« La Wallonie ne craint pas l’autonomie »
« Nous n’avons pas peur de l’autonomie. Il faut faire taire toute ironie qui dit que les Wallons ont peur de se prendre en main », a déclaré le ministre-président wallon, Rudy Demotte, ce mercredi devant le parlement wallon, lors du débat initié par son prédécesseur Jean-Claude Van Cauwenberghe sur la position de la Wallonie dans le débat institutionnel.
Les instances régionales sont partagées sur la question de savoir si la question doit être débattue uniquement dans le groupe de travail Wallonie-Bruxelles, ou si elle doit faire l’objet de discussions au parlement wallon. « La légitimité démocratique réside dans un parlement et non pas dans un groupe de travail », a remarqué M. Van Cauwenberghe, s’opposant ainsi à Michel de Lamotte (cdH), mais rejoint dans ses propos par Serge Kubla (MR).
Le ministre-président a pour sa part souligné que la réflexion ne devait pas se tenir dans un lieu unique. Il a précisé qu’il s’était forgé une opinion, entre la réforme défendue par Marc Uyttendaele et le Manifeste pour des Etats-généraux de Wallonie. « La Wallonie a son administration, son parlement, son gouvernement, son budget et sa capacité à se prendre en main », a-t-il souligné, invitant les partis démocratiques à prendre contact entre eux pour établir une position commune sur le sujet.
M. Van Cauwenberghe s’est finalement félicité d’avoir mis le débat sur le tapis au parlement. « Et je vois que M. Demotte devient plus régionaliste que moi… C’est un bonheur de faire des émules et de voir que le corpus de la pensée wallonne de M. Demotte s’enrichit », a-t-il conclu, rappelant que sa volonté n’était pas un « repli wallon » mais bien une « volonté de s’entendre avec Bruxelles, dans le respect des compétences des uns et des autres ».
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