Elysette pour la fin de la réunion du gouvernement wallon", a indiqué Jean-François Magotte, permanent à la CSC.
Du côté de la CGSP, on confirme le maintien de cette action pour ce jeudi. "Il y aura peut-être une opération escargot sur les routes mais ce ne sera pas l'essentiel", a précisé Hervé Hillewaere, secrétaire fédéral à la CGSP. Les syndicats prévoient toutefois un service minimum pour les aéroports.
Au niveau des revendications, les syndicats réclament, en plus du retrait de la réforme par le gouvernement, une augmentation de 600 euros de la partie fixe de la prime de fin d'année.
Ils réclament également des mesures radicales pour assurer la priorité de l'emploi statutaire, une déclaration de vacance des emplois disponibles, des mesures qui favorisent la statutarisation des contractuels, le retrait des dispositions favorisant le travail intérimaire et la sous-traitance, une définition et protection des missions de service public, une négociation globale sur la politique des ressources humaines, l'application des règlements d'ordre intérieur permettant l'application de l'Arrêté de 2001 sur les prestations irrégulières et allocations diverses.
Après les fêtes de fin d'année, les syndicats redéposeront leurs propositions au gouvernement. Faute de réponse, ils menacent d'ores et déjà de durcir le mouvement en bloquant par exemple les autoroutes.
Une prise d'otage
Le ministre wallon des Transports, André Antoine a réagi à la grève du jeudi 21 décembre. Le ministre Antoine, en colère, parle d'une prise d'otage.
"La date est choisie. Il s'agit d'une prise d'otage de nos concitoyens travailleurs qui prennent légitimement des vacances", explique le ministre. "Je partage le point de vue de Ryanair. Cela montre l'absolue nécessité d'avoir un service minimum dans les avions comme dans les bus. Si nous ne pouvons l'obtenir par négociation, il faudra un dispositif législatif. Je vais sensibiliser mon collègue du fédéral" a encore ajouté le ministre.
La compagnie à bas prix Ryanair dénonce également le mouvement prévu jeudi. "Cette action honteuse des employés du MET cause des annulations de vols touchant plus de 5.000 passagers qui risquent d'avoir leur fête de Noël ruinée", s'insurge la compagnie dans un communiqué.
(D'après Belga)

Christiane Vienne a gardé le silence
vendredi 22.12.2006, 17:55La ministre des Affaires sociales, Christiane Vienne, a gardé le silence en séance plénière du parlement wallon malgré les mises en cause, parfois virulentes, de l'opposition pour sa gestion du dossier de l'Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). Les députés ont examiné le rapport intermédiaire des travaux de la Commission des affaires sociales du parlement. Le texte fait la synthèse des auditions auxquelles elle a procédé à propos du fonctionnement de l'AWIPH. Les commissaires des différents groupes se sont succédé à la tribune pour livrer leur analyse du dossier à ce stade. L'audition de Mme Vienne, le 15 décembre, était au centre de beaucoup d'interventions.

Di Rupo au secours de Vienne
Le question de la confiance en la ministre wallonne des Affaires sociales, Christiane Vienne, bousculée au parlement wallon pour sa gestion de l'AWIPH, ne se pose pas, a expliqué ce mardi le ministre-président Elio Di Rupo.
Cette question ne s'est pas posée et donc n'existe pas, a souligné mardi M. Di Rupo, interrogé dans le couloirs du parlement wallon. M. Di Rupo n'a pas non plus remis en cause la gestion du dossier par Mme Vienne. Chaque ministre gère ses dossiers avec la connaissance qu'il en a et selon ses sensibilités, a-t-il dit, rappelant que ce n'était pas la ministre qui avait créé les difficultés survenues à l'Agence wallonne pour l'intégration de la personne handicapée (AWIPH).
Le ministre-président a par ailleurs montré une certaine incompréhension à l'égard des travaux actuels du parlement dans les dossiers ImmoCongo et de l'AWIPH. "Il y a des débats au sein du parlement mais, manifestement, on ne sait pas toujours ce que l'on cherche et où l'on veut aboutir. J'ai constaté que tantôt c'était Mme Simonet (ministre des Relations internationales, ndlr) qui était très longuement auditionnée, comme si on voulait la mettre en porte-à-faux dans ce dossier, que tantôt, c'était Mme Vienne comme si c'était elle qui était la cause des difficultés, a-t-il expliqué.


