24 décembre 2006

Organismes d'intérêts public

MAJ 24/12/06


L'aéroport de Charleroi paralysé par le brouillard (24/12/2006)

Les passagers qui ont vu leur vol annulé seront soit remboursés, soit reportés sur un vol du 26 décembre...puisque l'aéroport est fermé ce lundi
CHARLEROI Aucun vol n'a pu décoller ou atterrir dimanche à l'aéroport de Charleroi (BSCA) en raison du brouillard qui s'est abattu sur la région depuis samedi soir, paralysant entièrement les infrastructures. L'aéroport est, comme d'habitude, fermé lundi jour de Noël.Aucun des quatorze vols prévus ce dimanche n'a pu avoir lieu, l'essentiel de ceux-ci étant normalement assurés par Ryanair. Il s'agissait des vols à destination de Rome, Pise, Gérone, Venise, Bergame, Nîmes, Dublin, Salzbourg, Valence.Un vol de la compagnie Blue Air vers Bucarest et un vol assuré par Jet4you vers Casablanca ont été effectués au départ de Bruxelles.Des avions ont pris le départ de Liège, à vide, pour assurer le retour de passagers qui auraient dû à l'origine être ramenés à Charleroi: ils ont été débarqués à Liège, puis acheminés par car. Un problème s'est cependant aussi posé pour les retours de Carcassonne, l'aéroport français connaissant également des problèmes de brouillard qui ont empêché l'avion du retour de s'y poser. Les voyageurs y sont donc restés bloqués.Les responsables de l'aéroport avaient un moment imaginé de prolonger au-delà de 19H00 l'horaire d'ouverture de l'aéroport dimanche. Mais en fin d'après-midi, Pierre Fernémont, le porte-parole du BSCA n'avait plus aucun espoir de voir la situation se rétablir, le brouillard paraissant au contraire encore s'épaissir sur l'aéroport carolorégien.Pierre Fernémont justifie également le peu d'information dont se sont plaints les voyageurs par le fait que, jusqu'aux environs de 11H00, on avait pu espérer que les vols pourraient avoir lieu: on affichait dès lors uniquement leurs retards et ce n'est qu'en fin de matinée qu'il a été décidé de les supprimer l'un après l'autre. Quelque 2.500 passagers ont été touchés.Les voyageurs ont dès lors été invités à se faire rembourser leur billet d'avion, ou à en reporter l'utilisation au mardi 26 décembre. L'aéroport est fermé ce lundi 25 car Ryanair respecte le jour de Noël férié, depuis qu'il a installé une de ses bases à Charleroi.L'aéroport de Charleroi se trouve actuellement en "catégorie 1", ce qui lui interdit de fonctionner lorsque le brouillard atteint une telle densité. Il devrait passer en "catégorie 3" d'ici deux ou trois ans, une fois le nouveau terminal opérationnel, et au prix d'importants investissements qui permettraient alors son bon fonctionnement même en cas de brouillard intense.

La grève ne décollera pas (21/12/2006)


La menace des agents du Met de bloquer l'aéroport de Charleroi est levée: tous les vols sont maintenus
GOSSELIES L'ambiance avait quelque chose de surréaliste hier à l'aéroport de Charleroi (BSCA). De fait, alors que le hall d'attente était plein à craquer de passagers restés au sol pour cause de brouillard (plusieurs vols ont été annulés, certains atterrissages détournés vers Liège ou Bruxelles), dans les coulisses de l'aéroport le personnel n'y voyait pas plus clair sur le mot d'ordre de grève lancé par la CSC.
Les organisations syndicales tenaient en effet à démontrer leur mécontentement quant à l'annonce du ministre Philippe Courard de restructurer en profondeur l'administration wallonne, et notamment la possibilité d'y intégrer les services du Met. Un mouvement de grogne des fonctionnaires qui menaçait ni plus ni moins de paralyser la Wallonie. À Charleroi par exemple, le blocage aurait pu concerner jusqu'à l'aéroport régional : la quarantaine d'agents du Met qui y travaillent ont des missions aussi importantes que la sûreté ou la gestion de l'infrastructure... Autant dire que sans ces agents le BSCA ne décolle pas !
Aussi, hier en fin de matinée, le flou le plus complet planait sur ce risque. Une discussion avec le personnel concerné laissait perplexe : "nous ne savons toujours pas s'il y aura grève ou pas. La CGSP semble avoir fait marche arrière... La CSC maintien le mot d'ordre. Mais à vrai dire, nous n'avons même pas été informés par les permanents sur la note du ministre", expliquaient des agents du Met. Dans ces conditions, on imaginait tout de même mal que ces fonctionnaires prennent en otage les plus de 5.000 passagers qui transitent ici chaque jour ! Le soulagement est finalement intervenu en milieu de journée : la grève était levée, l'ensemble des vols pourront donc décoller ce jeudi
V.D.
© La Dernière Heure 2006

Les vacanciers wallons pris en otages jeudi

Les aéroports wallons de Charleroi et de Bierset et les voies navigables seront complètement bloqués ce jeudi par des agents de la fonction publique wallonne. Une opération escargot sur les routes est probable. Le ministre wallon des Transports, André Antoine, qualifie l'action de "prise d'otage".

