"Laissons une chance à la Belgique"
Dans une interview accordée au Soir, le président du PS Elio Di Rupo affirme que "la situation est extrêmement délicate pour le pays". Nous vivons un tournant historique. Difficile à négocier", explique-t-il mercredi dans les colonnes du quotidien.Elio Di Rupo balaie l'hypothèse selon laquelle Didier Reynders deviendrait premier ministre à la place d'Yves Leterme. "Il faut respecter les accords auxquels on a souscrit, celui de décembre en l'occurrence", souligne le président du PS. "Il précisait (...) que M. Verhofstadt se retire pour M. Leterme: ce qui est signé est signé." La tâche d'Yves Leterme ne sera cependant pas aisée, avertit Elio Di Rupo. "M. Leterme se trouve maintenant devant un challenge, un défi, et c'est lui qui va donner le ton à la fois de ce qui sera faisable et de son parti, le CD&V", poursuit Elio Di Rupo. "De deux choses l'une... Ou bien il réussit à trouver la voie de la sagesse constructive, sachant qu'il y a une marge de manoeuvre pour la négociation. Ou bien il n'y parvient pas, et alors, ensemble, les partis francophones devront dire comment ils voient l'avenir du pays et celui des francophones en particulier." Elio Di Rupo rejette la date ultimatum du 15 juillet pour le deuxième paquet de réformes institutionnelles. "Le temps doit être apprécié à la lumière de ce qui est faisable", note-t-il. Le président du PS reconnaît cependant qu'il dispose de "sept ou huit scénarios prêts" au cas où les négociations échoueraient, ajoutant toutefois "moi je dis: laissons une chance à notre Belgique, négocions, et s'il y a échec, les francophones devront se voir et formuler des propositions qui pourraient être plus radicales. Mais il faut d'abord épuiser la voie de la négociation raisonnable". Concernant l'éventualité d'élections générales en juin 2009, Elio Di Rupo n'est pas contre l'idée d'y réfléchir "si on était assuré que le monde belge deviendrait raisonnable et qu'une élection générale en 2009 conduirait à une stabilisation".
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