S'il y a des fautes, elles doivent être sanctionnées, reconnaît le ministre-président, mais il regrette l'image écornée que l'on donne de la Wallonie et il appelle le parlement à se pencher sur des projets qui concernent l'avenir des Wallons. Il faut donner de la place aussi à des choses positives. Il ne faut pas sous-estimer les éléments négatifs mais la place qui leur est donnée est parfois très importante", a-t-il ajouté.
Quant à l'AWIPH proprement dite, la question qui se pose d'après lui est celle de son fonctionnement sans l'ancien administrateur-général Georges Rovillard à sa tête.
Vendredi, lors de son audition devant la Commission des Affaires sociales, Mme Vienne a été sérieusement bousculée, notamment après l'intervention de l'un des vice-présidents du comité de gestion de l'AWIPH, Daniel Vanderzeypen, qu'elle a révoqué le 6 décembre sans même l'avoir entendu. Le malaise dans la majorité était perceptible et des rumeurs de démission ont même circulé, rapidement démenties toutefois au siège du PS.
Lundi, la question a également été évoquée au cours d'une réunion du gouvernement wallon et certains ministres ont fait part de leur lassitude face aux errements de leur collègue dans ce dossier.
(D'après Belga)

La Commission AWIPH reporte ses travaux
La Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH), programmée lundi soir, n'a finalement jamais débuté la lecture du rapport. Après une séance de plus de 3H30, elle a décidé de reporter les travaux.
Plusieurs éléments de procédure ont émaillé la soirée et, de propositions avortées en suspensions de séance, les parlementaires ont finalement décidé à l'unanimité de ne pas clôturer les travaux dans le courant de cette semaine mais bien de déplacer les conclusions ultimes du débat en janvier.
Dès le début de la séance de ce lundi soir, le MR a demandé, par la voix de Willy Borsus, que les travaux ne soient pas bouclés dans la précipitation. Il en a appelé à de la "sagesse" dans l'intérêt des personnes dont s'occupe l'AWIPH. "Je tiens à ce que les travaux sient une plus-value au bénéfice des personnes handicapées", a-t-il souligné, se disant déjà prêt à formuler des propositions de fond "toutes les demi-heures".


Pour les Réformateurs, il était inacceptable que le dossier soit traité dans l'urgence, "uniquement parce que le PS voulait que les travaux soient terminés cette semaine". D'autre part, le MR s'est également déclaré de l'impossibilité de se prononcer sur un rapport épais de près de 300 pages, rendu disponible lundi midi, sans l'avoir lu entièrement.
Une première proposition d'étalement de la fin de travaux a été refusée majorité (cdH/PS) contre opposition (MR) à 22H40 après que le parlementaire cdH, Dimitri Fourny ait demandé une suspension de séance afin de formuler une proposition alternative. A l'issue de cette interruption, le PS avait simplement annoncé que les débats se poursuivaient, annulant ainsi toute proposition de son partenaire dans la majorité.
La parlementaire Ecolo de langue allemande a pour sa part créé un incident en demandant que le rapport, épais de près de 300 pages, soit traduit en langue allemande. Lors du réglement de la procédure, elle a finalement retiré l'urgence de sa demande.
Le MR a réclamé la réaudition de la ministre Vienne. La majorité a stipulé que la ministre serait présente en séance plénière et pourrait dès lors intervenir si elle le souhaitait.
Finalement, après plus de 3H30 de discussion, entrecoupées de suspensions, les parlementaires ont décidé de débattre des premières conclusions jeudi dès 9H30. Il sera soumis à la séance plénière vendredi. Deux séances de commission seront de nouveau programmées en janvier et le rapport final devrait être approuvé fin janvier.
(D'après Belga

La commission "AWIPH" en nocturne
lundi 18.12.2006, 19:19Les travaux de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH) recommencent ce lundi soir. La soirée doit en effet être consacrée à la lecture du rapport. Du côté de l'opposition, on regrette la manière dont se déroule la fin des travaux et on souhaite que ceux-ci ne soient pas effectués dans la précipitation. Le président du PS Elio Di Rupo a en effet demandé que le dossier soit clos avant Noël. Or, si la séance plénière du parlement wallon doit approuver le rapport vendredi après-midi, le délai impose que les travaux soient terminés pour mardi après-midi.

Ecolo réclame la démission de Christiane Vienne
Les travaux de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH) se poursuivent ce lundi soir dans un climat tendu. Ecolo souligne les insuffisances de la ministre des Affaires sociales et réclame sa démission.
La réunion de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées s'est ouverte ce lundi soir sous tension. L'opposition regrette la manière dont se déroule la fin des travaux et souhaite que ceux-ci ne soient pas effectués dans la précipitation.
Le président du PS Elio Di Rupo a en effet demandé que le dossier soit clos avant Noël. Or, si la séance plénière du parlement wallon doit approuver le rapport vendredi après-midi, le délai impose que les travaux soient terminés pour mardi après-midi. La commission a duré une semaine et la dernière journée d'audition a duré plus de 18 heures. Et on veut clôturer tout vite fait. C'est inacceptable, a remarqué le rapporteur MR, Willy Borsus, avant le début de la séance de ce lundi soir.

