29 octobre 2007

Forem : Marc Dascotte indélicat ?

Forem : un directeur Ecolo indélicat
Marc Dascotte, le directeur de Trace, sa division intérim, a été licencié pour faute grave. Il aurait signé avec un proche une convention de 250 000 € et ce sans contrepartie.
Dur moment hier pour Trace, l'ex-division intérim du Forem, basée à Charleroi. Réunis en conseil d'administration extraordinaire, les administrateurs de la société anonyme de droit privé ont licencié le directeur général, Marc Dascotte, et ce pour faute grave, a appris "La Libre". Il a été remplacé par son adjoint Tindaro Tassone qui assurera... l'intérim. "Le conseil d'administration a souhaité mettre fin au contrat de M. Dascotte pour des raisons qui nous sont propres et que je ne veux pas mettre sur la place publique", nous a confirmé Jean-François Robbe, le président du conseil d'administration que nous avons joint. Mais selon nos infos, le licenciement de M. Dascotte (étiqueté Ecolo), sans préavis et sans indemnités serait motivée par une convention qu'il a signée avec un carrossier et qui ferait partie de ses connaissances.



Pas d'indemnités, ni préavis
Le "contrat" porterait sur un montant d'environ 250 000 €, mais les dirigeants ont été interpellés par le fait que la convention n'ait pas été présentée et discutée au conseil d'administration de Trace. Par ailleurs, elle n'aurait pas donné lieu à la (juste ?) contrepartie qu'on est en droit d'attendre. Certains vont jusqu'à indiquer qu'il aurait commis un "faux technique", dans la mesure où il n'y aurait jamais eu de contrepartie. Les dirigeants de Trace auraient même demandé l'avis d'un cabinet d'avocats avant de prendre la sévère décision à l'égard du directeur de la société, en poste depuis 2000. "Il a agi avec une extrême légèreté et la pratique nous semble contraire à l'éthique", nous a confié un administrateur, sous couvert d'anonymat.
La question est de savoir maintenant si l'attitude du directeur a porté préjudice à Trace, mais elle risque de se retrouver devant la justice, car on nous assure que les deux parties vont entrer dans une procédure contentieuse.
Pour les dirigeants, l'important est d'éviter que l'affaire ne vienne nuire à l'image de la société qui affiche désormais des résultats satisfaisants. Il faut dire que Trace revient de loin, elle a connu un début difficile dans un environnement très concurrentiel. Elle est même passée récemment par un plan qui n'a pas affecté le personnel au niveau des effectifs. Mais il a donné lieu à des mesures de recadrage et de réorientation des options pour contrer l'érosion de sa marge commerciale.
Aujourd'hui, Trace qui emploie environ 150 personnes dans 15 agences et voit ses efforts couronner de succès. Les mois de juillet, août et septembre auraient même été clôturés par des bénéfices. Outre l'activité "intérim", la société est aussi un interlocuteur du fédéral en matière de titres-service, ce qui lui permet de fournir du travail à près de 600 personnes.
Trace, dont les actionnaires sont la Région wallonne (97 pc du capital) et Ethias (3 pc), accorde une attention particulière à l'insertion des personnes handicapées et sous-qualifiées (intérim social). En 2006, elle a proposé plus de 4 millions d'heures de travail à près de 16 000 intérimaires (2 000 ETP) dont 600 à 1 000 personnes proviennent du public précarisé (personnes handicapées ou sous qualifiées).



29/08/07
La société Trace plonge dans le rouge

Les projections pour 2007 annoncent une perte de 778 418 € contre un boni de 708 521 € en 2005.Un plan d'affaires est élaboré pour éviter le crash.


La société anonyme de droit privé Trace, l'ex-division intérim du Forem, traverse une mauvaise passe. Il y a peu, des administrateurs, préoccupés par la situation de l'opérateur d'insertion professionnelle et d'intérim ont tiré la sonnette d'alarme. "Les résultats n'évoluent plus correctement et si on ne prend aucune mesure, Trace ira droit dans le mur", nous a confié un administrateur sous couvert d'anonymat. En réponse, un plan d'affaires de réorientation de la SA a été élaboré. Le document dont nous avons eu connaissance laisse apparaître une dégradation des résultats.

Mauvais choix
Les résultats affichaient une perte de 151 850 euros en 2003. Un an plus tard, l'opérateur clôturait 2004 avec un bénéfice de 208239 €. Mieux encore, il connaissait une année faste en 2005 avec un boni de 708521 €. Mais l'an dernier, comme si les dirigeants avaient lâché la bride et opéré de mauvais choix en terme de clients ou de projets, le bénéfice chutait à 19611 €. Et les projections réalisées en mai laissent entrevoir une perte de 772418 € pour l'exercice 2007. "Nous évoluons dans un secteur hautement concurrentiel, mais il y a deux ans, il y a eu des options commerciales qui n'ont peut-être pas été d'une grande lucidité à long terme", nous a confié Marc Dascotte, le directeur général.

Le plan de réorientation ambitionne d'arriver à l'équilibre en 2007 ou à tout le moins de limiter les dégâts. "Ce n'est pas un plan prévoyant des licenciements, ni des fermetures d'agences, mais il s'agit d'une réorientation de la politique commerciale et économique", dit M. Dascotte. Le plan prévoit que chaque agence sera gérée comme une PME et travaillera sur base d'objectifs. "Il est urgent de se focaliser sur une rationalisation de la ligne de production tant en agences qu'au sein du service commercial", y lit-on. On y précise que "les moyens déjà mis en oeuvre visent notamment une prise de conscience par tous les membres du personnel de l'effort à produire et une implication de tous les départements d'appui (efficacité, synergie, disponibilité)".
Trace, dont les actionnaires sont la Région wallonne (97 pc du capital) et Ethias (3 pc), n'est pas une société d'intérim traditionnelle. Elle accorde une attention particulière à l'insertion des personnes handicapées et sous qualifiées (intérim social). La société dit avoir proposé, en 2006, plus de 4 millions d'heures de travail à environ 15 à 16 000 intérimaires (2 000 ETP) dont 600 à 1 000 personnes proviennent du public précarisé (personnes handicapées ou sous qualifiées).

Chiffre d'affaires en hausse
Mais l'examen de la situation opérationnelle de la société, finalisée au 16 juillet 2007, fait apparaître des manquements dans le fonctionnement des agences Trace. Le constat que présente le plan d'affaires indique : personnel inexpérimenté dans certaines agences, manque de maîtrise des procédures (administration, encodage des prestations), manque d'efficacité dans le traitement des demandes des entreprises et des intérimaires, outils informatiques lacunaires, etc.

Trace exploite 15 agences d'intérim dont 14 en Wallonie et une à Bruxelles. Malgré une dégradation de ses marges, son chiffre d'affaires est en hausse, passant de près de 71 millions d'euros en 2005 à 80,34 millions en 2006. Les dirigeants projettent de réaliser un chiffre d'affaires de près de 83 millions d'euros en 2007.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ecolo affirme qu'il n'est plus membre d'Ecolo depuis 2003 (plus en ordre de cotisation) et qu'il n'a jamais eu aucun lien avec Ecolo dans l'exercice de ses fonctions.
A bon entendeur