13 décembre 2006

Charleroi, capitale wallonne du bruit

Charleroi, capitale wallonne du bruit

Pollution Le ministère de l'Equipement mesure les décibels sur 366 sitesLe Hainaut truste les mauvaises places. Devant Liège et le Brabant wallon. Un classement très mouvant. Découvrez le classement des 366 sites.

D e toutes les routes wallonnes, celles de Charleroi sont les plus bruyantes. C'est ce qui ressort du classement établi par le ministère wallon de l'Equipement et des Transports (MET). Depuis plusieurs années, la cellule acoustique du MET étudie les nuisances sonores et s'intéresse de près à celles que génère le trafic routier. Leurs sonomètres sont rivés sur 366 sites wallons. Dans le top 10 des lieux les moins agréables, pas moins de six sites hennuyers. Après le Hainaut, ce sont les provinces de Liège et du Brabant wallon qui collectionnent les décibels.
Pour élaborer ce classement, le MET utilise l'indicateur UCE (unité comparative d'exposition). Il exprime le niveau d'exposition de chacune des maisons exposées sur un site et est calculé en prenant en compte le nombre de maisons concernées, les niveaux sonores perçus sur le site et la présence ou non de certains bâtiments sensibles tels que des écoles ou des hôpitaux. « Un site avec une maison isolée exposée à un niveau de bruit très élevé pourrait donc se retrouver plus bas dans le classement qu'un site avec dix maisons et une école exposées à un niveau de bruit plus faible », explique Stéphane Guisse, conseiller au cabinet du ministre Daerden. Objectif : l'argent investi pour améliorer l'acoustique serve au plus grand nombre.
En constante évolution
« La présence d'un site dans la liste résulte généralement de demandes des riverains ou des élus », souligne-t-on au MET. Raison pour laquelle le classement est en constante évolution. Des mesures sont réalisées sur le terrain de façon régulière à l'aide d'un véritable laboratoire acoustique mobile. Des sites disparaissent du classement après la réalisation de travaux d'améliorations, d'autres apparaissent suite à des réclamations de riverains. Des 311 sites recensés en 2002, on est passé aujourd'hui à 366 sites répertoriés. A partir de cette liste le MET définit le classement des sites à améliorer en priorité.
Même si, insiste-t-on au MET, « pour certains sites c'est difficile sinon impossible, vu la configuration des lieux. Se trouver en tête de classement ne garantit donc aucunement des travaux. »
C'est le cas du tronçon de l'A 602-E 25 à Liège. Troisième du classement en avril 2002, il n'a pas quitté cette place. A la même époque, un quartier de Waterloo était premier. Il a complètement disparu du classement : des travaux de revêtement y ont été effectués. On estime par ailleurs à plus de 140 millions d'euros le budget nécessaire au traitement de l'ensemble des 366 sites.
Ces deux dernières années, une série de sites ont subi des travaux d'amélioration : l'A 54 à Jumet et Lodelinsart ; le R 3 à Gilly, Châtelet, Couillet et Marcinelle ; l'E 42 à Thiméon et Chaîneux ; la N 56 à Ath ; l'A 604 à Grâce-Hollogne ; le ring de Liège (A 602, E 40) ou encore la nationale 5 à Waterloo.

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