Le MR souhaite encore réclamer certains éclaircissements, comme par exemple la question de la révocation des trois administrateurs de l'AWIPH. La révocation a-t-elle ou non été notifiée aux intéressés? Les réponses varient selon les auditions. Que dois-je noter dans mon rapport? , a encore remarqué M. Borsus, laissent sous-entendre que les discussions risquaient d'être longues.
Par ailleurs, dans un communiqué diffusé avant la séance, Ecolo a réclamé la démission de la ministre wallonne des Affaires sociales, Christiane Vienne. "La ministre n'est plus en état de conduire valablement la charge qui lui a été confiée", ont remarqué les Ecolos, estimant que les auditions avaient "révélé l'ampleur des insuffisances de Madame Vienne et de son entourage dans la gestion de la politique des personnes handicapées".
"Quand une ministre fait état d'une telle incompétence après plus de deux ans d'exercice de sa fonction au point qu'il n'y ait plus d'espoir que la situation puisse s'améliorer, et choisit délibérément de mettre en scène une fiction aux relents sulfureux aux seules fins de servir sa cause, n'hésitant pas pour ce faire à bafouer publiquement l'honneur et la dignité de personnes qu'elle sait par ailleurs moins puissantes qu'elle-même, cette ministre n'a plus sa place au sein d'un exécutif", ont conclu les Ecolos.
(D'après Belga)

Ad... Vienne que pourra ! (16/12/2006)


Awiph : après 6 h d'audition et un groupe PS silencieux, la ministre est au bord du gouffre et son cabinet en grand danger
NAMUR Sur le coup de 21 h, le cabinet du ministre-président de la Région wallonne a souligné que "Christiane Vienne gardait la confiance totale du gouvernement".
"Pour combien de temps ?", a demandé l'opposition. Des propos tenus avant l'ultime audition de la ministre prévue au bout de la soirée et après 6 h d'une audition très très difficile pour la ministre. "J'ai dit tout ce que j'avais à dire ."
Tout a commencé dès 9 h 30 du matin sur la date du 30 novembre où le comité de gestion a voté une motion confidentielle. Ses membres dénonçaient l'absence d'information interne, compte tenu de la gravité des événements révélés. Ils demandaient à la ministre de prendre des mesures d'urgence. "Nulle part il n'est question d'une demande de démission des 3 personnes. Parmi les gens qui ont approuvé le texte, figurent d'ailleurs les mandataires révoqués" , dit le député, MR, Fontaine.
Procureur et Fourny, CDH, Dethier, Écolo, Borsus, MR, ont alors posé des questions qu'elle ne négociait pas au mieux, comme la question du voyage à Nice. "On ne sait toujours pas qui est parti à Nice ?" , lance un député. La ministre se tait. Enfin, elle confirme : "Tout ce que j'ai dit en la matière est vrai".
Seul Colicis, PS, tentait de maintenir la ministre dans les débats. "Vienne n'est pas une demi-Antoine." Tentant d'inverser les débats, la ministre se lâchait : "Je ne suis ni la concierge de l'immeuble ni l'inspecteur Gadget. Ce sont les commissaires du gouvernement qui ont déposé les pièces au parquet et pas moi".
Les députés Bayenet et Collignon, PS, rejoignaient l'assemblée. Mais, plus loin, elle invoquait son ignorance d'une série de documents, alors que, d'après le MR, elle était censée en avoir connaissance. "J'ai ici la liste des rapports intermédiaires ! Avez-vous le sentiment d'avoir piloté ce dossier ?", lance Borsus. "Qui dans cette assemblée a-t-il la conviction ?" Le silence régnait.
Vienne défendait ses positions : "Les jugements n'engagent que celui qui les porte. Je n'ai pas à rougir de la politique que j'ai menée; j'en suis fière. Que vous n'ayez pas confiance en moi ne me pose aucun problème".
Et l'avenir de la personne handicapée ? Elle ne fut pas toujours au centre des débats... Celui de la ministre ? Il ne tiendrait qu'à un fil.
Peut-elle survivre ? Oui, mais les hautes sphères de son cabinet devront connaître quelques évolutions plus que souhaitables ! Reste à choisir la façon d'éteindre l'incendie...
V. Li.
© La Dernière Heure 2006


Awiph : valses décisives ! (15/12/2006)


