02 avril 2008

Frédéric Laloux bien dans ses « pompes »

Le secrétaire d’État fait parler de lui. A Namur, on s’interroge sur l’utilisation de la carte de carburant de la Ville par un ex-échevin.

Quand on grimpe à une échelle, on vérifie que l’on n’a pas de trou au pantalon. Il semblerait que le chef de l’opposition namuroise et secrétaire d’État, Frédéric Laloux (PS), aurait mieux fait de suivre cet adage avant de s’interroger sur la manière dont le premier échevin de Namur, Arnaud Gavroy (Écolo), utilisait sa carte essence « Ville ».
Premier constat, Laloux aurait consommé 2.154 litres en 2005 – il était échevin – alors qu’il n’avait droit qu’à 2.000 litres. Autre constat, il aurait, lui aussi, le « don d’ubiquité ». Comme Arnaud Gavroy, il aurait utilisé sa carte essence alors qu’il siégeait au collège, indiquait Vers l’Avenir dans son édition de mardi. Mieux, il lui est aussi arrivé de faire deux pleins le même jour avec deux carburants (!) différents.
Actuellement en formation intensive en néerlandais, Frédéric Laloux a fait savoir que « contrairement à ce qui a été constaté pour M. Gavroy, jamais mon épouse ou un proche n’a effectué des pleins sur le compte de la Ville pour des déplacements familiaux ou privés ». Et d’expliquer que les pleins relevés pendant des collèges étaient « effectués par un collaborateur ».
Pourquoi différents types de carburant ? « En 6 ans, j’ai bien entendu utilisé des véhicules différents dans le cadre des missions pour la Ville ». Quant au dépassement de 154 litres constaté en 2005, Frédéric Laloux a demandé un rapport complet sur sa consommation sur les 6 années de législature (2000-2006).
Le secrétaire d’Etat ajoute : « La question qui s’est posée par rapport à M. Gavroy n’est pas qu’il ait bénéficié d’une carte essence ou d’un véhicule de fonction, ce qui, je le rappelle, n’était pas mon cas à l’époque. Ce qui lui a été reproché et qu’il a d’ailleurs admis, c’est d’avoir fait bénéficier des tiers de la carte d’essence de la ville ». Ce qui a valu à ce dernier l’ouverture d’une enquête administrative et d’une information judiciaire.
Laloux va-t-il subir le même sort ? « C’est à la Ville de Namur de juger s’il y a préjudice ou pas et de décider ou non d’introduire un recours », dit-on au cabinet de Philippe Courard (PS). Démarche que Jacques Etienne (CDH), député-bourgmestre, « n’envisage pas ». Reste à voir quelle sera l’attitude du Parquet.

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