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09 mai 2008

Ce 8 mai n'est pas celui qui lui plaît

Elle critique sur la fête de l'Iris et les 19 ans de la Région

La secrétaire d'État CD&V , Brigitte Grouwels souhaite une réforme des institutions bruxelloises. Pour éviter, dit-elle, la paralysie.
La Région Bruxelloise fête ses 19 ans, ce jeudi. Mais Brigitte Grouwels garde ses cotillons bien au fond d'une boîte. La secrétaire d'État CD&V, en charge du Port de Bruxelles et de la Fonction publique, estime que le fonctionnement de la Région bruxelloise est aujourd'hui obsolète au regard des défis qu'elle doit aborder, que ce soit en matière d'emploi, d'aménagement du territoire, de mobilité, de logement ou de sécurité.
« Bruxelles n'est pas moins dynamique qu'il y a vingt ans, juge-t-elle, mais les instruments dont elle dispose pour poursuivre cette évolution n'ont pas évolué. »
Selon elle, « ce ne sont pas ceux qui œuvrent pour une réforme de l'Etat qui compliquent l'appréhension des défis socio-économiques », mais, au contraire, « ceux qui tentent de s'opposer à toute réforme de l'Etat qui nous paralysent économiquement ». Au passage, elle décoche une flèche au ministre-président Charles Picqué (PS), dont le récent appel conjoint avec le ministre-président wallon Rudy Demotte (PS) pour créer une fédération Wallonie Bruxelles, « sans les Flamands », revient à « nier la réalité de Bruxelles comme capitale du pays ». Et de proposer un train de réformes dont Bruxelles « a besoin pour son avenir ».
Briser l'inertie des communes. La première réforme « nécessaire » doit permettre d'aboutir à une répartition « plus efficace » des compétences entre la Région et les pouvoirs locaux (communes, CPAS…), estime Brigitte Grouwels. Elle propose notamment : une zone de police unique et une politique régionale en matière de mobilité. Ce ne seraient là que quelques exemples de rationalisation « indispensables » au bon fonctionnement de la Région et des communes. « Dans le cadre de la réforme de l'État, c'est le type de questions qui devraient arriver sur la table. »
Une Communauté d'intérêts à Bruxelles. Il est urgent que Bruxelles renforce sa collaboration avec les deux Régions, juge Brigitte Grouwels. « Les aspirations annexionnistes et autres réflexes bruxello-wallons doivent faire place à ce que l'ensemble du monde économique belge et bruxellois demande depuis des années, plaide-t-elle : le développement d'une communauté d'intérêts socio-économiques reliant Bruxelles à son hinterland flamand et wallon. » Dans le même ordre d'idées, Brigitte Grouwels estime que la Région bruxelloise doit disposer des instruments nécessaires pour répondre à ses défis socio-économiques. Cela suppose des compétences et des moyens propres mais aussi des liens de collaboration et des mécanismes de solidarité avec le Fédéral.
Des communautés volontaristes. La secrétaire d'État appelle à une plus grande contribution financière des deux grandes communautés, afin, notamment, de pouvoir aborder le problème de la qualité de l'enseignement et des formations professionnelles. Et de lancer un appel à la Flandre pour qu'« elle témoigne d'avantage d'émotion positive. La Flandre doit apprendre à aimer Bruxelles. »

27 avril 2008

L'ère Close ouvre un nouvel Iris

Philippe Close (PS) est le nouveau président d'Iris. Elu au conseil de mercredi, il se veut déjà rassembleur.

L'échevin du Tourisme et du Personnel ajoute une corde à son arc et devient président