Vienne en danger : Fourny, CDH, et Borsus, MR, Dethier, Écolo, invitent la ministre et son cabinet pour une longue audition
NAMUR La journée d'hier devait se concentrer sur les actes du précédent gouvernement au sujet du dossier de l'Awiph. Pourtant, le débat a eu lieu ailleurs entre le PS et le CDH ! La cause ? Christiane Vienne semblait ne pas pouvoir venir à 9 h 30 ce vendredi à l'audition.
"La ministre doit venir ", dit le député Fourny CDH. "A-t-elle encore sa place dans le gouvernement ? ", lance le député, MR, Fontaine. "Que cache-t-elle" , note Borsus, MR. La députée Écolo, Dethier, ajoute : "Le Parlement est pris en otage par le gouvernement. Si elle veut passer un bon week-end, elle peut démissionner. "
Entre hésitations et tensions, le CDH tenait tête au PS. La ministre devait être entendue. Un retour à l'envoyeur après l'audition marathon de la ministre Simonet, CDH, dans la commission Immo Congo.
Mais toujours pas de ministre. Finalement, un fax salvateur confirmait sa présence. Ce moment attendu sera difficile pour la ministre Vienne et son cabinet. "Elle doit rendre des comptes sur ses actes et paroles notamment à propos de Rovillard" dit-on au MR, chez Écolo et au CDH.
Et l'actu ? L'ex-président du comité de gestion, Philippe Laurent, a reconnu le problème posé par les absences de l'administrateur général, Rovillard. "Il avait 29 mandats."
L'ex-vice-président, Jean-Marie Bogaert, a, lui, regretté "la politisation de l'Agence, des recrutements de personnel sans examen ou encore les influences politiques extérieures".
Thierry Detienne, l'ancien ministre, a mis en avant les absences de Rovillard en raison de voyages à l'étranger, le plus souvent pour d'autres instances. "Lorsqu'il s'est agi de renouveler le mandat, je me suis montré réticent."
Et les abus ? "Si je m'étais immiscé en Sherlock Holmes permanent, je serais sorti de mon rôle."
V. Li.

Une commission Awiph, ou Vienne ?- 09/12/2006

Les trois révocations à la tête du comité de gestion de l'Agence pourraient faire des dégâts politiques.Au soupçon d'injustice s'en ajoute un de manipulation.
Donc, la commission de l'Action sociale du Parlement wallon (pas une commission spéciale, ni d'enquête) va entamer dès lundi une série d'auditions sur l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées. On peut déjà se demander s'il ne s'agira pas autant de la gestion du dossier par la ministre (PS) Christiane Vienne et de son cabinet, que des frasques présumées de l'administrateur général suspendu de l'Agence, Georges Rovillard, qui ne se limitent pas à sa seule personne. Sans parler du fonctionnement plus général du gros pararégional.
Mercredi, pour rappel, le gouvernement wallon a révoqué sur le champ le président (CDH) et les deux vice-présidents (PS) du comité de gestion de l'Awiph, MM. Poullain, Vanderzeypen et Hanon. Motif invoqué par la ministre : "Défaillance dans la mission de surveillance de la gestion quotidienne". Comprenons : ils n'ont pas vu, ou ont tu, les voyages et absences de M. Rovillard.
D'emblée, tandis que Mme Vienne essuyait des charges exceptionnellement lourdes au Parlement, il se dit, dans les milieux CDH notamment, que la mesure devait être injuste, à comparer ces limogeages à la seule suspension (avec maintien de 80 pc de son salaire) de M. Rovillard (la ministre certifie qu'elle ne peut pas faire davantage); mais aussi au maintien en fonctions de représentants du gouvernement qui, eux, sont en place depuis plus longtemps et seraient plus naturellement investis de ladite mission de surveillance.
On songe en particulier d'une part au commissaire du gouvernement, d'autre part au président de la commission financière et de la cellule de gestion de l'Agence. Or, il se trouve que ceux-ci sont respectivement chef de cabinet et chef de cabinet adjoint de Mme Vienne. Or aussi, c'est à eux, notamment, qu'a été confiée l'enquête administrative interne - et prolongée - sur les dysfonctionnements de l'Agence.
Manipulation ?
Certes, à notre connaissance, pour deux des trois révoqués, ils ne sont pas étrangers à quelque irrégularité. C'est Jean-Marc Poullain qui a bénéficié du préfinancement par l'Agence de son véhicule privé - sur proposition d'ailleurs de M. Rovillard. Quant à Daniel Vanderzeypen (aussi bourgmestre sortant et premier échevin des Bons-Villers), il a été accusé par M. Rovillard (aussi bourgmestre déchu, et sous inculpation, de Fontaine-l'Evêque) d'avoir effectué un voyage privé avec un véhicule de fonctionnement de l'Awiph. M. Vanderzeypen l'a admis (c'était une mission communale en Allemagne, en septembre), en reconnaissant l'absence de liens avec l'Awiph, mais assure que ce déplacement n'a entraîné aucun frais pour l'Agence. Surtout, il dément avoir séjourné trois semaines à Nice en juillet aux frais de l'Agence.
Cette anomalie-ci avait été révélée devant la presse par Mme Vienne, le 23 novembre, sans alors officiellement identifier un fautif. Désormais, on est en droit de se demander si cette virée niçoise est bien véridique. En tout cas, mercredi à la RTBF-Radio, Mme Vienne n'a pas voulu publiquement la confirmer... Le cas échéant, au soupçon de deux poids deux mesures s'ajouterait un autre, plus lourd, de manipulation. Malaise... Vendredi, Mme Vienne a renvoyé toute explication aux travaux parlementaires.

