23 mars 2008

L'ex-musulman baptisé par le pape accuse l'islam de violence

Le pape Benoît XVI a baptisé sept adultes dont une Chinoise et un journaliste italien d'origine musulmane, lors de la veillée pascale célébrée dans la nuit de samedi à dimanche dans la basilique Saint-Pierre au Vatican. Le journaliste Magdi Allam, auparavant de confession musulmane, accuse l'islam d'être « physiologiquement violent et historiquement conflictuel ».

La veillée pascale, qui fait revivre le passage de la mort à la résurrection, est traditionnellement marquée par des baptêmes d'adultes. Parmi les sept personnes choisies cette année par le pape figurait le journaliste italien d'origine égyptienne Magdi Allam, 55 ans, éditorialiste et vice-directeur du Corriere della Sera, longtemps présenté comme un « musulman modéré » avant de se rapprocher de l'Eglise catholique.

Magdi Allam a écrit plusieurs essais polémistes sur le Proche-Orient et a organisé en 2006 à Rome une manifestation de soutien aux chrétiens des pays arabes et musulmans.

« Pour l'Eglise catholique toute personne qui demande à recevoir le baptême après une profonde recherche personnelle, un choix pleinement libre et une préparation adéquate a le droit de le recevoir », a précisé samedi le porte-parle du Vatican Federico Lombardi.

Dans son rapport avec l'islam et les autres religions, le Vatican insiste sur l'importance de la liberté religieuse et notamment sur le respect du droit à changer de religion.

Le journaliste italien Magdi Allam explique sa conversion ce dimanche dans le Corriere della Sera et accuse l'islam d'être « physiologiquement violent et historiquement conflictuel ».

Magdi Allam rappelle dans une longue lettre à son journal que ses prises de position publiques contre l'islamisme et l'extrémisme musulman lui ont valu des menaces de mort le conduisant à vivre sous protection depuis cinq ans.

« J'ai dû prendre acte que, au delà (...) du phénomène des extrémistes et du terrorisme islamique au niveau mondial, la racine du mal est inhérente à un islam physiologiquement violent et historiquement conflictuel », écrit-il.

Sur le ton polémique qui l'a rendu célèbre en Italie, Magdi Allam raconte qu'au cours des années son « esprit s'est affranchi de l'obscurantisme d'une idéologie qui légitime le mensonge et la dissimulation, la mort violente qui conduit à l'homicide et au suicide, la soumission aveugle à la tyrannie, me permettant d'adhérer à l'authentique religion de la Vérité, de la Vie et de la Liberté ».

Il estime qu'en acceptant de le baptiser publiquement, le pape « a lancé un message explicite et révolutionnaire à une Eglise qui jusqu'à présent a été trop prudente dans la conversion des musulmans », « par peur de ne pas pouvoir protéger les convertis face à leur condamnation à mort pour apostasie ».

Les principaux théologiens musulmans considèrent que l'islam interdit aux musulmans de changer de religion, ce qui est passible de mort dans certains pays.

« En Italie il y a des milliers de convertis à l'islam qui vivent sereinement leur foi (...) mais aussi des milliers de musulmans convertis au christianisme qui sont contraints de cacher leur nouvelle foi par peur d'être assassinés par les terrorismes islamistes », souligne Magdi Allam.

Le journaliste a choisi pour prénom de baptême Cristiano (Christian), peu usité en Italie.


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