03 octobre 2007

La commission Wallonie-Bruxelles? un vol de lit !

3 oct 2007

Frictions entre socialistes sur l'avenir intrafrancophone

L'avenir de l'espace intrafrancophone a suscité mercredi quelques frictions entre socialistes, à l'occasion d'un débat au parlement wallon. Un incident a même opposé le président de l'assemblée, José Happart, au ministre-président, Rudy Demotte. Le chef de groupe MR, Serge Kubla, est revenu sur les dissonances qui s'étaient fait entendre la semaine passée entre M. Demotte et la ministre-présidente de la Communauté française, Marie Arena.Réflexion wallonneLe premier avait donné l'impression qu'il ne voulait pas lancer de grand forum institutionnel tandis que la seconde, le lendemain, appelait les Francophones à réfléchir sur leur avenir, y compris sur le plan institutionnel. Dans sa réponse, le ministre-président a rappelé à M. Kubla que tous le monde refusait une réflexion qui aurait lieu au seul niveau wallon et que la Communauté française constituait le trait d'union entre Bruxelles et la Wallonie. Aux yeux de M. Happart, la réponse est apparue comme un refus du gouvernement de laisser le parlement wallon débattre de telles questions.

Van Cau a un goût amer"L'exécutif n'a pas à juger de l'intérêt de nos débats", a lancé M. Happart au ministre-président. "Je n'ai pas dit ça et je ne le prétends pas. Ne me faites pas de procès d'intention!", a répondu M. Demotte, visiblement énervé. Une autre voix discordante s'est faite entendre: celle de M. Van Cauwenberghe, tenant, comme M. Happart, du courant régionaliste. L'appel lancé par Mme Arena lui a laissé un goût amer et dépossède, selon lui, la Wallonie du droit de mener son propre débat.Fuite en avant"Le parlement wallon et les Wallons ont été cocus la semaine passée", a-t-il déclaré. Il a appelé les parlementaires wallons à l'audace: "Il est indispensable que nous osions une réflexion entre Wallons. Nous avons ici la légitimité de mener un débat".

Selon lui, l'appel de Mme Arena s'apparente d'ailleurs plus à "une fuite en avant de la Communauté qui sent qu'elle ne restera pas ce qu'elle est et qui essaie que l'on ne mette pas en débat son avenir".Silence du cdHUne troisième voix socialiste s'est faite entendre. Le député germanophone Edmund Stoffels s'est joint à l'interpellation pour rappeler que sa Communauté avait elle aussi adopté des positions en la matière et qu'elle entendait être associée aux réflexions. Dans la majorité, le cdH s'est tu. Dans l'opposition, Ecolo a en revanche déploré le climat qui entourait ce débat. "Il y a un problème de leadership entre le PS et le MR, et il y a maintenant un deuxième problème: celui de querelles internes et de revanches au sein du PS. Nous donnons vis-à-vis de l'extérieur, et de la Flandre en particulier, une image très peu positive", a mis en garde Marcel Cheron. (belga)


Faut-il un débat Wallonie-Bruxelles sur l'avenir des Francophones dans notre pays comme le propose Marie Arena? La question est revenue mercredi matin au Parlement wallon et a provoqué de grosses tensions, au sein même des rangs socialistes. Une foire d'empoigne à laquelle l'opposition mi amusée mi chagrinée a assisté...


Que ceux qui sont contre la commission Wallonie-Bruxelles, lèvent le doigt … Et c'est des rangs socialistes et non de l'opposition que la fronde est venue. Les plus régionalistes des socialistes estiment en effet qu'on leur a volé leur lit, autrement dit, le débat sur leur avenir. Pour Jean-Claude Van Cauwenberghe, la Wallonie peut faire son lit toute seule et inviter qui elle veut sous la couette. En clair : les wallons peuvent débattre seuls de leur avenir. Mais pour le ministre-président wallon Rudy Demotte, pas de vrai débat intra-francophone, sans Bruxelles. Et la bisbrouille a tourné à la scène de ménage lorsque José Happart, président de l'assemblée a interpellé son camarade président de l'exécutif lui reprochant de ne représenter que le gouvernement wallon.

A côté du lit, sur les bancs de l'opposition, le MR est abasourdi, Ecolo semble faire un mauvais rêve et se lamente de l'image que donne la Wallonie. En attendant, le vrai débat, lui, dort toujours au fond du lit...

VIDEO• Débat tendu au Parlement wallon sur une Commission Wallonie-Bruxelles

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il est plutôt de tradition chez les Camarades Ministre-Présidents de rester hyper-sereins en toute circonstance.

Les rapports avec les promoteurs fédéraux de l’économie de marché n’étaient-ils pas plus cordiaux, respectueux et constructifs qu’avec les braves camarades wallons ?

On ne sait pas pour le Grand Soir, mais ce qui est certain, ce n’était pas un Grand Jour.