La Flandre renforce son contrôle sur Laurent
Le gouvernement flamand ne voit pas l'utilité d'encore investiguer sur l'IRGT.
Quand les "ultras" flamands se mettent à chercher leur inspiration dans la presse francophone... Jeudi à la commission de l'environnement du Parlement flamand, le Vlaams Belang et la Nieuw-Vlaamse Alliantie ont interpellé dans un frappant mimétisme la ministre Hilde Crevits (CD & V) sur ses intentions et celles du gouvernement flamand après plusieurs révélations parues dans la presse magazine francophone sur d'éventuelles confusions d'intérêt prêtées au prince Laurent.
Pour rappel, cet été, plusieurs organes de presse avaient laissé entendre que le fils cadet du Roi utilisait surtout l'Institut royal pour la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des technologies propres pour s'ouvrir des portes dans le monde environnemental en faveur de la Fondation GRECT dont il assume aussi la présidence.
Entretemps, il y a eu la démission surprise du directeur de l'IRGT, Jacques Wirtgen et les partis flamands les plus pointus entendaient sonder le gouvernement nordiste sur tous ces éléments récents.
Ainsi, Jan Peumans (N-VA) est aussi allé jusqu'à se demander s'il ne fallait pas saborder purement et simplement l'Institut et pas seulement se contenter de limiter les moyens de l'Institut. Pour rappel, le gouvernement flamand s'est retiré du conseil d'administration de l'Institut et a drastiquement réduit les subsides de fonctionnement de 178 000 à 60 000 euros par an.
La ministre Hilde Crevits a cependant tenu à rassurer ses interpellateurs : "S'il est exact que le gouvernement flamand honorera ses engagements pour cette année et pour l'an prochain, les subsides annoncés ne seront octroyés que si l'IRGT introduit des dossiers complets en bonne et due forme."
Comme pour n'importe quelle autre association de type environnementale qui fait appel aux fonds flamands...
Qui plus est, Hilde Crevits a confirmé que le gouvernement négociait précisément à cet effet avec l'Institut en question.
A propos des accusations de confusion d'intérêts, la ministre s'est montrée prudentissime. D'abord "parce que rien ne permet de montrer que le Prince se livrerait à des activités qui auraient un impact négatif sur l'IRGT". Ensuite "parce que cela relève encore et toujours de rumeurs".
"Retour à la Belgique"...
Mais si la ministre peut admettre que le Prince puisse se livrer à un certain lobbying, à la mise en place de réseaux, elle trouverait "inadmissible que cela conduise à des détournements des objectifs sociétaux de l'ASBL"...
Cela n'a pas empêché le coreligionnaire de Bart De Wever de renchérir en se demandant si "l'IRGT a encore vraiment une valeur ajoutée", ayant lui plutôt l'impression que "l'Institut n'est qu'un outil pour le retour à la Belgique et une certaine thérapie pour aider le prince Laurent"... Et de rappeler qu'une des actions de l'Institut avait été de traduire en néerlandais un DVD sur les chauves-souris...
Bref, la N-VA n'est plus très chaude pour une coopération interrégionale belge mais verrait bien des accords avec les... Pays-Bas...
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