08 octobre 2007

Elio Di Rupo a repris officiellement le maïorat de Mons

MAJ 08/10/07

Querelles de familles au PS de Mons

Mons. Bruno Rossi revendique l'échevinat de Marc Darville. La fronde ne se limite plus seulement à Cuesmes. Elle se lève aussi à Obourg. Tout ça fait mauvais genre.
Ce week-end, les affiliés du PS de Mons-Borinage élisaient leur nouveau président. Un mandat clé sur l'échiquier socialiste : la « fédé » borino-montoise est la deuxième en importance de Wallonie, loin derrière Liège et d'une courte tête devant Charleroi, frappée de plein fouet par les affaires. Mais à Mons-Borinage, l'effet « Affaires » a aussi laissé des traces. Le nombre d'affiliés y est en baisse : ils sont encore 7.500 à tout casser alors qu'avant la Carolo, le PS comptait 10.000 fidèles en ordre de bataille et de cotisation, de Lens à Honnelles. Samedi, un militant sur quatre s'est déplacé. Didier Donfut, seul candidat à sa propre succession, a été réélu avec 80,9 % des voix. Joëlle Kapompolé, unique candidate à la vice-présidence, a elle aussi été choisie (75,5 % des voix).
Le même samedi, se déroulait une autre élection, contestée celle-là (Le Soir de jeudi et de samedi), au sein de l'Union socialiste communale de Mons. Le « ticket » Allard-Charle (la chef de cabinet du bourgmestre)-De Luca l'a emporté face au trio poussé depuis les coulisses par Maurice Lafosse : 485 voix contre 161. L'incident est clos ? Que nenni ! Comme promis, le barbu de Cuesmes va en recours, convaincu que la seule condition « kasher » pour concourir était deux ans de cotisation. Le trio perdant a laissé entendre lui aussi qu'il irait en recours.

L'ordre de préséance modifié
Comme si cela ne suffisait pas, voilà que ça grenouille aussi du côté de la section d'Obourg, où un comité d'action demande à ce que Bruno Rossi obtienne l'échevinat qui lui était promis. Aux communales d'octobre 2006, l'intéressé avait en effet obtenu 989 voix, soit 53 de plus que son concurrent Marc Darville, sur la zone d'Obourg-Havré. Mais à l'époque, Bruno Rossi était encore empêtré dans un procès pour harcèlement moral dans le cadre de sa fonction de chef d'école. Le 13 novembre 2006, l'USC de Mons vote donc, sur proposition d'Elio Di Rupo, la répartition des échevinats. Bruno Rossi figure dans l'équipe mais « pour raisons personnelles » accepte de ne pas siéger « momentanément ». Depuis qu'il a obtenu gain de cause devant la Justice en avril, Bruno Rossi tente de récupérer le portefeuille scabinal. Mais l'USC ne s'est toujours pas exécutée. Entre-temps, une décision du conseil communal a interverti l'ordre de préséance des conseillers communaux. Bizarrement, Bruno Rossi y perd 100 voix et s'y classe derrière M. Darville. Il considère que le seul résultat officiel est celui validé par le collège provincial en octobre 2006. La nouvelle présidence de l'USC a déjà du pain sur la planche. Pour autant qu'elle soit investie valablement

MAJ 02/10/07

Leens à la chasse au papillon

Mons. Recours contre l'exercice illégal de la fonction mayorale. Avant de « lâcher » Di Rupo, Luc Leens balance un rapport à la commission d'évaluation du Code de la Démocratie Locale.
Démocrate montois, ex-fonctionnaire à la Ville de Mons, ex-militant actif d'Ecolo, ex-animateur du groupe de recherche et d'action des cyclistes au quotidien, ex-expert auprès du cabinet de José Darras Le pedigree de Luc Leens pourrait aussi s'étoffer de ces quelques titres : empêcheur patenté de tourner en rond (traduisez « emmerdeur » pour ceux qui sont visés), jusqu'au-boutiste acharné et chasseur de faux bourgmestres empêchés.
Voilà plus d'un an que celui qui revendique simplement le titre de « citoyen », dénonce « l'exercice illégal de la fonction de bourgmestre de Mons » par Elio Di Rupo durant la période où il était ministre-président de la Région wallonne (soit, de septembre 2005 au 15 juillet 2007). En vain. Il aura fallu 3 mois et 28 jours pour que la tutelle (le ministre des Affaires intérieures de la Région wallonne) classe sans suite son premier recours. Quant au second, introduit voici 4 mois et demi, elle a juste accusé réception. « J'ai décidé de mettre un terme à ce combat citoyen », annonce Luc Leens. Résigné ? Le Montois avoue qu'il ne se faisait guère d'illusion sur l'issue dans la mesure où la tutelle est à la fois juge et partie, « prisonnière du conflit d'intérêts » qui fait du « ministre régional le contrôleur du ministre régional exerçant les fonctions de bourgmestre ».

