Trop de francophones pour le CD&V
La composition du nouveau gouvernement Leterme Ier, et surtout le nombre des francophones dans celui-ci, laisse un goût très amer au CD&V. "C'était vraisemblablement le prix qu'il fallait payer pour avoir le poste de Premier ministre", dit samedi le député Roel Deysen dans plusieurs quotidiens flamands.
Lorsqu'Etienne Schouppe et Jo Vandeurzen ont expliqué jeudi la répartition des postes, ils ont été à peine applaudis. "Les critiques étaient si intenses et longues que nous ne sommes même pas arrivés au contenu de l'accord gouvernemental", dit l'ancien ministre CD&V Tony Van Parys.
Il précise que "nous serons loyal jusqu'au 15 juillet. Ce sera le test ultime. Mais pour la majorité d'entre nous - pas seulement les membres de la N-VA, également la majorité des membres du CD&V - il est déjà certain que cela n'ira pas. La Belgique a un problème structurel. Il n'est plus possible de trouver un accord dans ce pays. C'est la vérité".
"Monsieur le premier ministre, vous inquiétez les francophones"
Le cdH s'est également prononcé sur la déclaration du gouvernement dans une intervention précédant celle de M. De Wever. Le député Christian Brotcorne, désigné officiellement ce samedi comme chef de groupe du cdH en remplacement de Joëlle Milquet (devenue ministre), a défendu les points du programme de son parti repris dans l'accord de gouvernement et notamment ceux qui ont trait à la politique de soutien aux familles. Il a appelé le premier ministre Yves Leterme à gagner l'estime des Francophones.Réticences"Vous savez, monsieur le premier ministre, que vos compatriotes francophones ont encore certaines réticences à votre égard. Vous les inquiétez. Il vous appartient maintenant de gagner leur estime et de les rassurer. Le meilleur moyen d'y arriver, c'est bien sûr de réussir votre projet, dans l'équilibre et le respect de tous", a-t-il dit.
La N-VA accorde sa confiance "provisoire"
La N-VA donnera la confiance au gouvernement à l'exception de son président qui s'abstiendra, a confirmé ce samedi Bart De Wever dans son intervention sur la déclaration du gouvernement."Donner une chance"M. De Wever a justifié l'attitude de son parti en indiquant qu'à ce stade "rien encore n'est perdu" et qu'il faut "donner une chance à ce gouvernement". Le président de la N-VA a parlé de "confiance provisoire".Fidélité à l'électeur"Le compteur communautaire est positif à ce stade", a indiqué Bart De Wever, qui a évoqué le vote en Commission de la Chambre de la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde et la conclusion d'un premier paquet de réforme de l'Etat. "En juillet, on saura enfin", a poursuivi le président de la N-VA, annonçant que son parti se voudra "constructif" mais aussi "fidèle à l'électeur". Bart De Wever a également indiqué qu'il continuait à oeuvrer avec son partenaire de cartel, le CD&V, "pour plus de Flandre".
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