24 mars 2008

« Le 15 juillet ne doit pas être un ultimatum »

Le parti du premier ministre Yves Leterme (CD&V) ne doit pas remettre sur la table l’exigence d’une grande réforme de l’Etat pour la mi-juillet, a indiqué le président du MR Didier Reynders au cours de l’émission Mise au point (RTBF) ce dimanche. La N-VA se déclare fâchée.

La N-VA s'est dite fâchée des propos du vice-premier ministre Didier Reynders (MR) qui a invité dimanche le CD&V à ne pas remettre sur la table l'exigence d'une grande réforme de l'Etat pour la mi-juillet, a rapporté lundi la VRT.

La N-VA, dont le président Bart De Wever s'est abstenu lors du vote de confiance au gouvernement Leterme afin de donner le signal qu'un accord sur une réforme de l'Etat d'envergure doit être obtenu pour le 15 juillet, juge que le MR est "de mauvaise volonté" et "de mauvaise foi".

M. Reynders avait déclaré dimanche qu'en matière de réforme de l'Etat, "nous avons maintenant trois ans pour travailler", même s'il se dit prêt à avancer sur de nouvelles discussions institutionnelles d'ici l'été. Il avait par ailleurs invité le parti du premier ministre, le CD&V, à "ne pas remettre de nouveau sur la table l'exigence d'une grande réforme de l'Etat pour une date précise".

Selon Bart De Wever, les francophones "jouent depuis des mois un petit jeu destiné à troubler les Flamands et tout reporter".

Affirmant que les francophones "ont signé noir sur blanc un accord pour régler les affaires pour juillet", Bart De Wever dit déplorer qu'ils "commencent à mettre cela en doute dès le lendemain de la déclaration de gouvernement".

Le président des nationalistes flamands affirme qu'il veut cependant donner une chance au gouvernement, "en l'absence d'alternative". Il est clair, ajoute-t-il, qu'il s'agit d'une provocation destinée à tenter de briser le cartel CD&V-/N-VA.

Le CD&V, et plus encore son partenaire de cartel la N-VA, ont fait de la date du 15 juillet un rendez-vous ultimatum pour un deuxième paquet « substantiel » de réformes institutionnelles.

Début mars, le président du PS Elio Di Rupo avait également rejeté la date du 15 juillet comme ultimatum.

Les francophones discuteront institutions après 2009
Les francophones devront discuter de l’avenir de leurs institutions après les régionales de 2009, pour aller dans le sens d’un gouvernement regroupant les ministres wallons et les ministres francophones du gouvernement bruxellois, a indiqué ce dimanche sur le plateau de Mise au point (RTBF) le président du MR Didier Reynders, rejoint par le président du PS Elio Di Rupo. Interrogé sur la double casquette qu’a coiffée vendredi Rudy Demotte (PS), désormais à la tête des gouvernements de la Région wallonne et de la Communauté française, Didier Reynders a salué le fait que l’on tente de rapprocher les deux entités. Il a préconisé d’aller vers un gouvernement regroupant tous les ministres du gouvernement wallon et les ministres francophones du gouvernement bruxellois. Selon lui, les présidents des quatre principaux partis francophones devront débattre après les élections régionales de 2009 de « la manière dont on envisage cette organisation » francophone. Rejetant l’idée d’une fusion pure et simple, il a souligné l’importance de la place des ministres régionaux bruxellois, absents actuellement du gouvernement de la Communauté française. Le président du PS a vu dans les propos de M. Reynders « une avancée dans le sens de ce que souhaitent notamment les socialistes ». Cette perspective d’un gouvernement réunissant les ministres wallons et les ministres francophones bruxellois, que M. Di Rupo a lui-même défendue, a aussi le mérite de « préserver nos institutions », a-t-il relevé. « On a fait un pas », a-t-il commenté. En septembre dernier, alors qu’il avait lancé un appel pour « simplifier les institutions francophones », M. Reynders avait dit ne pas imaginer que l’on aille aux élections régionales sans un accord entre francophones pour réorganiser les institutions francophones, même si cela se fait après les élections. Il avait alors préconisé un gouvernement et un parlement communs. La présidente du cdH, Joëlle Milquet, d’accord elle aussi pour « que l’on aille plus loin », a pour sa part indiqué que les humanistes feraient des propositions d’ici une semaine ou deux pour associer plus largement les entités francophones. Jean-Michel Javaux (Ecolo) a de son côté reconnu que l’évolution actuelle allait dans la bonne direction, mais il a regretté que l’on ait touché aux entités fédérées à un an des régionales, ce qui risque selon lui de mener à une certaine déstabilisation. Il s’est par ailleurs une nouvelle fois interrogé sur l’intérêt du Groupe Wallonie-Bruxelles.

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