31 octobre 2007

Les voitures « cadeaux » de l’ICDI

mercredi 31.10.2007
Une trentaine de travailleurs de l’ICDI, dont son conseiller juridique, ont bénéficié de véhicules non déclarés pendant plus de 8 ans, de 1998 à 2006, révèlent les quotidiens du groupe Vers L’Avenir.

A l’époque, l’institution était dirigée par Lucien Cariat, qui présidait aussi son conseil d’administration. Le relevé comporte les noms de nombreux proches de Lucien Cariat, comme son fils Luc et sa belle-fille, Christian Blondeel, ex-directeur financier de l’ICDI et inculpé en mai 2006 pour faux et usage de faux, Abdelati Laakairi, architecte attitré de l’intercommunale, Jean-Louis Pireau, responsable de l’usine de Pont-de-Loup et Claude Pireau, qui assurait la sécurité de l’entreprise.

La Maison Blanche rejette l'appel à la levée de l'embargo sur Cuba

La Maison Blanche a rejeté ce mardi l'appel, lancé à la quasi-unanimité par l'Assemblée générale de l'ONU, à la levée de l'embargo économique que les Etats-Unis imposent à Cuba depuis 45 ans.
Le président George W. Bush a affirmé sa volonté de maintenir l'embargo américain sur Cuba jusqu'à un changement de régime

30 octobre 2007

'Commissions secrètes' au Val d'Heure

Wilgaut plaide la bonne foi

"Dans cette affaire, je plaide ma totale bonne foi. Mais s'il apparaît que je devais déclarer ces frais forfaitaires, je les payerai", a déclaré mardi Michel Wilgaut, l'ancien président de la société de logements du Val d'Heure qui aurait perçu des commissions secrètes. L'ancien président de la société de logements, qui était aussi président du CPAS de Charleroi, a ainsi expliqué qu'un récent contrôle fiscal a visé le Val d'Heure, pour l'année 2004, et qu'il est apparu à cette occasion que des frais forfaitaires étaient octroyés au président et aux vice-présidents de la société, sans que les intéressés en aient fait état dans leurs déclaration de revenus. Les vice-présidents concernés sont Léon Casaert, ancien bourgmestre et ancien échevin, et Christian Renard, ancien échevin.
"Je ne l'ai pas fait parce que ces montants ne figuraient pas sur la fiche de fin d'année délivrée par la société. Il y avait eu, dès 1998, un accord pour que ces frais soient pris en charge par la société, et non par les administrateurs. La Société Wallonne du Logement en avait ailleurs été informée, et elle avait marqué son accord sur ce principe", a indiqué M. Wilgaut.
"Puisque cela ne se trouvait pas sur mes fiches de revenus 281, je ne les déclarais pas, en toute bonne foi", a-t-il ajouté.
M. Wilgaut a encore expliqué que ces frais forfaitaires étaient octroyés par la société de logement à hauteur de 4000 francs environ, chaque mois, au début, somme passée finalement à 162 euros mensuels, mais que la société ne réclamait aucun justificatif de ces frais.
"Un contact va être pris tant avec le fisc qu'avec la Société wallonne du Logement, pour voir ce qu'il en est. S'il en résulte que je devais déclarer ces sommes dans mes revenus, on fera la rectification nécessaire", a assuré M. Wilgaut.

Le Val d'Heure dans le collimateur fiscal


Un contrôle portant sur l'exercice 2005 vient de mettre au jour le paiement de "commissions secrètes" aux membres de l'ancien comité de gestion du Val d'Heure, une société d'habitations sociales, révèle Le Soir mardi.
Ces commissions se chiffreraient à une dizaine de milliers d'euros.
Des indemnités qui n'étaient pas sur leur fiche fiscale...
Ces sommes étaient versées sous forme de forfaits de frais non déclarés sur les fiches de revenus. Les cinq anciens présidents et vice-présidents percevaient un fixe mensuel d'indemnités de déplacement et de représentation qui n'était pas repris sur leur fiche fiscale.
Les cinq personnes visées sont Michel Wilgaut, président du conseil d'administration lors de la législature précédente, Léon Casaert, ancien bourgmestre de Charleroi, Christian Renard, Viviane Van Acker et Sabine Verhulst, toujours présents au sein de la société.
La qualification de "commissions secrètes" par le fisc pourrait valoir aux principaux intéressés un redressement fiscal personnel, mais le Val d'Heure pourrait également se voir infliger une majoration d'impôts de 300 pc.

"Tous plumés par Electrabel" dénonce Greenpeace

Greenpeace demande au futur gouvernement de s'atteler à la récupération rapide des 'profits non anticipés' et à leur affectation exclusive au développement de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, annonce mardi l'association de défense de l'environnement lors d'une conférence de presse.

Les sommes à récupérer tourneraient aux alentours des 11 milliards d'euros, d'après les estimations du régulateur du marché de l'électricité et du gaz (CREG).




http://www.eletrobel.be/sharevideo.html

Bart De Wever choque la Communauté juive

Le collège communal d'Anvers s'excuse devant la communauté juive

Le bourgmestre d'Anvers, Patrick Janssens (sp.a), s'est excusé dimanche au nom du collège communal pour l'implication de l'administration communale dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Le maïeur, actuellement en Chine, s'est excusé au moyen d'un message vidéo projeté lors d'un forum organisé dimanche par les organisations juives d'Anvers, en mémoire des victimes de la Shoah.

Comme l'ont démontré plusieurs études historiques, l'administration anversoise a prêté son concours à l'occupant nazi.
A l'occasion de trois rafles menées à l'été 1942, quelque 1.200 juifs furent déportés via Malines. Certains policiers anversois participèrent même aux arrestations. A Bruxelles, les bourgmestres avaient eux refusé pareille collaboration. (belga)



Le PS veut une prise de position du CD&V sur De Wever

Le Parti socialiste a demandé mardi que le CD&V prenne position sur les propos tenus par le président de la N-VA Bart De Wever, partenaire de cartel des démocrates-chrétiens flamands, qui avait qualifié les excuses du bourgmestre d'Anvers à la communauté juive de "gratuites" et destinées à combattre le Vlaams Belang.
"Le PS condamne les propos tendancieux de Bart De Wever qui voit une instrumentalisation politique, là où chaque citoyen de notre pays voit un acte de profonde et humaine reconnaissance eu égard à cette page difficile de notre histoire", indique le PS dans un communiqué.
Le PS dénonce aussi "l'amalgame que fait le président de la N-VA entre la Shoah et la situation dramatique et insoutenable que vivent les Palestiniens dans les territoires occupés". Il interpelle donc le CD&V, en cartel avec le N-VA, et lui demande de prendre clairement position face aux propos de son partenaire politique.
Lire aussi:
Bart De Wever critique les excuses de Patrick Janssens
Le pardon d'Anvers relance le débat
Bart De Wever rencontre la communauté juive à 15h


Bart De Wever n'a pas apprécié les excuses (démagogiques selon lui) de Patrick Janssens, le bourgmestre d'Anvers. L'Open Vld et les Juifs d'Anvers n'ont pas du tout apprécié la remarque du président de la N-VA, Bart De Wever, sur les excuses du bourgmestre anversois Patrick Janssens à la communauté juive, rapportent plusieurs médias mardi. Le bourgmestre d'Anvers, Patrick Janssens (sp.a), s'est excusé dimanche au nom du collège communal pour l'implication de l'administration communale dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Pour Bart De Wever, ces excuses sont "gratuites" et n'ont pour objectif que de combattre le Vlaams Belang.Cette remarque de Bart De Wever a choqué la communauté juive. Selon Michael Freilich, rédacteur en chef d'un magazine juif, il faudrait se faire du souci pour la communauté juive si l'histoire devait se répéter avec Bart De Wever comme bourgmestre.

M. Freilich a demandé une réaction au CD&V, partenaire de cartel avec le parti de Bart De Wever. Karel De Gucht, Patrick Dewael et Bart Somers, de l'Open Vld, ont pour leur part écrit une lettre ouverte pour réagir aux propos de Bart De Wever. (belga)

7SUR7 TV: Le pardon d'Anvers suscite les réactions
EN SAVOIR PLUS: De Wever "doit présenter ses excuses à la communauté juive"


16/10/07
Le Vlaams Belang déverse du sucre devant le siège de la N-VA

Des membres du Vlaams Belang se sont rendus ce mardi au siège de la N-VA pour y déverser 250 kilos de sucre après les propos tenus par le président de celle-ci, Bart De Wever, qui avait déclaré dimanche qu'il était prêt à donner une "cuillerée de sucre" aux Francophone pour faire passer l'amertume d'une scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde.


"Fini de donner et de faire des concessions", a lancé le chef de groupe à la Chambre, Gerolf Annemans. Le slogan renvoie à la défunte Volksunie qui, d'après le Vlaams Belang, était prête à brader ses principes contre des portefeuilles ministériels lors de la signature du Pacte d'Egmont. L'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde doit être scindé sans compensation, a réclamé le parlementaire. (belga)

"Cristina", première Présidente élue

La continuité, mais un autre style en Argentine

L'Argentine a choisi la continuité, mais un autre style, en portant à la tête de l'Etat Cristina Fernandez de Kirchner, dont la carrière politique est inséparable de celle de son mari, le président sortant Nestor Kirchner. Dans l'entourage du couple présidentiel, on le confirme. "Nestor sera le collaborateur indispensable de Cristina", a assuré le député kirchnériste Dante Dovena, ami de longue date des Kirchner.

Rénover le péronisme
Personne ne croit en Argentine à une retraite anticipée du président sortant, qui a d'ailleurs, lui-même, affirmé son souhait de rester en politique pour rénover le péronisme, l'incontournable mouvement de la politique argentine auquel les époux Kirchner se rattachent.

Engagée depuis plus de 20 ans en politique aux côtés de son mari, "Cristina", comme l'appellent les Argentins, n'a jamais goûté les rôles d'épouse effacée ou de première Dame. Les Argentins ont d'ailleurs très tôt appris à connaître cette femme élégante au tempérament fougueux, autoritaire et brillante oratrice, comme plusieurs hommes politiques, dont l'ex-président Carlos Menem, l'ont appris à leurs dépens. Elle avait été exclue du groupe parlementaire péroniste à la suite de ces attaques incessantes contre l'ex-chef de l'Etat, péroniste tout comme les Kirchner, mais situé nettement plus à droite.

Continuité
"Cristina" sera "la" présidente et aura le dernier mot, assure M. Dovena, qui écarte d'un revers de la main toute possibilité de conflit au sein du couple présidentiel. "C'est une fantaisie des médias", assure-t-il, soulignant l'attachement et la complicité qui unissent Nestor et Cristina depuis près de 30 ans. Elle a fait campagne sur le thème de la continuité, promettant de poursuivre la tâche engagée il y a quatre ans par son mari.

Analystes et proches de la présidente élue assurent toutefois que le style changera. Appelant au rassemblement de tous "sans rancoeur et sans haine", son premier discours prononcé, dimanche soir, tranche avec ceux de son mari, qui souvent préfère la confrontation au dialogue. Elle va améliorer la "qualité institutionnelle", le fonctionnement de la démocratie, "parce que c'est une femme qui se prête davantage au dialogue", alors que son mari est quelqu'un "qui avance, avance, sans donner beaucoup d'explication", déclare M. Dovena.