Le nom de Faouzia Hariche avait circulé et celui de Laurette Onkelinx fait débat. Mercredi, lors du conseil d'administration d'Iris, c'est finalement Philippe Close qui a été élu pour succéder à Yvan Mayeur à la tête d'Iris, la faîtière des hôpitaux publics bruxellois. Une mission délicate pour l'échevin du Tourisme et du Personnel de la Ville, président du BITC et… vice-président de la Stib. « J'ai téléphoné à Philippe Moureaux pour être déchargé de la vice-présidence de la Stib », dit-il. Repu ? Pas sûr puisqu'on l'annonce déjà sur les listes régionales en 2009.
Même si Yvan Mayeur avait annoncé qu'il abandonnait la présidence, certains voient dans son départ comme une éviction…
C'est faux. Et l'histoire montrera qu'il avait raison dans ses options stratégiques. Tout le monde n'était pas prêt à les entendre. Le vrai défi, aujourd'hui, alors que la Ville a une stratégie globale qui existe, c'est d'avoir un dialogue avec Iris-Sud. La question est de savoir si on peut encore croire dans un réseau hospitalier commun, ce qui est mon cas, ou si les deux structures doivent évoluer en parallèle.
Le plan Close, c'est donc le plan Mayeur ?
Je ne vais pas me démarquer de ce qui a été longuement discuté avec lui. Je n'ai pas le même style mais, sur le fond, ses plans étaient judicieux. Arrêtons de voir la Ville comme un impérialiste qui veut tout conquérir. Elle a un moteur, mais c'est dans l'intérêt du carrosse qu'on additionne un maximum de chevaux.
Votre mission prioritaire ?
Je me vois dans un rôle de médiateur en mettant mon mandat, qui va jusqu'en 2012, sous le signe du rassemblement. En 1996, le réseau a été créé pour mieux gérer les hôpitaux et éviter qu'ils ne coûtent trop cher aux communes tout en continuant à offrir la meilleure médecine pour tous. Cela reste ma ligne de conduite.
Iris doit-il changer de mode de fonctionnement ?
Iris est devenu une usine à gaz. Les décisions sont prises au niveau de la faîtière qui doit relayer en permanence au niveau des CA locaux. Le CA d'Iris est par ailleurs pléthorique. Du coup, il y a toujours une autre instance où cela se décide. Cela avait du sens quand la structure a été créée, parce qu'il fallait mettre tout le monde autour de la table. On doit simplifier les processus de décision et donner plus de pouvoir aux gestionnaires locaux. Je n'exclus pas non plus d'avoir des administrateurs indépendants dans les CA, qui ont une connaissance de la gestion.
Que pensez-vous des déclarations du ministre Vanhengel (Open-VLD), selon lequel il faut lier la reconstruction de Bordet au projet du Chirec sur Delta ?
Je trouve spécial de lier les deux. Sur des problèmes aussi fondamentaux que la santé publique, on ne joue pas avec des marchandages. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas étudier le projet du Chirec, mais celui de Bordet doit transcender les clivages politiques. La recherche permettra de soigner les maladies de demain. C'est dans cette optique aussi que la reconstruction de Bordet sur Erasme est capitale.
Rejoignez-vous Yvan Mayeur sur sa critique récurrente à propos du sous-financement des hôpitaux, laquelle « justifierait » un déficit structurel ?
Je rappellerais, d'abord, que les hôpitaux ont une progression hallucinante (NDLR : le chiffre d'affaires est passé de 520 à 640 millions en trois ans). Les pouvoirs publics doivent être cohérents. Cela ne me choque pas qu'on fixe un seuil à un déficit structurel de 10 millions d'euros. Le bilinguisme des hôpitaux coûte entre 4 et 4,5 millions d'euros qui ne sont pas financés par la sécurité sociale. La Région pourrait peut-être l'assumer. Un déficit n'est pas acceptable, mais il faut distinguer ce qui est de la mauvaise gestion de ce qui est de l'investissement pour la population.
Vous étiez au comité stratégique et budgétaire de Brugmann. Vous assumez le déficit ?
J'assume. Il y a eu deux raisons : une baisse de l'activité médicale en même temps qu'un financement pour un plan social, en 2003 et 2004, qui n'a pas été appliqué, ce qui a maintenu artificiellement les comptes à flot.
Quand sera désigné l'administrateur délégué ?
Il devrait être désigné en septembre ou en octobre. Je veux une procédure transparence, même si c'est aux politiques de valider le choix.

