07 octobre 2007

La polémique sur les droits d'enregistrement chauffe le PS

Polémique concernant le remboursement des droits d'enregistrement perçus lors de l'achat ou de la vente d'une maison. La presse flamande évoquait jeudi matin des retards allant jusqu'à 2 ans. Le ministère des Finances promet de faire mieux. Mais le PS, qui se prépare à sa cure d'opposition, tire déjà à boulets rouges sur le ministre de tutelle….

Source:Info-radio - 4 oct 2007 17:20
Jeudi matin, c'est la presse flamande, "Standaard", "Het volk" et "Nieuwsblad" qui ouvraient le feu. Cela fait plusieurs années que les droits d'enregistrement sont transférables, autrement dit lors de l'achat ou de la vente d'une maison, un particulier peut en obtenir le remboursement auprès du ministère des Finances. Sauf que le nombre de dossiers en dix ans a quadruplé.

Pointés du doigt : le manque de personnel ou de matériel informatique adéquat. Résultat : certains contribuables attendent jusqu'à 2 ans pour recevoir leur argent. Et la Fédération royale des notaires belges conseille a ses clients d'envoyer un huissier au ministère pour réclamer le montant dû, qui s'élève souvent à 10.000 euros ou plus.
Ce retard reconnu par les Finances qui insistent sur la complexité des dossiers et promettent à présent d'envoyer,"des instructions à ses bureaux d'enregistrement afin que le "délai raisonnable" pour le traitement soit réduit à 6 mois.

Jetant de l'huile sur le feu, le PS, dans la majorité actuelle et dans une probable situation d'opposition ensuite, le PS évoque par voie de communiqué un retard inadmissible, un nouvel exemple de mauvaise gestion du département des Finances, de déficit d'organisation, de "mal gouvernance", et d'enfoncer le clou : l'affaire des 800 millions € disparus dans la nature - en raison d'une erreur dans l'estimation de l'enrôlement de l'impôt des personnes physiques - n'est pas un cas isolé. Un PS remonté qui interpellera donc le ministre Didier Reynders dès la rentrée parlementaire.

Charles Picqué dénonce la gestion de Didier Reynders

Charles Picqué a attribué la responsabilité politique du dossier des recettes immobilières au ministre fédéral des Finances Didier Reynders

"Depuis des années, de nombreuses lacunes ont été dénoncées, démontrant la mauvaise gestion du département des finances", a-t-il commenté.

Les recettes qui ont échappé par millions aux communes bruxelloises en matière de précompte immobilier au cours des dernières années sont la conséquence de "manquements inacceptables" de l'administration fédérale des finances et de son ministre de tutelle Didier Reynders (MR), a accusé ce jeudi le ministre-président bruxellois Charles Picqué (PS). Celui-ci commentait ainsi le constat dressé hier/mercredi par le bourgmestre MR-FDF d'Auderghem Didier Gosuin."En tant que bourgmestre de la commune d'Auderghem, Didier Gosuin connaît mieux que quiconque les manquements inacceptables de l'administration fédérale des finances et de Didier Reynders, son ministre de tutelle depuis 8 ans, dans ce dossier", a dit ce jeudi le ministre-président bruxellois.

Selon Didier Gosuin, les communes bruxelloises se sont privées de dizaines de millions d'euros de recettes de taxes immobilières au cours des dernières années, faute d'avoir transmis les données relatives à l'évolution du parc d'immeubles de leur territoire à l'administration du cadastre. D'après le député-bourgmestre d'Auderghem, le problème provient du fait que le fédéral effectue le calcul du revenu cadastral pour le compte de la Région, qui ne dispose pas de l'administration nécessaire. C'est également l'administration fédérale qui tient à jour la base de données relative à l'identité des propriétaires et à leur patrimoine immobilier. Faute de bénéficier des recettes, et faute de moyen, elle n'est pas encline à effectuer des contrôles, avait-il affirmé en substance mercredi.Charles Picqué s'est pour sa part "réjoui du fait que Didier Gosuin partage le diagnostic qu'il a posé depuis près de 4 ans sur la problématique du précompte immobilier". Mais il a attribué la responsabilité politique de cette situation au ministre fédéral des Finances Didier Reynders. "Depuis des années, de nombreuses lacunes ont été dénoncées, démontrant la mauvaise gestion du département des finances", a-t-il commenté.Selon lui, on observe ainsi une stagnation anormale du rendement moyen par habitant du précompte immobilier depuis 2004. Cette situation est due au fait que la perception du précompte immobilier par l'administration fédérale des finances au profit des communes est totalement déficiente.A titre d'exemple, a poursuivi Charles Picqué, les propriétaires d'immeubles neufs doivent parfois attendre 4 à 5 ans pour recevoir leur avertissement-extrait de rôle. Selon le ministre-président bruxellois, l'administration fédérale des Finances connaît en outre des retards de paiement inacceptable. Au 31 décembre 2005, elle devait encore près de 115 millions d'euros aux communes bruxelloises, soit l'équivalent de près du triple de leur déficit.Charles Picqué a précisé qu'il avait interpellé le ministre fédéral des Finances à plusieurs reprises sur cette situation problématique, au comité de concertation réunissant les représentants de l'Etat fédéral et des Régions. Face aux carences du département fédéral des finances, le gouvernement bruxellois étudie l'opportunité d'organiser la perception du précompte immobilier par la Région, a-t-il enfin rappelé. (belga)

