29 octobre 2007

L'AIEA n'a aucune preuve d'un programme nucléaire en Iran

Plus de la moitié des Américains pour des frappes contre l'Iran

Plus de la moitié des Américains sont favorables à des frappes contre l'Iran et pensent qu'elles pourraient avoir lieu avant l'élection présidentielle de novembre 2008, selon un sondage Zogby publié lundi.

Selon ce sondage, 52% des personnes interrogées seraient favorables à des frappes préventives américaines contre l'Iran pour empêcher ce pays de fabriquer une bombe nucléaire. Quelque 53% des personnes interrogées pensent que ces frappes pourraient se dérouler avant l'élection présidentielle américaine. Seuls 29% des Américains estiment que les Etats-Unis ne devraient pas attaquer l'Iran.



L'administration Bush a récemment haussé le ton contre Téhéran qu'elle soupçonne de vouloir fabriquer une arme nucléaire. Le président George W. Bush a agité le spectre d'une Troisième Guerre mondiale si l'Iran avait la bombe atomique et le vice-président Dick Cheney a menacé Téhéran de "graves conséquences" si l'Iran ne renonçait pas à son programme d'enrichissement d'uranium.

Interrogés pour savoir quel candidat à la présidence serait le plus capable de traiter avec l'Iran, 21% des Américains répondent Hillary Clinton, 15% le républicain Rudolph Giuliani et 14% le sénateur républicain de l'Arizona John McCain. Ce sondage a été réalisé par téléphone du 24 au 27 octobre auprès de 1.028 personnes inscrites sur les listes électorales. La marge d'erreur est de plus ou moins 3,1%. (belga)

Cacophonie sur le nucléaire iranien

Le ministre de la Défense ne partage pas les vues du directeur de l'AIEA qui avait affirmé dimanche n'avoir aucune preuve sur la nature militaire du programme iranien.



Mohammed El Baradeï n’a pas laissé indifférent le ministre français de la Défense. Dimanche sur CNN, le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), avait affirmé ne disposer d’aucune preuve sur la nature militaire du programme iranien.
«Il y a toujours beaucoup de points d’interrogation. Mais avons-nous vu en Iran les éléments nucléaires qui peuvent être rapidement transformés en arme ? Non. Avons-nous vu un programme actif de militarisation du nucléaire ? Non», avait lancé le chef de l’AIEA.
«Sentiment contraire»Lundi, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a affirmé être en désaccord avec le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie atomique. «Nos renseignements, corroborés par ceux d’autres pays, nous donnent le sentiment contraire», a rétorqué Morin. «Si Baradeï a raison, il n’y a aucune raison que l’Iran n’autorise pas l’AIEA à effectuer des contrôles» de ses installations nucléaires, a-t-il poursuivi. «Si ce n’est que civil», c’est-à-dire si le programme nucléaire iranien a des fins uniquement civiles, comme l’assure le régime de Téhéran, «quelle raison empêcherait ces contrôles ?», a encore demandé le ministre français.
«Ce que nous souhaitons, c’est que l’Iran ouvre ses portes» aux inspecteurs de l’Agence de l’ONU, a-t-il ajouté. «Nous continuons à demander à l’Iran de suspendre son programme d’enrichissement» d’uranium, a déclaré Morin.
Suspendre l'enrichissement d’uraniumOlli Heinonen, le directeur adjoint de l’AIEA est arrivé lundi à Téhéran. Il doit rester en Iran trois jours. Fin septembre et début octobre, il avait déjà eu deux séries de discussions avec les responsables iraniens pour faire la lumière sur les centrifugeuses d’uranium de type P1 et P2. Les grandes puissances exigent de l’Iran qu’il suspende son enrichissement d’uranium, comme le demandent déjà deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Avant de se prononcer sur un troisième train de sanctions, elles ont accepté d’attendre la publication à la mi-novembre d’un rapport de l’AIEA sur la coopération de l’Iran et un compte rendu du Haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, Javier Solana, sur ses discussions avec Téhéran.
Interrogé sur les risques d’une guerre qui serait provoquée par la crise du nucléaire iranien, le ministre a répondu que Paris ne se situait «pas du tout dans cette perspective.»
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, avait publiquement évoqué le risque de guerre le mois dernier, provoquant de nombreuses protestations dans le monde. George W. Bush a évoqué de son coté le spectre d’un troisième conflit mondial.
«La pression a porté ses fruits avec la Corée du Nord»«Nous espérons que de nouvelles sanctions financières seront adoptées tant par l’ONU que par l’UE, mais nous n’excluons pas des sanctions unilatérales», a encore dit Morin. «La pression internationale a porté ses fruits avec la Corée du Nord», a-t-il déclaré. La France espère que cette pression «aura les mêmes effets» sur l’Iran, a conclu le ministre.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammed El Baradei (photo), a déclaré dimanche qu'il ne disposait d'aucune preuve que l'Iran avait effectivement entrepris de fabriquer une bombe atomique. "Je n'ai reçu aucune information sur un programme nucléaire militaire concret et en activité à ce jour", a déclaré M. El Baradei sur la chaîne de télévision CNN, estimant que les récentes menaces américaines ne faisaient que jeter "de l'huile sur le feu". "Même si l'Iran essayait actuellement d'obtenir une arme nucléaire (...), il leur faudra encore au moins quelques années pour y parvenir", a-t-il ajouté, citant les estimations de hauts responsables américains.

"Nous devons continuer de travailler par les moyens d'une diplomatie créative. Nous avons le temps. Parce que je ne vois pas d'autre solution que la diplomatie et les inspections", a insisté M. El Baradei, estimant qu'une confrontation militaire mènerait "au précipice". Les Etats-Unis accusent l'Iran de chercher à se doter de la bombe atomique sous le couvert d'activités nucléaires civiles. L'Iran proclame que ces activités sont purement pacifiques et continue à enrichir l'uranium, malgré les pressions américaines et les sanctions infligées par le Conseil de sécurité de l'ONU. Face à l'attitude de défi de Téhéran, l'apparent durcissement récent de l'administration de George W. Bush, avec l'annonce jeudi de sanctions américaines unilatérales, a ravivé le souvenir de l'escalade ayant précédé la guerre en Irak. Même si le président Bush a prédit ces derniers mois un "holocauste nucléaire" et "la Troisième guerre mondiale" si Téhéran parvenait à fabriquer une bombe atomique, la Maison Blanche a réfuté vendredi être sur la voie de la guerre. Si les Etats-Unis disposent d'informations sur les ambitions nucléaires de l'Iran, "je serai très heureux de les recevoir", a insisté le directeur de l'AIEA, dont une équipe d'inspecteurs se trouve en Iran. "Il y a toujours beaucoup de points d'interrogation. Mais avons-nous vu en Iran les éléments nucléaires qui peuvent être rapidement transformés en arme ? Non. Avons-nous vu un programme actif de militarisation du nucléaire ? Non", a-t-il ajouté. (belga)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je suis de ste foy quebec j aimerais bien vous re.ncontrer j ai 4 gloster et 2 border. j aimerais bien faire l acquisition de 2 norwich. en esperant avoir de vos nouvelles. sylvia