26 mars 2008

Paul Magnette doute de la sortie du nucléaire

Paul Magnette avait toujours maintenu que lui et son parti, une fois au gouvernement, soutiendraient la fermeture des centrales nucléaires comme cela avait été prévu.
S'il s'avérait que notre pays ne disposait pas de suffisamment d'alternatives énergétiques, l'ouverture des centrales nucléaires pourrait être prolongée de quelques années, estime mercredi le ministre du Climat Paul Magnette (PS), dans les colonnes du Morgen.
Paul Magnette avait toujours maintenu que lui et son parti, une fois au gouvernement, soutiendraient la fermeture des centrales nucléaires comme cela avait été prévu.
Les partenaires de la coalition orange-bleue avaient insisté auprès de Paul Magnette pour accorder un délai à la sortie du nucléaire. Le parti socialiste lui-même semble désormais prêt à une telle hypothèse.
Groen et le sp.a ne veulent pas discuter de cette nouvelle option. Pour les deux partis flamands de l'opposition, ce doute incessant constitue un coup fatal porté aux investissements en matière d'alternatives énergétiques.

Un pan de l'Antarctique a commencé à se désintégrer
Au cours des cinquante dernières années, la partie occidentale de la péninsule antarctique a enregistré la plus forte augmentation de température sur le globe.
Un pan de la banquise antarctique équivalent à près de quatre fois la superficie de la ville de Paris a commencé à se désintégrer sous l'effet de la rapidité du réchauffement climatique, a indiqué mardi le Centre national de la neige et de la glace de l'Université du Colorado (NSIDC). Selon des images satellite, cette désintégration porte déjà sur un pan de glace de 414 km2 faisant partie du plateau Wilkins et a commencé le 28 février par le soudain décrochage d'un iceberg de 25,5 km de long sur 2,4 km de large sur le flanc sud-ouest.
Ce mouvement a déclenché la désintégration d'un bloc de 569 km2 du plateau Wilkins, dont 414 km2 ont déjà disparu. Ce plateau, dont la superficie est de 12.950 km2 est actuellement soutenu par une bande étroite de glace de 5,6 km entre deux îles, a expliqué dans un communiqué Ted Scambos, responsable scientifique du NSIDC (National Snow and Ice Data Center).
Il s'agit de la plus grande banquise dans l'Antarctique. "Si les glaces continuent à reculer, cette bande de glace pourrait se désintégrer et nous perdrions alors probablement la moitié de la banquise de cette région au cours des prochaines années", a-t-il déclaré. Au cours des cinquante dernières années, la partie occidentale de la péninsule antarctique a enregistré la plus forte augmentation de température sur le globe avec une hausse de 0,5 degré Celsius tous les dix ans.
"Nous pensons que le plateau Wilkins existe depuis quelques centaines d'années mais l'air chaud et les vagues de l'océan provoquent sa dislocation", a expliqué Ted Scambos, qui a constaté pour la première fois cette désintégration en mars. L'été touchant à sa fin dans l'Antarctique, les scientifiques ne prévoient pas davantage de désintégration du plateau Wilkins dans les prochains mois. "Le spectacle est terminé pour cette saison, mais en janvier prochain nous allons observer attentivement pour voir si le Wilkins va continuer à se disloquer", a ajouté ce scientifique. Ces dernières années, la banquise bordant la péninsule antarctique a connu une dislocation rapide.
En 1995, le plateau Larsen A, long de 75 km et large de 37 km, s'est décroché puis fragmenté en icebergs dans la mer de Weddel. Le 19 mars 2002, un satellite de la Nasa observait l’effondrement de Larsen B, d’une surface de 3850 km2 et 200 mètres de haut qui contenait 720 milliards de tonnes de glace.
La fonte accélérée des glaces de l'Antarctique - plus 13.000 km2 de banquise ont disparu en cinquante ans - pourrait contribuer de façon importante à la montée du niveau des océans. Selon certaines projections au rythme actuel (+3 mm par an de 1996 à 2006), les océans pourraient avoir gagné 1,40 mètre d'ici la fin du siècle.

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