01 décembre 2006

Le salaire de vos élus

Le salaire de vos élus

Liège : Le bourgmestre évoque le fonctionnement de la Ville
Un serment de transparence
Combien gagnent le bourgmestre et les échevins ? Quels sont leurs avantages ?

L 'audit de la Ville de Charleroi confirme combien la majorité socialiste a jeté l'argent du contribuable par les fenêtres. Mal gouvernance, abus de pouvoir, absence de contrôle : l'état des lieux donne la nausée.
Qu'en est-il de l'autre grande ville wallonne ? Parce qu'elle a déjà eu ses affaires, Liège a fait le ménage. De là à dire que tout est propre, il y a un pas que même le bourgmestre Willy Demeyer ne franchit pas : « S'il y a des irrégularités, c'est à mon insu et à l'insu du secrétaire communal. »

Dans un souci de transparence, Willy Demeyer a réuni la presse mercredi pour expliquer comment fonctionnent la Ville et le collège. « Nous travaillons en collégialité. Chacun s'occupe de ses dossiers, mais chacun a un droit de regard sur les dossiers des autres. Il n'y a pas de chasses gardées. » Le politique contrôle aussi l'administration de la Ville, et vice versa. « Le secrétaire communal contresigne tout ! »
Rémunération. Dans les villes de la taille de Liège, bourgmestres et échevins gagnent, comme le prévoit la loi du 4 mai 1999, respectivement 120 % et 75 % du montant maximum du barème de salaires du secrétaire communal. Willy Demeyer perçoit un peu plus de 110.000 euros brut par an ; les échevins, un peu plus de 80.000 euros. S'ils exercent d'autres mandats rémunérés, le montant total des traitements, indemnités, jetons de présence, avantages, ne peut dépasser une fois et demie l'indemnité des parlementaires de la Chambre des représentants. Prenons l'exemple du nouvel échevin CDH Benoît Drèze, déjà député fédéral. « Son revenu d'échevin sera raboté. C'est une bonne opération pour la Ville... »
Voiture de fonction. Les membres du collège et des hauts responsables de l'administration disposent d'une voiture de fonction (une Volvo S80) avec chauffeur et carte carburant - la Ville en loue dix-huit. Le kilométrage est limité dans les contrats à 40.000 km par an pour le bourgmestre, 15.000 à 20.000 pour les échevins. L'ensemble du parc automobile communal compte 320 véhicules (hors police). La facture annuelle totale de carburant tourne autour du demi-million d'euros.
Frais de bouche. En principe, la Ville ne rembourse pas les notes de restaurant, mais procède par bon de commande. Pour éviter les additions salées, réservation est faite pour un montant déterminé à l'avance.

Les traitements des bourgmestre et échevins ont été revalorisés en 2001
Tout travail mérite salaire. Encore faut-il savoir lequel. Car ce salaire n'est - hélas - pas toujours proportionnel à la tâche effectuée. C'est vrai dans le privé. Mais ça l'est aussi dans le secteur public, où le boulot n'est pas forcément récompensé non plus à sa juste valeur.
Les édiles communaux en ont longtemps souffert. Bourgmestre et échevins avaient beau se tuer à la tâche, leurs émoluments restaient, très souvent, insuffisants pour vivre sans complément. Ils n'avaient de surcroît aucune commune mesure avec la disponibilité de chaque instant que la fonction exige.
C'est un peu moins vrai désormais, comme s'en apercevront ceux qui prêteront serment dans les jours à venir, tant à Bruxelles qu'en Wallonie.
Le principe de base n'a pas changé. Le traitement d'un bourgmestre consiste en un pourcentage du traitement du secrétaire communal, pourcentage qui varie selon le nombre d'habitants inscrits dans les registres de la commune.
Et ce même traitement de secrétaire communal, comment est-il établi ? Simple : il oscille, lui aussi, en fonction de la population concernée.
Ce n'est toutefois qu'au-delà de 50.000 habitants qu'un maïeur commence à gagner plus que son secrétaire commun al : 105 % qui grimpent à 120 % quand on dépasse les 80.000 administrés. En deçà des 50.000, il reste inférieur, avec comme point de départ 75 % pour les communes de moins de 5.000 âmes.
Ces montants sont le fruit d'une sensible révision à la hausse opérée en 2001. C'est une conséquence directe des fameuses assises de la démocratie qui avaient notamment recommandé la revalorisation barémique.
Depuis la même époque, les statuts ont été améliorés et uniformisés. Un maïeur déchu a ainsi droit à des allocations de chômage, le pécule de vacances est devenu réalité. En plus, bien sûr, de la pension de retraite, qui couronne une carrière bien remplie au service des autres, ici comme ailleurs.
Et les échevins ? Ils sont rémunérés selon le même principe : ils gagnent 60 % du salaire de leur bourgmestre dans les entités de moins de 50.000 habitants. Si c'est plus, ils montent à 75 %.
Pour l'heure, aucune autre modification n'est annoncée. Mais elle n'est pas exclue. Car même si aucune d'elle ne l'a fait, depuis les accords du Lambermont, les Régions sont devenues compétentes pour retoucher les échelles barémiques...
Christian Carpentier
© La Dernière Heure 2006


6.000 euros pour les Bruxellois (01/12/2006)