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Anonyme a dit…

"l'affaire des 800 millions € disparus dans la nature" ... la culpabilité de Jean-Marc Delporte (PS)

Pas de faute intentionnelle dans l'erreur d'estimation de l'IPP
Le ministre des Finances Didier Reynders a confirmé mardi à la Chambre que le rapport d'audit sur l'erreur dans l'estimation de revenus d'Impôt des Personnes Physiques (IPP) ne débouchera pas sur des sanctions administratives.
(afp) - L'administrateur général des impôts, Jean-Marc Delporte, perd toutefois la compétence sur l'enrôlement.
C'est Carlos Six, administrateur pour les PME, qui sera chargé d'assurer la coordination générale et le suivi de la chaîne des divers travaux de taxation et d'enrôlement à partir de l'exercice d'imposition 2006.
Le ministre des Finances a été interrogé en Commission des Finances de la Chambre par Carl Devlies (CD&V), Jean-Jacques Viseur (cdH) et Jean-Marc Nollet (Ecolo) sur l'erreur d'estimation de 883 millions d'euros dans les revenus de l'IPP en vue de l'élaboration du budget 2007.
Dans sa réponse, le ministre a confirmé qu'il n'y aurait pas de sanctions administratives contre M. Delporte mais que la compétence sur certaines matières seront individualisées et que Carlos Six sera chargé d'assurer la coordination générale et le suivi de la chaîne des divers travaux de taxation et d'enrôlement à partir de l'exercice d'imposition 2006.
Le rapport d'audit dont le ministre a transmis une copie au secrétariat de la Commission de la Chambre sera consultable par les membres au greffe du Parlement. Il s'agit en effet d'un rapport concernant des personnes. Il n'est donc pas question d'en distribuer un exemplaire à chacun, a précisé le ministre.
Le rapport, a souligné M. Reynders, constate que les problèmes rencontrés lors de l'enrôlement de l'IPP trouvent leur origine dans la conjugaison de plusieurs facteurs: une erreur humaine dans le chef du fonctionnaire responsable d'un des services qui a pris la décision de désactiver un filtre de sécurité, des erreurs humaines dans le chef de certains agents qui ont validé des enrôlements portant sur des montants aberrants et des fautes détectées dans le programme du système d'enrôlement.
Parmi les mesures qu'il a prises après avoir pris connaissance du rapport, outre l'individualisation des responsabilités dans certains domaines, le ministre a encore indiqué qu'à l'avenir toute décision quant à l'activation ou la désactivation de filtres sera prise conjointement par MM. Six et Collet (responsable ICT) qui en informeront de surcroît le comité de direction.
Il a également décidé que l'ensemble des statistiques tenues en matière de recettes fiscales seront désormais transmises pour analyse à la cellule budget de l'administration.
En conclusion, le ministre a indiqué que le rapport n'avait détecté aucune faute intentionnelle, qu'aucun procédure disciplinaire ne sera initiée et qu'il avait décidé de renforcer les mécanismes de sécurité et d'assistance au personnel.
Tant Carl Devlies que Jean-Jacques Viseur ont souligné que la faute aurait pu être détectée beaucoup plus tôt. Les tableaux relatifs aux enrôlements montrent en effet une soudaine augmentation au mois de mai et personne n'a réagi à cette constatation, ont-ils dit.
Pour le ministre, lorsque ces chiffres ont été fournis, des questions ont été posées et l'administration a expliqué qu'il s'agissait d'un effet de la réforme fiscale.
L'opposition a demandé en conclusion des interpellations que la Commission puisse entendre l'administrateur général des Finances, Jean-Claude Laes, et l'administrateur général des impôts, Jean-Marc Delporte.
(photo: belga)
18:15 - 10/10/2006 Copyright © L'Echo
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Pas de problème pour l'enrôlement de l'IPP cette année