Les agents des deux ministères wallones (Ministère de la Région wallonne et Ministère de l'Equipement et du Transport) contestent le plan de restructuration de la fonction publique wallonne proposé par le ministre régional de la Fonction publique, Courard.
Les fonctionnaires régionaux n'envisagent par contre pas, au stade actuel, de bloquer les routes et autoroutes. "Les véhicules sortiront des régies pour rejoindre Namur. Les camions d'épandages bloqueront les quatre ronds-points de Namur vers 10 heures et vers 11 heures ils se rendront à l'Elysette pour la fin de la réunion du gouvernement wallon", a indiqué Jean-François Magotte, permanent à la CSC.
Du côté de la CGSP, on confirme le maintien de cette action pour ce jeudi. "Il y aura peut-être une opération escargot sur les routes mais ce ne sera pas l'essentiel", a précisé Hervé Hillewaere, secrétaire fédéral à la CGSP. Les syndicats prévoient toutefois un service minimum pour les aéroports.
Au niveau des revendications, les syndicats réclament, en plus du retrait de la réforme par le gouvernement, une augmentation de 600 euros de la partie fixe de la prime de fin d'année.
Ils réclament également des mesures radicales pour assurer la priorité de l'emploi statutaire, une déclaration de vacance des emplois disponibles, des mesures qui favorisent la statutarisation des contractuels, le retrait des dispositions favorisant le travail intérimaire et la sous-traitance, une définition et protection des missions de service public, une négociation globale sur la politique des ressources humaines, l'application des règlements d'ordre intérieur permettant l'application de l'Arrêté de 2001 sur les prestations irrégulières et allocations diverses.
Après les fêtes de fin d'année, les syndicats redéposeront leurs propositions au gouvernement. Faute de réponse, ils menacent d'ores et déjà de durcir le mouvement en bloquant par exemple les autoroutes.
Une prise d'otage
Le ministre wallon des Transports, André Antoine a réagi à la grève du jeudi 21 décembre. Le ministre Antoine, en colère, parle d'une prise d'otage.
"La date est choisie. Il s'agit d'une prise d'otage de nos concitoyens travailleurs qui prennent légitimement des vacances", explique le ministre. "Je partage le point de vue de Ryanair. Cela montre l'absolue nécessité d'avoir un service minimum dans les avions comme dans les bus. Si nous ne pouvons l'obtenir par négociation, il faudra un dispositif législatif. Je vais sensibiliser mon collègue du fédéral" a encore ajouté le ministre.
La compagnie à bas prix Ryanair dénonce également le mouvement prévu jeudi. "Cette action honteuse des employés du MET cause des annulations de vols touchant plus de 5.000 passagers qui risquent d'avoir leur fête de Noël ruinée", s'insurge la compagnie dans un communiqué.
(D'après Belga)

Christiane Vienne a gardé le silence
vendredi 22.12.2006, 17:55La ministre des Affaires sociales, Christiane Vienne, a gardé le silence en séance plénière du parlement wallon malgré les mises en cause, parfois virulentes, de l'opposition pour sa gestion du dossier de l'Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). Les députés ont examiné le rapport intermédiaire des travaux de la Commission des affaires sociales du parlement. Le texte fait la synthèse des auditions auxquelles elle a procédé à propos du fonctionnement de l'AWIPH. Les commissaires des différents groupes se sont succédé à la tribune pour livrer leur analyse du dossier à ce stade. L'audition de Mme Vienne, le 15 décembre, était au centre de beaucoup d'interventions.

Di Rupo au secours de Vienne
Le question de la confiance en la ministre wallonne des Affaires sociales, Christiane Vienne, bousculée au parlement wallon pour sa gestion de l'AWIPH, ne se pose pas, a expliqué ce mardi le ministre-président Elio Di Rupo.
Cette question ne s'est pas posée et donc n'existe pas, a souligné mardi M. Di Rupo, interrogé dans le couloirs du parlement wallon. M. Di Rupo n'a pas non plus remis en cause la gestion du dossier par Mme Vienne. Chaque ministre gère ses dossiers avec la connaissance qu'il en a et selon ses sensibilités, a-t-il dit, rappelant que ce n'était pas la ministre qui avait créé les difficultés survenues à l'Agence wallonne pour l'intégration de la personne handicapée (AWIPH).
Le ministre-président a par ailleurs montré une certaine incompréhension à l'égard des travaux actuels du parlement dans les dossiers ImmoCongo et de l'AWIPH. "Il y a des débats au sein du parlement mais, manifestement, on ne sait pas toujours ce que l'on cherche et où l'on veut aboutir. J'ai constaté que tantôt c'était Mme Simonet (ministre des Relations internationales, ndlr) qui était très longuement auditionnée, comme si on voulait la mettre en porte-à-faux dans ce dossier, que tantôt, c'était Mme Vienne comme si c'était elle qui était la cause des difficultés, a-t-il expliqué.