Luc Leens s'offre cependant un baroud d'honneur. Pour la beauté du geste. Il dépose un rapport auprès des membres de la commission des affaires intérieures du Parlement wallon. Cette commission s'apprête, dès aujourd'hui, à évaluer le Code de la Démocratie Locale et notamment, l'empêchement du bourgmestre. Convaincu « que l'examen d'un cas pratique pourra alimenter les réflexions et les travaux » de ladite commission, Luc Leens – qui précise quand même ne pas être juriste – leur a fait suivre un rapport de 35 pages. Pour la beauté du geste car il n'attend plus rien. Ses conclusions sont limpides. « Si l'interdiction de cumul ne lui paraît pas opportune ou s'il n'a pas la volonté de la faire appliquer, le législateur devrait avoir le courage de lever cette interdiction. Si par contre, la Région entend maintenir cette règle, qu'elle prenne les dispositions nécessaires », juge-t-il.
Le redressement wallon
Pour le plaignant, la situation actuelle a trois conséquences dommageables pour la démocratie. 1) Le citoyen ignore qui exerce effectivement le pouvoir. 2) Il est impossible de diriger une ville depuis les coulisses sans, tôt ou tard, enfreindre la loi. 3) On ne peut scinder les fonctions mayorales entre actes formels réservés au bourgmestre ff et « tout le reste », laissé au mayeur en titre. Il faut, selon Luc Leens, que les textes soient plus précis et listent les actes qu'un bourgmestre empêché ne peut clairement plus poser. Il faut que le législateur mette au point un dispositif où le contrôlé n'est plus contrôleur.
Au fait, pourquoi Luc Leens s'acharne-t-il sur ce dossier ? « Parce que je suis attaché à la bonne gouvernance et à l'éthique politique, clame-t-il, et que ces valeurs me paraissent être des conditions indispensables au redressement de la Wallonie. »


"Je vois clair dans les priorités de Mons"

Le bourgmestre Elio Di Rupo (PS) sait ce qu'il faut consolider et ce qu'il faut développer dans sa ville.
Même s'il avoue avoir pris du recul pour laisser travailler les autres et s'il a trouvé une situation très correcte à son retour, Elio Di Rupo n'en pointe pas moins plusieurs axes sur lesquels il faut travailler dans les mois qui viennent. "J'y vois très clair dans les priorités pour la ville. Je dirais qu'il faut consolider notre enseignement, où on compte quand même 3 000 élèves. On doit aussi continuer à mettre l'accent sur les services rendus à la population, mais aussi sur la sécurité. En redevenant bourgmestre, je reprends également la présidence du collège de police."
Pour ce qu'il y a à améliorer, on trouve plusieurs "soucis". "La prospérité du grand Mons, et pas seulement le centre, en continuant à être attractif et en allant le plus loin possible pour cela. Le projet de ville pour les années à venir, avec quelques éléments stratégiques comme la requalification de la place de la Gare, le deuxième lieu emblématique montois après la Grand-Place. Les logements sociaux, où je reste extrêmement fâché du laisser-aller qu'on a connu jadis. Humainement, on doit apporter des réponses concrètes. Le développement de Mons comme capitale culturelle, même si je me doute que mon absence au gouvernement fédéral sera préjudiciable et rendra les choses plus difficiles. Et enfin, l'examen de tout ce qu'on peut obtenir avec les fonds européens."
Du pain sur la planche donc...


