Van Cau privé de Bureau au PS
MAJ 11 octobre 2007
La fin d'une ère et, sans doute, en filigrane, d'une carrière. Jean-Claude Van Cauwenberghe, ancien patron de Charleroi, vient de perdre un des derniers mandats de poids – il reste député wallon, bien entendu.
Dimanche prochain, à l'issue du congrès du PS, il ne sera plus membre du Bureau du PS, l'organe exécutif du parti.
Le symbole politique est fort. Van Cau était entré au Bureau au début des années septante – à l'époque, on parlait encore du PSB, parti unifié – en tant que représentant des Jeunes socialistes. Et en dehors d'un envoi au purgatoire en 1988 (Van Cau avait dit non à la participation au gouvernement, ce qui lui avait valu quelques années de placard), il y a toujours siégé. C'est dire que son éviction a du sens !
La décision a été prise, nous dit-on, samedi dernier par le « collège de tutelle » de la fédération de Charleroi. Une fédération qui n'a, on s'en doute, laissé aucune chance à l'ancien patron devenu depuis les affaires persona non grata. L'opportunité de se séparer « gentiment » de lui était trop belle. Trois délégués ont été désignés : Patrick Moriaux, Christian Dupont et Paul Ficheroulle. Paul Magnette complète la liste en tant que ministre wallon. Exit Van Cau, donc, dont l'influence – pour peu qu'il en ait encore – se réduit, peu à peu, à peau de chagrin.
Comment vit-il ce nouvel exil forcé ? « Je m'y attendais, il n'y a plus de congrès, plus de débat à la fédération. Ils ont tout décidé entre eux, en catimini. » Une version que ne partage pas tout le monde, on s'en doute : « Il y avait 13 candidats et je ne pense pas que Van Cau l'était », nous fait remarquer ce membre influent du PS carolo.
Alors, aigri, l'ancien baron déchu ? « Même pas, avec le temps, je deviens philosophe. Ma seule voix discordante, je la ferai entendre ailleurs. » Au parlement wallon, sa dernière (ultime ?) tribune officielle.
Cette sanction, car c'en est une, signifie-t-elle son arrêt de mort sur le plan politique dans la perspective des régionales de 2009 ? « Tout est fait pour m'user, m'isoler, me marginaliser. Je ne sais pas si ça va avoir raison de moi mais je n'ai pas dit mon dernier mot. »
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