Le diabolo contre de l'argent fédéral à la Stib
Transports Denis Grimberghs interpelle le gouvernement bruxellois, plutôt favorable au désenclavement de l'aéroport vers Anvers
Actuellement, la ligne ferroviaire Bruxelles-Zaventem est un cul-de-sac. La SNCB a dans ses cartons le projet « Diabolo » (une boucle complète) qui fait le raccord de la ligne avec le réseau vers Louvain, Anvers et pourquoi pas Liège. Le projet est vieux de vingt ans. Mais cette fois, il entre dans sa phase finale puisque la SNCB s'apprête à demander les permis d'urbanisme.
Le diabolo suscite à Bruxelles des réactions en sens divers. S'il fait partie des mesures permettant de désengorger Bruxelles (comme le RER), certains s'en inquiètent, notamment dans les rangs du MR et chez Ecolo, car il permettrait surtout le développement de la périphérie bruxelloise. Diabolique, le diabolo ?
C'est le député CDH Denis Grimberghs, grand spécialiste des questions de mobilité, qui a interpellé hier au Parlement bruxellois Charles Picqué sur les intentions du gouvernement. Si Denis Grimberghs n'est pas opposé au diabolo, il veut des assurances. D'autant que l'on prête à la Région de délivrer les permis en échange d'une intervention de 20 millions d'euros du fédéral dans le capital d'une société à créer, chargée de développer les futurs investissements de la Stib.
« J'espère en tout cas que cette somme ne sera pas prélevée sur le budget de Beliris (de l'argent fédéral dans des projets bruxellois de vocation nationale) », dit le député CHD qui s'inquiète aussi des retards du projet RER. Selon lui, la SNCB ne fait pas preuve d'un enthousiasme démesuré pour le mettre sur les rails. « Il serait bon de profiter de l'occasion pour une négociation globale avec l'Etat fédéral et la SNCB sur les investissements ferroviaires à réaliser à Bruxelles. »
Selon , le sujet est suffisamment important pour lui consacrer une commission du Parlement. « Je veux lever un malentendu. Il n'est pas question que Beliris finance le diabolo. Par contre, nous avons effectivement travaillé, en parallèle, avec le gouvernement fédéral pour qu'il intervienne dans le financement récurrent de la Stib. Il n'y a pas de lien formel entre les deux dossiers, mais nous avons tout intérêt à obtenir cette aide. Les investissements dans le bassin bruxellois ont des retombées positives sur l'activité économique de Bruxelles. » Pour Charles Picqué, cette aide n'implique pas le droit d'ingérence dans les affaires régionales. Il estime enfin que la SNCB joue le jeu pour le RER. Et de rappeler ses investissements dans le terminal ferroviaire du Port en 2008.
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