Grande ouverture
"Elle fera preuve également d'une plus grande ouverture sur le monde extérieur", ajoute ce député, qui pourrait entrer dans le prochain gouvernement, selon la presse. Analystes et économistes argentins estiment que la présidente élue pourrait rapidement donner des signes de cette plus grande ouverture, afin d'attirer de nouveaux investissements dont le pays a un besoin urgent.



Un accord avec le Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics de l'Argentine, pourrait être l'un d'entre eux, selon les commentateurs argentins. Mais pas au point cependant d'une trahison de la politique jusque là défendue par son mari, qui s'est interdit toute négociation tant que le Fonds monétaire international (FMI) s'arrogera un droit de regard sur un éventuel accord.

Or, Cristina Kirchner n'a pas dit autre chose devant l'ex-candidate socialiste à la présidentielle française Ségolène Royal, qu'elle a reçue, vendredi, et qui a rapporté ses propos samedi devant la presse.

Dans les pas de Perón
MAJ 30/10/2007
Après Evita , Cristina Fernández est la deuxième femme à occuper le siège de présidente en Argentine

Chaises musicales à la présidence de l'Argentine : Cristina Fernández de Kirchner, qui a largement remporté l'élection présidentielle de dimanche dès le premier tour, succédera à son mari Néstor à la tête du pays et deviendra la première présidente élue. Selon les résultats officiels portant sur plus de 96 % des bureaux de vote, Mme Fernández de Kirchner, candidate d'une coalition de gauche, a obtenu environ 45 % des voix, contre 23 % pour Elisa Carrió et 17 % pour l'ancien ministre de l'Économie Lavagna.
La Constitution du pays prévoit qu'un score de 45 % suffit à être élu dès le premier tour, ou 40 % si le candidat arrivé en tête dispose d'au moins dix points d'avance sur son premier rival. "Nous avons gagné amplement" , a déclaré dimanche soir la candidate victorieuse, âgée de 54 ans. "Mais, loin de nous placer dans une position de privilège, cela nous place au contraire dans une position de plus grandes responsabilités et obligations", a-t-elle ajouté.
Avocate et sénatrice, Cristina est remarquée par son élégance à l'européenne et ses sacs de luxe qui lui valent d'être souvent comparée à Evita Perón. Ou à Hillary Clinton, comme elle sénatrice et ex-First Lady. Cristina Fernández de Kirchner sera la deuxième femme présidente en Argentine, après Isabel Perón, la troisième épouse et vice-présidente de Juan Perón, auquel elle succéda à sa mort. Mme Fernández de Kirchner a su tirer parti de la popularité de son mari, qui reste pour beaucoup l'homme qui a sorti l'Argentine de la dramatique crise économique des années 2001-2002.
Pendant la campagne, Mme Kirchner a évité les débats de fond, préférant se faire photographier à l'étranger avec des dirigeants. Elle devra désormais se consacrer aux problèmes du pays si elle veut laisser une aussi bonne impression que son mari, qui lui transmettra le pouvoir le 10 décembre. Néstor Kirchner a de son côté déjà expliqué qu'il se voyait bien en "Premier Argentin". Mais peu l'imaginent se retirer de la scène politique et certains lui prêtent même l'intention de se représenter en 2011.

Argentine: Cristina Fernandez succède à son mari


La femme du président sortant Nestor Kirchner a largement emporté l'élection présidentielle au premier tour.

Peu d'Argentins doutent que Cristina Fernandez de Kirchner, 54 ans, l'épouse du Président péroniste, sera dimanche soir leur chef d'Etat élu : depuis le début de sa campagne, en juillet, elle caracole en tête des sondages, avec de 30 à 20 points d'avance sur ses principaux rivaux.

29 octobre 2007

L'AIEA n'a aucune preuve d'un programme nucléaire en Iran

Plus de la moitié des Américains pour des frappes contre l'Iran

Plus de la moitié des Américains sont favorables à des frappes contre l'Iran et pensent qu'elles pourraient avoir lieu avant l'élection présidentielle de novembre 2008, selon un sondage Zogby publié lundi.

Selon ce sondage, 52% des personnes interrogées seraient favorables à des frappes préventives américaines contre l'Iran pour empêcher ce pays de fabriquer une bombe nucléaire. Quelque 53% des personnes interrogées pensent que ces frappes pourraient se dérouler avant l'élection présidentielle américaine. Seuls 29% des Américains estiment que les Etats-Unis ne devraient pas attaquer l'Iran.



L'administration Bush a récemment haussé le ton contre Téhéran qu'elle soupçonne de vouloir fabriquer une arme nucléaire. Le président George W. Bush a agité le spectre d'une Troisième Guerre mondiale si l'Iran avait la bombe atomique et le vice-président Dick Cheney a menacé Téhéran de "graves conséquences" si l'Iran ne renonçait pas à son programme d'enrichissement d'uranium.

Interrogés pour savoir quel candidat à la présidence serait le plus capable de traiter avec l'Iran, 21% des Américains répondent Hillary Clinton, 15% le républicain Rudolph Giuliani et 14% le sénateur républicain de l'Arizona John McCain. Ce sondage a été réalisé par téléphone du 24 au 27 octobre auprès de 1.028 personnes inscrites sur les listes électorales. La marge d'erreur est de plus ou moins 3,1%. (belga)

Cacophonie sur le nucléaire iranien

Le ministre de la Défense ne partage pas les vues du directeur de l'AIEA qui avait affirmé dimanche n'avoir aucune preuve sur la nature militaire du programme iranien.



Mohammed El Baradeï n’a pas laissé indifférent le ministre français de la Défense. Dimanche sur CNN, le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), avait affirmé ne disposer d’aucune preuve sur la nature militaire du programme iranien.
«Il y a toujours beaucoup de points d’interrogation. Mais avons-nous vu en Iran les éléments nucléaires qui peuvent être rapidement transformés en arme ? Non. Avons-nous vu un programme actif de militarisation du nucléaire ? Non», avait lancé le chef de l’AIEA.
«Sentiment contraire»Lundi, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a affirmé être en désaccord avec le directeur général de l’Agence internationale de l’Energie atomique. «Nos renseignements, corroborés par ceux d’autres pays, nous donnent le sentiment contraire», a rétorqué Morin. «Si Baradeï a raison, il n’y a aucune raison que l’Iran n’autorise pas l’AIEA à effectuer des contrôles» de ses installations nucléaires, a-t-il poursuivi. «Si ce n’est que civil», c’est-à-dire si le programme nucléaire iranien a des fins uniquement civiles, comme l’assure le régime de Téhéran, «quelle raison empêcherait ces contrôles ?», a encore demandé le ministre français.
«Ce que nous souhaitons, c’est que l’Iran ouvre ses portes» aux inspecteurs de l’Agence de l’ONU, a-t-il ajouté. «Nous continuons à demander à l’Iran de suspendre son programme d’enrichissement» d’uranium, a déclaré Morin.
Suspendre l'enrichissement d’uraniumOlli Heinonen, le directeur adjoint de l’AIEA est arrivé lundi à Téhéran. Il doit rester en Iran trois jours. Fin septembre et début octobre, il avait déjà eu deux séries de discussions avec les responsables iraniens pour faire la lumière sur les centrifugeuses d’uranium de type P1 et P2. Les grandes puissances exigent de l’Iran qu’il suspende son enrichissement d’uranium, comme le demandent déjà deux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Avant de se prononcer sur un troisième train de sanctions, elles ont accepté d’attendre la publication à la mi-novembre d’un rapport de l’AIEA sur la coopération de l’Iran et un compte rendu du Haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, Javier Solana, sur ses discussions avec Téhéran.
Interrogé sur les risques d’une guerre qui serait provoquée par la crise du nucléaire iranien, le ministre a répondu que Paris ne se situait «pas du tout dans cette perspective.»
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, avait publiquement évoqué le risque de guerre le mois dernier, provoquant de nombreuses protestations dans le monde. George W. Bush a évoqué de son coté le spectre d’un troisième conflit mondial.
«La pression a porté ses fruits avec la Corée du Nord»«Nous espérons que de nouvelles sanctions financières seront adoptées tant par l’ONU que par l’UE, mais nous n’excluons pas des sanctions unilatérales», a encore dit Morin. «La pression internationale a porté ses fruits avec la Corée du Nord», a-t-il déclaré. La France espère que cette pression «aura les mêmes effets» sur l’Iran, a conclu le ministre.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammed El Baradei (photo), a déclaré dimanche qu'il ne disposait d'aucune preuve que l'Iran avait effectivement entrepris de fabriquer une bombe atomique. "Je n'ai reçu aucune information sur un programme nucléaire militaire concret et en activité à ce jour", a déclaré M. El Baradei sur la chaîne de télévision CNN, estimant que les récentes menaces américaines ne faisaient que jeter "de l'huile sur le feu". "Même si l'Iran essayait actuellement d'obtenir une arme nucléaire (...), il leur faudra encore au moins quelques années pour y parvenir", a-t-il ajouté, citant les estimations de hauts responsables américains.

"Nous devons continuer de travailler par les moyens d'une diplomatie créative. Nous avons le temps. Parce que je ne vois pas d'autre solution que la diplomatie et les inspections", a insisté M. El Baradei, estimant qu'une confrontation militaire mènerait "au précipice". Les Etats-Unis accusent l'Iran de chercher à se doter de la bombe atomique sous le couvert d'activités nucléaires civiles. L'Iran proclame que ces activités sont purement pacifiques et continue à enrichir l'uranium, malgré les pressions américaines et les sanctions infligées par le Conseil de sécurité de l'ONU. Face à l'attitude de défi de Téhéran, l'apparent durcissement récent de l'administration de George W. Bush, avec l'annonce jeudi de sanctions américaines unilatérales, a ravivé le souvenir de l'escalade ayant précédé la guerre en Irak. Même si le président Bush a prédit ces derniers mois un "holocauste nucléaire" et "la Troisième guerre mondiale" si Téhéran parvenait à fabriquer une bombe atomique, la Maison Blanche a réfuté vendredi être sur la voie de la guerre. Si les Etats-Unis disposent d'informations sur les ambitions nucléaires de l'Iran, "je serai très heureux de les recevoir", a insisté le directeur de l'AIEA, dont une équipe d'inspecteurs se trouve en Iran. "Il y a toujours beaucoup de points d'interrogation. Mais avons-nous vu en Iran les éléments nucléaires qui peuvent être rapidement transformés en arme ? Non. Avons-nous vu un programme actif de militarisation du nucléaire ? Non", a-t-il ajouté. (belga)

La rumeur aime Sarkozy qui aime l'argent

Hier on apprenait que l'Élysée envisage une augmentation très substantielle (+ 140 %) du salaire du président : de 8.300 euros brut mensuels, il passerait à 20.000 euros - soit 240.000 euros par an. Pas mal comme argent de poche !

