25 mars 2008

Vers un regroupement des institutions francophones

Didier Reynders, Elio Di Rupo et Joëlle Milquet semblent d'accord pour associer les entités francophones.
Les francophones devront discuter de l'avenir de leurs institutions après les régionales de 2009, pour aller dans le sens d'un gouvernement regroupant les ministres wallons et les ministres francophones du gouvernement bruxellois, a indiqué dimanche sur le plateau de Mise au point (RTBF) le président du MR Didier Reynders, rejoint par le président du PS Elio Di Rupo.

Interrogé sur la double casquette qu'a coiffée vendredi Rudy Demotte (PS), désormais à la tête des gouvernements de la Région wallonne et de la Communauté française, Didier Reynders a salué le fait que l'on tente de rapprocher les deux entités. Il a préconisé d'aller vers un gouvernement regroupant tous les ministres du gouvernement wallon et les ministres francophones du gouvernement bruxellois.Selon lui, les présidents des quatre principaux partis francophones devront débattre après les élections régionales de 2009 de "la manière dont on envisage cette organisation" francophone. Rejetant l'idée d'une fusion pure et simple, il a souligné l'importance de la place des ministres régionaux bruxellois, absents actuellement du gouvernement de la Communauté française. Le président du PS a vu dans les propos de M. Reynders "une avancée dans le sens de ce que souhaitent notamment les socialistes". Cette perspective d'un gouvernement réunissant les ministres wallons et les ministres francophones bruxellois, que M. Di Rupo a lui-même défendue, a aussi le mérite de "préserver nos institutions", a-t-il relevé. "On a fait un pas", a-t-il commenté. En septembre dernier, alors qu'il avait lancé un appel pour "simplifier les institutions francophones", M. Reynders avait dit ne pas imaginer que l'on aille aux élections régionales sans un accord entre francophones pour réorganiser les institutions francophones, même si cela se fait après les élections. Il avait alors préconisé un gouvernement et un parlement communs.La présidente du cdH, Joëlle Milquet, d'accord elle aussi pour "que l'on aille plus loin", a pour sa part indiqué que les humanistes feraient des propositions d'ici une semaine ou deux pour associer plus largement les entités francophones. Jean-Michel Javaux (Ecolo) a de son côté reconnu que l'évolution actuelle allait dans la bonne direction, mais il a regretté que l'on ait touché aux entités fédérées à un an des régionales, ce qui risque selon lui de mener à une certaine déstabilisation. Il s'est par ailleurs une nouvelle fois interrogé sur l'intérêt du Groupe Wallonie-Bruxelles.


Le CD&V insiste: une réforme pour la mi-juillet
Yves Leterme et Wouter Beke, président ad interim du CD&V.
Le CD&V veut qu'il y ait d'ici la mi-juillet un accord substantiel sur un deuxième paquet de réformes institutionnelles. Le CD&V réagit ainsi aux déclarations du vice-premier ministre Didier Reynders à l'émission dominicale de la RTBF.M. Reynders s'était dit prêt à avancer sur de nouvelles discussions institutionnelles d'ici l'été, notamment en termes de régionalisation du marché du travail, à condition qu'elles n'agressent pas une partie de la population, "mais que l'on ne remette pas de nouveau sur la table l'exigence d'une grande réforme de l'Etat pour une date précise, nous avons maintenant trois ans pour travailler", avait dit M. Reynders sur le plateau de Mise au point.Pour le CD&V, cela va à l'encontre des accords conclus. "Hier, on a donné l'impression qu'il n'y avait pas de clarté sur le timing de la réforme de l'Etat. Ce timing est fixé clairement et confirmé dans l'accord gouvernemental", dit le CD&V dans un communiqué dont a fait état la VRT lundi. "L'accord gouvernemental renvoie explicitement vers la loi spéciale qui a été déposée au Sénat dans laquelle les thèmes pour un deuxième volet de réforme de l'Etat sont fixés", a précisé lundi à la VRT Wouter Beke, président ad interim du CD&V. "Cette loi spéciale parle non seulement de la politique de l'emploi mais également des soins de santé, de la famille et l'autonomie fiscale. Il a été décidé que l'on négociera sur ces thèmes". Le CD&V dit qu'il veillera à l'application correcte de l'accord gouvernemental et de toutes ses parties et qu'il attend la même chose de ses partenaires de la coalition.

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