La N-VA fâchée des propos de Didier Reynders
La N-VA a modérément apprécié des propos du vice-premier ministre Didier Reynders (MR) qui a invité dimanche le CD&V à ne pas remettre sur la table l'exigence d'une grande réforme de l'Etat pour la mi-juillet.
La N-VA, dont le président Bart De Wever s'est abstenu lors du vote de confiance au gouvernement Leterme afin de donner le signal qu'un accord sur une réforme de l'Etat d'envergure doit être obtenu pour le 15 juillet, juge que le MR est "de mauvaise volonté" et "de mauvaise foi".
M. Reynders avait déclaré dimanche qu'en matière de réforme de l'Etat, "nous avons maintenant trois ans pour travailler", même s'il se dit prêt à avancer sur de nouvelles discussions institutionnelles d'ici l'été. Il avait par ailleurs invité le parti du premier ministre, le CD&V, à "ne pas remettre de nouveau sur la table l'exigence d'une grande réforme de l'Etat pour une date précise".
Selon Bart De Wever, les francophones "jouent depuis des mois un petit jeu destiné à troubler les Flamands et tout reporter".Affirmant que les francophones "ont signé noir sur blanc un accord pour régler les affaires pour juillet", Bart De Wever dit déplorer qu'ils "commencent à mettre cela en doute dès le lendemain de la déclaration de gouvernement".
Le président des nationalistes flamands affirme qu'il veut cependant donner une chance au gouvernement, "en l'absence d'alternative". Il est clair, ajoute-t-il, qu'il s'agit d'une provocation destinée à tenter de briser le cartel CD&V-/N-VA.
Pour CD&V, le discours de Didier Reynders tenu sur le plateau de Mise au point va à l'encontre des accords conclus. "Hier (dimanche), on a donné l'impression qu'il n'y avait pas de clarté sur le timing de la réforme de l'Etat. Ce timing est fixé clairement et confirmé dans l'accord gouvernemental", dit le CD&V dans un communiqué dont a fait état la VRT lundi.
"L'accord gouvernemental renvoie explicitement vers la loi spéciale qui a été déposée au Sénat dans laquelle les thèmes pour un deuxième volet de réforme de l'Etat sont fixés", a précisé lundi à la VRT Wouter Beke, président ad interim du CD&V. Le CD&V dit qu'il veillera à l'application correcte de l'accord gouvernemental et de toutes ses parties et qu'il attend la même chose de ses partenaires de la coalition.
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