Cela circulait hier, cela s’est confirmé ce matin: l’Assemblée nationale se penchera donc demain sur un projet d’augmentation de 140% du salaire de… Nicolas Sarkozy.

Le Président français gagne actuellement 8300€ bruts (soit quelque 6000 € nets) par mois. Comme notamment tous ses frais sont intégralement pris en charge, son salaire est moins élevé que celui de la plupart des hauts fonctionnaires de l’Etat. Ainsi, le Premier ministre François Fillon gagne un peu plus de 20.000 € bruts par mois et le moindre de ses secrétaires d’Etat est payé 12.000 € environ, soit près de deux fois le salaire du Président.

L’Elysée suggère donc d’assainir tout cela et de porter le salaire du chef de l’Etat à la hauteur de celui du chef de gouvernement. Ce faisant, remarque le palais présidentiel, avec ses quelque 240.000 € de rémunération annuelle brute, Nicolas Sarkozy resterait largement en dessous des émoluments dont bénéficient le Britannique Gordon Brown (260.000), l’Allemande Angela Merkel (272.000) ou l’Américain George Bush (342.000).

Ajoutons que les salaires des plus hauts dirigeants politiques demeurent infiniment ridicules si on les compare à ceux des grands patrons. Pour mémoire, en 2006, la rémunération annuelle de Carlos Ghosn (Renault) s’est élevée à plus de 21 millions d’euros, celle de Bernard Arnault (LVMH) à 15 millions et celle d’Henri de Castries (AXA) à 7 millions.


Sans doute. Il n’empêche, cette augmentation salariale présidentielle de 140% pourrait au pire constituer une bombe pour le pouvoir, au mieux alimenter des grognements poujadistes dans les chaumières - et donc encore renforcer la mauvaise image des politiques. En effet, elle interviendrait après le refus gouvernemental, cet été, de donner un coup de pouce au salaire minimum. Alors que les députés viennent à peine de voter les franchises, qui imposeront aux malades de payer encore plus pour leurs soins de santé. Alors aussi que de difficiles négociations sur le pouvoir d’achat ont à peine démarré. Et avant un probable plan de rigueur si vaste qu’il n’épargnera personne et y compris les plus modestes.
Pas sûr, dès lors, que c’était vraiment le moment idéal pour annoncer cela.
PS: Le tag de bombinette figurant en illu était apparu dans le quartier Bastille (rue Amelot, notamment) au mois de mai dernier, juste après l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Alors que tous les autres nés sur les murs à l’époque ont depuis été effacés, celui-là, assez incompréhensiblement, est demeuré.




Le président français l'apprécie nettement moins. Face aux mensonges et affabulations, il n'hésite pas à claquer la porte

Difficile pour un président français qui a bâti une partie de sa notoriété sur sa peopolisation de se défaire du jour au lendemain de l'intérêt des médias pour tout ce qui ne touche pas, strictement, à sa fonction. Les rumeurs, finalement avérées, concernant son divorce n'en sont que la plus récente illustration en date. Mais Nicolas Sarkozy commence à perdre son calme lorsqu'on évoque le pan privé de son existence. Comme sur le plateau de CBS, où il était reçu pour un long entretien qu'il a écourté dès que fut abordée la question de sa séparation. "Quel(le) imbécile", a-t-il lancé tout en enlevant son oreillette et en quittant le plateau, laissant la journaliste de la chaîne américaine on ne peut plus médusée.

Le divorce présidentiel n'a visiblement pas assouvi la soif d'infos croustillantes dans le chef des magazines people de l'Hexagone. Que du contraire, Cécilia est constamment poursuivie par des paparazzi avides de découvrir l'identité de son nouveau compagnon. Est-elle retournée dans les bras de Richard Attias ? Mystère.
Du côté de Nicolas Sarkozy, on raconte également tout, mais surtout n'importe quoi. La nouvelle rumeur à la mode voudrait qu'il soit... papa. Eh oui, rien moins que ça, le divorce à peine prononcé. Et qui serait l'heureuse mère ? Anne Fulda, journaliste au Figaro , semble toute désignée, puisqu'on lui prêtait une idylle avec le président Sarkozy lorsque son couple battait la chamade. Certaines personnes pourtant bien informées allaient jusqu'à avancer que la journaliste aurait accouché il y a quelques mois à peine aux États-Unis. Du vent, rien de plus. Dans l'entourage professionnel d'Anne Fulda, on est catégorique : "Si elle avait été enceinte, on l'aurait remarqué. Quant à cette rumeur d'accouchement aux États-Unis, elle nous fait bien rire".
On prête aussi à Nicolas Sarkozy une aventure avec Rachida Dati. Tout aussi fantaisiste !

Tout ça parce qu'ils ont mangé ensemble dans un restaurant, ou simplement parce qu'il a décidé de se faire accompagner par la garde des Sceaux lors de sa récente visite officielle au Maroc. D'aucuns affirment même que Cécilia et Rachida ne se parlent plus, alors qu'elles étaient amies...
Et si Nicolas Sarkozy s'était recasé avec Carole Bouquet ? La comédienne aux goûts plutôt baroques tourne actuellement "Et si c'était lui", mais de là à inventer pareille relation ! Encore une rumeur complètement infondée...

Lire aussi : Une jolie blonde pour Sarko ?

Forem : Marc Dascotte indélicat ?

Forem : un directeur Ecolo indélicat
Marc Dascotte, le directeur de Trace, sa division intérim, a été licencié pour faute grave. Il aurait signé avec un proche une convention de 250 000 € et ce sans contrepartie.
Dur moment hier pour Trace, l'ex-division intérim du Forem, basée à Charleroi. Réunis en conseil d'administration extraordinaire, les administrateurs de la société anonyme de droit privé ont licencié le directeur général, Marc Dascotte, et ce pour faute grave, a appris "La Libre". Il a été remplacé par son adjoint Tindaro Tassone qui assurera... l'intérim. "Le conseil d'administration a souhaité mettre fin au contrat de M. Dascotte pour des raisons qui nous sont propres et que je ne veux pas mettre sur la place publique", nous a confirmé Jean-François Robbe, le président du conseil d'administration que nous avons joint. Mais selon nos infos, le licenciement de M. Dascotte (étiqueté Ecolo), sans préavis et sans indemnités serait motivée par une convention qu'il a signée avec un carrossier et qui ferait partie de ses connaissances.



Pas d'indemnités, ni préavis
Le "contrat" porterait sur un montant d'environ 250 000 €, mais les dirigeants ont été interpellés par le fait que la convention n'ait pas été présentée et discutée au conseil d'administration de Trace. Par ailleurs, elle n'aurait pas donné lieu à la (juste ?) contrepartie qu'on est en droit d'attendre. Certains vont jusqu'à indiquer qu'il aurait commis un "faux technique", dans la mesure où il n'y aurait jamais eu de contrepartie. Les dirigeants de Trace auraient même demandé l'avis d'un cabinet d'avocats avant de prendre la sévère décision à l'égard du directeur de la société, en poste depuis 2000. "Il a agi avec une extrême légèreté et la pratique nous semble contraire à l'éthique", nous a confié un administrateur, sous couvert d'anonymat.
La question est de savoir maintenant si l'attitude du directeur a porté préjudice à Trace, mais elle risque de se retrouver devant la justice, car on nous assure que les deux parties vont entrer dans une procédure contentieuse.
Pour les dirigeants, l'important est d'éviter que l'affaire ne vienne nuire à l'image de la société qui affiche désormais des résultats satisfaisants. Il faut dire que Trace revient de loin, elle a connu un début difficile dans un environnement très concurrentiel. Elle est même passée récemment par un plan qui n'a pas affecté le personnel au niveau des effectifs. Mais il a donné lieu à des mesures de recadrage et de réorientation des options pour contrer l'érosion de sa marge commerciale.
Aujourd'hui, Trace qui emploie environ 150 personnes dans 15 agences et voit ses efforts couronner de succès. Les mois de juillet, août et septembre auraient même été clôturés par des bénéfices. Outre l'activité "intérim", la société est aussi un interlocuteur du fédéral en matière de titres-service, ce qui lui permet de fournir du travail à près de 600 personnes.
Trace, dont les actionnaires sont la Région wallonne (97 pc du capital) et Ethias (3 pc), accorde une attention particulière à l'insertion des personnes handicapées et sous-qualifiées (intérim social). En 2006, elle a proposé plus de 4 millions d'heures de travail à près de 16 000 intérimaires (2 000 ETP) dont 600 à 1 000 personnes proviennent du public précarisé (personnes handicapées ou sous qualifiées).



29/08/07
La société Trace plonge dans le rouge

Les projections pour 2007 annoncent une perte de 778 418 € contre un boni de 708 521 € en 2005.Un plan d'affaires est élaboré pour éviter le crash.


La société anonyme de droit privé Trace, l'ex-division intérim du Forem, traverse une mauvaise passe. Il y a peu, des administrateurs, préoccupés par la situation de l'opérateur d'insertion professionnelle et d'intérim ont tiré la sonnette d'alarme. "Les résultats n'évoluent plus correctement et si on ne prend aucune mesure, Trace ira droit dans le mur", nous a confié un administrateur sous couvert d'anonymat. En réponse, un plan d'affaires de réorientation de la SA a été élaboré. Le document dont nous avons eu connaissance laisse apparaître une dégradation des résultats.

Mauvais choix
Les résultats affichaient une perte de 151 850 euros en 2003. Un an plus tard, l'opérateur clôturait 2004 avec un bénéfice de 208239 €. Mieux encore, il connaissait une année faste en 2005 avec un boni de 708521 €. Mais l'an dernier, comme si les dirigeants avaient lâché la bride et opéré de mauvais choix en terme de clients ou de projets, le bénéfice chutait à 19611 €. Et les projections réalisées en mai laissent entrevoir une perte de 772418 € pour l'exercice 2007. "Nous évoluons dans un secteur hautement concurrentiel, mais il y a deux ans, il y a eu des options commerciales qui n'ont peut-être pas été d'une grande lucidité à long terme", nous a confié Marc Dascotte, le directeur général.

Le plan de réorientation ambitionne d'arriver à l'équilibre en 2007 ou à tout le moins de limiter les dégâts. "Ce n'est pas un plan prévoyant des licenciements, ni des fermetures d'agences, mais il s'agit d'une réorientation de la politique commerciale et économique", dit M. Dascotte. Le plan prévoit que chaque agence sera gérée comme une PME et travaillera sur base d'objectifs. "Il est urgent de se focaliser sur une rationalisation de la ligne de production tant en agences qu'au sein du service commercial", y lit-on. On y précise que "les moyens déjà mis en oeuvre visent notamment une prise de conscience par tous les membres du personnel de l'effort à produire et une implication de tous les départements d'appui (efficacité, synergie, disponibilité)".
Trace, dont les actionnaires sont la Région wallonne (97 pc du capital) et Ethias (3 pc), n'est pas une société d'intérim traditionnelle. Elle accorde une attention particulière à l'insertion des personnes handicapées et sous qualifiées (intérim social). La société dit avoir proposé, en 2006, plus de 4 millions d'heures de travail à environ 15 à 16 000 intérimaires (2 000 ETP) dont 600 à 1 000 personnes proviennent du public précarisé (personnes handicapées ou sous qualifiées).