15 avril 2008

"Iris remplit sa mission de service public"

Le président du réseau Iris Yvan Mayeur (PS) dresse un état des lieux de ses trois années de présidence. Le One day clinic, les consultations et le passage aux urgences ont augmenté. Le statut des médecins sera, lui, réformé en profondeur.
C'est un Yvan Mayeur (PS) remonté et en verve qui a donné hier sa dernière conférence de presse en tant que président du réseau des hôpitaux publics bruxellois Iris. Le 23 avril prochain, il passera en effet le flambeau à son successeur. C'est Philippe Close (PS), échevin à la Ville de Bruxelles, qui est pressenti. "Je voulais que ce soit un politique de la Ville de Bruxelles pour présider aux destinées d'Iris et non un technicien avec de quelconques responsabilités", lâche tout de go Yvan Mayeur, également président du CPAS de la Ville de Bruxelles.
Cela dit, Yvan Mayeur a présenté l'évolution des activités de l'Interhospitalière régionale des infrastructures de soins (Iris) au cours de ses trois années de présidence (2005, 2006 et 2007). Globalement, le CHU Saint-Pierre et le CHU Brugmann ont vu leurs admissions augmenter. Celles de l'Institut Jules Bordet et de l'Huderf sont stables. Les admissions aux hôpitaux Iris Sud (HIS) ont, en revanche, diminué. "Ces hôpitaux doivent rester des hôpitaux de proximité, dans leur commune (Etterbeek, Ixelles, Anderlecht et Forest) mais ils ont une obligation d'identité", déclare Yvan Mayeur. "Je leur ai suggéré de développer la gériatrie mais ils n'ont pas voulu de mes propositions et je le regrette".
Tous les hôpitaux Iris affichent en outre une progression des journées en One day clinic, des consultations et des passages aux urgences. "J'étais inquiet à la vue de ces chiffres", confie Yvan Mayeur. "Mais, il n'y a pas de transfert de l'un vers l'autre. Nous n'avons pas un mauvais usage des urgences". De fait, parallèlement, "le nombre de cartes santé octroyé par le CPAS de la Ville a augmenté. Notre action a donc une utilité sociale".
"Néanmoins", enchaîne-t-il, "tout cela a un impact sur les coûts". Les hôpitaux Iris ont en effet enregistré un déficit total de 15 millions d'euros en 2005, de 23 millions en 2006 ("en raison de l'explosion du déficit du CHU Brugmann", rappelle Yvan Mayeur) et de 19 millions en 2007. Les perspectives budgétaires pour 2008 indiquent un déficit de quelque 21 millions. Yvan Mayeur pointe deux éléments qui creusent le déficit : le multisite, c'est-à-dire que "le service de proximité à la population bruxelloise implique plusieurs sites hospitaliers, ce qui engendre un coût structurel", explique-t-il; et le "non-financé" (augmentations barémiques régionales, primes linguistiques, charges des statutaires,...). Face à ses détracteurs, Yvan Mayeur défend : "un déficit de 21 millions, ce n'est pas cher payé pour les missions de service public que rend le réseau Iris". Et de décocher une flèche à l'opposition MR : "le MR veut privatiser certains hôpitaux publics. Le MR se trompe de perspective politique et de projet politique. Je les appelle à la raison, qui est le bien-être de la population".
Mono-réseau
Avant de passer la main à Philippe Close, Yvan Mayeur a entrepris une vaste réforme du statut des médecins travaillant dans les hôpitaux de la Ville de Bruxelles (CHU Saint-Pierre, Bordet, CHU Brugmann et Huderf). La 2e phase de cette réforme est sur la table. Concrètement, M. Mayeur propose d'établir le principe du mono-réseau (soit Iris, Erasme et AZ-VUB) pour les médecins avec possibilité de rapatrier leur activité privée. Objectif ? "Eviter une mise en concurrence négative du réseau privé envers le réseau public". Yvan Mayeur espère que cette mesure pourra entrer en vigueur très prochainement.
Seront aussi mis en place des contrats d'objectifs qualitatifs, financiers et dédiés à la recherche. Enfin, un fonds de promotion et une pension complémentaire pour les médecins contractuels seront mis sur pied.
Autant de dispositifs qui, selon M. Mayeur, "relèvent du bon sens afin de remettre l'accent sur la pratique de la médecine".

04 octobre 2007

Iris : le gouvernement bruxellois se positionne

Le nouveau conseil d'administration d'Iris sera installé ce mercredi, sous les yeux plus qu'attentifs du gouvernement bruxellois. Il vient d'adopter une note d'orientation qui définit la ligne à suivre pour l'avenir de la structure inter-hospitalière. Une façon de mettre un terme aux luttes d'influence politiques dont Iris fait les frais….

