12 octobre 2007

Le CDH chasse Happart

MAJ 12/10/07


Happart botté par le cdH
C’est à un tir nourri des humanistes qu’a donné lieu la commission des Relations extérieures du Parlement wallon, jeudi passé. Le député cdH Carlo Di Antonio, sous la présidence du député cdH Louis Smal, interrogeait la ministre cdH Marie-Dominique Simonet, sur « La nature des relations entre la Région wallonne et la Biélorussie ».

Marie-Do n’a pas caché son plaisir de répondre que presque aucune relation n’est envisageable avec cette « dernière dictature d’Europe ». Sans avoir l’air d’y toucher, Di Antonio a rappelé en réplique que « tout cela ne fait que renforcer mon étonnement face à la réunion officielle et l’accueil chaleureux prodigué avant l’été par le Président de notre Parlement, José Happart, à l’égard de l’Ambassadeur de Biélorussie. (…) L’une ou l’autre partie de chasse justifie-t-elle qu’en retour, le Parlement tout entier doive accueillir le représentant officiel d’une dictature et lui témoigner autant de sympathie ? ».

Vendredi, José Happart regrettait « que certains députés - par ailleurs membres de la majorité actuelle au Parlement – (…) préfèrent la polémique stérile a posteriori plutôt qu’un débat (par essence) positif a priori ». Ca tiraille, dans la majorité. Certains envisagent même de monter un ring de boxe permanent dans la cour du Parlement…

Il a accueilli au Parlement wallon l'ambassadeur de la Biélorussie, dernière dictature d'Europe


Hier, au Parlement wallon, les députés wallons n'étaient pas nombreux en commission des relations internationales. Le seul député, CDH, Di Antonio, a pu faire part de son étonnement. "Il est surprenant que, le 30 mai, l'ambassadeur de Biélorussie, Vladimir Senko, ait assisté au vernissage de l'exposition Les humeurs du Bélarus. Il a même eu droit, à la demande de M. Happart, aux applaudissements de l'assemblée réunie en séance plénière."
Il regarde la ministre wallonne, CDH, Marie-Dominique Simonet : "Les relations de la Région ont-elles changé avec la Biélorussie ? Ne suivons-nous pas les recommandations de l'Europe en la matière ?"
Mme Simonet a répondu sans détour à cette question. "Pour de nombreux observateurs, la Biélorussie est bel et bien la dernière dictature d'Europe. Le gouvernement wallon n'a aucun contact avec le pays et s'aligne naturellement sur la politique définie par l'Union européenne."
Di Antonio va plus loin : "Fallait-il organiser un cocktail en son honneur ? Le diplomate et Happart ont prononcé un discours au cours de cette réception. L'une ou l'autre partie de chasse offerte par ces mêmes autorités justifie-t-elle qu'en retour le Parlement tout entier doive accueillir le représentant d'une dictature et lui témoigner de la sympathie ?"
Mme Simonet a indiqué qu'elle n'avait pas été consultée sur l'intérêt et l'opportunité d'une telle visite.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Biélorussie: après Cuba-Francorchamps, les wallons s'en occupent.

Mais que fait la police politique ?