Elio est revenu, comme promis

Le maïeur de Mons met les choses au point après son retour aux affaires.Et compte sur le soutien de proches tels que Marie Arena, Rudy Demotte...
C'est donc officiel depuis la fin de la semaine passée : Elio Di Rupo (PS) est de nouveau le bourgmestre en fonction de la Cité du Doudou, un poste qu'il avait mis entre parenthèses suite à ses fonctions à la région wallonne.
Son retour ne s'est pas fait en grandes pompes, comme certains l'ont noté. "C'est simplement un retour prévu par la loi au moment où il devait être opéré", explique le premier citoyen montois. "Je n'avais pas à prendre des tambours ou trompettes pour fêter mon retour, et j'ai juste tenu la promesse que j'avais faite aux électeurs avant les élections : quand je ne serai plus ministre, je reviendrai à Mons."
Certaines mauvaises langues ont aussi souvent dit qu'il n'avait pas vraiment quitté la place et qu'il tirait toujours les ficelles. "C'est de la médisance, car je n'ai jamais voulu interférer dans le travail qui était fait par l'équipe en place. J'ai bien indiqué une ou deux pistes de réflexion quand on me le demandait, mais je ne me suis pas du tout mêlé des affaires de la ville." Et pourtant, le grand retour ne sera pas trop compliqué. "Simplement parce que l'équipe se connaît depuis longtemps. Le secrétaire communal est le même, les chefs de cabinet sont les mêmes. Les dossiers commencent déjà à me revenir, presque naturellement."
Mons ne perd-elle pas un atout majeur à la Région avec le départ de son bourgmestre ? "Au sein du gouvernement, nous comptons pas mal de gens sensibles à nos difficultés. On oublie souvent que Marie Arena est montoise d'origine et qu'elle reste très attachée à notre ville. Rudy Demotte n'est pas bien loin non plus et Didier Donfut aura aussi un rôle important à jouer."
L'ancien ministre-Président réfute l'idée qu'il ait pu faciliter le déblocage de subsides en faveur de ses projets. Les projets les mieux ficelés étaient ceux qui retenaient l'attention, quelle que soit leur origine. Quoi qu'il en soit, Elio Di Rupo passera désormais plus de temps entre les murs de sa cité. "Le matin, j'examinerai le courrier et les dossiers avant de partir vers Bruxelles ou Namur. Mais, comme j'aime à le faire, je continuerai à me promener dans nos villages, souvent à vélo. J'ai toujours un dictaphone avec moi et, quand je note quelque chose d'anormal, j'enregistre. Et je demande qu'on traite le sujet tout de suite car, dix minutes plus tard, un autre problème arrive."

L'ancien ministre-président wallon Elio Di Rupo (PS), bourgmestre empêché depuis octobre 2005, a officiellement repris depuis vendredi ses fonctions de bourgmestre de Mons, annonce lundi le quotidien La Province.

"Nous avons reçu copie de sa démission en tant que ministre-président jeudi", indique, dans les colonnes du quotidien, la désormais ex-bourgmestre faisant fonction Catherine Houdart. "Comme nous avions collège (vendredi), nous l'avons donc actée, tout comme sa reprise immédiate de fonction à Mons", a-t-elle ajouté. L'ancienne bourgmestre f.f. reprend l'échevinat de l'Éducation et de la Participation citoyenne détenu par Jean-Paul Deplus, qui redevient conseiller. Bourgmestre de Mons depuis 2000, réélu en 2006, Elio Di Rupo avait mis ses fonctions maïorales entre parenthèses depuis octobre 2005, date à laquelle il avait remplacé le ministre-président wallon démissionnaire Jean-Claude Van Cauwenberghe. Le bourgmestre empêché avait d'abord été remplacé par l'échevin Jean-Claude Carpentier, décédé le 18 septembre 2006 des suites d'un cancer. L'échevin Richard Biefnot avait pris le relais jusqu'à l'installation du nouveau collège et à la prestation de serment de Catherine Houdart, le 4 décembre dernier. Elio Di Rupo, qui vient d'être plébiscité à la tête du parti socialiste, a cédé jeudi les rênes de la Région wallonne à l'ancien ministre fédéral Rudy Demotte (PS).

Daerden redistribue les cartes

Remaniement de l'équipe communale à Ans. Stéphane Moreau devient bourgmestre faisant fonction.
Le frère du ministre « prend » le CPAS.
Stéphane Moreau est aussi directeur à l’ALE et au Palais des Congrès Compatible ?

A près un remaniement qui ne lui a pas amené la ministre-présidence mais quelques attributions ministérielles supplémentaires, Michel Daerden vient d'opérer un remaniement dans sa propre commune, à Ans. D'abord, il change de bourgmestre faisant fonction (ff). Maïeur « ff » depuis 7 ans, Fernand Gingoux part « au cabinet » du ministre. Stéphane Moreau, premier échevin, le remplace. La présidence du CPAS, ensuite. Elle ne sera plus confiée à Julien Gauthy qui redevient échevin (police, budget) mais bien à Jean-Louis Daerden, qui, sans être élu au conseil communal, prend aussi les Affaires sociales. Le frère du ministre déjà endossait cette fonction lors de la précédente législature mais avait dû la quitter à regret pour la présidence de la société de logements du plateau. Cette dernière passe chez Walter Herben, déjà secrétaire communal d'Ans et « expert » au cabinet du ministre.
Le vice-premier à la Communauté et à la Région resserre donc ses rangs ansois en augmentant les responsabilités des fidèles. Et il confie le mayorat à un proche de Willy Demeyer. Un signe de pacification après les tumultes de la préparation de la liste fédérale ? « J'ai toujours été un adepte des grands accords. Stéphane est mon fils spirituel, il a beaucoup de choses à concrétiser à Ans pour 2009. »