C'est à partir de données financières objectives que Charles Picqué a rédigé sa note d'orientation. Les comptes d'Iris sont dans le rouge, on le sait, particulièrement l'hôpital Brugmann. Mais plutôt que de parler de déficit, Charles Picqué met en avant la lourdeur des coûts structurels auxquels IRIS doit faire face pour assumer son rôle de service public. Il souligne aussi que , toujours hormis Brugmann, un léger redressement de la situation s'amorce. Ce qui n'empêche pas le ministre président de donner des directives précises pour que les charges à payer par les communes pour combler le déficit des hôpitaux ne soient pas asphyxiantes.

Le but fixé est s'atteindre en 2012 l'équilibre des résultats d'exploitation, c'est à dire ceux sur lesquels les directions d'hôpitaux peuvent agir. La note contient donc des devoirs : l'obligation pour IRIS d'élaborer un plan budgétaire 2008-2010, la mise en place de mécanismes de contrôle budgétaire, et la poursuite de deux des grandes réalisations d'Yvan Mayeur : l'accord cadre avec l'ULB et le plan de redéploiement des soins.

Enfin, le gouvernement bruxellois souhaite que le recrutement d'administrateurs délégués et directeurs d'hôpitaux se fasse de façon plus transparente, autrement dit qu'elle ne serve plus de prétexte au parachutage politique.

30 septembre 2007

Laurette Onkelinx au chevet d’Iris

La Vice-Première ministre socialiste Laurette Onkelinx, chef de file de l’opposition PS dans la commune de Schaerbeek, a été désignée ce lundi soir pour siéger au Conseil d’administration d’Iris, la structure en charge de la gestion des hôpitaux bruxellois.
Elle a été désignée ce lundi soir lors d’un vote à huis clos par le conseil communal de la Ville de Bruxelles pour y siéger.
Le vote s’est soldé par 25 « oui », 8 « non » et une abstention. Certains voient en elle la future présidente du Conseil d’administration, ce qui n’a jusqu’ici pas été confirmé officiellement. Au cours de la séance du conseil communal de la Ville, aucun représentant socialiste n’a voulu confirmer, ni infirmer cette hypothèse.

Dans l’opposition, le MR n’a pas caché que cette perspective ne l’enchantait guère. Sans préjuger des compétences de la Vice-Première sortante, le conseiller communal Jacques Oberwoits a jugé « inimaginable que la Ville de Bruxelles soutienne et encourage la candidature de Laurette Onkelinx pour succéder à Yvan Mayeur à la tête des hôpitaux publics bruxellois ».
Si cela devait se produire, on constaterait une nouvelle fois la perte énorme d’influence de la Ville dans les structures où elle est représentée, a-t-il commenté, en marge de la séance du conseil communal.
Il a rappelé, dans ce contexte, que 5 des neuf entités hospitalières du réseau, dont 4 à vocation universitaire, étaient gérées par la Ville et son CPAS et que le président d’Iris a toujours été un représentant de Bruxelles.
Pour lui, confier la présidence d’Iris à Laurette Onkelinx constituerait un désaveu pour les échevins socialistes Faouzia Hariche et Philippe Close.
Par ailleurs, le vote de lundi soir a conforté les candidatures de Jean-Pierre Closon et de l’échevin Christian Ceux pour représenter le CDH au sein de ce même conseil d’administration d’Iris. Pour le CD&V, ce sera Jean De Hertog.



24/04/07
IRIS ou la faillite du système social(iste)

Le constat est accablant ! IRIS, la structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois, enregistre pour l’année 2006 un déficit budgétaire de 20 millions d’€. Au-delà des fluettes pertes annuelles, c’est tout un système employant plus de 9 000 personnes qui est, au nom de la gestion subjective d’un homme, menacé de faillite. Merci Yvan !