Chiffre d'affaires en hausse
Mais l'examen de la situation opérationnelle de la société, finalisée au 16 juillet 2007, fait apparaître des manquements dans le fonctionnement des agences Trace. Le constat que présente le plan d'affaires indique : personnel inexpérimenté dans certaines agences, manque de maîtrise des procédures (administration, encodage des prestations), manque d'efficacité dans le traitement des demandes des entreprises et des intérimaires, outils informatiques lacunaires, etc.

Trace exploite 15 agences d'intérim dont 14 en Wallonie et une à Bruxelles. Malgré une dégradation de ses marges, son chiffre d'affaires est en hausse, passant de près de 71 millions d'euros en 2005 à 80,34 millions en 2006. Les dirigeants projettent de réaliser un chiffre d'affaires de près de 83 millions d'euros en 2007.

Environnement: état des lieux



et

493 anciens employés de VW Forest ont déjà retrouvé un emploi

Des 1.744 anciens employés de VW Forest qui s'étaient inscrits auprès du Service Flamand pour l'Emploi (VDAB) après la restructuration de l'usine Volkswagen de Forest, 493 ont retrouvé un emploi. C'est ce qui ressort d'une réponse écrite du ministre flamand du Travail Frank Vandenbroucke à une députée flamande du Vlaams Belang. Par ailleurs, en ce qui concerne les 237 employé flamands des sociétés de sous-traitance Arvin Meritor, Decoma et Johnson Controls, également frappées par la restructuration de VW Forest, seuls 41 travailleurs ont retrouvé du travail. (belga)

Marche de 25.000 paysans sans terre indiens pour plus de droits

Au terme d'une marche de protestation de plus de trois semaines, 25.000 paysans sans terre indiens sont arrivés dimanche à New Delhi.
Par cette action, ils entendaient protester contre leur exclusion de l'économie nationale."Nous exigeons que le gouvernement renforce les droits des paysans sans terre", a déclaré l'un des organisateurs dimanche. La marche de protestation a commencé le 2 octobre dernier. Les manifestants sont partis de Gwalior, une ville située à 340 kilomètres au sud de la capitale indienne. Les manifestants veulent transmettre leurs revendications au ministre-président indien Manmohan Singh.

28 octobre 2007

Boudin-compote-purée





Le boudin, c’est une grande histoire de campagne et de fermes.


Le goût des Belges est désormais un ouvrage à savourer sans modération.

Ecrit par Eric Boschman et Nathalie Derny aux éditions Racine, 192 pages, 34,95 euros dans toutes les bonnes librairies.

Les bonnes vieilles recettes de l’oncle Charles

Nouvelles démolitions en cours au quartier du Midi. La société anonyme Bruxelles-Midi, créée en 1992 par Charles Picqué pour “revitaliser” le quartier Midi et y capter les plus-values immobilières, n’a pas perdu ses bonnes manières. Sous-financée dès sa constitution, Bruxelles-Midi a toujours utilisé des procédés douteux pour faire partir les habitants et racheter les maisons sans devoir trop mettre la main au portefeuille. Comment s’y prendre? C’est très simple. Il suffit d’appliquer ce refrain bien connu: “secouez le cocotier, il finiront bien par tomber”…

(suite)

Le Conseil d’Etat a rendu son avis

Les différents groupes qui composent de la Chambre ont reçu l'avis du conseil d'Etat sur les amendements que les parlementaires francophones avaient introduit, histoire d'empêcher la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde.

A boire et à manger dans ces 22 pages bilingues de la section de législation du conseil d'Etat, rassemblant juristes francophones et néerlandophones. Les amendements MR et cdH visaient à réduire à néant les propositions de scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde et surtout à gagner du temps.

La majorité de ces amendements est rapidement balayée par le Conseil d'Etat. Pas question de chercher ainsi à maintenir en l'état l'actuel arrondissement de BHV, seule exception au principe depuis 2003 d'une circonscription électorale égalant une province. La cour d'arbitrage a dénoncé cette réforme, il faut donc trouver une autre solution.

Balayée aussi l'idée d'organiser une consultation populaire dans la périphérie bruxelloise en vue de rattacher éventuellement tel quartier ou commune à l'autre région linguistique. La Constitution n'autorise actuellement qu'une consultation sans pouvoir contraignant et avec une portée purement régionale.

Mais syndrome du verre à moitié vide ou plein, les francophones, auteurs des amendements, insistent surtout sur le fait que le Conseil d'Etat ne dit ni oui, ni non à un retour aux anciennes circonscriptions d'avant, renvoyant à une série d'avis antérieurs puisque en 2003-2004-2005 des textes identiques lui avaient été soumis. Et les francophones de rappeler que certains avis égratignaient aussi l'idée flamande de scission.

Maintenant que pèsera encore cet avis le 7 novembre, lors de la prochaine réunion de la commission de l'Intérieur de la Chambre sur le sujet ? Probablement pas grand chose si la majorité flamande se décidait à passer en force pour voter, contre une opposition minoritaire francophone, la scission tant redoutée. Un tel vote opposant les deux grandes communautés du pays signifierait sans aucun doute aussi la fin de l'Orange bleue.

Maingain, "raciste linguistique", pour le bourgmestre de Fourons

"Il est évident qu'Olivier Maingain perd les pédales", a déclaré le bourgmestre Hugo Broers.

Le président du FDF, Olivier Maingain, envisage de déposer plainte contre le bourgmestre de Fourons, Huub Broers (Voerbelangen), à la suite des propos tenus par celui-ci au cours du conseil communal de jeudi dernier. Le bourgmestre de Fourons a déclaré ce samedi que cette menace ne l'impressionne nullement et qu'il n'en restait pas moins que Maingain est un "raciste linguistique".Des incidents verbaux avaient opposé le bourgmestre et l'opposition francophone à propos de l'usage du français au conseil communal. Le bourgmestre avait ainsi reproché au groupe "Retour-aux Libertés" de se laisser manipuler par Olivier Maingain et le FDF. Hugo Broers a précisé qu'il avait puisé dans les interventions et les écrits du président du FDF pour démontrer que ce dernier dépassait les bornes dans ses attaques contre la langue néerlandaise.

Dénonçant l'attitude scandaleuse d'Olivier Maingain, le bourgmestre de Fourons a souligné que ce dernier n'a en outre rien à dire dans cette région. "Il est évident que cet individu perd les pédales", a encore déclaré Hugo Broers. (belga)

27 octobre 2007

Le sénateur Ecolo Josy Dubié dans le Grand Oral

Dix-huit jeunes Turcs arrêtés à Bruxelles
27.10.2007

La situation était calme, samedi, dans les communes bruxelloises de Schaerbeek et Saint-Josse-ten-Noode malgré un appel à descendre à nouveau dans la rue diffusé par sms parmi les jeunes Turcs. La police a cependant arrêté dix-huit jeunes qui déambulaient de manière provocatrice dans la rue avec un drapeau turc, a-t-on appris samedi soir auprès de la police locale de Bruxelles-Nord. L’un des jeunes a été mis à disposition du parquet de Bruxelles car il était en possession d’une matraque téléscopique. « Il s’agit d’une arme interdite. Les autres ont été arrêtés car ils ont continué à provoquer nos agents malgré plusieurs avertissements », a expliqué Johan Verleije de la zone Bruxelles Nord. Il n’y a pas de grands rassemblements pour l’instant.

Et pendant ce temps, ils négocient… Et pendant qu’ils négocient, la communauté turque de Bruxelles descend dans la rue pour manifester son soutien à l’incursion au Kurdistan irakien.

Pourquoi tant de violence dans les rues de la capitale de l’Europe ? Pourquoi ces adolescents manifestent ici, brisent des vitres, jettent des pierres, détruisent des cafés arméniens, alors que tout se passe là-bas, à des milliers de kilomètres des places Liedts et Saint-Josse ?

Le sénateur Ecolo Josy Dubié dans le Grand Oral.

Inculpations à la SABAM: l'institution ne fait pas de commentaires

La SABAM annonce dans un communiqué de presse avoir pris connaissance d'inculpations à l'égard de la SABAM et de l'asbl Caisse d'entraide et de solidarité. Elle précise aussi que le conseil d'administration et le comité de direction ne feront pas de commentaires avant d'avoir pu consulter le dossier.

L'institution rappelle que le directeur général actuel du conseil d'administration, Jacques Lion, "a apporté sous son autorité -dès le début de l'enquête- son entière collaboration à la manifestation de la vérité dans le cadre de la politique d'ouverture, de transparence et de communication voulue et initiée par lui et sa nouvelle équipe de direction"."Le Conseil d'administration et le Comité de direction suivent l'évolution de la procédure judiciaire avec la plus grande attention", commente encore le communiqué. "Ils ne feront aucun autre commentaire aussi longtemps que les chefs d'inculpation mis en avant par le juge d'instruction ne seront pas corroborés par la connaissance des faits qui y sont attachés. Ceci implique l'accès au dossier répressif non obtenu jusqu'à ce jour."

Ça boume à la Sabam
MAJ 27/10/2007

Faux, blanchiment et abus de confiance: Jacques Leduc, Paul Louka et la société des droits d'auteur inculpés

Le parquet de Bruxelles a confirmé que la Société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs, la Sabam, avait été inculpée ainsi que des dirigeants, par le juge financier bruxellois Frédéric Lugentz, de falsification des comptes annuels, abus de confiance et blanchiment d'argent.
Jacques Leduc, président du conseil d'administration de la Sabam, et Paul Louka, administrateur-délégué, figurent parmi les inculpés.
Ces inculpations sont l'aboutissement d'une enquête ouverte le 22 janvier 2004 à la suite d'une plainte déposée par le compositeur Philippe Delhaye qui reprochait à la Sabam de ne pas lui avoir versé de droits d'auteur pour des génériques composés pour la RTBF.
Depuis des années, le musicien cherchait à comprendre pourquoi certains droits d'auteur ne lui étaient pas payés. Philippe Delhaye a composé, par exemple, le jingle des JT de la RTBF, de la météo et du programme 24 heures sur les marchés de la RTBF, certains diffusés en boucle, la nuit. Or, ces diffusions, qui ne lui ont pas rapporté un franc entre 1997 et 2000, ne furent rémunérées de nuit, à partir de 2001, qu'au quart de leur valeur de jour. Et des diffusions sur d'autres chaînes comme TV5 ne firent l'objet d'aucune rémunération. À force d'attendre des explications n'arrivant pas, Philippe Delhaye déposa plainte et se constitua partie civile.
Le 2 mars 2005, le siège de la Sabam était perquisitionné. Les inculpations révélées hier par l'Écho sont l'aboutissement de cette procédure.
Quant à la Sabam, elle se refuse à tout commentaire : "Nous suivons l'évolution de la procédure avec la plus grande attention. Nous avons prêté notre entière collaboration à l'enquête. À ce jour, nous n'avons pas obtenu l'accès au dossier".
Corruption
Un volet concernerait - présomption d'innocence - des faits de corruption active au profit d'un fonctionnaire des Finances, jusqu'au milieu des années 1990, qui auraient impliqué une ASBL Caisse d'Entraide et de Solidarité de la Sabam.
Ce n'est pas la première fois que la Sabam - notamment attaquée par Salvatore Adamo à la fin des années 1990 - est au centre de la polémique. En 2001, le ministre de la Justice d'alors, Marc Verwilghen, avait dû déposer plainte auprès du Conseil de la concurrence. Plus récemment, les réviseurs décelaient des anomalies possibles dans le rapport annuel 2003 de l'ASBL qui gère les droits d'auteur de nos artistes.