S'il y a des fautes, elles doivent être sanctionnées, reconnaît le ministre-président, mais il regrette l'image écornée que l'on donne de la Wallonie et il appelle le parlement à se pencher sur des projets qui concernent l'avenir des Wallons. Il faut donner de la place aussi à des choses positives. Il ne faut pas sous-estimer les éléments négatifs mais la place qui leur est donnée est parfois très importante", a-t-il ajouté.
Quant à l'AWIPH proprement dite, la question qui se pose d'après lui est celle de son fonctionnement sans l'ancien administrateur-général Georges Rovillard à sa tête.
Vendredi, lors de son audition devant la Commission des Affaires sociales, Mme Vienne a été sérieusement bousculée, notamment après l'intervention de l'un des vice-présidents du comité de gestion de l'AWIPH, Daniel Vanderzeypen, qu'elle a révoqué le 6 décembre sans même l'avoir entendu. Le malaise dans la majorité était perceptible et des rumeurs de démission ont même circulé, rapidement démenties toutefois au siège du PS.
Lundi, la question a également été évoquée au cours d'une réunion du gouvernement wallon et certains ministres ont fait part de leur lassitude face aux errements de leur collègue dans ce dossier.
(D'après Belga)

La Commission AWIPH reporte ses travaux
La Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH), programmée lundi soir, n'a finalement jamais débuté la lecture du rapport. Après une séance de plus de 3H30, elle a décidé de reporter les travaux.
Plusieurs éléments de procédure ont émaillé la soirée et, de propositions avortées en suspensions de séance, les parlementaires ont finalement décidé à l'unanimité de ne pas clôturer les travaux dans le courant de cette semaine mais bien de déplacer les conclusions ultimes du débat en janvier.
Dès le début de la séance de ce lundi soir, le MR a demandé, par la voix de Willy Borsus, que les travaux ne soient pas bouclés dans la précipitation. Il en a appelé à de la "sagesse" dans l'intérêt des personnes dont s'occupe l'AWIPH. "Je tiens à ce que les travaux sient une plus-value au bénéfice des personnes handicapées", a-t-il souligné, se disant déjà prêt à formuler des propositions de fond "toutes les demi-heures".


Pour les Réformateurs, il était inacceptable que le dossier soit traité dans l'urgence, "uniquement parce que le PS voulait que les travaux soient terminés cette semaine". D'autre part, le MR s'est également déclaré de l'impossibilité de se prononcer sur un rapport épais de près de 300 pages, rendu disponible lundi midi, sans l'avoir lu entièrement.
Une première proposition d'étalement de la fin de travaux a été refusée majorité (cdH/PS) contre opposition (MR) à 22H40 après que le parlementaire cdH, Dimitri Fourny ait demandé une suspension de séance afin de formuler une proposition alternative. A l'issue de cette interruption, le PS avait simplement annoncé que les débats se poursuivaient, annulant ainsi toute proposition de son partenaire dans la majorité.
La parlementaire Ecolo de langue allemande a pour sa part créé un incident en demandant que le rapport, épais de près de 300 pages, soit traduit en langue allemande. Lors du réglement de la procédure, elle a finalement retiré l'urgence de sa demande.
Le MR a réclamé la réaudition de la ministre Vienne. La majorité a stipulé que la ministre serait présente en séance plénière et pourrait dès lors intervenir si elle le souhaitait.
Finalement, après plus de 3H30 de discussion, entrecoupées de suspensions, les parlementaires ont décidé de débattre des premières conclusions jeudi dès 9H30. Il sera soumis à la séance plénière vendredi. Deux séances de commission seront de nouveau programmées en janvier et le rapport final devrait être approuvé fin janvier.
(D'après Belga

La commission "AWIPH" en nocturne
lundi 18.12.2006, 19:19Les travaux de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH) recommencent ce lundi soir. La soirée doit en effet être consacrée à la lecture du rapport. Du côté de l'opposition, on regrette la manière dont se déroule la fin des travaux et on souhaite que ceux-ci ne soient pas effectués dans la précipitation. Le président du PS Elio Di Rupo a en effet demandé que le dossier soit clos avant Noël. Or, si la séance plénière du parlement wallon doit approuver le rapport vendredi après-midi, le délai impose que les travaux soient terminés pour mardi après-midi.

Ecolo réclame la démission de Christiane Vienne
Les travaux de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH) se poursuivent ce lundi soir dans un climat tendu. Ecolo souligne les insuffisances de la ministre des Affaires sociales et réclame sa démission.
La réunion de la Commission des Affaires sociales relatifs à l'Agence pour l'Intégration des Personnes Handicapées s'est ouverte ce lundi soir sous tension. L'opposition regrette la manière dont se déroule la fin des travaux et souhaite que ceux-ci ne soient pas effectués dans la précipitation.
Le président du PS Elio Di Rupo a en effet demandé que le dossier soit clos avant Noël. Or, si la séance plénière du parlement wallon doit approuver le rapport vendredi après-midi, le délai impose que les travaux soient terminés pour mardi après-midi. La commission a duré une semaine et la dernière journée d'audition a duré plus de 18 heures. Et on veut clôturer tout vite fait. C'est inacceptable, a remarqué le rapporteur MR, Willy Borsus, avant le début de la séance de ce lundi soir.

Le MR souhaite encore réclamer certains éclaircissements, comme par exemple la question de la révocation des trois administrateurs de l'AWIPH. La révocation a-t-elle ou non été notifiée aux intéressés? Les réponses varient selon les auditions. Que dois-je noter dans mon rapport? , a encore remarqué M. Borsus, laissent sous-entendre que les discussions risquaient d'être longues.
Par ailleurs, dans un communiqué diffusé avant la séance, Ecolo a réclamé la démission de la ministre wallonne des Affaires sociales, Christiane Vienne. "La ministre n'est plus en état de conduire valablement la charge qui lui a été confiée", ont remarqué les Ecolos, estimant que les auditions avaient "révélé l'ampleur des insuffisances de Madame Vienne et de son entourage dans la gestion de la politique des personnes handicapées".
"Quand une ministre fait état d'une telle incompétence après plus de deux ans d'exercice de sa fonction au point qu'il n'y ait plus d'espoir que la situation puisse s'améliorer, et choisit délibérément de mettre en scène une fiction aux relents sulfureux aux seules fins de servir sa cause, n'hésitant pas pour ce faire à bafouer publiquement l'honneur et la dignité de personnes qu'elle sait par ailleurs moins puissantes qu'elle-même, cette ministre n'a plus sa place au sein d'un exécutif", ont conclu les Ecolos.
(D'après Belga)

