Passer de 70 à 5 sociétés de logement
De retour de voyage, M. Kubla a apprécié l'"approche clientèle" des sociétés de logements françaises, "orientée service avec une relocation rapide". "Il faut savoir qu'il y a prélèvement automatique des loyers pour 80 pc des locataires", a encore expliqué le député MR.
Mieux disséminer le logement public en Wallonie
Le député wallon Serge Kubla (MR) critique, dimanche dans le quotidien La Dernière Heure, la politique menée par le ministre André Antoine (cdH) en matière de logement et souhaite que l'on passe de 70 sociétés de logements en Wallonie à 5 ou 6 maximum.
"Cela ne peut pas continuer. La majorité cdH-PS nous dit qu'il y a eu une grande réforme du logement... et il reste 70 sociétés de logements.
C'est inacceptable", s'insurge M. Kubla, ajoutant qu'"il faut amener le nombre de sociétés de logements en Région wallonne à 5 ... maximum 6!".
Le chef de groupe MR revient d'un voyage à Reims, en France, où il a visité des logements sociaux. "Il y a une société de logements pour 22.000 logements. Nous, on a 70 sociétés pour 103.000 logements", constate-t-il.
Serge Kubla pointe les différentes causes de la mauvaise santé du logement social wallon: incompétence du personnel, des dirigeants, méconnaissance de leur parc, état de vétusté, préférence des socialistes pour consacrer des moyens aux nouveaux logements plutôt que de consacrer les moyens à l'entretien de l'existant...
De retour de voyage, M. Kubla a apprécié l'"approche clientèle" des sociétés de logements françaises, "orientée service avec une relocation rapide". "Il faut savoir qu'il y a prélèvement automatique des loyers pour 80 pc des locataires", a encore expliqué le député MR. Par ailleurs, "j'ai retenu l'identification immédiate des petits problèmes (ampoule en panne, vitre cassée, ...) et la réaction rapide".
Le programme d’ancrage local 2009-2010, présenté ce vendredi après-midi par le ministre du logement André Antoine (CDH), prévoit la construction de 4.000 nouveaux logements publics, pour la location ou la vente.
Une priorité sera accordée dans l’octroi des subsides aux petites ou moyennes communes (celles qui comptent moins de 12.000 habitants) et aux communes qui comptent moins de 10 % de logements publics ou subventionnés.
Les communes doivent introduire les dossiers de demandes de subsides pour le 30 juin. Afin de les aider dans l’élaboration et l’exécution des programmes, le ministre annonce la mise en place de « conseillers logement », sur le modèle des conseillers en aménagement du territoire ou des conseillers en énergie. Une soixantaine de ces conseillers pourraient être installés sur base d’appels à projets à raison d’un conseiller par commune ou groupe de communes.
De nouvelles règles entrent en vigueur afin de permettre aux sociétés de logements sociaux d’introduire des critères propres dans la sélection des locataires.
Un nouvel outil statistique révèle qu’il y a des candidats au logement social dans toutes les communes de Wallonie. « Plus aucun bourgmestre ne pourra dire, comme c’est parfois le cas, qu’il n’y a pas de candidat dans sa commune et donc pas besoin de construire du logement social », se félicite André Antoine.
Les candidatures se concentrent dans les provinces d’Hainaut et de Liège, qui représentent 2/3 des 32.000 demandes. Les logements sont actuellement concentrés dans les grandes villes, avec un problème d’intégration des locataires, a constaté le ministre. « Les communes rurales ou semi-rurales ne s’ouvrent pas. C’est pourquoi nous leur donnerons la priorité dans les deux années à venir. Il s’agira aussi de mettre fin au sentiment de ghetto de certains quartiers urbains », a-t-il dit.
André Antoine en a profité pour répondre aux sociétés qui se plaignent de n’avoir plus de liberté dans la sélection des locataires. Elles pourront adopter des règlements spécifiques. « Il est vrai qu’avec le système de points actuel, la désignation pourrait presque se faire par ordinateur », a-t-il dit.
Mais, auparavant, la dérogation était la règle et la sélection pouvait paraître « à la tête du client ». Désormais, les sociétés peuvent ajouter des critères qui leur sont propres pour accorder des points supplémentaires, sans discrimination liée à la nationalité, au sexe ou à la religion.
Autre problème constaté : l’écrasante majorité des candidats a introduit une demande dans une seule société de logements sociaux. Une « candidature unique » a été mise en place le 1er janvier 2008. Celle-ci permet, en une fois, d’introduire une demande dans les 70 sociétés de logements sociaux de Wallonie ou dans quelques-unes d’entre elles, au choix.
Le programme d’ancrage communal 2007-2008 aura conduit à la création de 4.305 logements. Le candidat moyen est âgé de 42,7 ans et bénéficie de revenus de 10.768 euros par an. La candidature moyenne vise à abriter 2,24 personnes. Le nombre moyen d’enfants par candidature s’élève à 0,78. Plus de 4.000 demandes émanaient de familles comprenant une personne handicapée.
André Antoine rappelle que des aides régionales existent également pour l’équipement de terrains destinés à l’accueil des gens du voyage.
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