11 décembre 2006

L'Etat belge doit 2,5 milliards d'euros à ses fournisseurs


Le report des crédits 2006 vers 2007 est estimé à plus de 2,5 milliards d'euros. Chaque année depuis quatre ans, l'Etat freine les dépenses de ses départements et reporte des crédits d'une année à l'autre, suivant une politique qualifiée de "principe de l'ancre". Cette somme correspond à plus d'une fois et demi le budget de la police fédérale et cinq fois le budget de la Santé publique.La politique de l'ancre permet d'enjoliver les comptes de l'Etat qui affichent des équilibres budgétaires dont se vantent les responsables gouvernementaux.
Cependant avant l'intervention de l'ancre en 2002, "les reports de crédits d'une année à l'autre tournaient, bon an mal an, autour des 500 millions d'euros", précise le quotiedien Le Soir."Le principe de l'ancre a généré un véritable effet boule de neige: à force de reporter les dépenses à l'année suivante, les retards de paiements depuis 2002 se sont accumulés", ajoute le journal. (belga)
Certaines entreprises ont jusqu'à 300 factures impayées ouvertes auprès des autorités. C'est ce qui ressort d'une analyse intermédiaire des données enregistrées par la FEB et Unizo dans le cadre des factures non encore honorées par les Services publics fédéraux et reportées à l'année prochaine.
La ministre du Budget Freya Van den Bossche (sp.a) veut examiner la situation avec ces organisations. Le nombre de cas signalés est limité mais le site (mis sur pied pour les faire connaître) n'a été ouvert qu'il y a quelques jours, selon la FEB.
Le cabinet du Budget estime en outre que le montant de 2,5 milliards avancé par « Le Soir » pour le report des crédits 2006 vers 2007, n'est pas juste. Dans les 2,5 milliards figurent aussi les budgets prévus pour des projets que les ministres envisagent de lancer, précise le cabinet. Une information des journaux “De Standaard”, “Het Nieuwsblad” et “Het Volk”.

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