Ad... Vienne que pourra ! (16/12/2006)


Awiph : après 6 h d'audition et un groupe PS silencieux, la ministre est au bord du gouffre et son cabinet en grand danger
NAMUR Sur le coup de 21 h, le cabinet du ministre-président de la Région wallonne a souligné que "Christiane Vienne gardait la confiance totale du gouvernement".
"Pour combien de temps ?", a demandé l'opposition. Des propos tenus avant l'ultime audition de la ministre prévue au bout de la soirée et après 6 h d'une audition très très difficile pour la ministre. "J'ai dit tout ce que j'avais à dire ."
Tout a commencé dès 9 h 30 du matin sur la date du 30 novembre où le comité de gestion a voté une motion confidentielle. Ses membres dénonçaient l'absence d'information interne, compte tenu de la gravité des événements révélés. Ils demandaient à la ministre de prendre des mesures d'urgence. "Nulle part il n'est question d'une demande de démission des 3 personnes. Parmi les gens qui ont approuvé le texte, figurent d'ailleurs les mandataires révoqués" , dit le député, MR, Fontaine.
Procureur et Fourny, CDH, Dethier, Écolo, Borsus, MR, ont alors posé des questions qu'elle ne négociait pas au mieux, comme la question du voyage à Nice. "On ne sait toujours pas qui est parti à Nice ?" , lance un député. La ministre se tait. Enfin, elle confirme : "Tout ce que j'ai dit en la matière est vrai".
Seul Colicis, PS, tentait de maintenir la ministre dans les débats. "Vienne n'est pas une demi-Antoine." Tentant d'inverser les débats, la ministre se lâchait : "Je ne suis ni la concierge de l'immeuble ni l'inspecteur Gadget. Ce sont les commissaires du gouvernement qui ont déposé les pièces au parquet et pas moi".
Les députés Bayenet et Collignon, PS, rejoignaient l'assemblée. Mais, plus loin, elle invoquait son ignorance d'une série de documents, alors que, d'après le MR, elle était censée en avoir connaissance. "J'ai ici la liste des rapports intermédiaires ! Avez-vous le sentiment d'avoir piloté ce dossier ?", lance Borsus. "Qui dans cette assemblée a-t-il la conviction ?" Le silence régnait.
Vienne défendait ses positions : "Les jugements n'engagent que celui qui les porte. Je n'ai pas à rougir de la politique que j'ai menée; j'en suis fière. Que vous n'ayez pas confiance en moi ne me pose aucun problème".
Et l'avenir de la personne handicapée ? Elle ne fut pas toujours au centre des débats... Celui de la ministre ? Il ne tiendrait qu'à un fil.
Peut-elle survivre ? Oui, mais les hautes sphères de son cabinet devront connaître quelques évolutions plus que souhaitables ! Reste à choisir la façon d'éteindre l'incendie...
V. Li.
© La Dernière Heure 2006


Awiph : valses décisives ! (15/12/2006)


Vienne en danger : Fourny, CDH, et Borsus, MR, Dethier, Écolo, invitent la ministre et son cabinet pour une longue audition
NAMUR La journée d'hier devait se concentrer sur les actes du précédent gouvernement au sujet du dossier de l'Awiph. Pourtant, le débat a eu lieu ailleurs entre le PS et le CDH ! La cause ? Christiane Vienne semblait ne pas pouvoir venir à 9 h 30 ce vendredi à l'audition.
"La ministre doit venir ", dit le député Fourny CDH. "A-t-elle encore sa place dans le gouvernement ? ", lance le député, MR, Fontaine. "Que cache-t-elle" , note Borsus, MR. La députée Écolo, Dethier, ajoute : "Le Parlement est pris en otage par le gouvernement. Si elle veut passer un bon week-end, elle peut démissionner. "
Entre hésitations et tensions, le CDH tenait tête au PS. La ministre devait être entendue. Un retour à l'envoyeur après l'audition marathon de la ministre Simonet, CDH, dans la commission Immo Congo.
Mais toujours pas de ministre. Finalement, un fax salvateur confirmait sa présence. Ce moment attendu sera difficile pour la ministre Vienne et son cabinet. "Elle doit rendre des comptes sur ses actes et paroles notamment à propos de Rovillard" dit-on au MR, chez Écolo et au CDH.
Et l'actu ? L'ex-président du comité de gestion, Philippe Laurent, a reconnu le problème posé par les absences de l'administrateur général, Rovillard. "Il avait 29 mandats."
L'ex-vice-président, Jean-Marie Bogaert, a, lui, regretté "la politisation de l'Agence, des recrutements de personnel sans examen ou encore les influences politiques extérieures".
Thierry Detienne, l'ancien ministre, a mis en avant les absences de Rovillard en raison de voyages à l'étranger, le plus souvent pour d'autres instances. "Lorsqu'il s'est agi de renouveler le mandat, je me suis montré réticent."
Et les abus ? "Si je m'étais immiscé en Sherlock Holmes permanent, je serais sorti de mon rôle."
V. Li.