Le « fils spirituel »
A l'origine, c'est le grand-père Moreau qui avait demandé à son ami Michel Daerden d'aider son petit-fils qui terminait Sciences po' à mettre le pied à l'étrier. Cabinet Vanderbiest puis cabinet Mathot, le jeune Stéphane s'est montré bon élève et devenait, à 28 ans, directeur de cabinet du bourgmestre de Liège Henri Schlitz où il se liait d'amitié avec Demeyer. En 1993, Moreau devient échevin à Ans et premier échevin sept ans plus tard.
Deuxième score aux communales d'octobre 2006, derrière Michel Daerden mais avant Fernand Gingoux, le « fils spirituel » avait vu le mayorat lui échapper une nouvelle fois. Depuis, on a enterré la hache de guerre à la fédération. L'ascension de Stéphane Moreau au mayorat se veut donc un signe au PS liégeois : « J'ai l'intime conviction que je pourrai contribuer à la sérénité de la fédération de Liège », conclut le ministre.
Stéphane Moreau conserve ses attributions : urbanisme, développement économique, finances, emploi, état civil. Et voit ajouter deux objectifs : obtenir le statut de ville pour Ans et la voir agrémentée d'une étoile au Michelin. Des objectifs donnés pour 2009, trois ans avant les communales. « En 2009, je ne serai pas candidat, sauf si le président Di Rupo me demande de venir pousser la liste européenne comme il l'a fait la dernière fois. Mais je suis bien plus Ansois qu'Européen. N'en déplaise à Stéphane et à Thierry Giet : si je quitte la Communauté et la Région, je resterai député fédéral et bourgmestre. » Et en 2012 ? Michel Daerden se lève, théâtral : « Je suis en partance ».
Un ministre Daerden en cachera-t-il un autre ? Certains observateurs diront que le ministre Daerden père redeviendrait député-bourgmestre une fois son député-bourgmestre de fils devenu ministre. Sur ce point, Michel Daerden sort son joker favori : « C'est le président du parti qui décide, ce n'est pas aux fédérations ou aux ministres de s'exprimer sur ce type de nominations. »


Les priorités de Claude Eerdekens

L'ancien ministre des Sports est de retour dans sa ville d'Andenne.Il fixe des nouvelles priorités pour l'entité.Parmi celles-ci, les logements sociaux, l'activité économique et la revitalisation du centre-ville.
Caisses de dossiers empilées, ballets incessants de voitures, pas de doute, il y a du déménagement dans l'air.
Après avoir assuré les fonctions de ministre des Sports et de la Fonction publique de la Communauté française durant près de trois ans, Claude Eerdekens (PS) redevient bourgmestre d'Andenne et député fédéral.
L'occasion de l'interroger sur les priorités qu'il fixe pour sa ville.
Vous aviez plusieurs fois annoncé que vous souhaitiez revenir dans votre commune. Mais n'avez-vous aucun regret ?
Etre bourgmestre d'une ville comme Andenne, ainsi que député, est une activité formidable. Mais je suis déçu que cela ne soit pas arrivé dans deux ans. J'aurais voulu aller jusqu'au bout de la législature pour voir aboutir nombre de dossiers qui sont en chantier. J'avais fait 60 pc du chemin et cela me laisse un goût de trop peu. Mon espoir est que mon successeur, Michel Daerden, poursuivra tout ce que j'ai entrepris.
Quels sont les dossiers sur lesquels vous mettrez l'accent ?
Il y en a beaucoup. Je reprends, entre autres compétences, l'urbanisme ainsi que l'économie et l'emploi. Un important domaine en cours est le plan triennal du logement. En matière d'habitat, nous comptons actuellement 750 logements sociaux. Nous nous sommes fixés comme objectif d'en créer 250 de plus dans les dix prochaines années. En parallèle, nous poursuivrons la politique immobilière imprimée de longue date. La commune acquiert des terrains, les lotit et vend à prix raisonnable. C'est indispensable pour permettre à des jeunes ménages de venir s'installer chez nous.
Il y a aussi la revitalisation du centre.
Bien sûr. Cela passe par la rénovation de l'ancienne école normale, l'aménagement entre la place des Tilleuls et le parking Frère Orban. Ce sont des projets de longue haleine qui passeront par des partenariats avec le secteur privé, et qui avancent. Pour la restauration du site Cobegge, nous sommes un peu en rade mais je préfère attendre un peu pour un bon projet que se précipiter vers un mauvais. Il ne faut pas non plus oublier l'activité économique. Le zoning de La Houssaie est en bonne voie et nous comptons que Petit-Waret suivra deux ans plus tard. Imaginer le devenir d'une ville, c'est un tout. Il faut créer des toits et des emplois, pour obtenir une commune en croissance.

1 commentaire:

Unknown a dit…

A lire et à méditer :
http://umb.leforum.eu/t60-Le-betisier-de-la-Presse-subsidiee.htm#84

http://umb.leforum.eu/t48-Mise-sur-pied-du-Festival-des-Journalistes-stipendies.htm

Bien joyeusement à vous,

Au nom de toute l'Equipe de l'UMB,

Pierre D'Ans