Qui ne tente rien n’a rien ! La création, en 1996, de l’association faîtière IRIS avait pour objectif de ramener l’équilibre financier des hôpitaux publics bruxellois à l’horizon 2000. Pour cela, la région et les communes injectèrent quelques quatre milliards d’€. Sept ans plus tard, l’heure de faire les comptes a sonné : 20 millions d’€ de perte ! On n’est pas rendus… Les raisons du gouffre ? On constate que la gestion du président d’IRIS, Yvan Mayeur, est menée de manière plus qu’intéressée, c’est-à-dire en laissant mourir une poignée d’hôpitaux, au profit d’un joujou, le CHU Saint-Pierre. Les ingrédients : parachutages, licenciements abusifs, décisions en dehors du bon sens, gestion occulte, etc. Une restructuration partisane, avec à la clé, le démantèlement volontaire de la structure complète d’IRIS. Recette d’un échec volontaire…
La sauce tomate
En 2004, le capitaine Yvan Mayeur est désigné au gouvernail d’IRIS. Soudainement, le poste d’administrateur-délégué du conseil d’administration disparaît. Pour combler ce manque, les rumeurs parlent actuellement de Pascale Perreta (Directrice du CASU et sbire d’Yvan, PS) ; de bon augure pour Mayeur, qui voit une bonne épine de contrôle s’enlever de son pied. Dès lors, le PS liquide et les fonctionnaires à la tête des hôpitaux son remplacés. Ainsi, à Saint-Pierre, M. Walraevens est remplacé par Mme Janssen (PS) ; à Bordet, M. Iemants est remplacé par Mme Janssen également ; et à Brugmann, M. Mercier est mis dehors au profit de M. Désir. Dans les faits, c’est le PS qui gère tout, puisqu’il truste les fonctions les plus importantes : les présidences des CA de Brugmann (Jean-Marie Amand, PS) et de Saint-Pierre (Faouzia Hariche, échevine bruxelloise très proche d’Yvan, PS), les présidences de Bordet (Robert Tollet, PS) et d’Iris-Achat (Camille Artois, PS après un passage chez Ecolo). Mounia Mejbar quant à elle, dont on ne rappellera pas les proximités avec le bel Yvan, se voit promue responsable de la comm’ d’IRIS.
Les temps étant difficiles, le directeur général de l’hôpital Brugmann, Daniel Désir (fils de George) se voit infliger trois commissaires/sbires du gouvernement qui prendront le pouvoir absolu, dont Nathan Klumeck (étiqueté PS) et Sophie Monnier (PS), du cabinet Demotte. Résultat : la gestion interne est complètement paralysée, et tout le personnel médical se révolte. Du côté de la Région, on se rend compte que la responsable d’IRIS au cabinet Picqué est hébergée dans un logement du CPAS des Marolles dont, faut-il le rappeler, le poste de président est occupé par Yvan Mayeur. Echange de bons procédés ?
Le poil dans la soupe
En septembre dernier, au grand malheur du clan Mayeur, un vieux singe…bleu est venu fourrer son nez dans la fourmilière. Jacques Simonet, pour un problème cardiaque, s’en était allé à l’hôpital Bracops, dans son fief anderlechtois. Il pu ainsi assister au démantèlement du service de cardiologie au profit du CHU Saint-Pierre, sans motif pertinent, mis à part les intérêts personnels de Monsieur Mayeur. Le résultat du transfert : les médecins sont partis à Erasme avec une majorité de leurs patients. Le CHU Saint-Pierre ne gagne finalement rien, et l’hôpital anderlechtois est dépouillé. Un exemple parmi d’autre de la gestion – occulte – made in Mayeur : depuis son arrivée, toutes les tractations ont été menée sans concertation officielle avec les pouvoirs locaux autres que la Ville de Bruxelles et son CPAS. Ensuite, le rapport d’activité de l’association n’a pas été déposé à la Commission Communautaire Commune depuis 2003, comme le règlement l’ordonne annuellement. Pour parer à la faillite de l’Institut Bordet, Mayeur évalue sa reconstruction à 80 millions d’€. Il s’avère actuellement que le chiffre de 140 millions serait plus juste. Une bagatelle pour la pomme de la Région. Au CHU Brugmann, les fournisseurs réclament du cash, de peur de ne jamais être payés. En contrepartie, Mayeur annonce la construction d’une aile supplémentaire au CHU Saint-Pierre, alors que des étages du nouveau bâtiment ne sont pas utilisés et que le taux d’occupation des lits est faible dans plusieurs services. Quant aux frais de représentation du président, ils se portent au mieux. Il se dit que le dernier CA d’IRIS aurait même décidé de les indexer ! Résultat, IRIS sud est à l’agonie, et le CHU Saint-Pierre en fausse bonne santé, ses comptes étant noyés dans la fusion avec l’Hôpital César De Paepe.
Pour éviter les tâches, le PS aurait également émis l’ordre de tenir les syndicats jusqu’aux élections… Traduction : toutes les réunions de concertation avec les syndicats se feront face à la direction d’un hôpital en particulier. Et pas de deux ! Les syndicats sont donc dans l’impossibilité d’interroger la structure faîtière…
Pourquoi tant d’acharnement de la part du président à favoriser Iris centre au détriment de Sud, et à mener sa barque au naufrage ? Même Charles Picqué avouait dernièrement se perdre dans « les méandres de la psychologie de M Mayeur ». Seule raison possible : si scission d’IRIS il y a, le CHU Saint-Pierre, son président Yvan Mayeur et la Ville de Bruxelles se tailleraient la part du lion. Où est la porte de sortie ? Selon un certain agenda caché, Laurette, au cas où elle succèderait à la ministre-présidence bruxelloise, injecterait les quelques dizaines de millions d’€ nécessaires pour boucher le trou (on remercie d’avance les contribuables de la Région bruxelloise), et rien ne changerait au niveau de la gestion. Rendez-vous dans cinq ou dix ans pour le même problème.

