Milquet appelée à revoir le plan de contrôle des chômeurs
Alors que Joëlle Milquet, la ministre fédérale de l'Emploi, présentait sa note de politique générale, le Collectif solidarité contre l'exclusion s'apprête à lui décerner le titre de "Super ministre de l'Exclusion", si elle "persiste à nier la réalité des exclusions générées par le plan" de contrôle renforcé des chômeurs.
Dans un communiqué, le Collectif dénonce ce plan et affirme que les chiffres sur lesquels se base la ministre ne sont pas corrects. Il lui demande de prendre en compte les vrais chiffres des nouveaux dispositifs de contrôle "c'est-à-dire le passage de 64.303 décisions défavorables aux chômeurs en 2004 à 112.149 en 2007 (+74%)".Il appelle aussi la ministre à organiser sur cette base une véritable évaluation devant le parlement, ouverte à tous les acteurs de terrain. Il demande enfin à Joëlle Milquet de "proposer de retirer, en considération des dégâts sociaux réalisés, le plan de contrôle renforcé et de ne surtout pas adopter le plan de réforme de celui-ci présenté par l'ONEm".
Ses 7 priorités pour l'emploi
L'attention était grande mercredi après-midi en Commission des affaires sociales de la Chambre pour l'exposé de la ministre de l'Emploi Joëlle Milquet, qui présentait sa note de politique accompagnant le budget 2008. Comme le matin en Commission de la Santé, l'attention n'était pas centrée sur la note elle-même mais résultait bien plus des déclarations faites lundi dans la presse par la ministre. Elles ont déjà provoqué la polémique à propos de la prime de 75 euros pour favoriser la mobilité des travailleurs. Mme Milquet a présenté les 7 objectifs de sa politique en matière d'emploi dont la nécessité d'augmenter le taux d'emploi des jeunes, des aînés, des femmes et des personnes d'origine étrangère, une politique d'activation plus personnalisée et une politique de l'emploi plus attractive avec la lutte contre les pièges à l'emploi.La ministre a insisté sur l'importance de la concertation sociale etde la coopération avec les Régions afin de mieux coordonner lespolitiques. A propos de la mesure avec laquelle elle a provoqué la polémique en début de semaine, elle a rappelé que la prime de 75 euros pour favoriser la mobilité des travailleurs et des demandeurs d'emploi visait aussi bien la mobilité intra-régionale qu'inter-régionale. Elle a aussi rappelé qu'il s'agissait d'une mesure proposée à l'unanimité par le Comité de gestion de l'ONEM. Le gouvernement a réservé dans le budget 2008 un montant de 6 millions d'euros pour favoriser la mobilité des travailleurs. La mesure est d'ailleurs reprise dans l'exposé des motifs du projet de loi portant dispositions diverses, adopté et déposé par le gouvernement intérimaire, a-t-elle dit.Certains parlementaires, dont le chef de groupe Open Vld Bart Tommelein, auraient voulu réagir immédiatement mais il a finalement été convenu que la discussion de la note aurait lieu la semaine prochaine. M. Tommelein s'est dès lors exprimé devant les journalistes dans les couloirs du parlement, en insistant sur le fait qu'il soutenait l'objectif du gouvernement et donc celui de Mme Milquet de créer 200.000 emplois. "Les problèmes communautaires ne peuvent pas être un prétexte pour ne rien faire", a-t-il ajouté. Hans Bonte (sp.a) a quant à lui traité d'idiotie la mesure relative aux 75 euros qui a d'ailleurs été très critiquée par le ministre flamand de l'emploi, Frank Vandenbroucke, lui aussi sp.a.Après l'exposé de la ministre, la Commission s'est préoccupée du volet emploi du projet de loi-programme et de loi portant des dispositions diverses. On y trouve les dispositions relatives aux chèques services qui sont augmentés à 7 euros nets et pour lesquels on instaure un crédit d'impôt pour les bas revenus) et celles relatives au bonus à l'emploi.
L'Open Vld juge Joëlle Milquet peu ambitieuse
L'Open Vld s'en est pris à la ministre de l'Emploi Joëlle Milquet, mercredi dans De Tijd, jugeant son travail insuffisamment ambitieux, notamment en matière de réformes.Pour le chef de groupe des libéraux flamands à la Chambre, Bart Tommelein, "la querelle communautaire ne peut être une excuse pour ne rien faire". "Nous soutenons la proposition d'une prime de mobilité, mais cela ne peut en rester là. On ne peut pas attendre concernant les réformes, sans quoi l'on n'atteindra jamais les 250.000 nouveaux emplois", affirme Bart Tommelein. Les libéraux flamands craignent que dans l'attente d'une régionalisation du marché du travail, peu de choses soient mises en oeuvre. "Milquet n'a préparé qu'un petit paquet, sans doute seulement destiné à contenir une régionalisation du marché du travail", critique Bart Tommelein. L'Open Vld en appelle à l'activation des plus de 50 ans. Dans son plan de politique générale que la ministre présente mercredi au parlement, il n'y a aucun mot sur le sujet, ce qui est inacceptable aux yeux des libéraux flamands, dénonce Bart Tommelein.
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