Une commission Awiph, ou Vienne ?- 09/12/2006

Les trois révocations à la tête du comité de gestion de l'Agence pourraient faire des dégâts politiques.Au soupçon d'injustice s'en ajoute un de manipulation.
Donc, la commission de l'Action sociale du Parlement wallon (pas une commission spéciale, ni d'enquête) va entamer dès lundi une série d'auditions sur l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées. On peut déjà se demander s'il ne s'agira pas autant de la gestion du dossier par la ministre (PS) Christiane Vienne et de son cabinet, que des frasques présumées de l'administrateur général suspendu de l'Agence, Georges Rovillard, qui ne se limitent pas à sa seule personne. Sans parler du fonctionnement plus général du gros pararégional.
Mercredi, pour rappel, le gouvernement wallon a révoqué sur le champ le président (CDH) et les deux vice-présidents (PS) du comité de gestion de l'Awiph, MM. Poullain, Vanderzeypen et Hanon. Motif invoqué par la ministre : "Défaillance dans la mission de surveillance de la gestion quotidienne". Comprenons : ils n'ont pas vu, ou ont tu, les voyages et absences de M. Rovillard.
D'emblée, tandis que Mme Vienne essuyait des charges exceptionnellement lourdes au Parlement, il se dit, dans les milieux CDH notamment, que la mesure devait être injuste, à comparer ces limogeages à la seule suspension (avec maintien de 80 pc de son salaire) de M. Rovillard (la ministre certifie qu'elle ne peut pas faire davantage); mais aussi au maintien en fonctions de représentants du gouvernement qui, eux, sont en place depuis plus longtemps et seraient plus naturellement investis de ladite mission de surveillance.
On songe en particulier d'une part au commissaire du gouvernement, d'autre part au président de la commission financière et de la cellule de gestion de l'Agence. Or, il se trouve que ceux-ci sont respectivement chef de cabinet et chef de cabinet adjoint de Mme Vienne. Or aussi, c'est à eux, notamment, qu'a été confiée l'enquête administrative interne - et prolongée - sur les dysfonctionnements de l'Agence.
Manipulation ?
Certes, à notre connaissance, pour deux des trois révoqués, ils ne sont pas étrangers à quelque irrégularité. C'est Jean-Marc Poullain qui a bénéficié du préfinancement par l'Agence de son véhicule privé - sur proposition d'ailleurs de M. Rovillard. Quant à Daniel Vanderzeypen (aussi bourgmestre sortant et premier échevin des Bons-Villers), il a été accusé par M. Rovillard (aussi bourgmestre déchu, et sous inculpation, de Fontaine-l'Evêque) d'avoir effectué un voyage privé avec un véhicule de fonctionnement de l'Awiph. M. Vanderzeypen l'a admis (c'était une mission communale en Allemagne, en septembre), en reconnaissant l'absence de liens avec l'Awiph, mais assure que ce déplacement n'a entraîné aucun frais pour l'Agence. Surtout, il dément avoir séjourné trois semaines à Nice en juillet aux frais de l'Agence.
Cette anomalie-ci avait été révélée devant la presse par Mme Vienne, le 23 novembre, sans alors officiellement identifier un fautif. Désormais, on est en droit de se demander si cette virée niçoise est bien véridique. En tout cas, mercredi à la RTBF-Radio, Mme Vienne n'a pas voulu publiquement la confirmer... Le cas échéant, au soupçon de deux poids deux mesures s'ajouterait un autre, plus lourd, de manipulation. Malaise... Vendredi, Mme Vienne a renvoyé toute explication aux travaux parlementaires.

AWIPH : un dossier manipulé par le gouvernement ?
Que se passe-t-il à l'AWHIP, l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées ? le gouvernement wallon a-t-il cherché à manipuler les médias ? A-t-il tenté de mouiller ceux qui sont aujourd'hui éjectés du Comité de gestion, soit le président et les deux vice-présidents, trois hommes qui ne seraient alors que des boucs émissaires payant pour les légèretés du patron George Rovillard?

8 déc 2006
AUDIOInvite Matin Premiere 8/12/2006-Jean-Michel Javeau
VIDEO• La suite du dossier AWIPH
Le 23 novembre, conférence de presse de la ministre Christiane Vienne. D'intolérables dysfonctionnements ont été constatés à l'Awiph, martèle la ministre de la Santé et de l'Action sociale. Et elle insiste lourdement sur un voyage de trois semaines à Nice, "d'un membre du comité de gestion" dit-elle, en plein juillet, avec un véhicule de l'Agence. L'affaire n’est relayée que partiellement la presse. A l'Awiph, on s'interroge, on cherche, sans trouver trace de "détournement de véhicule". La personne visée, son nom a été fourni ensuite à la presse carolo, est un des trois licenciés par le gouvernement, Daniel Vanderzeypen, par ailleurs bourgmestre socialiste des Bons-Villers, « on me reproche un voyage de trois semaines à Nice au mois de juillet, c’est aberrant » dit Daniel Vanderzeypen, « à cette époque, j’étais dans ma commune pour préparer les activités de plaine de jeux notamment »

Le mardi 28 novembre, une réunion réunit la ministre Christiane Vienne, des membres de son cabinet et quatre personnes de l'Awiph. Et là, concernant ce voyage à Nice, coup de théâtre. C'est Jean-Marc Poullain, président du comité de gestion évincé, qui s'en souvient "la ministre a reconnu que c’était un peu de l’intox" declare-t-il, "mais que cela devrait permettre de délier les langues".