AWIPH : un dossier manipulé par le gouvernement ?
Que se passe-t-il à l'AWHIP, l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées ? le gouvernement wallon a-t-il cherché à manipuler les médias ? A-t-il tenté de mouiller ceux qui sont aujourd'hui éjectés du Comité de gestion, soit le président et les deux vice-présidents, trois hommes qui ne seraient alors que des boucs émissaires payant pour les légèretés du patron George Rovillard?

8 déc 2006
AUDIOInvite Matin Premiere 8/12/2006-Jean-Michel Javeau
VIDEO• La suite du dossier AWIPH
Le 23 novembre, conférence de presse de la ministre Christiane Vienne. D'intolérables dysfonctionnements ont été constatés à l'Awiph, martèle la ministre de la Santé et de l'Action sociale. Et elle insiste lourdement sur un voyage de trois semaines à Nice, "d'un membre du comité de gestion" dit-elle, en plein juillet, avec un véhicule de l'Agence. L'affaire n’est relayée que partiellement la presse. A l'Awiph, on s'interroge, on cherche, sans trouver trace de "détournement de véhicule". La personne visée, son nom a été fourni ensuite à la presse carolo, est un des trois licenciés par le gouvernement, Daniel Vanderzeypen, par ailleurs bourgmestre socialiste des Bons-Villers, « on me reproche un voyage de trois semaines à Nice au mois de juillet, c’est aberrant » dit Daniel Vanderzeypen, « à cette époque, j’étais dans ma commune pour préparer les activités de plaine de jeux notamment »

Le mardi 28 novembre, une réunion réunit la ministre Christiane Vienne, des membres de son cabinet et quatre personnes de l'Awiph. Et là, concernant ce voyage à Nice, coup de théâtre. C'est Jean-Marc Poullain, président du comité de gestion évincé, qui s'en souvient "la ministre a reconnu que c’était un peu de l’intox" declare-t-il, "mais que cela devrait permettre de délier les langues".

Une ministre du gouvernement wallon, ou son entourage, a-t-elle choisi délibérément de mettre la presse sur une fausse piste pour pouvoir par la suite montrer sa fermeté et licencier un coupable peut-être faux ? L'affaire serait évidemment gravissime. La commission parlementaire annoncée aura à démêler d'écheveau. Mais il s’agira d’une commission parlementaire simple puisque la commission de l'action la commission de l'action sociale du Parlement a rejeté jeudi, la résolution déposée par un député MR. Elle se réunira tout de même en session spéciale sur ce dossier lundi prochain.

La ministre choisit de ne pas réagir :

Mise en cause pour la manière dont elle a géré ce dossier, la ministre wallonne Christiane Vienne a fait savoir qu'elle n'entendait pas réagir et qu'elle réservait ses explications aux parlementaires. Elle sera en effet entendue lundi après-midi, par les membres de la commission "Affaires sociales" du parlement wallon.
Colère du MR :

Les libéraux avaient prévenu : si la commission d'enquête n'est pas approuvée, c'est le clash... Leur scénario s'est vérifié, ils ont donc quitté la salle en claquant la sa porte... Les députés MR voulaient une enquête parlementaire, avec des pouvoirs d'investigation, disent-ils, pour contraindre les acteurs du dossier à se présenter aux auditions. Ils ne l'auront pas. PS et CDH veulent travailler dans le cadre de la commission classique des affaires sociales, composée, disent-ils, des parlementaires qui connaissent bien le dossier... Il y aura donc des "sessions spéciales" de la commission pour faire toute la lumière sur la gestion de l'AWIPH.

Et pour y parvenir, les députés entendront notamment l'administrateur général, suspendu, Georges Rovillard , à qui l'on reproche de nombreux voyages à l'étranger. Appelés aussi à témoigner, les président et vice-présidents du comité de gestion, écartés hier par l'exécutif wallon. Seront également entendus la ministre Vienne et son prédécesseur l'écolo Thierry Detienne.

