10 octobre 2007

75 millions d'euros pour les travaux du métro de Charleroi

Le président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Philippe Maystadt, a signé lundi à Charleroi un contrat de crédit d'un montant de 75 millions d'euros destiné aux travaux du métro léger de Charleroi. Garanti par la Région wallonne, ce crédit doit permettre l'achèvement, d'ici 2011, de la boucle centrale du métro, de l'antenne de Gilly-Soleilmont et de l'antenne de Gosselies.Les ministres régionaux Michel Daerden, pour le Budget, et André Antoine, en charge des Transports, étaient présents au siège du TEC-Charleroi à l'occasion de la signature de cette convention. Ils y ont été accueillis par le bourgmestre de Charleroi, Jean-Jacques Viseur, qui a insisté sur la nécessité, pour la mobilité, de prendre part au renouveau de Charleroi.

Michel Daerden a pour sa part souligné l'évolution du désendettement de la Région wallonne, rappelant aussi « l'histoire d'amour » entre la BEI et la Région, qui s'est concrétisée à travers de nombreux projets: TGV, logement social, et, a-t-il espéré, la rénovation des bâtiments scolaires. De son côté, André Antoine a fait remarquer l'évolution positive des chiffres de fréquentation des transports en commun en Wallonie: 212 millions de voyageurs en 2006, ce qui constitue un record historique, et une tendance à la hausse confirmée pour le premier trimestre 2007, avec une augmentation de 5,7% par rapport à la même période de 2006.Les abonnés, eux, sont en hausse de 7,4% par rapport à 2006, des chiffres atteints, a-t-il rappelé, grâce aux moyens budgétaires accrus consacrés par le gouvernement wallon à ce secteur, soit 400 millions d'euros, dont 60 millions pour les investissements. Jean-Marc Vandenbroucke, administrateur général adjoint de la Société régionale wallonne du Transport, a fait le point sur les chantiers qui seront menés, dès les prochains mois, grâce au prêt consenti par la BEI.Il s'agira de la fermeture de la boucle du métro au centre-ville, avec jonction jusqu'à la gare de Charleroi-Sud en surface et la réalisation d'un nouveau pont sur la Sambre, ainsi que la réfection complète du quai de la gare du Sud et de son esplanade. Cela représente un budget de 26,5 millions d'euros.Deuxième chantier, celui qui constitue l'antenne de Gilly-Soleilmont, pour un montant de 21,5 millions d'euros. Troisième chantier, le plus important parce qu'il inclut la réfection de la chaussée de Bruxelles de façade à façade, celui que constitue l'antenne de Gosselies, pour 61,3 millions d'euros. Si on y ajoute l'adaptation et la réfection des infrastructures existantes et des véhicules, on arrive à un budget total de 141,3 millions d'euros pour ces trois chantiers, dont 75 millions font l'objet du prêt consenti ce lundi par la BEI.Ces trois chantiers devraient être achevés pour la fin 2010. Président de la BEI, Philippe Maystadt a rappelé les missions essentielles de cet organisme, objectifs que rencontre le projet de métro léger de Charleroi, puisqu'il concerne à la fois l'environnement, le développement et la lutte contre les changements climatiques par l'utilisation des transports en commun. (belga)

Le métro enfin sur les rails

Charleroi. Le métro léger devrait être inauguré en 2012. La Banque européenne d'investissement a octroyé un prêt de 75 millions d'euros pour la réalisation des travaux.
Cérémonie en grande pompe hier matin au Tec carolo où s'est tenue la signature d'un crédit de 75 millions d'euros octroyé par la Banque européenne d'investissement (BEI) pour la construction du métro léger carolo. Le président de la BEI Philippe Maystadt, les ministres régionaux André Antoine et Michel Daerden mais aussi les représentants de la tripartite carolorégienne étaient présents pour ce rendez-vous symbolique. Parmi eux figuraient un grand nombre d'élus du CDH, dont l'absence avait marqué les esprits tant elle paraissait suspecte, lors de la présentation du projet par « leur » ministre en décembre dernier.
Hier matin, tous les participants se sont donc félicités de cette bouffée d'oxygène. Le crédit octroyé par l'institution européenne couvre en effet près de la moitié du budget nécessaire pour la concrétisation des trois projets : la fermeture de la boucle en centre-ville, le prolongement de l'antenne de Gilly jusqu'à Soleilmont ainsi que l'antenne vers Gosselies. Mais surtout, ce prêt de l'institution publique fournit un véritable crédit au projet et devrait ainsi ouvrir les portes d'organismes financiers privés à la Société wallonne régionale du transport. Bref le scénario semble ficelé pour que le projet de métro léger à Charleroi, sur les rails politiques depuis plus de quarante ans, prenne forme, enfin ! Quel grain de sable pourrait aujourd'hui enrayer le processus ? Le recours introduit devant le Conseil d'État par un collectif de citoyens sur le projet de boucle en centre-ville ? « Il a peu de chance d'aboutir », si on en croit le président du Tec Charleroi Gérard Monseux : « nous ne préjugeons de rien mais selon nos informations, le rapport de l'auditeur nous est favorable. Nous attendons néanmoins que le Conseil d'Etat statue officiellement. » Le ministre wallon de la Mobilité André Antoine ne semble pas plus inquiet : « si le seul recours introduit à ce jour

devait aboutir, on pourrait retirer le permis, le remodeler et en attribuer un autre. Nous restons attentifs mais il n'y a pas de remise en cause du phasage des travaux. » Des recours portant sur les deux derniers permis octroyés (Gilly et Gosselies) pourraient encore parvenir aux autorités compétentes.
Deux années de souffrance
Mais cette perspective ne semble pas effrayer les porteurs du projet qui espèrent inaugurer le métro léger carolo dès 2012, voire 2011 selon les meilleures prévisions. Après ceux des impétrants déjà entamés, les plus importants chantiers devraient démarrer au printemps 2008 pour se terminer fin 2010. Bref, deux années de « galère » pour les commerçants et les riverains des artères concernées. Mais « un mal pour un bien » selon les politiques qui espèrent ainsi contribuer à une amélioration de la mobilité, participer à l'aménagement urbain et à la réduction du réchauffement climatique. Une cellule de communication de crise sera par ailleurs mise sur pied pour tenter de satisfaire au mieux aux doléances des victimes de ce monumental chantier.

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