29 juin 2007

La présidence d'Iris vacante

MAJ 29/06/07

Faouzia Hariche devrait lui succéder à la tête de la faîtière chapeautant les hôpitaux publics
Mayeur jette un dernier regard à Iris

Sept et demi. C'est, sur dix, la cote que s'attribue Yvan Mayeur, pour ses deux années passées à la tête du réseau Iris (Interhospitalière régionale des infrastructures de soins), qui regroupe les 11 hôpitaux publics bruxellois. Une simple distinction qui cadre mal avec l'ambition du président du CPAS de la Ville de Bruxelles et député fédéral (PS). La voix de ses détracteurs aura, il est vrai, davantage porté que celle de ses thuriféraires. Tour à tour, Jacques Oberwoits, premier président d'Iris et conseiller communal MR à Bruxelles, feu Jacques Simonet ou le bourgmestre d'Etterbeek, Vincent Dewolf (MR), ont réglé leur mire en direction du président d'Iris, stigmatisant son « cumul », son mode de fonctionnement (passage en force, politique du fait accompli...) et, surtout, sa responsabilité dans le déficit abyssal (plus de 23 millions de déficit en 2006). On est, ici, plus près de la cote d'exclusion que des félicitations du jury. Même le ministre-président Charles Picqué (PS) en a remis une couche, parlant d'« absence de projet stratégique clair ».

Prudent sur l'intervention de celui qui est aussi bourgmestre de Saint-Gilles, s'interrogeant seulement à l'époque sur ce que ses propos trahissaient (« de la méconnaissance ou une incompréhension totale des enjeux »), Yvan Mayeur juge les sorties des libéraux, elles, carrément « minables » et surtout déplacées dès lors qu'elles proviennent de membres du CA qui ont « brillé par leur absence » ou voté en faveur de son plan stratégique.