Cela dit, il y a urgence, le gouvernement a mis la pression sur les députés. D'accord pour une session spéciale Awiph, mais tout doit être réglé avant Noël, sinon on poursuit pendant les vacances. Ce qui explique sans doute que les premières auditions démarreront dès lundi


L'Onem envoie 87.000 lettres (15/12/2006)


Vous avez reçu un étrange rappel ? Normal
BRUXELLES L'Office national pour l'emploi (Onem) n'a pas souvent l'occasion d'annoncer de bonnes nouvelles. Alors, quand il en tient une, il la communique à tout va... au point d'inquiéter ceux qui la reçoivent. C'est ainsi que 87.000 Belges ont découvert récemment un courrier parlant de "saisies sur allo cations de chômage". Alors que bon nombre d'entre eux ne sont plus demandeurs d'emploi indemnisés et/ou ne doivent rien à personne ! Résultat : un afflux de questions inquiètes auprès de plusieurs bureaux locaux de l'Onem. Explication. Au 1er février 2007, la part insaisissable des revenus - qui est aujourd'hui de 923 € - sera augmentée de 56 € par enfant à charge. Si vous avez deux bambins, vous serez donc certain(e) de conserver 1.035 € de revenu quelle que soit l'ampleur de vos dettes. Cela concerne aussi bien les saisies-arrêts, signifiées par un huissier, que les cessions. Bref, un sympathique cadeau de fin d'année. Comme la loi l'y oblige, l'Onem a dû communiquer la nouvelle à toutes les personnes susceptibles de bénéficier de cette nouvelle mesure. Pas évident. L'Office a donc balayé très large. "Nous avons envoyé un courrier à toutes les personnes qui, d'après nos fichiers, ont une saisie en cours sur leurs allocations, indique le service Saisies. Mais les créanciers ne nous signalent pas toujours quand une dette est apurée..." Voilà la raison du courrier inquiétant reçu par des personnes qui avaient oublié jusqu'à l'existence de leurs dettes passées. Et une lettre de l'Onem n'a rien de rassurant, surtout lorsqu'elle contient deux pages d'extraits du très rébarbatif Moniteur belge... "Le courrier avait surtout pour but d'indiquer aux personnes concernées de se renseigner au plus vite auprès de leur organisme de paiement." Car pour bénéficier de la nouvelle mesure, il faut évidemment prouver des enfants à charge. Lancé la semaine dernière, l'envoi massif récolte déjà ses fruits : des dizaines de débiteurs, des vrais, se sont fait une joie d'y répondre.
Ettore Rizza
© La Dernière Heure 2006

Le commissaire est au Logis

Présenté par le ministre Antoine, Philippe Barras est arrivé avec les pleins pouvoirs à Dour. Priorité à l'organigramme et aux marchés publics.
M onsieur Barras sera le seul maître à bord ». Le ministre du Logement s'est montré on ne peut plus clair. Le commissaire spécial désigné au sein du Logis Dourois (668 habitations sociales) aura « les pleins pouvoirs ». Lors de sa mission de six mois prolongeable, André Antoine (CDH) lui confie plusieurs objectifs :
« Il devra remédier aux carences de gestion relevées par l'audit, mettre en place un management efficace, établir un plan de gestion sur cinq ans et rechercher des rapprochements avec d'autres sociétés de la région ». Pour y parvenir, le commissaire se substituera au conseil d'administration présent et à venir. « Mes deux priorités seront de veiller à une répartition des tâches et au respect de la législation sur les marchés publics », dit M. Barras. C'est à cause de ce point que la SWL et le gouvernement wallon avaient décidé la mise sous tutelle du Logis Dourois. « Il n'y a pas ici de malversations mais des carences de gestion dans l'attribution des marchés publics », a rappelé André Antoine.

Le Logis s'était également « distingué » par sa situation financière désastreuse (un parc locatif âgé et des retards de paiement de loyers dans 27 % des cas) ; par le retard dans la mise en oeuvre du Programme Exceptionnel d'Investissement (9,7 millions) et de gouvernance interne. Le ministre de tutelle rajoute à cela « un climat difficile » et des « tensions telles qu'un commissaire spécial se justifiait ».
Le contexte est très politisé. La directrice gérante du Logis est conseillère communale PS, renvoyée depuis le 8 octobre dans l'opposition. Et elle aura face à elle un conseil d'administration et un collège d'obédience CDH.
125 demandes de logement
Mais le ministre est catégorique. « Il n'y a pas la moindre lecture politique à avoir dans ce dossier », garantit-il. « Je ne veux pas savoir qui est directeur ou administrateur. Et l'on ne peut suspecter une quelconque forme de collusion dans la désignation de M. Barras puisqu'elle est antérieure aux élections communales ». Le commissaire spécial a rencontré le personnel de la société de logements (une quinzaine d'agents et d'ouvriers), mercredi matin. Il sera à pied d'oeuvre du matin au soir, à temps plein. « Je suis ici pour apporter des solutions le plus vite possible ; les aider à mettre en place des mécanismes pour rendre un meilleur service ».
Au Logis, plus ou moins 125 demandes de logement sont en attente.« La désignation d'un commissaire spécial va permettre à la société de logement de repartir sur de nouvelles bases », espère le tout nouveau bourgmestre dourois, Carlo Di Antonio.