Les Wallons plus dépensiers que les Flamands pour les cabinets ministériels

Les Wallons consacrent 2,74 fois plus de moyens aux cabinets ministériels que les Flamands, montre un étude du professeur Robert Deschamps (FUNDP Namur), dont fait état samedi La Libre Belgique. Le fait que la Flandre ne dispose que d'un seul gouvernement pour deux exécutifs fédérés du côté francophone joue. Si la Flandre dépense moins pour les cabinets ministériels, elle consacre davantage de moyens à l'administration qui ferait des missions confiées d'ordinaire aux cabinets ministériels en Wallonie.
L'étude montre que l'écart entre la Flandre et la Wallonie s'est accru entre 2004 et 2007.
L'étude du professeur Deschamps sur les budgets 2007 montre que les priorités en Wallonie et en Flandre sont différentes. En matière de formation professionnelle, pour un euro dépensé en Flandre, il y en a 2,34 en Wallonie.
En matière économique, il y a un poste budgétaire où la Wallonie dépense moins que la Flandre. En proportion, les subsides du sud en matière de soutien à la recherche appliqué sont 30% inférieurs à ceux de la Flandre.

POLITIQUE sam 27 oct

Reynders restera à la table


Dès que nous nous réunirons pour entamer les négociations institutionnelles avec l'objectif de rédiger l'accord gouvernemental, je dirai aussitôt "Halte !" si les bourgmestres de la périphérie ne sont pas nommés ".

Des photos du site nucléaire présumé



Est-ce un indice supplémentaire de la nature de l'opération menée par l'aviation israélienne le 6 septembre en Syrie ? Le centre d'études américain "Institute for Science and International Security" (Isis) a diffusé jeudi des photos satellite du site qui aurait été frappé nuitamment par les Israéliens, dans l'est de la Syrie, à 145 km de la frontière irakienne et à 780 mètres à l'est de l'Euphrate.

Les perquisitions à Malines font tache d’huile

MAJ 27/10/07

Un fonctionnaire malinois sous mandat d'arrêt

Le fonctionnaire malinois Ivo Van Hamme qui était une nouvelle fois entendu ce vendredi par le juge d'instruction de Termonde, dans le cadre de l'affaire Janssens, a finalement été placé sous mandat d'arrêt. L'homme, qui travaillait dans le service des Travaux publics de la Ville de Malines, est impliqué dans un dossier de corruption, au même titre que l'échevin des Finances déjà incarcéré la semaine...


MAJ 20/10/07

L'échevin des Finances de Malines démissionne

L'échevin des Finances de la Ville de Malines, Leo Stevens (CDO), inculpé de corruption mais aussi de prise d'intérêt et de faux en écriture dans le cadre de l'enquête sur la firme de matériel de signalisation Janssens, a remis sa démission au bourgmestre Bart Somers, selon des informations de la chaîne flamande VRT, récoltées par l'intermédiaire de son avocat. Kristel Strubbe (Open VLD) lui succèdera en tant qu'échevin. La démission de M. Stevens n'a pas à être interprétée comme un aveu de culpabilité, selon un commentaire du bourgmestre.La démission de l'échevin Stevens fait suite aux perquisitions de ce samedi matin dans une entreprise de Malines, la firme Willemen, selon la VRT. Elle aurait permis de découvrir plusieurs factures, d'une valeur de quelques milliers d'euros. Ces sommes auraient été utilisées par l'échevin démissionnaire pour financer sa campagne électorale. Le gérant de l'entreprise a été emmené pour audition mais rien ne lui est reproché par la justice à l'heure actuelle.L'échevin des Finances Leo Stevens est en prison depuis hier/vendredi. Jusqu'à présent, il nie toute participation aux faits. Le Collège communal va déposer plainte avec constitution de partie civile contre la société Janssens et contre inconnus. Il veut aussi faire réaliser un audit externe sur l'administration communale. (SC/belga)

EN SAVOIR PLUS: Malines rompt son contrat avec Janssens
EN SAVOIR PLUS: Nouveaux éléments et perquisition à Malines
EN SAVOIR PLUS: "Le jardin de Stevens réalisé par la Ville"
EN SAVOIR PLUS: Des fausses factures découvertes chez Stevens

Affaire Janssens: nouvelle perquisition

Une nouvelle perquisition a eu lieu samedi à Malines dans le cadre de l'affaire concernant l'entreprise de signalisation Janssens. Cette perquisition a eu lieu après que de nouveaux éléments ont été mis au jour à l'encontre de l'échevin des Finances de Malines.

"Les nouveaux éléments indiquent que l'échevin des Finances de Malines, Leo Stevens, a réceptionné plus d'argent que ce qui n'avait été envisagé au départ", a indiqué le porte-parole du parquet, Theo Byl. C'est ce que révèlent sans doute des documents confisqués cette semaine chez l'échevin et dans lesquels figure également le nom de l'entreprise de Malines.

La division financière de la police fédérale a fait irruption au sein de l'entreprise de Termonde et a emmené le responsable pour l'interroger. Le parquet n'a pas précisé de quelle entreprise il s'agissait. L'échevin Leo Stevens restera encore jusqu'à mardi en prison. Il est inculpé non seulement de corruption mais aussi de prise d'intérêt et de faux en écriture.

Les perquisitions menées ce mercredi à Malines concernent le volet "corruption" du dossier de Glenn Janssens, patron d'une firme de signalisation de Lokeren, a précisé le parquet de Termonde.

Glenn Janssens nie
Glenn Janssens, le patron de la firme de Lokeren spécialisée en signalisation qui est impliquée dans une affaire d'irrégularités dans l'attribution de marchés, nie avoir passé des ententes de prix avec d'autres entreprises du secteur. Selon son avocat, Me Johan Verbist, il apporte son entière collaboration à l'enquête. La chambre du conseil de Termonde a confirmé, vendredi dernier, les mandats d'arrêt délivrés à l'égard de trois personnes: Glenn Janssens et les patrons de Trafiroad (Nazareth) et de Verjans Veiligheid & Signalisatie (Hasselt). Glenn Janssens n'a pas interjeté appel contre la décision de la chambre du conseil. Selon son conseil, il souhaite que l'enquête se termine le plus rapidement possible et apporte son entière collaboration à celle-ci. La défense de Glenn Janssens s'efforcera de démontrer qu'il n'y pas eu d'ententes de prix dans cette affaire. Le groupe Janssens, en sa qualité de fabricant de panneaux de signalisation, serait intervenu comme sous-traitant des autres entreprises mais il ne s'agirait nullement d'ententes. Me Verbist s'est par ailleurs abstenu de tout commentaire sur les perquisitions qui ont eu lieu mercredi à l'hôtel de ville de Malines.(D’après Belga)


Un deuxième volet de l'enquête a trait à la conclusion d'ententes sur les prix Parmi les dizaines de fonctionnaires qui ont profité de largesses (fêtes, repas, petits cadeaux, voyages et sponsoring), un certain nombre se trouvent, selon le parquet, dans une sorte de "zone grise" mais d'autres ont clairement "franchi la ligne de démarcation".
Les perquisitions qui ont eu lieu mercredi dans la région de Malines avaient précisément pour but d'apporter davantage de clarté dans cet aspect du dossier, selon le communiqué du parquet.
Les perquisitions de mercredi ne sont pas les premières actions entreprises contre des fonctionnaires locaux impliqués dans une affaire de corruption. La police fédérale et le service central de répression de la corruption ont ainsi examiné plusieurs dossiers communaux relatifs à des marchés, a ajouté le parquet qui a cependant refusé de donner le nom des communes impliquées.
Le parquet s'est strictement limité au contenu de son communiqué. Il a ainsi refusé de se prononcer sur une possible implication du bourgmestre Bart Somers. Il n'a pas davantage indiqué si d'autres perquisitions devaient encore avoir lieu.
(D’après Belga)

26 octobre 2007

Evelyne Lentzen bientôt "débarquée" du CSA

MAJ 26/10/07


Marc Janssen succède à Evelyne Lentzen à la présidence du CSA

Marc Janssen Benninck succède à Evelyne Lentzen à la présidence du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA). Le gouvernement de la Communauté française a désigné vendredi le nouveau Bureau du Conseil.
Le président PS sera entouré du premier vice-président Pierre Houtmans (MR), du deuxième vice-président Jean-Claude Guyot (cdH) et du troisième vice-président Pierre-François Docquir (Ecolo). Ces noms ont été choisis sur proposition des groupes démocratiques du parlement de la Communauté française, comme le prescrit le décret. (NLE)

MAJ 15/10/07

L’audiovisuel en otage

Au fait, c’est quoi, « le vieux PS » ? Celui des affaires de boucs émissaires – parfois émérites – carolos et autres, ou celui des pratiques qui, à tous niveaux, promènent un pestilentiel relent de nomenklatura ? Les rouges ont perdu la bataille du 10 juin, mais sont loin d’avoir perdu la guerre. Et tant qu’ils ne seront pas persuadés d’être morts dans la course fédérale, ils n’entameront guère le deuil nécessaire à leur reconstruction saine.
Dernier exemple en date, la mainmise sur l’organe par excellence de régulation de l’audiovisuel, le CSA. Jugée trop indépendante bien qu’étiquetée PS, l’actuelle présidente Evelyne Lentzen va se faire dézinguer au profit d’un autre socialiste, bien plus moutonnier, Marc Janssen (ex-porte-parole d’Elio Di Rupo). Comment ? Jusqu’ici, ce poste est attribué par simple arrêté du gouvernement de la CF, sans autre contrôle démocratique.
La chose est possible dans un régime où un parti, avec ou sans l’assentiment de ses coalisés, entend tout régenter, au mépris du contrôle démocratique. Dans un système démocratique, le CSA accueillerait à sa tête un candidat élu pour ses compétences professionnelles, quelle que soit sa couleur politique – si tant est qu’il en ait une.
C’est le sens d’une proposition de décret déposée mercredi passé par Marcel Cheron et deux autres parlementaires Ecolo de la Communauté française. Qui proposent de faire désigner les membres du Bureau du CSA « par le Parlement de la Communauté française après appel public à candidatures et recours à un jury extérieur pour la fonction de président ». Reste à voir quelle suite lui sera réservée. En ces temps de vœux de bonne gouvernance émis ci et là la bouche en cœur, le PS peut-il refuser une telle proposition, garantie du respect de la démocratie ?

MAJ 26/09/2007

Le nom du probable successeur de la présidente Mme Lentzen circule déjà.

