Evelyne Lentzen bientôt "débarquée" du CSA
MAJ 26/10/07
Marc Janssen succède à Evelyne Lentzen à la présidence du CSA
Marc Janssen Benninck succède à Evelyne Lentzen à la présidence du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA). Le gouvernement de la Communauté française a désigné vendredi le nouveau Bureau du Conseil.
Le président PS sera entouré du premier vice-président Pierre Houtmans (MR), du deuxième vice-président Jean-Claude Guyot (cdH) et du troisième vice-président Pierre-François Docquir (Ecolo). Ces noms ont été choisis sur proposition des groupes démocratiques du parlement de la Communauté française, comme le prescrit le décret. (NLE)
MAJ 15/10/07
L’audiovisuel en otage
Au fait, c’est quoi, « le vieux PS » ? Celui des affaires de boucs émissaires – parfois émérites – carolos et autres, ou celui des pratiques qui, à tous niveaux, promènent un pestilentiel relent de nomenklatura ? Les rouges ont perdu la bataille du 10 juin, mais sont loin d’avoir perdu la guerre. Et tant qu’ils ne seront pas persuadés d’être morts dans la course fédérale, ils n’entameront guère le deuil nécessaire à leur reconstruction saine.
Dernier exemple en date, la mainmise sur l’organe par excellence de régulation de l’audiovisuel, le CSA. Jugée trop indépendante bien qu’étiquetée PS, l’actuelle présidente Evelyne Lentzen va se faire dézinguer au profit d’un autre socialiste, bien plus moutonnier, Marc Janssen (ex-porte-parole d’Elio Di Rupo). Comment ? Jusqu’ici, ce poste est attribué par simple arrêté du gouvernement de la CF, sans autre contrôle démocratique.
La chose est possible dans un régime où un parti, avec ou sans l’assentiment de ses coalisés, entend tout régenter, au mépris du contrôle démocratique. Dans un système démocratique, le CSA accueillerait à sa tête un candidat élu pour ses compétences professionnelles, quelle que soit sa couleur politique – si tant est qu’il en ait une.
C’est le sens d’une proposition de décret déposée mercredi passé par Marcel Cheron et deux autres parlementaires Ecolo de la Communauté française. Qui proposent de faire désigner les membres du Bureau du CSA « par le Parlement de la Communauté française après appel public à candidatures et recours à un jury extérieur pour la fonction de président ». Reste à voir quelle suite lui sera réservée. En ces temps de vœux de bonne gouvernance émis ci et là la bouche en cœur, le PS peut-il refuser une telle proposition, garantie du respect de la démocratie ?
MAJ 26/09/2007
Le nom du probable successeur de la présidente Mme Lentzen circule déjà.
Tout indique qu'Evelyne Lentzen, pourtant candidate à sa propre succession, ne rempilera pas pour un troisième mandat de cinq ans à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de la Communauté française. L'information, qui circulait depuis un bon bout de temps, nous a été confirmée hier à plusieurs sources.
La décision finale dépend d'un arrêté du gouvernement de la Communauté française. Elle sera prise d'ici la fin du mois d'octobre et portera tant sur la présidence que sur les trois postes de vice-président de l'organe de régulation. Hier, au cabinet de la ministre de l'Audiovisuel, on déclarait qu'"aucun scénario n'avait encore été arrêté". La question du départ d'Evelyne Lentzen semble pourtant déjà tranchée, nous a-t-on assuré à d'autres sources politiques et médiatiques, la question étant désormais de lui trouver "une porte de sortie honorable" !
Celle qui vient de fêter le dixième anniversaire du CSA n'ignorait plus que sa tête était mise à prix par certains responsables politiques socialistes et plusieurs opérateurs de notre paysage audiovisuel. "Pourtant étiquetée PS, ils lui reprochent de jouer cavalier seul et d'être trop indépendante du pouvoir politique, ce qui irrite le boulevard de l'Empereur (NdlR : siège du PS) .
Quant à la RTBF et RTL-TVI, elles lui vouent une haine corse", dit un observateur.
Evelyne Lentzen, ancienne rédactrice en chef du "Courrier hebdomadaire" du Crisp, a oeuvré depuis 1997 à bâtir un CSA compétent et indépendant. Tout en jouant la carte de la co-régulation avec les opérateurs audiovisuels, elle n'a jamais hésité à les mettre devant leurs responsabilités et, le cas échéant, à les sanctionner.
Le nom de son successeur circule déjà : Marc Janssen. Ce journaliste de formation et docteur en sciences politiques de l'université de Los Angeles, âgé de 35 ans, s'est d'abord fait connaître comme porte-parole d'Elio Di Rupo (au cabinet fédéral des Télécoms, ensuite au PS). Il est aujourd'hui administrateur de la RTBF et conseiller en stratégie à l'IEV, le bureau d'études du Parti socialiste. Contacté hier soir, Marc Janssen n'a pas souhaité réagir à notre information.
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