Une ministre du gouvernement wallon, ou son entourage, a-t-elle choisi délibérément de mettre la presse sur une fausse piste pour pouvoir par la suite montrer sa fermeté et licencier un coupable peut-être faux ? L'affaire serait évidemment gravissime. La commission parlementaire annoncée aura à démêler d'écheveau. Mais il s’agira d’une commission parlementaire simple puisque la commission de l'action la commission de l'action sociale du Parlement a rejeté jeudi, la résolution déposée par un député MR. Elle se réunira tout de même en session spéciale sur ce dossier lundi prochain.

La ministre choisit de ne pas réagir :

Mise en cause pour la manière dont elle a géré ce dossier, la ministre wallonne Christiane Vienne a fait savoir qu'elle n'entendait pas réagir et qu'elle réservait ses explications aux parlementaires. Elle sera en effet entendue lundi après-midi, par les membres de la commission "Affaires sociales" du parlement wallon.
Colère du MR :

Les libéraux avaient prévenu : si la commission d'enquête n'est pas approuvée, c'est le clash... Leur scénario s'est vérifié, ils ont donc quitté la salle en claquant la sa porte... Les députés MR voulaient une enquête parlementaire, avec des pouvoirs d'investigation, disent-ils, pour contraindre les acteurs du dossier à se présenter aux auditions. Ils ne l'auront pas. PS et CDH veulent travailler dans le cadre de la commission classique des affaires sociales, composée, disent-ils, des parlementaires qui connaissent bien le dossier... Il y aura donc des "sessions spéciales" de la commission pour faire toute la lumière sur la gestion de l'AWIPH.

Et pour y parvenir, les députés entendront notamment l'administrateur général, suspendu, Georges Rovillard , à qui l'on reproche de nombreux voyages à l'étranger. Appelés aussi à témoigner, les président et vice-présidents du comité de gestion, écartés hier par l'exécutif wallon. Seront également entendus la ministre Vienne et son prédécesseur l'écolo Thierry Detienne.

Cela dit, il y a urgence, le gouvernement a mis la pression sur les députés. D'accord pour une session spéciale Awiph, mais tout doit être réglé avant Noël, sinon on poursuit pendant les vacances. Ce qui explique sans doute que les premières auditions démarreront dès lundi


L'Onem envoie 87.000 lettres (15/12/2006)


Vous avez reçu un étrange rappel ? Normal
BRUXELLES L'Office national pour l'emploi (Onem) n'a pas souvent l'occasion d'annoncer de bonnes nouvelles. Alors, quand il en tient une, il la communique à tout va... au point d'inquiéter ceux qui la reçoivent. C'est ainsi que 87.000 Belges ont découvert récemment un courrier parlant de "saisies sur allo cations de chômage". Alors que bon nombre d'entre eux ne sont plus demandeurs d'emploi indemnisés et/ou ne doivent rien à personne ! Résultat : un afflux de questions inquiètes auprès de plusieurs bureaux locaux de l'Onem. Explication. Au 1er février 2007, la part insaisissable des revenus - qui est aujourd'hui de 923 € - sera augmentée de 56 € par enfant à charge. Si vous avez deux bambins, vous serez donc certain(e) de conserver 1.035 € de revenu quelle que soit l'ampleur de vos dettes. Cela concerne aussi bien les saisies-arrêts, signifiées par un huissier, que les cessions. Bref, un sympathique cadeau de fin d'année. Comme la loi l'y oblige, l'Onem a dû communiquer la nouvelle à toutes les personnes susceptibles de bénéficier de cette nouvelle mesure. Pas évident. L'Office a donc balayé très large. "Nous avons envoyé un courrier à toutes les personnes qui, d'après nos fichiers, ont une saisie en cours sur leurs allocations, indique le service Saisies. Mais les créanciers ne nous signalent pas toujours quand une dette est apurée..." Voilà la raison du courrier inquiétant reçu par des personnes qui avaient oublié jusqu'à l'existence de leurs dettes passées. Et une lettre de l'Onem n'a rien de rassurant, surtout lorsqu'elle contient deux pages d'extraits du très rébarbatif Moniteur belge... "Le courrier avait surtout pour but d'indiquer aux personnes concernées de se renseigner au plus vite auprès de leur organisme de paiement." Car pour bénéficier de la nouvelle mesure, il faut évidemment prouver des enfants à charge. Lancé la semaine dernière, l'envoi massif récolte déjà ses fruits : des dizaines de débiteurs, des vrais, se sont fait une joie d'y répondre.
Ettore Rizza
© La Dernière Heure 2006

Le commissaire est au Logis

Présenté par le ministre Antoine, Philippe Barras est arrivé avec les pleins pouvoirs à Dour. Priorité à l'organigramme et aux marchés publics.
M onsieur Barras sera le seul maître à bord ». Le ministre du Logement s'est montré on ne peut plus clair. Le commissaire spécial désigné au sein du Logis Dourois (668 habitations sociales) aura « les pleins pouvoirs ». Lors de sa mission de six mois prolongeable, André Antoine (CDH) lui confie plusieurs objectifs :
« Il devra remédier aux carences de gestion relevées par l'audit, mettre en place un management efficace, établir un plan de gestion sur cinq ans et rechercher des rapprochements avec d'autres sociétés de la région ». Pour y parvenir, le commissaire se substituera au conseil d'administration présent et à venir. « Mes deux priorités seront de veiller à une répartition des tâches et au respect de la législation sur les marchés publics », dit M. Barras. C'est à cause de ce point que la SWL et le gouvernement wallon avaient décidé la mise sous tutelle du Logis Dourois. « Il n'y a pas ici de malversations mais des carences de gestion dans l'attribution des marchés publics », a rappelé André Antoine.