Les administrateurs de la Société Wallonne du Logement remerciés

SWL : le CA révoqué par le ministre de tutelle
Le 18 décembre se tiendra le dernier conseil d'administration de la Société wallonne du Logement. Du moins avec les membres actuels. Le ministre Antoine les a en effet tous révoqués. Après une grande mise à plat de tout le secteur, après avoir annoncé un nouveau contrat de gestion pour 2007, ainsi que des missions et des moyens étendus, il veut une nouvelle équipe pour concrétiser jusque dans le CA, le changement qu'il souhaite…..


La mesure a surpris les intéressés qui ont appris la nouvelle mardi matin, de la bouche de Didier Reynders invité de la RTBF. A lui comme aux autres présidents de partis, le gouvernement wallon avait demandé des propositions pour renouveler totalement le conseil d'administration de la Wallonne du Logement. Le ministre Antoine qui a fait le point dans la journée précise que ce n'est pas une sanction. Mais qu'il veut professionnaliser d'avantage le secteur à l'heure de nouveaux défis. Il cite notamment l'augmentation du budget de la SWL et l'intention de construire 2.000 logements par an dès 2007.

Le président de l'actuel conseil d'administration, membre depuis 1994, se dit dégoûté par le procédé. Il rappelle le travail réalisé. Pour lui, la compétence était déjà au rendez-vous dans l'actuel conseil. Il s'inquiète de la continuité : aucun ancien administrateur n'est sensé éclairer un nouveau conseil obligé de recommencer à "0" alors que début 2007, se profile la négociation du nouveau contrat de gestion.

Par ailleurs, il souligne que la composition du nouveau conseil d'administration évacuera les deux représentants écolos - dont il est - et donnera la majorité absolue au PS ; ce que certains analysent comme une compensation au tohu-bohu créé par les audits du CDH Antoine dans les rangs socialistes.

Le ministre wallon du Logement, André Antoine, a demandé au gouvernement wallon de révoquer "ad nutum" les administrateurs de la Société Wallonne du Logement (SWL). L'exécutif a entériné la décision la semaine dernière. Les présidents de partis ont été avertis et ils devront désigner les nouveaux membres d'ici janvier. Les représentations proportionnelles resteront inchangées. Pour les postes de numéro 1 et 2 de la SWL des examens seront mis en place par le SELOR pour trouver de nouveaux responsables à partir de mars. Les nouveaux administrateurs seront chargés de l'élaboration du nouveau contrat de gestion.
Selon André Antoine cette manière de procéder est une première en Wallonie. "A moyens nouveaux, règles nouvelles et hommes nouveaux", commente le ministre qui précise qu'il ne s'agit pas d'une sanction. La SWL a de nouveaux défis à relever. "Le budget du logement social a évolué de 61 pc en Wallonie entre 2004 et 2007. Dans le courant de l'année 2007, 2000 logements doivent être créés. Il faut donc une équipe à la hauteur de ces défis", explique André Antoine. "Nous avons besoin de gens à la hauteur; j'ai aussi la volonté de professionnaliser le secteur. En agissant de la sorte, après les audits et les désignations de commissaires spéciaux, le secteur du logement public aura été complètement revisité", ajoute-t-il.
Cette refonte du secteur a été marquée par différentes actions. Des audits ont été réalisés sur la gestion de la SWL et de sociétés locales. Des sanctions ont été prises à l'encontre de certains dirigeants de ces sociétés et une vingtaine de plaintes ont été communiquées au parquet. Une quinzaine de commissaires spéciaux ont été désignés et envoyés dans les sociétés de logement. Un nouveau commissaire sera d'ailleurs encore envoyé demain au "Logis Dourois".