Tout indique qu'Evelyne Lentzen, pourtant candidate à sa propre succession, ne rempilera pas pour un troisième mandat de cinq ans à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de la Communauté française. L'information, qui circulait depuis un bon bout de temps, nous a été confirmée hier à plusieurs sources.
La décision finale dépend d'un arrêté du gouvernement de la Communauté française. Elle sera prise d'ici la fin du mois d'octobre et portera tant sur la présidence que sur les trois postes de vice-président de l'organe de régulation. Hier, au cabinet de la ministre de l'Audiovisuel, on déclarait qu'"aucun scénario n'avait encore été arrêté". La question du départ d'Evelyne Lentzen semble pourtant déjà tranchée, nous a-t-on assuré à d'autres sources politiques et médiatiques, la question étant désormais de lui trouver "une porte de sortie honorable" !
Celle qui vient de fêter le dixième anniversaire du CSA n'ignorait plus que sa tête était mise à prix par certains responsables politiques socialistes et plusieurs opérateurs de notre paysage audiovisuel. "Pourtant étiquetée PS, ils lui reprochent de jouer cavalier seul et d'être trop indépendante du pouvoir politique, ce qui irrite le boulevard de l'Empereur (NdlR : siège du PS) .

Quant à la RTBF et RTL-TVI, elles lui vouent une haine corse", dit un observateur.
Evelyne Lentzen, ancienne rédactrice en chef du "Courrier hebdomadaire" du Crisp, a oeuvré depuis 1997 à bâtir un CSA compétent et indépendant. Tout en jouant la carte de la co-régulation avec les opérateurs audiovisuels, elle n'a jamais hésité à les mettre devant leurs responsabilités et, le cas échéant, à les sanctionner.
Le nom de son successeur circule déjà : Marc Janssen. Ce journaliste de formation et docteur en sciences politiques de l'université de Los Angeles, âgé de 35 ans, s'est d'abord fait connaître comme porte-parole d'Elio Di Rupo (au cabinet fédéral des Télécoms, ensuite au PS). Il est aujourd'hui administrateur de la RTBF et conseiller en stratégie à l'IEV, le bureau d'études du Parti socialiste. Contacté hier soir, Marc Janssen n'a pas souhaité réagir à notre information.

Jean-Paul Philippot initie un scénario "plurimédia" pour la RTBF

Avec ce nouveau plan, M. Philippot entend prolonger son mandat à la RTBF.

Le parcours de Jean-Paul Philippot à la tête de la RTBF n'est, à l'évidence, pas sur le point de s'arrêter. Nommé à la tête de Reyers au printemps 2002, son mandat arrive à échéance au printemps prochain. Par le passé, il avait été plusieurs fois question du départ de M. Philippot vers une autre grande institution publique, voire privée. Il n'en est rien. Mardi, face aux cadres de la RTBF à qui il présentait les grandes lignes d'un nouveau plan stratégique, l'administrateur général n'a pas fait mystère de son souhait d'être candidat à sa propre succession pour un second mandat de six ans.

Signe de cette volonté de poursuivre sa tâche, M. Philippot a donc élaboré un nouveau plan stratégique couvrant la période 2008-2011. Un nouveau plan Magellan, du nom du plan de restructuration initié par le même Philippot en 2002-2003 en vue de remettre les finances de la RTBF à flots ? "Certainement pas, nous dit-on dans l'entourage de l'administrateur général. Magellan visait à répondre à des défis structurels et financiers internes. Le nouveau plan stratégique, lui, vise à adapter l'entreprise aux évolutions externes du marché de l'audiovisuel et des médias". Le plan 2008-2011 ne sera donc pas un plan social. Le volume des effectifs, ramené par Magellan à 2 200 personnes, sera maintenu.

Stratégie de convergence
Le nouveau plan, dont le financement est encore en chantier, est destiné à faire évoluer les structures de la RTBF à la nouvelle donne de la "convergence" des médias audiovisuels et électroniques. Face à la concurrence, M.Philippot entend plus que jamais inscrire l'opérateur public dans un "scénario plurimédia". Cela implique notamment une accélération de la présence des contenus de la RTBF sur les nouvelles plates-formes de diffusion.
Ladite stratégie aura un effet direct sur l'organisation du travail. Celle-ci s'articulera autour de trois piliers - la télévision, la radio et les nouveaux médias - et de l'information. Cela signifie que les rédactions seront amenées à s'intégrer progressivement pour fournir des contenus aux différents supports. On mettrait ainsi un terme à des rédactions cloisonnées selon les médias. C'est en tout cas le sens du travail accompli au sein d'un groupe piloté par Yves Thiran.

TNT et télé mobile
Sur le plan des nouvelles technologies, le plan Philippot met l'accent sur l'Internet. "L'objectif est que, d'ici 2011, 5 pc de l'effectif de la RTBF (NdlR : soit environ 110 personnes) soient attachés au Net", nous dit-on.

La RTBF n'attendra pas aussi longtemps pour se lancer dans de nouveaux modes de diffusion. En phase expérimentale à Bruxelles depuis trois ans, le projet de "télévision numérique terrestre" (TNT) va ainsi s'étendre à la (quasi) totalité de la Communauté française avec le lancement, d'ici la fin de l'année, d'une offre incluant quatre chaînes (dont la une et la deux). Parallèlement, la RTBF va entamer très prochainement un test sur Bruxelles de télévision mobile personnelle utilisant le standard DVB-H. Le test devrait être mené en partenariat avec Proximus. L'intention est de passer à une phase commerciale dans le courant de 2008.

Maman, je vais le dire à papa, ou repenser la parentalité

Les parents oublient que leur mission est avant tout d'éduquer leur enfant : le soutenir face aux frustrations que la vie amène, mais aussi maintenir la soumission à la loi des hommes.
Psychanalyste; président de l'Association Françoise Dolto

L'article de Diane Drory paru dans la "Libre Belgique" du 10 octobre 2007 sous le titre "Papa, je vais le dire à Maman, ou la destitution des pères" pointe bien à propos le message subliminal que cette campagne de sécurité routière véhicule. À savoir d'abord que ce sont aujourd'hui les enfants qui seraient les garants de la sécurité de leurs parents, ce qui est déjà particulièrement interpellant et que de plus, leur moyen de pression serait tout naturellement la délation "si tu ne t'attaches pas, je le dis à...". Menace qui, de facto, les institue maîtres des lieux, à tout le moins de celui ou celle à qui ils s'adressent et à qui pourtant, ils sont censés obéir ! Inversion exemplaire de la logique des générations qui introduit la confusion des places et voit l'enfant (roi ? tyran ?) en position d'adulte et son parent, soumis à son pouvoir, en position d'enfant, sommé de "rendre des comptes" et de subir sa loi.

Certaines réactions m'ont entre-temps été transmises, dont celle de Jean de Munck dans La Libre Belgique du 24 octobre, tendant à minimiser le propos de Madame Drory, accusée de "faire une tempête dans un verre d'eau" et arguant que cette campagne est "toute empreinte d'humour" qu'il conviendrait de prendre "au second degré".
Que ceux qui adhèrent à cette conception se détrompent. Les professionnels à l'écoute des parents - les psys bien sûr, mais aussi ceux qui sont en contact direct avec eux : les puéricultrices, les enseignants, les accueillants extra-scolaires - mesurent à quel point, les parents d'aujourd'hui prennent ce message pour argent comptant, et se soumettent peu ou prou, et au premier degré, à la confusion qu'il introduit : à savoir que c'est à l'enfant, à leur enfant, qu'ils ont à rendre des comptes, et que c'est lui qui juge si son parent est en capacité, ou pas, d'être parent !

Comme le soulignait le sociologue Bernard Petre [1], les parents d'aujourd'hui, se croyant obligés d'assurer le bonheur de leur enfant, en oublient que leur mission est avant tout de l'éduquer. C'est-à-dire, certes, de le soutenir face aux épreuves et aux frustrations que la vie, et plus particulièrement la vie avec d'autres, inévitablement amène. Mais aussi de maintenir, envers et contre tout, les exigences et donc la soumission à la loi des hommes, tant en famille qu'à l'extérieur (crèche, école, activités parascolaires....) qui permettent aux enfants à la fois de grandir et, last but nos least, de rentrer dans la citoyenneté. Voilà une première raison de réagir, non pas au texte de Madame Drory, mais aux réactions qu'il suscite.
La deuxième raison concerne le texte lui-même, auquel j'adhère bien sûr, mais qui m'interpelle de par son oubli (mais peut-être Madame Drory n'a-t-elle pas repéré l'autre affiche de cette désolante campagne) qui ne fait bien sûr qu'en rajouter sur la position à la fois perverse et intenable pour des enfants de jouer les délateurs. Elle a cependant le mérite, et c'est bien le seul ! - mais les concepteurs n'en ont à mon avis pas conscience, et c'est donc par défaut - de nous faire réfléchir sur ce qu'est la parentalité aujourd'hui.
Car l'autre affiche qui titre "Maman, attache-toi, ou je vais le dire à papa" amène un correctif à ce que Madame Drory appelle la "destitution des pères". Elle permet au contraire une réflexion en profondeur et là, c'est évident, au second degré pour ceux qui y sont sensibles, sur les rôles respectifs des pères et des mères qui ne peuvent plus aujourd'hui se répartir les fonctions et les responsabilités selon le schéma bien défini que nous ont légué les générations passées qui attribuaient à chacun sa tâche, à savoir : l'"amour" pour la mère, l'"autorité" pour le père. Les bobos et les bisous à Maman-infirmière, le doigt levé, les sourcils froncés... et la fessée à Papa-gendarme.
Dans ce schéma-là, certes pas de confusion de place, les parents chacun bien identifiés dans leurs rôles ne se culpabilisaient pas d'une quelconque prise de pouvoir sur leur progéniture et ne se formalisaient pas pour une gifle, toujours, selon eux, donnée à bon escient et dans le respect du schéma hiérarchique : annoncée par la mère ("je vais le dire à ton père !") et exécutée par le père ("qu'est-ce que j'apprends ? Tu as encore fait une bêtise ?")
Ce modèle-là est obsolète. Pour toute une série de raisons qu'on ne peut détailler ici (la révolution féministe, les femmes reconnues dans le monde professionnel, la monoparentalité, la place de l'enfant, le "désenchantement du monde" selon l'expression de Marcel Gauchet...) ont fait vaciller les bases du patriarcat et mis aux oubliettes le pouvoir omnipotent du Père. Cette nouvelle donne pourrait être un progrès en matière de Droits de l'Homme... et de la Femme, mais elle a pour le moment des effets ravageurs.
L'autorité, qui est l'art de faire respecter les règles nécessaires au "vivre ensemble" est en effet en crise et ce, pour trois raisons : 1) Les parents, confondant pouvoir et autorité, n'osent plus, sous prétexte de "respecter l'enfant" ou par peur des réactions négatives (colères, agressivité, "désamour", une frustration amène rarement de l'enthousiasme...) imposer à leur enfant le déplaisir inhérent à grandir.
2) Les mères à la fois se plaignent du "manque de fermeté" du père de leurs enfants mais paradoxalement les destituent de leur autorité parce qu'"il s'y prend mal", "intervient à mauvais escient", "éclate pour des peccadilles"...
3) Les pères qui voudraient bien aujourd'hui avoir un rôle un peu plus tendre sont désarçonnés face à des enfants qui s'engouffrent allégrement dans les vacillements qu'ils perçoivent, et titillent les limites comme jamais leur père, face à leur père-gendarme n'aurait osé le faire.
Pour sortir de cette crise, qui prend de l'ampleur et rejaillit notamment sur les relations entre parents et entre parents et enseignants (qui tournent de plus en plus souvent à l'affrontement), il est important de recomposer entre parents les rôles qui se doivent d'être assumés (et pas seulement en situation de monoparentalité) indistinctement et par l'un et par l'autre, d'être repensés en complémentarité; chacun endossant tout à tour les responsabilités inhérentes à l'"éduquant" : protection, valorisation, certes mais aussi maintien du cadre qui permet à chaque enfant-sujet de grandir humain, de ne pas rester prisonnier du barbare qui l'habite.
L'autorité, assumée pleinement à parts égales par le père et par la mère suppose donc qu'ils se soutiennent mutuellement en tant qu'adultes face aux enfants. La mère n'a plus, me semble-t-il, à se faire respecter par la menace de l'intervention du père, comme si sa propre légitimité dépendait de lui. Ils sont l'un et l'autre légitimés dans le fait qu'ils sont tous deux les adultes porteurs de la loi à laquelle ils ont, Jean de Munck, le souligne bien, à faire référence. Ce qui ne les empêche nullement de s'épauler, et, le cas échéant, d'intimer l'enfant à respecter la parole et l'autorité de l'autre.
C'est la complémentarité nécessaire entre pères et mères que cette navrante campagne de sécurité, sans doute à l'insu de ses concepteurs, a eu le mérite, bien malgré elle, de pointer. Ce qui me permet de souligner qu'il ne s'agit pas seulement de "la destitution des pères" mais d'une réflexion induite sur l'évolution de la parentalité et de dire, avec un clin d'oeil, à Diane Drory que, elle, psychanalyste-femme et moi, psychanalyse-homme, nous sommes, nous aussi.... complémentaires !
(1) "Les parents sont-ils démissionnaires... ou démissionnés ?" in "Quels repères pour grandir", Editions Couleur Livres 2004