Freddy Thielemans, bourgmestre socialiste de la ville de Bruxelles fraîchement élu, touche exactement 6.446,79 euros par mois. Vu sa situation familiale, cela fait encore plus exactement 3.434,67 euros net par mois.
Le maïeur à la moustache gagne évidemment plus que ça, via la présidence de certaines asbl, telles que le Parc des Expositions.
Mais son salaire est plafonné, pour ce qui est des rétributions publiques, à environ 5.500 euros net par mois. Une loi fédérale impose en effet un barème maximal de 152.000 euros brut par an pour toute rémunération publique.
Les échevins bruxellois touchent quant à eux 6.123,41 euros brut. En net, ce montant varie entre 3.026,98 et 3.364,60 euros en fonction de la situation familiale de chacun. Certains échevins se voient également plafonnés du fait de leurs mandats de parlementaires régionaux ou fédéraux.
Bourgmestres et échevins disposent par ailleurs d'une voiture de fonction avec chauffeur. Ceci est ici considéré comme un avantage en nature. Les élus payent donc des impôts dessus. Toutes et tous, conseillers communaux compris, bénéficient également d'un GSM et d'un libre parcours Stib. Quant aux conseillers communaux, ils touchent 65 euros brut par jeton de présence.
M. L.
© La Dernière Heure 2006



Un jeton à 100€ (01/12/2006)

Doische est une très petite commune avec 2.846 habitants.
DOISCHE
La commune de Doische, en province de Namur, est une très petite commune puisqu'elle ne compte que 2.846 habitants. Les traitements du bourgmestre et des échevins correspondent évidemment à cet état de fait.
Le traitement du bourgmestre est de maximum 23.492 € bruts par an et celui d'un échevin tourne autour de 14.000 € bruts.
Il est quand même nécessaire de préciser que ces traitements sont majorés en cas d'ancienneté.
Le jeton de présence d'un conseiller communal est de 100 € par séance.
À Doische, le bourgmestre et les échevins ne bénéficient d'aucun avantage en nature (voitures, etc...).
S.Ta.
© La Dernière Heure 2006



Voitures à disposition (01/12/2006)


Pour le bourgmestre de Namur et les groupes de la majorité
NAMUR A Namur, le bourgmestre reçoit un salaire annuel brut de 74.667€, un échevin touche un salaire annuel brut de 56.000€ et le jeton de présence d'un conseiller communal représente 4.900€ bruts pour chaque participation à un conseil communal.
Le bourgmestre dispose également d'une voiture de fonction, tout comme l'officier de l'Etat civil (actuellement Mme Renier) et chaque groupe politique de la majorité.
Lors de la prochaine législature, Bernard Ducoffre, qui sera l'échevin en charge de l'Etat civil, mettra cette voiture à disposition du groupe MR : "Pour des raisons économiques" , précise-t-il.

Un GSM à disposition
À La Louvière
, le bourgmestre reçoit un salaire mensuel brut de 7.227,08 euros. Les échevins disposent de 5.420,31 euros. Le secrétaire communal, reçoit 4.706,37 euros. Les conseillers communaux reçoivent un jeton de présence pour les commissions (45,19 euros brut) et pour le conseil communal (135,59 euros brut). Les bourgmestre et échevins bénéficient d'un pécule de vacances qui dépend de leur cumul avec d'autres fonctions extérieures à la ville.
Excepté un chauffeur pour le bourgmestre, il n'y a pas de véhicule de fonction, mais tous les membres du collège disposent d'un GSM. Les frais leur sont remboursés à raison de 50 euros; le bourgmestre à raison de 200 euros. La ville prend par ailleurs en charge la location d'une ligne fixe et de l'ADSL au domicile de chacun d'eux.

Wallonie en crise !
Des ministres wallons ne sont pas d'accord pour réduire sérieusement les salaires des patrons des intercommunales
Voilà plusieurs mois que l'on attend du ministre-président de la Région wallonne, Elio Di Rupo et du ministre de l'Intérieur, Philippe Courard, l'aboutissement d'un dossier très important sur les salaires des mandats publics, comme celui des patrons des intercommunales. Le dossier est sensible parce qu'à titre d'exemple, certains patrons d'intercommunales pourraient voir leurs émoluments passer de 35 à 45.000 € par an à 20 à 22.000€ ! Une vraie différence.
Au niveau des ministres wallons, les commentaires ne sont pas nombreux : "Les intercabinets se succèdent, mais nous ne sommes pas encore parvenus à tomber d'accord sur lune harmonisation heureuse des salaires ", nous dit-on.
Le clivage est-il PS-CDH ? Pas tout à fait. Le dossier est en effet très sensible pour quelques ministres dont le réseau peut compter certaines intercommunales." Il y a donc aussi un clivage PS-PS et même CDH-CDH" , nous dit-on.
Sensible donc au point que le dossier a déjà été reporté de nombreuses fois. Une étude a été déposée en septembre sur le bureau du ministre-président wallon qui n'en était pas satisfait. Le point devrait être à l'ordre du jour du prochain gouvernement... Du côté de la ministre-présidence, il se chuchote qu'après une sérieuse diminution du nombre des intercommunales, il pourrait peut-être y avoir une harmonisation des salaires quelque peu vers le bas. Tout sera certainement dans le quelque peu !

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