L'échec de la réforme institutionnelle
Son principal échec, reconnaît-il cependant, reste la réforme des statuts d'Iris en vue d'une évolution institutionnelle. Elle supposait une gestion plus transversale pour l'ensemble des hôpitaux, avec un management commun et une responsabilisation des pôles ; un modèle, explique Yvan Mayeur, adopté à Anvers et Gand, mais qui n'a pas été validé par Iris-Sud et la Région.
Selon lui, la Région est ainsi passée à côté d'une possibilité d'utiliser une entreprise publique comme outil de redéploiement économique. Le même raisonnement prévaut en ce qui concerne l'avenir du New Bordet, dont l'objectif consiste à rassembler les soins oncologiques sur le site d'Erasme. À cet égard, Yvan Mayeur déplore les « atermoiements » du collège de la commission communautaire commune (CCC), et plus particulièrement de deux de ses ministres, Benoît Cerexhe (CDH) et Guy Vanhengel (VLD), « au départ enthousiastes pour le projet » mais qui ont ensuite « évoqué plein de choses pour retarder le dossier ».
Revenant sur le déficit d'Iris, il rappelle qu'il est en grande partie la conséquence du déficit de 9 millions d'euros enregistré par l'hôpital Brugmann, dont il assume politiquement la responsabilité. « Mais je n'accepte pas qu'on dise que je suis le responsable direct de la situation à Brugmann. Iris, explique-t-il, ne dirige pas directement les hôpitaux, ils font leur propre budget et on intervient a posteriori ».
Parmi ses réussites, Yvan Mayeur pointe notamment la mise en oeuvre des éléments aboutis du plan stratégique médical, avec le très important accord Erasme-ULB. À son successeur, sans doute l'échevine de la Ville de Bruxelles et actuelle présidente du CHU Saint-Pierre, Faouzia Hariche (PS), Yvan Mayeur proposera de créer une coordination bruxelloise des hôpitaux publics et universitaires de Bruxelles (HP-UB), comme c'est déjà le cas pour Iris-Sud, pour faire « au niveau des hôpitaux de Bruxelles, ce qu'on n'a pas pu faire au niveau de tout Iris ».

26/06/07

La structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois va devoir se trouver un nouveau patron.

Il l'annonçait dans Le Soir voici plusieurs semaines déjà. Il l'a confirmé dans la DH de mercredi : Yvan Mayeur (PS) ne rempilera pas à la tête d'Iris, la structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois. Mais il tient à apporter un correctif : « Je ne démissionne pas. Je termine mon mandat le 4 juillet et je ne suis pas candidat à ma succession. »
Depuis plusieurs mois, le président d'Iris était placé sous le feu de la critique, venue de son camp (Charles Picqué) comme de l'opposition libérale (feu Jacques Simonet ou Vincent De Wolf) : déficit abyssal (au moins 15 millions d'euros), passage en force, politique du fait accompli, rien ne lui a été épargné par ses détracteurs.

Aujourd'hui, Yvan Mayeur ne veut pas relancer la polémique. Il constate simplement que « sur mon plan stratégique qui conduisait à un Iris intégré, il y a eu plusieurs votes à l'unanimité. Les bourgmestres se sont réveillés et ont dit qu'ils n'en voulaient pas ». Le président ne cache pas sa déception et estime que c'est « une erreur sur le plan de la gestion. Le contenu de l'Iris nouveau sera différent. Ce ne sera plus qu'une coordination, présage-t-il. Mais soit, on ne peut pas aller contre la volonté des gens. Je suis moi-même fort attaché à l'autonomie communale, ça ne sert à rien d'avoir raison tout seul ».
La Région prend acte
Les propos d'Yvan Mayeur dans la DH étaient plus durs : « Je n'ai plus envie de me battre contre des bourgmestres qui défendent chacun leur hôpital », y est-il retranscrit. Le bourgmestre d'Etterbeek Vincent De Wolf a immédiatement réagi, expliquant le retrait d'Yvan Mayeur par d'autres motifs : un, le cumul de mandats incompatible avec les nouvelles normes d'éthique politiques dictées par son propre parti (présidence d'Iris, du CPAS de Bruxelles et siège au Parlement) ; deux, l'absence de concertation avec les autorités locales et la Région bruxelloise, qui exerce la tutelle sur Iris.
Au cabinet du ministre-président Charles Picqué, on « prend acte » de la décision d'Yvan Mayeur, sans davantage de commentaires. Précisons par ailleurs que les commissions mixtes social-santé qui doivent faire le point sur la gestion d'Iris n'ont toujours pas été convoquées par le Parlement. Elles ne devraient pas l'être avant la rentrée, quand les ministres concernés auront ficelé leurs propositions pour remettre financièrement à flot le réseau hospitalier public.
Quant à la succession d'Yvan Mayeur à la présidence d'Iris, elle n'est pas encore tranchée. Trois candidats seraient sur les rangs. La tradition veut, mais ce n'est pas statutairement obligatoire, que le poste revienne à un représentant de la Ville de Bruxelles. La rumeur colporte le nom de Philippe Close (PS). Réponse début juillet.