Le couperet est tombé sur l'AWIPH

Région wallonne
L'Awiph décapitée, on attend un manager de crise

Le gouvernement wallon a sabré dans le comité de gestion de l'Agence.
Sale temps pour des gestionnaires publics wallons ! Mardi, on annonçait le limogeage de tous les administrateurs de la SWL (logement). Mercredi, l'exécutif Di Rupo a révoqué président et vice-présidents du comité de gestion de l'Awiph (personnes handicapées).
La simultanéité s'inscrit dans un contexte dont il ressort que les responsabilités dans les dysfonctionnements en tous genres ne se cantonnent pas à leurs auteurs directs - un Courard le dirait-il, s'agissant de Charleroi, sur des tons et aplomb qui continuent à jeter le trouble (en encadré)... On ajoutera d'autres similitudes entre SWL et Awiph. D'abord, l'exécutif est pris à partie, dès lors que les 2 organismes sont en attente sinon en panne d'un renouvellement de contrat de gestion. Dans les 2 cas aussi, les décisions sont officiellement édulcorées : pour la SWL, le ministre (CDH) André Antoine refuse de parler de "sanctions personnelles", mais d'une poursuite de la refonte du secteur; et pour l'Awiph, la ministre (PS) Christiane Vienne assure que ce ne sont pas des personnes, mais "des rôles" qui sont mis en cause. Enfin, de part et d'autre, les directeurs davantage contestés que les administrateurs (les socialistes Rosenoer à la SWL et Rovillard à l'Awiph) restent en place (le second, pour rappel, suspendu) mais terminent leur mandat en mars.
Une faute politique ?
Les ressemblances s'arrêtent là. Côté SWL, le conseil paie une attention que l'on a pu ressentir trop peu soutenue ou abusivement tardive au délabrement de nombreuses sociétés, sur fond de relations cycliquement orageuses avec le ministre de tutelle. Côté Awiph, en dépit de nombreux problèmes de gestion que relève l'audit budgétaire, ce sont quelques comportements individuels qui sont visés. Ceux de Georges Rovillard (voyages, absentéisme) d'ailleurs inculpé dans le cadre de son maïorat de Fontaine-l'Evêque, mais étendus à d'autres (Mme Vienne avait évoqué 4 cas). D'où les limogeages de mercredi. Ils frappent le comité de gestion (représentants politiques, des fédérations, du personnel du secteur) faisant office de conseil d'administration. Et ils frappent sa tête, sur laquelle le gouvernement a une prise directe : le président Jean-Marc Poullain (CDH) et les vice-présidents (PS) Daniel Vanderzeypen (bourgmestre des Bons-Villers) et Marius Hanon. Parce qu'ils ont failli à leur mission de contrôle sur M. Rovillard, indiquait hier Mme Vienne.
Mais on sait aussi que M. Poullain est le bénéficiaire du préfinancement par l'Agence de son véhicule (LLB du 23/11). Président depuis mai 2005 seulement, il se plaignait hier d'être un bouc émissaire : "Je pourrai démontrer l'existence d'une faute politique dans le chef de la ministre", indiquait-il à Belga. Laquelle ministre répète qu'il lui est impossible de limoger M. Rovillard. Le plus vite possible, elle présentera un profil de fonction pour le nouveau trio, duquel devrait se détacher un "manager de crise" qui assure l'intérim jusqu'au remplacement de l'administrateur-général.
En attendant, Mme Vienne a essuyé des volées de bois vert hier au Parlement. Un CDH (Jean-Pol Procureur) y est allé encore mollo, évoquant "le côté tortueux" de son "cheminement". Mais dans l'opposition, Philippe Fontaine (MR) a dénoncé une gestion "calamiteuse" et Monika Dethier lui a servi : "Jusqu'ici, je vous avais reproché de ne rien faire; quand vous faites quelque chose, c'est encore pire !". Et lorsque la même a ajouté que c'est son cabinet qui aurait besoin d'un audit, il s'est trouvé au moins un CDH (Jacques Etienne) pour l'applaudir...

Le gouvernement wallon a mis fin aux mandats du président et des deux vice-présidents du comité de gestion de l'Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). Ces trois personnes sont désignées directement par l'exécutif régional et, aux yeux de la ministre des Affaires sociales, Christiane Vienne, ils ont failli à leur mission de contrôle. "Ces trois personnes étaient chargées du contrôle au sein de l'AWIPH et il y eu carence dans leur mission. Je n'ai jamais voulu prendre de décision collective dans ce dossier. Là où les personnes ont failli, c'est à elles qu'il revient d'assumer la responsabilité", a expliqué Mme Vienne.
Les trois personnes visées sont Jean-Marc Poullain, président, Daniel Vanderzeypen et Marius Hanon, vice-présidents. Les noms des remplaçants ne sont pas encore connus. La semaine prochaine, la ministre présentera au gouvernement des propositions de nouveaux modes de fonctionnement au sein de l'Agence qui comprendront des ordres de mission pour les président et vice-présidents.
Depuis le mois d'octobre, l'AWIPH est dans la tourmente. Son administrateur-général, Georges Rovillard, également bourgmestre de Fontaine-l'Evêque, a été inculpé de détournement par la justice et incarcéré. Des perquisitions ont eu lieu, notamment au siège de l'AWIPH. Une enquête administrative a aussi été ouverte. L'on reproche entre autres à M. Rovillard des voyages dont l'objet semble bien éloigné des missions de l'AWIPH.