Le Logis s'était également « distingué » par sa situation financière désastreuse (un parc locatif âgé et des retards de paiement de loyers dans 27 % des cas) ; par le retard dans la mise en oeuvre du Programme Exceptionnel d'Investissement (9,7 millions) et de gouvernance interne. Le ministre de tutelle rajoute à cela « un climat difficile » et des « tensions telles qu'un commissaire spécial se justifiait ».
Le contexte est très politisé. La directrice gérante du Logis est conseillère communale PS, renvoyée depuis le 8 octobre dans l'opposition. Et elle aura face à elle un conseil d'administration et un collège d'obédience CDH.
125 demandes de logement
Mais le ministre est catégorique. « Il n'y a pas la moindre lecture politique à avoir dans ce dossier », garantit-il. « Je ne veux pas savoir qui est directeur ou administrateur. Et l'on ne peut suspecter une quelconque forme de collusion dans la désignation de M. Barras puisqu'elle est antérieure aux élections communales ». Le commissaire spécial a rencontré le personnel de la société de logements (une quinzaine d'agents et d'ouvriers), mercredi matin. Il sera à pied d'oeuvre du matin au soir, à temps plein. « Je suis ici pour apporter des solutions le plus vite possible ; les aider à mettre en place des mécanismes pour rendre un meilleur service ».
Au Logis, plus ou moins 125 demandes de logement sont en attente.« La désignation d'un commissaire spécial va permettre à la société de logement de repartir sur de nouvelles bases », espère le tout nouveau bourgmestre dourois, Carlo Di Antonio.

Les administrateurs de la Société Wallonne du Logement remerciés

SWL : le CA révoqué par le ministre de tutelle
Le 18 décembre se tiendra le dernier conseil d'administration de la Société wallonne du Logement. Du moins avec les membres actuels. Le ministre Antoine les a en effet tous révoqués. Après une grande mise à plat de tout le secteur, après avoir annoncé un nouveau contrat de gestion pour 2007, ainsi que des missions et des moyens étendus, il veut une nouvelle équipe pour concrétiser jusque dans le CA, le changement qu'il souhaite…..


La mesure a surpris les intéressés qui ont appris la nouvelle mardi matin, de la bouche de Didier Reynders invité de la RTBF. A lui comme aux autres présidents de partis, le gouvernement wallon avait demandé des propositions pour renouveler totalement le conseil d'administration de la Wallonne du Logement. Le ministre Antoine qui a fait le point dans la journée précise que ce n'est pas une sanction. Mais qu'il veut professionnaliser d'avantage le secteur à l'heure de nouveaux défis. Il cite notamment l'augmentation du budget de la SWL et l'intention de construire 2.000 logements par an dès 2007.

Le président de l'actuel conseil d'administration, membre depuis 1994, se dit dégoûté par le procédé. Il rappelle le travail réalisé. Pour lui, la compétence était déjà au rendez-vous dans l'actuel conseil. Il s'inquiète de la continuité : aucun ancien administrateur n'est sensé éclairer un nouveau conseil obligé de recommencer à "0" alors que début 2007, se profile la négociation du nouveau contrat de gestion.

Par ailleurs, il souligne que la composition du nouveau conseil d'administration évacuera les deux représentants écolos - dont il est - et donnera la majorité absolue au PS ; ce que certains analysent comme une compensation au tohu-bohu créé par les audits du CDH Antoine dans les rangs socialistes.

Le ministre wallon du Logement, André Antoine, a demandé au gouvernement wallon de révoquer "ad nutum" les administrateurs de la Société Wallonne du Logement (SWL). L'exécutif a entériné la décision la semaine dernière. Les présidents de partis ont été avertis et ils devront désigner les nouveaux membres d'ici janvier. Les représentations proportionnelles resteront inchangées. Pour les postes de numéro 1 et 2 de la SWL des examens seront mis en place par le SELOR pour trouver de nouveaux responsables à partir de mars. Les nouveaux administrateurs seront chargés de l'élaboration du nouveau contrat de gestion.
Selon André Antoine cette manière de procéder est une première en Wallonie. "A moyens nouveaux, règles nouvelles et hommes nouveaux", commente le ministre qui précise qu'il ne s'agit pas d'une sanction. La SWL a de nouveaux défis à relever. "Le budget du logement social a évolué de 61 pc en Wallonie entre 2004 et 2007. Dans le courant de l'année 2007, 2000 logements doivent être créés. Il faut donc une équipe à la hauteur de ces défis", explique André Antoine. "Nous avons besoin de gens à la hauteur; j'ai aussi la volonté de professionnaliser le secteur. En agissant de la sorte, après les audits et les désignations de commissaires spéciaux, le secteur du logement public aura été complètement revisité", ajoute-t-il.
Cette refonte du secteur a été marquée par différentes actions. Des audits ont été réalisés sur la gestion de la SWL et de sociétés locales. Des sanctions ont été prises à l'encontre de certains dirigeants de ces sociétés et une vingtaine de plaintes ont été communiquées au parquet. Une quinzaine de commissaires spéciaux ont été désignés et envoyés dans les sociétés de logement. Un nouveau commissaire sera d'ailleurs encore envoyé demain au "Logis Dourois".

