Frédéric Laloux a menti
Voitures de fonction : la défense du secrétaire d'État n'est pas conforme à la vérité
Frédéric Laloux, qui a attaqué l'échevin Écolo Arnaud Gavroy à propos de ses consommations d'essence, a-t-il utilisé de manière abusive le système carburant de la ville de Namur, lorsqu'il était échevin sous l'ancienne législature ? L'actuel secrétaire d'État à la Pauvreté et conseiller communal de l'opposition PS à Namur, s'en défendait il y a quelques jours via un communiqué. "Les conditions d'utilisation de véhicules étaient différentes sous l'ancien collège que celles en vigueur actuellement. Ainsi, je n'avais pas la faculté d'utiliser de véhicules de la ville pour mes déplacements dans Namur. C'est mon véhicule privé qui était utilisé." Or, une délibération du collège du 14 janvier 2003 atteste qu'à l'initiative de l'échevin de la Logistique (autrement dit Frédéric Laloux), il est décidé que trois véhicules - une Opel Zaphira, une Nissan Primera et une Audi A6 - seront mis à disposition du collège, avec chauffeur. Comment l'ex-échevin de la Logistique, responsable de la flotte des véhicules communaux, peut-il avoir oublié ce fait ? À moins qu'il ne s'agisse d'un pieux mensonge ? Et ce n'est pas tout. "Pour dédommager ces déplacements avec mon véhicule privé, la décision du collège était que je dispose d'une carte essence. La décision du collège était d'autoriser un débit maximal de 2.000 litres par an", assurait encore le conseiller.
Or, il est avéré par des documents du collège que M. Laloux a dépassé ce débit maximal par deux fois en 2002 (2.239 litres) et en 2005 (2.154) sans rembourser ces dépassements. "Cette carte était valide pour tous types de carburants. Pourquoi tous les carburants ? Tout simplement parce que cette carte servait à effectuer les déplacements dans le cadre des activités de la ville, quel que soit le véhicule : un deux-roues, une voiture ou un utilitaire. J'ai bien entendu en six ans utilisé des véhicules différents." Sauf que des pleins sont faits avec la même carte d'essence à quelques heures d'écart seulement, des pleins diesel et essence à un jour d'intervalle. Sans parler de pleins réalisés à une demi-heure d'intervalle avec la même carte d'essence.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas Bernard Claude, le procureur du Roi de Namur, qui est compétent dans ce dossier. En effet, comme il l'explique d'ailleurs, l'éventuelle suite judiciaire de cette affaire va dépendre du procureur général de Liège étant donné que Frédéric Laloux est désormais secrétaire d'État. C'est dès lors en toute logique que Bernard Claude a fait parvenir au procureur général les pièces en sa possession relatives à Frédéric Laloux. Au procureur général de décider vers quelle voie se diriger.
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