Perquisitions dans la sphère Ethias
Ethias nie
lundi 18.12.2006, 17:12Ethias nie toute perquisition menée dans les locaux de son siège liégeois, situés rue des Croisiers alors que cette perquisition a été confirmée à deux reprises par le parquet de Charleroi. Aucune perquisition dans le dossier de fonds de pension de l'ISPPC (Intercommunale de Santé et de Salubrité publique de Charleroi) et de la Ville de Charleroi n'a eu lieu aujourd'hui, dit le porte-parole d'Ethias. En juillet dernier, des enquêteurs avaient par contre, saisi des documents, dans les bureaux de l'assureur à Liège. Il s'agissait naturellement du même dossier, mais nous n'avons aucun commentaire à faire à ce sujet, conclut le porte-parole d'Ethias.
Perquisitions au siège social d'Ethias
lundi 18.12.2006, 14:00Des perquisitions ont été menées ce matin au siège d'Ethias, rue des Croisiers à Liège, selon la RTBF. Ces devoirs d'enquête, confirmés par l'assureur, ont été menés dans le cadre du dossier carolo des fonds de pension du personnel de l'Intercommunale de la santé publique du pays de Charleroi (ISPPC), dont la Ville de Charleroi est actionnaire à 61%.
Des perquisitions ont été menées ce lundi dans le cadre du dossier "Fonds de pension" de Charleroi dans les locaux d'une société informatique sous-traitante d'Ethias, à Liège.
Le dossier ouvert à Charleroi chez la juge d'instruction Baeckeland à propos des fonds de pension de l'ISPPC (Intercommunale de Santé et de Salubrité publique de Charleroi) et de la Ville de Charleroi l'a été du chef de corruption active et passive, selon le parquet de Charleroi.
Il s'agit d'enquêter sur de possibles avantages qui auraient été accordés dans le cadre de l'attribution de la gestion de ces fonds de pension.
L'hebdomadaire "Le Vif-L'Express" avait, en juin dernier, révélé que le fonds de pension de l'ISPPC s'était tourné, en septembre 2000, vers une société spécialisée en conseil financier nommée IFCA (Institut de Cambisme et de Finance internationale), société qui avait conseillé de miser l'équivalent de 1,5 milliard de francs belges dans des placements spéculatifs relevant de la "branche 23", c'est-à-dire des actions, avec le risque que cela représentait, d'autant qu'on avait peu après constaté une chute des cours boursiers.
Les responsables de l'ISPPC avaient, de leur côté, estimé il n'y avait eu aucune erreur de gestion de ce fonds de pension. Ils avaient expliqué qu'au moment de gérer le fonds, ils avaient eu le choix entre des placements de la branche 21 et de la branche 23, et ils ont décidé d'investir, via la société IFCA alors qu'ils géraient auparavant par le seul biais d'Ethias, pour un tiers dans cette branche 23.
Ils ne pouvaient en confier la gestion à la seule Ethias, qui n'y était pas autorisée, avaient-ils dit. Ils avaient ajouté que la somme placée s'élevait à 35 millions d'euros et que la récupération de cette somme était garantie, mais qu'elle est "bloquée" jusqu'en 2011, échéance à laquelle ils la récupéreront, avec ce qu'elle aura rapporté entre-temps.
La question de la gestion de ce fonds de pension avait réapparu le mois dernier, à propos des liens éventuels de Jean-Claude Van Cauwenberghe avec les responsables de la société IFCA. Il avait alors été avancé que Jean-Pol Avaux, proche conseiller de l'ex-ministre président wallon, avait servi d'intermédiaire, pour proposer les services d'IFCA dans cette gestion, par contact direct et sans qu'il y ait appel d'offres, alors qu'il s'agit de la gestion financière de fonds publics.
Il a cependant été précisé depuis lors que Ethias n'est pas tenue de procéder à des appels d'offres, comme l'auraient été l'ISPPC et la Ville de Charleroi, si elles avaient traité avec la société IFCA. C'est donc du seul chef de corruption et non d'infraction à la législation sur les marchés publics que le dossier est aujourd'hui à l'instruction.
(D'après Belga)
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