Le couperet est tombé sur l'AWIPH

Région wallonne
L'Awiph décapitée, on attend un manager de crise

Le gouvernement wallon a sabré dans le comité de gestion de l'Agence.
Sale temps pour des gestionnaires publics wallons ! Mardi, on annonçait le limogeage de tous les administrateurs de la SWL (logement). Mercredi, l'exécutif Di Rupo a révoqué président et vice-présidents du comité de gestion de l'Awiph (personnes handicapées).
La simultanéité s'inscrit dans un contexte dont il ressort que les responsabilités dans les dysfonctionnements en tous genres ne se cantonnent pas à leurs auteurs directs - un Courard le dirait-il, s'agissant de Charleroi, sur des tons et aplomb qui continuent à jeter le trouble (en encadré)... On ajoutera d'autres similitudes entre SWL et Awiph. D'abord, l'exécutif est pris à partie, dès lors que les 2 organismes sont en attente sinon en panne d'un renouvellement de contrat de gestion. Dans les 2 cas aussi, les décisions sont officiellement édulcorées : pour la SWL, le ministre (CDH) André Antoine refuse de parler de "sanctions personnelles", mais d'une poursuite de la refonte du secteur; et pour l'Awiph, la ministre (PS) Christiane Vienne assure que ce ne sont pas des personnes, mais "des rôles" qui sont mis en cause. Enfin, de part et d'autre, les directeurs davantage contestés que les administrateurs (les socialistes Rosenoer à la SWL et Rovillard à l'Awiph) restent en place (le second, pour rappel, suspendu) mais terminent leur mandat en mars.
Une faute politique ?
Les ressemblances s'arrêtent là. Côté SWL, le conseil paie une attention que l'on a pu ressentir trop peu soutenue ou abusivement tardive au délabrement de nombreuses sociétés, sur fond de relations cycliquement orageuses avec le ministre de tutelle. Côté Awiph, en dépit de nombreux problèmes de gestion que relève l'audit budgétaire, ce sont quelques comportements individuels qui sont visés. Ceux de Georges Rovillard (voyages, absentéisme) d'ailleurs inculpé dans le cadre de son maïorat de Fontaine-l'Evêque, mais étendus à d'autres (Mme Vienne avait évoqué 4 cas). D'où les limogeages de mercredi. Ils frappent le comité de gestion (représentants politiques, des fédérations, du personnel du secteur) faisant office de conseil d'administration. Et ils frappent sa tête, sur laquelle le gouvernement a une prise directe : le président Jean-Marc Poullain (CDH) et les vice-présidents (PS) Daniel Vanderzeypen (bourgmestre des Bons-Villers) et Marius Hanon. Parce qu'ils ont failli à leur mission de contrôle sur M. Rovillard, indiquait hier Mme Vienne.
Mais on sait aussi que M. Poullain est le bénéficiaire du préfinancement par l'Agence de son véhicule (LLB du 23/11). Président depuis mai 2005 seulement, il se plaignait hier d'être un bouc émissaire : "Je pourrai démontrer l'existence d'une faute politique dans le chef de la ministre", indiquait-il à Belga. Laquelle ministre répète qu'il lui est impossible de limoger M. Rovillard. Le plus vite possible, elle présentera un profil de fonction pour le nouveau trio, duquel devrait se détacher un "manager de crise" qui assure l'intérim jusqu'au remplacement de l'administrateur-général.
En attendant, Mme Vienne a essuyé des volées de bois vert hier au Parlement. Un CDH (Jean-Pol Procureur) y est allé encore mollo, évoquant "le côté tortueux" de son "cheminement". Mais dans l'opposition, Philippe Fontaine (MR) a dénoncé une gestion "calamiteuse" et Monika Dethier lui a servi : "Jusqu'ici, je vous avais reproché de ne rien faire; quand vous faites quelque chose, c'est encore pire !". Et lorsque la même a ajouté que c'est son cabinet qui aurait besoin d'un audit, il s'est trouvé au moins un CDH (Jacques Etienne) pour l'applaudir...

Le gouvernement wallon a mis fin aux mandats du président et des deux vice-présidents du comité de gestion de l'Agence Wallonne pour l'Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). Ces trois personnes sont désignées directement par l'exécutif régional et, aux yeux de la ministre des Affaires sociales, Christiane Vienne, ils ont failli à leur mission de contrôle. "Ces trois personnes étaient chargées du contrôle au sein de l'AWIPH et il y eu carence dans leur mission. Je n'ai jamais voulu prendre de décision collective dans ce dossier. Là où les personnes ont failli, c'est à elles qu'il revient d'assumer la responsabilité", a expliqué Mme Vienne.
Les trois personnes visées sont Jean-Marc Poullain, président, Daniel Vanderzeypen et Marius Hanon, vice-présidents. Les noms des remplaçants ne sont pas encore connus. La semaine prochaine, la ministre présentera au gouvernement des propositions de nouveaux modes de fonctionnement au sein de l'Agence qui comprendront des ordres de mission pour les président et vice-présidents.
Depuis le mois d'octobre, l'AWIPH est dans la tourmente. Son administrateur-général, Georges Rovillard, également bourgmestre de Fontaine-l'Evêque, a été inculpé de détournement par la justice et incarcéré. Des perquisitions ont eu lieu, notamment au siège de l'AWIPH. Une enquête administrative a aussi été ouverte. L'on reproche entre autres à M. Rovillard des voyages dont l'objet semble bien éloigné des missions de l'AWIPH.

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