Selon Carlos Six, chargé de l'enrôlement à l'administration des Finances, il n'y a pas le moindre risque, au stade actuel, que les délais légaux ne soient pas respectés en matière d'enrolement de l'impôt des personnes physiques (IPP).
(belga) - La Commission des Finances de la Chambre avait organisé mercredi une audition de M. Six, administrateur PME au SPF Finances. Il était surtout entendu parce qu'il a été chargé en octobre dernier de la gestion de l'enrôlement de l'IPP et de l'impôt des sociétés (Isoc) après l'estimation trop élevée de quelque 883 millions d'euros de la recette de l'IPP. Cette tâche était jusqu'alors assumée par l'administrateur-général Jean-Marc Delporte. Il a indiqué à la Commission que sur les quelque 6,5 millions d'enrôlements à traiter, 3,8 millions étaient terminés fin février. Entre 1 million et 1,3 millions devraient l'être en mars et avril. Il n'y a donc aucun risque, au stade actuel, que les délais légaux ne soient pas respectés, a-t-il dit.
A propos de l'erreur d'estimation de l'année dernier, M. Six est toutefois resté prudent. Depuis qu'il est en place, il a veillé à organiser un meilleur contact entre les services et à une meilleure coordination de ceux-ci afin que chacun ait une vue d'ensemble sur le processus. Il a édicté des règles claires, un contrôle interne a été mis en place et il organise régulièrement des réunions entre tous les acteurs. Malgré tout, dit-il, il n'y a pas de garantie absolue qu'il n'y aura plus jamais de faute d'estimation car il reste un important facteur humain dans la manipulation des déclarations fiscales "mais tout a été fait pour qu'on réagisse rapidement". M. Six a encore souligné l'importance du contrôle interne et il a insisté sur le fait qu'il avait donné comme instruction que toute délcaration qui aboutit à un montant très élevé de remboursement ou un paiement supplémentaire doit être revérifiée.
De façon plus générale, Carlos Six a souligné que les réformes sont souvent difficiles à faire passer. "Il y a aux Finances autant d'opinions qu'il y a de fonctionnaires et c'est la même chose au comité de direction", a-t-il dit.Il a aussi qualifié de "pas heureuse" la façon dont le secrétaire d'Etat à la simplification administrative Vincent Van Quickenborne a affirmé qu'il y avait 3.000 fonctionnaires de trop aux Finances."Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Ce sera ainsi à terme. Un certain nombre de fonctions vont disparaître. D'ailleurs, actuellement, pour 5 départs il n'y a que 3 remplacements et ceux-ci se font sur les profils précis", a-t-il dit.
"Dans cette perspective, il est important de rassurer le personnel qui s'interroge sur son sort", a ajouté M. Six. Il a aussi souligné la difficulté de recrutement qu'il rencontre. "La première chose qu'un nouvel engagé vient me demander est généralement la suivante: 'que dois-je faire pour travailler dans mon village'".Le ministre des Finances, Didier Reynders, qui assitait à l'audition a fait remarquer que cette audition demandée par la Commission n'avait recueilli qu'un succès limité. Ce sont surtout les CD&V Carl Devlies et Dirk Bogaert qui ont posé des questions et fait des remarques. M. Devlies a notamment remarqué après l'exposé de M. Six qu'il lui semblait que sa désignation répondait "en tout cas en partie" à la remarque formulée en son temps par la ministre du Budget Freya Van den Bossche pour qui les Finances avaient besoin d'un manager de crise. Pour lui, M. Six semble remplir la mission qui lui a été confiée mais il reste le probèmes des divergences d'opinions au sein du Comité de direction des Finances.
Photo Belga
14:50 - 28/02/2007 Copyright © L'Echo
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