24 octobre 2007

Trou dans le budget de Flahaut: ça chauffe!

MAJ 24/10/07
Budget Défense, voyage au Congo : le ministre s'explique
Flahaut se fâche et se lâche


Le ministre de la Défense charge son collègue des Affaires étrangères qui dénonçait son voyage : « De Gucht ? Il me disait : André, achète- moi un Jet ! ». Et nous livre la solution pour son budget.
Au terme de son mandat mais toujours ministre de la Défense (en affaires courantes) plus de quatre mois après les législatives, André Flahaut n'y tient plus d'être pris comme cible. Un trou dans son budget ? Un dernier voyage au Congo imprévu, inutile ? Le Standaard l'attaque ? Karel De Gucht aussi ? « Marre ! »

Procédons par ordre. Le ministre (PS) de la Défense nous convoque (façon de parler), Le Soir et Het Laatste Nieuws, au 6 rue du Lambermont à Bruxelles, son Cabinet. Il est entouré du chef d'état-major, August Van Daele, et de plusieurs conseillers. Il(s) attaque(nt). Son voyage au Congo ? « Nous avons amené des militaires en Airbus à Kananga, Lubumbashi, Goma, tout cela en renfort d'équipes d'instructeurs belges sur place, qui aident la population. Et j'ai rencontré le président Kabila, à sa demande. Logique, transparent. Et voilà que M. De Gucht (ministre VLD des Affaires étrangères, NDLR) s'étonne, parle de mauvais signal, prétend qu'il n'avait pas été informé » André Flahaut explose : « Bon sang ! Nous avions informé les présidents de la Chambre, du Sénat, le Palais royal ! Et bien entendu les Affaires étrangères, où ont eu lieu des réunions à ce propos. » Alors ? Alors André Flahaut arrose Karel De Gucht : « La vérité, c'est que M. De Gucht se voit déjà dans l'Orange bleue en super-ministre des Affaires étrangères, avec contrôle sur la Coopération et sur la Défense, ce qu'il n'a jamais pu faire avec moi-même et avec Armand De Decker (MR), mon collègue au Développement. »

André Flahaut porte le fer : « Quant aux voyages Combien de fois M. De Gucht n'est pas venu implorer : « André, achète-moi un Jet » Oui, vous avez bien entendu (le chef d'état-major acquiesce, NDLR). Un Jet Legacy, il voulait, plein confort, pour ses déplacements, au lieu du Falcon de notre flotte, et de nos avions. Un truc à la Chirac. J'ai toujours repoussé. Alors, De Gucht, il est gonflé ! » Offensive tous azimuts, suite : « Son prédécesseur, Louis Michel, il voulait qu'on lui installe une chambre dans l'Airbus ! J'ai dit non. Et c'est moi qu'on cherche ! »
L'estocade : « En huit ans, je suis parti une fois avec des gens de ma famille, mes deux enfants, il y a deux mois. En toute régularité. Ce n'est pas le cas de tous ! J'exige un fichier avec les voyages à l'étranger effectués durant la législature par tous les ministres, comportant les noms des passagers. On verra alors qui est parti avec des membres de sa famille, avec son épouse »
Le ministre de la Défense reprend son souffle, il se sent mieux. Il s'est lâché.

Avant cela, le même nous avait exposé la « solution » retenue avec les services de la ministre du Budget (Freya Van den Bossche) pour combler un trou de quelque 160 millions d'euros à la Défense, mentionné dans un rapport de l'Inspection des Finances (Le Soir de samedi). Plus précisément : l'Inspection déplorait l'usage impropre d'un compte de la Trésorerie, qui avait servi à libérer des crédits de personnel, alors que ce n'est pas son objet. La « solution » sera exposée ce matin lors d'un kern de Verhofstadt II :

1. 121 millions d'euros, avaient été imputés à un poste inadéquat ; ils seront déplacés, « régularisés ».

2. La Défense dégage 147 millions d'euros en revoyant ses paiements pour 2007, une année exécutée en partie en affaires « prudentes » puis « courantes », où les dépenses sont moindres.

3. La Défense revoit ses engagements pour 2008 à hauteur de 65 millions d'euros. « On récupère 212 millions d'euros (147 + 65) et on déplace 121 millions dans un poste approprié. Simple technique budgétaire. On pouvait régler ça sans cette polémique. »

Là, Flahaut revient à la charge : « Le fait est qu'avec l'Orange bleue, la guerre de succession est ouverte, pour moi et pour mon chef d'état-major.

Certains veulent un ministre conservateur, un chef d'état-major acquis à un retour en arrière dans les réformes, dont on s'inspire en France et aux Pays-Bas. » Au passage, André Flahaut annonce une « action en diffamation », contre Emanuel Jacob, du syndicat général du personnel militaire, qui l'a accusé dans la polémique budgétaire. « Ils sont proches du Vlaams Belang. » Point.

Selon un député Vld, Flahaut a causé un trou de 283 millions !





POLITIQUE mar 23 oct
L'usage abusif des comptes de trésorie par le ministère de la Défense a provoqué un déficit comptable de 283 millions d'euros, a affirmé mardi le député Luc Van Biesen (Open Vld) dans une interview accordée à la chaîne de télévision flamande Actua-TV.
M. Van Biesen préside la sous-commission de la Chambre chargée des relations avec la Cour des comptes. Des conseillers de cette instance ont fourni mardi des explications sur l'usage des comptes de trésorerie par la Défense - qui sont utilisés pour le paiement de prestations fournies à des tiers.
Les prestations effectuées pour des tiers sont facturées, mais dans l'attente de leur paiement, des accomptes provenant de ces comptes de trésorerie peuvent être utilisés par le département.
Selon Actua-TV, la situation était normale jusque fin 2004. La Défense a alors subitement commencé à réclamer des montants importants, qui ont entre-temps atteint 325 millions d'euros. Mais le montant des factures atteignait à peine 200 millions d'euros. En soustrayant les factures non payées, le déficit enregistré par le Trésor s'éleve à 283 millions d'euros, a ajouté le député libéral flamand.
Selon lui, l'intervention du Parlement a empêché le versement de deux montants de 25 millions d'euros chacun sur ce compte.
L'analyse effectuée par la Cour des Comptes révèle combien le système de contrôle sur les comptes de trésorerie est déficient. Aucun plafond n'est ainsi fixé sur les montants demandés et aucune justification ne doit être donnée, seulement un numéro d'ordre. Il n'est également pas clairement établi si le ministère des Finances doit contrôler ces comptes.
Le ministre de la Défense, André Flahaut, semble être le seul à avoir ainsi fait un usage abusif de ces comptes de trésorerie.
M. Flahaut a pour sa part toujours affirmé qu'il n'avait pas de problèmes budgétaires. Mais les avances obtenues étaient utilisées pour payer des salaires. Les moyens budgétaires habituels, votés par le Parlement, ont probablement servi pour financer des achats.
A Actua-TV, M. Van Biesen a affirmé que M. Flahaut avait "perdu tout crédit" comme ministre. "En temps normal, ceci aurait eu des conséquences particulièrement graves", a souligné le député.

Van den Bossche parle de pratiques illégales et inadéquates

La ministre du Budget Freya Van den Bossche a confirmé mardi en Commission de la Chambre que le département de la Défense avait fait un usage illégal et inadéquat des comptes de trésorerie. La Défense est à l'origine d'un trou budgétaire de quelque 200 millions d'euros creusé entre 2004 et maintenant. L'ensemble des partis représentés mardi en Commission a eu des mots très durs pour le ministre sortant André Flahaut.

La presse a fait écho la semaine dernière à la mise sous curatelle du département de la Défense par la ministre du Budget, une décision qui implique que dorénavant les dépenses doivent transiter par le ministère du Budget. La ministre du Budget est intervenue après qu'il est apparu que le département de la Défense avait utilisé de manière inadéquate les comptes de trésorerie pour payer des frais de personnel. Il s'agit de comptes que les départements pouvaient utiliser à titre d'avances. Les montants devaient ensuite être remboursés.

En Commission des Finances et du Budget de la Chambre, Freya Van den Bossche a évoqué une "utilisation illégale et inadéquate" des comptes de trésorerie. L'inspection des Finances enquête pour déterminer comment une telle chose a pu se passer, qui en est responsable et qui était au courant. La ministre du Budget attend un premier rapport pour la fin de la semaine.

La ministre sp.a a ajouté qu'il n'était pas question de se mettre la tête dans le sable. "Il y a un certain nombre de responsabilités dans ce dossier, également sur le plan politique", a-t-elle dit.

Bien qu'elle se défende d'avoir voulu impliquer par là le ministre des Finances Didier Reynders, Freya van den Bossche a fait remarquer que la compétence de contrôle lui revenait au final. "C'est ce que dit la Cour des comptes", a-t-elle précisé. Selon la ministre sp.a, Didier Reynders a omis de mettre en place une procédure de contrôle interne auprès de la Trésorerie.

