Les désirs d'Elio Di Rupo
Pour le président du PS, Elio Di Rupo, les avancées obtenues au budget 2008 en matière de pouvoir d'achat sont très insuffisantes. Dans une interview accordée samedi aux journaux du groupe Sud Presse, il plaide pour un contrôle des prix sur une centaine de produits courants, une assurance auto moins chère pour les jeunes, des pensions alimentaires pour tous et à temps ainsi qu'une revalorisation des bas et moyens salaires.ObservatoireConcernant le contrôle des prix, il s'agirait, explique Elio Di Rupo, de "mettre sur pied un organisme du type observatoire en collaboration avec les associations de consommateurs. Celui-ci analyserait les évolutions de coût d'une centaine de produits vendus en grande surface. En cas de dérapage, il aurait l'occasion d'agir rapidement et de manière contraignante."M. Di Rupo estime par ailleurs que les assurances auto sont trop chères pour les jeunes par rapport au prix d'achat des véhicules d'occasion. "L'évolution du montant d'une prime ne peut se fonder que sur un seul critère: le comportement au volant", dit-il. Et d'annoncer que le PS allait déposer une proposition de loi pour réintroduire le système du bonus/malus. "Depuis son abandon en 2004, les primes pour les jeunes ont augmenté de 15 à 20%!"SocialQuant à la pension alimentaire, 18% des divorcé(e)s ne la perçoivent pas et 23% la reçoivent en retard ou de manière irrégulière. "Pour ces personnes a été créé le Service des Créances alimentaires qui récupère les pensions non payées et les avance pour les revenus inférieurs à 1.224 euros nets par mois", explique le président du PS. Il souhaite faire passer ce plafond à 1.500 euros et lancer une campagne d'information pour encourager les gens à recourir davantage à ce service.Enfin, le PS propose un crédit d'impôt social, c'est-à-dire une réduction d'impôts de 1.000 euros par an pour les travailleurs touchant entre 12.400 et 27.000 euros bruts imposables et de 500 euros pour ceux qui touchent entre 27.000 et 49.000 euros ou moins de 12.400 euros (temps partiel).AttenteS'exprimant enfin sur le débat institutionnel, le président du PS dit attendre qu'Yves Leterme "prenne l'initiative et dépose une note". Pour le reste, M. Di Rupo est d'avis que les arbitrages devront se faire entre présidents de parti. En cas de blocage des partis flamands, "les quatre partis francophones devront prendre attitude", a-t-il encore dit.
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