Selon les députés CD&V Carl Devlies et Hendrik Bogaert, le principe de l'ancre -qui impose des limites dans les dépenses budgétaires des départements - a joué un rôle dans l'utilisation impropre des comptes de trésorerie. Freya Van den Bossche a démenti. "Le système n'oblige personne à piller les comptes de trésorerie de façon illégale", a-t-elle dit. La ministre sp.a a également relevé que son collègue de la Défense n'avait jamais fait état de ce que la situation budgétaire au sein de son département était étroite.

L'ensemble des partis s'est montré très critique mardi après le tableau brossé par la ministre du Budget. "Vous venez de donner à André Flahaut un diplôme en incapacité de gestion", a indiqué Hendrik Bogaert (CD&V). Ce dernier s'en est également pris à Didier Reynders. "D'abord l'erreur de 883 millions. Maintenant, un cadavre de 210 millions dans le placard des Finances".

Le chef de groupe du cdH, Melchior Wathelet, a qualifié les faits de "très sérieux". Il a dit ne pas comprendre que de telles pratiques puissent avoir cours pendant des années.

"Cela commence sérieusement à ressembler à un système", a pour sa part indiqué Jean-Marc Nollet (Ecolo). Le député des Verts a émis le souhait de voir la Chambre se pencher plus avant sur ce dossier. Le groupe Ecolo-Groen! a l'intention d'évoquer cette affaire mercredi en conférence des présidents.

Luc Van Biesen (Open Vld), président de la sous-Commisison de la Cour des comptes, a lui-même mené l'enquête et constaté qu'au total, le montant avoisinait les 210 millions d'euros destinés à des frais de personnel. Il a souhaité qu'à l'avenir, on lie autant que possible l'utilisation des comptes d'ordre et de trésorerie.

"Nous tombons tous à la renverse à l'idée qu'une telle chose ait pu se produire. Un ministre qui, il y a quelques mois, après un Conseil des ministres, était apparu à la télévision sourire aux lèvres, disant qu'il était un des seuls à n'avoir jamais eu besoin de moyens supplémentaires, se révèle aujourd'hui être celui qui, pendant des années, a mis au point un système destiné à payer des contributions sociales d'une manière autre", a encore dit Luc Van Biesen.

Selon Freya Van den Bossche, le trou budgétaire imputable à cette affaire ne peut plus être comblé.

Seuls 6% des Belges, et 5% des Européens, travailleraient au noir

Cinq pour cent des Européens avouent avoir travaillé partiellement ou totalement au noir ces douze derniers mois, selon un sondage Eurobaromètre publié mercredi par la Commission européenne.En Belgique, ce chiffre atteint 6%. 56% des Belges sondés disent toutefois connaître quelqu'un qui travaille partiellement au totalement de manière non déclarée, contre 38% dans l'ensemble de l'Union européenne. Selon ce sondage mené entre mai et juin dernier auprès de 27.000 d'Européens, dont un millier en Belgique, le travail non déclaré en Europe touche principalement les services ménagers (18%), devant la construction (16%), l'horeca (8%) et les services de réparation (7%).Le nombre d'étudiants européens qui reconnaissent travailler au noir atteint lui 8 à 9%.

Le phénomène du travail au noir semble toutefois plus important dans le sud et l'est de l'Europe, 10% des travailleurs de ces régions admettant recevoir tout ou partie de leurs rémunération de la main à la main, contre 5% dans le reste de l'Europe. Les principales raisons évoquées pour recourir à des prestations non déclarées sont le coût moindre (66% des cas), et la rapidité du service (21%). Quant au risque d'être pris, 55% des Européens, et 66% des Belges, le jugent faible à très faible.

L'étude d'opinion montre également que les Européens trouvent plus acceptable d'avoir une femme de ménage au noir chez soi que de prendre les transports en commun sans payer, ou pour une entreprise d'éluder l'impôt. Pour 41% des Européens interrogés, les personnes les plus susceptibles de pratiquer du travail non déclaré sont les chômeurs (47% en Belgique), devant les étrangers en situation illégale (23%) des réponses.
Seuls 13% des Européens, et 16% des Belges, pensent que les indépendants sont susceptibles de travailler au noir. Les auteurs de l'étude soulignent toutefois que ces résultats doivent être pris avec prudence, la sensibilité du sujet abordé n'incitant pas toujours les sondés à dire toute la vérité. (belga)

Lizin se défend d'accusations de malversation à l'hôpital de Huy

La sénatrice socialiste et bourgmestre de Huy, Anne-Marie Lizin, ainsi que le secrétaire-général de l'intercommunale Centre Régional Hospitalier Hutois (CRHH), Jean-François Ronveaux, vont porter plainte pour calomnie après la parution d'un article dans Le Soir Magazine sur des malversations dans la gestion de l'hôpital de Huy, ont-ils fait savoir mercredi.

La semaine passée, des perquisitions et interrogatoires ont eu lieu au CRHH à la demande du juge d'instruction Frédéric Frenay. D'après Le Soir Magazine, la justice reprocherait à M. Ronveaux et à sa soeur d'avoir utilisé le service hôtellerie de l'hôpital pour des fêtes privées. Elle reprocherait également à M. Ronveaux d'avoir eu recours à un électricien de l'hôpital et de l'avoir fait payer par l'établissement.

L'usage, jusqu'en 2005, de cartes de crédit appartenant à l'hôpital est aussi évoqué. La bourgmestre de Huy aurait utilisé l'une d'entre elles à des fins personnelles, même après son départ de la présidence du CRHH lorsqu'elle accéda à la présidence du Sénat. Selon un témoignage anonyme, ces dépenses personnelles s'élevaient à 25.000 euros par an. Un membre du personnel du CRHH aurait en outre servi de chauffeur à Mme Lizin. "C'est de la calomnie pure et simple", s'est contenté d'expliquer M. Ronveaux, contacté par l'Agence Belga. (belga)

23 octobre 2007

I have a Dream

La campagne électorale de cette année a été la moins chère depuis 1991

Des politologues de ULB et de la KUL ont calculé que les partis politiques ont dépensé, pour la dernière campagne électorale pour les législatives en juin 2007, 20,4 millions d'euros, ce qui constitue la somme la plus basse depuis les élections législatives de 1991, lorsque 30,9 millions d'euros avaient été dépensés dans le cadre de la campagne électorale.

Voici l'étude complète : analyse des dépenses des partis francophones
et celle des partis flamands.


POLITIQUE mar 23 oct
Des politologues de ULB et de la KUL ont calculé que les partis politiques ont dépensé, pour la dernière campagne électorale pour les législatives en juin 2007, 20,4 millions d'euros, ce qui constitue la somme la plus basse depuis les élections législatives de 1991, lorsque 30,9 millions d'euros avaient été dépensés dans le cadre de la campagne électorale.
C'est en 2003 qu'a été constatée une diminution abrupte des dépenses électorales parce que depuis lors, les élections régionales et fédérales sont organisées séparément.
Lors de la dernière campagne électorale, c'est l'Open VLD qui a dépensé le plus (3,2 millions d'euros), suivi par le CD&V-N-VA (3,1 millions), le sp.a-Spirit (2,6 millions), le MR (2,49 millions), le PS (2,43 millions), le Vlaams Belang (1,94 million), le CDH (1,93 million), Groen! (0,88 million), Ecolo (0,63 million), la LDD (0,5 million) et le FN (0,48 million).
Ensemble, les partis flamands ont dépensé 12,4 millions d'euros et les francophones 7,9 millions.
C'est le CDH qui a dépensé le plus par voix récoltée (2,44 euros) et Ecolo le moins (0,88 euro).
Conformément à la législation, les partis pouvaient dépenser au total 30,4 millions d'euros, mais ils n'ont en fait utilisé que 67,5% de cette somme. Le pourcentage est le plus élevé chez le MR (91,43%) et le plus bas pour la LDD (22,9%).
Par candidat pour la Chambre, c'est l'Open VLD qui a dépensé le plus (10.499,22 euros) et Ecolo le moins (45,01 euros).
Pour le Sénat, la dépense par candidat est la plus élevée à l'Open VLD (18.944,3 euros). Le FN et Ecolo n'ont rien dépensé pour les candidats au Sénat.
Il y a aussi de grandes différences entre partis quant à la provenance des fonds qui ont été investis dans la campagne. En moyenne, 72,73% provient du parti, 25,27% du patrimoine propre du candidat et 1,97% de dons.

Johnny Hallyday renonce à demander la nationalité belge

STAR lun 22 oct
Le chanteur Johnny Hallyday a indiqué lundi à Paris "qu'il restait Français" et renonçait à solliciter la nationalité belge, indiquant avoir "changé d'avis" sur cette question.
"Je suis Français. Je reste Français. J'ai changé d'avis. On m'a assez traîné dans la boue quand je me suis installé à Gstaad (Suisse)", a déclaré Johnny Hallyday, lors d'une rencontre avec des journalistes à l'occasion de la sortie de son prochain disque prévue le 12 novembre. "Je me suis demandé ce qu'avait fait, après tout, mon père (belge) pour moi. J'ai eu le temps de réfléchir... Je suis très bien comme je suis !", a-t-il ajouté.
"Nicolas (Sarkozy) est au courant", a précisé Johnny Hallyday, proche du président de la République.
Les députés belges avaient examiné le dossier du chanteur français en mars dernier mais ils avaient alors décidé d'ajourner jusqu'à cet automne leur décision sur sa demande de nationalité belge.
Grâce à Sarkozy ?
Certains journaux ont avancé notamment que la demande de nationalité belge était liée au souhait du chanteur de pouvoir ensuite s'installer à Monaco, où la fiscalité est nettement plus légère qu'en France. Le report de la décision des parlementaires (belges) avait de toute façon hypothéqué une telle perspective car elle signifiait que, même s'il avait finalement acquis la nationalité belge, Johnny Hallyday aurait conservé la nationalité française, en raison de la dénonciation par la Belgique d'une convention du Conseil de l'Europe de 1963 sur le sujet.
"Je viens de payer 5 millions d'euros d'impôts sur ma tournée. Qu'on arrête de dire que je ne paie pas d'impôts en France", a déclaré lundi le chanteur, qui se plaignait par le passé de subir une fiscalité trop lourde en France.
Sa femme Laeticia avait déjà indiqué en mai dernier que le chanteur allait "certainement" revenir de son exil en Suisse pour s'installer à nouveau en France, en raison de l'élection à la présidence de Nicolas Sarkozy, qui a promis un "bouclier fiscal" plafonnant les impôts directs à 50% des revenus. "La politique de Nicolas Sarkozy va faire qu'on va certainement revenir en France", avait annoncé Laeticia, rappelant que le président élu voulait "mettre le bouclier fiscal à 50%". Le couple Hallyday était allé s'établir en Suisse parce qu'il en avait "marre, comme beaucoup de Français, de payer ce qu'on nous impose comme impôts", avait expliqué le chanteur avant l'élection présidentielle.